Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 01 April. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vh5cc0w04b/
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Mercredi 1er Avril 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Mercredi Avril 1914 ■MMM————— Franco en Belgique Un an : îBt. , » 6 mois ; 8 fr. , » 3 mois 4 fr. Franco en Hollande Un an ; 22 fr » Union postale » 32 fr, On s'abonne, au bureau da journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINÏSTRATIOF TÉLÉPHONE 56? JOURNAL DE LIÉGE Annonces, . 0 la ligne, 20ceni, Réclames. B 0 « « » 40 cent Faits divers . 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite iipe 30 cent Émissions. . ...» 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUILLE POLITIQUE; LITTERAIRE ET COMMERCIALE, - FONDÉE EN 1784 RÉDACTION ET ADMtfli ÏSTRATION g BOULEVARP DE LA SAUVEE 1ÈRE, 25 Nos Primes Musicales Nous engageons vivement **9? lecteurs musiciens à profiter des magnifiques primes que nous mettons à leur disposition. Grâce à un arrangement que nous avons conclu avec un grand éditeur parisien* nous pouvons fournir quelques-unes des œuvres principales do de Richard WAGNER à des prix exceptionnels. Ces œuvres sont Tannhaûser, Le Vaisseau Fantôme, Rienzi et Parsital. Les trois premières pour piano seul, sont vendues 2 fr. 50 ; Parsifal, partition, chant et piano, 5 francs au lieu de 10. Ces partitions sont fort bien éditées et constituent de magnifiques ouvrages qui occuperont une place d'honneur dans les collections de nos musiciens les plus avertis."Pour recevoir ces œuvres par la poste, adresser les demandes accompagnées de leur montant en mandat-poste, à l'Administration du Journal de Liège, boulevard de la Sauvenière, 25, Liège. Ajouter fr. 0,50 pour le port. ÉTRANGER L'affaire caiiiaux Paris, 31. — Ainsi que nous l'avons annoncé, M. Boucard a entendu lundi plusieurs témoins. Le témoignage 'e plus important a été celui de M. Paul Bourget. Il a raconté tee que plusieurs journaux avaient déjà dit le lendemain r!e l'assaâsinat : sa visite, le lundi 16, à six heures, direz M. Calmette, auquel il allait soumettre la requête d'un des collaborateurs du Figaro, qui est de ses amis ; la réponse obligeante de M. Calmette, et comment, sortis ensemble du cabinet directorial, ils se trouvèrent sur le palier au moment où un huissier remit à M. Calmette une enveloppe fermée, bordée rle do^il. — Quand Calmette l'eut ouverte, ajouta M. Bourget, je lus étonné de l'expression de son visage. Il me dit : « C'est une visite.» Comme nous devions partir ensemble, je lui répliquai : « Je sais pressé, venez donc.» Il fit un pas vers l'escalier, puis s'arrêta en disant : « C'est impossible ! » De plus en plus étonné de son attitude, je lui demandai : » Mais qui est-ce donc ? » Et alors il tira à demi la carte contenue dans l'enveloppe, me la montra, -et la renferma aussitôt. Cette carte était celle de Mme Caillaux. Je dis à Calmette : «Vous n'allez pas la recevoir ; que peut-elle avoir à vous dire ? » Il me répondit : « Je ne peux pas no Pâs recevoir une fournie. » Et il fit signe à l'huissier et lui dit de faire entrer toujours sans prononcer de nom. On sait le' reste. A peine Mme Caillaux avait-elle franchi le seuil du cabinet que les coups de revolver éclatèrent. On voit que la déposition de M. Paul Bourget n'a apporté aucun renseignement bien nouveau ; mais elle corrobore d'une façon précise tous les témoignages antérieurement! produits, notamment que le nom de Mme Caillaux n'a été ni prononcé ni crié ?ur le palier du Figaro, avant l'entrée de Mme Caillaux chez M. Calmette. Interrogé par M. Boucard sur les motifs qui, d'après lui, avaient décidé M. Calmette à recevoir Mme Caillaux, M. Bourget o, répondu qu'il ne pouvait faire qu'une hypothèse, à savoir que le caractère de galant homme de M. Calmette a dû le pousser à vouloir affirmer à Mme Caillaux que son nom ne serait jamais mêlé à une <'ampagnci qu'il entendait maintenir exclusivement sur le terrain politique. L'affaire Rochettw Paris, 31. — La commission d'enqiuête sur l'affaire Rochette, saisie à nouveau par M. Jaurès de l'incident auquel donna lieu l'article publié par 1 Indépendant des Pyrénées Orientales, a décidé de convoquer demain matin tous les membres du cabinet Monis pour un supplément d'information qui ne peut avoir pour effet que de retarder le dépôt de ses conclusions. L'impôt sur !e capital On a distribué Lundi seulement à la Chambre le rapport de la commission de Législation fiscale sur le projet établissant un impôt personnel sur lo capital et sur l'enrichissement. dont certains demandent l'incorporation dans la loi de (financés; Le texte proposé par la commission comporte : la personnalité de l'impôt sur le capital, l'annualité de l'impôt, un tar.f progressif, la déclaration contrôlée, et à défaut de déclaration, la taxation, des déductions pour les familles nombreuses, une taxe sur l'enrichissement, etc. L'impôt sur le capital est établi annuellement sur la valeur du capital des biens de toute nature, meubles ou immeubles. Sont redevables de l'impôt « toutes les personnes de nationalité' française ou étrangère, dont les biens, meubles ou immeubles, sont soumis aux droits de mutation à titre gratuit en vertu des lois existantes». Sont affranchies de l'impôt les personnes dont le capital ne dépasse pas 30.000 fr. Le taux de l'impôt est fixé par fractions de capital : de 30.000 à 100.000, 0 fr. 05 par 100 francs: de 100.000 à 250.000, 0 fr. 10 par 100 franc.