Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 26 June. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/028pc2v09v/
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Vendredi 26 Juin 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES F Vendredi 26 Juin 1914 Franco en Belgique lin an : 13 » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 frc » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste-, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 667 JOURNAL DE LIÉGE Annonces, à i la signe, 2© cent. Réclames, , , , , > 40 cent Faits divers 1 franc, Réparations judiciaires » 3 francs •Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» peuie %■* 30 cent Émissions. „ , „ „ » 1 franc - ftiri}action TÉLÉPHONE 911 _ FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE HT COMMERCIALE, - FONDEE EN 1764 RÉDACTION ET ADMINÏSTRATION s BOULEVARD DE LA SAUVEN1ÈRE, 25 ÉTRANGER FRANCE A la Chambre Paris, 26. — M. Pugliesi Conti, de la droite, développe la motion suivante : La Chambre, résolue à protéger le travail national, invite le gouvernement à déposer d'urgenice un projet de loi frappant d'une taxe les employeurs de la main-d'œuvre étrangère. M. Abel Ferry, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, déclare que le gouvernement ne peut accepter cette proposition. 11 s'agit, dit-il, de connaître la meilleure façon de protéger le travail. Ce serait un mauvais moyen que de frapper la production.Avez-vous, dit le sous-secrétaire d'Etat, calculé la répercussion de cette proposition V M. Colliani, ancien président de la commission du travail, dit eue la question est à l'étude mais qu'aucune commission n'est encore nommée. Il demanda qu'on surseoie au v.ote. sur la proposition jusqu'après la nomina tion de la commission compétente. Le ministre du travail appuie cette de-mavfe de sursis. i-e président du conseil maintient que le gouvernement ne peut qu'étudier la question et demande à. la Chambre de confier à sa Commission du travail dès qu'elle sera nommée, le soin de se prononcer sur la proposition. Les commissions dàvant être nommées dans quelques jours, ce n'est qiu'un court ajournement. (Applaudissements). La motion d'ajournement déposée par M. Colliar, mise aux voix, est adoptée par 452 voix contre 104. Au Sénat Paris, — Au cours de la discussion du budget de la marine, M, Gaudin de Vilaine insiste sur la nécessité d'assurer l'éclairage stratégique et tactique des escadres par la construction de croiseurs de •bataille aptes à la fois au combat et à la recherche de l'ennemi, en y joignant quelques bâtiments spéciaux. M. Chautemps, rapporteur, rappelle que la France doit s'assurer pour elle et pour ses alliés, la maîtrise de la Méditerranée. Avons-nous sur les flottes réunies de l'Italie et de l'Autriche une supériorité décisive, demande M. Chautemps qui ajoute : Il y aurait aujourd'hui équivalence pour le matériel mais nous n'aurions pas d'autre supériorité que celle de l'unité de commandement et ie l'entraînement en commun dès le temps de paix. M. Chautemps ajoute qu'en 1920 il nous manquera 4 super-dreadnoughts pour conserver cette simple équivalence de matérielM. Chautemps conclut qu'il faut porter notre flotte de guerre de 28 cuirassés à '63, soit i escadres de 8 unités et un cuirassé amiral hors rang. Le rapporteur demande que les 4 cuirassés supplémentaires soient dc-s croiscuis de bataille. La révolta de» P.T.T. Paris, 25. — L'iionojal>le M. Dupont, sénateur de 1 Oise, est depuis plusieurs an-néuo rapporteur du budget des P. T. T. au Sénat. 11 a présidé souvent ia commission extraparlemehtaire où fut élaboré le projet de réorganisation des traitements des postiers. Des la première heure il s'est montré partisan de l'inscription au budget de 1914 de l'annuité correspondant à l'amélioration de ces traitements. Mais il s'est .heurté à l'opposition de la commission des finances et c'est pourquoi il avait dû supprimer dans son rapport le crédit voté par la Chambre. C'est d'ailleurs sur ses instances jointes à celles du ministre du commerce que la commission est revenue sur cette décision qui avait tant ému les postiers au congrès de Lille. Au sujet des manifestations d'hier «t d'avant-hier, voici ce qu'il a déclaré - Je suis surpris, a-t-il dit. et même indigné. C'est au moment où tous nos efforts avaient réussi à faire donner satisfaction aux postiers qu'ils se conduisent de la sorte ! Je sais, d'ailleurs, que la grande majorité des sous-agents partagent notre sentiment et qu'ils desa.pprouvent la poignée de turbulents oui viennent de se révolter. » Los revendications présentées par les facteurs d'imprimés sont peut-être fondées, niais elles ne sont pas de saison. Il avait été convenu que nous les examinerions plus tard, en dehors du Grand programme dont le vote était urgent. Au moment de la discussion à la Chambre, des interventions de la dernière heure ont fait adopter trois nouveaux crédits narmi lesquels l'unification des frais de séjour pour les agents et sous-agents. C'était, en effet, une somme de 5\0'0 francs, mais pour un mois seulement, de sorte que le relèvement demandé atteint 700.000 francs par an. Et comme les réclamants ne demandaient cette fois que la moitié de la somme totale, c'est en réalité une dépense de 1.400.000 francs qui s'inscrirait de ce chef au budget. Nous sommes loin des « misérables 50.000 francs >» dont on parlait hier. » La commission pense comme