Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 28 May. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vq2s46j93w/
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-Jeudi 28 Mai 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES iH»->lTlt3WaaW'1rtMfHr«a-IBWWT.ffftfWTfriU8Sg<Mn»£C^r,^gTA.-?ngî»^ \-r* Hnc.-«n■»»■.,»« Jeudi 28 Mai 1914 Franco en Belgique Un an : 15 s, » » 6 mois : 8 fir. » * 3 mois ; 4 îr. Franco sr» Hollande Un an i 22 k,. » Union postais » 32 fr. On s'abonne an bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE B6Ï JOURNAL DE LIÉGE fEUfilE POLITIQUE. LITTERAIRE ET COiSERCIALE. - FONDEE ES I7S4 EËDACT101V ET ABMHVISTRATIOK ; BOTILEVAKD 1)E >.% SAtiVËWKltF- 28 Annonces, , . ia ligne. 2© saisi Réclames. . , . t » 40 cent Faits divers. . , » ï franc Réparations judiciaires » 3 franc» Informations financières » 3 francs Avis de SOÛlétÊS' -a petit# ï>i'ï> Sii -wtîjfSf. ûmissïonso .. * 0 , * l k&m EÊBÂiJTÏû» TÉLÉPHONE me ÉTRANGER FRANCE Tempête dans lo Midi Paris, 27. — Une violente tempête d'oiues nord-ouest ' s'est battue sur toute la M< diterranée. La barque de pêche Indomptable, monté par trois hommes, chavira au large d château d'If. Les trois hommes, crampoi nés à la quille, firent des signaux de d< tresse qui lurent aperçus par le Corte courrier d'Ajaccio. Les naufragés, à bon de forces, furent recueillis et ramenés a PC>nLis le port de Marseille, Olivier Gel froy dix-sept ans, marin breton, regagnai en barque le voilier Lador, quand, dan la, traversée du vieux port, une lame lui fi perdre l'équilibre. Le matelot, projeté à h mer, se noya. Au large de Toulon, le canot Carquei ranne, inqnté par quatre hommes, étai désemparé, il lut sauvé grâce au dévoue ment du patron Palmieri. Les hommes qu le montaient appartiennent au centre d'à viation de Fréjus et ralliaient Toulon, oî sont réunis tous les hydravions. Plus de cinquante barques de pêche on été coulées, dans la nuit, dans différent: ports de la côte. Aux Suiins-d'Hiyèrqs, lo hrick-goélette François-Marie a sombré. A Giens, la barque Quo-Vadis ? montée par le patron Louis Saramedi, son frèr< Michel et lu matelot Jacques, a été en. gloutie par une lame. Michel, seul, a pi se sauver. Les deux autres ont disparu. La tempête a causé des dégâts dans 1< port de Cannes. Les lames, traversant la jetée ouest, se déversaient dans le port, en traversant le quai Saint-Pierre. Les lames ont causé quelques dégâts au boulevard Jean-Iiibert, qui fut -ecouverf d'une couche de sable de dix à quinze centimètres.Un orage d'une violence inouïe a également sévi sur les côtes de Nice pendant la nuit dernière. I.a promenade des Anglais, lo quai du Midi ont été balayés par de lourdes values qui ont causé des dégâts importants aux établissements de bains. Enfin dans le golfe d'jaccio, le pilote sorti avec un canot de sauvetage, a retrouvé les épaves de l'une d'elles, Saint-Antoine. Les quatre pêcheurs qui la montaient ont disparu. On n'a pu découvrir que le cadavre de Jean-Dominique Alfon-si, patron de la t'arque Saint-Antoine. Son fils, âgé de quinze ans, et sen beau-père, qui faisaient partie de l'équipage, n'ont pas été retrouvés. Il a neigé hier matin dans la région di-jonaise. sur les hauteurs, à Som'bernon et Haateville. La terre est restée blanche pendant plus d'une heure. Le f.hermomèrto est descendu à —4°. Certains fruits sont très compromis. A Yssi-ngeaux., la neige fait une nouvelle apparition sur l»».s montagnes. Des par piJlo;ns blancs sont tombés", sans discontinuer, on telle quantité, que la ferre ost recouverte d'une mince nappe blanche. La neigé est tombée hier en abondance, au Cessât et sur le massif du mont Pilât. Une épaisse couche recouvre le sol. Les autres hauts sorvnets de la région sont également couverts de neige. Lo procès -le Mme Çailiauy Suivant le rite ordinaire, la chambre des mises en accusation, présidée par M. Milliard, s'est réunie pour entendre le rapport du parquet, qui lui a été présenté par M. [e substitut du procureur général 'Al or net. Cotte lecture terminée^ ainsi que celle les piooes du dosiier. par le greffier, M. VIornet s'est retiré, laissant sur lo bureau ie la chambre • le réquisitoire, qui se ter-nine par la formule suivante : <« ftoquiert Qu'il plaise à la cour pronon-:er la mise en accusation de la sushb-m-née, décerner contre elle ordonnance de jri.se do corps, ot la renvoyer devant la :our d'assises. » piégeant ensuite à huis-clos, les magistrats ujj{ o\iyert la discussion et désigné un ■apportera' qui rédigera un projet d'arrêt, eqiiel sera examiné et rendu vendredi. ALLEMAGNE L'incident Ciémont-Bayard J5tj.rjin, 2(j. — Le préfet de police de Cologne, von Glqsen&pp, envoie à tous les jour-îaux allemands un long communiqué. 