Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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11 January 1914
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s.n. 1914, 11 January. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9nz69/
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Dimanche 11 Janvier 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Dimanche 11 Janvier11914 Franco en Belgique Un an : î§ t » » 6 mois ■ 8 fr. » » 3 mois : 4 tr, Praii' • H -îfende Un ai' «!2 h » Union postait » 32 » On s abonne au bureau du Journai et dans tous les bureaux de postf, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 5BÏ JOURNAL DE LIÉGE Annonces. , u la ligne, 29 cessé, Réclames. . 40 cent Faits divers. . . . » 1 franc Réparations judiciaires * 3 francs informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petits ligss 30 cent Émissions. . . . , » 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEOïLLE FOKTIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDEE EN 084 RÉDACTION ET AMIMSTRATIOM | BOULEVARD DE LA SAUVENIÈRE, 2S ÉTRANGER FRANCE L'affaire caiHaux Répondant au défi de M. Caillaux, le Figaro, sous la signature de son directeur Gaston Calinette, écrit : Puisqu'il faut satisfaire quelque peu, en attendant de donner de plus amples détails, la curiosité de M. Caillaux, nous allons lui poser une simple question comme réponse à son « défi ». Le ministère des finances a affirmé jeudi, à la suite de la publication du Figaro, que: lu M. Caillaux ,ministre, ne s'est jamais occupe, ni directement, ni indirectement,île l'affaire Priou ; 2° M. Caillaux, ministre, n'a jamais connu, ni entendu parler de l'affaire Priou ; 3" Toute cette histoire est inventée. Admettons que ces trois points soient acquis.Maintenant M. CaillauK veut-il consentir à ce que nous changions, dans notre long récit de jeudi, non pas un mot, ce qui serait difficile, mais une lettre de l'alphabet, la lettre « o » dans « Priou », et que nous mettions à sa place la lettre « e », nous transformons ainsi le nom de Priou en Prir.u. Nous demandons alors à M. le ministre des finances s'il ignore l'affaire Prieu, comme il ignorait l'affaire Priou. Et nous le prions de nous ' dire s'il (persiste à appliquer à cette affaire Prieu (aussi lamentable pour le gouvernement que l'affaire Priou puisque c'est la môme) le démenti textuel, formel, général, qu'il a envoyé à toute la presse française quand il s'agissait d'un malicieux caprice de notre alphabet ! En réponse à ce nouvel article, M. Caillaux fait communiquer par l'Agence Ha vas la note suivante : Quelles que soient les modifications orthographique? qu'il plaît à M. Calmette . d'apporter à son récit du 8 janvier, M. Caillaux renouvelé, suivant, les [expressions ' mômes du Figaro dans les mômes termes généraux larges et formels, le démenti si précis qu'il a complètement donné. Il met pour la dernière fois le directeur du Figaro en demeure de ne pas se dérober et au défi de justifier ses allégations. ALLEMAGNE L'empereur contre les mots étrangers Berlin, 9. — if* journaux pangermanis- j tes signalerait ,/ ostentation que Tempe- ' reur G uillùù ->v aurait exprimé toute sa; Satisfaction d^/leur campagne contre l'em- : ploi des m<v;s étrangers. Il ajoute que Le : kaiser aurait banni de ^on château tout ! vocable étranger ayant son équivalent en allemand. Le souverain aurait donné des instructions dans ce sens à ses domestiques et , cuisiniers. ITALIE M-, Voniacoloe à Rome Renie, 9. — M. Venizelos a eu avec- M. le marquis di San Giuliano un entretien qui a duré deux heures. Au sujet des questions qui ont été réglées dans cet entretien, voici les renseignements que l'on communique : .. Eu/ ce ^qui regarde la frontière de l'Epire, M. Venizelos aurait donné l'assurance que las troupes grecques feraient leur possible pour évacuer les territoires albanais, mais, vu les difficultés de .communications et aussi en présence des récents incidents, l'évacuation né pourra peut-être être complète à la date fixée. Naturellement, le mi- , «astre grec a mLs la condition que les Epi,' rotes ne s'opposeraient pas à l'annexion de l'Albanie. . ' Le gouvernement grec estime qu'il ne peut être rendu responsable die ce jerui se passe en dehors des frontières gre^fues. Au sujet des îles occuoées par Xa Grèce, le marquis di San Giuliano a Mit savoir à M. Venizelos que l'Italie, d'accord avec ses alliées, consentirait à la qéssion à la Grèce de Chio et de Mytilène.y En ce qui regarde le Dodécanèse, le marquis di San Giuliano dit Que c'est lia une question qui, pour le momo/nt, regarde exclusivement la Turquie et l'itailie. Il est du reste entendu que ces île3, une fois évacuées, seront rendues à la Turquie et que l'Europe ensuite en disposera. Telles sor.it, assure-t-on', les lignes générales de l'entretien qui. a eu lieu aujourd'hui entre M. Venizelos et le marquis di San Giuliano. Le.g deux hommes d'Etat auront demain un nouvel entretien dans le «but d'éclaircir certains points douteux. Le premier ministre/grec, qui est très populaire er.i Italien/reçoit Dartout le meilleur accueil, maiîT l'Italie maintient son point de mue dap^ toutes les questions pendantes. C'est probablement lù la conviction «que M. Venizelos emportera de ses entretiens aivec le marquis* d.i San Giuliano. Démenti offteieux Rome, 10. — Une note officieuse dit (pie toute nouvelle ou prétendue information publiée par un journal quelconque