Journal des intérêts maritimes

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10 January 1914
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s.n. 1914, 10 January. Journal des intérêts maritimes. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cj87h1fn50/
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i.j%VER8, samedi ÎO janvier 19l4 ,\o « Trente troisîcine Ai net; Journal des Intérêts Maritimes Publicité à Forfait Les Annonces, Réclames et Abonnements sont reçus directement au ijureau du journal 3,^, rue Vieille Bourse, Anvers; à BRUXELLES chez MM. J. Lebègue & C°, rue de la Madeleine. Organe de Défense des Intérêts Maritimes, Financiers, Commerciaux et Industriels d'Anvers. Directeur : François PRUES. ABON1ÏFMTOT* • 1 Bo'9i(Iue a-00 fr* Par aa-ABONNEMENTS . j Etranger 7-50 ^ par an> Prix par numéro : 10 centimes Représentants du journal à l'Étranger : à PARIS, MU. John P. Jones & G*, 31, rue du Faubourg, Montmartre; à LONDRES, MM. Davies & C®, Finch Lane, Cornhill ; a COLOGNE, M. Rudolf Mosse.Annoncen-Expéditio®. Au ministère de la marine Depuis quelque temps on rend la vie dure [ au ministre de la Marine, à qui l'on ne par-| donne pas d'avoir réorganisé ses bureaux, I et d'y avoir placé des fonctionnaires qui ne [ sont pas à ce qu'on prétend, la quintessence du je sais tout maritime. Le jeune ministre, [ dont on peut critiquer certaines hésitations, [ s'est pourtant voué à une cause dont l'ave-[ nir du port d'Anvers dépend en quelque [ sorte, et qui doit définitivement décider du i développement de la marine marchande, na-I tionale que tout le monde réclame avec I raison. Le nouveau ministère de la Marine a dé-\ buté par la concentration des services qui dépendaient autrefois d'autres ministères, r Cette concentration était indispensable pour arriver à une direction pratique. On repro-Iche au ministre d'avoir porté toute son attention et une grande partie de son activité sur la ligne nationale d'Ostende-Douvres, [mais on oublie de mentionner que le résultat de quelques mois de travail du nouveau î ministère a eu pour résultat de balancer les : pertes assez considérables que cette ligne avait laissées jusqu'ici. L'administration de la marine était rat-■ tachée dans le temps aux affaires étrangères, et maintenant que des hommes clairvoyants ont créé un ministère de la Marine, on crie de tous côtés que ce ministère est une sinécure et qu'il ne produit rien. Cette affirmation n'est pas juste, ensuite un gouvernement ne peut pas réaliser en quelques mois, ce que dans d'autres pays on a obtenu après plusieurs années d'expérience et de travail. Il faut tenir compte de ce que le ministère de la Marine, dont le sort est lié à celui des Travaux publics, doit en ce moment soutenir une lutte contre tous les éléments qui s'élèvent contre lui par suite des lenteurs apportées à la construction et à l'organisation ,des nouvelles darses, et au retard survenu dans certaines adjudications dont dépend l'avancement des constructions maritimes attendues avec impatience à Anvers. Les faits sont indubitablement connexes et le ministre de la Marine est naturellement gêné dans ses mouvements. Un ministère de la Marine qui n'a pas une organisation déterminée dans le port principal du pays, qui se voit constamment mettre des bâtons dans les roues par ceux mêmes qui devraient être les premiers à encourager ses efforts, ce ministère ne peut évidemment pas se développer comme on le voudrait et opérer les miracles qu'on en attend. A notre avis, le ministère de la Marine a deux épines dans le pied. C'est celui du navire-école d'abord, puis le retard dans le dégrèvement des frais du pilotage, ce dernier surtout qui est une cause du recul de la navigation sur Anvers. Nous avons donné à plusieurs reprises des chiffres et des exemples qui ont démontré que les frais de pilotage entre Fles-singue et Anvers sont absolument trop élevés en comparaison de ceux appliqués sur le Nieuwe waterweg entre le Hoek et Rotterdam. La différence est simplement exorbitante et il est temps que le ministre de la Marine fasse reviser les