moi, continua Ml (Dupont-, qu'il n'est pas encore temps de statuer sur cette nouvelle dépense. non comprise dans le statut approuvé par les délégués du personnel des P. T. T. En tout cas, elle ne s'inclinera pas, à mon avis, devant des mises en demeure aussi inconsidérées. » L'élection de Mamcrs Le Mans, 25. — Mercredi se sont déroulés, devant le tribunal correctionnel, les débats du procès intenté à M. Caillaux, député de Mamers, et à la municipalité de Ferté-Bernard, par MM. Saugeron, Bellan-ger et Paumier, pour infraction fi la loi du 31 mars 1914 sur la corruption électorale. Les poursuivants, qui avaient fait campagne pour M. d'Aillières, le concurrent de M. Caillaux aux dernières élections législatives, basaient leur plainte sur une ciivula.irc électorale publiée trois jours avant le scrutin par la municipalité de la Ferté-Bernari' et dans laquelle celle-ci rappelait les nombreuses subventions qui avaient été accordées à la commune sur les fonds du pari mutuel, grâce à l'appui de l'ancien président du conseil. Au début de l'audience, il a et," constaté que la circulaire incriminée n'était pas signée par M. Caillaux et qu'au surplus les demandeurs n'apportaient pas devant le tribunal l'autorisation de poursuites accordée par la Chambre contre le député de Ma-mers, couvert par l'immunité parlementaire.La citation contre M. Caillaux a été déclarée nulle par le tribunal. Me Barth, du barreau de Paris, a soutenu la demande de MM. Saugeron et consorts. Le procureur de la république a conclu à 1 irrecevabilité de la demando, et M. Cec-caldi, député de l'Aisne, a défendu la municipalité de la Ferté-Bernard et déposé en son nom une demande reconventionnelle en 10.000 francs de dommages-intérêts. L( jugement sera rendu à quinzaine. Cette affaire avait amené au Palais de justice une foule considérable. Il n'y a eu aucun incident. Les fraudes électorales de Lille Lille, 25. — Le tribunal correctionnel de Lille a rendu aujourd'hui son jugement dans l'affaire des frères de la Doctrine Chrétienne résidant à Bruxelles et des typographes tournaisiens arrêtés le 10 mai à Lille au moment où ils votaient dans plusieurs bureaux. Les frères Jallet et -Cloedt ont été con-damés à 2 mois de prison et 2(X) fr. d'amende et a l'interdiction de faire usage de leurs droits civils pendant trois ans. Le frère Cyrille Lesame, d'Annapes, qui est en fuite, a été condamné à 6 mois de prison et 5C0 fr. d'amende, par défaut. Les députés socialistes Delory et Ghes-quières qui s'étaient portés partie civile, ont ofbtenu un franc de donuruiges-intérêts. Les Tournaisiens Kain et Vilain ont été condamnés chacun à trois mois de prison et 500 fr. d'amende et 1 fr. de dommages-intérêts enveus M. Ghesquières. Etrangers arrêtés à Nancy Nancy, 25. La police de Nancy a arrêté une douzaine d'étrangers, parmi lesquels cinq ont été maintenus en état d'arrestation. On croit que ces individus favorisaient la désertion des soldats de la garnison. Qn parle aussi de détournement de munitions. I.e parquet ne veut rien dire sur cette affaire. ALLEMAGNE Un discours de Guillaume II B ru n sb ut tel, 25. — Parlant hier soir au dîner donné, à bord du paquebot Victoria-Louise, par la Société des régates de l'Allemagne dju Nord, l'empereur Guillaume s'est félicité du développement pris, en Allemagne, par la pratiq/ue des sports, ainsi que des progrès techniques dont une longue période de paix a permis, à l'industrie germanique. l'heureuse réalisation. (Rappelant ensuite le lancement récent d'un paquebot allemand géant, le Bismarck, il a;; ; ut é qu'il avait éprouvé à ce lancement. l'impression de se trouver à une fête nationale. « Les cœurs ont battu plus fort, a-t-il dit, et tous, nous a.vons pensé à la grande époq\ie du Grand Empereur et de son chancelier de fer. » Il faut que nous soyons en état de nous appliquer et de réaliser une des paroles les meilleures qu'ait formulées le chancelier de fer. Il faut que nous vivions de façon à pouvoir dire avec lui : « Nous, Allemands, nous craignons Dieu, » mais nous ne craignons rien ni personne » en ce monde. » En prononçant ces mots, l'empereur a réédité et même un peu augmenté une parole fameu- e du prince de Bismarck. Le chancelier de fer avait dit : « Nous Allemands. nous craignons Dieu et rien d'autre dans le monde. » La phrase est moins belle au point de vue du rytihme et do la grammaire ; mais elle n'en est pas moins significative. Le commentaire le Plus intéressant est celui de la Ge.rmanià, iournal catholique : « L'amour de la paix de l'Allemagne, résulte, écrit-elle, de la. première partie du discours impérial. Mais l'empereur a ensuite répété les mois-du chancelier de fer ; on pourrait prétendre qu'il les a aggravés ; à i étranger on ne manquera pas de le faire. En réalité le sens est demeuré le même. L'empereur désire que les Allemands fassent de cette maxime la règle de leur vie et de leurs actions et qu'ils ne perdent pas l'héritage légué par leurs grands hommes et par l'époque glorieuse de leur histoire. ^ » Mais est-il bien vrai, se demande la Germania, que les Allemands craignent tDieu ? Il est facile de répondre à "cette question, mais la réponse est reu réjouissante.» Une telle maxime ne peut rien changer à l'état de choses actuel, et l'on doit se demander ce que va faire le gouvernement pour remettre en honneur la crainte de Dieu dans le peuple allemand. » Donc, suivant la Germania, le peuple allemand ou tout au moins une