-, ; de 250.000 à 500.000, 0 fr. 15 paj* 100 francs ; dé 500.000 à 1 m il lion, 0 fr. 20 par 100 francs ; au-dessus de 1 million, 0 i'r, 25 par 100 francs. Il est perçu en sus une taxe sur l'excédent du capital imposable d'une année ià l'autre. Cette taxe est de 1 % pour la fraction d'enrichissement entre 5.000 et 100.000 francs, de 2 % pour la fraction entre 100.000 et 250.000, <ie 3 % pour la fraction de 250.O^ à 500:000, de 4 % pour la fraction de 500.000 à 1 million, de 5 % au-dessus de 1 million. Chaque redevable possédant un capital do plus de 20.000 francs souscrit une déclaration du. montant total de sa fortune avec faculté d'appuyer sa déclaration d'une estimation détaillée. A cette déclaration l'enregistrement peut opposer un chiffre plus cle-vé. A défalut de déclaration, le contribuable est taxé d'office. .11 est établi une taxe spéciale, égale 5 «in/r fois îa taxe d'enrichissement., pour chaque redevable, sur l'excédent net de sa succession par rapport au montant tôt ai du capital pour, lequel il a été imposé er dernier lieu avant son décès. A la Chambre Paris, ai. — M. Ceccaldi, radical, deman de l'urgence pour une proposition tendam à modifier l'article du -Code d'instructior criminelle relatif à la prescription en ma tière criminelle ou correctionnelle afir d'interrompre la prescription par l'arresta tion du condamné et aussi par tout act< de l'autorité compétente tendant à faire exé cuter la peine. M. Ceccaldi explique qu'il s'agit d'empê cher un escroc de rentrer en France aprôi un séjour de 5 ans à l'étranger et de re prendre des opérations douteuses. L'escroc visé est Rochette. Le Centre et la Droite protestent contr< une pareille mesure d'exception. L'urgence que Je gouvernement ne com bat pas est votée par 324 voix contre 10. La proposition est renvoyée ià la com mission avec le consentement d& M. Cec caldi. ANGLETEEKE Les grèves Londres, 31. — Une grande grève de mineurs dans laquelle 170.000 hommes seraieni impliqués menace de se déclarer dans le Yorkshire. Cette grève, qui a commencé il y a un mois déjà par la cessation du travail de la part de 10.000 ouvriers, près d;e Rotherham, est motivée par une question de minimum de salaires. Le nombre des grévistes est de 35.000 aujourd'hui. Il sera plus nue doublé demain, et jeudi matin, tous les puits étant fermés, le chiffre de 170,000 chômeurs sera atteint, si la commission de conciliation constituée pour chercher un compromis échoue dans sa tâche, ce qui est fort à craindre., Une autre grève dont les Londoniens seront les victimes paraît inévitable pour demain. Il s'agit ici des électriciens, qui seront appelés à cesser le travail parce que l'Association des patrons électriciens de Londres refuse d'examiner une requête des ouvriers, relative à l'emploi des « jaunes. »• On craint que cette .grève n'ait un effet • désastreux pour certains journaux, qui ne pourraient plus paraître si les électriciens employés dans leurs bureaux et ateliers venaient à cesser le travail. Les directeurs de ces journaux négocient actuellement avec le conseil exécutif du syndicat des ouvriers mécaniciens. RUSSIE Un incident l'usso-oclgo-allemana Saint-Pétersbourg, 31. — Les journaux annoncent que l'ingénieur Popoff, chargé d'une mission par le ministère des voies et communications et se trouvant en compagnie du consul de Belgique à Mitau, l'ut arrêté à Brieg près Brésîau et conduit au commissariat où il fut fouillé. Le consul de Belgique ayant pu établir sa qualité, se porta ensuite garant du fonctionnaire russe qui fut remis en liberté après trois heures de détention sous l'inculpation cL'espionnage.La Novoie Vreniid proteste vivement contre les arrestations arbitraires d'agents russes oui, à ses yeux, paraissent être le fait d'une intention systématioue. D'après le même journal, l'ambassadeur de Russie à Vienne a appelé, l'attention dtù gouvernement autrichien sur les mesures vexateires dont sont l'objet les voyageurs russes de passage sur le territoire autrichien. Singulière épidémie Saint-Pétersbourg, 30. — 272 ouvriers de différentes usines de Saint-Pétersbourg sont tombés malades aujourd'hui. 44 cas analogues ont été enregistrés 'à Riga et l'on en signale 116 dans différents autres endroits. Un conseil de spécialistes en psychiatrie, réunis par le ministre du commerce, a exprimé l'avis qu'il s'agit d'accès d'hystérie revêtant u.n caractère quasi épidémique. SUEDE Pour on contre lu cJéiCL'iSe nationale Les élections législatives en Suède ont commencé le 27 courant et se termineront le 7 avril. Les élections au Riksdag- suédois se l'ont sous le principe de la représentation proportionnelle.Les élections actuelles ont une importance capitale, parce qu'elles se font presque uniquement sur la question de la défense nationale. L^ programme des conservateurs est que la Suède doit être, militairement et nava-lemenc. aussi forte que possible. Le programme des libéraux est un programme démocratique ; pour eux, la question de la défense nationale doit se résoudre. normalement