sur les entretiens qui ont eu lieu entre le marquis di San Giuliano et M. Venizelos. est dénuée de fondement. Les deux {hommes d'Etat n'ont fait connaître à personne la substance de leurs entretiens. Toute information à ce sujet n'est donc fondée que sur de simples suppositions. PORTUGAL Evasion de 3 condamnés politiques Lisbonne, 10. — 8 condamnés politiques qui subissaient des peines cellulaires, se sont enfuis par dès souterrains de la prison de Coimbre et ont sauté le mur de l'enceinte. Poursuivis (par tiroiia soldats qui passaient à ce moment, ils se sont défendus en leur lançant des pierres. Ils ont ensuite pris la direction du village de Celas près de Coimbre. Les fugitifs sont le commandant Montez, les capitaines Moita et Vegà Ferreira, le lieutenant H. Ferreira, le docteur Cordei-ros Ramos, le prêtre Vic-'ira., MM. Vascos Helmonte et Arthur Vaseonceldos. TURQUIE La mâssi.c.n von Sauciers Constantinople, 9. — Bien que l'iradé impérial nommant le général Liman von San-ders commandant du premier corps d'ar-soit promulgué, suivant des renseignements privés dignes de foi, on annonce Qu'il ne conservera pas ce commandement. Le général Liman von Sanders remplira seulement les fonctions -d'inspecteur général de l'armée et d'inspecteur des écoles militaires. Le commandement du corps d'armée-,modèle de Constantinople sera confit' à un général' turc, auquel sera adjoint un officier allemand. Ebver pacha, ministre de la guerre, au-j rait déclaré, au cours du dernier conseil dés ministres : « Le commandement du premier corps absorberait toute l'activité du général Liman von Sanders au détriment de l'armée entière. Il est mille fois préférable que M. Liman von Sanders soit seulement inspecteur général de l'armée, le minsitère de la guerre bénéficiera ainsi plus largement , de son conocurs. » BALKANS L'attitude d'Essad Pacha Vienne, 9. — D'après les dernières dépêches parvenues d'Albanie, Essad pacha n'a nullement l'intention d'aller à rencontre des décisions prises par les Puissances à l'égard -du trône d'Albanie. Dans un télégramme, adressé à quelques journaux de Vienne, Essad pacha déclare qu'il est peu disposé à faciliter la besogne des Grecs en Epire, mais qu'en revanche il marcherait contre les volontaires, les « phalanges sacrées », si elles ne s'inclinent pas devant les décisions de la conférence de Londres. Quant au prince de Wiéd il est prêt, dit-on, à accepter le trône qui lui a été offert récemment par une délégation albanaise venue à Berlin ; il aurait pris cette résolution sur les instances de ses amis dans la capitale allemande. Vers la fin de janvier le prince, sa femme et son fils feront leur entrée solennelle dans Durazzo. L'agitation en Albanie Valona, 10. — Les bandes d'Essad pacha ont effectué hier une attaque sur la ville d'El Bassan. Le combat a duré toute la journée. Le gouverneur de la ville juge la situation assez critique. A Valona môme, les membres de la commission de contrôle se montrent assez inquiets sur la propagation du mouvement musulman. On craint môme um» mouvement populaire en faveur des officiers récemment arrêtés et actuellement détenus en prison. La tentative de débarquement à Valona Vienne, 10. — Le capitaine Picciola, du paquebot Mcran, a donné à la Nouvelle Prusse Libre les détails suivants sur la tentative de débarquement des soldats turcs à Valona : Le vapeur Mer an, venant d'Odessa, prit à Constantinople 368 passagers de 3e clause qui se disaient soldats turcs libérés et rentrant dans leur patrie l'Albanie. Le paquebot arriva le 0 à Valona. Le commandant du croiseur austro-hongrois Panlher se rendit à bord du Mcran et demanda que le ! commandant de la police de Valona, un • officier hollandais, fût autorisé à venir exa- \ miner les passagers ainsi que leurs pa- i piers. L'enquête établit que les voyageurs étaient des comitadjis chargés de piovo- j quer un mouvement révolutionnaire en Albanie. L'examen de leurs bagages amena la : découverte de nombreux revolvers, grena- ( des. munitions et cartes iopographiques. ; 230 des plus compromis ont été débar- • qués à Valona. : 2$ nu:toi K.i du P ix.'ber ont -été chargés j cle garde; ceux qui n'ont pas été débarqués j jusqu'à l'arrivée à Tries te d'où ils seront ; dirigés sur Constantinople le 13 janvier. Un errfprurit tisigar^ Sofia, 10. Le président du Conseil a léclaré que la Bulgarie est sur le point de conclure,»' Berlin un emprunt de 3Q0 mil-û>ns. / Là santé du roi de Roumanie /Cuicharest, 10. — Le bulletin suivant a 1 'dé publié touchant la . santé du Roi : le ; Roi souffre depuis trois, jours de la grippe j et d'un catarrhe du nez. de la gorge et de la trachée, Sa température est de 36.2°, j pouls 80. La situation générale est bonne. j Par mesure de précaution, le Roi garde le ! Lit. j NORVEGE ! La durée du service militaire Christiania, 9. —' L'Association des officiers de l'armée norvégienne -a terminé aujourd'hui les travaux de son assemblée annuelle. Elle a adopté là. l'unanimité une résolution recommandant au ministère de [•a défense de proposer au Storthing; une nouvelle loi portant à une année entière la iurée des périodes d'exercioes des soldats ie l'armée active. On sait qu'actuellement la durée totale les périodes d'instruction est de >144 jours Dour l'infanterie, de 198 jours pour la ca-rak'rie et de 188 pour l'artillerie et le gé-lie, ces jours étant répartis sur cinq an-lées.Cette résolution témoigne bien de l'effort ;onsidérabJe qiue fait actuellement le pende norvégien dans le but d'augmenter la valeur des forces militaires du pays. ETATS-UNIS La situation militaire Le général Wood, chef de l'état-major gé-îéral ,tout en faisant remarquer que son ugement n'est nullement influencé par la ;i tua,tion du Mexique, a demandé à la com-nission militaire du Congrès dans un mé-norandum qui a fait impression, d'affecter e crédit de 6 millions de dollars demandé )our l'artillerie de campagne et les muni-ions, moitié à l'armée régulière et moitié l la milice. Le général Wood a déclaré notamment : « Si nos troupes étaient obligées actuelle-nent. de faire la guerre, elles seraient cer-ainement massacrées. » Nous ne possédons pas des canons et les munitions en quantité suffisante pour ju'un de nos généraux ait une chance quel-:onque de succès, s'il était aux prises avec in ennemi de force égale et disposant dans ; me proportion convenable d'artillerie de :ampngne. » Le rapport du général Wood se termine linsi : • « Le ministère rie la guerre estime qu'en ;as de guerre des Etats-Unis avec une puis-;ance de premier ordre, il lui faut une irmée de 500.000 hommes pour défendre le )ays contre une invasion. » Ces 500.000 hommes sont immédiate-nent nécessaires, afin de pouvoir les trans-ormer le cas échéant, en force mobilisable.» AFRIQUE DU SUÎ) La grèvr des cheminots La grève des cheminots de l'Afrique, du >ud, qu'une dépêche de Johannesburg au rimes annonçait comme ayant échoué, a )ris soudainement une tournure mauvaise, l'après les informations que noiis.appor-ent les dépêches suivantes : Johannesburg, 9. — E v a eu ce main un très grand changement dans la si-dation ds:; chemins de fer. Tout le réseau central du Transvaal est lésorganisé. Presque tout le personnel de l'exploita-ion !à Germiston-Park est en grève. Un train de marchandises a été renversé au pont <le Braamfontein. Les trains retournent au dépôt. La fédération des syndicats a pris la direction du mouvement et un comité spécial de grève a été constitué. Un meeting monstre a été convoqué pour dimanche sur la place du Marché. La situation est grave. Aucun train ne circule, et la grève est maintenant oe-mplète à Prétoria, Johannesburg et Genmiston-Park. Les prav'isions pour les mines de charbon et autres manqiueronit bientôt, et il ne faudrait pas £tre surpris si les indigènes étaient rapatriés et si toutes les mines étaient l'erimées. Cela se produira, automatiquement, si cette grève dure quelques jours. Un meeting a eu- Heu cet après-midi, à la demande du gouvernement, en vue do discuter l'opportunité de la création <Vu,n comité de salut public oui ooepérerait avec lo gouvernement. C'est Je maire qui a présidé cette réunion. On n'a pas cru nécessaire de proclamer l'état de siège, car les textes de loi donnent -des droits suffisants au gouvernement en ce qui concerne les réunions publiques et la provocation au dé-sordiré.Le gouvernement est déterminé à maintenir l'ordre pendant toute la durée de la crise 'actuelle. On a tenté de faire sauter r\ la dynamite le tra.irr-poste de Denver v'i. George-Goch. Par bor.ih'eur. personne -n'a été blessé. M. Wnterstcn, secrétaire du parti travailliste sud-africain, a été arrêté en raison d'un discours j'Ugé séditieux. La mise en liberté sous caution a. été refusée. M. Poutsmale, leader du mouvement, et S M. Nieldi, secrétaire adioint de la. Fédération de?, cheminots, ont été arrêtés et emprisonnés, pour aA'oir tenu des propos séditieux.Une émeute d'indigènes à Jagrersfontein Bloemfontein. 10. — Ordre est parvenu à, toutes les fonces disponibles de la défense et h la police ce se rendre par train spécial à Jagersfontein. Le bruit court que des indigènes employés dans une mine de Jagersfontein se sont révoltés et que les blancs ont demandé des secours. Londres, 10. — On mande de Capetown à l'Agence Reuter : La nouveille d'une émeute aux mines de diamants de Jagersfontein est confirmée. Environ 900 indigènes se sont échappés de leur quartier et ont attaqué la ville qui était défendue par 509 citoyens ft>lan.cs. Un combat sérieux s'ensuivit. 7 indigènes ont été tués et 38 blessés; Une douzaine de blancs ont été blessés. L'orctre est rétabli. Jagersfontein, 10. — Voici des détails sur les désordres : Les ouvriers Bassoutos ont refusé hier de continuer leur travail et, après s'étire armés de toutes sortes d'outils, ont attaqué tous les blancs qu'ils ont rencontrés. Les désordres ont eu pour criai ne la mort d'un Basoouto à la suite d'un coup de pied qu'il aurait reçu de la part d'un blanc. Les Bassoutos ont demar'dé l'arrestation du meurtrier. Le gérant de la Réservation est intervenu dans le but d'apaiser les émeu-tiars, mais ses efforts ont été vains. Les Bassoutos ont brisé alors tout ce qui se trouvait ;à leur portée v compris la Réservation et se sont emparés de l'argent destiné à payer les salaires. L'alarme a été aussitôt donnée et tous les hlapcs se sont armés de fusils et d'armes diverses. Le gérant en chef est entré sans, armes dans Ja Réservation pour taelher, à son tour, d'apaiser les Bassoutos. Les indigènes ont paru un moment disposés à se calmer et les blancs, qui venaient de s'armer, ont reçu l'ordre de se disperser. Mais cet ordre a dû 'être rapidement contremandé. Les Bassoutos ont, en effet, renouvelé leurs désordres; arrachant les palissades de la Réservation et se sont préparés ià assaillir la ville. Les blancs ont alors repris les armes et réussi