L'écho d'Anvers

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01 December 1914
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No. 52. Mardi 1 décembre 1914. L'ECHO D'ANVERS Organe officiel des réfugiés belges en Hollande. Paraît 2 fois Direction=Rédaction : ARTHUR DE GERS. Paraît 2 fois A midi et 6 heures. Bureaux î Bergen»0p=Z00m, Boschstraat 68. A midi et 6 heures. EDITION DE MIDI. En Belgique. La vie à Bruges. LEJHAVRE, *28 nov. (L.M.P.) C'est vers le 15 octobre que ies Prussiens envahirent la Flan-ire occidentale et notamment ia ville de Bruges. Des nouvelles précises viennent de parvenir de Biuges à an membre du gouvernement belge, qui veut bien me les communiquer. Pendant les premières semaines ■le l'occupation, du 15 octobre au début de novembre, la sol-iatesque se tint assez convenablement, mais vers le 8 de ce mois, sur des ordres venus vraisemblablement de Bruxelles, les sxigences se firent plus impérieuses. Afin d'assurer l'exécution ies prestations exigées, les Allemands prirent tout d abord des otages. Ils choisirent le sénateur Albert Ruzette, le député st bourgmestre Visart, le député iémocrate chrétien Fonteyne, les membres de Ja députation permanente et le greffier provincial. Le gouverneur de la province, M. Janssens de Bist-hoven, suivant les ordres du gouvernement, s'était retiré en Hollande. Alors commença la levée des réquisitions. Il n'est pas nécessaire d'insister sur leur nature: les Allemands prennent tout. Voilà la triste et abominable vérité. Du train dont vont les choses, il n'y aura bientôt plus un cheval, plus une bête â cornes dans ce beau pays de Bruges, dont la richesse en bétail constituait un des plus beaux fleurons du cheptel national de la Belgique. La ville de Bruges n'a pas été Irappée d'une contribution de guerre, mais les réquisitions pour la tioupe s'élèvent à 15.000 francs par jour. Les officiers s'abreuvent quotidiennement de Champagne. Ils ont réquisitionné pour leur usage plusieurs centaines de jumelles et... plusieurs râteliers de fausses dents. Malgré tout, malgré les allures arrogantes des officiers et l'insolente jactance des sous-officiers, l'allure passive et résignée des soldats dit assez leur découragement.Dans l'ensemble, le moral de la population brugeoise reste excellent. Dans toutes les classes, on garde un espoir inébranlable dans le jour prochain de la délivrance,La kommandatur allemande a fait savoir aux autorités provinciales qu'elles devaient se soumettre aux ordres de l'empereur d'Allemagne. Sa prétention alla jusqu'à vouloir imposer aux tribunaux de rendre les jugements «au nom de l'empereur Guillaume». Mais le président, M. Frayes, déclara qu'il ne rendrait de jugements qu'au nom de S. M. le roi des Belges. Et devant la déclaration péremp-tuire de l'honorable magistiat, la kommandatur n'insista point. Est-il nécessaire de dire que de nombreux actes de pillage et de cruauté ont été commis par les soldats dont les savants allemands sont si fiers? Mais les noms des auteurs sont connus et un jour viendra où tout se payera. Lé comte Visart de Bocarmé, le vénérable bourgmestie de Bruges, continue, malgré son grand âge — il a quatre-vingts ans passés — à exercer ses fonctions avec la plus rare énergie. Il est sur la brèche du matin au soir, et son tact, sa courtoisie, sa patience font l'admiration de tous et ont impressionné l'ennemi lui-même. Comme un officier prussien était venu lui pailer avec brutalité dans son cabinet, le comte Visart se leva et, de ce ton paisible et calme qu'on lui connaît, mais avec une fermeté qui n'admettait pas de réplique, il lui dit: — Monsieur l'officier, je ne toière pas pareil langage Vous êtes les plus forts pour le moment: vous avez le pouvoir de me mettre en prison, voire même de me fusiller. Mais étant donné mon grand âge et ma situation, )'ai l£ droit d'exiger que tout cela se fasse avec polttesse. Cette petite admonestation a fait une grande impression sur les Prussiens. Les ravages à Ypres. PARIS, 29 novembre (Inf.) La pauvre ville mutilée est déserte. Dans le ciel gris, où un vent froid balaye des nuages bas, elle dresse ses murs non cis aux fenêtres béantes. Des décombres ont roulé jusqu'au milieu des rues : poutres calcinées, briques, balustres de fer forgé, débris de meubles, de portes, de fenêtres, forment partout des monticules d'où s'échappe encore une épaisse fumée acre. La rue de Lille, la rue de Dixmude, la rue au Beurre, qui sont les principales artères de la ville, ont