L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1133 0
19 January 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 19 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/416sx65551/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

2eme Année IV°. 453 S cents CIO Centimes) Mercredi 19 janvier 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Charles Hcrblet, Comité de Rédaction: „ , , , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 334-34o, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoIlandefl.l.âOparmois. Etrannecfl.2.00 parnioïs Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Dù est le vainqueur? Ce il'est pas le grand Napoléon, hélas ! cô n'est pes Wellington ni Blùcher qui on1 gagné la bataille de Waterloo: c'est Cam-bronne. On connaît ce paradoxe que Victor Hugo a développé dans des pages d'une inspiration sublime et dont le mot le plus trivial de la langue française a fourni le thème. Ce mot, le traduirons-nous par la périphrase sans saveur de Casimir Del a vigne : la gitrde meurt et ne se rend pas? Non, les Monténégrins — car c'est à oes vaillants qut je songe —• les Monténégrins se sont rendra et cependant dans cette guerre effroyable, où le comique parfois atteint au tragique lui-même, ils ne nous apparaissent point comme des vaincus. Ah 1 le beau, le brave, l'héroïque petit peuple. Enfermé dans ses montagnes, ivre de liberté, il aurait pu comme la Suisse sauvegarder perpétuellement son indépendance et son autonomie s'il avait pu seulement consentir à un peu d'égoïsme. Mais il s'est jeté dans la lutte, tout de suite, sans réfléchir, obéissant au premier élan de son coeur qui lui disait de voler au secours de la Serbie. Et, depuis dix-huit mois; les Monténégrins qui sont une poignée, trente ou quarante milile hommes — et combien sont tombés depuis ! — tiennent tête à l'orgueilleuse Autriche, le formidable et rapace vautour à deux têtes, qui, à chaque fois qu'il fondait sur eux les serres ouvertes, a dû honteusement 6'en-fuir en laissant de son sang et de ses plumes aux âpres rocs des Montagnes Noires. Lutte épique mais inégale. La vilaine bête de proie, blessée mais non à mort, pouvait à chaque fois se refaire des griffes nouvelles et aiguiser ses deux becs de fer. Elle est revenue encore une fois ; c'est fini. Et, malgré tant d'horreurs accumulées depuis cinq cent vingt-cinq jours où l'Europe s'entredétruit, malgré le drame où a sombré la Belgique, malgré le drame plus terrible encore où vient de disparaître la Serbie, c'est aujourd'hui seulement que nous ressentons la première véritable tristesse, une tristesse profonde et sans nom, de cette épouvantable guerre. Non point que notre confiance se trouve ébranlée ni que nous désespérions un instant du triomphe certain de la cause du droit et de la justice. Mais il est des moments comme oelui-ci, où la rançon paraît trop lourde à porter, non point à cause de la perte matérielle en biens et en vies humaines, mais parce que le principe de la justice ou plutôt le sentiment que nous avons de la justice se trouve plus directement atteint. Ah ! oui, l'épreuve est dure poux nous, Belges. Si l'ennemi nous a pris nos terres, si son drapeau exécré flotte sur nos beffrois et nos cathédrales et si sept millions de Belges courbent leur front sous un joug Konteux, au moins- il est une chose qu'il n'a pas réussi à nous prendre : notre âme indomptable incarnée dans les héros de l'Yser. La Belgique peut n'être plus à Liège, ni à Bruxelles, ni à Anvers. Elle est à Ypres et à Nieuport plus libre et plus fière, plus respectée aussi qu'elle n'a jamais été. De même les hordes de Mackensen ont pu chasser de leurs villages les femmeg et les enfants des Serbes, les traquer dans les montagnes de la Macédoine et de l'Albanie où ils meurent de faim et de froid, la Serbie respire "là où respire son armée