L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 September 1916
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s.n. 1916, 06 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dj58c9s68k/
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Année N°. 683 S cents Mercredi <5 septëmlttrë 3916 L'ECHO BELGE l'Union fait la Force, «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées sureau de rédaction: VOOS3URGWAL 234-240, AMSTERDAM. 1 - Têiéplsonie: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: . René chamlbry, Emile Painparé. JPou'r les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmoio. Etranger fi.2.00 pafmoic Annonces: S 5 cents la ligne. Réclame^ 30 cents la ligne. || ^ | Le Somme et Verdun Les Français accusent leur progression ' ,mr la Somme. Le succès de dimanche der- ; nier c'est le salut de la France aux soldats ,1e la Roumanie. De l'Est à l'Ouest, do l'Ouest à l'Est se répondent des échos de victoire. Nous vivons des heures ardentes. Les coups de bélier que les alliés assénant sur le mur de fer où nos ennemis 'étouffent tombent drû et de tous les côtés. Le sans-froid d'Hindenburg est mis à une rude épreuve. Partout il fia/ut des etançons. ^ Par où commencer? Tandis que le "roux maréchal s'occupe de boucher le? brèches et les lézardes qui se multiplient cm ; côté de l'Orient, voici qu'à l'Occident un nouveau Pan de mur s'écroule. Comment . " On s'accorde à prêter à Hindenburg l'in- ( i»;nUon de se tenir sur la défensive à l'Ouest. Ce plan n'est fécond que s'il per- ■ met <le prélever en Flandre, en Picardie et . ,,n Lorraine assez de troupes pour erga- ; niser une contre-offensive dans les Carpa 1 thes. Déià neuf divisions ont été envoyées ( de France en Russie. Il resterait ainsi 113 : | divisions pour garder les 600 kilomètres de ] fi tranchées qui vont de la mer à la Suisse. ( .Ces 113 divisions, 2.500.000 hommes, con- ( Vtituent les trois quarts de l'armés aile- . ' rnande. Dans la pensée du Grand Etat- . Maior'de Berlin c'était plus qu'il ne fallait -îxwr enfoncer le front français à V erdun et, une deuxième fois, rejeter les armées de Joffre sur Paris. Il est prouvé -aujourd'hui . ouo ces deux millions et demi d'hommes : ne suffisent pas à neutraliser l'effort franco-britannique. i i Admettons que le vainqueur ae Tannen- , berg ait vraiment le génie que les Aile- ( mands lui prêtent. Ce génie, dans une ba- ] taille de positions, ne suppjée pas aux } canons et aux hommes qui manquent. 1 &CM3 doute, la présence de leur idole pour- ^ rait galvaniser les nerfs ébranlés des soldats s allemands, qui depuis trois mois ne se bat- ^ tent plus que pour reculer. Mais les injec- ( * tiens de cocaïne n'ont jamais .prolongé , d'une minute la vie des moribonds. Et, ( cependant que l'automobile du généralis- ( sirae allemand ferait la navette de Péronne à Verdun, ses lieutenants se feraient battre ( à Kovel, en Galicie et dans les Carpathes. : Ainsi la conque^ de quelques acres^ de t terre picarde a sur l'ensemble des opérations une influence décisive et la victoire de dimanche dernier a peut-être renversé des plans laborieusement établis par Hinden- ■ burg et son chef d'état-major Ludendorf. i Ils se trouvent placés devant cette alternative crave de raccourcir le front de l'Ouest et d'abandonner des conquêtes sur quoi s'échafaude tout ce qui reste de 1 orgueil et de la confiance allemande, ou de cc>n^" nuer à se faire battre à l'IJst. Choix pénible. Car la dernière victoire française ne doit I plus rien à,l'élément de surprise. Si, mathématiquement, une offensive bien pré- _ parée, soutenue par une artillerie nom- ^ [ brsuse et exécutée avec vigueur, doit don-[ lier un résultat au début — on l'a vu en ^ ; Champagne en. septembre 1915 —, dès que ( l'a4versaire a pu mettre en action ses reser- ^ ves cette offensive se brise sur la deuxième . I ou Sur la troisième ligne. Mais il faut pour K cola que ces réserves soient composées de I soldats