à leur barrer la route. Un combat s'eni est suivi. Les Bassoutos ont attaqué les olancs q;ui ont répondu par des coup,s de fusil. Plusieurs Bassoutos sont tcimj)és. Durant ce temps, une section de blancs se portait au secours d'un autre détachement assiégé dans une vieille maison près de la Réservation. Les Bassoutos parafaient exaspérés. Ils ont essayé lk diverses reprises de se porter vers la ville dans le but de s'emparer des femmes et des er.ifants. A. chaque tentative des Bassoutos, les bilancs ont dû faire feu. Les Bassoutos ont été finalement repoussés au prix de grands efforts iusqu'à la Réservation. Une panique s'est produite dans la ville parmi les femmes qui savaient qu'il v avait seulement 150 blancs pour les défendre contre 9.QC0 indigènes. Uni grand nombre de femme.:. et d'enfants se sont enfuis dans toutes sortes de véhicules vers la ville de Faures-mith, tandis eue les hommes armés accouraient des environs à cheval ou en automobile au secours des habitants de la ville. Un détachement de troupes, avec deux canons, est arrivé ce matin) et campe actuellement dans la Réservation. Le calme est maintenant rétabli. Mesurjs d'ordre Prétoria, 10. — Le président, le secrétaire et deux membres du comité de la société des cheminots ont été emprisonnés. Durban, Ï0. — On procède à la mobilisation de toutes les forces d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie qui sont en garnison à Durban. JAPON La lamine Tokio, 10. — Un rapport officiel de l'association des secours établit que la famine sévit sur 9 millions de personnes dans l'île d'Hokkaido, et dans les provinces du nord-est.Lis Mits le Saverae I—I'IO-O» gy.- Le cojo.'iol vers Rester acquitté Strasbourg, 10. — Ce matin, ù. 9 heures, le Conseil de guerre de la 30e division a rendu son jugement dans le procès von Reuter et Schad. Les deux inculpés ont été acquittés. Le tribunal, en effet, estime dans les considérants du jugeaient, dont la lecture a duré plus d'une heure, que le colonel n'a pas çu l'impression d'avoir abusé de ses droits et d'avoir agi contre la loi. Les dépositions des témoins ont suffisamment prouvé que l'autorité civile était insuffisante pour rétablir l'ordre et qu'une intervention de la. force armée était iau moins nâcossaire pour préserver l'honneur des officiers.Quant au lieutenant Sc-'had, il a obéi aux ordres reçus. De plus il n'a pu être prouvé que c'est le lieutenant Sohad qui a frappé le témoin Komemann oui a eu une dent brisée au cours de la bagarre, d'autant plus 5 que le lieu-tenant a déclaré que s'il ave été l'auteur de ce coup, il n'aurait fait a cime difficulté pour l'aivouer. Le tribunal estime donc que le lieutena: n'a pas porté de coup. . Il est à remarquer que dans ces lon/j considérants, il n'a absolument pas été t nu compte des témoignages qui ont été fai par les avocats de Saverne et d'un grar nombre d'habitants qui avaient déclaré qi l'autorité militaire avait abusé de ses droi et qu'elle seule était responsable des iuc dents qui s'étaient produits. Le lieutenant von Fcrstner acquitte en appe Strasbourg, 10. — Ce matin, à 9 heuref les débats du procès en revision du lieut( liant Forstner ont commencé dans l'un des salles du bâtiment du Conseil de guei re de Strasbourg. La place réservée au pu blic est très restreinte. Toutes les pUici. sont occupées. Un peu avant 9 heures^ 1 défenseur du lieutenant pendant le dei nier procès, a refusé d'assister son client parce qu'il ne veut pas encourir une se conde fois les critiques sévères de la press qui avait considéré dans les comptes-ren dus du premier procès, que l'avocat du lieu tenant s'était montré incapable. Le lieu tenant Forstner est donc défendu par ui lieutenant du 15e dragons du nom de Koel 1er. Le tribunal est présidé par un colone qui est secondé par un conseiller du tri bunal supérieur de la guerre, M. Stude. A 10 heures ,les débats ont été suspendus Ils seront repris à 11 heures. Strasbourg, 10. — La défense demandi l'acquittement de l'accusé, celui-ci ayan agi en cas de légitime défense putative. Le procureur admet aussi cette thèse ei demande l'acquittement. Après trois quarts d'heure de délibéra' tion ,1e tribunal revient et annonce que le lieutenant von Forstner est acquitté. Le tribunal a admis la thèse de la défense. Conséquences possibles Les manifestations qui se sont déjà pro duites contre le : kronprinz dans certains Etats confédérés allemands se renouvellent, On reproche au futur empereur d'Allemagne ses ingérences dans une affaire pendante devant la justice, et le Moniteur officiel de Bavière ne se gêne (pas pour attaquer- aujourd'hui carrément l'héritier du trône. Celui-ci a reçu sans doute dès avant-hier de sévères observations de la' chancellerie, du moins d'après ce que laisse entendre la Gazette de Francfort, et au Reich-stag, l'extrê ne^gauche, dans une interpellation annoncée pour le 15, déchaînera probablement tout le Parlement contre lui, les conservateurs exceptés. Il est probable que dans cette circonstance la personne de l'empereur sera mêlée aux débats. On prétend en effet que le kronprinz ne sera pas mis seul sur la sellette. Aussi les conservateurs, recourant à leur vieille tactique, cherchent-ils à déplacer dès aujourd'hui la question eni ne pariant que de « l'infâme indiscrétion commise, dont il faut rechercher et punir L'auteur, ainsi que les foncti .nnair.es allemands des postes qui se sont r< i-dus coupables de cet. abus dé