bien souffert. D'ailleurs, à quoi bon citer des rues ? Tous les quartiers unt été ( gaiement éprouvés. Il semble parfois, au premier coup d'œil, qu'un pâté de maisons a été, par miracle, épargné. Mais on pousse une poite jentr'ouverte, et l'intérieur apparait déchiqueté de fond en combie par l'explosion. La pluie, tombant a travers la toiture défoncée, a fait des mares noirâtres au milieu des chambres ravagées. Les halles sont complètement détruites. Le vieux monument qui, depuis plus de sept siècles, domine de sa tour massive et de ses clochetons festonnés l'antique cité des Flandres, n'est plus qu'un monceau de décombres Où sont les belles peintures murales du peintre Pauwels qui retraçaient l'historique de la cité ? Partout, la ruine. La ruine et le silence. Personne. C'est une basse vengeance, dit le New-York Herald : Cette destruction méthodique d'œuvres d'art est la réponse teutonne aux terribles massacres que le tir de l'infanterie anglaise a fait dans les rangs allemands. Des milliers de vandales ont été tués ou blessés autour d'Ypies dans ces derniers jours, pendant que la neige tombait à gros flocons et que le vent glacial faisait grelotter les hommes dans les tranchées. M. Maurice Maeterlinck dans le «Figaro» écrit : Maintenant, fatalement, inévitablement, viendra le tour de Bruges, puis le îlot des Barbares repassera sur1 Gand, sur Anvers, sur Bruxelles ;■ et du coup disparaîtra l'un dels coins de1 ca monde où s'étaient accumulési le plus det souvenirs, le plus de substance liis-torique et le plus de beautés. Nous avoins fait ce que nous avons pu pour les défendre, nous, ne pouvons plus' rien. Les armées le® plus héroïques, sont impuissantes à empêcher les bandits qu'elles refoulent de massacrer les femmes et les enfants et de détruire méthodiquement et inutilement tout ce qu'ils trouvent sur le chemin de leur déroute. Il ne nous reste plus .qu'un seul espoir, l'intervention, immédiate, impérieuse des neutres. Vers eux se tournent nos regards angoissés. Deux grandes nations notamment. l'Italie «t les Etats-Unis, tiennent en leurs mains la sort des derniers trésors dont la perte compterait quelque jour- parmi les plus lourdes, les, plus irréparables qu'ait faites a,u cours des siècles l'humanité civilisée. Elles- peuvent oe qu'elles veulent; il est temps qu'elles fassent ce qu'il n'est plus, permis de ne pas faire. Par ses mensonges affolés, la bête "d'outre-Rhin aux abois de la mort montre'"* assez quel prix elle attache à l'opinion des seuls peuples que n'ait pas encore armés contra elle l'exécration de tout ce qui respire. Ella a, peur. Elle sent que tout croule sous elle et jjuei tout l'abandonne. Ella quête en tous lieux un regard qui ne la maudisse point. Il ne faut plus qu'elle trouve ce regard. Il n'est pas nécessaire d'apprendre à l'Italie oe que valent nos villes en danger. Elle" est par excellence la terre des nobles, villes1. La solde des blessés Belges. LE HAVRE, 28 novembre. M. de Broqueville, ministre de la Guerre, dit le « XXme Siècle, » vient de régler la question du paiement des traitements de nos officiers blessés ou malades résidant • ou soignés en Angleterre. Le capitaine quartier-maître Nichef; en qualité d'administrateur, partira demain pour Londres, où il sera chargé de régler la question du traitement des officiers et des veuves d'officiers tués devant l'ennemi. Pour les soldats, le directeur de l'établissement qui les hospitalise sera chargé de leur payer leur solde, dont le gouvernement les couvrira. Dus TélégraiDies. A l'Ouest. PARIS, 28 novembre : 3 heures Le duel d'aitillerie en Belgique continue, mais il n'y eut pas de faits dignes de remarque. L'artillerie lourde allemande déploya peu d'activité. Une seule attaque d'infanterie allemande, au S. d'Ypres, fut repoussée. L'artillerie française réussit à descendre un biplan allemand, occupé par 3 aviateurs. Le communiqué allemand. BERLIN, 28 novembre. La situation est inchangée. Les attaques françaises dans la forêt d'Argonne furent repoussées.Dans une foi et au N.O. d'A-premont et dans les Vosges, malgré une belle résistance des Français, nous conquîmes quelques tranchées, A l'Est. Victoire Russe. PETROGRADE, 28 novembre Sur le front Prosjowitsje, Boch-nia, Pilnitsj, nos troupes (le 26 no\embre) ont remporté un succès décisif. L'armée autrichienne fut refoulée, nous cap turâmes 7000 hommes, 30 canons, dont 10 attelés, et 20 mitrailleuses.Un de nos bataillons fit une attaque près de Bzreskostar et s empara