L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 12 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cn6xw48v33/
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3ême AnttÉ pt». 1023 et 1024 â cents rnèwa<!ss»i<«ih> WT» ,<* kwïxs icr» » L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, r3*t mfvi btti n^mcsapinf on Rnlfifi pstf nntrm nom ries FamiHa Toutes les lettres aoivem cire au bureau de rédaction: »* N. 22- VOORBURGVVAL 234-240, AMSTERDAM Téléphones: 27€>7 et 177S. Rédacteur en Ctieg : Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herlbîeî, Comité de Rédaction: { ^ . r_ . , f René Chatnbry, Emile Pamparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorlburg^iltal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Le Danger Présen Nous disions, avant-liier, que l'Allemag) poursuit réellement de6 visées annexio: nistes en Belgique. Il n'est pas-une décl ration officielle, ni de Betlimann, ni < Michaelas, qui permette de dire le co: traire. Toujours les membres du gouvern ment de Berlin s'en sont tenus à des fo mules vagues- qui ont à bon droit éveil la méfiance des alliés. Tout au plus pou rait-on démêler dans tout ce qui a été d sur la Belgique du côté allemand ui promesse de ne pas annexer purement simplement notre pays à un Etat allemam la Prusse ou la Bavière, ni d'en faire v pay3 d'Empire Comme ç'a été le cas av< l'Alsace-Lorraine en 1870. Non, mais il a d'autres formes d'annexion peut-êti moins visibles mais encore plus étroites -plus humiliantes. Quand les Allemands, qui oppriment 1< Polonais et les Alsaciens-Lorrains avec ui. dureté révoltante, tentent de plagier cett formule de la liberté des peuples et cl droit des nationalités qui, pour les alliét est pleine de sens, ils visent tout simple ment la Flandre et les Flamands qui onl à leurs yeux, le. grand avantage d'habite le lorig de la côte de la mer du Nord et d posséder un port magnifique: Anvers. L forme de gouvernement qu'il plairait à cî Flamands d'adopter est. indifférente à ne ennemis pourvu qu'ils puissent se servir d la côte et d'Anvers comme s'ils étaier compris dans les limites mêmes de l'empire Encore une fois, dans les premiers mois d la guerre cette question ne présentait ïeurs yeux aucune difficulté. Comme 1 victoire leur paraissait certaine, ils disp< saient de nous en vainqueurs. Puis est venv la période où, à chaque grand discour Betlimann chantait un ton plus bas < l'Allemagne, craignant de devoir abandoi ner la Belgique pour tout de bon, commenç son sabotage administratif. On sait con ment Betlimann fut renversé par la. coal tion réactionnaire qui. mit à sa place M; chaelis avec mission dé chanter plus haut . Les graves événements de Russie donnèren . le la au nouveau chancelier. Dans les quel ques jours qui séparent son premier cor tact avec le public et les nominations qu': vient de faire dans le cabinet prussien, : est monté de plusieurs octaves. ,,Qui pari de tenir? disait Hindenburg lors de s nomination comme chef de l'armée. Non devons vaincre!" Ceux qui ont mis a pouvoir le bourgeois Michaelis et l'on habillé d'une défroque de lieutenant colonc de la garde sont de nouveau hantés pa l'idée de vaincre. Sans doute il ne s'agi plus comme au début d'imposer aux allié les conditions de la paix allemande foi mulées depuis longtemps par les panger manistes et que nous connaissons, mai tout au moins de tirer de la situation tou les avantages qu'elle leur paraît comporte: pour l'Allemagne. Et c'est ici.que le zèl intempestif des activistes flamingants, plu germanophiles que les Allemands eux mêmes, leur apporte, à leur sens, une aid< précieuse. Créer en Belgique un Etat Flamand vassal de l'Allemagne, relié douanièremen et militairement à l'Allemagne, en sorte d< donner aux Allemands au moins l'une de deux stations terminus du fameux Ostend< —Bagdad, telle est la pensée dominante cli moment. La France recevrait en Walloni< des compensations qui détourneraient défini tivement se3 regards de l'Alsace-Lorrain et l'Angleterre garderait les colonies aile mandes — jusqu'au jour où, la possession d< la côte belge ayant enfin donné à