tarifs qui datent d'il y a 50 ans. Des économies peuvent être trouvées dans une application plus modérée des salaires accordées aux pilotes actuellement recrutés parmi les officiers de marine qui, à leur second examen, prennent service au pilotage au détriment du recrutement des officiers de la marine marchande nationale. Il y a de ces jeunes apprentis pilotes qui gagnent jusque 250 francs par mois, alors que le salaire habituel d'un 2me officier à bord des vapeurs marchands n'est que de 150 francs par mois. Il faut absolument que le ministère de la Marine revise sans retard le barème des salaires des pilotes de Ire classe qui, pour quelques heures de navigation par mois touchent entre 1,000 et 1,200 francs, ce qui, il faut l'avouer, est excessif. De cette façon les droits de pilotage risquent de ne jamais être dégrévés, et il est "certain que certains navires prennent le chemin de Rotterdam où de multiples avantages les attendent. L'autre épine à laquelle nous avons fait allusion est le navire-école et le station-naire de Burght qui coûtent tous les ans au gouvernement environ 370,000 francs. Or, ce navire-école a formé en dix ans un capitaine au long cours, et 6 ou 7 officiers et pour cela on a donc dépensé environ trois millions sept cent mille francs. Pour administrer ce navire-école commercialement, il y a pourtant un armement qui réalise de beaux frêts à la sortie et au retour, et nous nous demandons à quoi sert cette exploitation commerciale, si après tout le gouvernement doit encore suppléer annuellement plusieurs centaines de mille francs pour entretenir une couveuse artificielle de marins. Le ministère de la Marine a pour devoir de demander des comptes à l'armement du navire-ecole, et il est temps de savoir si avec le subside accordé par le gouvernement, il ny aurait pas moyen de créer un second navire, lequel, exploité rationnellement, devrait, pouvoir se suffire avec la moitié du subside actuel de l'Etat. z. Le rôle des neutres dans le icine JU (Srrite à l'article paru le 3 janvier) Les protectionnistes entendent imposer leurs produits au client au lieu de le séduire par le bon marché et la qualité. M. Yves Guyot montre que le protectionnisme, l'illusion du monopole réservé aux capitaux, pousse ceux-ci vers certaines industries en fermant leus débouchés naturels et en leur promettant des débouchés factices. Et les protectionnistes qui ne veulent pas d.' la porte ouverte chez eux, entendent ouvrir les portes des autres pays à coups de canon. Ce protectionnisme Invoque avant tout le pouvoir politique, qui heureusement, a été éliminé presque partout du commerce intérieur, et l'autorité politique recourt constamment à la contrainte,qui, à l'extérieur s'appelle la guerre :Les pacifistes protectionnistes se font les complices des conflits économiques et l'école libérale, soutenant le libre échange aura à faire comprendre à tous les citoyens la doctrine enseignant que toutes les mesures prises pour faciliter les échanges de nation à nation, sont plus profitables que celles qui les interdisent ou les restreignent. De même que la liberté de conscience supprime les guerres religieuses, le libre échange contribuera à réduire les guerres économiques et il appartient aux députés du peuple souverain de soutenir la liberté commerciale dans tous les parlements. Les fonds des reptiles destinés à payer les services d'une presse qui se déshonore en semant la haine et la crainte dans les esprits, destinés à entretenir l'espionnage et les agents provocateurs de conflits internationaux doivent disparaître des budgets modernes. La diplomatie européenne a fait preuve d'impuissance lors du règlement de la question d'Orient ; elle reste arriérée et enlacée dans les vieilles formules diplomatiques au lieu d'avoir conscience des graves réalités avec lesquelles elle joue. La souveraineté populaire ne peut laisser à des rêveurs et à des intrigants de profession, comme dit le "Times", le mot qui n'assurera pas la paix éternelle, ce qui est an-possible, mais qui fera que la guerre ne se fera plus que pour des causes justes et bonnes. La