Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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19 February 1914
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s.n. 1914, 19 February. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v97zk56p8g/
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Jeudi 19 Février 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Jeudi 19 Février 1914 Franco en Belgique Un an : 15 * » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE Annonces. . « la ligne, 20 cent. Réclames. . ...» 40 cent Faits divers . ...» 1 franc Réparations judiciaires • 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés upetueugas 30 cent. Émissions » 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUlUE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDEE EN 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ! ROULEVARD DE LA SAI VEMIRK, 25 « i g Salle du $ $ JOURNAL DE LIEGE 1 î EpitafeiïïK i % de ! fflme Marie MOLITQR f & peintre % ET I i§ M. Eug. De BREMAECKER 1 sculpteur s A BRUXELLES Cette exposition sera ouverte tous [| les jours de 10 heures à 1 heure et $ de 2 à G heures du soir, jusqu'au g 22 février inclus. ENTREE LIBRE ÉTRANGER HOLLANDE Pour lo suffrage dcc femmes Une grande démonstration en faveur du suffrage des femmes a eu lieu à. Amster-diam. , Les féministes de la capitale s étaient donné rendezjvous à la gare pour recevoir à leur arrivée les nombreuses manifestantes envoyées par les différentes provinces, notamment par la Frise, la Drenthe, la Zélande et le Brabant. De là, 1e cortège qui comptait 14.000 a 15.090 manifestantes, s'est dirigé en traversant tout Amsterdam vers le palais de l'Industrie où devait avoir lieu le meeting. Les orateurs, en grande partie des femmes. ont réclamé l'assimilation de la femme (à, l'homme en matière de suffrage, et déclaré ne pouvoir se contenter de la promesse du gouvernement actuel de rendre possible le suffrage des femmes, en prenant l'initiative d'une modification des articles de la Constitution <Tui s'y opposent, mais sans s'engager à aller plus loin dans cette voie. Tous les partis politiques avaient été invités à s'associer à la manifestation. Seuls le bond des libéraux démocrates et le parti socialiste avaient envoyé des représentants. Négociations hol!ando-allomanc:es La Gazette de Hollande apprend de Berlin que le gouvernement allemand a ouvert des négociations avec la Hollande pour obtenir d'elle l'autorisation d'établir une •station radio télégraphique dans l'île de Sumatra, aux Indes néerlandaises. Cette station pourrait communiquer, d'une part, avec l'Afrique orientale allemande à travers l'océan Indien, et d'autre part, à travers l'archipel, malais et le Pacifique, avec les lies Carolines. De. cette façon, des communications par La télégraphie sans fil seraient établies entre Berlin et toutes les colonies allemandes. FRANCE Expérience de flèches incendiaires Paris, 18. — Ce matin, un inventeur lyonnais, .M Guerre, a expérimenté, de la première plate-forme de la tour Eifel des flèches incendiaires destinées à détruire les dirigeables. Les deux flèches lancées de la plate-forme mirent le feu A la paille qui avait été placée près du pied de la Tour. L'expérience a donc réussi. Les flèches ont la forme d'un fuseau de 30 centimètres terminé par une pointe qui vient se ficher en terre. Elles renferment de l'essence et de la poudre. Le haut des flèches est terminé par plusieurs ailettes. Une mutinerie à, Toulouse Toulouse, 18. — Dans la nuit de dimanche à lundi, une grave mutinerie a. éclaté à la prison militaire de Toulouse. 5 disciplinaires ont tenté de s'évader en perçant le mur, puis le plafond avec des châlits démontes. Leur tentative ayant échoué, les disciplinaires se sont barricadés dans le dortoir où ils ont subi un siège de 9 heures en chantant l'Internationale. La barrica.de a été enfoncée à coups de hache. Les mutins n'ont opposé aucune résistance et ont été mis en cellule. ALLEMAGNE Projet de visite de Guillaume II à François-Joseph Berlin, 18. — Le bruit court dans les milieux de la cour que l'empereur Guillaume ferait, au printemps prochain, une courte .visite à l'empereur i-rançois-Joseph. ■ L'empereur, qui a accepté l'invitation de l'archiduc héritier de séjourner quelque temps dans ses propriétés de Konopitsch, profitera de l'occasion pour .rendre visite à François-Joseph, à Schœnbrunn. La réglementation des pouvoirs militaires Berlin, 18. — La commission du Reichs- ! tag pour l'examen des motions déposées à la suite des débats de Saverae sur l'em-ploi de la force armée, s est réunie aujourd'hui.Au nom du Ohancelier, le commissaire : du gouvernement a déclaré que la proposition de loi de M. Ablass, radical, ne touche pas seulement à des questions militaires ,niais aussi à des questions de droit qui ne sont pas de la compétence de l'Empire. Elle exigerait un changement de la Constitution que les gouvernements confédérés ne pourraient admettre. Une longue discussion s'est engagée pour savoir si, à la. suite de cette déclaration, une prolongation des débats était opportune. Les députés socialistes et radicaux voulaient commencer de suite la discussion, malgré cette déclaration, pour affirmer, disaient-ils, la volonté du Reichstag en laco de celle du gouvernement. La