L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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27 February 1916
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s.n. 1916, 27 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nc5s757p53/
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2ët*ie Annê< S°. 49; S cents no centimes' ttnnnni>Iif> 27' ïftvffer TOT# L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Dnfnn ab< natna nnm tia C antîlla Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 25. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: < _ , . l ,, , ) René Chambfy, Emile palnpare. Pour les annonces, abonnements et venti au numéro, s'adresser à l'Administration di journal:N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdan Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefï.l. 50 par mois. Etranger fl. 2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Belgique et_sa colonie L'attention générale ayant été, ces joui derniers, retenue sur. les fronts de guéri d'Europe et d'Asie-Mineure, on 11 en a p£ accorde assez, sans doute, au très beau < très important discours prononcé il y quinze jours à Londres par 3VI. Juies Renkii au courè' d'un banquet que lui offrait 1 Royal Colonial Institute. La conférence qu doit faire mardi à La Haye M. Victor i> nyn, Le chef de cabinet .de M- Renkin, vier à point pour nous permettre de revenir, si ce sujet essentiel. " On oublie sans doute que la lutte qu la Belgique soutient avec tant d'opiniâtre! et avec un si magnifique désir de victoir et de réparation sur les champs de bataill des Flandres se poursuit aussi dans 1 "brousse africaine. Là-bas, comme ici, le troupes de la Force Publique, commandes par une poignée de braves, ont fait tou leur devoir et parfois plus que leur devob En Afrique, comme eu Europe, l'ogre alk m and entendait bien se jeter sur le terr. toire belge et l'engloutir et le calcul a ét faux en Europe, et faux encore en Afrique Les troupes belges, métropolitaines ou et loniales, ont mbntré à leurs ennemis qu o peut avoir l'âme grande et le courage ir domptabie, même lorsqu'on appartient à u petit pays, et qu'on peut sa' battre et êtr victorieux, même lorsqu'on n'a point re cours à la protection du Vieux-Dieu le haut. L'Allemagne avait rêvé de créer, côté d'une Europe prussianisée, un\vast empire colonial allemand dans le coeu même de l'Afrique et l'on sait que la 13e. glque devait faire les frais de ces deux cou ceptions scélérates. Ce rêve s est déjà dis sipé en Afrique, d'où les Allemands ont ét< chassés. Pour ce qui est de la Belgique, 1 faudra encore attendre un peu, mais l'issu n'est point douteuse. Même pour les Aile mands. L'heure était bien choisie en vérité pou le discours de M. Renkin et eile 1 est biei aussi pour la conférence de M. Denyn. i est excellent que l'On rappelle à l'Lurop belligérante et à l'Europe neutre qu il n a pas seulement la Belgique européenne mais encore l'africaine, qu elles sont défen dues, l'une et l'autre, par le sang et l'in trépidité belges et qu'il faudra, lorsqu cet atroce carnage aura pris fin, les releva et les reconstituer. Ce que la Belgiqu à réalisé au Congo depuis l'annexion, M Renkin l'a dit à Londres et M. Denyn ?.< dira à La Haye. C'est tout bonnement co lossal, et même kolossaal ! Des régions im menses et désertes ont été occupées, poli céee, organisées. Une industrie qui va ui jour révolutionner le monde — l'industrie du cuivre — y a été créée, des ports y ont ét* outillés, des chemins de fer construits, le fléaux comme celui de la maladie du som meil ont été combattus et presque écartés ]e sort des indigènes a étç largement, libé rarement amélioré. Je ne puis entrer dan les détails,mais la lecture du discours du ministre est à cet égard instructive et lais» cette impression générale: le travail accom pli en Afrique par les Belges a été nor Feulement immense, mais enfcore fructueux Au moment où la guerre éclata, le Coaig< entrait dans une ère nouvelle de prospérte Là guerre même n'a fait qu arrêter le deve loppement harmonieux de la colonie. ^ Et cet arrêt n'a pas été long. La situa lion aujourd'hui en Afrique be,ge esl excellente, si excellente qu'à Borna ^ 1< change sur Londres est^ meilleur qu'en temps de paix! D'ennemi a été battu ei chassé dans ses terres et te gouvernement belge a même été jusqu'à user d'une générosité exceptionnelle à l'égard des commerçants allemands installes au Congo en leui accordant tout le temps et toutes lee facilités pour liquider tranquillement leurs affaires, alors