Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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04 December 1918
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J Mercredi Décembre 19 TTtf NTTMTîlîft ÛÏTTW7F CEVTTUn ABONNEMENTS Les prix d abonnement seront fixés dès qu'il nous sera possible de servir régulièrement nos abonnés de la ville et de l'extérieur. JOURNAL DE LIÉGE PUBLICITE —O-* Annonces la ligne, fr. 0.80 Réclames u fr. 1.60 Avis mortuaires » fr. LUO Avis de sociétés » fr. 2.00 Emissions, bilans, rapports, » fr. 4.00 Faits divers fin » fr. 4.00 Faits divers co^ps » fr. 6.')0 Réparations judiciaires »> fr. 8.00 (Tarif provisoire} FFiin i F phi mniiP i uifRasaF ft rfîwiiwFHnfli p __ Ffi^îiÉR fh i?r OPHATTIAM PT A rMk«IM!5TD A TH%M . «no OÎIC ITMCS rVfcR/SîTUïir' & ÏATC «n Mettons-nousâ l'œuvre Nous n'attendrons point que les lair pions de fête soient éteints, quie les drt peaux victorieux aient enlevé leurs note d'allégresse à nos façades, qne l'écho de acclamations délirantes ait expiré. Nou allons nous remettre tout de suite au tre y ail. Tant de devoirs, tant de missions, tar de taches sacrées sollicitent notre énergi< L'armée elle-même, que nous avons tar acclamée, nous donne le meilleur ex en pla Elle ne connaît ni de repos ni de répl A peine arrachée à l'atmosphère liéroïqu des batailles, elle continue sa marche vi< torieuse à travers le pays reconquis vei *e,? rives rhénanes ; juste retour des chbsc d ica bas, elle en organise l'occupation. Pour elle, la guerre n'est pas finie. £ ii r?e..^°^ Plus voir d'effusion de 6anj ?» se ^puver prête à toute éventu; ♦ i aPPaj*eill de la force armée de l'Ei tente victorieuse doit enlever aux Ge] *nains toute idée de résistance. D impérieux devoirs s'imposent à nov aussi. Durant les quatre années d'occup; tion que nous venons de subir, que de fo ne nous sommes-nous pas révoltés conti notre impuissance. Nous aussi, nous ai rions voulu apporter à la patrie souiffrai te le courageux concours de nos bras < ae notre cerveau. Mais nos velléités d'à. won se heurtaient à l'occupant. Aujourd'hui, nous sommes libres. L'hei re est venue de nous dévouer à l'intéri commun. Aucun belge ne se dérobera au obligations sacrées de l'heure présente. yuoi qu il puisse nous en coûter, noi nous soumettrons de bonne grâce à 1 haute et salutaire discipline que nous In pose le salut de la patrie. Notre indiv dualité ne compte pas. Elle doit s'efface devant la grandeur de l'œuvre commiuni •bi nous ne parvenons pas à nous élever ce noble, sentiment, nous n'aurons pa mérité les sacrifices héroïques accompli pour notre libération. "°»s donne encore le plus nobl exemple : Quand il a fallu verser son san au service de la patrie, elle n'a pas ht Sol ' ïle 9- t0Vt sacrifié, tout immolé, e: cia\e du devoir. Pour le moment même sans une hésitation, sans un recul, ell s arrache à l'étreinte passionnée des il mules, -pour apporter sa contribution entreprise réparation aue les ÀIliés or Inspirons-nous de ce grand exemple, i neure où l'œuvre de la reconstitution ne tl(J?ale requiert tous nos efforts. Cette œuvre sera lente:, difficile, exigeai: ie concours ele tous. Nos usines ont été dévastées par l'occi Pan t. Il en a non seulement enlevé les ma onïnes et l'outillage, mais il s'est acharn a détruire touffes leë installations. No plus grands établissements ont pris l'as poct de villes ravagées. Le commerce honnête a été aboli. Corr de temps ne foudra-t-ii pas avant qu nos débouchés soient rétablis. Que de rui nés à relever là aussi. Afin de permettre le fonctionnement équi table et régulier du ravitaillement national il faudra mettre un terme aux louches ma «M» nœuvres d'accaparement et de spéculatio: - qui ont attristé les dernières années d'o( s cupation. s Le rationnement devra être maintenu s longtemps et il importe que nous ayon tous assez de patriotisme pour ne rie: soustraire aux réquisitions de l'autorité 1< .t gitime. La situation alimentaire ira s'aml !. liorant. Mais il serait imprudent de croir t que nous allons connaître immédiatemer L- la période des vaches grasses. Nous accepterons tout cela d'un cœu énergique, convaincus qu'il s'agit de l'ir e térêt général. Il est à espérer que les représentants d s pays continueront à nous donner l'exempl s de la concorde et du travail. Le discours que prononça le chef du c£ ;i binet, M. Delacroix, à la réouverture de . Chambres, est un programme de réalis? tion immédiate auquel tous les partis adh< L_ reront. La tâche qu'il a assumée est lou: de : l'organisation du ravitaillement, le n outillage de l'industrie, la mise en ordr s de nos finances sont les points principal! L'_ rie ce programme. Le gouvernement ie g réalisera s'il continue à s'inspirer de l'ii e térêt national et à s'entourer des conseil t_ expérimentés des spécialistes. L_ Eloignons de nous toutes les questior ■t qui peuvent nr us diviser. La querelle des langues a aigri les raj ports entre "Wallons et Flamands. Elle causé des malentendus regrettables. Elle ït failli nous séparer à jamais. x Nous avons fait l'amère expérience cl profit que l'Allemagne escomptait retir. s de nos luttes intestines. Diviser pour a gner était sa devise. Que ces tristes souvi i- nirs soient toujours devant