motion finalement adoptée, demande au gouvernement de présenter les documents nécessaires à une discussion ultérieure. En particulier elle demande qu'on mette à la disposition de la commission les prescriptions en vigueur dans cliacun des Etats particulière et qu'on lui dise quelles démarches ont été faites ou sont, projetées par le gouvernement pour l'unification des prescriptions des divers Etats. Pas de lois d'exception en Alsace-Lorraine Strasbourg, {18. — \On s'tideupe Ibeau-coup, depuis quelques jours, de lois d'exception dont l'Alsace-Lorraine se trouverait de nouveau menacée. Certains bruits répandus dans les couloirs du Reichstag ont fait rapidement le tour de la presse. On a annoncé que le Conseil fédéral était saisi de la question, et que le Reichstag s'en occuperait à son tour au mois de novembre prochain. L'écho de ces bruits sinistres est par venu en Alsace*Lorraine, et le nouveau secrétaire d'Etat, M. de Rœdern, a pris hier la parole à la Chambre des députés, pour s'expliquer. Le secrétaire d'Etat a déclaré que, depuis qu'il a pris en mains les rênes du gouvernement, il n'a pas été question de lois d'exception. M. Cronau, qui, hier encore, représentait 1'Alsace-Lorraine au Conseil fédéral, a ajouté que le Conseil n'en avait nullement été saisi. Les députés de toiutes nuances ont pris acte des franches déclarations du gouvernement avec satisfaction. Tous ont invité Ail de Rœdern à ne pas se charger de l'héritage que lui avaient laissé ses prédécesseurs.Le chef du parti catholique, M. Hauss, s'est écrié : — Quand vous aurez l'occasion de vous entretenir avec l'emjiere/ur, dites-lui que c'est bien à tort qu'on nous a fait une mauvaise réputation. .Nous valons môme mieux que les Prussiens. Nous sommes de vrais moutons, alors que les Prussiens, eux, sont des communards. Cette boutade a soulevé une hilarité générale, à laquelle s'est mêlé de bon coeur M. de Rœdern ; mais le président de la Chambre a infligé un rappel à l'ordre à M. Hauss, pour avoir traité de révolutionnaires les Prussiens, qui sont cependant les plus disciplinés parmi les citoyens do l'empire allemand. Bref, la Chambre s'est montrée plutôt optimiste. Dans la salle des Pas-iPerdus, des députés ont affirmé que nos nouveaux hommes d'Etat mettaient une certaine coquetterie à gouverner, sans avoir recours aux lois d'exception. Les poursuites contre von Forstner Strasbourg, 17. — Le procès en détournement de mineure intenté au lieutemint von Forstner devait être jugé aujourd'hui devant le tribunal civil de Saveme. L'affaire a été renvoyée au 28 avril. Le lieutenant ne sera majeur, en effet, qu'à cette date, et c'est pour qu'il puisse supporter la responsabilité de ses actes que, sur la demande du défenseur du lieutenant, le procès a été renvoyé. Réformes coloniales Berlin, 18. — A la commission du budget des colonies du Reichstag, .M. Soif, secrétaire d'Etat dos colonies, déclare qu'il projette des réformes inspirées de ce qui exigte en Angleterre où les budgets coloniaux ne sont pas soumis au Parlement et où l'autorité centrale n'administre pas à proprement parler et se contente de contrôler l'administration.11 déclare vouloir décharger l'administration centrale, diminuer les fonctionnaires et. par contre, augmenter les pouvoirs du gouverneur. A une question qui lui est posée, il répond que son gouvernement cherche, par des accordks avec les gouvernements intéressés, à améliorer les frontières des colonies allemandes et qu'il soumettra prochainement un accord concernant la frontière anglo-allemande dans le nord-ouest de l'Afrique occidentale. ANGLETERRE La séparation do l'Eglise et de l'Etat dans lo pays de Galles Londires. 18. — Les communes ont dis-cuté hier un amendement à l'adresse présentée par l'opposition et rédamant l'ajournement du projet de loi organisant la séparation des Eglises et de l'Etat dans le Pays de Galles. M. Ralfour, qui prenait la parole pour la première fois depuis longtemps, a déclaré qu'il est ridiculle d.c prétendre que l'opinion publique anglaise se désintéresse des questions religieuses en général et de celle-ci cn; particulier. Si la nouvelle loi est si peu discutée, I c'est que le gouvernement s'est, efforcé de ! détourner d'un autre côté l'attention du ; public : c'est une raison de plus pour procéder, avant sa; mise en application, comme avant la mise en application du Home rule, à de 'nouvelles élections générales. L'amendement de l'opposition a été finalement rejeté. L'acccrd anglo-allemand sur l'Afrique Suivant une information communiquée à la presse anglaise et puisée dans les mi. lieux diplomatiques, les négociations anglo-allemandes, relatives là l'Afrique, qui ont été paraphées l'été- passé, n'ont pas encore abouti à une conclusion. On attend pour signer la convention définitive, la fin de certaines discussions engagées. Ce qui a été pa.rn.nhé l'été passé a trait au développement économique, commercial et. financier des colonies portugaises et à la part qu'y prendront respectivement l'Angleterre et l'Allemagne, mais on répète que ces conventions ne portent pas sur les colonies allemandes et anglaises et n'ont aucun rapport avec une répartition de territoires appartenant à une tierce puissance.Lo prince de Wicd à. Londres Londres, 18. — Le prince de Wied, accompagné