qu'il avajit le droit de les expulser ou de les interner. Certains commerçants n'ont quitté le Congo pour le territoire portugais que six mois après le commencement des hostilités ! Bien mieux. Le Congo étant, comme la Belgique, neutre, le gouvernement belge a proposé dos le 7 août 1914 la neutralisation des territoires situés dans le bassin conventionnel du Congo- Les actes hostiles avaient déjà été commis par les Allemands. Il fallait y répondre. On y répondit à la manière belge, à bons coups de fusil et de canon, mais seulement dans les régions où les Allemands avaient pris l'initiative de l'attaque. Où les Allemands ne molestèrent point les troupes belges et restaient simplement sur la défensive, les troupes belges, sûres cependant de l'avantage, ne les attaquèrent pas. Ecoutez M. Renkin : ,,Notre désir était certainement de voir la guerre éjoignée des colonies du bassin conventionnel. Mais l'esprit agressif des Allemands ne l'a point permis; dès le moi3 d'août 1914, ils nous attaquèrent sur le Lac Tanganyika, coupant nos lignes télégraphiques, détruisant nos bateaux, bombardant nos stations sur la rive du lac. ,,Lorsque la guerre lui eût été imposée, le gouvernement belge s'efforça d'en limiter les conséquences pour le commerce paisible. L'acte général de la conférence de Berlin du 26 février 18.35 stipulait que la navigation de toutes les nations, même belligérantes, serait libre en temps de guerre pour lee usages du commerce sur le Congo et seè affluents. Nous enjoignîmes au gouverneur général du Congo d'appliquer scrupuleusement cette stipulation et de ne point saisir s certains navires de commerce allemands qui e firent escale dans les ports maritimes du ■8 Bas-Congo en août et en septembre 1914. >tr Nous lui prescrivîmes même de ne pas in-a quiéter les commerçants de nationalité en-l> nemie qui étaient établis dans la colonie, e pour autant que par leurs agissements ils ne e compromissent pas la sûreté de l'Etat ou la tranquillité .publique- La conduite des t résidents allemands ne permit pas toujours r le maintien de cette tolérance. La responsabilité de cette politique et des mesures e qui en furent la conséquence remonte durec-é tement au gouvernement, e ,,Le gouverneur général, M. Fuchs, appli- 0 qua exactement les instructions du gouver-a nement du Roi. H le fit avec la fermeté s qu'on attendait de lui et sans se laisser S' fléchir par les réclamations de la oommu-t nauté européenne, tant belge qu'étrangère. Celle-ci, à la nouvelle de toutes les viola- - tions des actes internationaux et de3 excès - monstrueux dont l'autorité et les armées al-é lemandes se rendaient coupables en' Belgi-'. qui, pétitionnait pour demander des mesures - de représailles. La loi du talion séduit tou-a jours les esprits simplistes et il est parfois - difficile de résister à la tentation de traiter 1 sans scrupule un ennemi que en est lui-mê-e me totalement dépourvu. Eu résistant à - la pression de l'opinion et en appliquant - avec calme et énergie et sang-froid les in-à, structions du gouvernement, le gouver-e neur général a fait preuve d'une fermeté et l* d'un courage auxquels je rends hommage." Une colonie défendue d'une manière " aussi éclatante, aussi heureuse et aussi - chevaleresque se trouve attachée par de î nouveaux liens, des liens de sang à la mère i patrie. Aujourd'hui le Congo et la Belgique 5 c'est tout un. L'un et l'autre resteront ' belges. M. Renkin l'a prodamé l'autre jour à Londres lorsqu'il a dit: ' ,, Jamais le gouvernement belge ne peur-L rait songer à confier. à des entreprises 1 privées l'accomplissement des devoirs qui 3 incombent à l'Etat. f ,,La leçon des événements a déjà fait taire ' les pusillanimes. L'intérêt supérieur de l'Etat doit inspirer à tous des conseils plus virils. Céder l'exercice de nos droits souve-: 3 rains à une société, fût-elle belge, abandonner tout ou partie de la colonie, même 3 ralentir notre action coloniale, ce n'est pas servir la Belgique, c'est l'amoindrir. Or, * nous ne voulons pas qu'elle soit amoindrie, ■ nous^ voulons qu'elle grandisse. Jamais la - Belgique n'abandonnera une parcelle de ses droits, ni un pouce de territoire où s'exerce l sa souveraineté. Notre première revendica-) tion est l'intégrité et l'indépendance com-; plète de la Belgique et par conséquent aussi j de sa colonie. Ce n'est pas en vain que tant d'efforts ont été dépensés, tant de vies , sacrifiées, tant d'héroïsme, déployé. Le Congo forme aujourd'hui, grâce au travail ; des Belges, une unité économique et administrative, un