11 y ist dit : « Ciément-Bayard et ses trois compagnons poursuivaient le but d'examiner aus-,i près que possible, ainsi qiu'il résulte des lotes trouvées sur eux. les halls des diri-'eafôles de l'Allemagne centrale et de l'Al-emagno occidentale. Ils ont visité dans ce nitués hallg de Francfort, de Cuxhaven et le Fui)Js]>u.tteI, pràg d<; Hapibourg. A Hambourg, ils étaient suivis de près par a police, et on s'était déià demandé si on ie devait pas les arrêter. D'accord avec les )olioiers de Hambourg, on les a arrêtés à Pologne au inopiont où ils ohorchaient ;à •oir le hall de dirigeables appartenant au Isc impérial. ) ors île leur interrogatoire, Clément-ïayuivl pt at-s compagnons sé sont embar-•assés dans des contradictions et ils n'ont iu dissiper le soupçon d'espionnago qui pesait sur eux. Clément-Bayard n'a pas nommé une seule des personnalités ôminentes jui auraient été prêtes ■< fournir caution [jour sa mise en liberté immédiate. yuû (jfjs personnages suspectés d'espionnage suent séparé? les uns des autres après eiir arrestation, qu'on les mette en cellule >'i! le faut, cela va de soi en Allemagne. J1 va de soi aussi que. pour se procurer le» -plècôfc, à conviction, il est nécessaire le foiilllor Jours bagages. Au surplus, Clé-n< nt-lîayanl n été traité .poliment parla lolice et avec tous les égards possibles. Il >st inexact que des fonctionnaires de la poire secrète aient cherché à intimider l'un les vo-yageurs, et Ids paroles qu'un inter? attribue au policier sont inventées. Lpr£.'s qu* l'enquête préliminaire eût été erminée, les personnages arrêtés ont "été onduits au juge compétent. Celui-ci n'a ir.Ilement parlé d'une « bêtise » de la po» ice : au contraire, il a o!6 d'avis que l'arrestation était justifiée. S'il a ordonné néanmoins la mise en liberté des inculpés, c'est luise pqe les preuves ne lui paraissaient )as îmifflsafties pour justifier une arres: ation. Par conséquent, l'attitude des tonctioh-iaire.s de police de Cologne fut justifiée et es griefs présentés par Clément-Bayard pnt dénués de fondement. A la suite de cet ukase policier, le Berli-ier T.aoeniait ajoute : « M. Clément-Bayard a-t-il été ou non ra.ité poliment par la police de Cologne ? eci est difficile à établir; le fait certain, est qu on 1 a tenu, ainsi que se? comparons, pendant 86 heuros (sous les ver-ous, tout en sachant qui il était. » Un grand industriel français, coar mandeur de la Légion d'honneur, ne poi \ ait vraiment passer pour un espion d "« métier. Il a un intérêt à connaître le résultats obtenus par une industrie étrar gère dans ie domaine qui l'intéresse, e en admettant qu'il ait dépassé les borne L- permises dans son examen, il fallait tou ». simplement l'en avertir et le prier de n pas se rendre dans des endroits interdit e au public. li Quand l'erreur a été reconnue (on j l- coutume, c-n pareil cas, de diire que le preuves, ne sont pas suffisantes), on £ , bien été obligé de relâcher les Français t et qu'en résulte-îril ?... Un scandale, i » Les déclarations de M. von Glasenapi no prouvent rien par conséquent, sinor que la poiïce Ide IHamibourg partage la t faute de la police de Cologne. » ^ U?i avertissamehî au Danemark L ^ Berlin, 2G. — A la Chambre des seigneurs, le chancelier de l'empire, M. de Betbmann-Holiweg, a adressé au Danemark un aver-. tissement ' « En octobre dernier a-t-il dit, le gou-vernement danois a exprimé l'opinion que . des relations amicales entre l'Allemagne [ et le Danemark lui sont chères, et l'espoir qu« ces relations continueraient ià s'améîio-; rer. Je partage ce. désir mais il ne peut . être réalisé que si toute agitation hostile à l'Alleniagne cesse dans le Slesvjg danois, car une pareille agitation trouble les bons rapports, n'a pas seulement une im-, portance locale, mais agit aussi sur les re-i lations internationales. Les gouvernements des deux pays sont conscients de leurs responsabilités. » Echo d'un tremblement do torre lointain Breslau, 27. — L'observatoire de Krie-tern a enregistré une très forte secousse sismique, hier, à 3 h. -il de l'après-midi. Cetto secousse a atteint son maximum à 4 1/2 heures. Elle a ébranlé le sol à Breslau. On a constaté ici jusqu'à 6 1/2 Ih. les ondulations de cette secousse dont le foyer doit avoir été à 4 ou T)000 kilomètres, sans doute du côté de la Perse o'u du Turkestan. Cette secousse e-st l'une des plus fortes que 1 obsen atoire ait jamais enregistrées. Une deuxième seedusse tout aussi violente a été constatée de 9 h. 29 du soir à 10 h. Son puis rapproene. ITALIE Les idées du pape ltome, 27. — Le Pape a remis oolennel-loment la barrette aux nouveaux cardinaux, dans la salle du Consistoire. Le cardinal Begin, aichewque de Québoc, a nrononcé une al 1 ocu Lion, au nom de ses collègues. Le Pape, dans sa réponse, a insisté « sur !a necevsiié de veiller sur le dépôt sacré cie :■ iigli.se pour pouv'Jir maintenir son in-Uî2!i'i;é. On cherche maintenant, a-t-ii dit, a e ilier la foi avec l'e^ru moderne, on rencontre «es personnes (jui mettent en douie l'.évidoi.ico do la vérité et a.l'évi-tlonce d'erreurs maintenant condamnées. Combien de navigateurs de piioto.j et (que Liôa .nous ré,Kir^ne)""<lê capitaines, con-ijains ciians la science^ ont échoué au lieu d arriver au port. Au milieu de tant de t.aa^e.s je n'ai jamais manqué d'indiquer i.i voie que le chrétien doit suivre. J'ai montré Je:; inconvénients de suivre un aune caemin, mais ma parole claire*et pré-' cise n a pas toujours été entendue et com-j.r:.-;e. P.'