dé son aide de camp, le capitaine anglais Armstrong. est arrivé ce matin auprès une traversée difficile. A 11 heures, il s'est rendu dans une voiture royale aux différentes ambassades. Le prince a déjeuné au palais de Buckin-gham et est allé l'après-midi au ministère des affaires étrangères pour faire visite à sir Edward Grey. Le prince partira à 9 heures du soir pour Paris. La date de son départ pour Durazzo n'est pas encore arrêtée. Exploit féministe Londres, 18. — Pendant que 200 notabilités étaient assemblées (à la gare d'Eus-ton pour se rendre à un mariage, une femme qu'on sruppose être une féministe, s'a/pprocha de lord Weardale, l'éminent pacifiste, et le frappa avec un fouet. Lord Weardale tomba sur 1e sol. Les employés do la gare s'emparèrent de la femme et la remirent aux agents de police. On eroit que lord Weardale a été pris pour un membre du gouvernement. AUTRÎCIIK Une affaire d'espionnage Vienne, 18. — On annonce que la police de Cracovie aurait découvert une organisation d'espionnage russe aux ramifications très étendues. Trois des membres de cette association, dont l'un est professeur à l'école des beaux-arts de Cracovie, sont sous les verrous. D'autres arrestations sont imminentes. ; BALKANS Nouveaux impôts en Turquie Constantinople, 18. — On a promulgué aujourd'hui une loi provisoire extraordinaire créant des impôts spéciaux sous la forme, 6oit d'une majoration d'impôts, soit de. différentes taxes destinées à comibler le déficit du budget de l'exercice commençant le 14 mars. On assure que ces surtaxes serviront à garantir l'emprunt. Les pourparlers turco-serbes Constantinople, 18. — Les pourparlers pour la paix turco-serbe ont repris avec des chances d'aboutir rapidement, les deux gouvernements s'étant mis d'accord pour prendre, à titre d'arbitre officieux, l'agent diplomatique de l'ambassade d'une grande puissance à Constantinople. La Grèce achèterait un cuirasse Le correspondant du Temps à Londres télégraphie que les pourparlers continuent au sujet de l'achat possible du cuirassé argentin « Rivadavia » qu'on termine actuellement à New-York. Malgré les démentis du gouvernement argentin, il y a lieu de croire que les pourparlers sont assez avancés et que le jour ou le » Rio de Janeiro », l'ancien cuirassé brésilien acheté par la Turquie, arrivera dans la Méditerranée, il ne trouvera pas la Grèce tout à fait désarmée.MEXIQUE Nouveaux ministres Mexico, 18. — M. José Lopez Portillo y Rojas est inommé ministre des affaires étrangères. M. Mohene prend le portefeuille du commerce et des travaux publics. Un succès des insurg-ës New-York, 18. — Une dépêche de Brown-ville (Texas) signale qu'au cours d'un combat livré près de Sabinas Hidaljo, les rebelles ont tué '11 fédéraux et fait 125 prisonniers.La Journée de ï) heures On se rappelle le rapport publié par M. G. de Leener, professeur à l'université de • Bruxelles, assistant de l'institut Solvay, ; | dans l'enquête de 1908 sur la limitation de ; ; la durée du travail dans les mines. Ce ; i rapport tendancieux, dont l'auteur allait I jusquVi dire qu'il faudrait se réjouir que ' la Belgique produisît un peu moins de ; rails et qu'elle appliquât les mêmes capi- ; taux et la m-ème main-d'œuvre à construire . des machines à coudre, ce qui serait le . résultat probable de la hausse prévue du ; combustible, combattait aussi les réductions de tarifs accordées pour l'exportation des i charbons. Ces conseils ont été, on le sait, suivis par le gouvernement de M. de Bro-queville.M. de Leener a publié, dans l'Intlèpen, ! dancc, des articles sur les effets de la ré- j duction légale de la durée du travail dans , les mines, et se montre beaucoup moins j optimiste que dans son rapport de 1908. I Voici la constatation, un peu mélanco- ; ' lique, que nous trouvons dans son dernier article : « Si les exploitants de charbonnages se plaignent des conséquences de la limitation légale de la durée du travail, c'est surtout parce que la main-d'œuvre ne donne pas satisfaction ni quant aux effectifs, ni quant à la régularité des prestations. » Pendant 1911, première année de l'application de la loi réduisant la durée jour- ! nalière du travail dans les mines, la pro- ' duction. des charbonnages belges s'est chif- I frée par 23,053,540 tonnes. Il faut remon- , ter à l'année 1905 pour trouver une pro- i duction inférieure à celle de 1911. Pendant 1 la période quinquennale 1906-1910 elle avait j été en moyenne de 23,653,410 tonnes. » Nous sommes donc autorisé à conclure que la production globale des charbonnages belges diminue. Or, les exploitants j étaient en droit d'espérer qu'elle progrès- i serait. » Les sociétés charbonnières ont immo- ; bilisé des capitaux souvent considérables ' pour mettre leurs exploitations en état de maintenir leur production et pour éviter J une augmentation du prix de revient, mal- j gré la réduction légale de la journée de j travail. Que ces immobilisations se soient • réalisées grâce aux sacrifices consentis par J les actionnaires sur le revenu des charbon- | nages ou quelles aient été opérées moyennant l'émission d'obligations, elles représentent une mise de fonds qui mérite une juste rémunération. » Pour assurer cette rémunération au capital supplémentaire qui a été immobilisé ! dans les charbonnages belges depuis