partie notable de ce peuple ne craindrait plus rien dans le monde, pas même Dieu. La Tacglichr Rundschau est très fière de l'empereur ; elle opipose son discours aux paroles murmurées à voix basse par les diplomates allemands de nos jours : « Il est rafraîchissant, écrit la Tacgli-chc Rundschau, d'entendre de nouveau le son d'airain de ce discours bismarckien retentir dans la bouche de l'empereur. » C'est une joie que d'écouter cette parole couronnant un discours pacifique mais invitant le monde à ne pas provoquer l'Allemagne. Ce que l'empereur a dit à propos du sport, sur la nécessité d'élever les grandes masses à un niveau supérieur et non pas de cueillir des exploits de premier ordre au-dessus d'un niveau moyen assez bas, doit nous apparaître comme un symbole d'une portée générale. » Cette phrase doit être la loi de tous nos efforts sur le terrain économique et social. » L'affaire do haute trahison Berlin, 25. — L'affaire d'espionnage qui a éclaté hier, par l'arrestation d'un secrétaire, l'adjudant Pohl, du bureau des fortifications .appartenant à la première inspection, a des ramifications considérables en Allemagne. A la suite de l'arrestation de Berlin, la police de Dresde a arrêté, aujourd*hrui, un certain docteur Blumenthal. Mais on croit que c'est un nom d'emprunt. En outre, à Dusseldorf, trois personnes ont été arrêtées, entre autres un teneur de livres et deux ouvriers de la fonderie Er-hardt. Ils sont inculpés d'avoir livré à l'étranger une étoupille d'obus et des projectiles d'artillerie. Us auraient été dénoncés, dit-on, par la. femme de l'un d'eux, le teneur de livres. On se demande quels sont les plans de forteresse qui ont été livrés à la Russie. Car, .selon le Tagcblatt et plusieurs autres journaux, la puissance étrangère à laquelle l'adjudant Pohl et ses complices ont livré les plans de forteresse est bien la Russie. On se demande si ces plans sont ceux de la place forte de Greben ou de Thom. ANGLETERRE Encore les suffragettes Belfast, 25. — On a tenté d'incendier une église des environs de Belfast. Les dégâts sont assez importants. Des forochurés suffragistes ont été trouvées auprès de l'édifice. RUSSIE A la Douma Saint-Pétersbourg, 25. — Suivant les journaux, un nouveau conflit est à la veil le de se produire entre la Douma et le Conseil d'Empire à la suite du refus de celui-ci de sanctionner le vote de la Douma spécifiant que les crédits des budgets ne peuvent pas recevoir d'autre destination que celle pour laquelle ils sont obtenus. Il serait possible, ajoutent les journaux, que comme protestation la Douma rejette en dernière lecture le budget de 1915, ce qui obligerait le gouvernement à proroger celui de 1914 ou à prendre des mesures extrêmes. SERBIE (L'abdication du roi Pierre Vienne, 25. — La proclamation du Roi Pierre de Serbie a naturellement causé de la surprise à Vienne. Cependant, étant donné l'état de santé du Roi. on comprend sa décision. Le Roi est sérieusement malade. II souffre de rhumatisme aigu, d'artériosclérose et est "atteint d'une forte surdité. 11 ne s'agit pas pour Je moment d'atbdica-tion, mais on incline à croire que si la cure est inefficace et si l'état du Roi ne s'est pas amélioré d'ici quelques mois, la régence du prince Alexandre sera prolongée. D'autre part, on se rend compte de la situation difficile du Roi en ce moment entre le cabinet Pachitch et le parti militaire. Sa santé ne lui permet pas d'affronter les difficultés prochaines que causera la lutte électorale. ALJRANr*: L'anarchie albanaise Rome, 25. — Les derniers événements albanais paraissent être d'une gravité exceptionnelle. Les troupes du prince Bib-Doda ont été mises en déroute par les insurgés qu'il s'était enfin décidé à attaquer et lui-même a été fait prisonnier. Ainsi s'écroule pour les défenseurs de Durazzoï le dernier espoir de repousser les rebelles. Dans l'Albanie du Sud, les insurgés se sont emparés de Fieri, qui se trouve située à une demi-journée de Valona ; les insurgés se préparent à marcher sur cette dernière ville. L'armistice conclu entre le gouvernement albanais et les insurgés expirait aujour- • d'hui, à midi. On ignore ici si la fin de l'armistice a été marquée par une nouve'le 1 attaque des rebelles ou bien si les négociations entre le gouvernement albanais et les chefs insurgés ont repris. Le correspondant de la Tribuna .à Du- ■ I razzo signale le bruit d'après lequel l'escadre internationale aurait reçu l'ordre de défendre Durazzo contre les insurgés. Le même correspondant' ajoute qu'il y a tout lieu de croire que les navires autiiichietos ont reçu l'ordre de protéger la ville dans 10 cas où celle-ci serait menacée par les insurgés. Quant à l'Italie, elle s'Abstiendra en tout cas d'intervenir dans k conflit, car elle désire garder la neutralité. Durazzo est en état tic siège ; l'élément militaire démine en villa. Le correspond-an t de la Tribuna raconte que deux jour-nailist-es, l'un français, l'autre russe, ont été forcés de se joindre aux défenseurs de Du-az/.o, un oificier hollandais le leur ayant ordonné. Les deux journalistes se sont réclamés de leurs consuls respectifs, mais ce n'est qu à grand' pe.