l'Aile magne les moyens d'en finir avec sa puis santé rivale, elle lui reprendrait ses colonies avec beaucoup d'autres autour.... Nous ne savons pas quelles objections M. von Kuel-mann, le nouveau ministre des affaire; étrangères, qu'on nous dépeint comme un homme intelligent et de bon sens, formule contre cette politique. Averti des choses df Hollande, il doit savoir, entre autres, que,si quelques Hollandais sans responsabilité soutiennent le mouvement âctiviste flamingant en Belgique, le gouvernement hollandais, lui, qui a des traditions diplomatiques et un sens très sûr des affaires, verrait d'un mauvais oeil cet encerclement de la Hollande par sa puissante voisine. Quoi qu'il eoit, l'attitude actuelle des traîtres activistes n'e§t explicable que s'ils ont reçu du gouvernement allemand des garanties formelles quant au statut futur de la Belgique. Ils ont, depuis le fameux voyage à Berlin, commis trop d'actes irréparables, dit trop de mots irréparables pour qu'il puisse encore y ayoir place pour eux dans une Belgique même taillée sur le plus large patron flamingant d'avant la guerre. Qui s'étonnerait d'ailleurs de les voir poursuivre la séparation politique? Déjà la séparation administrative telle qu'ils l'ont fait appliquer par les Allemands rend impossible la coexistence des deux peuples, flamand et wallon, sous un même régime politique. Cette séparation ne peut être que le premier pas vers une scission immorale et anti-traditionnelle d'un corps sans doute formé d'éléments disparates mais dont une histoire de dix siècles a démontré la cohésion et l'unité. Cette grave question peut pe pas intéresser ceux de nos compatriotes qui regardent PB» Stockholm. Qu'importe, disent ces in- I ternationalistes, puisqu'il, n'y aura plus cl t| frontières. Louis XIV avait dit la mern I chose des Pyrénées. Pourtant elles sont toi jours là. A nous |le veiller qu'on ne trac pas une frontière 'au milieu de notre pay: ie Charles Bernard. —Œ»—©—- ' l iestrie à Pétrapie r- le L._ C'est avec uno satisfaction unanime que le Belges auront appris que M. Jules Destrée, 1 sympathique député socialiste de Charleroi te était nommé ministre plénipotentiaire et en ît yoyé à rétrograde pour y représenter notr 1, pays. On peut voir sans doute dans cette ne n minatiori un des actes de joyeuse entrée de M de Broqueville, notre nouveau ministreides af y faire s étrangères, et du cabinet de guerre, di conseil des six, dont M. Emile Vandervelde fai , partie avec MM. Hymans et Renkin. C'es vraiment un esprit nouveau, sachant s'adapte aux circonstances, aux impérieuses nécessité de l'heure, qui inspire do telles mesures, e Nulr n'ignore ce que Destrée représente dan e notre littérature et notre monde politique u Esprit artiste, mais lucide et pénétrant, re . marquablement cultivé, nature entliousiast ' douée d'une grande puissance de rayonnemen et d'impulsion, orateur de premier ordre, sa chant emporter les foules, il a tout ce qit'i r faut pour gagner les sympathies des homme S jeunes et fougueux de la Russie nouvelle, a Socialiste — d'un socialisme vraiment hu s main qui procède d'une générosité foncière, d iS l'amour du peuple, d'un sens juré du Droit Q plutôt que de formules toutes faites et d £ dogmes rigides — il sut, longtemps avant cett guerre, exalter les vertus du patriotisme. Dan i- cent articles de journaux et de revues, de ® livres, d'innombrables discours prononcés ei a Italie ou eu France, il a stigmatisé l'infamie e a la barbarie allemande, la trahison commise pa >- les Sozial-Démokrates, plaidé la cause de notr e malheureux pays. , On sait que son effort de propagande, ave V celui de Lorand, a aidé à 'déclancher l'intci vention italienne. Nul doute qu'il fasse encor l~ do très bonne' besogne à Pétrograde en rappe a lant à ceux de nos amis russes que griserai i- encore un tolstoïsme simpliste, et inopportu] [- cette malheureuse Belgique qui donna asile i beaucoup d'entre eux et qui, après tout, ei , faisant son devoir, a sauvé leur pays autan que la France de la plus ignoble des domina J_ tione. L. P. 1 —-»■••• ■■ > Dos cites sur le front 1 s 1 Parmi les soldats