L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 29 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/251fj2b91p/
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4£me Année No 1252 S cerafs Vemudredi 2Q mars IQïS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal caaaotîcffeai «Su malin paraissant era ï-2ollarscîe - ■■■m i. . ■ — Belge est notre nom de Famills. IL unsun ' Ul Wl" _ , _ | p, c lettres doivent' êf i*& 9d!*sss^'^9 éiu bureLOUde%S ^TOORBUHOWA, 334-340, SËhPAM. Téléphones; 2797 et V7tSi. —————— —A— ga Rédacteur en Chei : Gustave Jaspaers. „ ... . . ( Charles Bernard, René Chambry Comité de Rédaction . ^ EimUe^ Paiimpqré. — —»»» i f Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mots. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les r militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable * par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Demain ! Tandis que les années aileanamdes, frai elles et joyeuses, pataugent en franc© dan! un bain de sang, et que toute _1'Allemagne réveillée de sa longue amemae a 1 odeur di carnage, trépigaie à l'ideo d écraser quina (siècles* de oiùfcui» occidentale et d impose» I Lr nos plaines dévastées et nos villes «r ruines le morne étouffoir de la aUe : mande, il vient de_ la Russie des bruit, alarmants. Les journaux de Beriin ava^iit 1 il» assez Crié qu'il était mdifferetat a 1 Aile magne que l'Entente reconnut ou non h uaix orientale telle qu elle avait ete dicte< îur la table des ^ pourparlers de Brest Litovsk où le général llofmann avait de posé son sabre nu ; cette paix risque for i S'être compromise avant même que les puis fiances de l'Occident aient été appalées à ] ■ -Intervenir. En même temps que Trotzky P'icufc bouillonnant d'idées de revanche, s'oc f cape de l'organisation d'une Garde Roug< I d'un million de baïonnettes, les bandes l •Ka solde des soviets de l'Ukraine ne demeii I 1 reut pas inactives. Elles ont battu 1 arme( de la Rada de Kieff soutenue par les Aile I :tnands et repris Odessa. Les scènes effroya I 'lbles dont cette ville avait été le théâtre avant l'entrée des colonnes allemandes I -aous permettent de reconstituer à distance I Je tableau de l'ordre qui doit présentement régner dans le grand port de la Mer Noire. S'ils n'omit pas eu le temps de fuir, il doit I <;ô balancer à l'heure qu'il est beaucoup de F «cadavres de soldats boches aux lanternes d* I 3a ville. Ce sont là les risques de la guerre l ou plutôt de la paix quand cette paix est dic-[ téo de Berlin. Par manière de représailles, les Allemands en seront quittes pour pen-E <ïre encore un peu plus de gardes rouges en Finlande, mais ces sinistres amusements, !( renouvelés du verger du roi Louis, ne doivent pas les consoler de la perte des immenses approvisionnements de blé dont Odessa regorge et pour la possession desquels, en j somme, ils ont poussé la Russie à capituler. Tout se verge. A-t-on assez dit que les - agissements de l'Allemagne en Russie retomberaient un jour sur elle? H est surtout ■ | intéressant de constater que les germes de Jaaine que le boche a semés dans une partie de la population russe, qui ne demandait £ pourtant qu'à s'entendre avec lui, commen-cent de lever dès maintenant. L'idée de re-|- vamche paraît rapprocher les patriotes rus-I ses et les anarchistes qui ont mis un peu R trop de temps à 6'apercevoir que les Alle-\ mands étaient leurs plus îedoutables enne-t mis. Cette fermentation aura-t-elle un con-ï tre-coup sur leë événements de l'Ouest? Il | serait déraisonnable de le croire, en ce 6ene I que ce ne sont jamais les bandes d'irrégu-f. liera qui opèrent oontre les troupes de la Rada de ELieff qui obligeront Hindenburg à transporter ne fût .ce qu'un' bataillon en Russie. .Mais l'incertitude de plus en plus ; grande qui règne en Allemagne sur la question des approvisionnements qui doivent venir de l'Ukraine incitera le haut commandement à des efforts désespérés pour obtenir la décision sur les champs de bataille de France. Et, s'il hésitait jusqu'ici à