meurtrie mais non vaincue, et qui emporte dans ses drapeaux roulés la promesse des revanches prochaines. Le Monténégro, lui, a dû mettre bas les armes. Pressé dans un étau de fer et de feu, il a tourné en vain les yeux vers l'Italie yoisine. Le secours n'est pas venu, peut-être parce qu'il ne pouvait pas venir, peut>-être parce qu'il était inutile qu'il vienne. Pour la première fois il semble que l'un de nous ait douté du triomphe pourtant certain et, la rage au coeur, les larmes aux yeux, il a laissé tomber de ses mains ses armes inutiles.Nous ne doutons pas que le Monténégro ait agi d'accord avec ses alliés. Les puissances de l'Entente elles-mêmes lui ont conseillé le geste de la résignation. Voilà un an et demi que ce peuple minuscule, déjà épuisé par une guerre précédente, lutte avec une vaillance épique contre l'hydre sans cesse renaissante des armées autrichiennes. Les plus vaillants sont morts, couchés dans les torrents, les yeux au ciel. Il n'y a plus de bras pour les venger... Alors que les femmes au moins puissent en paix honorer leur mémoire et pleurer sur eux. Berlin illumine, Vienne jubile et Sofia et. Constantinople. Haussons les épaules et écartons-nous du spectacle de quatre grands pays qui ont mis quinze millions de soldats sous les armes, exécutant une manière de danso du scalp sur les cadavres d'une poignée de montagnards. Laissons se congratuler Bethmanu, Tisza, Radoslavoff et Enver pacha. Ils ont gagné une manche, soyons sportifs, comme disent les Anglais, et nous la leur accordons volontiers. Mais qu'ils ne parlent donc pas de victoire. Eux-mêmes avaient-ils donc tant désespéré de vaincre, malgré leur belle assurance, pour montrer une }*ie qui ne va pas sans étonnement devant la soumission d'une tribu do pâtres? C'est 1© premier de nos adversaires qui tombe, disent-ils, les autres suivront. Où don<j en voient-ils l'apparence? Et quels signes de faiblesse ont donné la France, l'Angleterre et la Russie? Qu'ils fassent donc, eux, le compte du blé qu'ils ont dans leurs greniers, de leurs pommes de terre et de leurs cochons. Qu'ils fassent le compte de tous oeux des leurs qui sont tombés déjà, dépuis le commencement de l'an, en Alsace, en Polésie, en Bucovine. ' Et nous,, ne pensons déjà plus au Monténégro si ce n'est pour mieux nous venger nous-mêmes en vengeant l'affront d'un allié qui fut grand par le coeur et la bravoure.Charles Bernard. ... m ■ fr— f- Pur les silats rirais La légation de Belgique à La Haye nous communique la note suivante: Insignes aux militaires proposés pour la réforme. La révision des pièoes de réforme (quelle que soit leur origine) appartenant aux militaires belges, touchant ou non l'allocation, aura lieu : • Vendredi 21 janvier (matin et après-midi) 17 Lange Voorhout, La H aye ; samedi 22 janvier (matin et après-midi) à Bois-le-Duc, Consulat do Belgique; lundi 24 janvier (matin et après-midi) à Dordrecht, Consulat de Belgique ; mardi 25 janvier (matin et après-midi) à Rosendael, Consulat de Belgique; mercredi 26 janvier (matin et après-midi) à Breda, Consulat de Belgique ; vendredi 28 janvier (matin et après-midi) à Rotterdam, Consulat de Belgique; jeudi 3 févrrier (matin et après-midi) à Rotterdam, Consulat de Belgique. Les militaires qui se seront soumis à cette visite et qui auront été reconnus définitivement inaptes au service et maintenus dans leur situation do proposés pour la réforme, pourront seuls recevoir l'insigne-spécial de réformé. La Haye, le 17 janvier 1916. r» Réponse du taper à . la bergère. C© n'est un secret pour personne en Allemagne que von Bissing, le gouverneur de plus on plus provisoire de la Belgique, aspire à remplacer Bethmann-Holhveg comme chancelier. Cela peut sembler grotesque pour quiconque a, tant soit peu, approché le statège de 1870, mais ce n'en est pas moins véridique. Campagne do