belges du corps des auto-k canons adjoint à l'armée russe, qui fureni ;1 grièvement 'blessés pendant qu'ils proté-r geaient la retraite de l'armée russe en Ga licie empêchait avec leurs camarade; s anglais et les régiments russes demeurëî " fidèles qu'elle se transformât en débâcle - figure notre sympathique confrère liégeoi: 5 Oscar Thiry, engagé volontaire, auteur d'ur 3 livre sur la Jeune Belgique et qui étaii : avant la guerre rédacteur en chef de l',,In * dépendance Luxembourgeoise", un quoti 3 dien qui paraissait en français à Luxem ■ j bourg. > Souhaitons à ce brave, qui avec tant d'autres honora la Presse belge, un prompl , et complet rétablissement. ; Contre le créîinisme révolutionnaire i î Gustave Hervé écrit ce qui 3uit dans la . ,, Victoire" . à propos de la retraite des i Russes : Quel lustre pour la Révolution ! Quel lustre pour la jeune liberté naissante ! Et ce j sont de prétendus révolutionnaires qui font > ce beau travail 1 Ces idiots s'imaginent peut-être ainsi amener la paix ! Comme s'il ne crevait pas les yeux de tous les hommes sains d'esprit qu'ils ne font que , prolonger la guerre. Ils ont de la chance, les léninistes et tous les fous dangereux de Pétrograde, que le peuple russe soit si doux et si bonasse ; dans d'autres pays ils paieraient cher, à l'arrière, les crimes que leurs pareils viennent de commettre au front. Ah ! certains Russes de Paris me trouvè-. rent bipn réactionnaire quand, en présenoe des menées criminelles de Lenine et de ses maximalistes, je conseillais, il y a trois mois, à Kerensky, de porter le fer rouge dans la plaie pendant qu'il en était temps encore et de recourir au plus vite à l'intervention chirurgicale. Pour les déportés La chauve-s&uris etc... Quelques pauvres Belges tout court 0.25 fl, Il y a un an 12 août 1916: Les Russes passent la Zlota Lipa et lu Koropetz et font 5000 prisonniers.Les Italiens occupent OppachieseUa (Can'so). 13 août 1016: Les Russes occupent Ma-ricmpol (DniesterJt : En Belgique. e J A Braiges Voici le rapport médical sur la -situatio; • sanitaire de Bruges, signé par le docteu Van Caneghem et qui prouve combien la situï tion est désolante dans cette ville: Comme médecins nous estimons que c'es i un devoir professionnel pour nous do fair 1 connaître un grand danger qui menace notr s population au point de vue sanitaire; le dange 2 esc pressant parce qu'il est sur le point de coni > promettre d'une façon irrémédiable son avenir - il .importe donc de faire tout ce qui est pos 2 sible et de la manière la plus urgente pour ; - remédier. . j La ration do notre population se compos - actuellement par jour et par individu de: 30 i grammes <fe pain, 11 grammes de viande, 1. b grammes de saindoux ou de lard, 30 gramme t ; eie riz, 18 grammes de farine do maïs, Ï8 grarn r i mes de fèves, 8 grammes do sucre. s Les autres aliments qui lui donnaient anté rieurement l'énergie nécessaire pour subveni s à ses besoins physiologiques ne lui sont plu accessibles. En fait do viande, elle n'a droi - qu'aux 75 grammes par semaine çt par pèï 3 sonne, 75 grammes qui ne lui sont pas encor b régulièrement données; les soucisses et les con . serves ne comptent pas pratiquement; le pois 1 son arrive en toute petite quantité et à de s prix tout à fait inabordables pour la class ouvrière (0.75 à 1.25 fr. par hareng); les mou . Ie6 n'arrivent que do temps à autre et les cre î vettes pour ainsi dire pas; en fait d'aliment , riches en graisses, lo lait n'est plus obtenu, e i seulement en quantité très minime? pour lo y Ninalades; la quantité de beurre laissée à 1; 4 population est si réduite que celui-ci ne oompi 3 plus comme aliment; il en est de même du sain t doux indigène; le fromage a pratiquement dis [. paru ; pour les céréales nous sommes don r rationnés au taux sus-indiqué; il n'y a guèr , moyen d'obtenir de légumineux ( fèves, pois etc...) si ce n'est les quantités sus-ijidiquée 3 fournies par le magasin américain ; les légume sont rares et ne so vendent qu'à des prix i.na * boïdabjes aux ouvriers ; idem pour les pâte ~ alimentaires et les confitures; les fruits pou k le. moment n'existent