Journal des réfugiés: organe quotidien des réfugiés belges en Hollande

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21 October 1914
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s.n. 1914, 21 October. Journal des réfugiés: organe quotidien des réfugiés belges en Hollande. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cv4bn9xw6k/
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Mercredi 21 octobre 1914. 10 centimes» lère année, flo. 6. ^«1 «M-MUMa» 1 11* ■ —————gBBBW—HP JOURNAL DES RÉFUGIÉS Organe quotidien des réfugiés belges en Hollande. M. Service télégraphique spécial par nos correspondants particuliers de Londres, Pétrograde, Paris, Rome et Washington. Administration-Rédaction : 68 Boschstraat — Bergen-op-Zoom. Les annonces et les avis aux réfugiés sont reçus à la rédaction, Boschstraat 68 et chez nos principaux dépositaires à Bergen-op-Zoom. La situation générale. A l'Ouest. Donc, l'armée belge s'est reformée à l'extrême gauche de l'armée des alliés et quinze jours à peine après l'évacuation d'Anvers, elle remporte un premier succès en repoussant les Allemands devant Roulers. Voila une éclatante réponse aux mauvais patriotes que les derniers événements ont dange-rensement aigris et qui se sont laissés aller à dénigrer la campagne de notre armée. Les autres nouvelles qui nous viennent du front français — et en particulier l'évacuation d'Ostende — sont très favorable aux alliés. A l'Est. Il n'eu est pas de même des nouvelles qui nous viennent de Petrograde. Force nous est de nous en tenir à ce que nous disions hier et d'attendre patiemment la fin du mouvement qui s'exécute sur le front de Przemysl à Varsovie. G. L. Les „Indésirables" * * — Il y a réfugié et réfugié. Parmi les réfugiés, il en esl qui sont privés de tout ce qui dès l'instant où ils ont passé ls frontière, sont tombés lourdement à la charge du gouvernement hollandais. Ce sont ceux qui, à Anvers, appartenaient déjà à la foule des chômeurs et dont, à l'heure de l'exode, toutes les ressources étaient épuisées. Depuis quinze jours, la Hollande soutient ces malheureux avec un admirable dévouement: mais cet appui ne saurait indéfiniment se prolonger et ces chômeurs ne sauraient sans cesse se croiser les bras en attendant l'heure de la soupe qui leur est servie gratuitement. Lorsqu'on nous parle de retourner à Anvers, il semble donc que ces paroles s'adressent avant tout à ceux qui, à Anvers, ont tout au moins une chambrette où passer l'hiver. Mais voici où la question se complique : les conquérants d' Anvers ont très exactement stipulé que la ville est ouverte à tous ceux qui ont un gagne-pain régulier. Donc, les Anversois qui, pour mille raisons dépendant de la guerre, n'ont plus de quoi vivre à Anvers, doivent rester à charge de la Hollande et les Allemands n'admettent qu'un Anvers débarrassé de toute la population pauvre, un Anvers trié sur le volet, peuplé uniquement de bourgeois tiiles. C'est fort bien, mais... Mais ces bourgeois sont partis d'Anvers avec un petit pécule, Ils paient en Hollande toutes leurs dépenses et ils sont, pour les villes des Pays-Bas, une source de revenus tout-à-fait inéspérée, dans un moment précis où les affaires étaient presque nulles. Ils ont donc conservé leur pleine liberté d'allure et garde le droit de retourner à Anvers ou de rester en Hollande comme bon leur semble. Ainsi, l'autorité allemandeet M. Franck cherchent surtout à rappeler ceux qui ont, de par les moyens dont il disposent, le droit d'agir à leur guise. Reste la question du patriotisme soulevée par M. Franck dans ses discours : «C'est par patriotisme, dit-il en substance, i que les bourgeois d'Anvers doivent rentrer.» Je me permets — sans que mon avis doive convaincre personne — d'être d'une opinion diamétralement opposée. - Voici, me semble-t-il, ce que tout bon patriote belge a le droit de répondre à M. Franck : — Je suis parti d'Anvers, non pour fuir, mais parce qu'il avait été décidé de défendre la position jusqu' à destriction complète de la ville s'il le fallait et que le devoir des civils, dans ce cas, était de laisser le champ libre à nos dféenseurs. Après deux jours de bombardement, M. Franck se substituant au général Déguisé, a rendu la ville. Pouvais-je prévoir cette défaillance ? « Je suis parti encore parce qu'il me déplait de vivre sous la domination allemande. Je préfère l'exil et ses misères au spectacle d'Anvers peuplé de soldats allemands, jouant de la musique allemande, dans une ville devenue allemande et faisant partie du territoire al emand. Je suis j Belge et entends le detneuier. Et mon patriotisme qui m'a imposé l'exil plutôt que la soumission, me commande aussi de mépriser ceux qui fraternisent à Anvers avec l'ennemi et qui reviennent ici nous dire avec un large rire : « Vous savez, ces officiers allemands ? Ils sont tout-à-fait délicieux. Visé, Dinant, Ter-monde et Louvain ne furent que d'honnêtes plaisanteries. Je viens encore de dîner au « Laboureur » avec trois « Leutnant » et c'est eux qui ont payé la note..." Non. J'aime mieux l'exil à ce patriotisme-là... G. Landoy. En Belgique. L'abandon d'Ostende. Le correspondant du « Dail News » donne des détails sur 1< dernières heures qui précédèrer l'entrée des Allemands à Ostendi Une vive panique s'empara d la population lorsque deux Taube 1 survolèrent la ville et jetèrent de nombreuses bombes. Des troupes belges étaient entrées à Os-y tende le matin, mais elles étaient îs reparties vers l'ouest. Au lom, it le canon tonnait. Dans les rues, 3. la' foule des fuyards se massait e devant les bâtiments où l'on Notre journal ne publie aucune dépêche du Wolffbureau. délivrait en hâte les derniers passeports. Des milliers de personnes se tenaient sur la digue, regardant vers la mer, comme si c'était de là que devait leur venir le secours, A deux heures, la stupeur fut générale^lorsqu'on apprit qu'il n'y avait plus de départs pour l'Angleterre. Près de la gare, la foule reclamait des trains à grands cris, tandis que les plus décidés et les plus valides quittaient la ville à pied ou à vélos Une heure après, la digue était déserte. Quelques groupes de malheureux, assis sur des ballots d'effets, s'y tenaient encore sans trop savoir ce qu'il leur restait à faire. Ils paraissaient avoir abandonné tout espoir de quitter le pays. Plusieurs d'entre eux pleuraient. Mais rien n'était plus pénible que de voir fuir les soldats blessés, qui fuyaient tant bien que mal en s appuyant sur des béquilles, vers les bâteaux de la Croix Rouge qui se trouvaient encore amarrés. C'est pour assurer l'évacuation de ces blessés que le service de passagers avait dû être arrêté.'.. Cette dernière vision d'Ostende, à l'approche de l'ennemi, était navrante... t Délicatesse. Pendant les derniers jours qui précédèrent le retrait de nos troupes par les Flandres, le Roi Albert se rendit à Selzaete où il fut l'hôte de M. Le Clercq, un des notables de la ville. Dès l'arrivée des Allemands, ceux-ci avisèrent la maison de M. Le Clcrcq, lui demandèrent si c'était bien dans son salon qu' avait été reçu le roi des Belges et, sur la réponse affirmative qu'ils reçurent, ils se mirent aussitôt en devoir de saigner et de débiter des cochons dans l'appartement. Ce genre d'humour est un peu lourd, mais^on rit comme ou peut. Notre journal est rédigé exclusivement par des Belges, rédacteurs au „Matin" d'Anvers. En Angleterre. A Londres. Nous avons" rencontré hier un de nos amis qui a séjourné quelque temps à Londres et qui nous conte quelques traits de la générosité anglaise. Au strand un gentleman rencontre trois dames belges, entrent chez un fleuriste et achète trois bouquets pour chacune des réfugiées. Un Belge prend un taxi et au moment de payer notre concitoyen ajoute six pence pour le pourboire. Mais le chauffeur remarque à la boutonnière du Belge nos couleurs nationales et dit ; « Tenez votre pourboire Monsieur, je ne désire que mon salaire " Autre trait. Un monsieur de Bruxelles, gravement malade, se rend chez un des plus célèbres spécialistes de Londres. Le patient avait eu cinq consultations et au moment de régler les honoraires, le médecin repondit au Bruxellois. « Je suis assez largement payé du plaisir d'avoir pu soigner un Belge ». Les hostilités en France. Les Allemands repoussés à Ostende. (Servie© spécial du «Journal des Réfugiés.") LONDRES, 20 Octobre. — Par dépêche de notre correspondant particulier. — Le „Morning Post" apprend d'une source autorisée que les Allemands, après un bref combat, ont été expulsés d'Ostende. (Note. — Cette dépêche ne nous dit pas comment les Allemands ont été repoussés. Rapprochons de cette nouvelle un bruit qui circulait hier avec persistance et d'après lequel des navires de guerre anglais, s'ap-prochant de la côte auraient balayé les forces allemandes du littoral). Communiqué officiel de 3 heures. — Les Belges repoussent les Allemands vers Roulers. — Progrès sur plusieurs points. PARIS, 19 octobre. — Par dépêche de notre correspondant particulier. — Voici le texte du communiqué officiel de 3 heures : En Belgique, l'ennemi a bom- , bardé sans résultat la ligne Nieu-port-Dixmude.Les forces alliées et principale- j ment les Belges ont repoussé des i attaques multiples des allemand» ' et se sont avancés vers Roulers. S A notre aile gauche, entre la | Lys et le canal de La Bassée, nous avons progressé sous Lille. Des combats d'une grande violence ont eu lieu sur le front du canal de La Bassée à Ablain et St-Nazaire. L'avantage est resté aux alliés. Au nord et au sud d'Arras la bataille se poursuit depuis dix jours avec une ténacité et un entrain irrésistibles. Dans la région de Chartres, nous avons repoussé de vigoureuses contre-attaques et avons gagné du terrain. Au centre, rien à signaler. A notre aile droite, en Alsace, nos avant-po3tes, à| l'ouest de Colmar, occupent la ligne Bon-homme-Sulzern.Au sud, nous occupons la ville de Thann. „Un engin barbare.' L'artillerie française et particulièrement le canon de 75 ont fait de merveilleux travail et répandu la terreur parmi les Allemands 'qui ne comprennent pas comment un peuple civilisé comme le peuple français peut faire usage d'un engin de guerre aussi barbare et aussi révoltant." Telles furent les propres déclarations, dit le correspondant du „Times" à Nancy, d'un officier allemand qui avait été fait prisonnier. Les hostilités en Russie. La situation est stationnaire. (Service spécial du „Journal des Réfugiés.") PETROGRADE, 19 octrobre. — Par dépêche de notre correspondant particulier. — Les derniers communiqués officiels sont de plus en plus laconiques. Ainsi le communiqué d'aujourd'hui dit : ,, Les nouvelles tentatives faites par les Autrichiens pour passer la San sont demeurées infructueuses. „Les Russes ont eu des succès partiels aux environs de Varsovie." Il importe de noter que le laco nisme de ces communiqués n'entame en rien la confiance que la population de Pétrograde a mise dans la valeur de nos généraux. Sur le front Serbe L'investissement de Sarajev* (Service spécial du „Journal des Réfugiés.") NISH, 19 octobre. — Par di pêche de notre correspondai particulier. — Un communiqi officiel dit que Sarajevo e étroitement investi par les fore serbo-monténogrines et que chute de la place forte n'est pli qu'une question de jours. En Extrême-Orient. Dn croiseur japonais coulé. (Service spécial du ^Journal des Réfugiés.") LONDRES, 20 octobre. — Pî dépêche de notre correspondai particulier. — Le vieux croiseï japonais «Takachino» a été cou par une mine dans le baie c Kiaio-Tchau. Le nombre des noyés est cor sidérable. Sur Mer. Un sous-n?arin autrichien coul< (Service spécial du ,, Journal des Réfugiés.") ROME, 20 Octobre. — Pi dépêche de notre correspondai particulier. — Un sous-mari autrichien a été coulé au larç de la côte de Dalmatie par u croiseur français, ^ Notre journal ne publie aucune dépêche du Wolffbureau. ' A ANVERS. !t La souricière. ié Un Anversois, M. Ponnard, nous 3g déclare avoir lu, lundi à 2 heures, [a au coin de la rue Depret et de 1S la rue Cassiers, une proclamation allemande interdisant aux hommes de 18 à 40 ans de sortir de la ville. La nouvelle proclamation. Voici le texte de la nouvelle proclamation affichée à Anvers ir dans les trois langues : allemand, français et flamand. ir lé PROCLAMATION le J'ai repris le commandement l_ supérieur militaire d'Anvers et j'espère que la population ne se montrera pas indigne par n'importe quelle manifestation d'hostilité, de la bienveillance dont j je lui donne preuve en ce moment.Si ma confiance devait être ir déçue, je n'hésiterais pas d'ap-pliquer les mesures guerrières n les plus sévères. te II est de l'intérêt des citoyens n de se conformer le plus stiicte-ment possible à la proclamation

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