éciic//, /à tout le monde, mais sur-tont aux religieux-, vfue rien ne déplaît autant au Seigneur, et par conséquent à son vicaire, que le désaccord dans la doctrine, car Satan a tout ià y gagner et en profite. Prenez des précautions afin que les prêtres ne fréquentent pas les 'personnes dont la foi es; suspectes et priez-les de s'abstenir de la lecture des journaux, non seulement des très mauvais journaux, mais aussi de ceux>:yui ne sont pas entièrement approuvés par rEglise. Si aous rencontrez des personnes qui se vantent d'être croyantes et dévouées au Pape, mais dédaignent d'êi-appelées « clérical ». dites-leur que les lils dévoués sont ceux oui suivent le Pontife et obéirent à sa volonié. Ne cessez ]>as du répéter que le Paipe -aime les associations catholiques ayant pour but le bien matériel, mais dites que le Pape a toujours déclaré que le bien nîoral doit toujours prévaloir dans ces associations. Les associations mixtes et les alliances avec des non catholiques sont nermises. mais le Pape pré-fère les associations unies autour du drapeau le plus glorieux de tous ; celui de l'Eglise, » ESPAGNE Séance mouvumentee aux Cortés Madrid, 26. — M. Pablo Iglesias a critiqué aujourd'hui ,aux Cortès, la politique du gouvernement espagnol au Maroc. — L'action de l'Espagne au Maroc, dit M. Iglesias, nous porte préjudice. L'Espagne a été conduite au Maroc par la Franco et l'Angleterre ; mais ce eue nous y dépensons. nous devrions l'employer à l'inté-iieur de la péninsule. M. Pablo Iglesias déclare ensuite avoir entendu dire que l'occupation de Zelouan est uniqueinont due à la volonté du souverain. (Mouvement.) L'ancien président, M. Maura, s'écrie : « Jamais ! » D'autres voix s^/lèyîonti pour dire que c'est exact, M. Iglesias déclare que le souverain influe sur la politique internationale. — En Espagne, dit-il, le roi donne et enlève le. pouvoir. Les minibt/.-cjs protestent. Les républicains, debout sur les bancs, crient à. tue-têt^ : « C'est exact ! ;> Les députés ministériel-;, les socialistes, les républicains,tout !e m.-ndc crie. Le tumulte est à son comble. Quelques députés ministériels descendent dans l'hémicycle pour provoquer les républicains Ils crient : « Vive le roi ! » Les républicains répondent : « Vive la Bépu- Lô président lève la séance. Généra! mis à piod Madrid, 2/. — Lo Roi vl&nt de signer un décret acceptant la démission du général Burguete, qui commande la. 'brigade de Moliila. Le général avait récemment envoyé à M. Gabriel Maura, fils de l'ancien président du conseil, une lettre ouverte très agressive au surjet de la conférence que celui-ci a fqitc récemment sur la question marocaine. RUSSIE Une séance tumultueuse à la Douma Saint-Pétersbourg, 26. — La Douma a été de nouveau aujourd'hui le théâtre de scènes tumultueuses que, cette fois, rien ne faisait prévoir. La^ discussion du budget se poursuivait en eiffet dans lo plus grand calme lorsque, brusquement, l'orage se déchaîna. Il suffit pour cela de quelques mots d'an député do ki droite, M. Choubinsky, qui accusait les cadets d'avoir reçu de l'argent fin landais pour certains journaux de gauch l- .M. Milioukow, qui est directeur de . e Tiietch, organe du parti cadet, répliqua ii s médiatement par de violentes injures l'adresse de M. Choubinsky. , M. Pourichkevitch, de l'extrême-droiti s riposta, à son tour, en déclarant qu'il a t lait casser les reins de M. Milioukow. 3 aurait même passé immédiatement des p< 3 rôles à l'action sans l'heureuse interventio d'un officier de police de la Douma. l Le vice-président de l'assemblée, M. Kc i novalow, remplaçant M. Rodzianko, pre posa l'exclusion de M. Milioukow, de M Pourichkevitch et de M. Kerensky. — Je reconnais, déclara M. Milioukow i que mes paroles méritent l'exclusion et j prie les membres de mon parti de la voter mais il n'empêche que M. Chouibtnsky est.. M, ChouL'.nsky déclara alors qu'il étai heu2-eux qu'il n'eût pas de revolver, ca: il ignorait ce qu'il aurait fait. Ces der ni.ères paroles vengeresses ne lui valuren cependant pas d'être expulsé, car une pro position dans ce sens fut repoussée pai 108 voix contre 80. Il y a lieu de penser que les incidents d'aujourd'hui se termineront sur un autre terrain que celui de la Douma. I.H qu^Gtiori polonaise et lo conseil de l'empiiro Le Conseil de l'empire a tranché hier la question de l'administration municipale en Pologne russe dans un sens contraire à celui que recommandait le gouvernement et contrairi même à de précédentes déclarations impériales. Ce vote aura un retentissement profond. La séance, dont on peut dire qu'elle a un intérêt historique, avait rassemblé les ministres, sauf le ministre do la guerre, le ministre des voies et communications et le ministre de la justice. M. Goremykine, président du conseil, a prononce lui discours défendant la rédaction arrêtée par la Douma du projet de loi relatif (à l'administration municipale du gouvernement polonais. 11 a montré les dif-licultés qui résulteraient de l echec de ce projet pour le développement normal de la vie municipale dans cette vaste région de l'empire. Par 8r voix contre 71, après discussion, le Conseil do l'empire a adopté l'usage exclusif de la langue russe dams les séances des conseils municipaux, contrairement à la rédaction de la Douma, qui introduisait l'usage facultatif de la langue polonaise dans les débats. En conséquence ,1e projet de loi édhoue, car Ic-s deux Chambres n'ont pas pu s'entendre.ALBANIE Ce quo veulcnc tes insurgée On mande de Durazzo : Tous les câbles sont coupés, Durazzo se trouva téiégraphiquement isolé, et le seul moyçn qui soit -à ma disposition pour vous faire parvenir mes dépêches est de les envoyer par torpilleur- à Brindisi. C'est -par cetto voie que ie vous adresse la déo-êche suivante : Vous avc<z sans doute appris que les Insurgés, se rendant aux arguments des membres de ia -commission de contrôle, ont accepté de négocier sur la base du respect cie la religion musulmane, de la constitution d'une administration locale pour les gouverner et de la promesse que. rien ne serait tenté contre eux par ia force. Ce qui rendait les nèqo.