au Parlement. Les socialistes réclament le désarmement. On se rappelle que les élections actuelles ont été provoquées 'à la suite d'un discours prononcé par le' roi de Suède, en réponse à une manifestation de paysans suédois devant le palais royal ayant pour but de demander au roi que la Suède ne reste pas en arriéré en ce qui concerne les armements.Le roi avait répondu qu'il partageait ce désir. Le gouvernement libéral, alors au pouvoir, avait critiqué la réponse du roi. Stockholm, la capitale, qui compte deux circonscriptions, nord et sud, a voté, vendredi ; mais les résultats, du fait que la proportionnelle règne en Suède, ne sont connus qu'avec beaucoup de retard. Le vote de Stockholm est important. D'abord par sa répercussion sur la province, ensuite parce que les hommes les plus en vue des groupes politiques y sont les principaux candidats : l'amiral Lindman, ancien président du conseil du parti conservateur : M. Staaff. libéral, chef de cabinet sortant, et M. Branting. socialiste. Les résultats de la première circonscription ont été connus hier soir. Ils constatent un accroissement sensible du vote en faveur de la défense nationale. DANEMARK Sont-ce des armes pour 4'Ulster 7 Copenhague, 31. — Une allège allemande ayant à bord 300 tonnes de fusils, a jete l'ancre hier dans la matinée au large de Daggelykke (ile de l.angeland). La cargaison a été transportée pendanl l'après-midi et la nuit à bord d'un bateau à vapeur norvégien qui venait d'arriver. Les deux navires sont partis dans la direction du nord sans leurs papiers de bore que le capitaine du port s'est fait délivre) hier. L'Islande était indiquée comme liei de destination du vapeur norvégien niai: on croit que c'est l'Irlande. Il y a à tore de ce vapeur deux personnes parlant an glais. Les fusils viendraient de Hambourg L'affaire a été soumise au ministère de: affaires étrangères de Danemark. ALBANIE La révolte Épiroto Durazzo, 31. — -a population albanais d'Ostrozab, localité située au nord de Pri? rend, a attaqué le 25 la municipalité d Bania, blessant plusieurs employés. De renforts serbes envoyés aussitôt à Bani. ' ont engagé un combat meurtrier. Le non: bre des morts est inconnu, j On dément que des attaques aient été d. rigées contre la frontière serbe. L'impression â Vienne Vienne, 31. — u,es événements d'Epir commencent à préoccuper l'opinion austre - hongroise. Le fait que l'évacuation de s l'Epire par les troupes grecques n'est pas - terminée aujourd'hui, terme fixé par les puissances provoque un certain malaise à Vienne. On semble craindre que cette quos- i tion ne devienne une question européenne et que la Grèce dont la loyauté est d'ailleurs reconnue ne soit plus maîtresse d'un mouvement aussi étendu. On perçoit aisément dans les commentaires des journaux une légère déception du fait que f Autriche-Hongrie et l'Italie n'ont pas été autorisées par les autres puissances à rechercher une solution rapide de la question.La Pieichspost, qui n'a pas perdu l'espoir d'une solution pacifique, croit savoir que les premières négociations entre l'Albanie et l'Epire ont obtenu un résultat assez positif pour laisser espérer la possibilité de trouver une base d'entente. REPUBLIQUE ARGENTINE Le prince Henri d© Prusse à Bu .Tios-Ayras Buenos-Ayres, 30. — Tous les ministres ont rendu visite cet après-midi au prince et à la princesse Henri de Prusse. Un banquet a été offert par M. de la Plazza auquel ont assisté les membres du gouvernement, le ministre d'Allemagne et leurs fc-mmes, le Président du Sénat, l'amiral B ri la ri et M. Descamps. M. de la Plazza a porté un toast a Guillaume II, à l'Allemagne et au prince et à la princesse Henri. Le prince a répondu par un toast èHa République Argentine, à son Président et à M. de la Plazza. Le prince et l,a princesse partiront demain pour lo Gnili par le chemin de fer de la Cordillère. Ils seront de retour à la fin de la semaine. MEXÏOUE Les derniers combats New-York, 31. — Une dépêche d'El Paso annonce qu'un photographe, qui a quitte les rebelles à Torreon, samedi, est arrivé à I El Paso. Il raconte que les rebelles ont été deux fois voinous 'à Gomez Palacio, mais que les fédéraux n'en ont tiré aucun avantage. et que le général Villa, revenant à l'attaque, a capturé la ville. Le» fédéraux- capturés racontent que le général Velasco e'tant devenu fou dans la tranchée, courant de long en large en donnant les ordres les plus absurdes. Les officiers ont dû le mettre à la raison. Le photographe estime que les pertes à Gomez Palacio s'élèveraient- à 2.090 homme?. Il ajoute que le colonel Victor Huerta, fils du Président, est parmi les morts. Le générai Villa a envoyé un message au consul anglais à Torreon proposant que le général Velasco se rende. Paris, 31. — Un incident assez vif s'est produit cet après-midi au cours de la' séance cie la Commission d'enquête. La Commission avait repris la discussion des conclusions rédigées par M. Jaurès. Les radicaux socialistes, . amis de M. Caillaux, avaient obtenu que la Commission revienne sur le passage adopté pour constater l'abus déplorable d'influences commis par M>M Monis et Caillaux, et après discussion, par il voix contre 8, la Commission s'était prononcée pour la suppression de ce paragraphe. M. Jaurès a alors