la loi ! réduisant la durée de travail dans les mines, il aurait fallu que la production augmentât proportionnellement. » Si la production n'a pas augmenté et si même elle a diminué, c'est moins le i fait de. la loi que celui de la classe ouvrière. Pour prétendre que la réduction de la production est la conséquence de la loi, il faudrait établir que la production journalière par ouvrier a diminué. Or, cette production journalière est restée presque constante. >» Tout le mal vient de l'insuffisance du nombre do journées de travail consacrées à la mine. Cette insuffisance même est due, d'une part, au trop petit nombre d'ouvriers qui se vouent au travail de la mine, et, d'autre part, à leurs absences multipliées. » M. de Leener constate que le nombre des ouvriers occupés a atteint en 1908 un ma. xunum évailué par l'administration .à 151277 et que ce nombre est tombé à 143.011 en 1<M1 P°Ur 56 rel€Ver légèrement à 144.054 en 11 y a là. une erreur de plume ou d'impression évidente : le nombre d'ouvriers occupés a été en 1908 de •145.277 et non de 151.277 ; s'il a diminué, dans une faible mesure, cela, est dù, en partie, à la loi ; une partie des meilleurs ouvriers, de ceux qui se faisaient de fortes îournées en travaillant des heures supplémentaires, ont renoncé au travail de la mine, à cause de j 1 entrave apportée à leur liberté de produire et de gagner. Si M. de Leener n'avait 1 pas arrêté son. étude à 1911, il aurait constate que le nombre d'ouvriers a atteint •mnô en déI)assant le maximum de •1908 et 147.003 pendant le second semestre : de 1913, caractérisé par une diminution assez sensible de l'effet utile de l'ouvrier, puisque ces 147.003 ouvriers n'ont produit : que 1,1.636.900 tonnes, alors qiue pendant le second semestre de 1912 la production atteignait 11.548.179 tonnes avec 142 913 ouvriers.Il s agit, dans ces statistiques, du nombre moyen d'ouvriers présents, mais le nombre d'ouvriers mineurs en chair et en os est. bien; plus considérable : le rapport de iM. de Liedekerke sur le budget de l'in dustrie et du travail, nous apprend qu'alors qu'il n'y avait, en 1912, que 145.670 ouvriers travaillant, il y en a eu 178.306 affiliés à la caisse de retraite conformément à la nouvelle loi. C'est donc l'absentéisme qui est la cause principale du mauvais rendement de l'ouvrier mineur et l'on ne saurait trop approuver cette conclusion de M. de Leener : « Les charges que la loi réduisant la journée de travail a fait peser sur les charbonnages auraient été fort. allégées si la population ouvrière des mines avait fait preuve de plus de régularité au travail. On, ne saurait reprocher assez vivement aux ouvriers mineurs leurs fréquentes absences du lundi et irif'me du mardi. Sans doute ces absences sont-elles dues le plus souvent l'attraction que les sports exercent malheureusement sur la population ouvrière comme sur une grande partie de la bourgeoisie beilge ; mais ce n'est pas assez pour les excuser. Il appartiendrait aux syndicats ouvriers, conscients de leur véritable rôle éducateur, de refréner l'abus des absences et d'assurer aux charbonna^ ges une main-d'œuvre assidue et régulière. N'a-1-on pas vu à Bruxelles l'Association libre des compositeurs et imprimeurs typographes extirper la fâcheuse habitude du chômage du lundi et du mardi ? Cet exemple mériterait d'être suivi dans l'intérêt même de la classe ouvrière tout entière. Celle-ci réclame l'extension à toutes les industries du principe de la limitation légale de la durée de travail. Le Parlement aura peine à y acquiescer aussi longtemps que, par la faute propre des ouvriers mineurs, l'industrie charbonnière belge souffrira de la réduction par la loi de la journée de travail. » Le? Questions sociales vues par un însrénieur Nous ne saurions trop recommander à ceux qui s intéressent aux problèmes qui i agitent notre époque, la lecture du li-vre I que vient de publier M. R. A. Henry, l'un : dos ingénieurs les plus distingués sortis ' de l école de Liège, sous le titre : Le Socia- ; lisme et l'art de commander dans l'indus- ' trie (1). Il suffit de lire les premières pages du j ivre pour être séduit par l'originalité de 1 la pensée et de la forme, par la clarté d'une ! exposition basée sur les méthodes expéri- ! mentales familières à l'ingénieur. « Trop ! peu d'hommes, malheureusement, 'constate î 1 auteur, comprennent que dans un domai- i ne aussi compliqué que lo domaine social, i ûe l'expérimentation seul.- peuvent se tirer i des conclusions utiles. -Mais l'expérience, •: mère de tous les progrès, est toujours Ion- I gue, coûteuse et difficile ; pour aboutir ! heureusement-, elle demande à ses auteurs | de l'intelligence, ce qui est assez commun, j avec du bon sens, du travail, une volonté i tenace et réfléchie ; ce qui est plus rare. » j M. Henry, après avoir rappelé les problèmes techniques sans cesse poses par le ; progrès aux dirigeants de l'industrie mo- i derne et résolus par eux, montre qu'au- | jourd'hui ils sont amenés à solutionner « des problèmes psychologiques infiniment délicats, concernant le rendement de la machine humaine : « Une circonstance expérimentaile, souvent répétée, oblige aujourd'hui l'industriel à l'étudier : tenu de produire chaque jour davantage, il a augmenté la puissance de ses machines ; un générateur