être organique et indisso-; lubie. ,,Les indigènes savent déjà en grand nombre^ qu'ils constituënt une nation sous l'égide du Roi Albert, dont les hauts gestes ► ne leur sont pas inconnus. ,,Des liens de tous ordres se sont établis entre la Belgique et le Congo, liens de sentiment et d'intérêt, liens économiques, liens moraux, liens d'ordre scientifique. On ne , conçoit plus désormais le Congo sans la : Belgique, ni la Belgique sans le Congo." Ce sont ces paroles qu'il fallait dire. Elles ont eu en Angleterre un grand retentissement, d'autant qu'une allocution du ministre des colonies d'Angleterre, M. A. Bonar Law, le chef du parti conservateur, est venu confirmer et soutenir les espérances et les certitudes données par le ministre belge. A La Haye, mardi prochain, M. Victor Denyn, le collaborateur le plus direct de M. Renkin, apportera à ses auditeurs d'une façon autorisée les mêmes assurances'et les mêmes certitudes. On peut être certain d'avance que tous les Belges présents, et aussi les Hollandais qui viendront l'entendre, accompagneront,les paroles de l'éminent conférencier d'un triomphant cortège, les uns de foi et de fierté patriotique, les autres de sympathies et d'admiration. René Feibelman H y a un an 27 février 1915: Près de Bixmude, Vartillerie belge détruit des ouvrages allemands, im avion bombarde las gare maritime d'Ostende. Bombardement de Reims et de Soissons: nouvelles victimes civiles. Progrès de l'infanterie française autour de ' Perthes-les-H itrlus et de Beauté jour ( Champagne), où 2,000 mètres de tranchées ennemies sont conquises, à BourreuàUes (Argon-ne) et a Vauquois, vers la Chapelotte et à Gelles-s ur-Plm n o (Vo<sges\), e t au tour de l'HartmannswiUerhopf. Front oriental: en Pologne, su/r le Niémen, les Russes reprennent Voffensive; co-mbats acharnés à Grod-110; à Dombrowo, les Allemands détruisent et saccagent les houillères des sociétés françaises et inondent les mines; Prasnysch occupé par les Russes. Exode de nombreux habitants de Constantinople et cfe Turquie en, AsycrZlinturc*, j En Belgique. A Sruxelles Les coure pour chômeurs vont otre sasper dus... faute a'élèves. Aucune sanction n'a p être appliquée, paraît-il, à ces embusqué d'un nouveau genre. On prévoit qu'aux pre miers beaux jours il ne se trouvera plus ui seul élève pour entendre la bonne parole. Or, ces cours coûtent cher. Le programm sera épuisé, pénse-t-011, pour Pâques, époqu à laquelle seront suspendus définitivement ce cours, si utiles aux nombreux illettrés qu compte notre pays. * * * Les propriétaires laekenois se sont groupé en une association pour la défense <ie lëUr intérêts communs. Cette ligue est basée su les mêmes principes que celle qui fonctionn à Bruxelles et à Molenboek. j * * * A la suite do la pénurie de graisses, on : essayé de traiter les immondices de la ville Une usine de produits chimiques multipli actuellement les expériences. Mais, la quan tité toujours moindre de graisses alimentaire employées dans les ménages, diminue auss sensiblement le rendement espéré. Une expérience a été faite également «an un hôtel de la Place des Nations. Les eau: de vaisselle ont été traitées par un procédi nouveau qui a donné de bons résultats. Ces produits serviront à fabriquer les hibri fients pour véhicules. Actuellement, on s'oc cupe du décantage des eaux d'égout. * * * On a l'intention d'éclairer le Bois de 1< Cambre. On compte que, pour un éclaira#* assez convenable, il faudrait 200 lampes 1.000 watss. La surveillance du Bois sera dè< lors facilitée. La ville de Bruxelles qui a seul* l'entretien du Bois à sa charge, recule devair la dépense et a émis le voeu que les faubourgs la province et l'Etat interviennent dans le< dépensai. * * * La conférence des bourgmestres du plui grand Bruxelles va s'occuper des oeuvre de bienfaisance de toute l'agglomération Il n'existe, en effet, jusqu'à présent aucun* unité de vues entre les différentes com munes afin de réglementer le contrôle et d'éviter les abus qui se multiplient. * * » Un grand philanthrope a l'intention d'édifier un pensionnat pour les fils de bateliers Le conseil provincial du Brabanb donnera son appui au projet. • * • La question des pommes de terre esi l'objet de toutes les conversations au payî occupé. Les raisons de cette disette sont les suivantes: lo. les réquisitions immodérées des Allemands ; 2o. l'isolement de la région d'étape, des deux Flandres donc, où l'on cultive surtout la pomme de terre. La disette actuelle est donc, une fois encore, imputable aux Boches. Si le gouvernement