déclaré qu'il ne pouvait, dans ces conditions, continuer à présider la Commission et qu'il'donnait sa démission.M. Jaurès ayant, sur ces mots, abandonné) le fauteuil, a été remplacé pendant ul'c dizaine de minutes par M. de Folle-ville.L émotion causée par le départ de M. Jaurès a été assez vive et s'est manifestée ■ très nettement au cours de* la discussion qui a suivi. La majorité est finalement revenue sur son vo:e et a consenti à ratifier le paragraphe visant le rôle de MM). Monis et Caillaux ! tel qu'il avait été rédigé par M. Jaurès. Ce dernier a a Tors consenti à retirer sa démission.En raison de l'heure tardive, la commission n'a pu terminer ce soir la discus-sion commencée. Elle la reprendra demain matin après l'audition des membres du cabinet Monis. Les passages restant à examiner sont ceux relatifs au rôle de MiM. Briand et Barthou. Les conclusions se termineront par une phrase conçue, dans le même esprit sinon, dans les mêmes termes que celle qui, cet après-midi, a provoqué les protestations des radicaux socialistes. On pense que la discussion des conclusions en séance publique pourra avoir lieu vendredi. Paris, 31. — Le Sénat a discuté le projet de dépenses, non renouvelables pour la guarre et la marine déijià voté par la Chambre.L'ensemble du projet est adopté à l'unanimité.Le Sénat a discuté ensuite le projet portant ouverture sur l'exercice 1013 des crédits supplémentaires et extraordinaires concernant les opérations militaires au Maroc. Après cpielques mots dlu ministre de la guerre, le projet concernant les opérations militaires au Maroc est adopté à l'unanimité.*- Londres, 31. — Lorïï Morley assistait ce matin au Conseil des ministres. La séance a été longue. Le bruit court que lord Morley ne juge plus nécessaire de donner sa démission. -Y- Epierre (Savoie), 31. ;— Un éboulement de rochers a coupé la. voie du chemin^de for P.-L.-M., Paris-Turin, entre Saint-'Mi- ; che!i et Lapraz. Un autre éboulement a ' coupé la voie près du tunnel de la «Madeleine, à Pont-Amacez. Les trains subissent des retards. -* Friedrischafen, 31. — Le nouveau Zev- i teur des dirigeables en s'élevant 'à une al- 1 pelin 8 a battu ce matin le record de hau- titude de 3.065 mètres. •*- ' Sofia, 31. — Le Président du Conseil a adressé aux préfets une circulaire leur enjoignant d'assurer la population que le gouvernement ne nourrit a>ucun projet belliqueux et de faire arrêter et déférer devant les tribunaux tous ceux qui répandent des bruits de guerre dans le but de e tromper les habitants et de les engager à - émigrer en Amérique. Les Assurances sociales Une loi mail étudiée Le Bien Public continue à démolir la loi soumise au Parlement, par d'excellents arguments : D'après le projet des assurances sociales, les associations mutualistes devront, pour être agréées par le gouvernement, satisfaire statutairement aux conditions suivantes : 1° Assurer le service médical et pharmaceutique ; &/' Accorder aux membres malades ou invalides une- indemnité d'au moins un franc par jour, à .'partir du 5e jour au plus tard jusqu'à sruèrison ou jusqu^à l'âge de 05 ans ; 3° Verser aux affiliées en couches une indemnité de 45 francs au moins ; 4° Payer à. la décharge de l'affilié malade ou invalide la cotisation obligatoire pour la pension de vieillesse ; 5° Pourvoir au contrôle par des visiteurs indépendants ; 6° Déposer, une garantie de 3 francs par membre effectif ; Etc., etc. Le projet ne détermine pas la cotisation que la société sera tenue de percevoir. Pourtant, c'est çlu taux de la cotisation oue dépend le point de savoir si La société, sera en mesure d'exécuter les obligations que la loi lui impose. En bonne logique, ia loi qui « oblige » les ouvriers là s'assurer contre la maladie et l'invalidité, devrait prescrire, comme condition première de l'agréation, un taux miT nimum de cotisation, calculé scientifiquement d'après les charges oui grèveront obligatoirement la caisse mutuelle. Faute de taux minimum, l'affilié n'est nullement certain d'obtenir, en cas de maladie ou d'invalidité les secours que la loi lui promet, et en vue desquels elle établit la contrainte. La contrainte ne se justifie, — si vraiment elle peut se justifier —. que par l'importance du service promis, et par la certitude que le service sera rendu. Embrigader de fonce les ouvriers en des organismes d'assurance, leur inspirer toute sécurité pour le moment où ils deviendront malades ou invalides, les affranchir par là du souci de L'épargne individuelle, et les exposer à ne pas recevoir ensuite le secours stipulé, c'est les induire en erreur, c'est leur préparer sciemment des jours de décep-' tion et de détresse. S'ils ont besoin d'être protégés contre leur imprévoyance, comme le- projet le suppose, iïs ont bien davantage encore besoin d'être protégés contre leur ignorance, contre une ignorance invincible. Or, nul ne prétendra^ quô les ouvriers : soient capables de chif-îO- la cc»tjsat?oa .minimum nécessaire au bon fonctionnement des divers services prévus par le projet. ■ Los dirigeants de la plupart de nos mutualités, tou: les premiers, sont. souvent mal informés sur ce point. S'il faut en croire les actuaires, îes auteurs dai projet eux-mêmes ne s'en sont pas rendu compte. Du moins faut-il reconnaître