-iations difficiles, c'était l'absence d'un chef. Le baron Aliotti, ministre d'Italie, M. Larnb, commissaire anglais, M. Krajevvski. commissaire français, (M. Kral,'commissaire autrichien, qui s'étaient rendus à Chiak village très voisin de Durazzo, pour négocier, se trouvaient en face non d'une bande organisée et commandée par des chefs, mais d'une j foule armée et toute frémissante encore du san£ versé, dans laquelle se manifestaient des courants divers, les uns se montrant conciliants et les autres frémissant d'un désir de vengeance et de massacres. Expliquer à cette foule que les délégués représentaient l'Europe fut une tâche difficile. Les plus instruits ayant compris et ayant l'ait part aux autres de leur découverte, tous se déclaré: eût satisfaits et voulurent charger ces -délégués d'exprimer à l'Europe leur volonté d'être replacés sous l'autorité turque. Mais lorsqu'il leur fut répondu que cela était impossible, quelques-uns objectèrent, non sans bon sens : <: Mais si l'Europe est si puissante, pourquoi ne peut-elle pas le faire et faire respecter sa volonté ? » Le cas d'Essad pacha leur semblait aussi obsciu*. — On nous avait raconté, dirent-ils, quF/ssad pacha nous avait trahis en servant sin roi chrétien, ot maintenant nous voyons que nos ennemis — les Albanais du nord — ont voulu lui faire du mal, et que ces mêmes ennemis ont tiré sur nous-mê-int-; avec les canons oui avaient servi â bombarder sa maison. C'est donc que ses ennemis sont les nôtres et qu'il nous aimait et nous protégeait... On voit par cette attitude qu'Essad pacha ne trahissait pas, qu'il s'était rendu impopulaire en servant le roi, et qu'au contraire sa popularité se trouve aujourd'hui grandie. Les délégués eurent l'impression que si Essad avait été tué, rien n'aurait arrêté '.:ette masse armée et que Durazzo eût été pillé et détruit. Les insurgés finirent par admettre qu'il était impossible de les replacer sous l'autorité turque et déclarèrent alors se fier à l'Europe pour régler leur sort sur les bases que j'ai énumérôes au début de ma dépêche.Ils consentirent à rendre les cent cinquante prisonniers qu'ils -avaient faits, et parmi lesquels se trouveraient le prince Stourdza, attaché à la légation de Roumanie, et deux officiers hollandais. Ils partirent fièrement ensuite, emportant deux canons dont ils ^'étaient emparés la veille. Ils se disperseront, mais laissèrent dos sentinelles chargées de les avertir s'il devenait utile de reprendre l'attaque de la ville ^ Les négociations qui se poursuivront â Chiak peuvent aboutir â l'apaisement; mais la moindre étincelle peut entraîner une nouvelle attaque, et cette éventualité ne doit pas être écartée, si on considère que dos agents mystérieux entretiennent l'agitation dans les montagnes et à Durazzo même. ...Vr:S intrigués autrichiennes auprès de l'élément dit nationaliste, et qui semblent destinée.' à provoquer l'agitation, ne sont ici un mystère pour personne ; et, d'autre part, il est significatif que l'or grec se r.'Uve en abondance à Durazzo. Le prince de Wied a reçu ce soir la commission de contrôle, qui lui a remis le programme des réformes et des concessions accordées.La réponse du prince est attendue demain. e- La formation d'un ministère avec Tu a khan pacha, Mufid bey et Nogga est pr bable. à Les nouvelles de l'Albanie centrale sigm lent une grande agitation. ['- DécIa/ation3 du comte Forgach [I 13. Dêiè^&tipirî hongroise i- Vienne, 26. — A la Délégation hongrois n le comte Forgadh-, chef de section au m nistère des affaires étrangères, ancien m _ rustre d'Autriche-Hongrie à Belgrade, < _ spécialiste des affaires balkaniques, a fai quelques déclarations intéressantes. Concernant* l/iâventualûté de l'envoi d' f contingents internationaux à Durazzo, 1 3 comte Forgach dit que « s'il est nécessai j rc de A-eiller encore longtemps à la sécurit du palais et des colonies européennes, le t détachements de marins pourront être rem • placés par des effectifs envoyés de Scu tari, question sur laquelle des négociation, • sont en cours ». A ce sujet, relevons le démenti formel qu vise la nouvelle de la constitution d'un< armée internationale de ,CX).000 homme: , pour l'Albanie, Ce projet est déciaré, d< srurce officieuse, absolument imaginaire. Un :• communication des insurgés à. Ja commission tic contrôîo Durazzo, 27. — Les; insurgés ont adressé à la commission de contrôle une communication dans laquelle ils exposent de la | manière suivante le but du mouvement nationaliste : 1. X'-.