nous pour nov i_ nappeler la nécessité de maintenir l'unioi r Dans une pensée de solidarité national le gouvernement entreprend l'œuvre dél à cate et nécessaire de la revision constiti s tionnelle dans le sens de l'égalité politiqw s En y adhérant pleinement, sans restri. tion ni arrière-pensée, la bourgeoisie ren e hommage à la classe ouvrière epii sur 1( g- champs de bataille comme au pays occi pé, a su montrer la qualité de sa. br; s- voure et de son patriotisme, i, Do même que la disparition du rempU e cément fut on son temps un soulagemer -- pour le pays, la disparition du régime pli i rai éteindra bien des haines et des pr< t ventions. Nous augurons beaucoup de bien pou a la Belgique de la composition du gouvei nement. Il groupe des hommes de tous ie partis. Leur patriotisme éprouvé est u sûr garant de leur largeur d'idées. Son action ne manquera pas d'être '• conde. N'avonvi-nous pojs eu une éclatant ^ manifestation de cette entente au sein d 5 Comité National ? Tous les membres or travaillé au bien commun sans distinctio d'opinion ou de croyance. Pourquoi ne ferions-nous pas, sous l'ég 3 de die nos libres institutions ce que nou avons fait en pleine occupation étrangère La patrie sort grandie de l'épreuve, mai meurtrie aussi : pour panser ses plaies glc rieuses, elle a besoin du concours de tou ses enfants. Le professeur P. Frédéricq et l'Université de Gam Nous disions avoir eu le plaisir de ren contrer mardi, au moment où il rentrait d< captivité, M. Paul Frédéricq, de l'Univer sité de G and. Au moment où chacun donne son opi nion au sujet de la solution qui sera don née à ce fameux problème de l'Universit< (gantoise, il est intéressant de recueilli! l'avis de quelqu'un qui, pendant plus d< trois ans, a été tenu en dehors de toute* les manigances tentées en vue de la fia mandisation de la dite école. On sait que l'Université de Gand, si elle fut officiellement déclarée réouverte, ne 1( fut guère qu'en principe. Ceux qui la fréquentèrent y furent forcés. Quelques jeu lies gens du pays flamand, plutôt que de se voir déporter en Allemagne, acceptaient, bon gré mal gré, d'en suivre les cours. Au fait, il leur suffisait de se faire inscrire ; ils n'étaient même pas tenus à payer de droit d'entrée. Et, à ce propos, c'est une légende qui ne manque pas de saveur, celle qui attribue au fils de Von Bissincr le projet de la flamandisation de l'Aima Mater. On raconte qu'au moment de mettre son projet en œuvre, M. Von Bissing fils alla rendre visite à M. Frédéricqi en lui faisant part de ses intentions et en lui demandant de vouloir l'assurer de sa collaboration. — Très touché, Monsieur, je vous suis tout acquis, (Von Bissing fils, comme le corbeau, ne se sent pas de joie), è une condition toutefois... — Dites... accordé d'avance... — A condition que ma nomination soit signée du Roi des Belges ! L'autre, Ihonteux et1 confus comme un singe, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Il n'y a rien de vrai dans cette histoire dont on me fait l'amusant héros, nous dit M. Frédéricq. On savait depuis longtemps mes sentiments à ce sujet à la komman-dantur, tout comme on connaissait ceux de mon collègue Pirenne ; aussi trouva-t-on tout à fait inutile de venir nous consulter. On préféra nous distraire de ces choses en nous proposant un voyage au long cours à travers la Germanie.* Isolé du monde, depuis près de trois ans, j'ignore ce que pensent pour l'instant tous ceux, Wallons et Flamands, qui tirent à hue et à dia autour de l'institution. Vous me dites que les uns proposent d'abattre l'ancien bâtiment, d'en reconstruire un autre, essentiellement pour les Flamands, à Bruges ou à Ypres. Personnellement, je serais assez d'avis de voir cette institution nationale prendre un caractère définitivement mixte. D'nilleurs, avant 1915, dans certaines facultés, une partie des cours s'y donnaient déjà en langue flamande. Nous croyons qu'il se passera du temps encore avant que cette question ne soit tranchée. Aurons-nous une Aima Mater à deux visages, tout comme Janus ? L'hypothèse semble inacceptable. Quels conflits ne surgiraient pas entre ces jeunes gens divisés en deux clans bien distincts et fré- i quentant le même établissement public. lJ j ^ Cette promiscuité serait fâcheuse et fatale Va-t-on supprimer cette vieille Universii I de Gand, alors que, depuis le XlVe siècl I la Flandre cultivée a toujours réclamé 1; culture française ? On n'ose y penser. Que les Flamands désirent une Univer sité, c'est logique ; alors qu'on la leur don ne et qu'on l'édifie, là, où l'on voudra, oi J pleine terre flamande, à leur satisfactioi • générale. Ainsi la bourgeoisie des Flandres conser yera ses anciens droits quant à ses faci lités d'éducation et d'instruction en langui i française et le peuple flamand cessera vrai ^ semblablement de se croire lésé. ««hs-C*- — ; LES ALLIÉS DICTERONT LA PAS) Les Alliés et nos ennemis, contrairement à ce qu'on avait cru jusqu'ici, ne se rencontreraient /pas autour d'un tapis verl pour discuter de la paix. Si l'on en croit, en effet, les bruits qui courent dans les milieux diplomatiques, il v aurait, très prochainement, à dater du 15 décembre même, precise-t-on, un congrès auquel ne participeraient que les représentants