qu'ils ont esquivé la solution du problème posé .par les exigences techniques de l'assurance. Le taux.de la cotisation doit être fixé, évidemment, en raison des charges à couvrir. Mais les charges varient d'une société" à l'autre, d'après l'âge des affiliés. Une société composée d'éléments jeunes supporte des charges moins lourdes — même si l'on tient compte des obligations FUTURES ; — qu'une société dont la plupart cles membres commencent à vieillir. Deux actuaires anglais, MM. Georges F. Hardy et Franck B, Wyatt, ont établi d'après les observations de la « M a ne h este r-Unity » une table de morbidité qui est, à ce point de viue, particulièrement démonstrative. Il en ressort que, pour les assurés de 21 ans, la moyenne des périodes de maladie forme un total de 0.S39 semaine par tète et par an. Cette moyenne s'élève d'année en année et, pour l'âge de G5 ans, atteint un total de 6.101 semaines. S'appuy<int sur leis chiffres fournis par les actuaires anglais, M. Rues, membre de la Commission provinciale de mutualité a Anvers, a rebherehé, pour chaque âge, la valeur ACTUELLE des engagements de la Caisse de réassurance, l'indemnite étant a'e 1 fr. par jour jusqu'à 65 ans. Cette valeur est de fr. 93,20 pour le membre admis à 10 g,ns ; de fr. 139,23 pour le membre admis à 30 ans; de fr. 171 ,</-t pour le membre admis à 40 ans ; eft ainsi de suite. , ..,, x Bref, les engagements oe la société son-d'autant plus onéreux que l'affilié est d un âge plus avancé -jm moment de son admis- SL°Un mot maintenant, des engagements des membres. Quelle est, au moment de 1 affiliation, la valeur d'une cotisation mensuelle ele 1 fr. que le membre s'engage à payer viagere- pour l'affilié de 16 ans • de fr 216.14 pour l'affilié de 30 ans; de fr. 176.78 pour l'affilié de 40 ans, de fr. 124.01 pour l'affilié de 50 ans, etc. Donc, non seulement la charge de la société est plus lourde à mesure que 1 âge d'admission est plus élevé ; mais en outre l'apport des affiliés perd de sa valeur en raison de l'âge d'admission ! On peut, d'après cela, determmer la cotisation que la caisse de réassurance eloit exiger de chaque assuré, cotisation qui doit varier suivant l'âgo d'admission, mais qui reste constante pour chacpie affilié pendant toute la durée du sociétariat. Cette cotisation sera de fr. 0.367 pour l'affilié de 16 ans ; de 0644 pour laffilié de 30 ans ; de 0.991 pour laffilié de 40 ans, de 1,607 pour l'affilié de 50 ans. Bien entendu, les chiffres ci-dessus n ont de valeur qu'au point de vue de la. discussion mathématique des bases de l'assurance Le- tableaux de la « Manchester-Umty» ont été dressés d'après des . constatations recueillies dans un groupement d'élite.Lin-corporation obligatoire d'une masse imprévoyante dans les cadres de l'assurance faussé les statistiques anciennes. Mai- il n'en reste pas moins que, scientifiquement et en. bemne justice, pour l'assurance-invalidité comme pour l'assurance-maladie, la prime, tout en demeurant constante pendant foute la durée du socié-tariat doit dépendre de l'âge à l'entrée. Par l'établissement d'une prime unifor- | me, l'affilié jeune se trouve frustré. S'il consent à être frustré, c'est parfait, pourvue qu'il se rende bien compte qu'il paie au-delà de son dû. Mais que la. loi lui impose un tel sacrifice, comme fait notamment le projet pour les clients des conseils régionaux, cela est contraire à toute équité. Ce qui est plus grave encore c'est que l'affilié, après avoir longtemps payé pour autrui, n'a même pas la certitude d'obtenir lui-même le secours stipulé, le jour où il deviendra à son tour malade ou invalide ! Le plus grand service que les pouvoirs publics puissent rendre à la cause de l'assurance, c'est, non d'établir la contrainte, ■ mais d'éclai-Ver les mutualités sur l'étendue des c'hiarges quVjJlcs assument et sur le* conditions auxquelles ces. charges pourronl I être acquittées. . ; Et la première condition à laquelle une loi sur l'asSuraiice devrait subordonner l'octroi des subsides publics et l'agréation d'une mutualité quelconque, c'est que les base si techniques de l'assurance soient scrupuleusement observées, de telle sorte que la sécurité des affiliés soit complète. C'est précisément cette première condition que le projet de loi, si formaliste et si tatillon à d'autres égards, perd complètement de vue. En Belgique Un rapport Le rapport de M. le sénateur Fléchet n'a pas encore été publié et déjà il est l'objet des attaques de la presse cléricale. Un journal officieux déclare que c'est un long fac-tum, œuvre cie vulgaire' polémique, etc., etc. S'imaginait-il que le rapporteur allait faire l'éloge du projet ?, Comme plaisanterie, elle est plutôt mauvaise. Un sénateur libéral a bien voulu nous dire que ce document dénotait de la part de M. Fléchet beaucoup de conscience ; qu'il aviait étudié le projet Poullet avec une sérieuse application et qu'il le combattait en mettant en relief tout ce qu'il a do dangereux pour l'école officielle. Le sénateur wallon à, ptnsons-nous, plus de soixante-dix ans mais son réquisitoire contre la loi scolaire n'a rien d'apaisé ou de sénile. C'est une œuvre de comb it, annonçant que l'opposition au Sénat est décidée à lutter contre cette législation avec toute l'ardeur possible. On ne saurait trop la féliciter de cette attitude. Situation électorale La situation, électorale est 'aujourd'hui nettement déterminée. Les libéraux sont unis dans tous les arrondissements et présentent partout des listes autonomes. Les cléricaux sont divisés à St-Nicolas où ils ont deux listes, celle de l'Association catholique et la liste des dissidents composée de MM:. Hernalsteen de SeVeren et de Daiine, de Saint-Nicolas. Elle est appuyée par les ouvriers chrétiens qui n'ont, pas obtenu une place d'effectif sur la liste catholique.On se rappelle que M. Van Brussel a été. nommé pour la première fois grâce à une liste dissidente. Les anciens députés ne doivent donc pas être très à l'aise. 