^ne qu'ils jpurent se soustraire à l'ordre qui leur avait été donné. Le correspondant de la Tribuna, en rapportant cette anecdote, fait rema<"quer qu'à Durazzo tout le monde a perdu la tête : les capitulations sont violées à chaque instant. Un membre du gouvernement alt/a-nais, auquel un diplomate reprochait cette violation, a répondu qu'il n'avait jamais entendu parier de capitulations et qu'il ignorait jusqu'à la signification de ce mot Le correspondant de la Tribuna termine son article par ées mots : « li me semble impossible que nous soyons à soixante milles à peine des côtes italiennes ; nous vivons ici sous un régime de terreur et. sous la menace constante d'un massacre général. Et i'Europe reste impassible et regarde faire I >• La situation à Durazzo Durazzo, 25. — La situation est moins troublée à Durazzo. Dans la matinée, un parlementaire s'est rendu auprès des insurgés et a fixé une entrevue pour midi. A 11 h. 30, Youssuf-Museriffi, Armdi-Fortuzi, Youssuf-Effendi, Sotisvenczia, orthodoxe, Mgr Caciorri et Seidaga Etem-Effendi sont partis. La conversation n'a pas abouti. Il n'est pas possible de prévoir si les négociations seront reprises. Le colonel Philips est arrivé. Il a donné des renseignements sur la situation à Scutari et sur les demandes du prince Bub-Doda. Le travail pour la confection des œuvres de défense se poursuit et le départ de la population continue.A Valona Durazzo, 24. — Le commandant du croiseur russe Tercz fait savoir de Valona que la ville est tranquille, mais qu'on s'attend à une marche en avant des insurgés de Fieri siir Valona. On confirme que Berat se trouve déjà entre les mains des insurgés.L'Albanie .t, et les grandes puissances Londres, 25. — Chambre des Communes. — Un député demande à Sir Edward Grey si, en raison de la responsabilité prise par la Grande-Bretagne et les grandes puissances pour la création d'un royaume en Albanie, le gouvernement ne pouvait pas chercher, d'accord avec ces puissances, à mettre fin aux massacres des populations de l'Albanie du sud. Sir Edward Grey répond que l'Albanie a toujours été une source de soucis pour les grandes puissances et qu'elle fait en ce moment l'objet d'une nouvelle consultation entre elles. L'orateur ajoute ne pas pouvoir s'engager au nom du gouvernement anglais, à envoyer des troupes en Albanie. Une question similaire de la part d'un autre débuté amène Sir Edward Grey à répondre que l'Angleterre agit de concert avec les autres puissances d'ans la question albanaise et n'y engage pas du tout' de responsabilité personnelle. L'Angleterre, dit en terminant l'orateur, n'a pas encore notifié son adhésion au traité de Bu char est. Elle se propose de lo faire très prochainement. ETATS-UNIS Graves désordres syndicalistes New-York, 24. — Ainsi que nous l'annoncions hier, une réunion tenue à l'hôtel de ville de Butte (Montana), dans Je but de mettre un terme au différend qui existe entre les diverses fractions du syndicat des ouvriers des mines de cuivre s'est terminée par une attaque contre l'hôtel de ville par les dissidents du syndicat. Deux hommes ont été tués dans la bagarre. Les autres membres du syndicat, y <npris le président de la Fédération occidentale de~ mineurs, ont dû s'enfuir pour ne pas être tués. Les dissidents s'étaient procurés de la dynamite dans les mines et en ont fait exploser trois charges autour de l'hôtel de ville. La façade de l'immeuble a été démolie.La police armée appelée a dû fréquemment échanger des coups de feu avec les mineurs qui étaient postés sur les toits des bâtiments adjacents. Finalement les assaillants ont dû se retirer. Le Différend Gréco-Ture Une note do la Grèce aux puissances Londres, 25. — Les ministres do Grèce dans les capitales européennes ont remis aux gouvernements auprès desquels ils sont accrédités la note suivante -. « Bien que les nouvelles qui nous parviennent sur les persécutions de 1'élénient grec en Asie-Mineure ne soient pas encore en tous points rassurantes, et qu'on continue à signaler des cas de persécutions isolés allant jusqu'à des meurtres et des incendies de villages, la réponse de la Sublimé-Porte permet d'espérer que les mesures prises par le .ministre de (l'intérieur de l'Empire ottoman feront, pour le moment, cesser le mal, surtout si les délégués des Grandes Puissances s'appliquent à constater en détail l'efficacité des mesures prises et ià poursuivre la réalisation des ordres qui ont été donnés. » Il ne faut pas croire, pourtant, que le danger est définitivement conjuré. Le but évident des persécutions systématiques ae ces quatre derniers mois a été l'extermination de l'élément grec et ce but continue toujours à figurer sur le programme des vastes cercles de l'empire. Il ne faut point !>erdre de vue qu'à 1a première occasion les mêmes procédés ss'ront mis en œuvre pour que d'autres parties encore de l'empire soient nettoyées de.leur population autochtone qui avait pu survivre à tant de siècles de domination ottomane. » Pour autant qu'ils ont échappé vivants i l'œuvre d'extermination, des 200.000 Grecs lui ont quitté leur foyer en Thrace et en \sie-Mineure, chassés avec une brutalité implacable et dépouillés de tout, plus do 150.000 ont dû se réfugier chez nous, cher-- ha ut un asile que la Grèce n'a pu leur 'efuscr malgré les lourdes charges que •oniporte pour elle cette immigration pré-npitée." Ee gouvernement ottoman nous a prrv )osé l'échange des propriété® des émigrés c: trouvant en Grèce contre celles des mu-iiumans qui ont émigré de Macédoine.. » Considérant que ce moyen peut remé-Uer en partie à la situation pleine de dangers qui a provoqué la crise, nous avons iccepté ce principe. Le gouvernement royal ■roit néanmoins de son devoir, au mo-nent de