L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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03 September 1915
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s.n. 1915, 03 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1g0ht2h68c/
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jere Année N°. 315 6 cents (ÎO Centimes) Vendredi 3 septembre 19|| L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGWAL 334-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ „, . _, . „ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ! „ , „ . , ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: I77S. Abonnement f En Hollande fl. I.SO par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.0p „ hlges de J'1 classe. Le Dr. Kuyper, depuis quelque temp I déjà, n'avait plus fait parler de lui. Aprè I avoir terminé sa série d'articles, couleur d I bile qu'il signe de trois étoiles dans le „Stan I daard", il avait mis un rideau entre 1 ■ curiosité publique et Jui. Ce rideau, il vien I ^0 l'écarter pour encore une fois montre ! son âme à nu. Elle est, comme on va voir I nieine de préjugés et de mépris. I Donc, contrairement à ce qu'on avait pi I croire» le Dr- Kuyper ne s'était pas retir I sous sa tente, comme Achille. Il est ail ( faire une cure et, comme Bruxelles n'offr I guère d'attraits en ce moment, c'est Dresd< I qu'il a choisi. Un rédacteur du „ Berline I Tageblatt" est allé le voir et voici les dé B clarations qu'il a recueillies: „Que le mouvement destiné à entraîne: ■ la Hollande à abandonner sa neutralité e-I à se ranger du côté de la Quadrimle En-I tente n'a absolument aucune importance. I Que, du reste, ce ne furent que quelques I Belges de seconde classe qui tâchèrent de I nous entraîner. Bien au contraire, les I Belges d'un rang supérieur comprirent I aussitôt» qu'ils n'auraient pas pu ^ récom-! penser plus mal notre hospitalité qu'en I mettant notre neutralité en péril. Aussi les I Belges de première classe se gardèrent bien [ d'agissements semblables et dans notre pays [ il n'y eut auciin homme d'Etat, aucun journal important non plus, qui ne s'opposât à I toute violation de notre neutralité." Plus que tout, la distinction que le très | gfave Dr. Kuyper veut bien établir entre [ Belges de Ire et de 2de classe nous [ amuse. C'est qu'il n'y a, en Belgique, [ de Ire et de 2 le classe qu^ sur les lignes I de chemin de fer, et, encore, on a aboli la t Ire dans le trafic local. Fils, malgré tout, | de 89, nous avons pris de la révolution ce I qu'elle avait de bon et il règne chez nous r ua grand égalitarisme. Noua ne connaissons , ni castes, ni classes, et nous tenons pour t des esprits étroits ceux qui divisent ainsi [ les hommes que la nature aussi bien que le f Christianisme proclame tous frères. Sans [ doute, c'est nous qui avons tort et c'est le Dr. Kuyper qui a raison. Mais, comme le „Tijd" ï le faisait justement remarquer, nous somme3 ! en droit de demander à l'ancien premier I quels sont ces Belges qui ont tenté de I compromettre la neutralité de son pays et i quels sont ceux qui n'en ont rien fait. Nous I saurons du même coup à quelle classe ils I appartiennent. * Pour ce qui nous concerne, nous sommes ! fixés. C'est au moins dans la 36me catégorie que le Dr. Kuyper nous place. Et ce-| pendant nous avons beau nous tâter. A I aucun moment, depuis le 4 août 1914, que I ce fût avant notre séjour en Hollande ou ■ pendant, nous n'avons écrit quoi que ce soit K qui put être considéré commo un appel à I l'intervention des Pays-Bas. Nous ne pen-I sons pas qu'aucun de nos compatriotes se I soit laissé aller à faire de pareilles sug-I, gestions. Que le Dr. Kuyper ne croie I pas maintenant que nous protestons de la I sorte uniquement parce que nous ambition-I ncns tous d'appartenir à la première classe. I Non, le seul souci de la vérité nous guide I et si nous nous moquons des classes du B Dr. Kuyper comme de toute la hiérarchie ■ des mandarins de Chin<$ il ne nous est pas ■ du tout indifférent d'être soupçonnés de ■ manoeuvres illicites ou • maladroites et qui ■ dénoteraient de notre part un manque de ■ tact absolu. I Car on