confiance. >> En dehors de cette interpellation, et toujours dans le même ordre d'idées, la personne du préfet de police de Berlin, M. von Jagow, ne sera pas ménagée. Oru continue à lui reprocher violemment d'avoir critiqué puù.iquement les «juges du lieutenant von Forstner, alors que les procès von Reutter et von Forstner étaient pendants. M. von Jagow, d'après le Bcrliner Zei-tung am Millag et la Gazette de Voss, aurait, il es: vrai, reçu un blâme sévère de son Chef direct, M. von Dalhvit-z, ministre de l'intérieur de Prusse, mais le Reichstag voudra avoir confirmation officielle de cette nouvelle. Les débats parlementaires, qui recommenceront le 13 de ce mois, promettent donc d'être fort animés. Ils le seront plus encore si l'on songe que les centristes, qui soutiennent en général les Alsaciens-Lorrains, veulent que le chancelier rapporte la loi contre les jésuites — ce qui lui est presque impossible — faute de quoi ils partiront en guerre contre lui. La majorité des radicaux étant, de son côté, assez peu animée d'intentions conciliantes, l'acquittement du colonel von Reutter pourra avoir des conséquences plus graves que ne le pensent les conservateurs. Pis qu'en 1799 Le Bcrlincr Tageblatt publie l'ordre du cabinet, daté du 1er janvier 1799, qui semble aivoir été rédigé en vue des événements de Saverne, et qui prouve que l'on était beaucoup plus libéral en Prusse il y a 115 ans. « J'ai appris avec beaucoup de déplaisir que de jeunes officiers veulent afficher en face le l'élément civil le privilège de leur état; je saurai faire valoir le prestige des militairse quand il s'agira d'avantages essentiels, c'est-à-dire sur le théâtre de la guerre mais aucun soldat ne doit se permettre, quel que soit son rang et son état, de brusquer un de mes bourgeois. Ce sont eux, si ce n'est pas moi, qoii entretiennent l'armée ; c'est à leur solde qu'est l'armée. Les arrêts, la cassation de leur grade ou la mort seront les suites que tout contrevenant aura a attendre de mon impitoyable sévérité. » Berlin, 10. — Le double acquittement de Strasbourg n'a pas surpris l'opinion publique, qui s'y attendait. Les organes libéraux qjui, sans escompter une condamnation sévère, avaient du moins espéré une -condamnation de principe, sont assez brefs de commentaires sans pouvoir cacher leur désillusion. Le Berliner L'ageblatl dit : La cour militaire n'a pas voulu voir que ce sont les officiers, représentés par von. Forstner, qiui ont d'abord semé ce qu'ils ont ensuite récolté. Les organes conservateurs sont naturellement très satisfaits et, plus que jamais, rejettent sur les autorités civiles toute la responsabilité de ce qui s'est passé. *• Berlin, 10. — Sur plusieurs points de l'Allemagne, en particulier dans '-a région de Cassel, Munich et du Neckar, les tempêtes de neige et les inondations causent des ravages et interrompent les communications.St-Pétersbourg, 10. — Au cours des dernières 48 heures, Une violente tempête de neige comme il ne s'en est plus vu, disent les. journaux, depuis 25 ans, sévit à St-Pétersbourg et en Russie centrale. Suivant des renseignements des gouverneurs de province, 150 personnes auraient péri et un grand nombre de villages et de fermes sont complètement ensevelis sous la neige. Les troupes se sont portées au j secours des habitants. Les communications sont totalement interrompues sur beaucoup de points. La force de ba tempête était telle qu'elle a renversé deux wagons d'un train de marchandises à 200 verstes de St-Pétersbourg. Partout les dégâts sont énormes. La température, déjà fort basse, tc-tnd encore à baisser. -X- Koeslin, 10. — La Baltique a détruit, la nuit dernière, en trois endroits, le chemin situé sur la langue de terre entre la mer et le lac de Bukow. Les eaux du lac de Bukow montent' rapidement. Toute lu localité de Damkerort est inondée. Deux ou trois toits émergent seuls au-dessus des flots. Le sort des habitants qui sont, au nombre d'une centaine, est encore inconnu. Une grande étendue de terre a aussi été emportée par les eaux entre les lacs de Jamund et de Bukow. Les troupe; de ICoes-lin se sont rendues sur les lieux pour porter secours aux habitants de la région. •* Rome, 10. — M. Venizelos a rendu visite aux ambassadeurs d Allemagne et cl'Autri-che-Hongrie. Il part demain pour Paris. -X- Pretoria, 10. — Le journal officiel publie ce soir une proclamation appelant tous les citoyens de l'Orange et du Natal sous les drapeaux. Ces forces, ajoutées aux forces mobilisées par les proclamations antérieures forment un total d'environ 60.000 hommes.■X* Johannesburg, 10. — Au cours d'une réunion de grévistes, qui a eu lieu ce matin, les agents de police ont essayé d'arrêter le secrétaire de la fédération ouvrière, mais a foule s'y est opposée. En Belgique Un amendement M. Mechelynck a déposé un amendement à l'article ilo réclamant la suppression du paragraphe D. Il est ainsi conçu : « Le traitement des agents a ion mariés et vivant on oomanun, qui exercent leurs fonctions dans les écoles adoptées et adoptables, est réglé par les conventions librement débattues entre les directeurs de ces écoles et ces instituteurs. Toutefois, lorsque ces instituteurs sont diplômés ou dispensés, l'Etat accordera aux communes et aux directeurs d'écoles adop-ta.bles le subside de 50 francs par période biennale ou triennale d'années de ser-•vice. » Les religieux seront -donc subsidiés directement.Si le paragraphe est maintenu, M. Mechelynck