des Alliés. Il n'apparaît pas possible d'admettre, à titre égal, les représentants des puissances centrales et d'engager avec eux des controverses déplacées. Les nations de l'Entente arrêteront donc la charte de la paix et l'imposeront à l'ennemi sans se prêter à la moindre discussion. Si la situation de l'Allemagne, à ce moment-là, ne permettait pas la conclusion avec elle d'un traité unique, les puissances alliées procéderaient ipar traités- séparés avec les différents gouvernements d'Allemagne présentant un ensemble suffisant de garanties. On estime que deux mois suffiront pour la mise au point de toutes les questions à régler par le Congrès. On espère, en conséquence, que le traité de paix pourrait être ratifié par tous les gouvernements intéressés pour la fin de février. IA RÉPARATION des dommages de guerre Parmi les conditions de paix qui seront imposées à l'Allemagne figurera l'obligation de réparer les maux, et les dommages que la guerre a causés. L'Allemagne a voulu la guerre ; elle l'a entreprise avec une barbarie, un mépris du droit des gensi qui n'a peut-être pas d'équivalent dans l'histoire. Il importe qu'elle soit dh'âtâée. Il importe qu'elle supporte toutes los conséquences de ces actes. C'est une loi morale dont l'application rigoureuse s'impose tant pour les nations que pour les individus. ' Afin de permettre à l'Etat de prendre en mains la défense des intérêts de no; population^ lésées et ruinées par la guerre [ un arrêté-loi vient d'être soumis au Ro J Albert. ? Ce projet établit les règles do constata tion ot d'évaluation des dommages causé: aux tiens et aux personnes. Il ne vise, pour le moment, que les dom mages dont la réparation sera évidemmen I ordonnée. Il n'arrête pas l'étendue du dom mage ; le remploi des indemnités, les con ditions du règlement de ces indemnités. Le pouvoir législatif se prononcera lui même sur tous ces points. Les dommages à réparer seront de deu: sortes : Les dommages aux biens, les dom [ mages aux personnes. g Le projet limite son application aux dom t mages causés aux biens sur territoire belg et présentant le triple caractère d'être cei tains, matériels, directs. r Les indemnisables peuvent être des étran 1_ gers sinistrés en Belgique, particuliers, se ciétés, établissements publics, communes e II provinces. e Les dommages causés aux personnes doi vent ê'tre certains, matériels, directs. Ils n doivent viser que des nersonnes de natic 3 nalité belge. r" Quant aux autres, elles relèvent de leu loi nationale : c'est à leur gouvernement ; réclamer la réparation des dommages eau sés. L'arrêté énumère les dommages auxquel x s'applique le projet : 1. Dommages physi s ques oausés! par un fait de guerre et ayan t- occasionné une blessure, une infirmité o s une maladie : 2. Dommages physiques car sés, même en l'absence de toute blessure s infirmité ou maladie, par les emprisonne ment s et déportations : 3. Dommages m.i ). tériels causés aux ayants-droit par le décè a des victimes. a La loi des dommages ne sera pas appli cable à la victime ou aux ayants-droit noi: u vant prétendre, en vertu d'une loi spéciale v h une pension à charge de l'Etat, de la pre j- vince ou de la commune. .. Pour évaluer ces dommages, il sera im s titué des tribunaux et des cours de dorr mages de guerre, qui siégeront par corr mnne. l- Les, présidents et vice-présidents de ce tribunaux, nommés par le "Roi, seront, dp ; hommes versés dans la science du droit possédant, l'expérience des affaires judiciai j • les assesseurs effectifs ou suppléant,? s choisi* par le premier président, de la Cou [. d'appel, auront une compétence techniqu L_ reconnue. ;; Les RespiisaàiiUés tia laiseï r Un discours da ?„i, G4*surrîberEaiy; s pans un discours qu'il a prononcé à Bii n mmigliam, devant ses électeurs, M. Auste] Chamberlain, membre du Cabinet- d guerre, a effleuré la question de l'extra e dition du Kaiser et du Kronprinz, au su je i de laquelle on l'avait questionné : t « Je n'ai pas pu donner, a-t-il dit, de ré 1 ponse définitive, car il s'agt d'une que-? tion qui ne saurait être tranchée par .no - seul. Les conditions de la paix vont ôtr examinées par un coips de représentant: qui comprendra les délégués des dominions C est armés des décisions ele cette assem blée que nos négociateurs iront à la Con férence de la Paix. Le gouvernement étu die, avec ses alliés, la question du Kaiser ■: Ce dernier, absolument déshonoré, s'est ré | fugié en Hollande... nous l'y laisserons pro visoirement. Son sort sera fiixié par tou: lès Alliés. » S , Après avoir déclaré que la question d< 2 1 extradition du Kaiser est étudiée en An L gleterre et dans les pays alliés. M. Cham berlain fit remarquer que l'ex-Kaiser n'es pas seul coupable. « Celui-ci, dit-il, n'est pas en Allemagne i le seul artisan du crime ; il a été le pone ! soudard de l'Empire, et, tant que la vie toire a couronné ou paru couronner les ar . mes allemandes, il a eu le peuple allemanc derrière lui. ; » Le peuple allemand était derrière i.