peut avoir du tact, tout en appar-I tenant à ce que M. Kuyper appelle la I seconde classe. On peut aussi en manquer I b.on qu'on appartienne à la première. I II nous souvient que le 11 juillet dernier I nous demandions à M. Kuyper de vouloir K bien s'expliquer sur certain article du nStandaard" où il s'immisçait, lui, et de [ fort près, dans une question de politique intérieure belge et que nous entendons bien résoudre entre Belges à quelque classe qu'ils appartiennent. Il s'agit de la question de langues. Le Dr. Kuyper estime que la Hollande pourrait utilement intervenir à la future couférence de la paix en faveur du statut des Flamands en Belgique. Voilà une pré-| tention que la France, nous en sommes ^yrs, se gardera bien de laire valoir en ce qui concerne les Wallons et les Flamands de culture française. Qu'adviendrait-il de : nous si Hollandais et Français venaient *insi s'occuper de notre ménage? Nous sommes assez grands pour le faire nous-mêmes et nous n'avons que faire des avis 'Je M. Kuyper, pas plus que les Pays-Bas i ont besoin de nos propres conseils. D'ailleurs l'attitude de l'ancien premier j lollandais a eu pour nous les conséquences ies plus fâcheuses. Elle a encouragé certain groupe de Belges, d'une classe que nous |ious abstiendrons de qualifier, à chercher ici même un appui pour des menées sénara-i tistes qui, dans les circonstances actuelles, ue sont ni plus ni moins que de la haute trahison 1 Cet appui, ils l'ont effectivement trouvé auprès _ de quelques Hollandais de L Aie classe qui leur avancent des capitaux j pour cette besogne malpropre. Mais nous som-: mes heureux de constater que tous les ; Hollandais^ de Ire. classe, c'est-à-dire l'im.-. mense majorité sauf M. Kuyper, les ré-; prouvent énergiquement. If y a un an! S septembre 191 Jf. — Arrivée à Bordeaux du président de la République, des ministres, du co>rps diplomatique et des services publics. Proclamation a<ux Parisiens du. général Galliéni, gouverneur militaire, qui fait activer les travaux de défense du camp retranché de Paris. Les Allemands occupent Suippes, Ville-sur-Tourbe et Château-Thierry. Les A nglais résistent au. sud de la Marne, entre Lagmj et Signy. A Rame, élection pontificale; le cardinal dell-a Ghiesa devient pape sous le nom de Benoît XV. Nouveaux succès russes en Prusse orientale et. en Ga-licie. Nos P. P. T. it L'autorité allemande a manifesté l'intentioi - de faire effectuer la reprise des services publics des Téléphones et des Télégraphes dans certai-g nos régions occupées de la Belgique. Certaine: Q personnalités ainsi que des organes de la presse censurée font une campagne dans ce sens. ' Pour justifier la reprise des dits services, oi invoque un prétendu intérêt national des classe; laborieuses et l'on escompte la contagion d< l'exemple déplorable donné par certaines admi nistrations, notamment celle des Postes. Etant donné les circonstances, il est vrai semblable que le personnel des Télégraphes e* des Téléphones sera invité, lui aussi, à repren dre le service sous le contrôle allemand. Dans cette éventualité, pour éviter toute équivoque, l'Association générale -des Ouvrier! des Télégraphes et Téléphones de l'Etat belge réunie à Bruxelles, a voté, à l'unanimité, l'or dre dû jour suivant: x ryL-'Association, au nom du personnel ouvriei belge des Télégraphes et Téléphones, resté ai: pays occupé par le6 Allemands : ,,Considérant : ,,lo. Que la majeure partie de notre personnel étant sous les drapeaux, luttant pour l'indépendance et l'honneur de la Belgique, i] serait indigne de ceux qui restent, do servii-j même indirectement, ou de reconnaître de bon gré l'autorité de l'ennemi que combattent nos fils, nos frères, nos camarades; ,,2o. Que les intérêts belges, qui pourraient profiter d'une reprise des services publics précités sont peu importants pour la masse (seuls, quelques individus faisant des affaires avec l'ennemi pourraient peut-êtr.e bénéficier de la reprise des communications télégraphiques et téléphoniques ; pour le reste, le. commerce est dans le marasme; les matières premières font défaut pour l'industrie et les débouchés sont quasi