d'uiie qualité égale à celle ^des I troupes de l'assaillant. Et le symtôme | grave pour les Allemands c'est que la qua-■. lité do leurs hommes diminue. j I Comparons Verdun et la Somme. Sarrail, m qui commandait à Verdun pendant la Mar- ■ ne, avait battu l'armée du kronprinz _ et c I s'était fjlonné de l'air. Les lignes françaises 1 I au nord de la place forte suivaient le ruis- r soau de Forges, sur la rive gauche de la c I j\ieu:e, et, sur la rive droite, un tracé Con- f t i '.woye-Flabas. A l'est de Verdun, elles c I é'..v pissaient le cercle jusqu'à Busy, ■: dans 1 la Voevre, à 20 kilomètres de la citadelle, i icmble que, confiant dans la puissance c I do la forteresse proprement dite, et croyant i que les Allemands n'auraient pas attaqué c I en cet endroit à cause de l'obstacle. Ver- c K dunj le commandement français n'ait pas r 1 donné à ces lignes avancées la force de ré- n [ fiiatance qu'il aurait fallu. L'attaque aile- n i mande se produisit le 21 février, entre Con- c : smvoyù et Flabas, sur un front très étroit. ■ Do.- ( iutaines de batteries d'obusiers de 21, t de 2S. de 30 et dé 42 labourèrent le sol, ni- v vêlant les bois et les tranchées, et les divi- s sion.T d'élite du kronprinz s'élancèrent à o tra-.xis la brèche. Le 25 elles étaient à r Doiviunont. Pétain, appelé à la rescousse, l op.r.v.t le rétablissement, mais les Français, \ ; trop exposés à leur droite, se replièrent jus- n I qu :'u pied des . collines de la Meuse, j t aoii;:,.. unaut -volontairement plus de cent i kilo:.,..y.es carrés do territoire. A ce jour r I le ; '.n total des Allemands était, d'après a ! leur-, propres chiffres, de 170 kilomètres c K c.'vrà. •■i--■ • à partir du 25 février, où com- 1 I T'i: \ ia véritable résistance, l'ennemi n'a- € I " plus que. pied à pied et au prix d'é- 1 m :acrifices. C'est à peine si, sur la rive . ■: ' / \a ^euse, après six mois d'efforts, ■ à conquérir encore quelques cen-I. ', - 'hectares tandis que, sur la rive gau-I ' v' Pr®?^essait jusqu'au Mort-Homme, K ri, : 'V" du 25 février au début du i [ ,\'i, V, 1JIÎ de trente kilomètres l ■ 'JV.' ; r^isca do 20.000 hommes de pertes l I w A^':j-"-ûtre. Depuis, loin d'avancer, chaque c iour il cèd'e un -peu du terrain conquis ai: héroïques défenseurs devenus les assaillant Voyons ce qui se passe sur la Somm< Le 1er juillet, après une préparation d'arti lerie de 7 iours, les valliés attaquent si .m front étendu de 30 kilomètres les form labiés positions allemandes creusées dar es plateaux de calcaire de la Picardie Chaque village masque une forteresse soi rerraine dont les caves superposées s'enfoi cent à 12 mètres dans le sol. Français < Anglais prennent oes villages d'assaut e méthodiquement, après avoir consolidé ] terrain qu'il fallut toujours défendre conti ics retours offensifs acharnés de l'ennem; progressent bond par bond. Après deu nois et quatre jours, exactement, les alli< Mit conquis sur un front de 30 kilomètre: ïui s'étend de Thiepval à Soyecourt, tout* es positions allemandes sur une profor leur variant de 6 à 9 kilomètres, c'est-j lire plus de deux cents kilomètres carrés d ;crritoire. Or, pias un pouce de ce territoii l'a été cédé volontairement par l'ennen jui n'avait pas à craindre d'enveloppe lient dans cette phase des opératior ît dont la résistance commença dès ! premier jour. Pour tout dire, la bataill le la Somme ne devient comparable à 1 bataille de Verdun qu'au moment où cell< :i est entrée dans son second stade, c'esi i-dire à partir du 25 février. En six mo: es Allemands conquièrent une trentair le kilomètres carrés et sacrifient plus d'u lemi-million d'hommes; en deux mois 1< illiés prennent deux cents kilomètres carré lu prix de sacrifices infiniment moindre: [ja conclusion se tire d'elle-même. Les abords de Verdun ou les abords d Péronne, bois, collines, ravins prépare ivec soin pour la défense avec tous lf •affinements de l'art militaire, la résis :ance des corps morts est