pas. x Depuis le 15 avril 1917 il n'y a plus d< t distribution de pommes de terre. La bière, trè j rare, n'est pas capable d'augmenter sensible ment la valeur nutritive de notre ration alimen taire. Il ne reste donc pratiquement, en fait d'ali mentation régulière pour la très grande partit . de la population, que la ration indiquée plu •haut. Or, ces 300 grammes de pain, 11 gramme de viande, etc.... fournissent par jour 1092.4! calories, alors qu'à un homme de 70 kgs., ai repos, il faut en moyenne 2350 calories (Tiger stedt 1911 — Lehrbuch der Physiologie de; Menschen. — Bd. 1, p. 178), qu'à un mivrie: il faut 3051 calories (c. Voit. Physiolo'e de: . allgemein. Stoffweschsels u. d. Emàhrung — Hermans Handbuch. — Physiologie VI — I Leipzig 1881), 3091 calories (Tigerstedt voii plus haut), 4,000 à 6,000 calories (Seiffert u > Muller — Taschenbuch d. Medezinisch-klini i schen 1916, p. 307), qu'à une femme au travail il faut 2444 calories (Tigerstedt) et qu'i • un malade au lit il faut déjà 1900 à 2500 calo ,. ries (Seiffert u. Muller). Les mêmes 300 grammes de pain, 11 grammes de viande, etc. de la ration de notre populatiou contiennent 30.91 gram. d'albumine, 13.61 gr. do graisse et 206.63 gr. d'hydrates de carbone Or, d'après Voit, un ouvrier moyen a besoin d'une ration de 118 gr. d'albumine, 56 gr. d< graisse et 500 gr. d'hydrates de carbone, ce qui fournit 3055 calories. D'après Tigerstedt (vol. 1 p. 179) ,,une alimentation qui ne fournit pas plus de 2,000 calories doit être considérée comme insuffisante pont quelqu'un qui travaille physiquement; si la ration no fournit par ce nombre de calories, clie constitue une alimentation qui est absolument insuffisante pour nous maintenir da-ns un étal do nutrition satisfaisante." Une alimentation3 p. ex., qui ne comprend que 67 gr. d'albumine. 28 gr. de graisse et 377 gr. d'hydrates de carbone et fournirait 2064 calories (brut) 1838 (net) :ie conviendrait d'après Tigerstedt que pour, des personnes vieilles, qui ne sont plus capables de travailler. D'autre part, d'après Àtwater, la femme a besoin des 8/10 de l'alimentation de l'homme qui travaille modérément (et qui a besoin do 3,777 calories brut — 3400 calories net), le garçon de 14 à 17 ans des 8/10 de la même ration, la jeune fille de 14 à 17 ans des 7/10 de la même ration, etc.... Il résulte donc do ce qui précède à toute évidence que, d'après les données dont dispose actuellement la science, la ration alimentaire qui nous est accordée, pour les ménages qui ne comptent que des adultes ou des jeunes gens, est tout à fait insuffisante, tout aussi insuffisante donc .au point de vue de la quantité que de là qualité (manque d'oeufs, de lait, do viande facilement digestible, etc.). Voyons du reste ce que l'observation médicale directe nous apprend. Nous faisons abstraction ici de troubles légers de la santé: faiblessa d'aptitude au travail, amaigrissement, etc. ; d'autres symptômes indiquent des troubles plus profonds et des troubles qui peuvent devenir dangereux pour l'avenir de notre population. Les oculistes signalent une augmentation énorme des cas d'héméralopie, troubles de la vue attribuables à 'un état d'anémie, relevant lui-même du manque d'alimentation ; alors qu'antérieurement ces cas ne se présentaient que de temps à autre uno fois, au moment de notre enquête il y avait à l'hôpital St. Jean 19 personnes en traitement pour ce genre d'affection. Presque tous les confrères signalent uno augmentation effrayante des cas de tuberculose ; un médecin me signale que, dans sa clientèlo payante, il rencontre un tuberculeux par 6 patients. — A la policlinique chirurgicale de l'hôpital pour hommes les cas de tuberculose externe auraient augmenté dans la ; proportion de 1/000 %. — À la policlinique pour femmes on compta, lors d'une visite, 20 malades sur 35 consultants qui venaient se faire traiter pour des adénites tuberculeuses, soit 57 %, donc plus de la moitié des malades, et cela seulement pour une des formes de la tuberculose. Au service d'orthopédie 95 % des consul tants sont en traitement pour des affection tuberculeuses, alors qu'antérieurement