nuls) ; „3o. Qu'il est incontestable que l'occupant serait aidé par la coopération d'agents belges à l'exécution des services" précités, qui sont d'une utilité militaire de premier ordre; la remise en état normal de fonctionnement des lignes téléphoniques et télégraphiques servirait-tout d'abord à faciliter les communications militaires allemandes. Les agents allemands actuellement occupés à ces services indispensables pourraient être affectés ailleur, où ils, remplaceraient des hommes envoyés au combat contre les nôtres. ,,Considérant en outre: . „a) Qu'il serait réclamé du personnel la signature d'une déclaration de loyauté envers l'Allemagne et qu'une telle déclaration est incompatible, non seulement avec le devoir, mais encore avec les droits des agents belges: la Convention de la Haye de 1907, en son article 4*5, défend de contraindre la population d'un territoire occupé à prêter serment à la puissance ennemie. La déclaration de loyauté exigée équivaut, en fait, à la prestation d'un serment. Une telle déclaration, loin d'être prescrite par la Convention de la Haye est donc implicitement défendue; ,,b) Que les ouvriers commissionnés ayant prêté serment de fidélité au Roi, à la Constitution et aux Lois du peuple belge, ne peuvent sans forfaire -à l'honneur, avec lequel on ne transige pas, signer une déclaration qui les empêcherait, le cas échéant, de se soumettre, sans restriction aucune, aux prescriptions d'une loi belge édictant l'appel aux armes de tous les citoyens contre l'Allemagne; ,,c) Que, en leur âme et conscience, les ouvriers des Télégraphes et Téléphones estiment qu'ils ne relèvent que du Gouvernement bèlge, de leur chef suprême, M. le Ministre des Chemins de fer, Marine, Postes et Télégraphes de Belgique et non pas de l'autorité allemande qu'ils usbissent, mais à laquelle ils ne se soumettront que dans la mesure des conventions internationales signées par la Belgique; ,,Pour ces. motifs, tout en reconnaissant l'attitude digne et patriotique des fonctionnaires supérieurs des Administrations des Télégraphes et Téléphones, chefs hiérarchiques des ouvriers, l'Association générale décide : ,,Les services de» construction et d'entretien des lignes et installations télégraphiques et téléphoniques ne seront jamais repris par des ouvriers belges sous le contrôle ou sous la surveillance de l'autorité allemande; ,,Aucun ouvrier ne prendra d'engagement quelconque vis-à-vis de celle-ci. Tout ordre d'appel en service, même militaire, fait par le Gouvernement belge sera immédiatement exécuté. ,,Le présent ordre du jour constitue un engagement d'honneur, auquel nul ne peut f)or-faire.,,En conséquence, il est décide: ,,Tout membre qui aura#fait preuve d'un manque absolu de dignité et de sentiment pa-tioticiue, en exécutant le travail dans l'intérêt ou même simplement sous le contrôle allemand, sera exclu de l'Association. En outre, s4il s'agit d'ouvriers commissionnés qui ont prêté serment de fidélité à la Belgique, leurs pairs, , respectueux des lois de l'honneur et de leur devoir patriotique, leur infligeront la tâche ineffaçable do 1<*<s traduire devant les tribunaux belges, en s'efforçant d'obtenir leur condamnation pour faux serment ou forfaiture." lie Comité exécutif de l'Association, Çh. Parenté, Deschrijver. En Belgique. A Bruxelles. Aux termes d'une nouvelle ordonnance du gouverneur général, il sera frappé des pièces de 5, de 10 et de 25 centimes en ...zinc, pour obvier à la pénurie des pièces de nickel. ; Les nouvelles pièces porteront un lion couronné avec l'inscription Belgique-België. * * * > Les brasseurs, répondant à la dernière décision prise par les cabaretiers, sont décidés à engager ceux-ci à augmenter le prix des bières qui, dorénavant, devraient coûter : Faro et brune, le verre 15 centimes, le streep 8 centimes; lambic, le verre 25 centimes et le streep 15 centimes ; gueuae, la bouteille 75 centimes au. lieu de 60. * * * Le paiement de la mensualité de 40 millions du mois de juillet a fait l'objet d'une demande de paiement anticipé de la part du gouvernement allemand. Le paiement a été fait le 29 juillet, grâce à quoi les provinces