paix a été conclue directement par les nations belligérantes, sans l'intervention des grandes puissances, dont le prestige n'aura pas été relevé au cours de cette triste guerre des Balkans, Les scandales Ivrupp, les intrigues militaires, l'influence corruptrice de l'or sur les chefs qui ne protestent pas contre ces procédés déshonorant les hommes d'honneur et de devoir, l'arrogance de quelques écervelés d'pfficiers provoquant les conflits les plus regrettables avec l'autorité civile,sont de nature à réduire aussi le prestige exorbitant qui entoure les généraux alors que les grands philantropes, les savants restent méconnus. Au lieu de commémorer uniquement les batail-es, le moment viendra de commémorer, aussi les grandes découvertes, les grands événements qui ont contribué au relèvement de l'Humanité. Les pacifistes tenaces et résolus n'ont pas à désespérer, ils luttent pour l'Idée, pour le Droit; M. Bryan, secrétaire des Etats-Unis, prépare un projet pour l'organisation dans le mondg entier d'un mouvement en faveur de la paix internationale.il s'agit d'une série de traités tendant à limiter les armements et à soumettre les conflits à l'arbitrage. M. le Président Wilson a lu au Congrès une déclaration faite pour relever les courages : Le Département d'Etat a obtenu l'adhésion au principe des traités d'arbitrage de 31 nations, représentant les 4/5 de-la population du globe chaque fois que des divergences d'intérêt ou des différends politiques ne pourrait être résolus par la voie diplomatique ordinaire, il seront publiquement exposés, discutés et appréciés par un tribunal choisi par les parties, avant que les nations en cause, ne se décident à agir. L'inauguration du Palais de la paix de La Haye s'est faite cet été avec solennité, un splen-did'e monument dû à la générosité du philanthrope Carnegie abritera les futures Conférences et le Tribunal d'arbitrage. Les juges de la Cour permanente disposent d'un code dû à la colla boration des jurisconsultes les- plus éminents. d'une bibliothèque ou sont réunis tous les travaux de droit international; les documents nécessaires pour l'élaboration des décrets et des sentences ; mais le Tribunal manque de sanction et pour longtemps encore il faut que la force à tout moment, puisse être mise au service du droit. Formons le vœu que la troisième Conférence de la Paix puisse se réunir en 1915 et que la question des sanctions à donner aux jugements de la Cour soit portée en tête de l'ordre du jour. Avant d'atteindre l'idéal des Etats-Unis d'Europe, les pacifistes pourraient concentrer leurs efforts pour la création d'une alliance défensive des Etats neutres d'Europe. Le Président du Bureau international permanent de la Paix de Berne, M. le Sénateur Lafontaine à qui vient d'échoir le prix Nobel en récompense de ses remarquables travaux, a interpellé le gouvernement belge sur la politique1 internationale qu'il compte suivre. Il importe que",dans la situation actuelle, les Etats neutres fassent connaître leur sentiment, leurs intentions de collaborer a tous les efforts et à toutes les œuvres qui ont pour but le maintien et le développement des relations pacifiques entre les nations. La question du respect des frontières a figuré en tête de l'ordre du jour du premier Congrès national belge de la Paix, réuni à Bruxelles les 8 et 9 juin dernier; l'idée de la création d'Etats tampons en vue de limiter les armements des grandes puissances date du premier Congrès universel de la Paix, tenu à Berne, ou l'éminent pacifiste Frédéric Bajer, autre lauréat du prix Nobel, demandait 0\es Etats fortement constitués pour leur défense, les derniers en armes, pour arrêter les chocs et les heurts d'assaillants toujours armés jusqu'au dents. En France, M. Gaston Moch soutint la même thèse que les- neutres doivent assurer l'inviolabilité de leur territoire, dans l'intérêt, même des puissances garantes de la neutralité. Par le fait d'une forte organisation défensive des frontières belges, Français et Allemands économiseraient chacun deux corps d'armée pour les surveiller. M. Charles Richet, président