'Dans. t,ous les autres arrondissements, les cléricaux luttent,' unis. Les 'socialistes ne présentent pas de candidats dans le Limboiung où les libéraux désigneront prochainement à Hasselt leurs candidats. Les démocrates chrétiens ont des listes à Alost et à Gand. Le projet de loi sur le centrât d'emploi Le ministre de l'industrie et du travail a déposé un projet de loi sur le « contrat d'emploi ». La présente loi régit le! contrat par lequel un employé s'engage à travailler pour le compte d'un chef d'une entreprise industrielle, agricole ou commerciale. Ne sont pas considérés comme j^nployés : 1" les gérants de sociétés, les ' directeurs techniques, les directeurs commerciaux ; 2° tous agents dont la rémunération est supérieure à 6.0.X) francs par an. Les parties contractantes déterminent l'objet et la nature du travail, le lieu où il s'exefree, la durée do l'engagement, la rémunération et toutes autres conditions de la convention. L'employé a l'obligation notamment : 1° de remplir ses fonctions avec les soins d'un bon père de famille ; 2° de se conformer apx ordres et auix instructions qui lui sont donnés par le chef d'entreprise ou ses préposés, en vue de l'exécution du contrat ; 3° d'exécuter lui-même le travail promis ; 4° d'observer le respect des convenances et des bonnes mœurs dans l'exercice de ses fonctions ; 5" de garder les secrets de fabrication et de clientèle ; 6° de s'abstenir de tout acte de nature à nuire à la considération ou au crédit ele la maison. L'avancemerjt dans l'armée Le cabinet du ministre de la guerre a instauré un examen pour le grade de général. Cet examen comporte une épreuve physique et une épreuve professionnelle. Il eût été de la plus élémentaire justice que, de même que pour les autres examens, tous les candidats fussent convoqués à cette épreuve. Or, sept colonels en ont été dispensés. Pourquoi ? On a le droit do te demander, dit YEtoile. La garde civique aux manœuvres Le Franc-Tireur espère que, cette année, le gouvernement adjoindra à l'armée, leirs des grandes manœuvres, des compagnies spéciales! de la garde civique. « Si nos renseignements sont exaefs, ajou. te-t-il, le major Albrecht commandant les chasseurs-éClaireurs d'Anvers, aurait demandé l'autorisation de mettre son personnel à la disposition de l'armée pendant la future petite guerre. » Son désir sera-t-il réalisé ? Joyeuses entrées Nos souverains ont fait leur joyeuse entrée à Bruxelles, Liège, Anvers. Gand et Mons. Il leur reste à rendre visite & quatre autres chefs-lieux de province, Bruges, Na-mur, Arlon et I-Iasselt. On a.ffirme qu'ils se rendront £t Namuï en juin et 'à Bruges au mois d'août. Les vétérinaires Au projet de loi réorganisant les services administratifs, M. Pirmez vient de déposer un amendement élevant de 9 à 13 le nombre des vétérinaires assimilés aux officiers supérieurs. Il est «certain que 9 constitue un minimum et que l'on agira §agement en le (portant ià 12 ou môme à treize comme le désire M. Pirmez. Cartes militaires Justes réclamations des chefs de la garde civique •! Pourquoi n'ont-ils pas encore obtenu pour eux, les officiers et les sous-officiers, la carte au l'ICO.OOO qui leur est indispensable, en cas de reconnaissance sur le terrain. Voilà une dépense à recommander à M. Berryer. Un nouveau sénateur Le conseil provincial de Namur s'est réu ni, mardi, en session extraordinaire. L'ordre du jour appelle la nominatior d'un sénateur provincial en remplacemen do M. Mincé du Fontbaré, démissionnaire Doux candidatures ont été: présentées ré gulièrement : celle de Ml Albéric de Pier pont, bourgmestre de Namèche (catholi que) et celle de M. Auguste Simon, anciei conseiller provincial à Scla.yn {socialiste). Le vota, auquel prennent part 54 membres, a donné les résultats suivants : 43 voix à M. de Pierpont, contre 14 à M. Simon.M. de Pierpont est donc élu sénateur provincial.La succession de Léopold II La loi approuvant les conventions conclues entre l'Etat belge et les filles du feu roi vient d'être promulguée. Elle ouvre au ministère des 'finances un crédit de 17 millions de francs, destiné à payer : 1. Les sommes dues en principal et intérêts aux princesses. Louise,: Stéphanie et Clémentine, en exécution des conventions dont il s'agit à l'article 2 de la présente loi ; 2. Les frais et honoraires de l'expertise à laquelle il a été procédé en vue de la fixation de la rente dont il s'agit ; 3. Le prix principal et intérêts et les frais de la convention d'achat de terrains ù Laeken ; 4. Les sommes dues par l'Etat en exécution des conventions conclues avec les