sacrifier sa dernière division pour la jeter entre l'armée anglaise et l'armée française, il n'hésitera plus. Les raisons pourquoi les Allemands ont é> déclanché leur offensive sont connues. Ils I veulent la décision parce qu'ils veulent la paix. Et ils ne veulent la paix que parce f qu'il leur est impossible, bien qu'ils aient [ rempu à l'Est le cercle de fer qui les en-[' tourait, de soutenir pendant de longs mois ! encore le blocus anglais. La violence même ce oatte offensive, Te prix inouï auquel les Allemands ont acheté leurs gains de ter-t rain en six jours d'une bataille terrible, est l une preuve de plus de ce besoin de paix f qui, littéralement, étreint l'Allemagne. Ce & besoin n'en sera que plus grand aujour-I d'hui que la porte d'espoir à peine entre-I baillée sur la Russie se referme définitive-r ment et que les Allemands n'ont même pas i la certitude d'avoir pour l'été prochain les [ quatre Idlogrammes et demi de pain supplémentaires par tête qu'on leur aVait promis. La bataille en France n'en deviendra que pl us acharnée. Le résultat n'en sera que plus décisif. Et ce sont les alliés qui obtiendront cette décision. Si le but avoué de l'ennemi est <l'anéantir l'armée britannique, il faut accorder à l'admirable bravoure des soldats <1© la Grande-Bretagne qu'ils y mettront obstacle autant qu'ils le pourront. Ils sont la lime sur laquelle le serpent boche se cas-rera-les dents. Et l'armée française, l'armée de la Marne et de Verdun, encore intacte, a commencé de donner. Si l'un des adversaires doit être anéanti dans cette formidable bataille qu'Hindenburg a engagée et qui devient, contrairement à ses espoirs, iule bataille d'usure, ce ne seront pas les Franco-Britanniques. Us arrêteront la ruée des Germains comme ç'a été le cas sur 1 Yser et à Verdun. C'est, en "effet, un nouveau Verdun qui recommence, mais en plus grand. Ainsi l'Allemagne n'aura pas sa victoire. Elle n'aura pas non plus sa paix. Et il faudra bien alors qu'elle se résigne à accepter notre paix, non pas une paix de violence et de conquêtes, mais une paix juste. Les présents événements de Russie ne montrent-ils pas une fois de plus que eeuile une paix juste peut offrir des garanties de durée? Nous saurons nous inspirer de cette vente; 1 Allemagne, elle, en sera persuadée îl sçu tour quand elle aura acquis le sentiment qu'elle ne peut pas nous battre. Ce sont des heures anxieuses qui vont sonner pour nous, mais elles sont aussi pleines de promesses. Attendons demain avec coin* fiance. Chartes Bernard. Recensement Consulat général de Belgique 33 Leidschestraat, Amsterdam. ^ Les Belges résidant dans la circonscriptior consulaire d'Amsterdam et qui ne se son1 pas encore fait inscrire au Consulat Géné [ ral sont instamment priés de s'y présente! . munis de leurs pièces d'identité, et ce dane un très bref délai, s'ils ne veulent pas s'exposer à des conséquences regrettables lors de la rentrée en Belgique. ' Les inscriptions seront également reçues à Avmersf oort: par M. l'avocal , Quintin,. Schietbaan Prins Hendrik, Willem ) Van Mechelenstraat 24, chaque jour, de S à 5 heures, suivant les distinctions ci-aprè9: A ) Familles d'internés beiges séjournant > à A mersfoort: Le €, avril 1918. Noms commençant pai ' les lettres A B C; le e avril 1918 Dj 4 avri" , 1918 E F G; 5 avril 1918 H I J K; 6 avri" ■ 1918 LMN0;9 avril 1918 P Q K; 10 avril > 1918 S T U; 11 avril 1918 V W X Y Z. < B ) Familles de Belges nwi\ internés séjournant à Amersfo<ort: , » Le 12 avril 1918. C) Famill-es belges séjournant à Zetst. • Soesty So-estenberg, Baa-rn, Wowdenberg. 1 Doom, Driebe>rgen, Iloogland, Ho'&velaekcn. 