identique, bie lue la position des Allemands à' Verdui >ù ils encapuchcnnent la pLace, soit beai :oup plus favorable que celle des alliés su a Somme. La différence doit donc êtr echerchée dans l'outillage, le commande nent et surtout le moral des troupes. C'es >ar là que Français et Anglais se montren upérieurs aux Allemands dans la propoi ion des résultats comparés de Verdun € le la Somme. C'est une supériorité qr 'accuse chaque jour davantage et qui vien le se manifester d'une-façon éclatant lans les combats do dimanche et de lundi ,,Faut pas s'en faire, on les aura", on :ontinué de dire les poilus de Joffre. L noment n'est plus loin où ils pourron lire : ..On les a." Charles Bernard. ■«-IL.O » ■ sine lettre ouverte A Sa Grandeur Monseigneu l'Archevêque d'Utreciht. Monseigneur, Un groupe de catholiques belges, réfi fiés dans votre ville archiépiscopale, a l'hor leur de demander à Votre Grandeur d ?ien vouloir les autoriser à Lui soumetti •espectueusement les '• observations su 'antes : L'oeuvre ,, Volksopbeuring' ' est ant: >elge, dans ce sens qu'elle tend à semer 1 lésunion en Belgique. Quelle idée de secoi ir les Flamands à l'exclusion des Wallons sT'est-oe pas attiser la discorde dans notr )auvre pays déjà si à plaindre? Quel affront aussi au Gouvernemen >elsfe que de le croire capable de s'enter Ire avec la ..Commissie Fleskens" et 1 ,Commission for Relief" pour favorise es Wallons au détriment des Flamands est d'autant moins concevable que 1 luarsré d'affaires de la Hollande à Briixei 3s, M. van Vollenhoven, aide de son mieu ii ravitaillement de la Belgique. Il serai onc complice des affameurs du peupl lamand. Quoi aussi de plus regrettable qu ette immixtion dans les affaires belges ist-ce que nous, Belges, nous intervenon i mais dans une question hollandaise quel onque? Le fait que Votre Grandeur est Prési ent d'honneur de la ,,Volksop'beuring" es e nature à aliéner de plus eoi plus à l e>ligion une foule de Belges déjà profondé îcnt blessés par le compterendu, évidem îen't infidèle, de l'interview qu'Elle a ac ordée jadis à un journaliste allemand. Nous sommes convaincus que les promo surs do la ,,Volksopbeuring" ont surpri otre bonne foi. Votre Grandeur est invité ou vent à autoriser de son nom quelqu euvre de charité. Comment un évêque s' efuserait-il et comment y regarderait-il d ien près? C'est ce qui explique *sanis dout otre adhésion à l'entreprise dont l'im îense majorité des Belges se plaint à s liste titre. Nous osons espérer que, mieu: nformé à son sujet, le Primat de Holland-e voudra pas se prêter à une manoeuvr ussi dommageable aux intérêts catholique u'à la cause belge elle-même. Vôtre Grandeur excusera sans doute 1; iberté que nous avons cru devoir prendr n acquit de conscience et diaignera agrée 'hommage de notre plus profond respect —nnia» ■ i ■ il y s m m 6 septembre 1015: Une escadre de 'jt '.fions français attaque avec succès Saar 'rucken. Combat naval emtre deux torpil eurs russes et le croiseur, turc l'.Jldmi En Belgique. !- Le manifeste des quatre Crétins L" La direction de la ,,Gazet van Brussel" 1_ nous fait parvenir son numéro du 2 sep- -k tembre, contenant le manifeste ,,van den ~j> Vlaamschen Hoogeschoolbond". La Kom- 6 mandantur de Bruxelles nous gâte, déci-1 e dénient. Il ne suffisait pas qu'elle nous -> fit adresser d'Emmerich, journellement, x l'infecte ,,Gazette des Ardennes" ou le :s ,,Continental Times", fabriqués, niachi-nés, imprimés par les soldats couleur de s pou, voici que la ,,Gazet van Brussel" nous - arrive par la voie la plus directe. Que de l- malheurs en un jour, penserez-vous. C'est e assez vrai, mais pourtant le papier du e Boulevard Anspach, cette fois, est fort ii amusant à parcourir. Il 11e comporte pas s- seulement le manifeste des quatre Crétins, s II nous annonce aussi que l'exposition .e allemande de Luna-Park bat son plein et e que le cinéma qui s'y trouve (entrée de a rAusstellung et du Bioscoop: 20 centimes) !