princesses Louise et Stéphanie et de la convention conclue avec la princesse Clémentine ; 5. Là valeur .de la part appartenant à li'ex-impératrice douairière du Mexique dans certains tableaux et certains objets d'argenterie restés indivis entre elle et le roi Léopold II ; 6. La valeur des actions restant appartenir à des tiers dans la Compagnie foncière, industrielle et commerciale pour la conservation et l'embellissement des sites. Il est ouvert, en outre au ministère des sciences et des arts, un crédit de 25.000 francs, destiné là faire face aux obligations assumées par l'Etat en ce oui concerne l'attribution du prix du Roi institué par arrêté royal du 14 décembre 1874. Il s'agit de ce prix destiné à récompenser le meilleur ouvrage sur le développement physique dont, on ne sait à la suite de quel mystérieux accident, certains manuscrits destinés au concours se perdirent. Chronique Locale • 'S m * LA JOURNEE Mercredi 1er avril, 91e jour de l'année, St-Hugues. Lever du soleil, 5.20, coucher, 18.13. Lever de la lune, 7.10, coucher, 24.00. MUSEES Musée des Beaux-Arts, rue de l'Académie. — Ouvert de 10 à~li heures. Musée d'Armes. — De 10 à 12 et de 2 à 6 heures. Hôtel d'Ansembourg. — De 10 d 12 et de 2 à 5 heures. Musée Archéologique. — De 10 à 12 et de 2 à !i heures. EXPOSITIONS Salle des Chiroux. — Exposition des œuvres de M. Louis Loncin. visible jusqu'au 5 avril. Au Cercle des Beaux-Arts. — Boulevard de la Sauvenièrc. — De 10 à 1 et de 2 d 6 heures : Exposition des œuvres de MM. Van Doren et Gérard Watrin. THEATRES Théâtre du Gymnase. — .1 S heures, avec réductions aux" sociétés. Mon Tailleur et La Veine. Pavillon de Flore. — A 8 heures, Titine est Bizée, revue. MUS10S-HALLS eT CINEMAS Cinéma Royal (Régina). — Music-IIall-cinèma. Spectacle permanent. Cinéma. Pathé. - Tous les soirs, à huit heures, cinématographe ; les jeudi et dimanche, matinée à 3 heures. REUNIONS ET FETES DIVERSES Palais de Glace. — Patinage sur glace de 10 à 12 1/2, de 14 112 à 18 1/2, de 20 à . 23 1/2 heures. EPHEMERIDE Les théâtres vont se fermer ; leur plein-air, leur soleil, leur chaleur, leur vent artificiels vont s'abolir. Les actrices de nos drames et de nos vaudevilles 'de demain ne sentiront plus le cold-cream, mais la jacinthe et la. marjolaine.C'est avril, il est donc temps de changer d'hum eut, comme nous changerons de pardessus et de caleçon. Compère GuiHerL Le temps. — Toujours le beau printemps des terrasses, des paletots légers, de la jeune verdure. Par contre les pronostics nous annoncent de la pluie. "Cependant, si le mois d'avril est un peu humide, il ne faudra pas trop s'en plaindre. Ce sera, en effet, tout profit, car les agriculteurs prétendent que u pluie d'avril vaut fumier ou purin de brebis ». Il disent aussi : Avril a trente jours, S'il en pleuvait trente un, Cela ne ferait tort à chacun. Avril est un des mois les prus intéressants au point de vue météorique ; outre de nombreux essaims secondaires, les. Ly- | rides, étoiles filantes et bolides du radiant d'Hercule, constellation vers laquelle nous emporte le système solaire, et que l'on rattache ià la comète de 18G1 désagrégée, troubleront, vers le 20, notre atmosphère éclairée par la Lune. La lune rousse, à epii l'on rep"ï*ucîre, bien à tort cependant, les méfaits dus au rayonnement nocturne, sera de nouveau en butte aux malédictions des cultivateurs et des horticulteurs. Les pronostics. — Voici d'abord ceux de Mathieu Laensbergh à qui le vieux Journal, en Ibon. Liégeois, entend rester fidèle : Le 3, avec le premier quartier : beau tèmps ; le 10, pleine lune, variable ; le 17, vent et pluie ; le 20, ondées. Le bon maître De Werve annonce : Les 1, 2, beau ; le 3, beau temps ; 4, 5, 6, indécis ; 7, 8, 9, pluie ; le 10, variable ; 11, 12, pluie ; 13, 14, nuageux ; 14, 15 brouillards ; le 17. vent, pluie; 18, 19, pluie ; 20, 21, grésil ; 22, 23, pluie ; 2i, venteux. _ La lune rousse le 25, ondées ; 26, 27, 28, pluvieux ; 29, 30, vent et pluie. Avril. — Avril est le mois des chansons, des fleurs, le mois que les poètes, plus par tradition que par esprit de justice, ont chanté. 'Comment en serait-il autrement , quand la nature elle-même le reconnaît • comme un de ses favoris Partout germe, naissait et se hâtent [d'éclore Les riantes tribus du royaume de Flore ; L'hyacinthe qui s'ouvre aux feux d'un ï [soleil pur, Et l'aimable pervenche aux pétales d'azur, Et l'humble violette à l'haleine embaumée. C'est aussi, ne l'oublions pas, le mois des lilas, les lilas si tendrement chantés par le bon et regretté poète Albert Mérat, qui dut, plus d'une fois, aller les cueillir sur les -collines de Oïeudon qui en sont, pendant quinze jours, toutes roses. Mignonne, voici les lilas, Le ciel n'a pas encore. hélas ! L'essor de toute sa lumière. Mais il verse un charme subtil J Allons cueillir la flewr d'avril, La plus jolie et la première / Mais, hélas ! les lilas sont comme les roses, ils s'ouvrent Pour vivre *r peine et défleurir. surtout quand le soleil ne se montre qu'entre deux giboulées de mars, lesquelles tombent parfois en avril. C'est alors, qu'on peut chanter avec la comtesse Mathieu de Noailles : Elle sera sitôt fanée L'amoureuse odeur dès lilas. Et le bon poète Jean Lejeune, qui chante dans l'Ailmanach. de Mathieu