-kaiser, lorsque la guerre fut déclarée san? aucune provocàtion ; il ne s'éleva pas un: . » seule voix de protestation en Allemagne, f lors de la destruction du « Lusitania», lori de l'introduction des gaz nocifs commo r moyens de guerre, lors du sac de Louvain, lors du rapt des femmes et des jeunes filhs de Lille arrachées à leurs foyers et déportées en Allemagne. Quelles protestations le peuple allemand a-t-il formulées contro n'importe'laquelle de ces atrocités? Abordant 'a question de l'indemnité de guerre que l'Allemagne aura, à payer, M. Chamberlain a. déclaré iqu'il n'y a. pas d'indemnité qu'on ne puisse exiger de l'Allemagne et h laquelle il faille renoncer, « tant que cette indemnité ne sera pas plus préjudiciable à autrui qu'à elle-même. » i m i L'Allianee éeoîiomipe et l'après-peree Le r Matin » écrit : Les alliés doivent maintonir leur union pour assurer la reconstruction matérielle et la reconstitution économique des pays de l'Entente. C'est» un principe jque l'industrie et le commerce belges ne demandent qu'à adopter. Cet article le justifie par le programme suivant : Les alliés disposent d'an tonnage considérable. Actuellement, le conseil allié des transports est le maître d'une flotte dont l'importance s'accroît sans cesse de la quantité de navires nouveaux mis en chantier. Après la paix, les millions de tonnes, aujourd'thiui encore employées aux besoins des armées et de la démobilisation, pourront servir à la reconstitution matérielle et à la reconstitution économique des pays de l'Entente, Maiîtres du marché des ma/tièrea premières, disposant d'une très grosse majorité du tonnage mondial, les alliés peuvent s'entr'aider puissamment. Comment peuvent-ils adapter l'alliance économique du temps dé guerre à la situation nouvelle créée par la paix ? Il ne nous appartient pas ici de préjuger l'avenir. H est permis de prévoir tout au moins que le mécanisme actuel survivra pendant quelepie temps ; q,ue le régime qui assure, au point de vue des finances et des transports, la coopération alliée, demeurera provisoirement, jusqu'à ce que tous les membres de la coalition aient., par la reconstitution do leurs moyens d'action, retrouvé la possibilité de : revenir à une vie économique autonome. Diverses possibilités s'offrent d'ailleurs j aux alliés : institution d'un régime de bé- i ; néfice sinon exclusif, du moins .préférentiel des ressources communes ; contrôle des matières premières et des produits alimen taires, afin de- réserver la part des payi alliés et d'assurer sa juste répartition adaptation deg industries aux besoins de: pays alliés ; r ^connaissance des nécessité! les plus urgen es pour leur reconstitution organisation jiTdicieuse de la production in dustrieile pou-, Mter le retour de la vit économique ; adaptation de l'outillage mé tnllurgique de guerre à des fins nouvelles etc. Quelles que. soient! les solutions adop tées, on voit eue l'alliance des peuples ci vilisés pourra .s'exercer d'une façon singu librement effic tee après "a signature de 1; - paix. Elle interdira à la rapacité gèrmaniqu 2 toute nouvelle' tentative d'hégémonie com mercialo ; elle contribuera puissamment i la reprise de l'activité économique de se, membres et hâtera le relèvement de nos ré rions meurtrie'?. (Le Matin.) - La Hollande et FEnientu r —«=g>-vg-gci»— I Quand l'Alj^magnè a violé la neutralit belge, la HoPande s'est bien gardée d'éil'e H .ver la miOiiKl'e protestation. I Elle a assi sté à notre égorgement san mot dire. 1 Nous reconnaissons volontiers qu'à c moment, ellê*â'est montrée largement hoî pitalière pou • nos malheureux compatric tes chassés c; ruinés par le Boche. " La presse bol Landaise évalue elle-même trente milliers lo coût de sa générosité ei faveur des ré'ugiés belges. ~ Nous la croyons sur parole, sans pense un instant (>t nier la dette de reconnais ' sance que no is avons contractée. La Hollande doit également une fièr chandelle à 1 Entente. Si l'ÀMemagme avai " été victorieuse, il est hors de doute qu ~ notre voisine eut été bel et bien dévorée son tour par! l'ogre teuton mis en appéti g par ses succès. Si on en douta.it,qu'on s g rappelle le langage tenu par M. von Ja govv ,1e 3 août 1914 : « Nous ne pourrion ^ annexer la Lelgique sans annexer la Hol londe. » Nr.i.rc voisine devait donc subi r notre sort. La victoire des Alliés la débat 3 rasse de cett<- fiieheuse perspective. Elle ot tient ce résultat appréciable grâce aux el forts et aux sacrifices des autres. Il reste cependant à noter, et nous esp^ rons que no: amis hollandais le reconnal 5 tront, que la Belgique on sauvant au pri: de son sang, son indépendance, a sauv l'in dépendance de la Hollande. A plusieurs reorises. la presse français a eu l'occa> pn de mettre en doute la neu t.ralité 1;v.fr;;5so. Celle-ci faisait preuv vis-Atyis 4e l'Allemagne d'une lonprani , mité, d'une pusillanimité neu commune.EH a paru quelque peu promnte à accepter le explications condescendantes de la diplc matie boche lors du torpillage de ses ba te aux. Ce n'est pas que nous eussions désiré lu voir entrer dans le -conflit. L'Entente n'a vait pas besoin de son aide pour mettr l'agresseur à la raison. En ce qui concerni la. Belgique, l'entrée en lice de la Holland nous aurait niutôt porté préjudice. Notn ravitaillement eut subi quelque retard et 1; frontière hollandaise eut été inaccessible ; nos nombreux volontaires. En ces derniers temps, d'autres incî dents ont mis notre voisine en vilaine pos ture vis-à-vis de