demande qu'il soit stipulé qu'en parlant d'agents non mariés» il s'agit « de membres des congrégations religieuses ». Le débat qui se produira, sur cette proposition ne maEvauera pas d'intérêt. Pourquoi le projet n'entend-il pas même écrire le mot « religieux » alors qu'il a été uniquement déposé. prx;,r donner tout son développement à l'enseignement congréga-niste.Un peu de lumière La Chambre s'est occupée vendredi de l'amendement de M. Masson disant que le Moniteur .publiera la liste des personnes composant la direction d'une école adopta-ble et cela avant toute allocation de subside.C'est réclamer un peu de lumière avant l'octroi dès subsides. Rien de plus naturel et de (plu® logique. Or, M. Poullet a déclaré ligué c'était une mesure vexatoire et M. Woeiste a été jusqu'à prétendre que c'était un amendement machiavélique et qu'il ten-diait à engager les instituteurs religieux à jeter le froc aux ortie»; Puis le leader a fait cet aveu (à retenir : « Ce que l'en veut encore c'est soumettre nos écoles libres aux pouvoirs publics. Or, nous ne voulons, à aucun prix, aliéner la liberté d'enseignement '! » C'est-à-dire que M. Woeste veut bien que l'Etat donne 600 francs oar classe aux écoles congrég'a.nistes, mais il exige — que cela soit fait sans contrôle, ni lumière. On ne connaîtra môme pas la direction des écoles adoptables ! Une commission coloniale Une commission, composée de MM. Collet-, Goffart, Maertens et Orts, a été Ohargée de préparer un projet de décentralisation au profit des services -africains, afin de réaliser les intentions exprimées ipar le Roi Albert dans son discours de l'an. M. Orts est fonctionnaire des affaires étrangères, M. Goff.a,rt appartient 'à l'administration de la. colonie, M. Maertens est architecte et géomètre, et M. Collet s'est toujours occupé des questions coloniales. Son aivant-projet sera soumis en temps et lieu à M. Renkin. A L'HOTEL DE VILLE ? La Commission des Travaux publics qui n'avait plus été convoquée depuis plusieurs ^ mois-, s'est assemblée! vendredi soiV. M. ( Rutten présida cette très longue séance où furent débattues les propositions du Ser- , vice de la voirie concernant les différents _ travaux à exécuter dans le courant de la ■ présente année. Les propositions pour égouts, pavages et trottoirs furent ratifiées rapidement, mais il n'en fut pas de même au sujet des travaux d'asphaltage auxquels on ve'ut consacrer une somme d'environ I 75.000 francs. c Certains membres préconisèrent vive- c ment l'asphaltage de la voirie du boulevard d'Avroy, du côté de la rue Bertholet, ! où la circulation, des véhicules est ""nten- * se. Ils voulaient, par la même occasion, ' doubler la largeur des trottoirs et agran-dir la chaussée, travail absolument néces- < saire. Pour cela, il eut fallu empiéter sur ( le boulevard et'supprimer la première al-l'éte de la promenade. Ce changement a ren- 1 contré des adversaire® dont l'avis, mal- ; heureusement, a fini par prévaloir. La l Commission a donc décidé de renoncer pour le moment à cette transformation et ^ le crédit dont on dispose servira à l'asphal- : tage de la rue de l'Université, entre la , .place de ce nom et la rue Cathédrale. Le ' travail est estimé 25.000 fr. On asphaltera ensuite la rue des Carmes et un certain nombre de petites rues du centre comme , les rues Neuvice, Souverain-Pont, St-Denis, St-Etienne, etc. La Commission voudrait < également dépenser une quinzaine de mille francs pour des travaux de l'espèce aux quartiers de l'Est et du Nord, dans le but d'assainir quelques ruelles populeuses. ] Au sujet des trottoirs, M. le Conseiller j Margot a formulé une proposition1 à la- ; quelle s'est, ralliée la majorité de la Commission. Sous le pavage, on supprimerait dorénavant la maçonnerie de briques des fondations pour la remplacer par une couche de béton de 15 centimètres d'épaisseur composée de sable de Campiue, de sable de laitier ou de gravier fin' mélangé avec du ciment de laitier. Au dire du promoteur, la solidité de ce nouveau coffre serait plus grande tout en coûtant moins cher. Cette modification sera stipulée dans le cahier des charges applicable à la nouvelle entreprise de la construction des trottoirs qui doit prendre oours à partir du 1er mai prochain. La Commission a ratifié de nombreuses acquisitions de terrains en vue de rectifications d'alignements et décidé de passer outre aux observations présentées par certains propriétaires au sujet des travaux d élargissement et d'amélioration projetés dans la rué des Jasmins et à l'ouverture de deux rues entre les rues Herman Reuleaux, Sous-l'Eau et d'Amercœur. On a décidé de porter de 3 à 7 m. la largeur du pan coupé à établir à l'angle du boulevard de l'Est et de la rue St-Pholien et de supprimer la ruelle des Patients qui longe le cimetière de St-Gilles. A vrai dire, cette voirie ne dessert qu'une seule habitation qui a également accès vers la cour St-Gilles. Cette suppression permettra l'agrandissement du cimetière et constituera aussi line amélioration au point de vue hygiénique car cette ruelle, peu fréquentée, est malpropre et sert de dépotoir aux habitants des environs. On a remarqué que certains lots des terrains des Venues — ceux donnant sur deux rues — étaient d'une aliénation plus difficile à la suite de l'obligation imposée à l'acquéreur de ne bâtir qu'une seule habitation sur chaque lot. Aussi la Commission a-t-elle été d'avis d'adoucir cette réglementation