- fait dérouler ces jours-ci un film sensation-;- nel: l'arrivée du submersible ,,Deutsch-s land" à Brème. Au moins comme çà les e lecteurs non avertis savent tout de suite à ti quoi s'en tenir et nous sommes plus à :s l'aise pour juger du manifeste en question, s II est très long, affreusement long ce i. manifeste. Celui qui eut le déshonneur de le rédiger ignore vraisemblablement que: e ,,qui ne sut se borner ne sut jamais écrire", is Nous ne l'analyserons pas: c'est, en deux s colonnes, un éloge de l'administration alle- >- mande, un encouragement, des applaudis- 11 sements, une façon d'être plus pro-boche l, que von Bissing lui-même et, à tout i- prendre, un acte méprisable de traîtrise et r de félonie envers notre patrie, nos gouver- e nants èt nos soldats. Nous avons trop souvent envisagé la t question de l'inopportunité de l'université t flamande, créée par les Allemands, pour - qu'il faille y revenir. Nous croyons savoir t que cette oeuvre ne durera pas plus long-i tomps que le gouvernement de von Bissing. t En maintenant cet établissement, tel que e les Boches l'ont institué, le gouvernement . belge reconnaîtrait officiellement que les t Allemands ont fait oeuvre juste, utile, e opportune et l'on ne comprendrait plus b pourquoi il a arraché de la poitrine des trois professeurs, fraîchement nommés, la décoration de l'ordre de Léopold qu'ils avaient reçue jadis. Par exemple, 011 11e discute plus, sur la nécessité, pour l'es Flamands, d'être en-y seignés dans leur langue. Cette université, 9 ils y ont droit. Ce serait prolonger une r injustice que la leur refuser, — nous l'avons toujours écrit. L'université française de Gand sera réouverte, en grande pompe, avec Pirenne et Fredericq au milieu de leurs collègues, de leurs élèves, e de leurs admirateurs. Après, nous espérons e que le Gouvernement 11e tardera pas à faire droit aux justes revendications des Flamands en leur donnant une université flamande, sans que celle-ci subisse d'aucune façon . la pression du chef de bureau de la bienfaisance d'Anvers ou du , député meetinguiste Henderickx, l'homme ' du ,,Niemand gedvongen soldaat", grâce à qui nous avons perdu 50,000 hommes, nous avons vu nos foyers détruits, nos compatriotes sous la botte et les autres en fuite vers les pays étrangers. a II serait réellement scandaleux que ce ^ méchant merle sifflât pour faire danser ' ceux qui auront mission de reprendre la e direction des affaires publiques. Mais qui donc sont les membres du x ,,Vlaamsche Hoogeschoolbond" qui applau-k dissent à l'oeuvre des Allemands dont ils 9 se déclarent les frères aimés. La liste est D copieuse, d'autant plus amusante à par-• courir. Beaucoup de fabricants de pilules s d'Anvers ou de Gand en font partie, des " avocassiers, des instituteurs et des médecins, de renommée diverses. Nous choisi-" rons dans le tas quelques exemples curieux, t à commencer par ce vétérinaire d'Harelbe-1 ke, le sieur Tanghe, qui s'occupe avtivement - dti ,,Deutsche Hoogeschoolbond". n'ayant ■ plus de veaux, ni de cochons à saigner. Le - malheureux égaré oublie que sa clientèle a passé dans le ventre de ces mêmes Alle- - mands qu'il loue aujourd'hui, sans oser ' leur prodiguer ses soins. C'est un exemple 3 d'abnégation. A côté de lui .figurent tous - les membres de la clique pro-allemande: >r Auguste Borms, président de l'arrondisse-e ment catholique du pays cîe Waes, Lucien 3 Brûlez, le prote de l'ex ,,Vlaamsche Stem". - Jan Eggen, le blackboulé du barreau i d'Amsterdam, le zigeuner baron Halier, c l'eunuque Jacob, Maurits Josson, toujours 3 présent lorsqu'il s'agit de faire un mau-3 vais coup, Minnaert et Picard, les fonda-s teurs de la ,,Vlaamsche Pest,'^ (le dernier est président de la section anversoïse du l Volksopbeuriug, — c'est tout dire!), leur î admirateur l'avocat Plancquaert, tête de r liste d'une bande de farceurs aux dernières élections, Fr. Reinhard, dont le nom dit _ assez l'origine, les trois