presse, conférences, publication, à grands frais, par les illustrés allemands — notamment par la ,,Woclienschau" du 18 décembre dernier — des traits simiesques du gouverneur, rien n'est négligé pour faire aboutir le projet rêvé. Il\fo'est pas jusqu'aux influences locales qui n'aient été mises en oeuvre par les Bissing père et fils dans le but d'arriver à un résultat. C'est ainsi que l'on apprenait, non sans surprise, il y a quelque temps, que la Faculté de droit et de sciences politiques à l'Université de Munster en Westphalie — ville dont notre gouverneur est originaire — le nommait ,,doctor rerum politicarum honoris causa". Voir attribuer ce titre à un homme qui ne s'est signalé au point de vue politique que par des gaffes sans nombre, c'est déjà drôle, mais cela devient d'un irrésistible comique quand on rapproche cet ,,honoris causa" des exploits désormais fameux du commissaire priseur — nous allions écrire „preneur" — du château de St. Cloud! Bethmann-Hollweg, à qui il arrive d'avoir le nez fin, coupa court à la campagne de presse par un tout petit articulet paru dans le ,,Bcrliner Tageblatt". L',,Echo Belge" en a parlé en son temps, mais ce sont des choses qu'il est toujours agréable de répéter, ne fut-ce que pour faire plaisir à von Bissing. C'était à propos des bruits qui avaient couru dans la presse au sujet de la démission de von Bethmann-Holhveg et de ses successeurs probables. Cette nouvelle, écrivit le ,, Berline r Tageblatt'?, a passé jusque chez les neutres, et un journal de Copenhague, qui est ordinairement mieux informé, cite comme candidat au poste de chancelier le général von Bissing qu'il nomme tout à fait sérieusement". Nous n'étonnerons personne en disant que notre gouverneur eut quelque peine à digérer cet affront sanglant, et en garda une dent très longue — petit-être la seule qui lui reste — à Bethmann—Holhveg, se promettant de lui rendre la monnaie de sa pièce à la première occasion. Si celle-ci se fit quelque peu attendre, elle se présenta néanmoins, et nous allons voir comment notre vieux — mais toujours élastique — gouverneur sut saisir la balle au bond La vengeance ne fut peut-être pas très, très fine, mais elle fut boche, c'est tout dire. Un professeur allemand, résidant à Gand, télégraphia récemment à von Bethmann-Holl-weg qu'un savant belge célèbre, personnellement oonnu du chancelier, avait été arrêté j comme otage. Von Betlimann—Hollweg voulut s'interposer et demanda, télégraphiquement, aux autorités militaires à Bruxelles le motif d3 l'arrestation du savant. ,,Cela ne vous regarde pas". (Das geht ihnen nichts an !), fit répondre von Bissing. A la lx>nne heure, général, montrez-vous rustre comme tout bon boche. Avec von Beth-man—Hollweg il ne faut pas mettre de gants, c'est un homme que le kaiser manipule comme il l'entend, et vous êtes le très digne soyons juste — représentant de votre souverain à Bruxelles. Pourquoi donc vous gêneriez-vous? En spectateurs impartiaux et amusés, nous devons reconnaître que ce fut un ,,swing" bien envoyé, mais qui ne suffira cependant pas à faire vaciller le chancelier sur son socle de chiffons de papier. Il faudra trouver autre chose pour arriver à vos fins, général, mais, quoique nous soyons 'tout à fait désintéressés dans la question, nous nous permettons de vous donner un conseil. Servez-vous de tous les moyens en votre pouvoir pour déboulonner von Bethiuann-Holl-weg, 6oifc, mais n'envoyez plus votre photographie aux journaux boches, cela v< s coûte une fortune, et, croyez-nous, cela ne ,,paiera" pas, comme disent vos amis les Anglais. Oh! non, Excellence, pas le portrait!! - En Belgique. Le régime de Sa Terreur Les Boches fusillent quatre patriotes boige Quatorze autres condamnations. Par ordonnance du tribunal de campagn rendue le 28 décembre~1915, les condamn tions suivantes ont été prononcées. Condai nés