l'Entente. Plusieurs torpilleurs allemands qui s< trouvaient à Anvers, se sont fait internei dans les ports néerlandais, au mépris de: dispositions concernant la navigation sui l'Escaut. Ainsi ils ont échappé aux Alliés Il en fut de même de plusieurs remor queurs qui ont quitté les canaux beslge: pour Passer p,n Hollande et sans doute ga gner 1 Allemagne. Quand l'Allemagne voulut obtenir de= adoucissements aux conditions de l'armis tice, elle se servit du gouvernement bol landais pour intervenir auprès du gouv^r nement de Washington. Le cabinet bol-landais a depuis déclaré que cotte nouvclb était dénuée de tout fondement. Peu après, un autre reproche, irréfuta-ni n cette fois, lui était adressé : il s'agit, de 1 autorisation accordée aux troupes allemandes de porser sur son territoire poui rentrer en Allemagne. Le ministre des affaires étrangères, M van Karnebeck, a expliqué le fait à un confrère français : « De grandes masses de soldats allemands, arrivés brusquement à la frontière hollandaise, nous demandaient passage, consentant à se laisser désarmer. Devait-on leur refuser ce passage et les renvoyer en Belgique, où, surexcités et débandés, ces soldats eussent certainement causé des désordres et commis de nouveaux pillages? > Le gouvernement hollandais dut prendre une décision immédiate. Dans la nuit du 12 au 13 novembre, il accorda le pas-•î-ie dans les conditions susdites, n'ayant en .vue que l'intérêt des populations belges. Le lendemain, le ministre des affaires étrangères fit part de la décision prise aux représentants des alliés, les priant d'en informer leurs gouvernements et de leur expliquer les raisons qui avaient motivé la décision du gouvernement hollandais. » Il est exact que les ministres alliés n'exprimèrent aucune opinion personnelle et qu'ils se bornèrent à répondre qu'ils feraient d'urgence part de cette communication à leurs gouvernements. » On comprend que les ministres alliés n'aient pas exprimé d'opinion à ce sujet. Il reste acquis que des troupes allemandes, serrées do près par les armées alliées, ont dû leur salut à la bienveillante intervention hollandaise. Chose singulière, quand les trains de prisonniers civils belges venant d'es camps d'Allemagne en», demandé à regagner la Belique par la Hollande, le gouvernement de La Haye s y est energiquement opposé. Nos malheureux compatriotes ont dû i e-brousser chemin. Comment expliquer cette différence de traitement ? Les frontières hollandaises ont été largement ouvertes pour accueillir le Kaizor, le Kronprinz et leur suite. Pour nos voisins, le Ka.izer et le Kron7 prinz^ sont d'honnêtes et paisibles citoyens à qui on ne peut refuser le droit d'asile. N'allez pas leur dire que ces gens ont. déchaîné sur ;c monde la plus effroyable tuerie, qu'ils c-nt longuement et mûrement prémédité leur crime ! Nos voi/sims n'en veulent rien croire. Guillaume et 6on fiP ont droit à tous los égards, au même titre I qu*> tous les proscrits. Si bon leur semble, I il leur est même permis de créer outre-Mocrdyck un foyer d'agitation politique j contre l'Entente. La Hollande s'en lave les mains ! ■ i M nnrnMRHT sorrestiiî , i «ai>-<c» gr» Le Comité National et les Allemands Le public ne s'est pas toujours rendu ' compte des difficultés auxquelles l'œuvre j du ravitaillement a été en butte. [ Elle a traversé des heures excessivement critiques et il s'en est fallu de peu que le ' Comité National lui-même ne fut emporté par la tourmente. Aux débuts de l'année 1917, à la suite de torpillages de navires de vivres par les i sous-marins allemands, l'Entente se trouva > dans l'impossibilité absolue de nous ra-' vitailler. L Les réquisitions et les contrebandes aux-3 quelles se livraient les armées allemandes dans toutes nos régions avec ou sans la complicité de Belges indignes, engagèrent les Alliés à prendre des mesures de rigueur. L'occupant projetait de mettre la main même sur les produits importés par le Comité National. i Toute l'organisation de notre ravitaillement placé sous le contrôle des ministres protecteurs était menacée, compromise. A quelle terrible crise alimentaire la Bel-^ gique n'eut-eille pas été livrée, si elle avail " été privée du secours de l'Amérique et de nos Alliés,? 3 M. Van Iloegaerden, le très actif président du Comité National, le rappelait di-( manche : La production du sol belge pouvait nous donner tout au plus 70 grammes de pain. L'Allemagne nous auraitrelle ravitaillé . sur ses réserves ? L'occupant envisagea d'un cœur léger le 1 suppression des importations américaines, Nous avons retrouvé le texte d'une affi-r che démontrant clairement la résolutior préméditée que prit l'autorité allemande de supprimer le Comité National. 2 Cette affiche fut placardée par erreur S t Hollogne-aux-Pierres où edle provoqua une 3 énorme 'émotion. 