-js -désirons que le -souverain de l'Albanie rehausse l'enseignement de la religion. qui e.;t la base de notre foi ; | 2. Les personnages auxquels le souverain a conféré le pouvoir gouvernemental sont des gens qui persécutaient depuis longtemps La copulation et qui la persécutent encore. Comme nous voulions" expliquer l'unique but que nous poursuivons, le gouvernement a employé contre nous le canon. Il a ainsi ébranlé notre sécurité et notre confiance. C'est pourquoi nous désirons ;ètre de nouveau sous la domination de l'administration de l'Empire ottoman, auquel nous avons toujours appartenu : 3. S'il ost impossible .d'atteindre ce but, rfotis mettons 'notre cause entré Tés mains d:-s ~rar»des puissances r-our être délivrés du pou»ernement actuel.' Nous vous prions d'agir dan:: oc sens et de nous protéger contre toute, espèce d'oppression de la part du ftouvernéinant et de ses représentants jii&iuVi -ce que nos revendications aient eu un résultat. î_a situation Durazzo, 27. — La commission de contrôle s'est rendue à Kavaia pour conclure d.:s accords plus précis avec les insurgés. Le baron Aliotti est ailé, d'autre part, à Sick, dans le même but. On mande de Sia'k que de nouveaux contingents insurgés sont arrivés dans cette ville venant de l'intérieur et que les rebelles de Kruja auraievt eu avec eux un combat à Siak. La princesse est alléi. dans la matinée visitur quelques blessés actuellement soi-gné-ï chez ic-s sœurs autrichiennes. La ville est tranquille. Les Malissores congédiés Durazzo, 27. — Avant lo départ des Ma-lissores, le prince a fait venir leurs chefs et les a remerciés de l'empressement qu'ils ont mis à se charger ce de protéger. Il les a priés, pui que sa vie ne court plus aucun risque, ds retourner dans leurs foyers. Les Malissores se sont mis en marche hier pour Scutari. MAifOO iVi. Mo.nnier délivré Tanger, 26. — M. Monnier, enle;é il y a quelques jours par les Djebala, a été remis en liberté sans rançon, grâce à i'infiuence du chef de la harka des Ouedras. Ce soir, â neuf heures, il est arrivé à Tanger. II a déclaré n'avoir subi aucun mauvais traitement. Le Conflit iexieo-Afflêrieâin Le générai Huerta va prendre un (( congô » La. Vera-CruK, 20. — Un messager spécial est. arrivé hier soir de Mexico avec la | nouvelle que dos arrangements oïit été pris pour que le général Iluerta obtienne six semaines de congé, à partir du 1er juin, pour raisons de santé, le Congrès ayant consenti â lui accorder ce congé. Le me&sager dit que le général Iluerta partira, via la Vera-Cruz. pour l'Europe. On croit que d'ici lià les Américains ou les révolutionnaires auront occupé Mexico. Le général Villa hato sa marche sur Mexico Juarez, 26. — Eperonné par les nouvelles de Washington, annonçant que les média-leurs hâtent leurs travaux, dans le but d'arriver à une entente avant que les révolutionnaires ne se soient emparés de Mexico, le général Villa a donné des ordres pour que l'armée entière avance immédiatement de Torreon sur la capitale, en s'em-parant. en cours de route, de San-Luis-Po-tosi et cie Zacatecas. A ia conférence cJo ïMiag-ara-Falls Niagara-Falls. 26. — Excepté sur la question agraire, que l'on ne pense i«as devoir être difficile à régler, les médiateurs et les délégués sont d'accord en principe sur tous les points de vue du règlement de l'imbroglio mexicain. Les constitutionnalistes ont officiellement fait savoir qu'ils ne veulent pas prendre liai t à la conférence, et le gouvernement de Washington se dispose ;à exercer une pression sur le parti du général Carranza pour l'obliger à accepter l'accord auquel on pourra arriver ici. tf i* t i -,— ...... _ - Paris, 27. — M. Clément Bayard s'est rendu ce soir, à 5 L2 heures, au ministère des affaires étrangères, où il a remis un rapport écrit sur les circonstances de son arrestation et de celle de ses compagnons en Allemagne. -H- Londres, 27. — Miss Pankhurst a été remise en liberté ce matin. vr Durazzo, 27. — Le bruit court que le maréchal de la cour du prince, M. de Trot'ha, est parti pour Berlin avec une mission spécialeLes pertes subies par les rebelles au cours des derniers combats, auraient été assez importantes, bien que les rebelles gardent à ce sujet un silence rigoureux. Ils auraient eu plus de 200 tués et blessés. Les r- troupes du gouvernement et de volontaii >• ont eu environ 27 morts et blessés. Par; les morts se trouve un certaine Rodolp i- Berger, originaire, dit-on, do Silésie, q avait séjourné en Albanie comme touris 11 a déjà été enterré. D'après des renseignements fournis p les étrangers qui étaient prisonniers à Sii e les insurgés sont des gens de Kruja, 1 rana. Siak, Pekini et Cavaja. Les vérit ; Lies chels du mouvement, qui se tienne: t à Tirana, ne se sont pas laissés voir, t Les prisonniers disent qu'ils ont pu co sta.ter qu'il y avait parmi les insurg ? quinze musulmans mieux vêtus que 1« e autres rebelles. Ils ont vu aussi des ca - tines d'officiers, mais pas d'officiers. - Les villages catholiques prennent pa 3 aussi au mouvement. On annonce que 709 Albanais, fidèles a - gouvernement, marchent sur Kavaja. J Les commissaires contrôleurs se rendroi demain parmi les insurgés. Il y an a qi 1 sont partisans du prince. D'autres se soi s prononcés par les insurgés. La grande m; • jorité es, irrésolue. il semble de en plus démontré qu'on s trouve en présence d'un mouvement qi aurait été préparé depuis longtemps et d< veloppé à propos de divers sujets de nu contentement locaux. On s'attend à ce que les instigateurs d 1 insurrection démasquent bientôt leur* jei -X- Belgrade, 27. — La Skoupchtina a vot un projet urgent de crédits militaires s mqntant à V» millions. La Vera-Cruz, 27. — Le vice-consul amé ricain à 'Saltillo, az-rivé hier â Mexico raconte que le géuiéral iMaas l'a reteou enfermé dans le pénitencier de Sautille pendant 29 iours. Le Cartel ressuscité La Gazette de Litige prétend que, les élections passées, le cartel e3t toujours debout, comme le veau d'or du Faust d€ Gownod. <( Lo Journal de Liège lui-même est en aveu, puisqu'il se met à additionner les voix obtenues par les libéraux et les socialistes pour en opposer le total au chiffre des voix, obtenues par les catholiques et conclure que le gouvernement n'a plus la majorité clans le corps électoral. » C'est puissamment raisonné : qu'il y ait, ou qu il n y ait pas cartel, du moment où le gouvernement serait en minorité à la Chambre comme il l'est dans le pays, il lui serait impossible de gouverner, ce qui ne veut nullement dire que libéraux et socialistes s'entendraient pour recueillir son onéreuse succession. : S.