1 Barneveld, etc. etc.: 1 Le 13 avril 1918. H a a r 1 -o m: par le Cercle Belge, Groote Houtstraat 99, les dimanches, de 11 à 15 heures, les mardis et jeudis, de 4 à 6 heures. B u s s u m: par M. l'avocat Jacques Franck, Salle ,,Concordia", Graaf Wich-manlaan, le 2 avril, de 10 à 13 heures et d'€ 14£. à 17 heures. Hi 1 v e r s u m: par M. l'avocat Jasques Franck, ,,Tehuis voor Belgen", Spoorsbraat 13. Le 10 avril, de 10 à 13 heures et de à 17 heures. Zandvoort: par le Cercle Belge „Ons Huis". Le 3 avril, de 3 à 5 heures. — % m M Éloge de i'atainisliaiioe à Ëenp belge. Le mémorandum sur les buts de guerre, voté par une conférence spéciale du Mouvement travailliste* anglais à Westminster, et ' qui réclame restauration et réparation pour la Belgique, propose la création d'une Administration internationale peur les Colonies africaines. Une personnalité anglaise très avertie, sir Harry Johnston, ancien commissaire britannique de l'Uganda ét auteur de ,,La part de l'homme noir dans la guerre". — ,,Une histoire de l'Empire britannique en Afrique", etc., écrit, dans un arucle otï il combat ceute proposition : ,,La Belgique doit sacrifier tout le bon travail et les profits 'honnêtes qui ont résulté de la splendicle entreprise de ses pionniers et de l'étroite alliance qui s'est à présent établie entre les natifs et leurs instructeurs et gouverneurs belges... ,,...Admettant, pour un moment, que cela soit vrai (mauvaise administration d'une colonie alliée, N.D.L.R.), est-ce aussi la vérité en ce qui concerne l'Afrique française, lo Oongo belge, l'Afrique italienne, la Rhodésie du Nord? Non. Et je parle avec la détermination et la véhémence de quelqu'un qui a' vu toutes ces régions, plus ou moins, les a vues avant l'arrivée do l'Européen et après un quart de siècle d'intervention européenne — intervention nationale avec uno conscience nationale derrière. elle.5' Il y a quelques temps, déjà, sir Harry Johnson ayait rendu hommage à l'administration du Congo belge, dans une lettre ouverte aux membres du Parlement, en ces termes: ,,...J'ai déjà signalé que s'il n'y avait pas eu la réforme du Congo, le Congo belgo, au lieu d'être le pays parfaitement bien gouverné, tranquille et satisfait qu'il est actuellement et qui fournit, pour combattre la menace allemande, une armée indigène nombreuse et loyale, aurait saisi l'occasion pour se révolter contre les administrateurs belges et aurait ainsi considérablement fortifié les moyens do nuire dont disposait l'Allemagne en Afrique." l'incendie Je loiiwin. Aveu indirect allemand. Récemment, le quotidien hollandais ,,De Maasbodo" résumait, do là revuo allemande ,,Zentralblatt fiir Bibliothekswesen", un rapport du Dr. Oehler au sujet des fouilles effectuées dans les ruines do l'Upiversité de JLiOU-vain — fouilles vaines, hélas! Le journal bruxellois ,,Ija Belgique'' fait suivre un court compte rendu de ces opérations des lignes suivantes: ,,Une enquête approfondie a établie que la bibliothèque n'a pas été incendiée directement. Il appert, en effet, des déclarations de témoins oculaires, que le vent qui communiqua les flammes à Féglise Saint-Pierre a de mémo occasionné l'incendie des halles et de la bibliothèque."Deux remarques s'imposent. D'abord, aussi ,,approfondies" soient les enquêtes allemandes, leur caractère unilatéral ne leur en enlève pas moins toute leur force probante. Et l'on se rappellera, à ce sujet, qu'un tribunal impérial allemand condamna à b' mois do prison pour dés ,,manoeuvres de chantage exercées sur la mère d'un soldat allemand en campagne", le Dr. Ivers, directeur des enquêtes — unilatérales, comme do coutume, — sur l'incendie do Louvàin. Ni la bibliothèque, ni l'église Saint-Fierre n'ont été incendiées directement H Même res personnes qui ne discuteront pas cette allégation se demanderont: ,,Alors, lo reéte?..." mas> ■ // y ê un an 29 mars 1917: Le* Britanniques occupent NtÇWTtâçsBç&jQnyal* En Belgique. Le Régime boche Lo va et vient de troupes continue à Lié-i ge, dit le ,,Courrier de la Meuse". Depuis quelques jours, des tramways servent exclusivement au transfert de soldats vers les Guillemins. Cela a lieu de la façon suivante: uïi tramway (deux voitures) chargé de , caisses, suivi d'un autre tramway (deux ! voitures) chargé de soldats. L'accès de la j place Saint-Lambert est interdit aux char- s rettes non militaires. La liste des braves payant de leur Aie ! leur dévouement s,' est encore allongée. Le ! 