notifier son acceptation, de signa- ; si- aux cabinets euiv )éens qu'il est d'une m port ance ca pitale Mue les mesures ci-de- f ant mentionnées soient effectivement réa- ! isees. I » Si ces mesures n'étaient pas mises en \ •ratique, rien n'empêchera ceux qui visent > 1 extermination de l'élément grec en Tur- ' [Uie de reprendre, d'ici quelques mois, oeuvre de dévastation qui aura réussi cette 01â S/?n5 causer A la Turquie 'e moindre ort. Or, une seconde attaque de ce genre ic serait pas tolérée par l'opinion pui.'ii-[uc grecque, à laquelle le gouvernement tellémque ne pourrait plus imp ser effi-ca-ement l'esprit de modération dont il vient le donner une preuve évidente. » Les Uolégjués que le^ puissances ont 1611 voulu envoyer sur les lieux seraient 3s organes les plus autorisés pour contrô-cr la réalisation de la promesse de réinté-Tation donnée par la Turquie. » Pour ce qui est de l'échange des popu-ations grecques émigrées qui ne veulent lu 3 rentrer? contre des populations musulmanes émigrées de la -Macédoine, tout en vo nt accepter la formation d'une commis- I ion mixte gréco-turque qui aurait à pro-éder à l'évaluation des propriétés, le gouvernement hellénique considérerait com-ie indispensable que cette commission int 'l'ésidéc par un tiers impartial, que dési-ncrait un Etat dà-oisi par les puissances t qui, en cas de partage des voix dans la ommission, déciderait en définitive dans haque question. Il est à craindre autre-icnt que, dès 1e commencement, l'œuvre e la commission se trouve entravée par de sérieux obstacles ©t, outre {les frictions ontinuollcs qui en résueteraient, les échan-es visés ne se réaliseraient pas : en ef-et-, les Grecs dépossédés de leurs biens ont les musulmans se sont déjà empalés, te recevraient aucun équivalent, car les lusulmans émigrés n'ont, pas été dépossé-és de leurs fortunes que le gouvernement oyai a respectées jusqu'ici. Aussi, tant ;uc la commission mixte n'aurait pas fini on travail ,cette inégalité de fait confinerait et elle créerait, pour les relations ntre les deux pays, un état de choses gros e nouveaux dangers. » Le gouvernement royal espère que les tjquveiînements des grandes/ puissaftices, oudroni bien prendre en sérieuse considé-ation la suggestion qui leur est soumise, léî-ircux qu'il est, de toute manière, do on tin uer dans la voie de la conciliation d'il a suivie avec l'appui et l'approba-ion de l'Europe et de voir écarter toutes CV difficultés qui pourraient mettre en langer la paix en Orient en portant do Louveau la tension dans les relations euro les deux Etats. » La Grèce s'arme Athènes, li. — L'assentiment donné par q Congrès américain à la proposition de ente des cuirassés Idaho et Mississipi à a Grèce a causé ici une satisfaction gé-lérale.On-considère que l'acquisition de ces na-ires, bien qu'ils soient inférieurs aux lieadiioughts, icnd, en raison de la supé-iorité du personnel de la marine grec, une igrcssiou de la part de la Turquie impro-lable. J'Wle serait, trop hasardeuse, même iux y('ux des personnalités intrépides qui lirigent aujourd'hui les destinées de l'em-riro ottoman. Comme la Grèce tient uniquement à assu-er s.:i pi :-'.session des îles de Chio et de My-ilène et à protéger la. vie et les tiens des ^recs habitant la Turquie ; comme, do dus, elle ne nourrit aucune intention tgres.nve, les chances de paix sont très fraudes. Le seul nuage à l'horiraon politi-pie semble être la crainte que la Porte ne éussisse pas à tenir ses promesses récen-es au sujet des populations grecques persécutées dans l'esprit où on doit croire [u elles ont été faites. I e danger disparaîtrait si les puissances xmvnient procéder à la nomination d'une :ommission chargée de surveiller l'application des mesures annoncées par la Tur-piio et d'arbitrer les nouveaux différends jui ne manqueront pas de se produire. On assure que l'acquisition des navires américains n'amènera aucune augmentation des demandes du gouvernement hellénique.On assure que le gouvernement hellénique aurait acheté six nouveaux croiseurs et quâtrç sous-marins. Qn croit <fu«» les deux nouveaux cuirassés américains aiTlveront en Grèce dans une quarantaine de jouî'3 i il serait question de les nommer l'un Roi-Ocorçes et le second Reine Olga. La réponse grecque à. la Turquie Athènes, 25. — Selon les journaux officieux, la réponse grecque Sera envoyée probablement demain à M. Panaâ. Rédigée sur un ton amical comme !(.' fut la note turque, elle exprime la satisfaction du gouvernement hellénique pour les mesures prises par le gouvernement ottoman à la suite des récentes persécutions. La note insiste, ajoutent les journaux, sur les informations inexactes que possède la Porte en ce qui concerne la situation des Musulmans en Macédoine. Le gouvernement grec a cherché par tous les moyens à empêcher et à réduire leur émigration sans songer à user de violences pour atteindre ce but. Après avoir déclaré accepter l'échange entre les réfugiés, à la condition que les" émvgrants soient laissés libres dans leur choix, la note exprime l'espoir que le gouvernement impérial tiendra les promesses qu'il a faites de façon que rien ne vienne troubler, à l'avenir, les relations entre les deux pays. La Conflit Mexico-Américain La conférence de Niagfara-Falis Cl if ton Iiouse (Niagara Falls), 25. — Au cours de la réunion plénière qui a eu lieu dans la soirée, les médiateurs ont adopté un plan réglant d'une manière satisfaisante toutes les