-ulen--nt tout gouvernement de parti i deviendrait impossible, et après trente an-• nées de gouvernement sectaire, clérical et flamingant, çe. serait un-soulagement universel.il y a nombre d'années que ce résultat serait atteint, si le parti libéral ne s'était pas laissé engluer par la politique cartel liste. G est ce que ne parviennent pas à comprendre les politiciens progressistes de la Dernière Heure et de V Exprès s où M. G. I/Orand s oostine à défendre cette politique do suicide. L'argument qu'il fait valoir est l'élection île lin y, qui a amené l'échec de M. Giroul, conséquence évidente de la politique car-telliste .suivie en 1908 et 1912. Ce n'est pas impunément que l'on engage les électeurs libéraux à voter pour les socialistes: les uns continuent à le faire même 'orsque le cartel est rompu, d'autres, que le cartel a jetés dans les -bras des cléricaux, v restent. L'erreur fondamentale et irrémédiable de la politique cartelliste est de vouloir additionner des Pommes libres, comme des chiffres et non ,omme des êtres conscients. A Huy. il s en est fallu -de 15 voix que M. Giroul ne fut élu et que le marquis Imper:', ali ne morde la poussière : cela est dû uniquement aux fausses manœuvres des amis de ïExovess, et à la poiitique de jeune garde imposée par M. Loumaye. Les cléricaux ayant obtenu 28.203 voix, les libéraux 14.087 et les socialistes 29.401, un cartel sans déchet eût recueilli 43.488 voix) : il eût suffi que 150 électeurs à 3 voix fussent rejetés par le cartel dans le camp clérical pour amener l'échec du 3e candidat cartelliste, ce qui fût certainement arrivé puisque le cartel de 1912 a fait -gagner 5.000 voix aux cléricaux. L'Exprès s et la Dernière Heure oublient qu'en 1600, sans cartel, il y eut deux socialistes et un lilbéral élus et que Je même fait se serait reproduit dimanche, sans l'inepte tactique de quelques radicaux hutois et sans tes 'bulletins nuls résultant de l'i|nd5sfcipline des jeunes gardes qui entendent -régir à la fois le libéralisme hutois et le progressisme liégeois.L'Election de Huy —• A titre documentaire, nous reproduisons les réflexions d'un lecteur hutois, jeune encore, qui ne se cache pas d'appartenir à la « race trois fois honnie des (flottants » et qui explique pourquoi ceux-ci n'ont pas voté pour les libéraux : « A quoi attribuer la non-concordance des résultats de Huy avec ceux des autres circonscriptions, principalement de celle de Liège? Il est évident tout d'abord que la jeunesse ne désire plus s'enrégimenter, dès le début, dans tel ou tel parti. Elle se contente de s'intéresser de loin aux choses de la politique et de discuter, sans grand parti pris, des hommes et des actes. De par cette tendance, elle est à même de juger plus froidement, au moment décisif, de la candidature à préférer. Ajoutez que l'instruction va en se développant sans cesse et nous inculque forcément l'amour et le respect de la tolérance et de la liberté ; que, d'autre part, nous sommes très attentifs et très soucieux dés grandes questions d'ordre moral et économique, parce que la lutte pour la vie nous oblige â nous y intéresser. Dans ces conditions, nous n'avons qu'une sympathie très relative pour le parti clérical, se servant de la Religion et de ses ministres pour les besoins de sa propagande, sectaire et intolérant avant tout. La seule chose qui nous plaise en lui est qu'il est un parti d'ordre et franchement anti-socialiste. (1) Mais les anticléricaux avancés non plus (1) N. D. L. R. — Ceci est une erreur : le parti clérical compte dans son sein de véritables socialistes, tels que lMIM. Mabille et Levie, et M. de' Broqueville n'a pas hésité à les suivre dans plusieurs questions. es ne nous attirent guère. Manger du curé e ni très amusant et très facile. Le S. U. pi lie et simple est très simple comme trouvaill ui Des déclamations sur ce thème séduise] e. les nerveux. Mais, comme programme p litique, c est très insuffisant, ir Précisément, les candidats progressisti ^ ^ kase de tous leurs discour, i- Obliges, parce que, parmi leurs partisan a- se trouvaient quelques écervelés, de crie it très fort afin de rester les maîtres, ils or K en. aiTiver ,là- Ils représentent l'ont a- cléricalisme et la force brutale du nom£>r< is ils sont pour nous des presque-socialiste ïs et ne nous attirent pas. » D'autant plus qu'ils oublient trop sou vent le côté noble, modéré et sérieux di Tt programme libéral. En votant pour les Val Hoegaeixien, on Vote pour une interveritioi u active, mais avertie, dans le domaine so cial et économique ; pour une réforme élec ît torale intelligente, pour une action reli li Sic use sans excès et sans tyrannie pou: it une application -de la loi commune à h l- main-morte, pour une politique toute de modération et de -loyale tolérance. Mais lej e progressistes, s'ils représentent aussi, dans i le iond de lc-ur cœur, cette politique là !