n'ont dû verser que 39 millions. * * * * A l'occasion de l'anniversaire de François-Joseph, von Bissing a assisté à un service religieux, célébré à Ste-Gudule. * * * Nous apprenons le décès à l'âge de 47 ans de M. Gustave van Nuyllen de Nye-velt, rédacteur au ministère de l'industrie et du travail.' * * * La députation permanente du Brabant a approuvé la décision du conseil comma-nal de St. Josse-ten-Noode, — à savoir qu'elle augmente de 50 centimes les ^axes sur le revenu et le gain au profit de l'Etat, de 25 centimes les taxes sur les autos et autres véhicules à moteur, de 75 centimes l'es représentations cinématographiques* * * * L'épidémie de rougeole qui a sévi avec 4ait d'intensité dans l'agglomération bruxelloise peut être considérée comme enrayée. * * * Pendant une absence du comte Alphonse de Ficquelmont, habitant avenue des Klauwaerts, on a fracturé ,ses meubles et enlevé d'une ' armoire une somme d'environ 4,000 francs en 1 billets de banque. * * # Le Conseil communal d'Anderlecht avait fait de nombreuses démarches pour obtenir la libé- * ratiorf de M. René Henry, membre du conseil, 1 soldat belge interné en Allemagne et dont la santé laissait à désirer. Or, on assure que M. Henry rentrera sous peu au pays. A Anvers. . Quel sera le sort de notre grande ville ; maritime après la guerre, se demande un ( rédacteur de „La Nouvelle Belgique"? j Voilà une question que beaucoup de Bel- { ges auront dû se poser et qui, croyons- î nous, n'est pas sans laisser un peu d'in- ( quiétude dans les âmes de nos compatriotes. Nous allons essayer de démontrer que le £ sort de notre ""grand port est peut-être meil- 1 leur que certains pessimistes ne pourraient c le croire. En effet, avant les hostilités, il f faut le reconnaître, Anvers était surtout 'c alimenté par les grosses compagnies aile- t mandes, qui, grâce à des services réguliers j pour toutes les directions, s'étaient accapa- 1 rées de la presque totalité des exportations e et des marchandises de transit venant du d Rhin,rde la Westphalie, la Prusse rhénane, a etc. Ces compagnies, qui avaient fait de no- r tre port un des premiers ports du monde, occupaient à Anvers les meilleurs emplace- D ments qu'elles pa}raient des prix très éle- e vés. La Eamburg Amerika, la Deutsche s Levante Linie. le Norddeutscher Lloyd, la c Hansa et tant d'autres occupaient les han- c gars et quais sur l'Escaut même, alors € que les compagnies belges (Brys et Gylsen, ^ Dens, Deppe, etc.) n'avaient que des emplacements tout à fait secondaires. Nous ne parlerons pas des grandes compagnies i, françaises qui ont toujours dédaigné An- U vers, mais qui, espérons-le, ne laisseront I: pas, après la guerre, une occasion unique J de s'implanter et de s'imposer au commerce c belge. Dès que notre-territoire sera libre, la vill$ d'Anvers mettra en location Jes emplacements des compagnies allemandes et ce sera alors aux compagnies belges et alliées d'en profiter. Qui remplacera ces grandes compagnies p allemandes? Il n'est pas difficile de répondre à cette S question, cependant si importante. Nos amis anglais ont déjà dès maintenant c: pris toutes leurs dispositions pour faire du 0 port d'Anve rs une tête de. ligne et certai-nement nous nesperdroi|fc pas au change. Nous croyons que des compagnies comme la White Star Line, Furness, Elder Demp- c< ster, Cunard Line, Castle Line, P. et O, r< Royal Mail, Nelson Line et tant d'autres P ne se laisseront pas devancer et certaine- CJ' ment nous gagnerons au change, car il est un fait certain que la marine marchande jj anglaise est une puissance formidable et c] que, si les Anglais viennent à Anvers, nous éi pourrions bien Voir tripler notre chiffre d'affaires. Nous espérons voir également de3 arma- ~~ teurs et des compagnies françaises prendre P1 Anvers comme tête de ligne mais, en ] France, il faut le dire, surtout en matière de te marine marchande, on met une lenteur Cc déconcertante à se décider, ©t cependant il y aurait, pour les compagnies françaises, , de grands j avantages à fréquenter le port s d'Anvers. De nouvelles lignes seront créées et il serait désirable que nos frères français