1 Elle n'a jamais été publiée à Liège. t En voici, à titre documentaire, le texte 3 officiel signé Horning, le commissaire civil de Liège, d'ineffable mémoire : ^ AVIS , L'importation de céréales américaines s pris fin. Le Comité National s'est refusé de continuer de travailler au ravitaillement de la population belge. Le Gouvernement allemand assume la responsabilité et les chargée de ce ravitail-■ lement et tient, avant tout, à rassurer les £ populations et à les inviter à avoir confiance d'ans l'administration allemande el à ne pas se départir du courage q.u'ellef 2 ont montré jusqu'à ce jour. - Les -céréales provenant de la récolte bel- - ge, ménagées avec soin par notre administration, sont suffisantes en les traitant î économiquement, pour le ravitaillement de 3 la population belge jusqu'à la prochaine récolte. Le Gouverneur Général en Belgique a chargé la. Commission principale do ravi-I taillement (anciennement Commission Centrale des récoltes) et les Commissions pro-î vinciales de ravitaillement (anciennement ) Commissions provinciales des récoltes) de î la direction du ravitaillement. ? Provisoirement la distribution du pain i et des autres denrées alimentaires se fe-i ront à la population belge par les bourgmestres, sous la surveillance de ces organismes.C'est un devoir de patriotisme pour tous les citoyens belges qui seront appelés à î collaborer à cette œuvre de nous apporter un concours loyal et sincère, leur dévoue-i ment ne sera profitable qu'à leurs con-• citoyens. 0 Pour tous les autres citoyens, c'est un devoir civique de se soumettre aux ordres i qui sont donnés dans le but de soustraire la population belge à la famine. Car nous voulons que tout un chacun, qu'elles que soient ses opinions, quelle que soit sa condition sociale, reçoive la part d'aliments qui lui revient équitablement. Toute désobéissance qui entraverait le but à atteindre serait sévèrement punie et leur -auteur devrait s'attendre à être immédiatement arrêté. Les bourgmestres agissant en exécution des ordres de l'administration allemande, seront amenés à prendre dans l'intérêt-du ravitaillement, des mesures auxquelles il faudra aussii obéir sans restriction ; en cas de refus d'obéissance à leurs ordres, ils sont tenus de faire immédiatement appel à l'autorité militaire et ce, sous peine d'être rendus personnellement responsables des conséquences qui pourraient résulter du refus d'obéissance à leurs ordres. Le Président de la Commission -provinciale du ravitaillement ? HORNING Président de Vadministration civile de la province de Liège. LEUR SÉJOUR A SPA Ce qu'ils y firent Le séjour du kaiser et de sa clique militaire est demeuré quelque peu mystérieux pour les Liégeois. Le voile commence à tomber sur les événements qui se déroulèrent dans la coquette ville d'eaux. Voici à' ce sujet quelques détails intéressants : Le château désormais célèbre où résida Guillaume s'appelle « Neufbois ». Il appartient à M. Peltzer, grand industriel de Verriers. L'année -dernière, il fut réepuisi-tionné par le grand état-major de l'armée allemande. Pendant plusieurs mois, des ouvriers venus d'Allemagne y exécutèrent des travaux mystérieux dont les habitants du pays avaient défenseHl'approcher. Des voitures ele meubies arrivèrent de Berlin et de Liège. Au mois de mai, le kaiser vint s'installer à Spa. Il y est resté jusqu'au mois de septembre, aillant au front et en revenant. Il y menait une existence bourgeoise, iardinant, creusant des fossés, emplissant et vidant des citernes, si bien que dans le pays on disait qu'il était devenu fou. D'autre part, on raconte qu'il avait fait faire un simulacre de tranchée dans laquelle il paradait devant un cinématographe pour films d'exportation. Il avait beaucoup vieilli et ses moustaches blanches, au lieu d'être relevées ■comme naguère, tombaient piteusement. D'ailleurs on le voyait peu ; il passait dans Spa à toute allure, rencogné au fond die son automobile. A « Neufbois », les con. signes lies plus sévères interdisaient l'ap-proche_du château : une garde militaire et rnvile veillait nuit, et jour autour du « sei- j o-r-oiii flr, ln onniTft ! n iQvriini&vdi vo?/.- guée au fond du parc, ne pouvait sortir d* chez edle qu'accompagnée par un agent de police. En réalité, Guillaume de Hohen-zollern avait peur. Les travaux mystérieux accomplis avan • son arrivée consistaient en un soutorrair bétonné qui prenait dans les caves du cftf teau et débouchait loin dans le parc. Ai milieu, une chambre était aménagée où 1< kaiser pouvait coucher en cas de bombar dément et cependant, à la première alerti d'avions, il s'affola et disparut pendan plusieurs jours. D'ailleurs, il lui arrivai souvent d'aller coucher dans un chalet voi sin pour dépister les haines qu'il sentai autour de lui. llindenburg avait aux environs son quar tier général et venait souvent le voir. Ils si promenaient '.ous les deux sur la torrass et paraissaient s'entendre à merveille. L nronprinz n'apparaissait que rarement e ne couchait jamais à « Neufbois ». Les ha bitants qui font vu le trouvèrent, plu odieux que son père, raide et insolent L'impératrice passa une semaine au chàiet C'était une vieille dame qui paraissait ;na lad'e, d'apparonce plus ^amèno que son ma» et son fils. Mais la grande journée de Neufbois fu celle du 15 août dernier. L'offensive di maréchal Foch commençait à donner so résultats magnifiques et l'Allemagne s en tait venir la défaite. Un granei conseil fu tenu. L'empeieur d'Autriche Charles 1er le roi de Saxe et le roi de Bavière vinren tout exprès pour y assister. Ce qui fut di ce jour-là dans le salon d,e Neufbois aj: partient à l'histoire du monde. Au commencement d'octobre, le