- oublient trop souvent de le dire... :- 'Ils en arrivent ù. se confondre avec les socialistes et à iiéritôr des suspicions que e ceux-ci se sont attirées, mais sans c-n retirer le même bénéfice, ne s'adressant pas au même milieu. â (Dans ces conditions, notre siège est fait, î La plupart d'entre nous prennent, comme pis-aller, les cléricaux. Les autres vont aux socialistes. Et le même fait sera constaté partout où la liste libérale est progressiste homogène. Ce qu'il faudrait donc à la liste libérale, à Huy spécialement, et probablement aussi dans d'autres arrondissements, ce serait un i programme net et clair, quel que soit le candidat, un programme où l'on sentirait i la main d'hommes mûrs et sérieux, et non ' l'ingérence de quelques jeunes gardes désireux de il)eaucouip parler avant d'avoir beaucoup écouté. ^ Que M. Giroul, qui s'est dévoué depuis de longues <mnees «à. notre arrondissement, sache le(;:- dire : « Nous n'irons pas plus loin » ; que les associations libérales sachent se donner un programme réellement libéral : qu'il y ait des engagements formels et, non de la surenchère ;.que nous puissions suivre des hommes d'âge et d'e.x-périonoe, que nous aimons et respectons, et non de jeunes étourdis. Et nous serons dé tout cœur, ce jour là. avec nos aînés. PIPETTE. ievae fie la Pressa RECRIMINA T1 ON S CLERICALES Le Rappel, le journal catholique de . Charlvrm, h:eut pas tendre pour le gouvernement et tout spécialement pour la politique de la jeune droite, dont M. Levie, tète de liste catholique ù Charleroi, est l un. des chefs : Il importe, en effet, dit-il, de se souvenu- que jamais gouvernement n'eût contre lui des griefs aussi puissants ni une oo-position plus perfide. Ces griefs sont les lois odieuses — nécessaires ou non, nous n'examinerons pas la question — qui ont été votées au cours oe la dernièro session parlementaire : service militaire généralisé, obligation scolaire jusqu'à H ans, assurance obligatoire, et ie.it:n ;Jes impôts. Les vœux de la nation ne peuvent être quo la fidélité aux vieilles traditions du tempérament belge : progrès dans la liberté, ménagement des deniers publics,politique d'economie. La Belgique tient avant tout à la liberté : ligoter la franchise d'allure du Belge, c est aller à l'encontre de sa na-tui'o c est le gêner et l'obliger, d'un coup u'é!.,Ki ', à renverser le gêneur. Que l'on abandonne, par conséquent, ces projets démagogiques qui n'ont d'autre résultat que d'entraver la liberté de l'industrie sans se concilier les masses populaires* et que l'on n'oublie donc plus que tout progrès matériel qui ne donne pas la main a un pi-ogrès moral est un recul sur la civilisation.Il ! au t aussi que l'on pratique une politique d économie. C. aimc le faisait remarquer, hier, le Vin: Public avec beaucoup de raison, un bon gouvernement proportionne les dépenses aux recettes ; et toute tactique financière qui s'inspire du principe opposé ne ap.ou.tir qu'à l'impôt ou à l'emprunt. Or, il importe de ne plus lever l'un et de ne , plus avoir recours à l'autre. Le Bien Public, commentant l'interview de M. de Broqueville, ne ménage pas à ce dernier ses sages avertissements. A remarquer surtout la conclusion, qui compare le sire de Broqueville à un mauvais joueur de cartes : Le gouvernement a le droit et 'e devoir, évidemment, de veiller à la sécurité nationale sans attendre que le corps èJectoml lui en ait donné le mandat. Il y a toute-i0is.1.im°' (< PaiIle " dans l'argumentation de 1 honorable ministre. Le système « un fils par famille » pouvait, moyennant de netre pas saboté, procurer au gouvernement le contingent qu'il proclamait indispensable. Il suffisait de supprimer l'exo-nération dont bénéficiaient les familles qui n'avaient jamais' fourni un soldat à l'armée, mais qui, sous le régime de la loi ancienne,^ avaient eu un fils en âge de servir. Nous 1 ajvons démontré, et le gouvernement l a lui-même reconnu dans la suite, en ?£o*lt :l hommes le contingent de 1913, avec les seules ressources du .« fils par famille». Il n'y avait donc nul péril à re-tarder le vote du service général jusqu'en 191 i. Il y avait d'autant moins urgence que, maintenant, la levée annuelle ne comporte que 33.0C0 hommes, 4-9 p. c. des inscrits. Mais, comme l'a déclaré M. le ; baron de Rroquevilie dans son Exposé des motifs, le gouvernement voulait donner à la question militaire une solution définitive*, en d'autres termes, se réserver la faculté d'augmenter à l'avenir lu levée annuelle par un simple changement de chiffres dans la loi du contingent. En effet, les défaillants ne sont qu'au nombre de 27.0C0. Il ne faudrait pas conclure de Là, que tous les catKôliques, à 1 exception de 27.000, ont voulu acclamer avec enthousiasme, dimanche dernier le service général, l'obLigat-ion scolaire, i'as-surance obligatoire, etc. Les catholiques votent, par devoir de conscience, pour la liste catholique, même lorsqu'ils ont à se plaindre de tel ou tel candidat, de tel ou tel ministre, ou lorsque telle ou telle loi les blesse dans leurs intérêts. Seulement, le devoir de conscience ne parle pas toujours assez haut dans toutes les âmes, et c'est st un jeu dangereux que de placer l'électi îr entre sa conscience et ses môcontentemer e. U paraît que le jeu va s'améïîofer ît sonnais : > « La portion la plus rude, la plus ingr de la tâche devant laquelle nous nous .su :s mes trouvés au sortir des élections de 10 3. dit M. de Broqueville, est accomplie. Ne 3, avons joué les plus mauvaises cartes r notre jeu, électoralement