Laensjjergh, nous confie : Tos lès p'tits oûhês vont riv'ni., Po r'prinde djise èt po r'fé leîl nid. Dèdja, idlouwète gruzinêyes, Et l' mdvt, d'vins lès fondrinêyes, Hufèle ossu. Nos bês tchèrsîs Sont grus'lés d'apwérts a hossî. Li florin d'ôr, U mâgriyète, Boulèt leû liesse, tôt fant riyète. Disqu'âs p'tits afrontés mohons, Qui sintèt riv'ni V bone sdhon, Tôt brèyant tchiripe ! èt tchiripe ! So lès vis meurs, covrous d'aripe. Enfin ! — Le beau soleil avait, hier, aprèjs-midi, /amené des promeneurs ttu parc de la Boverie où tout est déjà vert. Il y avait là les convalescents qui toussent, les vieux retraités qui s'ennuient, l'étudiant russe qui lit et la lionne d'enfants qui pousse sa voiture. Et tout ce petit monde un peu saoûl de lumière et de tiédeur s'étonna de voir tout à coup le calme de la promenade troublé par l'arrivée de deux énormes dhariots tirés par de gros chevaux et conduits par des ihiommes qui juraient on hurlant des hue et des dia. Sur les chariots, il y avait des masses aux formes étranges que recouvraient des Mches brunes. Sur le chemin, près du lac, vers le fleuve, les chariots s'arrêtèrent, on détela des chevaux qui s'en allèrent et des ouvriers qui attendaient là se mirent à décharger deux des blocs, à l'aide de madriers et les installeront sur la pelouso. C'étaient les premières pi, ro^ du "i mènt à l'Art W allon qui doit, on le sait, être dressé au bord du lac. Depuis plusieurs mois déjà les soubassements ont été construits sur les plan de M. l'architecte Paul Jaspar. Celui-ci. et M. Joseph Rulot, auteur dit monument, assistaient au déchargement des blocs qui formeront par leur essem-blagc le motif principal de l'œuvre, un rocher couvert de bas-reliefs, autour duquel se grouperont les figures symbolisant l'œuvre du poète de Leyiz-m' plorer. Ces figures en bronze s:ont enceire à la fonderie, où elles seront incessamment couvertes de la patine choisie par l'artiste. Les dimensions des blocs déposés sur la pelouse de'la Boverie témoignent de celles qu'aura le monument ; rappelons que celui-ci aura seize mètres de ihauteur. La Commission des Beaux-Arts se rendra aujourd'hui même au parc, où un gabarit sera élevé pour juger de la silhouette du monument devant le fond d'arbres et de verdure. Torpilleurs hollandais à Liégfe. — Deux torpilleurs hollandais chargés de la défense de la Basse Meuse et du Waal sont arrivés hier à Liège. Ces deux bâtiments de guerre ont chacun à leur bord un équipage de dix hommes commandés par un lieutenant. Ces bâteaux, qui ont 22 mètres de longueur, sont armés chacun d'un canon de 80 mm., à tir rapide, et d'un tube lance-torpille. Leur port d'attache est Helvoetsluis mais ces navires remontent souvent la Meuse jusque Bois-le-Duc et le Rhin jusqu'à la frontière allemande. C'est dans le but de se rendre compte de l'état de navigabilité du canal Liége-Maes-tricht que les deux torpilleurs ont été autorisés à se rendre à Li'ége où leur séjour, sera de quelques heures seulement. Les deux petits navires, qui sont arrivés u la nuit tombante, se sont amarrés au port du quai de l'Université où une foule énorme n'a cessé de stationner dès que la présence des torpilleurs hollandais fut signalée.Quelques hommes d'équipage ont circulé hier soir on ville et ont visité plusieurs music-halls où leur présence a vivement! piqué la curiosité dea Liégeois* L'horaire des trains. — A partir d'aujourd'hui 1er avril, douze trains de voyageurs seront supprimés sur les lignes de Liége-Gui'llemins ià Verviers, de Liège à Visé, de Liège à Rivage, ele Bruxelles à Ottignies, etc. Par contre, treize trains de voyageurs nouveaux seront mis en marche sur les lignes de Diest à iHasselt. de Bleyber.g ù Welkenraedt, de Gand ià Bruges, de Bruxelles à Ottignies. Quatre trains de voyageurs auront leur itinéraire modifié et quarante-deux autres leur horaire. Nos gardes civiques. — La cour de cassation a siège mardi matin toutes chambres réunies. Il s'agissait de se prononcer au sujet de l'application de la loi sur la garde civique. Vingt-quatre citoyens faisant partie de l'artillerie de la garde civique avaient été poursuivis devant le conseil de discipline de Liésc pour n'avoir pas répondu à la convocation leur faite de prendre part, pendant cinq jours consécutifs, à des exercices de tir au polygone de Brasschaet. Les gardes avaient prétendu, avoir été convoqués tardivement et le conseil de discipline, leur donnant raison, les avaient aceruittés. Selon La thèse admise par le conseil, les gardes tenus d'assister à des exercices extraordinaires doivent être convoqués quinze jours d'avance. Or, la convocation n'avait été lancée eiue neuf jours auparavant.. Sur pourvoi formé par l'officier rapporteur, ia cour de cassation cassa la sentence et renvoya îos gardes devant le conseil de discipline de Huy qui... acquitta ÙJ son tour pour les mêmes motifs que le conseil de Liège. Nouveau pourvoi de l'officier rapporteur et, cotte fois, examen du cas par 1a. cour suprême siégeant toutes chambres réunies sous la présidence de M. Dupont. M. le conseiller Servais a fait le rapport. M. le procureur général a requis. Tout comme elle avait cassé la décision

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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