Van Roy, plus connus sous le sobriquet des frères ,.Patates", Antoine, qui est avocat, Jules, docteur, et Robert, candidat-notaire, les trois ) anabaptistes de Nevele; Wildiers, cerveau - brûlé, et enfin — les Ostendais nous com-pendront — Eugène Van Oye, le docteur ,,3terrekijker", un bon loufoque, et Franz Va.Ti def»- Wfcpihc. crofesseun d'ansdai* à l'Athénée Royal d'Ostende, doux maniaque qui est resté la joie des élèves de quatrième latine qui ont popularisé son sobriquet ,,Sis Cahut". Parmi les quelques noms cités figurent donc des ,,salariés" do l'Etat ou des administrations communales. Ceci pour faire remarquer à certains confrères hollandais qu'il n'était pas mauvais d'être flamingant en Belgique, surtout avant îa»gusrre, et que, si Charles Rogier mit quarante ans à exterminer les Flamands, comme l'écrit le déserteur Rietjens, il en reste toujours assez pour se réjinir autour de l'assiette au beurre et empêcher les autres d'y prendre place. Nous allons continuer à cueillir quelques noms parmi ceux que les successeurs de Charles Rcgier n'ont pas fait fusiller ou déporter au Congo: F. Brûlez, ingénieur à l'administration des télégraphes, F. De Bois, professeur à l'Athénée communal de Schaerbeek, C. De Bruycker, directeur des travaux de l'Institut Botanique de 1'"Université de Gand, J. De Decker et R. De Decker, professeurs à l'Athénée de St. Gilles, Th. De Decker, juge de paix à Tamise, Halier, professeur à l'Athénée Royal de Bruxelles, De Groof, médecin du bureau do bienfaisance d'Anvers, E- Peetermans' et De Ivnop, médecins à l'hôpital de Stuyvenberg d'Anvers, et la femme de ce dernier, adjointe au même établissement, J. Denucé, conservateur du Musée Plantin d'Anvers, qui déshonore ainsi la place de feu Max Rooecs, qui fut. un grand flamingant, oui, mais aussi un grand patriote, Alf. Former, professeur à l'Ecole industrielle de Gand, K- Heyndrickx, secrétaire communal à St. Nicolas, J. Liebrecht, directeur de l'Ecole moyenne de l'Etat à Gand, P. Tack, professeur à l'Athénée Royal d'Ixelles et à l'Ecole normale de Bruxelles, W. Tamm, médecin du bureau do bienfaisance d'Anvers, Ad. Van den Berghe, répétiteur à l'Université de Gand, L. Van den Bogaert, professeur à l'Athénée Royal •d-.Ostcnde, Mlle M. Verbuyck, institutrice à Bruxelles, Ver-nieuwe, chef do bureau au ministère de l'agriculture, J. Verstraeto, candidat-notaire, bourgmestre do Sinaï-Waes, Alb. Vlaemynck, archiviste-adjoint à Gand. La série est assez étendue et fournit une preuve éclatante aux neutres de mauvaise foi du soi-disant gérime de terreur imposé aux Flamands. Ces exemples sont une infime minorité, car les Athénées, collèges, ministères, burpanx d'administrations communales regorgent de flamingants grassement payéd. Ceci pour mettre les choses au point et montrer à quelques-uns — répétons le — que les braillards du parti ent toujours été casés, — et bien casés. Parmi les signataires du manifeste, citcns encore les docteurs Claus, Schamelhout et De Kcersmaeker, d'Anvers, qu'en fût étonné de 11e pas trouver en société du dentiste gantois Van der Spurt et du vétérinaire Rénncboog: d'Alost. A présent, les Boches ont le choix parmi les futurs professeurs à l'université prussienne qui souille la ville cl'Artevelde. Mais cej messieurs ont bon appétit: autant de signataires, autant de candidats. Il n'y a jamais eu autant de chaires... Seulement, 011 pourrait commencer par éliminer les quatre crétins qui constituent lo Bureau, et qui ont signé les premiers un manifeste qui est une condamnation. Ils auront des comptes à rendre et ce n'est pas seulement pour Jean Bary que 1e ministre de la justice vient de désigner un tribunal d'honneur. O11 pourra s'en convaincre un jour prochain. Le Régime de la Terreur VDepuis plusieurs mois, la section anversoise do ia Caissette du Soldat était installée dans l'immeuble de* la bijouterie Landmeters, Place de Meir. Organisme purement charitable, dont il a été dit, ici