et d'autoriser dans certains cas la construction d'une maison à front de chaque rue. Toutefois ia superficie de la cour entre les deux habitations devra être au moins égale au cinquième de la surface du lot. Et cette prescription sera de rigueur. La Commission s'est ralliée aux propositions du Chapitre de la Cathédrale au sujet de l'aménagement de la place Saint-Paul, dont il a été parlé déjà. Au moyen d'un grillage artistique dessiné par M. l'architecte Fernand Lohest, reliant la tour de l'église à la rue Bonne-Fortune on clôturera un jardinet qui sera planté d'arbustes. Le trottoir actuel sera déplacé. Un urinoir sera installé, aux frais de la ville, dans un angle du monument entre la tour et le porche d'entrée vers la place de la /fithédrale. Ces diverses appropriations coûteront 16 à 1.7.000 francs. La Commission a voté un crédit supplémentaire de 7532 franos Dour couvrir les dépenses résultant de l'entretien, en 1913, des squares et promenades, ainsi qu'une somme de 1100 francs pour l'acquisition d'un tombereau, -nouveau système, déjà mis en usage par le Service du nettoyage de la voirie et dlont La principale qualité serait de supprimer l'épaiipillement des poussières. Espérons que "ce sera le premier pas dans . l'a voie des améliorations. Elle a également décidé de terminer les i travaux de réfection de la place Ste-Wal-burge où l'on veut démolir le vieux mur i longeant le presbytère. nouveau mur de soutènement serait établi ivers la rue Stc-tWa.Lburïge et des trottoirs construits en bordure de l'éicole communale. L'ensem- i blé des travaux se monte -à plus de 12.000 francs. La Commission aprèls avoir examiné sommairement le texte dé certaines modifica- , tionis que l'on voudrait introduire dans le ; oa.hier des charges applicable aux travaux « relevant du Service die l'architecture, a cm devoir ajourner sa décision. Un examen plus ; approfondi s'impose là son avis. Il paraî- : trait que 'certains membres du groupe socialiste voudraient v voir relever le minimum de salaire imposé pour différentes , catégories d'artisans. Cette question sera , done étudiée ià «ouveau. Le Conseil communal aura -à connaître de ces différentes affaires dans une huitaine de jours. LA CRUE DES EAUX Nos vaSIées inondées On ne prévoyait pas une crue des eaux si subite. Nous savions bien que la neige avait été abondante dans toute l'Ardenne, mais la ^rigueur du froid' là la Noël et au jour de l'an n'avait pas permis de deviner un dégel aussi prompt. Il semble, d'ailleurs, que la brusquerie de la montée des eaux et sa force, si elles causèrent quelques dégâts considérables, doivent annoncer la rapide et prochaine disparition du danger. Celui-ci fut des plus meniaçant dans la nuit de vendredi ià samedi et dans la matinée d'hier. De tout lo payis de Liège, nous arrivèrent des nouvelles alarmantes : -des usines étaient noyées, des troupeaux emportés, des murs s'écroulaient, Aywaille était privée d'électricité, la Vesdre afvait arraché le pont de Ghaudfontaine, on sauvait des habitants de JupiEe en barquettes, c'était un. désastre. Pendant ce temps, les eaux de la Meuse grossissaient encore, couvrant tous nos quais et, peu à peu, montant à l'escalade du parapet du quai de la Ribuée. Hier soir on a pu se rendre compte de l'importance de l'inondation. Disons tout de suite qju'elle n'a causé aucun accident de personnes, mais les dégâts sont considérables.A LIEGE La Meuse se heurte avec force contre les piles de nos ponts, mais le spectacle des grosses eaux n'y est pas émouvant comme dans les campagnes. Le fleuve, serré entre les solides murs de pierre, a beau gronder et faire rouler ses eaux où l'on devine des choses noyées, les habitants sont sûrs d'être épargnés et c'est <à peine si on va voir au point faible du quai, sous le pont des Arches, l'eau qui coule là portée de la main. Là, les ouvriers de la voirie ont amené du sable et des planches. Un fort rempart a été dressé, entre les rails du tram et le parapet. Des bouches, pour l'écoulement des eaux de la voirie et déversant celles-ci dans la Meuse, pouvaient amener une inondation de la rue et on a entouré ces bouches d'un autre rempart, de sable comme nos enfants en font à la mer. Tous nos quais restent submergés. Au pont du Val Benoît, la Meuse a débordé et passe sous les viaducs. Au quai Saint-Léonard, l'eau touche presque le niveau du quai. EPI AMONT A Tilleur, qu'il est impossible de gagner par la route, l'eau inonde les caves et les rez-de-chaussées des maisons des rues des Priesses, des Martyrs, de la Fault, la rue Vinâve et la place de l'Eglise. L'inondation atteint près d'un mètre à certains endroits. ! Les dégâts sont considérables. Un service de barquettes et de charrettes a été organisé pour le transport des habitants et pour le ravitaillement des inondes.A Jemeppe, le quai des Carmes est en partie inondé. La circulation des trams est interrompue depuis samedi matin. Comme il n'y avait aucun transbordement organisé, les voyageurs vers Liège en ont été réduits à emprunter la rue du Gosson où ils peuvent patauger tout à leur aise dans la boue qui, sur le territoire de Tilleur, se transforme en lac. A Tilleur, le quai du Ha-lage est sous l'eau ; il a fallu établir des ponts pour permettre aux habitants de sortir de chez eux. Les égouts ont dégorgé rue cle Liège et rue Vinâve, la circulation des piétons est rendue impossible. Un charretier réquisitionné par la commune assure le transport