de la délégation permanente des sociétés françaises de la paix, écrit dans la revue "La Paix par le Droit" que l'état militaire actuel est un état barbare; il gaspille hommes et argent parce que la nation voisine gaspille hommes et argent; c'est un triste aboutissement des sociétés humaines dan-, une civilisation tant vantée. Les puissances, pour être libres de désarmer, doivent être certaines d'être isolées des puissances voisines, par des barrières infranchissables ; pour celà, la fédération des neutres doit être assez forte pour abattre la puissance assaillante. Il est bon de rappeler ici les louables efforts .du Sénateur belge Houzeau de Le-haie qui s'est tant dépensé dans le but d'obtenir la neutralisation de l'Alsace-Lorraine. En ce siècle d'utilitarisme, il est bon de rappeler que la grande guerre future, celle dont on parle avec respect et presque avec admiration, celle qui mettrait en face l'une de l'autre la Triple entente et la Triple ailancé coûterait au moins 500 millions par jour aux six grandes puissances belligérantes, de quoi faire disparaître tout le numéraire, aboutir à la misère générale, à la famine, au choléra. Si l'argent est le nerf de la guerre, le Professeur de droit international à l'Université de Bruxelles, M. Ernest Nijs, publie une excellente étude sur les emprunts contractés par les belligérants sur le territoire d'un Etat neutre. Les Etats pacifistes par essence, les neutres, ont intérêt à ne pas soutenir de leurs deniers par la politique dç parade p,tnous avons cru avoir montré que la paix armée, ruinant l'Europe, celle-ci pourrait progressivement procéder à des désarmements grâce au concours de la fédération des Etats neutres qui èerait la gendarmerie du Tribunal d'arbitrage. Nemo. L'ABYSSINIE A l'heure où le jeune Lidj-Jeassu va être abyssin avec la colonie italienne du Somali- proclamé empereur d'Abyssinie par suite du land fait de rapides progrès;les exportations décès de Ménélick,il n'est pas sans intérêt de 1912 ont atteint 19,000 livres, les impor- de faire connaîtra économiquement ce pays, tations 8,900, soit un total de 27,900 livres, resté seul indépendant de tous les royau- Le commerce avec le protectorat anglais de mes africains tombés les uns après les au- l'est-africain est encore en enfance. Let très sous la domination des puissances eu- moyens de transport sont rudimentaires.Les ropéennes. L'Abyssinie a une superficie de produits de l'ouest de l'Abyssinie passent 1,200,400 kilomètres carrés.Sa population est par le Soudan britannique. Un autre débou- d'environ 8 millions d'habitants. La religion ché est la.côte anglaise du Somaliland; les nationale est le christianisme copte. La ca- échanges commerciaux entre l'Abyssinie et pitale est Addis-Ababa, avec une population les ports de Bulhar-Zeila et Berbera ont at- de 60 à 80,000 âmes. Les principales villes teint 74,000 livres en 1911 et 60,000 seulement sont Harrar, avec 40,000 habitants et Diré- en 1912. Daoua avec 5,000 habitants. • Quant au commerce total de l'Abyssinie L' Economiste français, dans une étude avec 'Erythrée, il a été, en 1911, do 215,706 consacrée à ce pays, évalue à 40 millions de livres, dont 92,822 pour les exportations et francs son commerce extérieur. Il y a trois 122,884 pour les importations. Mais le dé- ou quatre ans, ce commerce atteignait à bouche, le plus important, le plus normal et peine la moitié de cette somme. L'augmen- le seul qui doive compter dans un prochain tation est donc sensible autant que rapide, avenir, pour peu que nous y_ veillions, est On peut en induire que l'Abyssinie est ap- la ligne ferrée d'Addis-Ababa à Djibouti. La pelée à un avenir florissant à mesure que France conserve, on olfet, sa position com- s'y développera la civilisation. Le plus im- merciale privilégiée, .et reste l'avenue natu- portant problème pour elle, est celui des relie que prennent les marchandises pour débouchés. Quatre lignes de chemin de fer, sortir d'Abyssinie. Les exportations et les aboutissant toutes plus ou moins directe- importations réunies ont atteint par cette ment à