kai?e quitta Spa pendant trois semaines ; on r. sait pas où il est allé. 11 revint à la fin d mois, s'installa, dans la propriété de « fc'rc meuse », qui appartient à un autre de frères Peltzer. C'est de là qu'il s'est en f n on Hollande. Il avait signé son abdicatio: ou plutôt son semblant d'abdication à Sp*] dans un salon de l'hôtel Britannique. Maintenant, par le grand retour des tv( nements, Ne itbois est devenu le gran quartier du général Nudant, président d la commission interalliée de l'armistice. C'est dans ce même salon où les roi vaincus se réunirent le 15 août que se traient les stipulations de leur reddition. T général Nudant est assisté dans sa tAc^i par le général anglais sir Richard' Hakinc le général américain Rhodes et le géné. r Delobe, qui représente la Belgique. En face de lui, le général von Wintei feldt, l'un des plénipotentiaires que reç : le maréchal Foch, parla au nom du goi vernement allemand Solf-Scheidemann c Cie. Il s'appuie sur des commissions e sous-commissions composées de spécialiste de toutes catégories, qui lui fournissent <'e arguments à la boche pour ergoter su l'exécution des clauses de l'armistice. Ti: train direct maintient entre Berlin et Sp une liaison quotidienne. Autour de lui, v*o Winterfeldi garde environ 2i0 personnes officiers, secrétaires, dactylographes, <u donnances. La Fuite de nos Tvran! Falckenhausen se sauva comme un ii( vre, le 10 novembre, lorsqu'une automobiU montée par dix soldats du Soviet alleman arriva devant 11 kommand'antur. On y bis le drapeau rouge et on arracha les in signes des officiers.. Falckenhausen connu a son tour, enfin, les affres de la faim e se cacha trois jours durant dans une gare Lauchen, l'auteur responsable do la fu sillade de miss Cavell, s'enfuit vers Liège sous la-protection d'un drapeau rouge, 'ni ie fier garde -11 corps qui, à Paris, n'avai que mépris hautain pour les républicains Rupprecht, l'héritier présomptif de Ba vière, le brutal oppresseur des Flandres ( du Nord de la France, tenaillé par la peur se réfugiant à la légation d'Espagne ave son beau-frère Luitpold et s'y terrant, troi jours durant, réclamé par les gardes rouges allemands. Le U, il réussit à s'échapper et à gagne Amsterdam dans un accoutrement de for tune, avec une chemise de l'un, le costuin civil d'un autre, muni d'une petite valise Ce « réfugié » bien peu intéressant, moin digne dans le malheur que le plus humbL de nos héroïques compatriotes, fatiguait d< ses lamentations puériles. Honteux commi un renard qu'une poule aurait pris, il s; répandait en iccriminations contre le kai zer. Il l'avait bien dit depuis un an : « L'AI lemagne serait battue : elle combattait !( dos au précipice ». R'. tandis que se colportent ces récits, h peuple belge se remémore la débandade des troupes allemandes, évacuant on dé sordre la ville, pillant encore par habi La Marche en avant des Alliés Les Belles â Aix-ia-cnapono Le correspondant du Telegraaf donne des détails sur l'occupation d'Aix-la-Chapelle par les Belges. Les postes américains, qui occupaient provisoirement la ville, ont été remplacés samedi matin par 500 Belges environ, et samedi soir à 6 heures, la cavalerie et les cyclistes belges faisaient leur entrée au son du clairon. A leur tête se trouvait le colonel Gracia, qui est nommé, provisoirement, commandant de la ville et de l'arrondissement d'Aix-la-Ohiapelle. Les troupes arrivent sans interruption avec de nombreuses mitrailleuses. Une grande foule stationnait devant l'hôtel Nuelen, l'hôtel principal de la ville, où logeait l'état-major belge. Plus tard arrivèrent des détachements d'artillerie, avec autos blindées et canons. L'entrée des troupes dura à part quelques i n terru ptiop s, jusque dimanche, à midi. La ville était pleine de militaires, et parmi eux, on remarquait quelques Anglais. Il y avait lundi plus de 5.000 soldats à Aix-la-Chapelle et l'on on attend encore davantage. 2.000 demeureront à Aix-la-Chapelle ; les autres continueront leur route vers lo Rhin. La soirée fut calme. Des scènes touchantes de joie et d'émotion eurent lieu entre les prisonniers belges oui se trouvaient à Aix-la-Chapelle et leurs camarades qui venaient les délivrer. Les soldats les embrassaient, les officiers leur serraient cordialement la main. Les troupes sont principalement hébergées dans les casernes. Un petit, nombre loge chez les particuliers. Les officiers logent dans les Wôtels. Il y a encore quelques soldafs allemands à Aix-la-Chapelle qui so trouvent ne i.i. ■ .ijiiwwii^wiiaw-LMwwwgpwiawuiJi^PMii mum— i tent tous un brassard blanc et sur leurs ! chariots flotte un dnapeau blanc. Ils forment la Commission spéciale de livraison et ils ont remis aux Alliés les pièces d'artillerie lourde. 