1 samedi 9 mars parvenait en ville la triste j nouvelle qu'à 3 h. de l'après-midi ils ! étaient fusillés. Ces vaillants avaient été dénoncés par un traître, doublé d'un lâche, car iL faut savoir qu'un Belge dé ,1a rue Lamarck, au service de la police.... allemande, (ô infamie!) les a fait pincer. Le 13 mars une affiche apprenait à la population que la tête du coureur cycliste flamand .van Steenen était mise à prix pour avoir tué un caporal allemand à Gent-brugge : • 3 mille marks de récompense à qui le dénoncera. Son co-auteur est arrêté. Il y a trois semaines, M. van Gheel a été condamné à 11 ans de travaux forcés pour avoir fait passer des hommes, dit-on. i Vers la même époque, les journaux sous censure allemande portaient que le curé de Saint-Barthélémy était condamné à six mois do prison pour avoir hébergé un militaire français. Ensuite, il6 publiaient que trois pharmaciens avaient été arrêtés. M. Didier, 4, rue Cathédrale, a été arrêté pour avoir caché du cuir. La réquisition du cuivre continue, ainsi que celle du cuir. H y a deux ou trois semaines, tous les chapeaux en feutre mou devaient être li- j vrés à l'envahisseur. Actuellement, il y a des affiches réquisitionnant la laine et stipulant que les matelas doivent dorénavant être remplis, non de paille ou de foin, mais de bouts de papier! ftapuis quelques jours, un avis porte que Lessines, Châtelet, et une autre localité, ont été cédées à la zone de guerre. Ijes déserteurs dans -l'armée allemande sont nombreux. Il -y a environ deux mois, on prétendait qu'à la frontière hollandaise, sur une distance de 40 km., tous les postes allemands avaient déserté. En général, le moral des soldats teutons devient mauvais. Ils vendent la nourriture de leurs clievaux pour avoir du pain. L'un d'eux disait, il y a quelque temps : ,,Si je lie volais pas, je cr.... (mourrais) de faim." Aussi il y a beaucoup de mécontents et c'est pour cela que, depuis environ huit jours, les civils prisonniers à la Chartreuse ont été transférés en Allemagne, de sorte que la Chartreuse est devenue prison militaire et offre aux hommes du kaiser malcontents d'admirables oubliettes .où, à l'ombre, ils pourront réfléchir à l'aise aux effets de leur incomparable , ,Kultur' M ! ! ■ Depuis le début du mois les habitants de St-Gilles (Liège), St-Nicolas (Liège), Ans, Grâce-Berleur, Flémalle-Haute devaient, jusqu'au 15 mars, être rentrés à 6 h. du soir. Motif: vol de fils télégraphiques.Pour finir, une triste constatation : _ du 1 janvier au 20 février il est mort à Liégë de maladies contagieuses 606 personnes. C'est une donnée officielle qui nous l'ap- & — prend. Cette maudite guerre .aura demandé bien des sacrifices. La responsabilité des auteurs du conflit est grande, mais soyez assuré que l'intensité de leur remords sera plus grand encore, car un jour ils seront mis au pilori de l'humanité. A Anvers On signale la mort de M. Michel Hen-drickx, conseiller communal, membre suppléant de la Chambre des représentants, décédé le 14 mars dernier, dans sa 52e aînnée. A IL Q aavÉa&irs Nous apprenons qu'à Linden, prÀs de Jxm-vain, en 1914, un auto transportant un général allemand, un officier ét deux soldats avait été surpris par des troupes beiges. .Les quatre occupants de la voiture avaient été tués et' la voiture saisie. La chose viendrait seulement d'être découverte à la suite de querelles entre voisins ; elle est parvenue aux oreilles de l'autorité allemande qui a fait procéder à une enquête. L'exhumation qui a eu lieu a fait découvrir les quatre corps enterrés derrière une petite maison. Plusieurs habitants ont été condamnés pour ne pas avoir signalé lo fait plus tôt. » * * La ration de pain est réduite à 2o0 grammes par jour et par personne, depuis le 19 courant. Ats iPosrs cSe ELâéjge Samedi, vers 10 h. du soir, M. Lahaye, rue du Pairay à Seraing, aperent dans son jardin trois hommes armés. Il décida de veiller la nuit. A 12 h., fatigué et n'ayant plus rien remarqué d'anormal, M. Lahaye alla se coucher. Les voleurs profitèrent de cette circonstance