à mort : L Désiré De Gucht, verrier à Charlerc 2. Louis Vautier, employé à Maubeug 3. Gaston Samam, employé aux chemins < fer à Sous-le-Bois, près Maubeuge. Co damné à 15 ans de travaux forcés: 4. Cha les Franck, constructeur de machines Haumont. Condamnés à 10 ans de travai forcés : 5. Philibert Tricot, ouvrier à Sou le-Bois, près Maubeuge; 6. Jules Tricc ouvrier à Sous-le-Bois ; 7. Martin GaupaT cafetier à Quévy-le-Grand (France), et La veuve Jean Sirjakobs à Charleroi'. De Gucht, Vautier et Samain ont été fi sillés le 30 décembre, au matin, à Charler< * * * Par ordonnance du 4 janvier 1916, 1 condamnations suivantes ont été prononcé par le tribunal de campagne : A mort : 1. Emile Nicolay, machiniste à Moign lée. A 15 ans de travaux forcés: 2. Josep .Brisbois, employé à Châtelet. A 12 ans c travaux forcés : 3. Flora Thuriaux, repa seuse à Lauspelle; 4. Jean Servais, ouvrir employé aux fortifications à Malonne; . Adolphe Lesire, entrepreneur à Charlerc A 10 ans de travaux forcés : 6. Ode Ba bier, institutrice à Lambussart; 7. Dési: Van der Maele, cafetier à Lausprelle; ; Veuve Van der Maele, à Lausprelle. A ans de travaux forcés: 9. Marcel Corde employé à Anvers. A 2^ ans de travau forcés : 10. L'épouse Alina Bisbein, à Ch telet. Nicolay, condamné à mort, a été fi sillé à Moris, le 6 janvier, au matin. Le ,,Times" apprend que le tribunal m litaire siégeant à Liège aurait prononcé di: neuf condamnations à des peines sévères c prison pour injures envers le kaiser et s noble armée etTpour sentiments anti-all< mands exprimés en public. A Bruxelles. Il n'y a pas une seule inspection généra' du lait qui n'ait donné lieu à des constatatior — fâcheuses — do falsification. Il est urger qu'on punisse les délinquants avec une sevéril telle que leurs collègues et concurrents n'osi ront plus s'enrichir aussi scandaleuscm-r aux dépens de leurs compatriotes malhei reux. La dernière analyse a donné les résulta suivants: sur 150 échantillons analysés, ur trentaino n'avaient pas la densité voulue. O nous fait boire de l'eau et de la craie, pilée c guise do lait, manger de la margarine four d beurre, du ciment mêle à do la farine pour d pain et de 5a viande si malsaine qu'un ma heureux homme en est mort dans les 24 lici res! Et nous payons le prix fort. Il faut qu cela cesse si les paysans et les oommerçanl fraudeurs ne tiennent pas à faire connaissan' avec la Justice, — ren<£ue cette fois par leur acheteurs. C'est généralement la plus expéd tive et ce n'est point toujours la plus mai vaise. * * •» Durant l'année 1915, l'administration de Hospices a distribué 139,699 kilos de café 139,462 kos de chicorée, 9,981,111 kos. d< pommes de terre, 24,520,630 kos de charbons 6,264,000 ko9 de pain et 20,880,000 portion do soupe, représentant une valeur d' 7,500,000 francs. On estime à 60,000 le nombre des personne secourues. * * * Fraùlein Liesbefc Dill raconte dans le ,,Ber liner Lokal Anzeiger" que, dans les parage de l'avenue Louise, les Allemands évitent d< demander le chemin à un passant. Les Braxel lois passent à côté d'eux silencieux et hostiles * * * Le conseil des hospices d'Ixelles a subi un< légère modification. M. Koetlitz, démission naire, a été remplacé par M. Bégault, l'ac tuaire bien connu, commandant d'artillerie re traité de l'armée belge. # * * Le Comité national de secours pour h Belgique a pu rassembler dans le Royaume Uni de Grande-Bretagne la somme magni fique de 1.300.000 livres sterlings. Plus d< 1.200.000 -livres ont déjà été consacrées \ l'achat de vivres. * * * Le bourgmestre Max, comme nous l'avon annoncé, se trouve à Zel'îe, près de Hanovre Le voyage de Glatz à la nouvelle localité, ci le premier magistrat de Bruxelles est em prisonoié, a été interrompu à Berlin où M Max passa la nuit dans une prison. De la façon honteuse de traiter ce graiu homme, il est bon qu'on