la pre portion pour le même genre d'affection éta: 1 de moins de 60 %. Au même service d'orthope r die on trai.tait avant la guerre 2—3 cas d " tuberculose de la colonne vertébrale par an pendant les 5 premiers mois de 1916 et cel parmi une population approximative de 1 ' même importance au point de vue numérique 3 on en traitait 4, et pendant le même laps d r temps en 1917 on en a déjà traité 20, soit un " augmentation de 500 %. Un spécialiste pou ' affections des nez, gorges et oreilles, parmi le 3 104 malades de sa consultation gratuite, cho: ^ sis simplement par ordre alphabétique, don tout à fait au hasard et traités pendant le ■r '6 premiers mois de 1914, trouve 7 tuberculeu l dont aucun cas de lupus, aucun cas d'adénit \ tuberculeuse, 2 cas douteux de tuberculose pu! û monaire et laryngée et 5 cas déclarés de tubei culose pulmonaire et laryngée. En 1917, il trouve, parmi les 104 derniei ~ malades qui 6e sont présentés à sa consultatio gratuite, 39 tuberculeux, dont 4 cas de lupus 23 malades présentant des adénites tuberci leuses, 5 cas douteux et 2 cas de tuberculos pulmonaire et laryngée, — soit une augmente e tion de 700 %. Il est en outre à remarquer que, si on signal 35 cas de tuberculose sur 104 cas, co chiffr 5 n'est sûrement pas supéreur, mais -très proba 3 blement inférieur à la réalité, car, dans tous le cas de tuberculose externe ou chirurgicale, on n considère chaque fois qu'une modalité de li j* tuberculose. — On ne signale comme tubercu leux quo les malades qui viennent consulter L 3 médecin pour leur affection tuberculose. — L'ex périerico clinique apprend qu'un bon nombr 3 des autres sont en réalité également tubercu leux, mais ne sont pas traités ou bien sont ei ^ traitement pour leur affection tuborculeus ^ chez un autre médecin. 11 n'est pas étonnant que cette augmentatio formidable dans la fréquence de la tuberculos s'accompagne d'une modification dans l'allur de la maladie, une fois qu'elle est déclarée: 1: plupart des médecins signalent la fréquence de formes fébriles, donc les formes les plus graves remarquant uno évolution plus rapido qu'ei d'autres temps et se plaignent de la difficult <jle soigner leurs malades. Nous-mêmes, nou avons vu les malades, dont l'état était relative ment satisfaisant jusq"ue-îà et dont l'affcctioi présentait plutôt une allure torpidè, dépéri brusquement et mourir rapidement, une foi que le lait^ le beurre, la viande et le chauf fage prit fait défaut. Une de nos malades, âgé< de 32 ans et mère de famille, qui ne toussait pa antérieurement, a gagné brusquement, aprè . être restée 6 semaines sans feu avec une alimen tation insuffisante, une tuberculoso rapidemen ulcéreuse de tout le larynx et a été emporté' en quelques semaines de temps. L'accord entre les médecins et la valeur de: statistiques sont suffisants pour' nous permet tro de conclure que nous no nous trouvons pa: devant un danger chimérique, mais au contraire devant un danger réel et un danger dont il n'esi pas encore possible d'établir toute lo gravité mais dès maintenant frappe des familles entiè res et menace de compromettre notre avenir Différents facteurs, et parmi eux vrai sembla blement l'insuffisance do notre chauffage d< l'hiver dernier, mais sûrement, en premier lieu l'insuffisance de notre ration alimentaire, son1 • en voie de développer autour de nous uno véri table épidémie do • tuberculose qui est sur 1< point do décimer notre population et de la ruiner physiquement pour un certain nombre d( ' générations. S'il y a moyen d'agir il importe donc de le faire; il importe en tout cas de réaliser ce qui est réalisable pour diminuer le désastre dans la mesure du possible. (signé) Dr. van Caneghem. 