du reste du 31 me régiment.Parmi ces prisonniers : le commandant, 20 officiers, 1250 hommes. Le drapeau du régiment tomba en nos mains. Nous conquîmes une auto contenant les officiers de l'Etat Major. Nous continuons énergique-ment la poursuite de l'ennemi. Au cours du combat près de Lodz, continué le 27 novembre, nous avons avancé en certains endroits. Dans les Carpathes, nous fîmes une attaque contre une grande force autrichienne. Le] communiqué allemand BERLIN, 28 novembre. En Prusse Orientale se déroulèrent des combats insignifiants. Aux environs de Lowitsj, nous fîmes de nouvelles attaques : le résultat n'en est pas encore connu. Nous avons repoussé de violentes attaques des Russes à l'O. de Noworadomsk. - En Pologne (Sud) et sur le reste du front, la situation est inchangée. Le communiqué Viennois VIENNE, 28 novembre. En Pologne Russe, la journée d'hier fut calme. Quelques faibles attaques des Russes furent repoussées. La bataille dans les Carpathes continue. Von der Goltz en Turquie BERLIN 28 novembre (W.B.) Le gén. feldm. Freiherr von der Goltz n'est plus gouverneur général de Belgique. Il est attaché à la personne du sultan de Turquie et ajouté au quartier général Turc. Le général de cavalerie Freiherr Bissing le remplace en Belgique. lie baiser é Berlin. LONDRES, 29 novembre. Une dépêche de la Haye annonce que le kaiser a décidé de retourner bientôt à Berlin, donnant comme raison s >n désir d'être présent à l'ouverture du Reichstag. Les journaux allemands ont reçu l'ordre de préparer le public à ce retour, afin que Guillaume II reçoive une grande ovation dans la capitale. L'Italie. ROME, 28 novembre (W.B.) Le gouvernement a décidé d'envoyer vers la Syrie le croiseur « Calabria ». En Serbie. VIENNE 28 novembre (W,B.) On s'est battu hier sur tout le front ; nous avons réussi à gagner d'assaut des positions importantes, notamment celle près du "Schiljak. En tout, nous pûmes 900 prisonniers et 3 canons. La victoire serbe à Rogatschica a été démentie, par l'entrée de nos colonnes à Uzitsche. L'armée Russe. BERLIN, 28 novembre (E. B.) La Russie.^a rappelé 8 classes du I ban de la Landsturm, ce qui fait que 1.000.000 d'hommes prennent de nouveau les armes. Au Maroc. ROME, 28 novembre, (W.B.) La situation dans le Maroc Français e»t grave. Paitout, même à la côte, des combats violents se déroulent, dus probablement au recrutement; obligatoire des Français. Dépêches de Nuit A l'Ouest. PARIS, 29 novembre : 3 heures Le duel d'artillerie se développe en faveur des alliés. L'infanterie des armées alliées a conquis plusieurs points au N. et au S. d'Ypres. Elle réussit aussi à repousser les attaques ennemies au N. d'A-trecht et dans les Vosges. Elle a démoli près de Vailly une troupe de mitrailleurs et une coupole (cal. 30 c.m.) PARIS 30 novembre: 11 heures hier soir. Sur tout le front, calme complet, excepté en Argonne. Là les attaques allemandes ne furent pas plus heureuses que précédemment. L'impôt de guerre d'Anvers. ANVERS, 29 novembre. Le conseil communal d'Anvers, réuni hier en séance extraordinaire, a décidé d'émettre un emprunt, pour payer la contribution de guerre de 50.000.000 de francs et pourvoir aux autres besoins de la ville. A l'Est. BERLIN, 29 novembre. L'empereur est en ce moment sur le front de l'est. PETROGRADE, 29 novembre. D'après des avis non officiels, des compagnies, même des bataillons de soldats allemands errent affamés et à moitié gelés dans les bois et les champs, couverts de neige, cherchant une occasion de se rendre. A cet effet, ils arrêtent même des autos blindées Russes. Les prisonniers sont internés dans les villages. Pour couper complètement la retraite des Allemands, il faudrait 6 ou 7 nouveaux corps d'armée. VIENNE, 29 novembre. Sur tout le front en Prusse orientale et en Galicie occidentale, la journée fut calme. Dans les Carpathes, les troupes Russes, qui avaient pénétré jus- -que Homanna, furent repoussées et défaites. Nous fîmes là 1500 prisonniers. En Serbie. VIENNE, 29 novembre. L'ennemi offre une résistance désespérée et tâche d'enrayer notre marche en avant par des contre-attaques violentes, qui déchaînent souvent en corps à corps meurtriers. Nos troupes sur la rive-orientale de la Kolubara ont de nouveau gagné du terrain. Les colonnes, au S. de Val-jewo, ont atteint les hauteurs à l'E. Ljig et ia ligne Soevobor-Uzice (Est). Hier nous avons pris en tout : 2 commandants, 19 officiers, 1275 hommes.

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