rapproche la ré ception que M. Max organisa en l'honneu: de Guillaume II, lorsqu'il reçut celui-c dans les salons de l'hôtel de ville d« Bruxelles. On a la mémoire courte à Berlin? L< reconnaissance aussi. * * * ,,Le Telegraaf" raconte pourquoi notr< confrère Lucien Solvay fut frappé de troi: mois de prison. Le président de l'Académû Royale do Belgique se trouvait sur la plate forme arrière d'un tramway. Sur les ban quettes de première classe s'étalaient dei sous-officiers prussiens- Or, deux vieille dames so trouvaient également debout, euj la plate-forme. Les sous-of. n'eurent garde de cède I leurs places, bien entendu- C'est de la ,','hoo s. Kultur", ça n'est-ce pas? Ce que voyani Lucien Solvay, exaspéré par le sans-gêu des soudards, s'écria: e, — Il faut être vraiment cochon pour n a- pas céder sa place à des dames. n- Les ,,cochons" se vengèrent en faisan arrêter le vieillard. Et le comble, c'est qu'i i • fut condamné ! 5; Les juges, tout boches qu'ils étaient le auraient dû dire: il- — Vous avez eu tort d'exprimer ausî r- violemment votre indignation, alors qu à nous sommes vos maîtres. Mais vou îx aviez le droit de penser que nos com s- patriotes étaient des cochons, de vilains co t, chons par surcroît, sans aucune éducatioi t, et qui déshonorent l'armée allemande 8. C'est pourquoi, Monsieur Solvay, nous nou excusons de vous avoir fait arrêter et nou i- vous remettons immédiatement en liberté •i. Daignez donc accepter nos très, très hum bles excuses." Mais, les Allemands n'ont pas d'esprit 1g Tout de même, Lucien Solvay n'a pas <di purger la totalité de sa peine. 0- ' T""* ■ii . IM a sinisa*. ^ Il est question, dit-on dans les milieu: ^ bien informés, de réduire la ration de pair : de 350 à 330 grammes. Cette diminution qui a pour cause un retard dans l'arrivag< J" des farines, ne serait pas de longue durée •é j. lie nombre des individus surpris par de: 3 gardes en train de couper les plus beau? r/? arbres de nos forêts s'accroît de jour er x jour. Parmi ceux qui se rendent coupables 1- de ces déiits forestiers il faut distingue] deux catégories. Premièrement, et c'est h seule à laquelle l'on puisse s'intéresse] [. quelque peu, celle des pauvres diables qui poussés par la misère et le froid, s'en von-e ramasser du bois mort et se laissent allei ;a à couper quelques branches vertes. Cette catégorie est la moins dangereuse parce que ses membres ne s'attaquent pas aux gros arbres et les tribunaux font oeuvre sage en ne les condamnant qu'aux peines peu conséquentes prévues par le Code forestier. Mais à côté il y a un autre clan do dé-o linquants, celui des professionnels du pil-lage des forêts. Munis de scies, ces bra-, conniers d'un genre spécial s'en vont la nuit dans les bois, coupent le plus bel arbre t . qu'ils peuvent trouver et l'emportent ou le [_ j cachent jusqu'à ce qu'ils puissent le découds per et le vendre à quelque marchand peu e scrupuleux. Les gardes particuliers sévis-a sent avec rigueur et ils ont bien raison, n Un frêne mesurant 58 centimètres de cir- II conférence a été scié dans un bois de Lon-11 zée. De même à Velaine-sur-Sambre,„ dans ~ | un bois appartenant à M. François Quinni, 0 un chêne de lml5 de tour et deux bou-s, leaux de lm25 ont été sciés au moyen d'un e braquet. On ignore quels sont les délin-s quants. * * * Un avis émanant du président de l'administration civile de la province de Namur s fait appel au concours du public pour aider , l'administration allemande et les autorités ? communales à réprimer les infractions en , ce qui concerne les prix maxima des den-s rées. L'avis déclare que cette répression 3 est quasi impossible sans le concours de la' „ population. * * * Un Zeppelin, par suite du mauvais , temps, a été forcé d'attérir aux environs de 1 Namur. Il heurta des fils télégraphiques et î fut gravement endommagé. On assure que - deux membres de l'équipage ont été tués. * * # Par suite des derniers arrêtés en réglemen- • tant la vente, le beurre a subi une légère ' baisse; on l'obtient à raison de fr. 4.80 à . fr. 4.90 le kilo. Les œufs coûtent 6 francs les 26. Le lard et le saindoux ont encore haussés; dans le commerce, leur prix est par kilo 5 francs et fr. 4 60, et au ravitail-' lement fr. 2.60 et 2 francs. Le sucre scié atteint fr. 1.30. Les viandes de bœuf, veau, , porc et mouton sont hors prix. Les savons ont augmenté également ; le noir coûte jusqu'à fr. 2 35 le kilo et celui genre Marseille fr. 1.80. ^ * * * Les listes des chevaux de la province ont ^ du être remises à l'administration allemande- Cela nous prépare des réquisitions. A Malînes. I L'administration communale fait prooé- ■ der à la construction de nouveaux égouts ■ dans un grand nombre de rues, notamment i- ru€3 Léopold, de Notre-Dame, Hanswijck, - Neckerspoel, etc... * * * Les conférences se sont succédées durant tout l'hiver. Elles ont été données, pour la plupart, par des membres du corps ensei-i gnant. Les sujets ^choisis étaient: ,,L'acide s carbonique dans la nature," ,,Les Vieux > maîtres de la musique", ,,Vart des primi- • tifs flamands", etc. Et l'on annonce une ■ causerie sur la vieille chanson flamande par > M. Mauritz Sabbe, avec le concours de .Mme » Omtrop et de M. Hubert, pour clôturer le • mois de janvier. .* * * Les Boches ont fait afficher un avis à Malines, Neckerspoel, Duffel, Anvers, etc., invitant les ouvriers des chemins de fer belges à reprendre au plus tôt le travail. Us leur proposaient de ,,bonnes condi-r tions." h Personne n'a répondu. il Gand. e L'industrie linière est dans le marasme. Les fabriques suivantes ont cessé tout tra-i vail: St. Sauveur, Feyerinck, le Rabot, Sallet, 1 Van den Bulcke, Van de Walle, l'Union Linière et La Linière, dans laquelle travaillaient 3380 ouvriers. Les fabriques suivantes travaillent encore j douze heures par semaine: La L}^, la e Gantoise, la Liève, la Linière des Flandres, s le Canal, Grenier, Manila, la petite Lys, . Tollenaere et Rey, dans laquelle 9305 ouvriers . sont occupés, fort heureusement, durant 1 douze heures par semaine. s Dans Ses JFlaneîres. On déplore des inondations à Avelglieni, • Kerkhove, Berchem et Melden. Certains ruisseaux ont tellement grossi qu'on croirait des rivières. ' Il y a déjà beaucoup de dégâts à déplorer. 1 * * * Les Boches ont expulsé ceux des habitants de Comine6 qui les gênaient. * Ces malheureux sont partis vers Audenaerde et Renaix. I . ir * Depuis que des aviateurs belges firent | sauter les écuries de Ribeaucourt à Waero-ghem, les cavaliers allemands qui cantonnaient dans cette localité ont reçu ordre de se rendre à Gand. ! * * * : ' Depuis le 27 décembre, une partie de 1 l'état-major boche, qui était à Thielt, a ' ! battu en retraite sur Deynze où on s'occupe de meubler, non sans luxe, les immeubles 1 choisis comme résidence. * * * Nous apprenons la mort de l'abbé Mou-' laért, doyen de Dixmude, réfugié en Angleterre.* * * 1 Le commissaire do police de Maldegem a : été arrêté, mais on ignore la raison do cette arrestation. On croit qu'il s'agit, à propos de lettres reçues de Hollande, d'une trahison. Les Boches se servent actuellement de femmes, qui prétendent se charger de missions pour les Belges résidant en Hollande et pour les Belges restés au pays. Espionnes, tout simplement.