même, tout le bien qu'il fallait en penser. Or, nous apprenons que, pour la raison qu'elle est utile aux Belges, la Caissette du Soldat a été — et est encore — l'objet d'attaques perfides do la part des Allemands. Son président, M. Van der Ve-ken, le chemisier bien connu do la longue rue des Claires, a été mis en état d'arrestation voici deux mois. On ignore le motif inventé par les Boches pour arrêter — et garder sous les verrous — lo président d'une oeuvre philanthropique qui a rendu tant de services. Peu importe, au demeurant, le motif qu'ils invoqueront. Nous savons que 1e malheureux désigné à leurs coups est tout de suite frappé. 11 ne leur a jamais été difficile d'inventer un motif qui justifie, peut-être, aux yeux de quelques neutres une mesure rigoureuse. Pour notre part, nous connaissons trop les rouages de la machine policière boche pour croire, un seul instant, qu'ils puissent se justifier, devant un tribunal d'honneur, des actes de terrorisme que nous sommes obligé, chaque jour, d'enregistrer. A ÊSirtisreîIes On remarque, depuis qu'un contrôle sévère est exercé sur les cruches de lait, que la falsification est moins grande.- On 11e trouve guère plus que cinq pour cent de lait falsifié. Il est à espérer — tel est le voeu des Bruxellois — que la police et le service d'ihvffiène continercnt, avec vigilance, leurs excellentes et indispensables inspections.ê * * A partir du l#r octobre, la Bibliothèqu' Rovale restera ouverte de 7 à 10 heures di soir, comme au bon vieux temps, mais 1; salle des périodiques ne sera pas ouverte L soir, le nombre de ces publications étan extrêmement restreint. * * * Dans toutes les provinces, on paierj dorénavant les sans-travail de la mênv manière, c'est-à-dire qu'on leur verser, leurs secours en espèces pour un quart e en bons nour le restant de la somme. Mai on a l'intention de supprimer graduelle ment les bons et de payer en argent li totalité des secours. * * * Une charcuterie communale vient d'êtr< ouverte rue de l'Enseignement. C'est 1; coopérative intercommunale qui achètera le marchandises et pourvoiera aux demande de la clientèle. * * * La commune de St-Gilles vend des pom mes de terre à raison de trente centimes li kilo. A Anvers M. Louis Franck a décidé de porter 1< prix du pain de 43 à 45 centimes. C'eut; mesure, adoptée par le Conseil communal a été fraîchement accueillie par les contri buables. * * * . Il y a eu, lundi, une vraie consternatio: à la Bourse aux diamants d'Amsterdam Les marchandises considérées jusqu'k comme ,,NX).T.:vrij" ne le sont plus, la suite des nouvelles mesures prises pa le Nederlandsche Overzee Trust. Cette dé cision privera partiellement de travail le ouvriers diamantaires anversois. Jusqu'ic plus de .quatre mille moulins travaillaien encore. * * » Au local du Dîner Bourgeois on a enlev 150 kilos de ' graisse et trois baignoires e: émail. * * # On a arrêté un homme qui était porteur d'u: sac de riz de 45 kilos, détournés au préjudic du Comité d'alimentation. Mais l'homme a ét relâché, bien que l'enquête continue. A LfOMVsalsî Il paraît que l'incendiaire de Louvain — Manteuffel, puisqu'il faut l'appeler pa son nom — est nanti d'un poste de tout tranquillité à Aix-la-Chapelle. Tant mieux De la sorte, il ne risque pas d'être tué ai front, car il est certain que les alliés, à 1; signature de la paix, réclameront ce bour reau ét le -jugeront. Après les paroles récen tes d'Asquith, on peut être persuadé qu les incendiaires de nos villes et villages bel cres défileront devant'nos tribunaux. ' * * * M. Etienne Lamy, secrétaire perpétuel d l'Académie française, avait invité ^lo grand duc Nicolas Nicolàïevitcli h participer à Y reconstitution de la bibliothèque de Louvain pour laquelle les cinq académies de Franc avaient fondé un comité composé de MM Bergson, Lamy, Boutroux, Rostand et Mg Duchêne. Le grand-duc a communiqué la requête d M. Lamy à M. Ignatiéw, ministre de l'im^mc tio:i publique, et il a été décidé que non seule ment la Russie apporterait son aide à cett oeuvre française, mais qu'un comité autonom serait créé en Russie. Ce comité, dont 1 grand-duc vient d'accepter la présidence d'hon neur, aura comme vice-présidents M. Kar pinsky,'de l'Académie des sciences, et le pro fesseur Grimm, recteur de l'Université d Pétrograde, et sera composé de plusieurs som mités de la science et do l'art russes. A a Pays Wallon S'il faut en croire le correspondant bruxel lois du ,,Nieu\ve Courant" de La Haye, lo sub stitut procureur du Roi de Cliarleroi, M Nothomb, aurait prononcé, au cours d'un pro ces intenté par M. Rasquin à la ,,Région" feuille êmbochéo de Charleroi, les paroles sui vantes au sujet des journaux paraissant en Bel gique avec la muselière allemande : ,,Assurément la presse, même la presse ac tuelle, e'st une force, et certains l'ont mênv appelée le quatrième pouvoir. Elle joue ni grand rôle; elle forme à sa volonté Popinioi publique. En général, io lecteur n'a pas d'idée nettes; rares sont ceux qui ne croient pas aveu glément à tout ce qui est imprimé. Dans le temps agités où nous vivons, cela est resté tou à fait vrai. ,,A mon avis la presso actuelle a ses raison d'être ; elle a rendu des services et peut encor en rendre. Elle peut tirer parti d'une libcrt. que nous souhaiterions plus grande encore. Eli doit former l'âme de ses lecteurs et. les aide à supporter les événements graves que nou traversons." Le correspondant du ,,Niewe Courant" feuille tolérée en Belgique, ajoute ces ré flexions : ,,Ces paroles du susdit substitut ont produi une profonde impression sur la population belgi qui pense, et aussi sur ceux qui avaient pré tendu que — par patriotisme ! — plus une seuli fouile belge ne pouvait paraître tant que dure rait ici l'occupation ennemie. ,,En général ces feuilles étaient considérée comme vendues aux Allemands et leurs rédao teurs comme des traîtres: ils sont aujourd'hu vengés avec éclat, en audience de Cour, et pa: Ja bouche du ministère public lui-même". Lo ,,Bruxellois" s'est naturellement empar< do cette correspondance et l'a reproduite triom phalemertt en tête de son numéro des 13-14 août (Je triomphe est de trop. Jusqu'à preuve di contraire, nous nous permettrons de douter qu< M. Nothomb ait tenu le. langage qu'on lu prête.L'eût-il tenu, ce langage n'eût disculpi personne, au contraire. Il n'y aurait qu'un cou pable de plus. Le caracrtère criminel de l'oeuvn des feuilles entretenues eu Belgique par le kommandanturs est trop évident pour que le; afi-na uni les nuhUeni .x^steot i/nnunis - (Tant m; ï pour ceux, s'il 6'eu trouve, qui ne l'auraient t pas compris ! t Deux traits tout récents suffiront à cojaplé-ter Je portrait que lious avons fait ici de ces ' journaux K. Iv. Le ,,Bruxellois" des 14-15 août a éliminé toute espece d'autre réclame pour faire place au rapport de la Deutsche Bank pour l'exer-t, ciee lylo. Ce dithyrambe politico-financier à î la. gloire de l'Allemagne pacifique et géné-t reuse occUpo deux pages complètes de cette i , U1''e> "ont, le rédacteur tient décidément à 5 Pron/er que c'est aux guichets de la Banque impenale qu'il touche ses trente deniers. Autre fait tenu d'une source sûre: tout le papier que possédaient encore les journaux ■bruxellois, qui ont refusé de paraître sous le contrôle allemand, a été réquisitionné au profit ; des feuilles embochées. 1 Comparez ces attentions do la Kommandan-; tur a la traque impitoj'able dont sont victimes , les rédacteurs de la ,,Libre Belgique" et vous comprendrez dans quel sens les feuilles de mark s'efforcent de former l'âme de leurs lecteurs! * * * . . -k®® examens pour les professeurs-dames de l'école normale provinciale pour jeunes filles à Jodoigne ont eu lieu. H est à remarquer qu'on a fait appel à toutes les insti-tu tri oes, sans que le diplôme de régente soit ; . exige, innovation qûe le ,,monde péda- î : eoffiaue" a trba ' ' —r ■ 'Tr-i ■■ l— Le 21 juillet au front russe. i Un de nos lecteurs nous fait parvenir i une lettre d'un de nos braves soldats belges i qui combat au front russe. Nous nous en r voudrions de rien changer au style militaire, simple et clair, de cette missive. Le 5 soldat n a pas le loiser d'assembler des i phrases. Il va droit au but, comme à la b bataille. Mais tout est' là dans ce récit et l'on reconstitue facilement, on imagine pour mieux dire, la cérémonie touchante qui se 5 déroula en Galicie en l'honneur de nos i chers gars qui n'ont pas craint d'aller, ç-i loin de la patrie, mettre au service de nos amis les Russes leur expérience et leur cou-l rage. Honneur à eux et à leurs hôtes. Mais, 4 laissons parler notre compatriote: ,,Nous avons fêté, Galicie, le 21 juillet de la manière suivante : A 11 heures, la revue a été passée par le major ; puis eut lieu le défilé et enfin » le Deum en plein air, avec discours de • ! l'aumônier qui nous a rappelé la Belgique 3 — et nos familles, absentes, si loin de nous. Un dîner fut servi à 12 heures, les hommes i à part, les officiers ensemble. 1 A lô heures : Revue par le général russe commandant le corps, le général commandant la division et leurs états-majors. Nous - avons défilé devant eux. Le général a parlé en français en termes très heureux de la Belgique, de son Roi et de la gloire dont le pays s'était couvert et qui le rangeait, dès 3 à présent, parmi les plus grandes nations. Après cela il y eut une fête sportive, dont 1 ' voici le programme : » j Course de 100 mètres plat, course de 800 mètres plat, sauts en largeur, course de [• ! vélos 15 kilomètres, tournoi à l'épée, au j sabre et au fleuret, démonstration de lutte : i' par Constant-le-Marin, corso fleuri. - | Les généraux visitèrent tous les canton- - ; nemenfcs de nos hommes et sont venus sou-^ I per avec nous. Pendant la journée, tous les l ! régimen'ts russes des environs nous ont en-^ I voyé des fleurs; et le 16e de ligne nous a - ! env°y® sa musique pour participer à . ; nos fêtes! Ces braves gens ont fait 15 kilo-3 ! mètres pour arriver jusqu'à nous. Ils ont - j joué tout l'après-midi et la soirée jusqu'à . 23 heures et sont repartis à pied! Ils ont j montré comme toujours une grande bonté j pour nous et c'était vraiment touchant de ; voir des cavaliers ou des cosaques arriver . couverts de boue et sur des chevaux ruisse-. j lants de sueur, apporter au commandant du - i corps belge les voeux de leur unité et nous , | remettre de grands bouquets. Ils venaient i parfois de très loin car rien ne les arrête, ni le temps, ni 50 kilométrés à parcourir." On voit par ces quelques lignes que la , Russie reste le pays des sentiments géné-i reux et que les Belges n'ont pas affaire à i des ingrats. m 11, r) n 0 i 13 n . La Mil eeiips Parmi les horreurs et les tragédies de > cett9 g-uerre il y a parfois une note comique, et, ces derniers jours, elle fut fournie 1 j par l'Allemagne. C'est dans la dépêche i Wolff du 28 août contenant la déclaration ! | de smerre de l'Allemagne à la Roumanie I que nous la trouvons. La voici: ,,La Rou- «. i manie, , .rompant outrageusement les ! traités-" conclus avec l'AutricJhe-Hongrie." ' Nous ignorons à quels traites cette note of-! ficielle fait allusion, mais nous savons que, s'il est une puissance au monde qui devrait ; éviter de parler do respect des traités, c'est bien l'Allemagne. N'est-ce pas ce pays qui, i déchirant le traité garantissant la neutralité de la Belgique, a envahi notre patrie, y apportant toutes les abominations de la : guerre ? N'est-ce pas le ohancelier de l'Empire ' allemand qui a considéré comme un chiffon i de papier le traité au bas duquel le roi de i Prusse avait apposé sa signature? Ainsi donc, en osant parler de respect ' des traites, l'Allemagne veut sans doute * plaisanter, car on ne peut expliquer autre-! ment son in^uatjoa c^ta^mient plus

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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