l'Atlantique, sont Cestineéss à arri- v0'e 20,500,000 fr. 1911. soit 50%, du com- ver jusqu'à Addis-Ababa, par les quatre merce abyssin tout entier. Les principaux points cardinaux articles exportés sont les peaux et cuirs L'une, au nord, vient de l'Erythrée ita- d'fordv Pu(is le ca!?' eQ fcoisièifc. lieu le lien; l'autre, à l'ouest, du Soud'an anglais; coton. Les travaux de c chemin de fer no la troisième, au sud, de l'est-africain encore so" encore termines, ils ne le seront anglais; la quatrième, enfin, à l'est, de la <ïu en 191t>-J côte française des Somalis. Le commerce Z» JUUI8PRUDEWCE COUR D'APPEL DE GAND Connaissement — Saisie^arrêt Réformant un jugement de première instance, la Cour d'Appel de Gand vient de rendre un arrêt très important, en matière de saisie-arrôt sur connaissement. Voici les faits: Une cargaison de marchandises est embarquée à Riga, en destination de Gand,pour compte de M. A...„la somme à recevoir étant de X francs ; Un connaissement à ordre est délivré au chargeur. Un tiers, M. B... mis en possession de ce connaissement l'a cédé, * endossé en blanc, avec la facture y afférente, à la Banque de l'Union, contre paiement de X francs, valeur de la marchandise, ces documents devant, d'après les indications de B..., être envoyés à la Banque Centrale Gantoise. En exécution de ce qui a été convenu, la Banque de l'Union, appelante, transmet à la Banque Centrale Gantoise le connaissement à A... acheteur, contre paiement de X francs, en recouvrement de l'avance faite à B.i.j déclarant en outre, que cette somme devait être versée pour son compte à elle, appelante, à la Banque de Flandre, l'endossement du connaissement s'étant fait en blanc. La Banque Centrale Gantoise ayant recouvré la. somme de X francs a cédé le connaissement contre cette somme à l'acheteur de la marchandise et c'est au moment ou elle se disposait à verser les fonds à la Banque de Flandre que l'intimé C... a pratiqué une saisie-arrêt en sa qualité de'créancier de B... Sur ce, la Cour a rendu l'arrêt suivant: Attendu que les faits ainsi analysés impliquent pour l'appelant un droit sur la marchant-dise représentée par le connaissement,en garantie du paiement de la facture; Que les faits ainsi analysés impliquent pour l'appelant un droit sur la marchandise représentée par le connaissement en garantie du paiement de la facture ; Que le porteur de ce connaissement, encore on vertu d'un endossement en blanc, a seul le droit de faire délivrer le chargement par le capitaine ; Que l'endossement en blanc d'un connaissement à ordre est un mode de cession régulier et fréquemment employé, que les contestations au sujet du but et du caractère de semblable document ne peuvent s'élever que dans les rapports entre l'endosseur et le bénéficiaire de l'endossement et que les tiers n'ont aucune qualité pour discuter le titre et la possession du bénéficiaire. Que, d'autre part, qu'il est constant que B... a remis à l'appelante un, connaissement et une facture contre les fonds avancés et que c'est à titre de couverture qu'elle a entendu recevoir la valeur que représentait le connaissement; Qu'il est généralement admis qu'un droit de rétention doit être reconnu au porteur du connaissement, jusqu'au paiement du prix par l'acheteur, et que s'il ne possède pas le document en qualité de propriétaire il a tout au moins, outre le droit de rétention, le privilège que la loi assure au créancier gagiste; Qu'il suit de là,.qu'en admettant que la détention d'un connaissement, ne constitue pas une présomption de propriété ou de gage et qu'il incombe au porteur d'établir son droit, les faits et circonstances relevés ci-dessus démontrent suffisamment que la somme reçue à l'intervention de la Banque Centrale Gantoise appartenait en propre à l'appelante et ne pouvait être saisie par un créancier de B...; Que l'intimé G... et le premier juge considèrent à tort le titre de la Banque intervenante comme équivoque par le motif que dans sa requête et au cours des débats elle se serait prétendue tantôt propriétaire des marchandises expédiées et tantôt en possession du connaissement