questions internationales, laissant aux deux parties mexicaines en présence le soin de régler entre elles les questions intérieures, soit d'abord l'établissement d'un nouveau gouvernement provisoire, que les délégués du général lluerta et des rebelles discuteront ici. Les Etats-Unis ne demanderont aucune indemnité, ni aucune réparation rpoud* {les insultes au drapeau. Les réclamations relatives >a.ux dommages subis par les étrangers seront réglées par la commission internationale avec les pays intéressés. Une amnistie pour les délits politiques sera accordée à tous les étrangers. Les Etats-Unis et l'A. B. C. reconnaîtront le nouveau gouvernement dès son établissement. Les trois médiateurs sont extrêmement satisfaits. Ils ont bon espoir et sont presque certains de la réussite de là médiation et cela très probablement dans un délai assez bref. L'un d'eux dit même que c'est le triomphe absolu de la médiation, ^'autres disent : Nous avons signé hier soir le plan de la pacification du Mexique Ils (stiment que les conversations entre les délégués du «général Huerta et des rebelles 1 commenceront très prochainement à Niagara Falls, sons tutelle morale des média- 1 • • qu'elles aboutiront, car il est im- ] possible que les partisans du général Huer-; rebeller- n'aient pas le patriotisme nécessaire pour s'accorder sur les questions intmeutvs alors oue la médiation a réglé toutes les autres questions. La chwto de Zapatecas 'El Paso, 25. — Le rapport qui a été fait sur la chute de Zapatecas déclare que la v.il.'n a été prise mardi après-midi. Un grand nombre de prisonniers ont été faits et de grandes quantités d'armes et de munitions j prises! Les rebelles ont éprouvé de grandes ; pertes. Deux généraux ont été tués. Les pertes fédérales ne sont nas connues. i Derniere Heure Paris, 25. — Le bureau de la Chambre ayant reconnu qu'il était impossible de dé- i couvrir dans le Palais-Bourbon de nouveaux j espaces libres pour la construction de nouveaux bâtiments et que l'état actuel des , créiits ne permettait pas d'édifier une salle ( nouvelle répondant aux besoins de l'hygiène, il serait question de déposer un projet de loi autorisant, la Chambre des députés , à aî'lér siéger à Versailles. Inutile de dire qne cette nouvelle a soulevé une certaine émotion. M. Deschanel, interrogé à l'issue de la séance, a déclaré qu'il ne convenait- pas de reconnaître cette nouvelle comme officielle, qu'on avait d'abord à étudier la question et flu'-'ii t^ut cas. il no s'agirait que d'un transfert provisoire. *• Lille, 25. — Le Cpnseil municipal a réélu maire M. Ch. Delasalle, démissionnaire à la suite des incidents électoraux du 10 mai dernier. M. Delasalle a accepté de reprendre ses fonctions. De légers incidents se sont produits aux abords de l'hôtel de ville. -X- Toulon, 25. — Un médecin, le docteur Porre, avait été appelé dans une ferme pour soigner le fermier qui donnait des signes de démence. A son arrivée, le malade l'assiégea par derrière, le renversa et le tua d'un coup de poignard. II avait dissimulé l'arme dans son pantalon. Le fermier, devenu fou furieux, s'enfuit semant la terreur sur son passage, mordant cruellement deux hommes .qui le poursuivaient, ainsi qu'un enfant qu'il rencontra.Les gendarmes et les habitants n'ayant pu s'emparer du forcené, durent l'abattre à coups de revolver. -)£ Londres. 25. — La position du vapeur Golhland n'a pas changé. Le paquebot repose sur un fond de rochers aux îles Scilly. La cargaison a été débarquée. ■Xr Berlin, Selon la Bc.rliner Tagcblatt, sir Georges W. Buschman, ambassadeur de Grande-Bretagne à Saint-Pétersbourg, aurait dit hier, en présence de MM. Sazonoff et Grig°ro\-itch, ministre de la marine, au cours d'un banquet offert aux officiers de l'escadre anglaise : « Depuis 30 ans, nos relations avec la Russie se. sont complètement modifiées. J'ai aeiqiuis l'absolue conviction qu'il y a actuellement toutes les conditions voulues pour un accord ferme entre les deux puissances. » La Écrlincr i agcblatt, oui spécifie elle-même qu'elle fait des réserves sur les paroles attribuées à" sir Busohman. dit qu'elles seraient la preuve qu'il ™ a une entente na-v.",le en préparation entre la Russie et l'An-glrterre. malgré les essais de démentis du c-yé anglais. •X* Dura&zo, 25. — Tous les magasins et toutes les maisons de commerce sont fermés dans la ville. Les travaux de fortifications seront terminés demain. L'ennemi élève, lui aussi, de fortes positions.C'est sur la demande écrite des insurgés qai'une délégation a été envoyée à Chiiak en vue de préparer les voies à des négociations, mais elle n'a pu recevoir que des promesses conditionnelles sous prétexte que les représentants de Matia Albaasen n'étaient pas encore arrivés. La délégation est revenue à Durazzo et repartira demain pour Chiak. A cette occasion, l'armistice a été prolongé jusqu'à demain matin. On craint que les insurgés ne profitent de ce délai. Les nouvelles qui parviennent do Chiak continuent d être défavorables. L'AFFAIRE HELBIG L'Express, qui dit s'<Hrô documenté à bonne source, publie les relieéi&ïiements suivants, que nous reproduisons ^ titre documentaire : C'est vers 8 1/2 heures du matin, qud M. Albert llelbig, étant occupé à présider à la distribution habituel!» de vêtements aux pauvres de la Société crtlarilablo qu'il dirigeait, tomba, frappé par une bu>\U'. de browning, une seule, qui lui entra dans lû cerveau par le lobe inférieur de ' rô'i'eille droite, un peu plus haut que l'endroit où l'on porte des boucles d'oreiiltfs, et en sortit à la conjonction des os pariétal et fFou- i tai gauches, la trajectoire traversant le cru* 1 ne un peu de bas en haut, de droite à gauche et. d'arrière en avant. Le médecin grec garantis, qui fut appelé à constater la mort, à traça un croquis de la position du ca davre étend U k terre, les deux jambes sous la table où M. fîolbig écrivait debout, appuyé sur la main gatîr :he. Le pince-nez du défunt était tombé sur ses papiers et l'étui de ce pince-nez se trouvait tenu encore entre le petit doigt et l'annulaire de la main droite, le revolver étant, à terre, tout contre cette main droite. Le cadavre fut relevé et transporté à l'Hôpital français, où les deux fonctionnaires belges de l'ambassade ne le virent que vers heures de relevée, pour le constat du dé. :ès. Le procès-verbal du médecin conclut au suicide ; l'embryon de procès-verbal des fonction mûres belges pe conclut pas. Aidés du neveu présentement arrêté et :1e doux avocats qui sont présentement les 'cnseils de l'accu? e, les représentants de la Belgique apposèrent les scelles à la mortuaire et nommèrent ce neveu, conjointe-'iient avec les deux a.vocats, administrateurs provisoires de la Banque llelbig. Leurs fonctions ne cjurèrent que quatre jours, cav on découvrit, dans un tiroir non ;c:mé, dans une petito maison de plaisance ju'habitai*. Albert Helbig eh hiver, dans" .rne enveloppe scellée de cino' cachets, mais m verte par le haut, un" testament olographe signé en décembre 1907 et instituant e frère du défunt, le père de l'accusé, légataire universel. Celui-ci Obtint sans nulle difficulté de la Légation l'envoi en possession de la grande ortune qu'il administre aujourd'hui 4 tire do propriétaire. On ne sait trop par qui fut introduite, ians le procès-verbal invoqué à présent )our la défense de Charles Helbig, la faneuse déclaration par laquelle une religieuse et 5 indigents-assistés affirmeraient fuc l'accusé était dans une autre pièce pie son oncle au moment où celui-ci tomba >lcssé à mort. Nous pourrons juger, lors les débats, de c eque vaut ce procès-ver-îal, signé d'ailleurs par les autorités de a Légation. Quoi qu'il en soit de ce point, ce procès-•eibal était certainement connu du consulat italien gui requit la nouvelle enquête ivec l'énergie que l'on sait, en accusant ormellemcnt Ch. Helbig et en formulant l'amères critiques contre les autorités belles.Ce qu'on sait bien, à Constantinople, ;'cst que, tandis que le Consulat d'Italie cherchait à y voir clair dans cette affaire, le 'principal témoin, la sœur Jean Ga-jriel, la religieuse à la déclaration, fut mvoyée en congé, et que, malgré tous ses laborieux et loyaux efforts, M. le jugo l'instruction Fromès n'est pas encore parvenu à remettre la maTu sur elle ,tant on j'applique à dresser entre lui et ce pré-deux témoin, qui est sujet Français, d'obstacles tirés des règles religieuses de son >rdre, de son statut personnel, et de quelques autres balivernes du même genre. Lo Ministre de Belgique a rendu une visite au Consul général de France pour tà-:hr.r de mettre fin à ce jeu de cache-cache, mais sans succès à ce qu'il semble, jus-pu'ici du moins. Tout cela ne peut durer, cependant, car il est impossible d'admettre que le Collège le St-Benoit, si parfaitement religieux qu'il soit, mais dirigé par des hommes indépendants et d'une grande autorité scientifique, par des hommas supérieurs, se prête à ces puériles manigances. F.fles sont le fait du bas clergé catholique de Constantinople qui fait l'impossible pour mettre des bâtons dans les roues de l'enquête, mais qui ne saurait avoir raison de la droiture et. de la ténacité de M. Fromès. très renseigné, semble-t-il, sur l'importance de ce gue sait et pourrait déclarer le témoin qu'il poursuit ,et qui finira bien par le joindre. Nous sommes loin de vouloir prendre parti, quant à nous, dans cette affaire, et do prétendre nous faire une conviction quant à la culpabilité de Ch. Helbig,avant les débats Revue de la Presse ■ BONNE FOI CLERICALE L'Indépendance Bôlgc. signale la manœuvre curieuse des journaux cléricaux qui affirment ([ne si les libéraux revenaient au pouvoir, ils créeraient de nouveaux impôts. Ces journaux croient ainsi avoir trouvé un argument pour enrager h- mouvement à , jauche qui s'affirme dans le pays : Ce qui donne lieu de leur part à cette manœuvre, c'est mi'un confrère libéral a. constaté que les intentions des cléricaux'sont claires : d'abord conserver le pouvoir le plus longtemps possible en cachant aux électeurs la vérité : ensuite léguer à un gouvernement libéral une situation telle qu'il soit obligé de procéder A la liquidation, et qu'il en porte, aux yeux du pays, la res ponsabilité. Que tel soit le fond de la politique cléricale en ce moment, cela est do toute évidence et persîmne ne s'y trompe. La droite sait qu'elle approche de la fin de sa domination et elle v va rondement en se disant que ce sont ses adversaires arrivant au pouvoir qui auront à combler le déficit. Seulement, la presse cléricale ne manque pas d'audace quand elle affirme que le premier geste de l'opposition arrivant à la direction des affaires sera de créer de nouveaux impôts, et le Bien friittlic qui renchérit encore sur ses confrères fait preuve d'effronterie en insinuant que ces nouvelles charges devront être créées parce que les libéraux, en révisant la loi