puissent en profiter. Mais, de grâce, Messieurs les directeurs des armements français, décidez-vous ! Ne dites pas:' nous verrons après la guerre, pour le moment il n'y a rien à faire, etc. Non, ce n'est pas un raisonnement sérieux! C'est tout de suite que vous devez vous entendre avec des agents maritimes d'Anvers, avec des Belges bien entendu, pour prendre dès maintenant tous les arrangements utiles. * * * Le tribunal militaire a prononce les condamnations suivantes: Léopold Van Agt mael, Hippolyte Claus, Louis Meensen et Pierre Bonner ont été condamnés à dix ans de travaux forcés pour avoir aidé des Belges à passer la frontière pour rejoindre l'armée. * * * \ AVIS Je porte à la connaissance des administrations communales et des intéressés que l'asile pour femmes aliénées (pensionnaires et indigentes) de Duffel est actuellement installé dans le château de Hoogstraeten (province d'Anvers). Na-mur, le 24 juillet 1915. Der Praesident der Zivilvenvaltung der Provinz Namur, •^gez. Dr. Kranzbuhler. A Louvain M. Léon Van der Essen a fait paraître récemment une brochure sur la bibliothèque détruite par les Allemands, ces modernes Vandales. Ce professeur d'histoire à l'Université rappelle dans 60ii opuscule les trésors qu'elle contenait : , j P lus de 230,000 ouvrages. Le professeur Dolannoy était occupé à reviser le catalogue. En inventoriant systématiquement la section de théologie, on découvrait presque journellement des trésors inconnus qui avaient dormi depuis deux siècles sous une couche de pous-siere. La Bibliothèque possédait^aussi un magnifique collection de plus de 350 incunables et, au cours de l'inventaire actuellement en cours, on en découvrait tous les jours de nouveaux dans les endroits les plus insoupçonnés. Tout aussi précieux était un ensemble unique de ,,Jesuitica", publications émanant de ou relatives aux Jésuites des Pays-Bas et des diverses contrées de l'Europe. De plus, une collection de ,,Jansenistica". Enfin, on avait découvert tout récemment une collection de pamphlets politiques de la guerre de Trente ans et de l'invasion française en Belgique du temps de Louis XIV." Des manuscrits, il y en avait plus de 950, dont plusieurs magnifiques. Et puis toutes les anciennes archives de l'Université, le manuscrit olographe de Thomas £ Kempis, l'exemplaire sur velin du fameux ouvrage d'André Vésale, la Bullo originale de la fondation de l'Université (1425), restituée à l'Université en 1909; les collections numismatiques et sigillograpln-ques, les portraits des recteurs, etc. ,,Ce qu'on trouve maintenant, dit le professeur Van der Essen, dans les rues adjacentes et parmi tous les débris et les ruines au-dessus desquels' l'on peut difficilement grimper, ce ne sont que des feuillets de livres et de manuscrits, à demi-consumés par le feu. Des halles, qui comprenaient la salle de promotions, la bibliothèque, le local où l'on gardait les toges des professeurs, les salles de réunions des facultés, le cabinet du recteur, le bureau du vice-recteur et celui de l'archiviste, il ne reste plus que des colonnes solitaires et noircies par le feu, des amas de pierres et de briques, des poutres à moitié consumées, des murs et dès pans de murs branlants et menaçant de s'abattre... ,,...11 sera peut-être intéressant de communiquer, en terminant, le fait que î'ai pu sauver, en quittant Louvain. et cela par suite du hasard, le manuscrit 906. Je l'avais chez moi en consultation : il contient la correspondance officielle de l'Université depuis 1583 jusque 1637 1 environ. C'est peut-être là tout ce qui reste en ce moment des magnifiques trésors de la J Bibliothèque do l'Université de Louvain..." M. Van der Essen 'ajoute en note: ,,Dans certains journaux, et nqtamment dans les journaux de Chicago, l'on a prétendu que 1 les Allemands ont fait des efforts pour sauver la Bibliothèque pendant l'incendie de Louvain. ' J'oppose à cette affirmation le démenti le plus catégorique." A Gand. f La ,,Vlaamsche Post" n'est pas lue. Ce jour- î ? nal a d'ailleurs suscité le mépris et lo dégoût ^ *lo tous. Le coeur du peuple flamand va à not-re " Roi et à notro armée. | A propos de