des personnes qui doivent se rendre dans les rues inondées. A Seraing, les quais d'Espérance et de Aianhaye sont sous l'eau. A cet endroit, le spectacle du fleuve est réellement impressionnant. Les travaux entrepris aux environs du pont par l'entrepreneur Ilotta sont naturellement /interrompus. La crue de dette nuit a atteint 1 m. 10 et elle continue. Les pompes d'exhaure installées aux abords du pont et qui ont à épuiser les egouts suffisent largement à la tâche. Deux-pompes seulement sont en mouvment sur quatre. Au quai des Princes, la Société Lockerill est protégée par le nouveau mur d eau et toutes les dispositions sont prises pour qu'en cas de besoin, toutes les issues puissent être bouchées. Au Val St-Lambcrt, les trente maisons de la cite Wendel sont entourées d'eau les ménages se sont réfugiés dans les cham-ljr^sf d£9 étages et un seivice de barquettes a été établi. Plus loin, les campagnes sont recouvertes, par les eaux. A Engis, le chemin de balage est complètement inondé. La Meuse a monté!, hier matin, de i centimètres sur deux heures Le ruisseau d'Engihoul, transformé en fermes a m0IKÎé les chamPs et entoure des l'eauAmay' 16 chemin d<e halage est sous A Hermalle-sous-Huy, les camipiagnes sont complètement submergées. tW' lc port de ainsi que le port Libeau. sont sous l'eau BaUeaa l€S maisons ûu guai de la nrHSS7tih^aUXTimp0rtan'ts sont effectués au port Libeau. Des quantités de matériaux. -w.fî0 tT° u'.aient sur les travaux, sont emportés par le courant. A Huy de^ pl!,lie9 aidantes tom-ées dans le bassin du Hoyoux^ une crue s"Eitemen' amont cie la ville et a atteint un moment le ni- ianvie? tristement célèbre, de janvier 1893. Heureusement, elle ne s'est 5n avlaI' grace aux travaux ati°J du régime de Ja rivière : . " f0llps d'eau "> «réation l'Srs' P;' m permettent une évacua, tion plus rapide des eaux. £Ieuse ,est ^sortie de son lit'et a ei> et'de tafiEfe Neuve-Voie, Lebeau EN AVAL Quoique fortement grossi, bouillonnant et roulant des eaux saumâtres, notre fleuve quiète^™111'3 ^ Uége 'r"'offre rien d'in" i,®? fW' ^aspect Change et le spectacle auquel nou» assistons au jourd'hui n'est nas sans nous impressionner vivement Quand on a parcouru les' localités riverain^ de Jupille, Wandre, Souverain-Wan. due, Hermalle et Visé, où les débordements au fleuve J ont des ravages, on éprouve un soiird méoon'tenternemt à songer que la lenteur d action du gouvernement, depuis aes ans, est moralement responsable des dévastations qui se produisent dans cette agglomération. Chaque année, la neige, la pluie, nous amènent des crues qui mettent sous l'eau ces mômes parages et tant que les travaux cle rectification de la Meuse ne seront pas effectues, sur tout le parcours du fleuve, les habitants riverains seront ainsi \à la merci de subites inondations. Vendredi soir, à tl»l heures, rien ne faisait encore prévoir le coup cl'eau sur ces localités riveraines. Ce fut (vers deux heures du matin que la Meuse, avançant par bonds effrayants, vint surprendre les habitants.Le fleuve, gonflé démesurément, arrivé au coude du Jardin du. Tir, sauta pardessus ia digue et s'élança, vers Herstai, noyant la Dérivation, inondant l'Ile Mon-sin .i.usou'au bout du Cul du 'Dos. Elle avait débordé également du côté de la rive droite, submergeant les nombreux terrains de Bressoux. Au champ des manœuvres, la Meuse déborda le quai de halage et se déversa sur toute la campagne ; à Jupille, elle vint battre contre la ligne de clhiemin de fer de Liège à Maestricht. A Souverain-Wandrre, le coup d'œil est navrant, tout est sous l'eau. Heureusement, les habitants prévenus par le commissaire de police, avaient évacué les maisons dès hier soir et sauvegardé leurs meubles. Mais le spectacle le plus navrant est assurément celui que présente l'Ile Monsin, entièrement submergée. Ce n'est qu'un vaste lac atteignant, eni certains endroits, près de deux mètres de hauteur. Briqueteries» vélodrome, tout, est sous l'eau. Au Pon-ça.y, en Milesaucy, leS maisons sont cernées par les eaux. Les habitants ont été contraints de gagner le premier étage, c'est ainsi qju'en certaine bicoque 011 peut voir jusqu'à douze personnes bloquées dans une chambre. En maints endroits, notamment du côté de Wandre, au lieu dénommé « Do-say », les habitants circulent en barques. L'eau inonde aussi la route de Herstai à Wandre, depuis le pont jusqu'à, la rue Del Mer. Les ouvriers qui samedi matin, se rendaient à la F. N. pour prendre le travail, ont dû s'arrêter là ,Wandre et réquisitionner des véhicules pour se faire transporter de l'autre côté de l'immense nappe d'eau qui entrave la. circulation. Durant toute la journée d'hier, des voitures ont fait la navette entre Wandre et lierstal ; l'eau était si haute qu'elle atteignait le poitrail des chevaux. La circulation des tramways a été entièrement interrompue. Dans ces parages, toutes les caves des maisons sont inondées ; il en est qui ont plus d'un mètre d'eau au rez-de-chaussée.iDe tous côtés, ce fut un va-et-vieht de nacelles et de moyens de sauvetage permettant de mettre en lieu sûr tout ce que les flots pouvaient emporter. Certains 'habitants ont même dû demander l'hospitalité à d'autres riverains plus heureux. A Oheratte, la place de l'Eglise et les rues voisines sont submergées. A Hermalle, la Meuse bat les murs des maisons riveraines et des villas. Des peupliers de l'île de Hermalle, on

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