30,000 mitrailleuses et un l grand nombre d'avions. Ces derniers soldats allemands ont quitta i Aix, dimanche matin. La population est ! inquièAe et les officiers de tout griado 55 sont respectueusement salués. ! Dimanche, à 12 h., les autorités civiles i furent présentées aux officiers belges, et l'on ; hissa le drapeau belge sur l'Hôtel de ville, où pendant des siècles avait flotté la ban-i nière allemande. Lesi soldats poussèrent des cris d'acclamation. ; L'installation cîes troupes be!g*cs On sait- que l'armée belge •— la 4e et 1s î 5e divisions en l'occurrence — occupera, en L Allemagne, une zône de r-.OOO kilomètres di longueur sur une profondeur de 60 kilo-i mètres. D'après les renseignements qui nous son& fournis, l'occupation sera complètement ter-. minée dans une huitaine de jour*; ; au plus i tard le 9 courant, toutes les unités seront définitivement installées dans leurs canton- 1 t nements respectifs. ! Quant au quartier général de l'occupa-3 tion allemande qui, actuellement, a ses bureaux dans le vaste immeuble situé au t coin de la rue des Urbanistes et du boule-varel ele la Sauvenière, il quittera prochai-£ nement notre ville et transférera provisoi-t rement ses bureaux à Aix-la-Chapelle, pour s'installer définitivement à Gladbach, où les différents services pourront mieux so r centraliser. a En attendant, nous pouvons affirmer que " les troupes d'occupation gagnent leurs cantonnements dans l'ordre le plus parfait et ç Qu'il n'y a pas lieu d'ajouter foi aux bruits 1 dont nous nous sommes fait l'écho, d'après lesquels des soldats auraient été assaillis et tués. S'il en avait été ainsi, les représailles ne se seraient pas fait attendre et nous en aurions été avertis. ^ Eupen occupé par les Bcigreo * Communiqué officiel du 2 décembre : Lo s 1er décembre, l'armée belge d'occupation a mainotenu a Aix-la-Chapelle la brigade . de cavalerie qu'elle y a envoyée hier. Elle a occupé en outre la ville d'Eupen Cetto occupation s'est faite sans incident. La marche dos alliés Varmée américaine " La 3e armée américaine a traversé au-• jourd'hui, 1er décembre la frontière aile-~ mande et atteint la ligne générale Afers-; teg-Winterscheid-Masthorn-Mulbach-C'ordel-l Trèves-Saarburg-Taben. j? La retraite c'e l'armée allemande -j L'évacuation rapide de la région rhéna-. ne, près de Dusseldorf, s'est terminée dès le 30 novembre, malgré toutes les difficultés. Vers 5 heures, les dernières divisions / franchissaient le pont du Rhin. Tout le matériel avait également été transporté suç I autre rive. 5 FTDAWr.fD ' FRANCE j " "I La visite à Pari© du Roi et de ïa Reine doe Boig-es t Le programme de la réception n'est pas t encore définitivement établi, mais en voici tout au moins les lignes principales : • 5 décembre. — 1* heures : arrivée à lai gare du Bois-de-Boulogne. Les souverains se rendront ensuite au ministère des affiai- • re s étrangères, où des appartements sont 1 aménagés. Vers 16 Zh'euros, visite à l'Elysée. : (Puis, dans la journée réception de la 1 colonie belge, et le soir, dîner à l'Elysée, > où des toasts seront échangés entre le pré-' sident Poihoaré et le roi Albert. 5 P. décembre. — Après un déjeuner aux - affaires étrangères, à 15 h. 30, les souverains se rendront avec le Président, à l'Hôtel de Ville. Le soir, départ par la gare du Nord on > la gare des Invalides. On pense que, répondant à l'invitation ; du Président de la République et de Mme i Pomcaré, ^le roi et la reine emmèneront) ; avec eux élans leur visite à Paria le princO > héritier et la princesse Marie-José. ' Les souverain^ seront accompagnés dô M. Ilymans, ministre des affaires étrangères de Belgique. ~ ANGLETERRE Sir Eric Geddes et la dette allemande Sir Eric Geddes, premier lord do l'Amirauté, parlant à Cambridge, a dit : — La question des indemnités est hérissée de difficultés. On veut que l'Allemagne paye les indemnités, mais la note so monte à quelque chose comme cinquante milliards de livres sterling (1 trillon 250 milliards de francs). Cela peut seulement s'acquitter en or, marchandises ou main-d'œuvre.» L'Allemagne ne possède pas d'or. Sî nous recevons les indemnités en marchandises, l'inactivité de notre production et) de notre main-d'œuvre s'ensuivra Est-il concevable que l'Angleterre avec sa grande population laborieuse, veuille importer des millions el'esclaves allemands en leur faisant acquitter leur dette par le travail » Quoique l'orateur soit en faveur des indemnités, il voudrait savoir comment elles pourraient être payées. Cela ne pourrait pas so faire par la livraison de l'équivalent du tonnage détruit par l'Allemagne, parce quo, si l'Allemagne est forcée de construire des vaisseaux pour l'Angleterre. l'Allemagne pourrait passer au premier rang des nations pour les constructions de vaisseaux. — Il faut bien approfondir cette question des indemnités et voir jusqu'à quel poin« nous pourrons obtenir de l'argent de l'Allemagne sans que cela nous soit nuisible. » 11 ne faut pas faire ele cette question un fétiche, parce qu'on pourrait, de cetto manière, ruiner les classes ouvrières, n La réorganisation du travail Londres, .1er. — Roberts, minisire du travail, parlant à Cardiff, a déclaré que plusieurs industries de guerre allaient être démohlisées et qu'elles passeraient élu pied de guerre au pied de paix. Je suis, a-t-il dit, pleinement réconforté par les événements de la dernière quinzaine. Les matières premières ne sont pas a.ussi rares que nous nous l'étions imaginé. La navigation marchande, elle aussi, reprend son essor, et est beaucoup plus étendue au'on ne s'y attendait r-our les premières semaines d'àrmistlce. Toufl ce qu!

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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