de 1000 chevaux a fait mille fois plus de travail qu'un générateur d un cheval ; il a également augmenté le nombre des ouvriers des usi- I nés, mais mille hommes réunis nj'ont pas fait mille fois l'effort personnel d'un homme. » Bien plus, il arrive à ce complexe d'ouvriers d'avoir un rendement détestable : c'est le sabotage ; le rendement tomfce parfois à zéro : c'est la grève ; plus rarement il devient négatif : c'est l'émeute ou la destruction ! i» Les groupements d'hommes sont, en effet, doués d'une mentalité très différente de i celle des individus qui la composent. Cette vérité expérimentale est peu connue encoréelle s'imposera cependant par la répétition des phénomènes qui la mettront en relief. j> C'est ici qu'intervient la psychologie des foules, si bien étudiée par Gustave Lebon. Fidèle à sa méthode, la méthode expé<-rime'ntale, M. Henry fait toucher du doigt ce que produit cette mentalité des foules exploitées par les politiciens. Nous ne croyons pouvoir mieux faire que de détacher l'exemple invoqué par l'auteur et que nous intitulerons : Les beautés de l'interventionisme li faut, disent les simples, résoudre la question sociale! Que veut dire cette expression si couramment employée? Rien. C'est aussi vide de sens que si l'on disait des ingénieurs qu'ils doivent résoudre la question technique ! En fait, des questions sociales se posent à chaque instant, toujours plus complexes et plus nombreuses, tout comme les questions techniques s'accroissent en nombre et en importance. Or, les ingénieurs et industriels, qui ont résolu et résolvent ces dernières avec une science et une ha'bileté incontestées, paraissent assez malhabiles à apporter aux premières, des solutions satisfaisantes. Des grèves considérables éclatent pour des motifs d'apparence futile ; d'inexplicables malentendus immobilisent des milliers dlhommes ; les patrons sont impuissants à rétablir rapidement l'ordre. Alors, l'Etat intervient ; l'Etat, c'est à dire des ministres, députés, hommes politiques ; ces derniers se livrent publiquement à d'exquises discussions, une loi est votée ,et, vertu admirable, paraît faire renaître le calme... pour quelque temps 1 Ce serait parfait si ces lois n'entraînaient pas, avec elles, des pertes tellement sérieuses pour la collectivité, qu'il est permis d'entrevoir qu'un temps viendra — et viendra vite —- où leurs inconvénients surpasseront leurs avantages. L'application de la loi conduit, en effet, à. la nomination de nombreux employés que la fonction rendra improductifs. A ces derniers ,toute initiative sera défendue et leurs salaires iront accroître des frais généraux déjà énormes, au développement desquels il doit exister une limite. L'application de la loi belge du 5 juin 1911, relative aux pensions des ouvriers mineurs, nous en offre un exemple aussi récent que démonstratif. Le principe du paiement, aux ouvriers, isous certaines conditions d'âge et. de travail, d'une pension de l'ordre de 360 francs par an étant (1) H. Vaillant-Carmanne, éditeur, Liège 1914. 271 pages avec 49 figures dans le texte. admis, voici, sous forme résumée, l'admirable procédé employé pour constituer les capitaux nécessaires : Les sociétés minières effectuent un versement de l'ordre de 2 % des salaires.' L'ouvrier, tous les quinze jours, effectue un versement d'environ 1 franc. L'Etat intervient. La Province intervient. Certaines communes ont jugé bon d'in-tèrvenir.Il est établi, suivant les individus, des barèmes différents pour des situations transitoires devant durer 35 ans... 1 Il est dressé, tous les quinze jours, un état individuel des versements de chacune des 140.000 personnes admises au bénéfice de la loi. Tenu ^n huit expéditions, cet état passe devant des comités, traverse des bureaux et finit par parvenir à la Caisse d'Epargne et de Retraite. Cette dernière établit, pour chaque ouvrier, des comptes où sont cumulés les versements divers faits à son profit et les intérêts de ceux-ci. L'on s'accorde déjà à estimer que ces écritures nécessitent environ 400 employés Ceci correspond 'à une dépense annuelle de l'ordre de 800.009 francs. Quatre cents hommes sont condamnés à un labeur quotidien, d'un intérêt nul, d'une intensité tout... administrative. Dépourvus d'initiative et pratiquement improductifs, leur rétribution est modeste et ils iront, tôt ou tard, grossir l'armée des mécontents.Tout cela, pour contraindre 140.000 personnes à effectuer des dépôts s'élevant -à un total de l'ordre de 3.250.000 francs annuellement ! Ce n'est pas tout, la mise en vigueur de ce mode de perception a occasionné urne grève dont la conséquence a été la perte, en salaires, de 5.000.000 de francs et, en charbon, de 600.000 tonnes. Avant l'application de cette loi, il existait des organismes simples et peu coûteux — caisses de prévoyance — qui recevaient des cotisations patronales volontaires ; des pensions étaient distribuées presque sans frais ; mais elles étaient facultatives et furent jugées insuffisantes. Les rendre obligatoires et suffisantes, en : changeant fort peu l'organisation établie, aurait résolu la question sans frais généraux.