* * * Dans un château près de Huysse des voleurs se sont emparés de 23 kilos d'argenterie d'une valeur de 20.000 francs. A,ie Pays Wallon. On réclame des trains dans le Namurois, Il paraît qu'il n'y a qûe six trains de voyageurs par jour reliant Namur à Bruxelles. _ A part cette ligne, les moyens de communication sont très difficiles et peu nombreux. Les trains sont aussi rares srur la ligne Gembloux-Landen. Le vicinal Gem-bloux-Sart-Risbart n'existe plus, les Allemands ayant réquisitionné les rails de cette exploitation! Et les Boches se moquent des réclamations, évidemment ! * * * La Meuse et la Sambro ont débordé en certains endroits, inondant plusieurs villages. La Meuse atteint son maximum aux environs de Namur. * * * * Le lac de la Gileppe atteint, à peu de chose près, son maximum. * * * On annonce la mort du notaire Louis Bolly, de Seraing, ancien chef du parti libéral de l'arrondissement. * * * Les entrepreneurs allemands de la grande ligne de chemin de fer Louvain-Aachen n'ont encore pu faire reconstruire le pont sur la Meuse qui fut emporté par la crue. Ne pouvant plus transporter les terres pour les remblais de la rive gauche, ils les amon-cell^t maintenant sur toute la campagne de îsavagneoù les champs, même .récemment ensemencés, disparaissent peu à peu sous les immenses tas d'argile. Ils anéantissent ' donc à présent cette fertile Campagne des plaines de Navag.ne. Kultur... boche! i * * X On annonce la mort à l'âge de ,16 ans de Mlle Antoinette Dijon, appartenant à l'une des plus vieilles familles hutoise. * * * On a repris le travail à la verrerie de Havré- Au Littoral. Un soldat boche, par accident, tua d'une ' balle de revolver un enfant de deux ans. La mère réclama l'indulgence des chefs du < soldat imprudent qui fut cependant envoyé « au front comme punition. Il y a un an \ 19 jan vier 1915. — Autour de Nieuport, 1 vif combat d'artillerie, vame tentative &ji- ( nemie contre le pont sur l'Yser et destruc- * tien des défenses allemandes de la ferme de ( l'Union-, près de Saint-Georges. A Notre- > Dame de Lorette, reprise aux Allemands , de tran-chêes françaises perdues; une. cent ai- \ 1 ncs de prisonniers. Bombardement de Bldngy, près d'Arras, par Vennemi. Attaques allemand es très violentes rcpou-ssées autour d'Albert, à Thiepval, et à la Bois-selle. En Argonne, violents engagements dans le bois de la Grwrie et à Foniain-e-aux-Charmes; tranchées prises et reprises de part et d atU/tro; l'avauiiage reste à, nos trau-2>es. Mêmes alternatives et mêmes succès français à Saint-Hubert et dans le bois Le-Prttre. En Alsace, succès de l'artillerie française. Dans le Bosphore, le ,,Goeben" endommagé transformé en navire-hôpital. A Pans, première expérience d'obscurité, de G à 7 heures du soir. Sur 1<l côte orientale d'Angleterre, des Zeppelins survolent le comité de Norfolk et jettent des boimbes sur des villes ouvertes, sans défense: à Yar-momth, deux habitants tués, plusieurs bl-es-. ses; à. Cramer, Becs ton, S heringham, et A ing's-Lyrm, cinq morts et- une vingtaine de blessés. lasseavrss aliénés. L Allemagne cherche à flétrir la Belgique dans le monde entier. Edle répand à l'étranger une série de brochures. iNous avons 6ous la main deux de ces brochures distribuées gratuitement au Brésil. ^ L'une des brochures, formant un petit livre bien imprimé, est intitulée ,,0 crime do Congo par A. Conon Voyle ou as barbarulas dos bcl-gas. Ldicau Brazilicra liio de Janeiro," Cette brochure n'est autre chose que la traduction de l'ancienne brochure de Conon Doyle sur le Congo. Ello est précédée d'une préface dans laquelle on attaque violemment le Roi Albert. Le but do cotte publication est évident. Démontrer que la nation belge doit s'ètro conduite d'une manière indigne dans la guerre actuelle, que les représailles allemandes étaient justifiées et, pour le prouver, on déterre la brochure do Conon Doyle tant do fois réfutée. L'auteur de la publication se cache 6ous l'anonymat. Il 6c borne à signer i,0 A-utor". Mais voici qui devient intéressant : La brochure est dédiéo à son excellence dr. A. Pauli, digne et très illustre ministre d'Allemagne, et à la Colonie allemande au Brésil, admirable pour le courage avec lequel e\le a supporté les plus cruelles injustices infligées à sa Patrie et à son auguste et héroïque