en qualité de créancier gagiste; Que cette possession n'est pas équivoque parceque la partie qui s'en prévaut s'appuie sur un double titre ou sur des titres divers, qu'il appartient au juge saisi du litige d'en fixer le caractère et les effets juridiques et que les considérations qui précèdent déterminent suffisamment la nature et les effets du droit réclamé ; Qu'il n'est pas exact de dire que l'appelante ne détenait le connaissement qu'à titre de mandataire ; Que si B... a informé la Banque appelante que le .connaissement et la facture devaient être envoyés à la Banque Centrale Gantoise, cette déclaration n'a nullement la portée d'un simple mandat; Qu'il est tout d'abord constant que B... a remis le connaissement aux fins de recevoir la somme de X fr., a mettre au débit de son compte, ce qui implique que le document était donné en couverture pour la dite somme; Que si le connaissement et la facture devaient, d'après l'intention exprimée par B... être transmis à la Banque Centrale Gantoise, c'est que le choix du banquier étranger, auquel serait présenté le connaissement étranger était, suivant la pratique suivie par l'appelante, abandonné au choix de ses clients; Qu'investi du connaissement et autorisée à recevoir à ce titre le prix des marchandises, l'appelante opérait sans doute cette réalisation pour compte de son débiteur et pouvait choisir, pour la présentation du. connaissement le banquier étranger préféré par son client, mais qu'à cela se bornait sa qualité de mandataire chargé de réaliser le gage de son débiteur, et qu'elle n'en recevait pas moins les fonds pour elle-même, à titre de propriétaire et à concurrence de la somme avancée ; Que s'il était indifférent à la Banque appelante de choisir pour la présentation du connaissement le banquier étranger indiqué par un client plutôt que tout autre établissement financier, il n'en était pas ainsi pour le client lui-même ; Que celui-ci pouvait avoir intérêt à voir choisir la maison recommandée par lui, à raison des avantages divers que lui procurait une banque avec laquelle il se trouvait en relations; qu'ainsi l'indication donnée par B... n'était ni constitutive d'une simple procuration, ni exclusive du droit de possession et de préférence réclamé par l'appelante ; Attendu, il est vrai, que la Banque de l'Union,transmettant le connaissement^ dit qu'elle agissait d'ordre de B..., mais attendu que cette expression n'éveille pas nécessairement l'idée d'une injonction ou d'un mandat impératif, « LE GOUVERNEMENT BELGE a créé en FRANCE un OFFICE MARITIME qui a pour mission de fournir à titre gracieux aux expéditeurs, commissionnaires en marchandises et, d'une manière générale, à tous les intéressés, DES RENSEIGNEMENTS RELATIFS AUX LIGNES DE NAVIGATION FRÉQUENTANT LES PORTS BELGES - CONDITIONS DE TARIFS ET DE TRANSPORTS, DATES DES DÉPARTS DES NAVIRES, DURÉE DES VOYAGES, NOMS et ADRESSES DES AGENTS, etc. etc. » Les bureaux de l'Office sont installés à PARIS, RLE LE PELETIER, 42. — Téléphone: NJ 291-14. — Télégrammes : MINFERBELG PARIS. — Directeur: M., LIBOUTON. qu'elle est courante en matière commerciale', et susceptible d'interprétations diverses d'après les circonstances;- Que l'appelante a déclaré, en même temps que la Banque Centrale Gantoise, que les fonds devaient être versés, "pour son compte", à la Banque de Flandre, indiquant ainsi clairement qu'elle était propriétaire des sommes qu'elle recouvrait et qu'elle avait avancées, et que tous les documents de la cause corroborent celte interprétation; Que si le nom de B... ne figurait pas sur le connaissement, cette circonstance ne saurait porter atteinte au droit de l'appelante et apparaît sans relevanee ; Qu'on objecte en vain que l'avance des fonds de X fr. a été faite en compte-courant, dont le solde définitif constitue seul les parties créan cicres ou débitrices l'une de l'autre ; Que les droits de la Banque intervenante, résultent de la volonté des parties, qui doit être respectée, et que l'inscription de la somme avancée au débit de B... n'est que la conséquence d'une comptabilité régulière, qui ne