parlant ; la par it continue, et nous sommes pleins de c< l- fiance. « !. Il ne nous déplaît pas d'entendre di s par l'honoraible chef du cabinet, que 1'; surance obligatoire est une de ces mauv, ses cartes, électoralement parlant. Le gc i vernement eût mieux fait de la laisser da i le jeu de l'adversaire. Qu'il se dépêche i l'écarter, cette méchante dame de pkn puisqu'il en est temps encore, et puisqu reste des atouts au talon. ■S'il devait continuer la partie au Sen comme il l'a commencée -à la Oh".rr: ' . : nous avons bien peur pour elle, pour lui : pour nous. Ce ne sont pas toujours 1 ; joueurs dont la confiance est. la plus r 1 buste, qui ramassent le plus de levées. En Belgique L'élection de Bruxelles Le grand succès remporté par les lib raux au scrutin du 24- mai donne l'espoi d'élections victorieuses en 1916. A cette époque le premier arrondisst ment du pays, Bruxelles, qui dispose de 2 sièges, aura la parole. 26 mandats, c'est cure le septième des sièges parlementaires Juin Jes iibéraux ont obten 104.1/6 voix, les socialistes 72.865, les cld ncaux 150.052, les daensistes 1,533, et le démocrates 1,254. Sur l'élection précédente, les libérau ne gagnaient que 4.500 suffrages alors qu les cléricaux étaient en avance de 21 (X> voix. Les sièges se répartirent de la façon sui vante : 12 aux cléricaux, 8 aux libéraux e b aux socialistes. Dans deux ans le nombre des électeur: sera augmenté, mais cette augmentatioi tion 0Lera ^aS Un r^e dans l'élec „■£? iqUi, ,dfcidera du sort de ia bataille c est le déplacement des voix des modères d^s hésitants e-t des flottants. Si la cam pagne libérale se fait au profit du S. U. oïl peut compter qu'ils ne marcheroni pats. Mais si elle a 1e même caractère qu'à Lié- lrtre éclatant. idn 19.j2, les libéraux n'on tenaient dan-lahrpnoissement de Bruxelles que 59.417 0u«tre.;iuis plus tard, il» en obtenaienl voix un sam c,e près de tmilc «Mit ■ En l'jlC ils pourraient en conquérir aisé-S®"' X'.n8{ et 1111 mill» comme les cléricaux ?nî ?"s c?ux 1°' ont eu l>eui' du cartel et de 1 impôt sur le revenu. Et ils catiendront deux nouveaux sièges. C'est le ouï. à atteindre... Il faut donc rassuver nu lieu d'effrayer tout en poursuivant méthodiquement' la propagande entreprise à "a campa crue et juin*1 né de toï,s r(^ulta.is même :e 2 La mëlee des partis Un fait qui montre une fois de plus l'in-gerunce du clergé dans la politique s'est pMs» jeudi dernier au camp de Beverloo. Au cours de la grand-messe qui avait lieu dans 1 église de Bourg-Léopold, l'aumù-nier militaire a fait un panégyrique in-sensé du gouvernement clérical et a termine son sermon par ces mots : « Je vous défends à tous, sous peine d'ex- béral»jmcati0n' d6 V°te' P°U1 la liste Et voilà comment on respecte, dans notre toy'nsSam'e Bclsri<îue' la li:)>erté des ci- Le nouveau chof do l'état-majar Le général chevalier de Selliers de Mo-ranville, commandant le corps de gendarmerie, vient d'être désigné pour remplir les hautes et importantes fonctions de rlief de l éiat-major général de l'armée. Le I!oi a signe la nomination mardi. Congrès International pour la réforme du calendrier A l'initiative de M. Paul Van Hoegareden-Bracomer, ce Congrès, qui réunit de nombreuses personnalités du monde de la science et des affaires, se tient en notre ville. Cette question du calendrier retient de-puis quelques années l'attention d'une piemde de savants, de sociologues, de prélats et d'hommes d'affaires. Tous, ils ont été frappés des inconvénients multiples qui résultent de la division de l'année en mois inégaux et surtout de la variabilité de la fête de Pâques qui entraîne celle de plusieurs fêtes inscrites au calendrier qui nous régit actuellement.Ces hommes d'étude ont cherché à le remède et ce sont ces travaux que le présent Congrès doit mettre en clarté. Hier matin, à 11 heures et demie, M. Kieyer, ^bourgmestre, recevait dans la salle des seances du Conseil communal, ies membres du Congrès. 'Citons : MM. John L. Bobertson, commerçant, Mrkealdy, Ecosse ; Emile .Jot~ trand, avocat, secrétaire de la Chambre de commerce de Mons ; Théophile Zech-Lé-vie, editeur, Braine-le-Comte ; G. -S. De ClePcq, secrétaire général de ia Maatschap-pnj van Nijverheid, Pavilijon Utrecht : Alexandre Philip, de la Union Bank of Scot-•uand, Limited, Brechin. Ecosse ; Ch. Lal-lemand, membre de l'Institut de France, inspecteur des mines, attaché au ministère des travaux publics, Paris ; G. Lecointe, directeur de l'Observatoire royal de Bch-i-que, à Uccle ; Gérard de "Stoppelaar, Bruxelles ; L. a. Grosclaude, professeur retraité, Drize, Genève ; Ernest :Mahaim professeui- à l'Université de Liège; Canon-Legrand, président du Comité oermanent du Congrès des Chambres de commerce, Mons; Alf. Georg, président de la Chambre de commerce, Genève ; Pasteur Bey Liège ; Philippe Banneux, ingénieur, directeur gérant des charbonnages du Horloz-Paul Delaporte, président de la Ligue mondiale pour 1 adoption du calendrier universel, Paris ; Armand Baar, ingénieur, administrateur gérant de la Société internationale des Pieux Franiïignoul, Liège • Al-bert "Wiertz, secrétaire de la Bourse industrielle de Liège; Bigcurdan, de 1 Observatoire de Paris, membre de l'Académie des sciences ; Gustave Ghilain, industriel, consul du Mexique à Liège ; John Soubre, se-

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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