souverain. Et la dédicaco se termine par les mots; ^Hommage de profonde sympathie et de vénération de la ■part de Vauteur brésilien". Cette lamentable et hypocrite façon d'agir atteint son comble dans ia préface. Cette préface n'est qu'un tissu d'outrages au Roi Albert. ,,Lo Roi, au lieu ^ de laisser calmement passer la grande armée allemande, au lieu de garder uno attitude ^ prudente, comme le gouvernement luxembourgeois, et de simplement protester, a entravé la marelle des armées. Le fougueux successeur de Léopold II, de triste mémoire par ses cruautés en Afrique et ses dissipations sur le continent, a stupidement fait massacrer ses soldats et son pouvoir. Agissant par orgueil, il a laissé détruire les monuments et les richesses artistiques de 6a patrie, se faisant passer pour un martyr, pour un héros. On a essayé de faire vibrer cette corde de sentimentalité mal comprise parmi mes Brésiliens peu éclairés et mal avisés." Puis vient la question du passage par nécessité et les louanges en faveur de l'armée teutonne: ,,Les armées de Guillaume II sont puissantes par la culture individuelle du soldat. Et co sont ces admirables armées que les Belges veulent faire passer pour des hordes de sauvages, d'a6sassins, d'incendiaires, de cannibales. Et ce sont ces mêmes Belges qui ont commis au Congo les crimes les plus odieux que 1 (histoire ait jamais enregistrés, qui viennent noircir les braves et courageuses troupes du kaiser!" Et la préface se termine par cotte prédicat tion : ..Toutes ces cruautés commisses par le célèbre prédécesseur du fugitif du Havre crient vengeance au Ciel et Dieu ne tardera pas à châtier sévèrement la Belgique." La Kultur allemande publie au Brésil une seconde brochure. Elle est relative à la légende des francs-tireurs. La tactique de l'Allemagne est très claire. Effrayer, menacer et détruire sans égards et, lorsque les ruines sont accumulées, chercher 5^ faire errer l'histoire. ]>s Belges auraient été punis parce qu'ils sont des traîtres; ils ont organisé la guerre des francs-fireurs. .La brochure est intitulée ,..4 Cruerrr ie franco-Atiadores va B.elgica. Confisoes del propria impressa Belga(La guerre des francs-tireurs, aveux de la Presse Belge.) L autour anonyme de cette brochure cite de, nombreux extraits de journaux belges qui mraient avoue l'existence de francs-tireurs en Belgique: Gazette de Liège, Gazet van Ant-verpen, Handelshlad van Antsverpen, Nieinve 3azet, Précurseur, Métropole, etc. ... La guerre des francs-tireurs avait été orga-lisée; co qui le prouve, par exemple, c'est un rrticle du Petit Bleu imprimant un appel aux ïrmes! „As Armas BelgasU" Belges aux irmes ! Les Allemands feignent d'ignorer qu'il s'agit là d'un appel aux forces militaires do la nation, que cet appel ne s'adresse à aucun iivil. Mais voici bien le comble de la duperie et de 'hypocrisio : comme conclusion l'auteur ano-lyme do la brochure écrit: .,Voici notre conolu-;ion; elle s'impose. Le plan belge était magnifique. Instiguer et organiser la guerre des rancs-tireurs. Ensuite publier tin avis officiel condamnant la guerre faite par les civils, tout m proclamant la résistance par tous les noyens. Et après qu'à la suite de cette ma-îoeuvre des représailles furent devenues né-îessaires. instituer une commission officiello >our vérifier* les barbaries allemandes." On no doit pas demander si l'auteur <3e la irochure est un Allemand! Les deux brochures dont nous venons de parer établissent une fois de plus une véritable >rganisation de malfaiteurs. C'cnt la faute do a victime si ello a été' assassinée; l'assassin ita.it en état de légitime défense, et, devant la our d'assises, l'assassi» vient lancer cette flétrissure à la têtfe de la victime et l'établit par les soi-disant aveux! Il n'y a rien do plus nonstrucux l

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods