L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 September 1915
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s.n. 1915, 08 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45p96/
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Annee 32® G cents'flO Centimes) "Mercreai £§ septembre 1915 L'ECHO BELGE l'Union fait la Force Journal ciuotidieti «Sm siia^in paraissant à Amsterdam. Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées „„ (bureau de rédaction: N.Z. VOORBUBOWAI/ 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Che! : Gustave Jaspaers. If Charles Bernard, Charles Hertoiei, Comité de Rédaction. ^ jjené Clhatiitory, Emile psiîîparé. .■■■m. 1 11 m ■■irïi'iB wii i ■ ■ i " Pour les annonces, abonnemems et vente au nxsméro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement S En Hollande fl. I.SO par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2*00 fv fl La Marne Il y a un an, 8 septembre, la victoire française se dessine. Depuis Charleroi, le 22 août, on avait retfulé. Le S, Joffre lance joo fameux ordre du jour. Appuyée sur les deux. places fortes, Paris à gauclie, Verdun adroite, l'armée'française prend 1 offensive. La 6me armée, ou armée de Pans sous les ordres du général Mannoury, bat les armées de von Kluck à la Ferté-sous-Jouarre et à.Montmirail. Le 10, le général Pcoh, qui co:nmar.de au centre, culbute dans les marais de Saint Goud l'armée du ïronprinz, le vainqueur" de Longwy. Le 12, la victoire s'achève : Jes Boches ont été rejetés à cent kilomètres en arrière. Ils se terrent dans les carrières de l'Aisne et les 75 français, qui ont fait une consommation effrayante de munitions, n'ont plus assez d'obus pour les en chasser. Que d'émotions dans ce peu de 30Uf3 Après l'angoisse du début, cette victoire qu'on "espérait, dont on était sûr — et qui venait! Qui est certainement venue parce qu'on en était sûr. Victoire grande par ses conséquences, plus grande encore par la leçon qu'elle contient. Ecoutez le général Malleteifcfé qui écrit dans le ,,Temps : Il faudrait que la victoire de la Marne fût l'acte de foi perpétuel de notre peuple et qu'il n'y eût pas un enfant en âge de comprendre, pas une femme, qui ne sachent tout ce qu'il y a d'extraordinaire dans cet événement. Ce serait sans doute au gouvernement à propager dans l'intérieur du pays, par ses écoles comme par ses agents officiels, sous forme de brochures populaires, et surtout par la harangue publique, cette certitude absolue de vaincre que nous a donnée 1s bataille de la Marne. On ne saurait mieux la qualifier qu'en l'appelant la victoire des Forces morales, sur les Forces ma-iêrieUcs." ■' . _ . Il n'est pas encore certain qu'il y ait eu, depuis, une bataille plus formidable par la puissance numérique des effectifs, ni plus meurtrière. Plus de trois millions d'hommes y furent engagés de part et d'autre. Les Français eurent 140,000 soldats tués, 250,000 blessés.... Que de sang, hélas! mais qui ne fut pas répandu en vain. Les Boches? Sans donte beaucoup pins, comme c'est la règle quand on est battu. Même les terribles combats de Galicie et de Pologne, d'un 'caractère moins général, lie présentent pas dans un raccourci de cinq jours un caractère aussi colossal pour emprunter en passant un adjectif à nos ennemis. La pile, surtout, fut oolossale pour eux, moins dans ses effets immédiats que dans ses effets lointains. Le plan du grand état-major de Berlin, génial dans sa simplicité, s'effondrait. La violation de la neutralité de la Belgique perdait &a raison d'être et ca crime-là aussi devenait une faute. Car, pour qu'elle réussisse son coup, l'Allemagne devait écraser la France dans les six semaines et il devenait? clair qu'elle n'écraserait la France ni dans six mois, ni dans six ans. Sans douté grâce au talent d'un général, méconnu hier, déifié aujourd hui, Hiiid'anburg, grâce surtout à l'organisation militaire de l'Allemagne qui lui permet de puiser à l'infini dans son immense population non point des hommes qui ne savent que se faire tuer mais des soldats qui savent l'art de tuer, elle a su retarder pour ^de longs mois la fatale échéance; mais qu'on le sache bien une fois pour toutes : les journées du 6 au 12 septembre 1914 ont fixe tout ensemble le sort de cette guerre et 1© destin de la Germanie. Où donc notre héroïque armée, ou donc les soldats harassés de French et les territoriaux français de formation nouvelle qui, à la fin d'octobre et au début de novembre, r/avèrent une digue infranchissable» d Arras ï la mer contre la marée des armées nouvelles du roi de Wurtemberg^et du kron-prinz de Bavière, où donc ces héros auraient-ils puisé la ténacité, l'énergie, la foi féconde de vaincre enfin, si ce n'est précisément dans l'exemple de la Marne? Cet exemple agit encore aujourd'hui et c'est en lui dans six mois, dans un an et plus s'il le faut, que nçus puiserons encore la volonté nécessaire pour bouter dehors les incendiaires de nos Villes et les assassins de nos enfants. Ce n'est pas seulement la meilleure armée de l'Allemagne, la fleur de ses jeunes hommes qui a été moissonnée dans les champs témoins jadis de la défaite d'Attila. C'est le prestige de l'Allemagne invincible, c'est l'auréole de la victoire qui depuis Leipzig accompagnait ses drapeaux et à laquelle Sodan et Metz avaient ajouté tant d'éclat qui est tombée en poussière. Les victoires de Galicie, les belles manoeuvres stratégiques auxquelles le maréchal Hindenburg a attaché son nom, n'ont pas reforgé la chaîne brisée par Joffre. Au contraire, celui-ci, par delà les désastres de 70, a renoué la tradition d'Àusterlitz et d'Iéna et rétabli le prestige militaire de la France. Aussi le résultat de la prochaine grap.de bataille n €st pas douteux. Quand l'Allemagne et la France s'affronteront de nouveau pour la lutte suprême qui décider entre la civilisation latine et la barbarie teutonne, les soldats de Joffre renverseront les aigles fatiguées d'avoir plané dans le ciel illimité «e la Russie. Sans doute les forces morales Suite représentent, cette foisA seront puis samment secondées par les forces matérielles, en ce sens que l'armée française de septembre 1915 est plus nombreuse, mieux entraînée, infiniment mieux pourvue de tout, de canons et de munitions, que l'armée française de septembre 1914. Bien au contraire, l'armée allemande, épuisée de ses succès inutiles et sans lendemain, ne sera plus que le fantôme de ce qu'elle était en cette belle fin d'été où ses régiments innombrables parcouraient en chantant les vieilles routes des grandes migrations barbares. Cette bataille prochaine, tout l'indique, sera une grande victoire et décisive cette fois. Mais ce ne sera plus un miracle. C'est la Marne qui aura sauvé la France et le monde. Charles Bernard. Il y a un an! 8 septembre 191%: En Belgique, les Allemands essuient un échec à Termonde. La marche de V ennemi est enrayée. Il se replie dans la direction de la Marne. Entre M eaux et Sézanne, les Allemands sont refoulés vers le nord, laissant de nombreux prisonniers et du matériel de guerre, mitrailleuses et munitions; sanglants combats à la F ère-Champenoise, à Montmirail, à Vitry-le-François, et jusqu'au sud de V Argonne ; les Allemands reculent de partout, y compris au nord de la forêt de Cham-penoux, où ils tentaient une attaque sur Nancy, et à Jppécourt, à l'ouest de Verdun; la crête de Saint-Maudray et le col des Journaux leur sont repris dans les Vosges; mais ils bombardent d'autre part le fort de Troyon. Victoire serbe à Ratcha: En Bucovine, les Eusses reculent, mais ils battent les Autrichiens à Krasnostav, près de Lublin, e% en Galicie occupent Nicolaïef et Strij. La Convention Is la Haye. La légation de Belgique à La Haye nous communique la note suivante: Il est parvenu à la connaissance du gouvernement du Roi que l'autorité allemande a prévenu la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux qu'elle allait faire démonter les lignes suivantes: lo.. Poix-Paliseul ; 2o. Etalle à Villers devant Orval; 3o. Lierre-Werchter ; 4o. Courcelle-Invourt ; 5o. Jodoigne-Louvain ; 6o. Quiévrain-Roisin ; 7o. Section de Mar-che-Bastogne-Martelange ; 8o. Clavier-Com-blain au Pont ; 9o. Couvin-Petite Chapelle ; lOo. Courrière à Ben-Aliin ; llo. Lesne à Warnant ; 12o. Dinant à Flore.nne; 13o. Paliseul à Bouillon; 14o. Olloy à ^Oignies. D'autres lignes subiront le même sort plus tard. Aux termes des articles 43 et 55 du règlement annexe à la IVe Convention de La Haye l'occupation militaire ne confère à l'Etat occupant sur les territoires envahis qu'une possession de fait. Art. 43. L'autorité du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l'occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui en vue de rétablir et d'assurer autant qu'il est possible Tordre et la vie publics en respectant; sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays. Art. 55. L'Etat occupant ne se considérera que comme administrateur et usufruitier des édifices publics, immeubles, forêts et exploitations agricoles appartenant à l'Etat ennemi et se trouvant daiis le pays occupé. Il devra sauvegarder les fonds de ces propriétés et les administrer conformément aux règles de l'usufruit. Si l'occupant, conformément à l'article 53 de la même convention, a le droit de saisir les chemins de fer du pays occupé, qu'ils appartiennent à l'Etat ou à des compagnies particulières, de s'en servir pour les besoins de la guerre et de les exploiter commercialement, il n'en acquiert pas la propriété. Il n'a pas, par conséquent, en vertu de son titre do fait et provisoire, le droit de les aliéner, encore moins de les détruire, alors surtout que le matériel de ces chemins de fer ne peut pas servir aux opérations de guerre de l'adversaire. Cette restriction apportée aux pouvoirs de l'occupant ressort d'ailleurs à l'évidence du second alinéa de l'article 53 cité plus haut où il est dit que: ,,tous les moyens affectés au transport des personnes peuvent être saisis même s'ils appartiennent à des personnes privées mais devront être restitués." Elle, est, en outre, consacrée par le manuel allemand de la guerre: ,,L'administration de l'armée, dit-il, dispose des chemins de fer de l'Etat ennemi mais ne possède sur ces objets qu'un droit d'usage et est obligée de restituer le matériel à la fin de la guerre' '. L'occupant n'est qu'un usufruitier temporaire, ses pouvoirs cessent avec la cause qui leur a donné _ naissance, et, en ce qui concerne les chemins de fer, il n'a sur eux aucun droit de. disposition. La décision du pouvoir militaire allemand est destinée à entraver d'une façon très sensible le commerce, les relations, les transactions d'une partie notable de la po- ; pulation. Elle constitue un abus de l'occu- • pation, une nouvelle violation des lois et coutumes de la guerre contre lesquels le gouvernement du Itoi élève une énergique j protestation., En Belgique. A Sraselles. On a commercé les travaux pour la création d'un nouveau square place Liedt-s, ; <-dans l'angle formé par la rue des Palais et € de la rue Gallait, à l'endroit où s'élevait jadis ,,1'aubette" des Tramways Bruxellois. * * * Un© prime de 5000 francs est promise à 1 T celui qui, par ses indications précises, per- c mettra de retrouver des bijoux volés à Bruxelles le 16 août. Le montant de la prime suffit à indiquer l'importance du vol. ] * * * ' c L'Agence belge de renseignements pour j les prisonniers de guerre et les internés, ( dont le siège est établi Marché-au-Bois, 12, ï à Bruxelles, se propose d'envoyer, dans c quelques semaines, des assortiments de vê- j froments chauds, spécialement des chemises, ( des caleçons et des chaussettes, éventuelle- ] ment aussi des pantalons de laine, dans les camps de prisonniers de guerre en Alle- maSne- Il se trouve parmi les prisonniers belges ; des soldats qui n'ont plus de parents ou qui appartiennent à des familles nécessiteuses. C'est à eux surtout qu'a pensé l'Agence. Elle étudie en ce moment, avec les sous- * agences de province, l'organisation de ce - nouveau genre d'assistance. 2 * * * Nous apprenons, écrivent ,,Les Nouvelles", que M. Théodor, le bâtonnier de l'ordre des avocats et le député de Bruxelles, dont j les protestations si dignes et si éloquentes j contre les abus d'autorité de l'envahisseur ont eu un si grand retentissement, a été arrêté à son domicile mercredi passé par des soldats allemands sur ordre du gouverneur provisoire. Les motifs de ce nouvel exploit allemand ne sont pas connus. L'arrestation a preduit dans la capitale une véritable consternation. * * * Voici deu* nouvelles excellentes pour les Belges restés au pays. Espérons que les promesses allemandes seront tenues : Le Comité national de secours et d'alimentation, sous la présidence des ministres d'Espagne, des Etats-Unis et des Pays-Bas, a reçu l'assurance du gouvernement allemand que la récolte de cette année servira entièrement au ravitaillement de la population belge. Dans ces conditions, le Comité national, d'accord avec le Comité américain, peut prendre les mesures nécessaires pour assurer les vivres à la population. Le comité national, d'autre part, annonce qu à la suite des mesures qu'il a prises 'le prix du pain sera abaissé, dans très peu de temps, de 48 à 45 centimes. * * * Prochainement, tous les chômeurs recevront un questionnaire ainsi conçu: lo. Etes-vous allé à l'école primaire? Où? Jusqu'à quelle année d'études avez-vous suivi les cours? 2o. Avez-vous suivi une école pour adultes ? Avez-vous suivi les cours d'une école industrielle? Quelle est cette école ? Pendant combien de temps avez-vous suivi ces cours? Suivez-vous encore les cotirs d'une école no. 4? Laquelle? Où? Depuis combien de temps? Avez-vous rempli cette I' liste de votre propre main? Ces listes, qui doivent être remplies avec soin et attention, sont remises à tous les chômeurs de l'agglomération bruxelloise, avec prière de les retourner dans les 48 heures au Comité National de Secours et d'Alimentation. * * * Les marchands de vodden en beenen continuent à sévir dans les rues, choisissant de préférence les heures matinales. Les journaux bruxellois s'en plaignent violemment. Ils prétendent que ces marchands ne se contentent pas de brailler aussi fort qu'ils peuvent, de crier de. toute la force de leurs poumons, niais que certains d'entre eux s'aident d'une trompette pour attirer l'attention ! Ils demandent — eux aussi avec tapage — qu'on interdise les oris déplaisants de ces ,,voddemarchands" avant huit ou neuf heures du matin. Le fait d'être obligés de se coucher ,,avec les poules", ajoutent-il*, n'est pas une raison suffisante, pour qu'on prive les Bruxellois du droit de faire la grasse matinée. C'est, en effet, tin excellent- moyen de tuer, le temps. * * * Nous apprenons le décès du docteur Gaston Dryon, de Saint-Gilles. * * * Le Tour de ^Belgique se courra sur piste, cette année. Parmi les inscrits figurent Marcel Buysse, Mottiat, Noël, Hubert, Rossius, Coomans, Tuytten, Masson, Pierre Eve- raerts, Vandevelde, etc. * * * Nous lisons dans ,,L'Indépendance Belge"? M. Henri Carton de" Wiart, ministre de la justice belge> a quitté Le Havre, se rendant en Suisse, pour y chercher sa femme qui doit être libérée. La mise en liberté de Mme Carton de Wiart est due à une pressante intervention du roi d'Espagne. Toutefois, il est interdit à la courageuse épouse de notre ministre de séjourner en Belgique..* jusqu'à la libération. 4 A A sa ver s. Le nombre des naissances, à Borgerhout, unant la ' dernière semaine d'août s'est levé à huit. C'est fort peu., * * * Les fabriques de bougies de Borgerhout >nt cessé le travail, faute de matières pre-aières. Le prix des bougies va donc consi- lérablement augmenter cet hiver. * * * La police de Borgerhout a été renforcée Dar l'adjonction de policiers civils. Parmi eux-ci on pourra recruter plus tard d'excel-ents policiers. On parle d'organiser un orps de pompiers ,professionnels". Le aoment semble venu et il faudrait peu de lioses pour mettre sur pied une section de lompiers organisés. La commune fera pro- i éder à la réfection de la rue Pont-aux- | terres et de i'Al'léo Française. * * • On annonce, à l'âge de 62 ans, la mort le M. Verdonck, contrôleur au Mont de Piété. * * * MM. Brijs et Gylsen, les armateurs bien ïonnus, sont actuellement en Angleterre. !ls viennent d'acheter deux nouveaux ;teamers. L'un d'eux jauge 8000 tonnes-* * * Près de 600 élèves suivent les cours de angues modernes et de comptabilité don-lés par les soins de l'administration com-nunale dans les locaux de l'Institut Supérieur de Commerce. * * * Le cinéma Odéon a reçu l'autorisation les Boches d'intercaler une partie de -, varié tés" dans son programme habituel i condition que les «hauteurs chantent en 'lamand et que les piécettes représentées :ussent flamandes. Le programme indique }u'on joue actuellement ,,Die Brandwaclit în zij:n liefje" de Florent van Westervoort. Un ténor, nommé Jacques Graré, y chante ies îieders flandriens. A. L î é â ^ • Les Boches se sont occupés de perquisitionner toute la semaine durant. On ignore la raison de ces visités domiciliaires. Sans doute, quelque dénonciation aura mis les Boches sur les dents. Malheureusement, dans leur zèle intempestif, les policiers ont cru utile d'arrêter plusieurs braves gens sans peur comme sans reproche. * * * ' Un aviatik est tombé aux portes de la ville. Les deux occupants ont été blessés et transportés d'urgence à l'hôpital militaire allemand, à Liège. • • • La farine se paie souvent 200 francs les 100 kos, prix exagéré, puisqu'à Anvers et dans d'autres villes du pays on paie de 130 à 140 francs. * * * A Rabosée, sur la tombe des soldats belges morts pour .la Patrie, se trouve un monument composé d'un énorme monolithe pesant 15,000 kilos et creusé en forme de tunnel. L'intérieur est orné des portraits du Roi Albert et de la Reine Elisabeth, ainsi que des photographies des soldats inhumés, le tout entouré des couleurs nationales. On y a placé aussi des cadres contenant des poésies dédiées aux soldats, et un jeune homme de Cheratte l'a orné d'un lion en ciment; cinq cents petits sapins en forment la clôture. * * * On annonce à Liège la mort de Mme Vve Mawet, mère des deux professeurs du conservatoire de Liège. C5 £8. c3« Nous avons annoncé la mort de M. Paul Lippens, sous-lieutenant de l'armée belge. Nous apprenons des détails complémentaires sur sa mort tragique aux avant-postes. Comme tant de jeunes hommes de notre haute bourgeoisie, M. Paul Lippens, ingé nieur à Gand, fils de l'ancien bourgmestre et député, s'était engagé le 4 août. Il fut depuis de tous les combats et, le 20 aoûl dernier, près de Stuyvekenskerke, il accon: plissait sa mission en qualité de lieutenaii aux projecteurs, lorsqu'une "balle perdu, vint le frappel*. Blessé grièvement à la colonné vertébral* M. Lippens était transporté à l'hôpila Dopage, où, malgré te us les soins, il es mort le lendemain. M. Lippens ava«it épousé Mlle Orban, des oendante d'une de noj vieilles familles bru xellcdses; il' avait trois enfants. Administrateur de nombreuses sociot' industrielles, député libéral suppléant d Gand, il donnait les plus grandes espêrar. ces à ses, amis. Il est mort en brave. Un détail qui n'a pas été publié et qu montre l'intérêt unique porté par nos soi* verains aux braves1 soldats est celui-ci : V. Paul Lippens fut atteint la nuit; à quatr heures du matin, il arrivait à l'hôpita Dopage et, quelques heures plus tard, k Reine elle-même • venait lui rendre visite. Le blessé, qui avait gardé toute sa connais sance, remercia Sa Majesté de la visite qu'elle condescendait à lui faire. A une heure de l'après-midi, le Roi Albert se rendit en pers -nne au chevet du sous-lieutenant Lippens qu'il décorait de sa main. Peu après, le brave succombait. M. Paul Lippens, frère du vaillant Maurice Lippens, ne sera jamais oublié par les patriotes gantois1 qui savent tout ce que la famille Lippens a fait jadis pour la ville de Gand, aujourd'hui pour la Patrie. * * * Les Boches s'acharnent sur nos grands bourgeois. Après avoir traqué Maurice Lippens, condamné — comme nous l'avons annoncé — le député de Gand-Eecloo, M. Arthur Verhaegen à deux mois de prison, i — voici qu'ils arrêtent le comte Joseph de Hemptinne,. Le jugement, dans cette affaire, n'a pas encore été rendu. A Ostende Nous croyons être agréable à nos lecteurs ostendais, privés depuis si longtemps des nouvelles de ceux qui sont restés à Ostende, en publiant la listes des mariages et des naissances enregistrés d'avril à juillet. Mariages. 28 avril: Victor Jongbloet, agent de police, avec Matliilde Damman. — 5 mai : Henri. Laplace, capitaine de remorqueur à Anvers, avec Léonie Debaei-e, sans profession, à Gand. — 12 mai : Richard Thoon, plombier, avec Adrienne De Bruyne, s. p. — 16 mai : Georges Verliaeghe, docteur, avec Jeanne Brossault, s. pr., veuve do Gaspar Raymon. — 19 mai : Auguste Boydens, chauffeur, avec Romanie Verstraete, s. p. — Claude Sapelli, garçon do café, avec Ida Moerman, couturière ; Achille Vando Briolle, garçon d'hôtel, avec Marie Deputter, s. p. — 2 juin: Charles Fontaine, employé, avec Marguerite Dechae-ne, s. p. — 5 juin : Engelbert Rosseel, veuf de Julie Dufour, avec Marie Carroen, s. p., veuve de François De Gryse. -— 9 juin : René Pilaeis, employé communal, avec Irma Pilaeijs, s. p. — 23 juin: Auguste Hermé, chapelier, veuf de Hcl. Zeebroek, avec Amanda Vanse-venandt, s. p. — 30 juin : Ferdinand Hoorens. cantonnier à Eerneghem, avec Matliilde Goes, ouvrière, veuve d'Emile ^Hoedt. — 7 juillet Auguste Senave, électricien, avec Marie De-combel, s. p. — 21 juillet: Richard Bauché, pompier, avec Anne Debeen, couturière ; Léan-dre Kasteloot, employé des ponts et chaussées^ avec Martha Vanhercke- s. p. Naissances : en juin : Marie Baert ; Edmond SoetaéTt; Albert Ivyndt ; Gustaaf De Vriese; Elisabeth Therssen ; Henri Huys; Simonne Gruwier ; Albert Blondeel; Germaino Maes; Maurice De Leger; Yvonne Bollenberg; Fer-nand Jonret; Albert Hespel ; Renilde Van Aelst; Elisabeth Dewulf ; Gustave D'hulster; Florimond Dobeuckelaore ; Adrienne Eere-bout; Henri Declerck; Gérard Lingier ; Irène Hoste; Marie Vantygliem ; Albert Brackx ; Bertha Bourgoignie ; Denise Fontaine; Ga-brielle Décoster ; "Willy Lauwereins; Albert Verbeeke ; Albert' Lams ; Joséphine _ Mechele, Mariette Pire; Jean Pauwels; Adrien Vrie-lynck ; Mariette De Keyser ; _ Simonne "V an Loo : Adolphe Denaet; Julien De Fraeye; Fernand De Fraeye; Germaine Dcplancke; Albert Acke et Albert Vercruysse. Am Phfs c!e Wses Après avoir fait le relevé de tous les champs ayant produit du froment et du seigle, les Allemands ont fait savoir à toutes' les communes que, se basant sur un rendement de 2200 kgs-de seigle ou de froment par hectare (alors qu'en réalitala récolte n'a donné que 1800 kg3^ par hectare), ils réquisitionnent toute la récolte dont il est permis oependant de garder : lo. pour la nourriture de l'habitant, 120 grammes par tête et par jour (ce qui donne environ 44 kga par habitant et par an); 2o. 160 legs par hectare riour semer à nouveau. Tout le reste, sur la* base de 2200 kgs'par hectare, est 'réquisitionné et sera payé (les Allemands le disent) à raison de 30 francs les cent kilos pour le froment et 36 fres pour le seigle, le tout à livrer en sacs en toile perdue (ce qui signifie que les ^ Allemands garderont les sacs pour lesquels ils n auront rien payé). Il y a ainsi des communes qui doivent'livrer 300.000 kgs et qui n'ont pas même assea pour leur propre consommation. D'un autre côté toutes les noix sont réquisitionnées, probablement pour en extraire l'huile. A Spa Il y a eu ces dernières semaines beaucoup 3e surexcitation dans àe pays.de Spa, plus particulièrement à Spa, à Stavelot, à Fol-leur, à Sart, à Franoorchamp et à Theux. Ces mouvements populaires sont dirigés contre des marchands do bestiaux acquis ^ux Allemands et qui font passer autant qu'ils le peuvent des bestiaux belges en Allemagne. Il arrive fréquemment que la population 6'ameute au passage des traîtres ;t de leurs troupeaux, rosse les marchands 3t disperse les animaux. Une de ces scènes a eu lieu à Theux le 29 juillet dernier. Vers sept heures du soir, in vit arriver dans le village un troupeau de louze chevaux que des marchands conduiraient en Allemagne. Des jeunes gens de 3pa poursuivant ces derniers en criant, ■eux de Theux se joignirent à la manifesta-ion; eu quelqu'es secondes les marchands urent lapidés "et les chevaux dispersés. Le lendemain, des soldats allemands se dirent à la recherche des chevaux. La poculation a été sévèrement punie: >bligation de rentrer chez soi à sept heures !u soir, extinction des lumières à .neuf heures, fermeture complète des cafés et hôtels jusqu'à nouvel ordre, etc. i Aux frontières. Depuis huit jours, il n'y^a plus de courant électrique dans le fil "que les Allemands se sont imaginés de tendre autour du pays occupé. L'usine qui doit- fournir le courant aux fils des provinces d'Anvers et des Flandres ne fonctionne plus, momentanément.Les Allemands se sont fort émus de cr chômage forcé. L'Apotre-Camalot u Les internés n'y vont plus guère de leurs cinq cents pour se procurer le plaisir ( ?) de 1 lire la prose d'eunuque de Jacob encadrée de rossignols découpés dans les vieux tracts de propagande flamingante. Aussi Gerret-son y est allé encore une fois de sa poche pour faire distribuer gratuitement les numéros des 21 et 31 août et du 4 septembre au camp d'Amersfoort. Il a trouvé pour cette besogne un excellent camelot dans la personne d'un de ses collègues, lieutenant comme lui — mais dans l'Armée du Salut. On est lieutenant comme on peut. Et celui-ci n'ayant pu conquérir ses galons dans l'année belge — il fait en effet partie de la compagnie universitaire des internés d'Amersfoort en qualité d'étudiant en philologie tudesque — a usé de ce moyen original et surtout peu dangereux pour obtenir une promotion. Joue-t-il de la grosse-caisse ou du trombone à coulisses? Il ne négligera certes pas ces moyens de propagande un peu bruyants pour lancer sa nouvelle marchandise comme font ses coreligionnaires pour faire passer leurs bibles et leurs petits livres édifiants. Jusqu'ici il n'a encore récolté que les rires et les quolibets, en attendant les pommes cuites. Hélas! tout n'est pas rose dans la carrière d'apôtre et notre homme regretts les temps où il portait l'uniforme moins reluisant de. garde-convoi sur le réseau de l'Etat belge. A cette époque c'est lui qui se moquait du public ; aujourd'hui c'est lo public qui 6e moque de lui. Les origines de la Croix Rouge La Convention de Genève est une des plus pures gloires du XIXe siècle. Elle nous reporte à ce moment de l'histoire où, pour la première fois, on proclama que le soldat cesse d'être un ennemi du moment qu'il est blessé; que les hommés mis hors de combat, à quelque nationalité qu'ils appartiennent, doivent être entourés des mêmes soins et que les ambulances sur les champs de bataillo doivent être inviolables. Actuellement nous ne pouvons nous représenter un autre ordre de choses; il n'en était pas ainsi il y a soixante ans. Henri Dunant, un Suisse qui donna • des soins aux blessés pendant la guerre austro-italienne, révolté de la manière barbare dont on traitait les victimes de cette guerre, publia ses impressions dans une petite ^brochure intitulée: Un Souvenir de Solferino. Cet opuscule, traduit en toutes les langues européennes, eut un immense retentissement. ,,Je souhaite, écrivit Emile de Girardin dans, les ,,Débats", que ce livre soit lu attentivement, surtout par ceux qui aiment la guerre et qui la défendent." Le général Dufour, dans une lettre adressée à Dunant, disait: ,,11 est bon de divulguer des faits comme ceux que vous rapportez; ils fiion-tre'nt combien de larmes et do souffrances coûte la gloire militaire. Nous sommes accoutumés à no voir que le côté brillant de la guerre et à former les yeux sur ses conséquences funestes.",,J'ai lu avec un profond intérêt votre livre, écrivit Victor Hugo à Dunant; .je sympathise avec vos nobles aspirations et je vous envoie mes félicitations cordiales." Fort de ces encouragements, Dunant entreprit un voyage dans toute l'Europe. Il s'entretint avec les principaux hommes d'Etat, et obtint qu'en 1S63 trente-six représentants de différentes puissances furent envoyés, à Ge-nèv<j à un congrès ayant pour but de chercher le moyen d'introduire un peu d'humanité dans la guerre. Le 22 août 1864, les membres de ce congrès signèrent la fameuse Convention de Genève. Tout ce que la. guerre jusque-là rejetait sans pitié' comme un obstacle à la marche des armées, tous les blessés et les malades qu'on abandonnait à leur sort, qu'on laissait périr sur les champs de bataillo en d'atroces souffrances au milieu des cadavres en décomposition, devenait désormais l'objet des 6oins et de la sollicitude des ambulanciers de la ,,Croix Rouge". Lo promoteur de cette noble institution, Henri Dunant, lui consacra sa vie et sa fortune. L'oeuvre qu'il avait créée grandissait de jour en jour ; la Croix Rouge se propagoa it dans le monde entier — et l'on oubliait de plus en plus l'homme de coeur, courageux et modeste, qui l'avait lancée. On ne se_ souvint de lui qu'en apprenant jpar un journal que Dunant, parvenu à un âge avancé, était tombé dans le dénuement le plus complet et venait d'entrer dans un asile de vieillards. Cet entrefilet rappela sur le fondateur de la Croix •Rouge l'attention du monde entier, et, le 8 mai 1896, jour du soixante-huitièmo anniversaire de sa naissance, il reçut des télégrammes lui apportant de tous les coins du monde des félicitations et des éloges. La direction de la f Croix Rouge russe lui envoya un <k>n de mille roubles et lui assura une pension viagère de mille roubles par an. Ainsi efficacement assisté, Dunant se remit activement à l'oeuvre. En 1897, il signa avec . la baronno Bertlie do Suttner un appel aux peuples d'Orient en faveur de l'arbitrage, et en 1901 lo prix Nobel pour la paix, d'une valeur do 140,000 francs, fut partagé e.fttre lui et Frédéric Passy. Ce fut la dernière joie de sa. vie,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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