27 mai 1917. au E'asris Wallon A Denée, peu de chose manque, mais on doit payer bien cher tout ce qu'on ne peut se procurer au ravitaillement ; la livre de beurre 7 l S francs, les pommes de terre, qui sont en partie gelées, n'ont plus de prix ; les porcs se vendent maintenant 7 francs le kilo, poids vivant: le jambon et le lard coûtent 13 francs le kilo: les œufs diminuent, ils valent 8 francs les 26: le café 16 francs le kilo; le savon 14 francs le kilo. * * * La vie a repris son calme à Jemeppe. Def • ■; -ouMles circulent chaque jour dans le vil lage. ..i emploie dans les fermes la plupart des ouvriers, qui étaient sans travail. Le Comité des sans-tvri vil commença à fonctionner en novembre 1914. On fit extraire des pierres et réparer Ice chemins communaux ; les ouvriers étaient payés 1 fr. 25 par jour. On a capté la source du ,,Rit des Trois Aulnes" et l'ôn aurait placé la distribution si les tuyaux n'avaient pas manqué. L'éclairage électrique commença à fonctionner en août 1016. On paie 3 francs par moiï pour deux lampes de 16 bougies alternatives et 2 francs pour l'installation une fois donnée. On place aussi des lampes à tous les carrefours. Pendant l'hiver 1915-1916 il y. eut une épidémie do typhus; il y eut dix cas à Jemeppe; dont deux mortels; l'aînée des filles de Mme Marie Barzin et la jeune fille 'de M. Louie Capitaine. Les médecins allemands venaient faire do visites tefus les jours; ils firent transporter tous les malades à l'école gardienne, où ils étaienl soignés par eles personnes expérimentées. Il n'y eut plus de soldats à loger dans le village et il leur fut même défendu d'acheter eles vivres dans les .fermes. Maintenant l'état sanitaire est très bon. Lo Comité de ravitaillement est présidé par M. le curé qui est aidé par MM. Emile Remy, Comblin Arsène, Morel Arthur, Missori Léon et M. Genet. Le ravitaillement marche bien; on distribue chaque mois des denrées alimen taires. M. le curé Hanin est le président du Comité de secours; on distribue des vêtements, des chaussures, etc. La soupe scolaire a commencé en décembre 1916. On réunit tous les jours à midi 125.enfants dans la salle du café Burtou. Chaque jour ciuelcpies-uns de ceux-ci font le tour du villag pour ramasser les légumes pour la soupe. Tou le monde a à coeur de donner sa part. En 1916 les pommes de terre attinrent le pri: de 40 francs les 100 kilos; le jambon, 10 franc le kilo; une vache 1,800 à 2.000 francs. s Sur pied le froment est taxé 27 fr. 50 ; l'avoi - ne, 33 francs; l'orge et l'escourgeon, 36 franc ^ et le seigle 25 francs. Les cultivateurs sont aussi rationnés; ils cm ° le droit de faire moudre un douzième de leu 5 ration totale d'une année. a Pour cela le bourgmestre délivre un passe a port en règle. •> Un contrôleur allemand fait de fréquente 0 visites, ceux qui sont pris en oontraventioi 3 doivent payer une amende et leurs grains son r confisques. s Les huiles de graissage sont presque intrcru vables; on paie jusqu'à 15 francs le litre. c Une paire de souliers coûte près de 60 francs s le tabac 8 à 9 francs. * Le charbon est rare car les Allemands n e délivrent plus de wagons pour son transport il se vend 50 francs les 1.000 kilos. Au commencement do 1916 on entreprit le travaux d'une nouvelle route du Gerni ; le s devis s'élevaient à 55.000 francs. Les Allemand a s'y opposèrent pendant deux mois, de plus il > ont refusé de fournir des explosifs qu'ils avaien i- promis. On y employait entre 40 et 50 ouvriers e tant de On que d'Hargimont. * * * Il reste à Chapelle-lez-Herlaimont une dou b zaine do soldats allemands, c'est la troup occupante 1 Ces soldats logent à l'Energn s électrique à Bascoup. > Chapelle relèvé do la ,,Kommandantu-r' t établio rue de Marcinelle à Charleroi. C'es- là aussi quo se trouvent le bureau des pas j seports et lo „Meldeamt". [ Les réunions mensuelles pour l'appel de 0 jeunes gens se faisaient soit à Chapelle, soi à Couy. Ces derniers temps elles avaient liei { à Chapelle à date toujours variable. 