•Mais les uns ont pensé que l'Industrie ne pouvait « sans danger » supporter la totalité de la dépense et les autres, que la dignité de l'ouvrier lui commandait de faire un sacrifice personnel pour se constituer une retraite ! Or les ouvriers n'apprécient que le revenu net de leur travail ; un avantage différé est à peu près sans valeur 'à leurs yeux et conséquemment, toute retenue opérée sur la paie, doit .être, à bref délai, compensée par une augmentation de soin ire Le;, pouvoirs "publics interviennent dans les icopitaux à constituer par le moyen de subsides, qu'ils se procurent évidemment par l'augmentation des redevances et im- | pôts qui frapperont l'industrie. Cette dernière augmentera le prix de ses produits et, en définitive, le consommateur soldera le coût des mesures nouvelles ! Résultats : Répartition de 3.250.000 francs de cotisations ouvrières. Coût annuel de la répartitiom : 800.000 if rames ! Frais de mise en service : 5.090.000 de francs. Organisations ouvrières et patronales, sénateurs, députés, ministres, c est-à-dire : demandeurs, défendeurs, juges, ont donné leur avis. La collectivité paie les frais du procès. Voilà l'une des dernières expériences de ' l'élaboratiomi et de l'application d'une loi i sociale importante. Et remarquons bien cru'H s'agissait de 1 réaliser une réforme soir le principe de la- i quelle il y avait unanimité ! Voilà qui j reporte loin le rêve de la répartition des i richesses sous la haute direction de l'Etat : le moindre problème lui posé, exige pour ; sa solution des pertes ridicules ; ceux qui travaillent finiront bieni, tôt ou tard, par les trouver inadmissibles ! La liberté et le travail ont tout créé sur la terre, même des abus ; chez certains individus, la réaction a pris les formes de la haine et du mépris. Ceci n'est pas de la théorie, ni de la déduction, ni du raisonnement, c'est une constatation expérimentale.A tous les problèmes exposés ci-dessus, une solution-type est nettement proposée : grève générale et obligatoire, intervention de l'Etat, impositions et interdictions variées, toutes de nature à rendre la production plus difficile ; nomination d'employés nouveaux. Frais généraux. Bien qu'on paraisse toucher aux prérogatives des dirigeants industriels, on aura, plus que jamais, besoin de leurs conseils, de leur science, de leur énergie, car pour produire, les masses d'hommes exigent des meneurs au travail et la création des richesses est d'autant plus nécessaire qu'un plus grand nombre désire en profiter. Aux dirigeants industriels qui ont su résoudre économiquement tant de problèmes tech. niques .il nous paraît qu'il appartient de résoudre économiquement aussi les problèmes sociaux. S'ils consacraient à cette étude une partie suffisante de leur intelligente énergie, de leur volonté et de leur expérience, nous sommes convaincus qu'ils apporteraient aux questions sociales des réponses un peu plus satisfaisantes que celles qui conduisent à des rouages administratifs sans fin et dont les frais seront, en définitive, payés par tous ceux qui travaillent. L'élite industrielle de nos jours n'a pas encore accordé à l'étude des questions sociales actuelles, une attention suffisante, absorbée qu'elle est par le rude et continuel souci de produire toujours plus vite, toujours à meilleur marché. Ce souci, ce grand, ce noble et indispensable souci, de tous ceux qui détiennent une parcelle d'autorité dans l'industrie, paraît ignoré presque complètement de la plupart des politiciens, des fabricants d'études sociales, statisticiens et compilateurs, marchands d'orviétan de tout ordre et de toute grandeur. Les ouvriers comprennent parfaitement ce souci et le respectent ; leurs meneurs feignent publiquement de l'ignorer. Les croyances collectivistes donnent naissance à des articles et à des discours par milTiers, à des volumes... par tonnes et cette littérature énorme, pleine du remous des mêmes idées, des mêmes prophéties, des mêmes menaces, voire des mêmes mots, fatigue étrangement par la réapparition continuelle des mêmes clidhés. Elle semble être en général l'œuvre exclusive. d'exclusifs théoriciens qui se lisent entre eux, se félicitent entre eux, écrivent pour eux, publient leurs portraits, se tiennent très à l'écart des expériences et des responsabilités industrielles et enfin, inventent des formules générales de paix sociale universelle ! Les praticiens, eux, savent fort bien,qu'à part des exceptions infiniment rares, ils ont constamment à faire à des cas particuliers, qui doivent recevoir des solutions d'une infinie variété. Ils savent aussi que ces dernières devront évoluer et ne sont que des étapes provisoires du travail sains fin. Il en fut ainsi dans le domaine technique splendidement cultivé par les meneurs de l'industrie ; il nous apparaît qu'il n'en peut être autrement dans le domaine social.En abordant systématiquement l'étude des problèmes nouveaux, avec le désir sérieux d'aboutir, ceux qui collaborent à la direction de l'industrie, mettront la collectivité ià l'abri de l'armée des fonctionnaires dont le socialisme la menace comme d'un fléau. Administration sain» fin, irresponsable, sans cœur ni entrailles, qui est tout et qui n'est rien et qui écrasera sans merci la plus petite parcelle d'enthousiasme ou la moindre velléité d'initiative 1 Léviathan inattaquable, hiérarchique, contre lequel viendront — si on le laisse croître — se briser tous les pouvoirs qu'ils s'appellent opinion publique ou