cette immonde .gazett'e, le ,,XXe -j Siècle" publie Farticulet suivant: ; , La presse allemande continue sa campagne en vue d'exploiter à fond la question flamande et d'essayer ainsi de semer la discorde parmi i C les Belges. Mais les deux manifestes flamands, I — celui de la Belgique du dehors, signé par huit leaders flamands résidant en Hollande et celui ^ de la Belgique occupée, signée par tout ce que ; ce mouvement flamand compte de notabilités . respectées, — ont fait maintenant la lumière c partout e£ l'on sait à qui on a affaire. La ligne a de conduite a été tracée aux Flamands par ces deux documents. La population flamande pré- ^ sentement voit clair dans le jeu des Allemands. 11 Il n'y a plus pour so tenir écartés de la voie n droite — via recta, via regia — que quelques a énergumènes connus commo tels et les traîtres. ® Ceux-ci, se sentant le masque arraché, ont ° quitté les derniers restes d'une inutile pudeur c — ou, si l'on préfère, de leur hypocrisie. La c publication des deux manifestes leur rendait n impossible de poursuivre plus longtemps l'ex- 0 ploitation do l'équivoque où ils s'étaient long- t temps abrités. Ils tombent définitivement du F côté alleman«tarers lequel ils penchaient. Ainsi la situation devient tout à fait nette. Chacun roconnaît les siens. ( Nous aimons mieux cela et nous savons gré, ( surtout aux signataires du second manifeste, d'avoir provoqué ce nettoyage et réppidu cette clarté. •-1 On aura une idée de la perfidie avec laquelle a S .ceux dont nous parlons essayaient de sur- ^ t prendre la bonne foi du peuple flamand en Bel- | s gique occupée en lisant les déclarations ci-après extraites d'une lettre de Léo Picard, rédacteur , en chef de la ,,Vlaamsche l'ost", à la revue g' hollando-allemande ,,De Toekomst", fondée en t Hollande (numéro du 14 août 1915, no. 20). s Léo Picard y écrit, parlant de la résolution du c gouvernement belge de défendre sa neutralité s contre la violation allemande : 3 „Nous désapprouvons la conduite du gou- 3 verneraent belge... d s ,,Nous espérons donc que l'Allemagne ne n g sera pas anéantie.... Plus donc de gouverne- r ment centralisant à Bruxelles qui mènerait une p " politique étrangère personnelle et encore moins e un gouvernement qui aurait lié notre pays à la il France. . t ,,En outre nous prévoyons aussi que toute n (. l'évolution politique de l'Europe continentale a de l'Occident sera dirigée dans les années à 5 venir par l'Allemagne. Tout comme avec les d 5 autres peuples, nous voulons aussi à l'avenir A 5 discuter avec les ,,Allemands bien pensants" r< afin que les énormes forces qui agissent en h Allemagne profitent à meilleure organisation d des peuples qui tiendrait un compte plus grand F de la technique contemporaine ( ? !)• et dont nous le 3 autres, peuple belge, Flamands et Wallons, bénéficierons on tout premier lieu t: Vous voyez que ma germanophilie est d 3 du même aloi que celle des membres anglais ci de l'Union of Démocratie Control, que celle s des membres néerlandais du Anti-OcJrlogsraad, E que celle du Français Romaiù Rolland, que ti 3 celle de tous les êtres qui 6ont de> bonne je volonté-. q Voilà qui va bien. u Léo Picard fait donc une déclaration publi- n que de ralliement politique à l'Allemagne et g souhaite l'asservissement futur de sa patrie r; à l'envahisseur qui l'a violée, meurtrie, ensan- glantée, ruinée et qui l'occupe encore' en conti- P' nuant de la martyriser. En même, temps, il déclare solidaire des mê- te mes conceptions que les siennes les pacifistes S1 germanophiles d'Angleterre et do Hollande et c'l l'humanitaire Romain Rolland, qui fut récemment mouché de si belle façon par certain pro- er fesseur allemand.... S1 Nous ne le lui avons pas fait dire. C'est lui-même qui se dénonce et les dénonce cc et. avec eux. so proclame Allemand. d< Jour viendra où il aura des comptes à rendre. | ^ la re & O a ira el. £ M. Verhaegen, député catholique, va vi comparaître devant le tribunal allemand pour ce motif: une lettre envoyée par lui au mois de mai avait été intercejDtée par les .Allemands. Dans cette missive, i] aurait ^ désapprouvé l'attitude de certains