saurait enlever au créancier la garantie* qu'il tient de la convention et de la loi ; Qu'au surplus,les règles établies en matières de comptes-courant ne concernent que les rapports entre parties et qu'il n'appartient pas aux tiers de s'en révaloir; Par ces motifs, La Cour, ' Rejetant les fins de non recevoir, etc. Met le jugement dont appel à néant en tant qu'il a déclaré 1% saisie-arrêt pratiquée, bonne et valable, ordonne que toutes les sommes,dont le tiers saisi se reconnaîtra ou sera jugé débiteur, seront versées entre les mains du demandeur originaire, ici intimé, en déduction de ce que le saisi doit à C..., et condamne l'appelante aux frais de son intervention et B... au surplus des dépens, etc. Le fjm proÉltuf de Pélrolc Du "Berliner Bœrsen Courier": C'est un fait connu que, dans les troubles qui viennent de se produire au Mexique, le conflit des intérêts pétrolifères anglais et américains a .joué un rôle important. Dans un laps de temps relativemen court, .la production pé-trolifère du Mexique est passé de 3 millions 400,000 barils en f908 à f2 millions de barils en 1911, de sorte qu'aujourd'hui le Mexique occupe le 3e rang dans la nomenclature des pays producteurs de pétrole. En 1911, sur une production mondiale de 333 millions de barils, les Etats-Unis entrèrent pour 217 millions, la Russie pour 66 millions et la Roumanie pour 11 millions; l'Allemagne produisit 1 million de barils. Dans les dix dernières , années, pendant lesquelles s'est effectué le développement systématique des champs pétrolifères mexicains, on a pu constater que cette industrie a des perspectives d'avenir très vastes et il est certain qu'aussi bien pour la production que pour la raffinerie du pétrole, le Mexique jouera un rôle primordial. Les terrains pétrolifères s'entendent, en effet, sur une surface de 800 kmq. C'est la maison S. Pearson and Sons qui a la première exploité les sources de pétrole du Mexique. Ses immenses dépôts sont situés pFès de Minatitlan, sur le Golfe du Mexique. Depuis cinq ans cette maison a commencé l'exploitation des terrains pétrolifères dans le district de Vera Cruz et est entrée ainsi en con-curernce effective avec l'industrie américaine. De plus, la maison Pearson a plac.é avec grand succès des capitaux importants dans la région de Tuxpan. Sette firme anglaise a d'ailleurs de très gros intérêts financiers dans toute la République du Mexique et c'est un de ses plus grands mérites d'avoir mené à bonne fin les travaux immenses du port de Vera Cruz. La construction du Canal de Tuxpan, qui s'étend sur une longueur de 133 kilomètres et qui doit.relier le port de Tampico avec les terrains pétrolifères de Tuxpan, ainsi que la construction d'un -chemin de fer à voie étroite d'une longueur de 50 milles doivent être également en partie mises à l'actif de cette maison anglaise. La production journalière totale de pétrole du district de Tuxpan a été dernièrement estimé à 20,000 tonnes. Depuis ces dernières années, le pétrole brut est trans- -porté à Tampico, Tuxpan et Vera Cruz au moyen de grandes canalisations. Pour les neuf premiers mois de l'année 1912,' la production pétrolifère du district de Tuxpan a atteint 4,200,000 tonnes, ce qui représente une valeur de 2,600,000 dollars américains. Il y a déjà dans cette région 25 puits qui atteignent une profondeur variant de 350 à 500 pieds. La production de ces deux centres est transportée au moyen de conduites à la raffinerie de la maison Pearson à Minititlan; cette" -production est vendue dans tout le Mexique. Depuis 3 ans environ on a effectué des sondages dans les Etats de Chiapac, Chihuahua, Mi-choacan, Tabasco et Oaxaca; on a notamment découvert une source d'une production journalière de 400 barils dans le premier de ces Etats. Malgré que déjà en 1909 la production pétrolifère du Mexique ait atteint 3 millions de

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This item is a publication of the title Journal des intérêts maritimes belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1907 to 1919.

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