suffrage universel ! Une administration d'Etat qui grandit, c'est de l'inertie qui s'accumule. Choisisses les hommes les plus éminents attribuez leur toutes les qualités et réunissez-les, par milliers, sous la forme d'une administration, jhïéifcrclhiisée à l'extrême, pourvue d'ordonnances, de règlements, d'avis, de défenses formant de véritables bibliothèques.Centralisez tous ces services par un groupement dénommé administration supérieure, multipliez les directions générales, les inspections, sous-inspections, contrôles. Placez à la tête de cette armée, un mi nistre et sa suite et... faites une expérience : demandez à ce groupement, une autorisation — oh >! peui importante — mais dont l'octroi nécessite une innovation, uni précédent.Pendant une ou plusieurs années, .tous. taraitiplierez vos démarchés : les hauts fonctionnaires, consultés au début de vos mé-godiations, prendront leur retraite ; — vous exposerez à leurs successeurs, personnages polis, aimables et indifférents, l'objet de votre modeste requête, vous aurez à réitérer des demandes oubliées ou perdues ; surtout, ne vous lâchez pas, c'est absurde et humain ; vous vous fâcheriez contre... personne ! Vous perdez de l'argent ? N'allez pas publiquement prendre à partie un ministre, çà lui est égal ; ni un .fonctionnaire qui n'est et ne peut être responsable de ce qui vous arrive. Ne commettez pas cette injustice ! Poussé à bout, vous penser employer « la concussion ». Ne faites nas cela, car vous êtes honnête ! Ensuite, vous édhoueriez probablement ! Enfin, c'est défendu ! Vous resterez anéanti devant cette puissance inconnue, habitué comme vous l'êtes à décider sur l'heure, >à organiser la production rapidement, car vous connaissez la valeur du temps. Un beau jour, un modeste subalterne vous guidera dan» le dédale ; un huissier obtiendra pour vous ce qu'un ministre n'a pu accorder ! Vous mesurerez alors le temps et l'argent perdus et vous comprendrez. avec la lucidité que donne l'expérience, que le moment est venu de regarder bien en face le problème : Etat, Socialisme, Administration. A suivre. A LA CHAMBRE Le Vote de la Loi Scolaire UNE DECLARATION LIBERALE SEANCE DU 18 FEVRIER La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Schollaert. On aborde l'examen en seconde lecture du projet de loi scolaire. Les derniers amendements A/.: Mechelynck. Certains amendements présentés ne me paraissent pas recevables car le principe en a été écarté lors de la première lecture. ; Protestations à droite.) M. le Président. L'observation de M. Mechelynck me réjouit, car il est indispensable qu'un jour on tranche définitivement cette question qui donne lieu à tant d'abus. Les articles 2 à 13 sont votés sans.obser-v/ation.On aborde l'article 13 bis auquel se rattache la question des langues. M. Poulie t. Après le rejet au premier vote de différentes dispositions réglant Ja question des langues, nous nous trouvons dans la nécessité cl établir un texte précis pour l'agglomération truxelloise. Le ministre entre dans de longs détails sur l'application du texte voté en première lecture. Nous avons voté que dans les écoles adoptées ou adoptables la langue maternelle est la langue véhiculaire aux divers degrés de l'enseignement primaire. Nous avons également voté que des dérogations partielles peuvent être autorisées notamment dans l'agglomération bruxelloise et dans les communes bilingues. Les amendements qui ont été déposés tendent à compléter ce texte. Celui que j'ai déposé me parait devoir rallier tous ceux qui veulent éviter les querelles de langues de prendre trop d'acuité. M. iDestrée, à. la tribune. Si je monte à cette triibrune ce n'est pas pour donner plus de solennité à ce. que je vais dire, mais c'est pour ne pas avoir de contradicteurs a côté de moi. (Hilarité générale). Si nous déposons encore des amendements, ce n'est pas uniquement pour les voir adopter, mais aussi pour éclairer la Chambre et l'opinion publique, car actuellement tous les textes sont trop complexes et trop embrouillés. Nous sommes contre le bilinguisme officiel. 11 serait aussi injuste de vouloir faire apprendre le français à un jeune Flamand que le flamand <à un jeune Wallon. Qu'on »les laisse, au contraire, se développer pleinement dans leur qualité. Sans en avoir l'air le gouvernement a donné satisfaction aux flamingants et une satisfaction plus entière que l'ont espéré les flamingants. Là où la langue est la même pour tous les enfants, nous avons une classe .homogène et c'est justice (l'avoir comme langue véhiculaire celle de ces enfants, mais là où une majorité parle une langue il n'est pas permis d'imposer cette langue à la minorité. L'accord qui s'est produit entre le ministère et les flamingants consacre le principe de la territorialité, car on a fait bon marché des Flamands en Wallonie pour pouvoir vinculer les droits des Wallons en pays flamand. Pourquoi ne pas avoir établi le droit des minorités? 