scolaire, édifieront sur tous les points du pay«--des -milliers d écoles oificielles nouvelles et parce que les socialistes exigeront quelques réformes « dans le genre de l'assurjuice Pécher » ! Nos confrères catholiques perdent de vue que l'on connaît parfaitement la situation financière créée par leur politique de parti. Personne n'ignore en Belgique que lu. droite se trouve aculée à l'impérieuse nécessité de demander de nouvelles ressources à 1 impôt ; personne n'ignore que le gouvernement use et abuse de l'expédient des bons du Trésor — qu'on qualifie de « simple opération de Trésorerie — pour reculer dans la mesure du possible cette dure nécessité. Chaque jour on élargit le trou, chaque jour gonfj? un peu la dette — et l'on prend déjà la précaution de /ixer à juillet 1910, c'cst à dire au Iendentain des élections prochaines, l'époque de remboursement de l'argent (linsi emprunté aux conditions les plus onéreuses pour le pays ! C'est pour liquider cette situation-là qu il faudra de nouvelles ressources. Après trente ans de toute puissance, les cléricaux laisseront à leurs ad-i vërsaires le soin de payer leurs dettes. Ce qu'il faut en retenir pour l'instant, c'est que ï* gouvernement catholique lui-même n'a ptitz qu'un très médiocre espoir de survivre à l'épreuve électorale de 1916 et que la presse catholique est si bien convaincue de la débâcle prochaine qu'elle prépare déjà ses arguments pour quand elle sera presee d'opposition !... En Belgique Le ministère M, Hubert est en désaccord avec piti-sieui^ ministres à propos des Assurances sociales et M. Renkin est en délicatesse avec M. llclleputte qui soutient de toutes ses forces les missionnaires dans leur différend avec le ministre des colonies. Bref, la désunion règne parmi' les membres du gouvernement et. les iyruits répandus â t-e sujet sont pleinement justifiés. Mais la situation du gouvernement est si délicate à la suito des élections du mai, qu'elle invite M. de Broqueville à renoucer à tout remaniement ministériel. Comme dans un ménage désuni, les ministres continueront à vivre ensemble en se supportant autant que possible mais il en est tout de même qui se supportent difficilement, péniblement, Quoi qu'il en soit, M. Hubert sera obligé d'accepter les modifications que la droite du Sénat lui imposera, en ce qui regarde son projet des Assurances sociales. Et il gardera son portefeuille en dépit de tout. Aux grandes manœuvres Les premiers renseignements fournis sur les grandes manœuvres donnaient à croire que le parti sud et le parti nord feraient partie d'une même armée. Il n'en est rien. Ils lutteront a.u contraire avec acharnement l'un contre l'autre. Lo parti sud aura pour mission de traverser les forêts d'Anlier et de St-IIubert. Il se composera de deux divisions et sera fort de 20.000 hommes environ. Le parti nord , fort d'une division, s'efforcera de lui barrer le chemin. En forêt, les colonnes d'infanterie ne peuvent se déployer et sont obligées de suivre les routes où elles sont enserrées comme dans les défilés. Le parti Nord, disposant d'une division de cavalerie, aura pour mission de recheraher l'ennemi, de le surprendre et de l'arrêter dans les forêts. La lutte offrira donc autant de pittoresque que d'imprévu. L'année dm Sud se composera des 5e et Ge divisions, celle du Nord de la 4e. L'état-major oes 1er, 2e et 3e divisions assistera aux manœuvres dans un but d'instruction. Cfàaïque état-major aura à rédiger un rapport sur la petite guerre. Les régfimonts do dragons Il manque toujours deux régiments à la cavalerie. Quand ces deux unités ne lui feront-elles plus défaut ? On ne sait pas encore s'ils porteront les noms de dragons ou de hussards, ou s'ils seront tout simplement incorporés parmi les chasseurs ou les lanciers. L'un des deux régiments tiendra garnison à Alost où une caserne et un champ de manœuvres l'attendront l'an prochain. Mais l'autre ? ? Renforcera-t-il la garnison do Bruxelles, comme on l'affirme, mais dès lors où ser a-t-il lo^é ? Il n'y a .aucune caserne à mettre à sa disposition si l'abbaye de la Cambre ne lui est pas destinée... Or l'on soutient le con* traire. ' On n'enverrait à la Cambre que le dépôt des deux régiments de carabiniers.. Il en résulte que le second régiment de dragons n'est pas encore né. La commission des XXX! La Commission des XXXI se réunira une. dernière fois la semaine prochaine, avant de prendre ses vacances. En octobre elle continuera l'étude du problème électoral communal. Tel est l'écho donné par plusieurs journaux.Les tarifs des chemins de ter Le Patriote se dit autorisé par le département dos chemins de fer à démentir d'une façon absolue et îadicale le bruit) suivant lequel les tarifs des abonnements, des billets ordinaires ou des marchandises seraient à la veille d'être augmentés. Tant mieux ! Mais pourquoi des études avaient-elles été faites en vue de l'augmentation, ce qui avait soulevé les méfiances des voyageurs de commerce. Le Vliet Le Vliet est. le nom d'une petite rivière qui a retardé considérablement les travaux du canal maritime. Elle est située non loin du Rupel, à côté de la quatrième section, c'est à dire à proximité du terminus. On sera obligé de travailler à l'endiguer jusqu'au moment de l'inauguration ou à peu près. Actuellement on termine les terrassements "de sa digue on aval, tandis qu'en

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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