pour opérer. Après avoir enlevé deux forts volets en tole qui fermaient la cave-cuisine, ils forcèrent les tiroirs et les armoires à l'aide de pinces monseigneur et se retirèrent en emportant du tabac pour une valeur de 5.000 franos et divers objets, notamment tout le linge, pour une valeur approximative de 10.000 francs. C'est M. Lahaye qui constat^, le vol' lorsqu'il se leva vers 2 h. «30. On trouva sur les lieux une pince monseigneur et un poignard long de 50 cm. A S p a Le kaiser et sons fils habitent à Spa, actuellement, la propriété d:e M. Paul Peltzer, conseiller- communal de Verviers, propriété qui s'appelle Nivezé Farm. Ce château, très entouré d'arbres et peu visible, de la route, a son entrée principale sur l'avenue qui va de Spa au Tonnelet. La voie du chemin de fer Spa-Stavelot-Luxembourg coupe le parc de cette propriété entre Spa et la halte de JNivezé. 11 paraît qu'une nouvelle route a achevé d'entourer Nivezé Farm d'un cercle de routes sur lesquelles deux autos blindés tournent constamment. Des propriétés des Peltzer, le kaiser a choisi la moins jolie, mais la plus abritée. La Fraineuse (près du lac de Waarfaaz) et le Neu-bois, près dé la Sauvenière, sont plus visibles de nombreux endroits. _ On confirme qu'Hindenburg et Ludendorf sont à l'Hôtel' Britannique en plein Spa. Au Lwxembourg Par suite du non-arrivage de la farine expédiée de Bruxelles à la gérance locale de ravitaillement, celle-ci a dû, la semaine dernière, suspendre toute distribution pendant deux jours. Les ménagères arlonaises qui auraient dû être servies ces jours-là n'ont pas manqué de faire entendre leurs lamentations. La distribution normale a repris aussitôt l'arrivée des précieux wagons. Lés opérations militaires,. Résistance héroïque des troupes françalses, Violents combats à l'est de Montdidier. — Vaines attaques de l'ennemi dans la contrée de Hoyon. Cp nup dit la nresse anglaise. x * L'offensive allemande à l'Ouest. Les Allemands subissent un échec complet sur le front Lassigny—Noyon. (Communiqué officiel.) PAJRIS, 27 mars. Les Allemands, qui ont ! lancé des troupes fraîches au feu, attaquèrent avec une violence redoublée les positions françaises*à l'est de Mojptdidier. Les troupes françaises tinrent tête fréquemment avec une fermeté admirable aux attaques de l'ennemi qui ne put progresser que grâce à sa supériorité numérique. Dans les régions de Lassigny et de Noyon des attaques non moins violentes subirent un échec ccmiplet. Elles furent brisées par la résistance héroïque des régiments français. Rien de saillant à signaler sur le reste du front. Les Britanniques abattent 22 appareils ennemis et lançent 58 tonnes de bombée sur divers objectifs. (Communiqué officiel.) LONDRES, 27 mars. (Reuter.) D'importantes concentrations d'avions eurent lieu aujourd'hui, au-dessus des points menacés aujourd'hui au-dessus des points menacés rent à coups de mitrailleuse la cavalerie et les fantassins ennemis. Elles lancèrent 30 tonnes de bombes et tirèrent des centaines de mille de coups de feu sur l'ennemi. \ Ces opérations furent poursuivies toute la journée durant, tandis que les avions de notre infanterie montèrent la garde sur le front et rapportaient toutes les modifications survenues dans la situation. Vingt appareils ennemis furent abattus dans les combats aériens et deux autres détruits par noa batteries spéciales. Douze avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. La nuit dernière nos escadrilles de nuit livrèrent bataille continuellement aux troupes ennemies à Bapaume, Cambrai et Pé-ronne. Elles tirèrent 252.000 coups de feu et lancèrent 24 tonnes de bombes sur des objectifs importants dans la ligne du feu. Elled lancèrent en outre 4 tonnes dé bombes sur la gare de Valenciennes où -passent les troupes ennemies se rendant au front. Le moment approche où les alliés jetteront tout le poids de leurs forces dans la balance. PA|IIS, 27 mars. Le correspondant d'Ha-vas au front annonce qu'au début les Allemands réussirent à faire des progrès importants, mais que l'intervention des armées' françaises arrêtera bientôt la marche de l'ennemi. Le correspondant raconte que deux divisions allemandes qui marchaient vers le front furent complètement anéanties par les bombes et les coups de mitrailleuse des cen- Hier la bataille eut un caractère participé au combat. Continuellement les réserves d'infanterie et d'artillerie arrivent sur le champ de bataille. Au nord de la Somme la lutte est moins violente mais sur l'Oise on se bat avec plus d'acharnement que jamais. Les Allemands n'avancent déjà plus que lentement mais ils continuent à lancer des troupes fraîches au feu. Leurs pertes se chiffrent par milliers. Hier la bataillé avait un caractère particulièrement violent. Les Anglais et les Fràn^ çais offrirent une résistanee courageuse et sur certains points ils obligèrent même les Allemands à se replier. Le moment approche où les alliés jetteront tout le poids de leurs forces dans la balance. La tentative d'attaque ennemie, qui d'abord se dirigea vers Paris, se dirigé à présent vers l'Ouest. Au noyd et à l'est de Noyon les Français se maintinrent dans leurs positions. Par de brillantes contre-attaques ils reprirent Pont l'Evêque. On est généralement d'avis que bientôt la bataille arrivera à un résultat décisif.La fin cîoJa guerre tfes tranchées. LONDRES, 27 mars. Le correspondant de Reuter annonce : Deux choses sont certaines à présent: d'abord quo l'offensive allemande est une grande tentative ; ensuite que le succès n'est pas aussi grand qu'on ne l'eût attendu. D'autres concentrations de troupes, qui auraient dû intervenir ailleurs poui* étendre le succès, ne purent être employées comme des troupes fraîches. Quoique l'ennemi puisse faire encore plus tard il est presque impossible qu'il puisse attaquer sur l'un ou l'autre point avant que cette lutte gigantesque soit terminée. Comme les Allemands ne sont pas parvenus à rompre notre ligne, ils sont obligés à présent, de diriger leurs coups sur notre ligne, co qu'ils font d'ailleurs sans interruption et avec des farces importantes. A la suite du fait que nous nous replions en combattant et que nous disputons chaque pied do terrain à l'ennemi, celui-ci a dû se servir de ses réserves beaucoup plus vite qu'il ne l'eût cru. Il est donc en train do s'épuiser, .quoique nous ayons également beaucoup à souffrir. Les Français aiment tant la lutte en terrain découvert qu'ils sont contents que les Allemands continuent à avancer, même à présent qu'ils gagnent du terrain. Quoiqu'il arrive, on est généralement d'avis que la guerre des tranchées est finie pour de bon. x v Des prisonniers se plaignent que le service pour l'envoi des vivres au front laisse beaucoup à désirer et que le pays qu'ils traversent ne leur procure presque rien. Sans doute un grand nombre de soldats allemands qui prennent part aux combats souffrent actuellement de la faim. La position des Britanniques. LONDRES, 27 mars. Le correspondant spécial de Reuter près de l'armée anglaise en France télégraphia cet après-midi: Après 6 jours de combat les Anglais sont arrivés à une ligne qui est peut-être la plus forte qu'ils ont occupée depuis le débu/t de la lutte. Il est'évident que, sur certain, points, cette ligne est plus faible et que nos troupes pourront encore être refoulées, mais nos positions dans la vallée de l'Ancre et sur l'ancienne ligne de Gommecourt—Ilébeturne sont très puissantes. Dans les différents quartiers généraux «on reste très confiant et le motra-l de nos troupes est toujours brillant. Hommage à l'aviation britannique. LONDRES, 27 mars. (Reuter.) Le roi George adressa au maréchal Haig le télégramme suivant: ,,J'adresse mes félicitations au général Salmond et autres officiers et hommes du service d'aviation en France pour leurs brillantes actions au cours de la grande bataille. Je suis fier d'être leur colonel honoraire".La brillante coopération des aviateurs français. PARIS, 28 mars. (Reuter.) Les aviateurs français participent aux opérations avec une énergie particulière. Ils obtinrent des résultats vraiment merveilleux. Notre prépondérance. aérienne se manifeste plus fortement de jour en jour. Au-dessus de la ligna du feu les avions de chassa ennemis furent refoulés, bien qu'ils eussent engagé la lutte avec de fortes escadrilles. Nos escadrilles attaquent avec une énergie particulière les fantassins, l'artillerie, les convois, les camps, les dépôts de munitions, les chemins de fer et les voies de communication de l'ennemi. Toutes les 24 heures ' ils lancent environ 15.000 kilos d'explosifs, tandis que d'autres, volant à une faible altitude, attaquent sans répit, à coups de mitrailleuse, les fantassins ennemis. On constata de grands rcendies dans d'importants parcs de munitions. Plusieurs trains furent arrêtés. Nos aviateurs de bombardement ont attaqué les importantes bifurcations dé chemin de fer qui relient le front Ouest à l'Allemagne.Les aviateurs allemands se montrent découragés par la promptitude et la violence de notre contre-offensive aérienne. Par contre, nos aviateurs sa montrent pleins d'enthousiasme, maintenant qu'ils peuvent coopérer d'une façon si brillante aveo nos vaillants soldats en cette heure difficile. L'usure des troupes ennemies. LONDRES, 2S mars. Le correspondant du .jMorning Post" au front écrit: Je- ne crois pas que jamais une armée n'ait été plus fortement éprouvéo én rase campagne par le feu terrible d'une artillerie moderne que les divisions ennemies épuisées, qui cherchèrent vainement quelques heures de repos. Car il faut savoir que les armées qui reprirent avec une force d'endurance étonnante les fronts do la Somme et de l'Ancre n'ont pas joui d'un véritable repos depuis les six jours qu'elles ont été lancées sur nos lignes. lies prisonniers se montrent plus épuisés de jour en jour. Des divisions qui exécutèrent ' la première attaque ont été à nouveau lancées au feu après un repos absolument insuffisant et l'ennemi commence déjà à retirer des troupes des. tranchées sur plusieurs points du front Ouest, notamment 10 divisions dans les Flandres, 4 en Lorraine et une aux environs de Lens. Je suppose que le commandement allemand compte diriger l'offensive surtout sur notre flanc droit au lieu d'opérer au nord de la Scarpe. L'ennemi croit sans doute pouvoir obtenir 16 meilleur résultat en concentrant ses forces sur le front attaqué par l'armée du kronprlnz. Mais, pour le moment, Ludendorff semble ^attacher le plus d'attention au point de jonction des lignes britanniques Vt françaises. Plusieurs prisonniers se plaignent amèrement de l'insuffisance et de la mauvaise qualité de la nourriture. Ils semblent nous en vouloir de ce que nous ayons détruit ou emporté tous les approvisionnements. Une déclaration de M. Clemenceau. PARIS, 28 mars. j(Reuter.) A la réunion de la commission militaire de la Chambre M. Clemenceau exposa les raisons pour lesquelles l'avenir doit être envisagé aveo confiance.M. Clemenceau donna un exposé détaillé de l'ensemble de la situation militaire et des mesures prises de commun accord entre les commandements français et britannique en vue de maîtriser efficacement la marche -des opérations. M. Clemenceau releva le moral admirable des troupes, l'union au sein de la nation tout .entière, l'importance des réserves et la puissance du matériel de guerre. Vendredi, à la Chambre, le gouvernement communiquera son intention d'appeler sous les armes, dans la seconde moitié d'avril, la levée de 1919. La bravoure des troupes anglafses, LONDRES, 27 mars. (Reuter.) Lia, ,,Westminster Gazette" écrit: Jusqu'à présent l'ennemi n'est pas parvenu à rompre notre ligne, à désarticuler et à disperser nos armées. Les lignes anglaise et françaises sont encore solidem|nt soudées entre elles efc l'ennemi a déjà subi des pertes énormes. A'présent on est absolument renseigné sur le projet des Allemands et les états-majors généraux ont eu le temps prendre des contre-mesures. La ,,Frankfurter Zeitung" nous permet de jeter un coup d'oeil sur une partie de ht bataille. Il écrit: Pour vous donner une idée de l'acharna--nient de la lutte il suffit de dire que, pour refouler les Anglais de Bapaume, il fallut trois corps d'armée allemands et des troupes de deux autres généraux. Comme hommage indirect à la vaillance) des troupea anglaises cet aveu est significatif.Les Allemands avaient calculé leur majorité à trois contre deux sur tout le front bri* tannique. En y ajoutant leurs troupes d'assaut et finalement leurs réserves ils arrivaient à une proportion de trois oontre un et sur certains points même de six ou sept contre un. Jusqu'au dernier moment nos soldats résistèrent à cette force écrasante, tandis qu'ils infligèrent des pertes sans précédent à l'ennemi.. A la suite de ce fait ils empêchèrent que notre armée fut anéantie. Il nous est impossible d'exprimer notre fierté par des mots. L'armée anglaise n'a pas subi de défaite. Elle a offert une résistance héroïque à un ennemi de beaucoup supérieur en nombre. L'opinion du colonel Repington. LONDRES, 28 mars. Le colonel Repington écrit dans le ,,Moçning Post": Les Allemands ne pourront demeurer où ils se trouvent aujourd'hui, ni parler d'une victoire stratégique qu'ils n'ont pas obtenue. Us gàgnèrent quelques milles de terrain, un péu de matériel, mais ils payèrent très cher leuns avantages. Au surplus, 1e tout demeure encore provisoire. La véritable bataille ne commencera que lorsque l'ennemi attaquera les troupes alliées dans leurs positions actuelles ou lorsque les alliés entreprendront une réaction. Les Allemands devront recommenoer tout leur travail du 21 mars, tout en sachant qu'ils ont subi des pertés énormes pour obtenir peut-être quelques résultats tactiques, mais non pas une décision quelconque. L'ennemi 6e rend compte que, pendant toute une semaine, il donna l'occasion aux alliés de faire de nouveaux préparatifs et qu'il va se trouver désormais devant des troupes toutes fraîches. L'arrangement conclu depuis longtemps pour l'envoi dé renforts français au front britannique a déjà fourni de bons résultats. Les déclarations d'une autorité militaire. LONDRES, 27 mars. (Reuter.) Dans une interview une autorité militaire fit les déclarations suivantes: Hier après-midi l'ennemi attaqua à quatre reprises le front britannique au nord de la Somme. U réussit à refouler quelque peu nos troupes et à occuper Marioourt. Ce matin, par une contre-attaque, nous reprîmes Maricourt et avançâmes nos lignes jusqu'aux abords de Provart. Mais ce ne sont là que des oas locaux. A mon avis, l'attaque ennemie, au nord de la Somme, a été brisée pour le moment. La lutte fut âpre mais d'après les derniers renseignements l'ennemi se montre très las et épuisé. Au sud de la Somme l'ennemi a été arrêté partout. Si l'on examine la situation dans son ensemble, on constate un fait dominant: les deux armées en présence se sont approchées le plus près possible. L'ennemi ne d.éclancha son offensive qu'après avoir concentré toutes ses réserves. Ceci ne signifie pas qu'il dispose encore d'autres soldats pour combattre sur tout le front. Mais nous ayons besoin de temps pour expédier les réserves alliées vers l'endroit favorable. Chaque journée que l'ennemi est arrêté ou qu'il ne réalise pas de progrès importants constitue un grand avantage pour nous. Il y eut deux moments très critiques : lorsque l'ennemi franchit la Tortille et lorsque survint le danger que les armées au nord et au sud de la Somme auraient pu être séparées ; mais chaque fois le danger fut promptement conjuré. Lundi un autre danger se présenta après que l'ennemi eût pris Martinpuich et Cour-celette. Mais la ligne fut aussitôt rétablie. Bien que la bataille soit loin d'être terminée, l'ennemi s'est éloigné de ses chemins de fer; derrière lui le terrain s'est f rrmé; il éprouve des difficultés croissantes pour assurer le transport de ses troupes, tandis que nos réserve*, et en particulier le§ réserves françaises, s'approchent de jour en jour de la ligne de feu. La situation esi> bisa moins critique aue

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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