3 Les Allemands ont travaillé dans la région Us ont enlevé à Gosselies des rails qui ont- éti expédiés en Allemagne. Dans les écoles les cours ont été arrêtés 1 ^ la date "du 24 février 1917. L'Ecole des Mine 3 do Mons n'a pas rouvert depuis le début d< la guerre. Il. n'y eut aucun incident, aucune contra [ vontion durant, cette longue période d'occu . pation. La commune est réellement privilé " giée. M. Warocqué a versé beaucoup d'argen . • pour qu'on épargnât les charbonnages. L M. Robert, bourgmestre, est mort au dé but de la guerre; M. Carlliaul, adjoint, es' 1 mort la 23 février 1917. MM. Havaux * Briar-Î, Hublet, Beaufort, médecins, son en bonne sauté. Le ravitaillement est assuré par un comiti ! dont les principaux membres sont : MM Motte, ingénieur des mines, Jobert, rentier, e ~ Georges Deinoisy. agent d'assurances. Le Comité national de secours et .d'alimen tation, qui a son siège à la maison communale s'occupe des secoure. Font partie de ce comité MM. Jules Marlcie, président, Garitte, secré taire, deorges Bnson, Docteur Harvaux e' F.r.nle Corelie.. Los familles des militaires touchent la rému nératiou. Celles d'entre elles qui sont nécessiteuses reçoivent en outre des bons pour mar chand'.scs. La commune n'a pas entrepris de travaux Les chômeurs touchent soixante francs pai mois. Se .Hatirasaaat Les Allemands n'ont fait que passer à Froyen nés en 1914. Depuis lors des troupes de re pos se sont succédé dans la commune; elle: logeaient chez des particuliers. Il n'y eut aucun civil fusilé à Froyennes, pas de maison incendiée non plus. Les maison: abandonnées ont été occupées par les Allemand! qui, paraît-il, les ont pillées. Aucune personne n'a été emmenée comme otage. Il reste plusieurs milliers de soldats allemands à Froyennes, y compris ceux de l'ambu. ; lance de Passy. En général, ils logent dans les grands immeubles qu'ils font évacuer. La .,Kommandantur" est installée au châteai „Six", tandis que la gendarmerie boche s'esi établie à la brasserie Cousine. L'appel mensuel' des jeunes gens a lieu l Tournai, à la Halle aux Draps. Les Allemand: ont aménagé un champ el'aviation à Pont-i , I Cliiir, tout près de Froyennes. En mars 1917, les Allemands firent ferme) les écoles. Une soixantaine d'hommes furent déportéf à Froyennes Deux noms nous sont parvenus * Adrien Poirier (31-32 ans) et Edouard Fleur. 1 Cjuin (35-36 ans). En elehors du Comité de ravitaillement, qui est une institution officielle diverses oeuvres sont nées ele l'initiative privée : l'oeuvre de la goutte de lait, dont s'occupe Mlle de Gerininy ; l'oeuvre pour les enfants débiles, dont s'occupent Tes Soeurs oblates de l'Assomption. En général, les ouvriers de la commune tra-vaillent la terre. Ceux qui travaillent à la journée sont, payés environ 3 fr. par jour. Les familles de chômeurs touchent 12 ou Ifc fr. par quinzaine, suivant le nombre d'enfants. Le ravitaillement des communautés religieuses est plutôt difficile. Les Allemands ont amené 500 prisonniers civils au couvent de* Soeurs Dominicaines. Us ont été repris dans la suite, mais remplacés par des soldats aviateurs. Ata LïnraSsoiurâ A Tongres, nonante-sept évacués des Flandres sont arrivés dernièrement. Les habitants de Menin se trouvent à Weyer et dans les environs; ceux de "Wervicq à Lox-bergen.Les évacuations ont eu lieu d'une façon si brutale que de nombreuses familles sont dispersées . En CstrrBpirae Les Allemands ont pris quarante-cinq chevaux à la Réquisition à Esschen. Depuis quelques jours On a fait une installation ou peut-être des expériences au clocher de l'église d'Esschen; les Allemands y montent pour travailler tous les jours. On ne peut plus sonner les cloches. ' I AuxSaoialisttis Bslges en Nollande s Majoritaires ou minoritaires?.. s Sous Je titre: ,,Lettre de 'Stockholm"* t le ,.Socialiste Belge" du 28 juillet dernier publie un article de C. Huysmans en réponse à un autre article paru dans le „Bel-. gisch Dagblad" du 11. Dans cette réponse, ,C. Huysmans sembla 3 vouloir réfuter certains passages du „Bel-} gisoh Dagblad" et relatifs: a) au refus des socialistes belges de se rendre à Stockholm ; b) à l'invitation des ,,activistes"- par le comité Hollando-Scandinave. . Sans vouloir commenter les allégations de l'un ou de l'autre, je considère com^ 2 un devoir de militant socialiste belge r-; faire la lumière sur certains faits qui ni'ap-pai*aissent comme étant de nature à nuire, ^ non seulement à la plasse ouvrière, mais aussi'au P. O. B. s . .