11 a suffi de quelques rugissements du Lion des Flandres dans un petit meeting anversois, pour que le ministre fasse bon marché de se's opinions antérieures. On a poussé l'abominable cri de « Vivent les matines brugeoi-ses ! » et le ministre a cédé. (Applaudissements sur divers Cyancs à gauche). M. du lius de Warnaffe combat successivement les amendements déposés par M. Camille Huysmans. On procède au vote sur l'ordre du jour de .M. Woeste comme conclusion à l'interpellation Brunet. Cet ordre du jour est adopté par 9(4 voix contre 75 et deux abstentions. On reprend le débat sur la loi scolaire. M. Borginon défend un amendement qui aurait pour résultat d'introduire, à partir du 3e degré, l'étude de la deuxième langue par la méthode directe. M. Franck. L'amendement du gouvernement est loin de m'enthousiasmer. Flamands et Wallons sont d'accord pour vouloir que la langue vehiculaire soit la langue maternelle. Pourquoi donc le gouvernement apporte-t-il -une dérogation à principe si simple ? Pourquoi donc le gouvernement cherche-t-il à s'arroger le droil d'y apporter des tempéraments ? Je crains l'arbitraire car la solution qu'on nous propose est pleine de dangers. M. Lemovnier. La contrainte linguistique est une chose éminemment regrettable. Nous avons essayé de faire prévaloii le principe de la liberté du père de famille en matière d'enseignement des langues ei de lui laisser le choix de la langue véhiculaire. A Bruxelles, le système a donné le; meilleurs résultats. ■ BWBV H ■ Avili M m 1H ■■§ IM. Camille Huysmans. Allons donc ! on a saboté l'enseignement du flamand 1 (Bruit sur plusieurs bancs). j M. Lemonnier. Voilà bien l'exagération! La liberté sera détruite et cela est profondément regrettable. t M. Woeste. Je tiens à établir que par l'adoption du texte du gouvernement il n'y aura personne de battu. C'est en réalité une formule transactionnelle que je convie la Chambre à voter. M. Ozeray. Je ne puis me rallier aux amendements de M. Camille Huysmans et cela au nom des intérêts du Luxembourg. M. Anseele. L'amendement du ministre ne nous donne en aucune façon satisfaction. L'intérêt des enfants sera sacrifié. Il est possible que la Droite se contente de laisser l'arbitraire gouvernemental s'exer-cet tout à l'aise ; nous nous insurgeons contre ce principe. Je ne suis pas entièrement d'accord avec mon ami Destrée. Il faut qu'en Flandre les enfants connaissent le français et réciproquement. A Droite. Discutez cela entre vous. M. Anseele. Pas du tout ; c'est une question que nous voulons débattre devant la nation. Quel est le membre de cette Chambre qui se contentera pour l'application d'un texte de loi de la seule décision du ministre. Je m'adresse à la Droite. Qui donc lèvera la main ? A gauche : Personne. M. Camille Huysmans. Si, M. Tibbaut. (Hilarité.) M. Anseele. Dans cette affaire tous les Flamands devraient être à côté de moi. Les droits du peuple flamand sont sacrés. (Applaudissements sur certains bancs.) M. Destrée, fait personnel. Il importe qu'on ne se trompe pas sur la portée de certaines de mes déclarations. J'estime qu'il serait excessif de contraindre tous les ouvriers et tous les paysans à connaître les deux langues. Qu'on laisse au père de famille le soin de discerner l'intérêt de leurs enfants. M. Camille Huysmans. Je ne cesserai de répéter que nous nç sommes pas adversaires de la culture française. Mais avant tout, nous voulons que la culture flamande prédomine en pays .flamand. Nous avons proposé de dire que lorsqu'il y aura 25 enfants dont la langue matérnelle est différente de celle de la majorité de l'école, on organisera une classe spéciale. 11 y a, à Bruxelles, 14.000 enfants qui ne sont pas instruits dans leur langue maternelle et qui, du fait., sont dans un état d'infériorité. (Protestations sur certains bancs). Oui, ce fut la politique dés libéraux bruxellois. (Protestations de MM. Lemonnier et iHymans). M. Hymans. L'enseignement à Bruxelles satisfait la population. (Très bien à gauche).M. Camille Huysmans. C'est la plus odieuse contrainte au point de vue des langues. Il n'y a pas de liberté. M. Hymans. Mon parti est un parti de liberté dans tous les domaines linguistique et autres. L'enseignement satisfait la classe populaire et cela nous suffit. (Très bien sur de nombreux bancs). M. Camille Huysmans termine son discours au milieu des colloques. La Chambre doit se rallier à notre amendement, dit-il, si elle veut faire acte de justice envers le peuple flamand. M. Augusteyns défend en flamand la thèse flamingante. La clôture de la discussion sur l'article 13 bis est votée par assis et levé. Après un débat confus sur la position des textes soumis aux votes, on met aux voix l'amendement de M. Destrée, qui est rejeté par 91 voix contre 64 et 6 abstentions. Le texte du gouvernement est adopté par assis et levé. A l'art. 14 le gouvernement se rallie à un amendement de M. Buyl (fui ajoute les mots « veufs avec enfants », à ceux pour les instituteur^ mariés. Cet amendement est adopté. Tous les autres articles sont votés sans observation. Déclaration libérale M. Van Marche donne lecture de la 'déclaration suivante : Au moment où s'achève la discussion de la loi scolaire, la gauche libérale considère qu'un dtevoir impérieux1 l'oblige à ériger une protestation suprême contre l'œuvre détestable que la majorité, n'écoutant d'autres conseils que ceux de la passion politique et du fanatisme religieux, a résolu d'accomplir jusqu'au bout. La loi met à la charge des pouvoirs publics l'entretien des écoles privées fondées

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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