Gantois cc à propos de la fabrication de sacs destinés aux troupes allemandes. fr * * * m Dans le secteur de Gand, les peines sont plus sévères que précédemment pour, ceux qui portent des lettres en Hollande. Désormais, ceux qui feront ce trafîc — et seront surpris ! — seront frappés de deux ans de prisoai et de 2000 marks d'amende. * * * pc Au cours de la dernière séance du Conseil communal, le bourgmestre Braun a proposé ta l'envoi d'un télégramme à la Reine de Hol- ra lande à l'occasion de l'anniversaire de' Sa Majesté. Le maïear a également rendu compte de o1' l'entretien qu'il eut avec von Bissing, se rap- ur portant au paiement d'une partie des réquisi- sii tions effectuées à Gand. vo Le gouverneur général se mettra en rela- Ja tions — du moins il l'a promis — avec le gouvernement allemand de Berlin pour obtenir j quelques avances -sur • les * réquisitions faites ■>, après le 15 janvier 1915. 010 ce: les A Brages. re \ Le bombardement de Zeebrugge a eu pour 1111 conséquence la destruction d'un fortin que les Allemands y avaient construit et pour lequel d': ils ont dépense un» million de marks. Cent lès vingt-cinq soldats allemands ont été tués et ra" un grand nombre de blessés sont soignés à éti Bruges. Un sous-marin a été détruit et de cri nombreux obus sont tombés à cinquante mètres^d'un endroit où se trouvaient quatorze ^ sous-marin». C0J * * * me Comme l'administration communale ne dispo- m£ sait pas de légumes, les Allemands ont réqui- de sitionné tous les légumes dans tous les jardins la potagers des environs. L'autre jour, l'admi- rée i nistration communale a été avisée qu'elle avait sia ! à livrer 60,000 kilos de viande de porc par semaine. Comme on fit observer qu'il était impossible de s'en ,procurer encore (on paye r le porc à raison de 4.50 frs. le kilo), la Komhiandantur fit savoir que, pour le cas où ^ J les livraisons ne seraient pas faites, les soldats hé seraient retirés des casernes, logés et nourris boi chez l'habitant. les * * * bec Deux bombes ont éclaté dernièrement rue mc des Pierres, occasionnant de sérieux dégâts. vei Une femme malade 'a été blessée dans son lit. , Uno personne a été arrêtée parce qu'elle avait 1 . dit que les bombes avaient été lancées par des m1' aviateurs allemands. tu< Dernièrament de nombreuses bombes sont tombées à'proximité de la gare. A quelques pai mètres de là, se trouvaient trois wagons de q-^ munitions destinés pour le front. Si les wagons pei avaient pris feu. tout le quartier de la gare eût été démoli. On admire l'attitude énergique r,uc du bourgmestre, M. Visart de Bocarmé, mais <*a;1 1 on juge séi-èrement la conduite d'un méde- lui cin dont la femme fait son possible pour ali- qui mentir les Allemands à Brpgôs. Cette femme roi obtient des passeports dans toutes les direc- doî tions, afin d'nrheter des produits alimentaires exj. pour les envahisseurs. t. • i M. Arnold Calewa,ert, substitut dix procureur du Roij est décédé à Bruges à l'âge de 35 ans. SppetEiies pourla EBÎiiqis. Le député belge Monsieur le docteur Ter-wagne vient de /ecevoir de Rome l'intéressante lettre qu'on lira ci-dessous: Rome, le 12 août 1915. , Mon Cher Terwagne, Je vous adresse ici quelques notes qui vous diront que nous souffrons avec, vous et que nous admirons votre beau pays. Depuis deux mois je parcours l'Italie du Nord au Sud et partout je trouve cette même idée do solidarité envers les Belges qui ont été si cruellement et injustement maltraités. Partout la pitié, partout le blâme et la haine contre le peuple allemand, qui a envahi et martyrisé la Belgique, au mépris des traités signés par elle-même. La presse italienne contient journellement des articles sur la Belgique. L'éditeur Carlo Alizandi, de Gênes, vient de publier dans -sa revue un numéro spécial consacré à la Belgique héroïque (II belgio Eroico). La revue contient de nombreuses illustrations et des articles des principaux auteurs du monde entier, parmi lesquels Maeterlinck et Destrée. Le 8 août eut lieu à Rome une manifestation imposante en l'honneur de la Belgique, dont ,,1'Idea Nazionale" de Rome donne un compte rendu des plus élogieux. En Italie on s'intéresse à tous les malheurs de la pauvre Belgique et on admire sans réserve la résistance. de la population aui envahisseurs. Le journal ,,11 Cit-tadino" de Locarno rappelle quelques anecdotes émouvantes au sujet de la manière dont les Bruxellois traitent les Alle-niands. Le ,,Lovorno" de Gênes rend hommage, à M.M. Emile^Vandervekle, Destréè et Lo-rand dont il admire la vaillante énergie ; la "Prçvincia Pavese" publie le portrait du peintre Raemaeckers et parle avec les plus grands éloges de cet admirable artiste. Enfin toute la presse fait preuve vis-à-vis de la Belgique d'un esprit de solidarité vraiment touchant. t Je pourrais vous citcr de nombreux journaux encore: L'Ossovatore Romano", le ,,Messa-gero", le ,,Secolô" et tant d'autres qui tous contiennent les pages les plus élogieuses sur cetto Belgique que tout le monde admire et dont on attend avec impatience la délivrance. L'Italie tout entière considère la violation de la neutralité belge comme un crime odieux qui révolte toutes les consciences. Journellement j'entends dire autour de moi qju'il est de l'intérêt de toutes les nations de rendre aussi vite que possible à la Belgique son indépendance et de réparer dans la mesure du possible les désastres dont elle a été victime. Enfin on joue en ce moment au théâtre quirinal une pièce patriotique ,,11 Belgio non morra" dont le ,,Messagero" commence le compte rendu par les mots : ,,Campone a stormo, alti cla-more di popolo, fragore d'arni o d'armatij le note solenni et marziali délia Brabançonne"; V oilà, mon cher Terwagne, l'état d'esprit des Italiens envers votre patrie. Votre tout dévoué Antonio Cavalini. * * * Le séliateur Van Kol, revenant du Japon, écrit à ,,L'Indépendance Belge": Si l'Qpinion publique au Japon est partagée dans ses sentiments envers les belligérants, il y a une cause qui lui est unanimement sympathique: c'est celle de la Belgique. Je ne dis pas cela paroe que j'écris à un journal belge, mais parce que c'est ma sincère conviction, d'après tout ce que je vois et entends ici. Certes, la violation de la neutralité /belge a indigné une grande partie de cette population si respectueuse des engagements pris, si chatouilleuse et délicate sur les questions d'honneur. Dans certains milieux cependant, surtout dans les milieux militaires, on cherche parfois à l'excuser par des raisons stratégiques d'une importance capitale. Bref, la violation de < la neutralité n'est pas ce qui fait le plus d'impression ici. Ce ne 6ont pas non plus lès atrocités. On les connaît au {Japon; les rapports français, les rapports belges y ont été publiés à foison; on condamne ces cruautés dont s'est rendu ooupablef un pays soi-disant hautement civilisé et qui contrastent avec la conduite digne et humaine du Japonais vis-à-vis de l'ennemi, mais ce n'est pas ce qui vous attire le plus de sympathies de la nation niponne. Ce qui la remplit, à l'égard des Belges, d'une réelle admiration, d'un sincère enthousiasme, c'est le courage de ce petit peuple, qui n'a pas hésité à faire face à un puissant ennemi; c'est sa valeur sur.le champ de bataille; c'est sa ténacité dans le sol sacré de la patrie. C'est surtout l,a conduite héroïque de cette petite armée qui tient bon, pendant des mois et des mois, contre les assauts furieux et répétés d'adversaires beaucoup plus nombreux, employant tous les moyens, même les plus illicites, pour enfin venir à bout de l'énergie opiniâtre de la petite armée belge, décimée, mais pas intimidée, repoussée parfois, mais jamais abattue.Le Japon admire ce petit peuple, jadis si paisible, industrieux et nullement guerrier, qui s'est transformé spontanément en un peuple de héros, prêt à passer par les plus rudes epreuvès pour défendre son indépendance -et ses libertés. Un respect immense lui est inspiré par votre grand Roi Albert, qui a su faire surgir de terre une armée nouvelle, l'inspirant de son courage indomptable. Si cette noble figure devait exister parmi les Japonais, elle trouverait an joùr une place dans le Panthéon de leurs

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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