-^îl effet, la réponse de C. Huysmans en b dit long sur le but que, sans peut-être lo , chercher, il finira par atteindre, si tous les socialistes belges en Hollande et ailleurs ne 6e livrent pas à un examen de conscience pour se ressaisir à temps. > >>Les Belges sont si bien venus à Stock- > hoAm, dit Huysmans, qu'ils y ont laissé un , mémorandum. ,,La minorité, dont je fais partie, n a pas jugé utile d'y ajouter une ' note poui' la bonne raison que, sur les points principaux, elle est parfaitement j d accord avec Vandervelde et de Brou-- ckèro. t , ,La minorité dont je fais partie! !"... Il existe donc une minorité!... Il existe ■ donc des minoritaires socialistes belges à 5 présent?.... Activistes, annexionnistes, jus-qu auboutistes, il faut eneîore ajouter des , socialistes majoritaires, des socialistes mino-, ritaires, même des sous-minoritaires ou socialistes-activistes ! ,,Misère de -nous, dirait .j-erwagne, si on y ajoutait les échangis* tes?"... 1 ar qui, comment et pourquoi s'est créée cette ,,minorité" de socialistes belges? « Autant de questions; autant de points à elucider. Dans le ,,Socialiste Belge" du 26 mai 1917 C. Huysmans communique de Stockholm au sujet de la constitution de la court-. i mission hollando-scandinave que: ,,comme je vous 1 ai écrit, la commission organisa-J tnc© se compose de 3 Hollandais, 3 Suédois, 1 Danois, 1 Norvégien. Je (C, Huysmans) fais fonction de secrétaire. La position de la délégation belge au sein du . comité a été réservée. ; Fonctionnant à Stockholm coitime secrétaire du Bureau International, C. Huys-man n'a donc aucune autre représentation ' que celle de secrétaire. En quelle qualité et au nom de quelle minorité de socialistes belges parle-t-il alors?.... S'agirait-il de la minorité ou plutôt de la sous-minorité so-| cialiste, activiste, bochiste anversoise?.., Non, je ne crois pas que C. Huygmans pous-serait une maladresse à ce point malgré que...! Je crois plutôt, et c'est je suppose • ce que certains amis socialistes me répondront. que les minoritaires socialistes viendraient bien de Hollande. ; ^ Hollande... cïe cette brave Holland« , hospitalière qui nous fait penser au fro-; mage!... Des socialistes minoritaires beî-; ges?... En effet, j'ai entendu prétendre que le fait, pour l'U. T. B. H., d'avoir voté una résolution contraire au principe admis par nos amis, les socialistes de la Belgique occupée, que le fait pour nos chefs incontestés , et incontestables, Vandervelde et De Brouckère, d'avoir parlé à Stockholm au nom de la grande majorité des" socialistes 1 belges, sont des raisons pour que l'U. T. ' B. H. se soit déclarée ,,minorité". L'U. T. B. II. représenterait donc dans ce cas la ,iminorité" socialiste belge? N'est-ce pas là une erreur, une grave erreur?... Revoyant ,,La Déclaration de Principe" qui a servi de base à la fondation * d« l'union des travailleurs belges en Hollande j'y lis quo: >>!• L'union est un groupe d'études so-,,cialistes, dont les membres se réclament du ,,Parti ouvrier . belge, comme Belges,. de ,,la commission syndicale comme syndiqués, ,,et de l'Internationale comme socialistes." ,,II. Pour la durée de la guerre, l'union ,,entend rester fidèle aux déclarations du ,,4 août 1914 disant que tous les Belges ,,ont pour devoir primordial de lutter pour ,,la libération du territoire." ,,III. L'union conda.mne- aussi bien .a „scission ,,linguistique" que la scission ,, annexionniste' '. En aucun cas, il n'est donc prévu que l'U. T. B. H., qui se réclame du P. O. B., pourra, quels que soient le cas ou les circonstances-, dévier du programme dii P. O. B. Partant de ce principe, l'U. T. B. H. ne peut et n'est autorisée à prendre aufcune décision, tant au, nom du Parti Ouvrier Belge, qu'au nom des socialistes belges, sans la convocation d'un Congrès National impossible à présent. En aucun cas il n'est prévu que l'U. T. B. H. pourra se séparer ou tenter de se séparer de ses chefs reconnus- Et l'article III, qui condamne aussi bien la scission ,,linguistique" que la soission „annexionniste", condamne à plus forte raison la scission sur le terrain politique du P. O. B. J'ai déjà écrit et j<> répète que les socialistes belges, groupés à l'étranger, peuvent

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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