néerlandais a consenti à l'exportation de 10 à 15 millions de kilot de pommes de terre, c'est grâce à la Commission Néerlandaise. M. von Bissing a institué, lui, une d€ ces Centrales inutiles qui ne servent qu'à contrecarrer les administrations communales belges. Cette ,,Kartoffeln Centrale", dirigée par herr Kaufmann, voulait — évidemment I — centraliser l'exportation. L'armée allemande aohète les tubercules à des prix dérisoires, mais les Belges sont obligés, par contre, de payer la forte somme. Les affaires sont les affaires, n'est-ce pas, et herr Kaufmann est une façon de prophète. L'administration allemande actuelle ne se pénètre pas assez de la politique de von der Golz pacha. Le vieux général avait coutume de dire': ,,Laissez donc faire les administrations communales. Eules connaissent mieux la population que les Allemands."Ces Centrale ne servent donc qu'à placer les fils des hauts fonctionnaires boches qui préfèrent travailler dans des bureaux à Bruxelles que d'être aux tranchées. C'est le secret du nombre de centrales innombrables créées dans la capitale et l'une des raisons des ennuis que les Belges rencontrent dans leur travail. Pour rendre impossible la solution du problème des pommes de terre, les autorités allemandes continuent à refuser systématiquement que des Belges se rendent en Hollande dans le but de trouver le moyen d'approvisionner leur pays. A Anvers Dans les ateliers de la Minerva où les Boches se sont installés en maîtres, — après avoir envoyé en Allemagne toutes les machines, — travaillent une cinquantaine d'Allemands occupés à réparer les autos et motocyclettes militaires de leur kolossale armée. * * * Un grand incendie a éclaté dans l'usine de torréfaction des frères Decraecker, rue des Prédicateurs. Une grande quantité de marchandises ont été détruites soit par le feu, soit par l'eau. Les dégâts sont fort importants. * * * Un nouveau cinéma va s'ouvrir dans le local occupé jadis par le Théâtre des Folies-Bergères. ». * * Un nouveau magasin du Comité National s'est ouvert rue Van Bloer. * * * Un ouragan d'une violence inaccoutumée s'est abattu sur Anvers, un ouragan formidable et d'une durée incroyable. Une pluie de tuiles, arrachées aux toits, s'est abattue dans les rues désertées des passants. De nombreuses cheminées se sont effondrées. Il n'y a heureusement pas d'accidents de personne à déplorer. A Liéée 1 Les Bodhes ont arrêté M. Femand B Waleffe, un des magistrats les plus- distin-3 gués de 'Liège. Ils l'ont condamné à trois a mois de prison et à mille marks d'amende e pour avoir, au cours d'une affaire de vol qu'il instruisait, déclaré à l'inculpé, qui avait volé des fils de cuivre pour les reven-3 dra aux Allemands: ,,J'aime mieux avoir r ! affaire à des meurtriers qu'à des filous dou-3 blés de traîtres." Immjédiatement, M. Waleffe fut mouchardé et arrêté à sa sortie du prétoire. l A Ves*viers Le pain gris se paie acuieliément 0 fr. 40 } ■le kilo, d'après „Le Courrier de l'Armée", i Lorsqu'il est bien cuit, il est mangeable; malheureusement, les boulangers, qui doivent four-3 nir 132 pains par sac de farine, ne lui donnent : que la cuisson strictement nécessaire, ce qui j est très avantageux pour la quantité, mais bien nuisible pour la qualité. On vend des pains . blancs de Hollande au prix de 1 fr. 20 les 2 - kilos. Ces pains, blancs ou gris, ne peuvent s'obtenir que sur présentation de la carte d'identité et d'un billet de rationnement. Les prix do l'éclairage au gaz et à l'électricité sont restés normaux. Le pétrole est de plus en plus rare et se paie 3 francs le litre. On en est revenu au bon vieux temps des chandelles et des bougies! Le carbure a fait cependant son entrée triomphale dans beaucoup de maisons, malgré le danger que présente son emploi. Toutes sortes de lampes onf été inventées, soit en fer-blanc, soit en cuivre ; même les boîtes à carbure vides sont employées. * * * Dans l'industrie lainière, toutes les usines ont fermé leurs portes, faute de matières premières. Les fabriques de souliers et de chocolat seules font d'assez bonnes affaires. Les revenus de la classé ouvrière sont donc à peu près nuls, mais, grâce aux nombreux dons et secours des divers Comités, chacun parvient quand même à nouer les dmx bouts et,- patiemment, attend des jours meilleurs. * * » Le service de la distribution des lettres est fait par les plus âgés des facteurs verviétois; les autres se croisent les bras. * * * Aucun des quatre journaux locaux, ,,Le 1 Courrier du soir", „Le Jour", „Le Travail", ,,L'Union libérale" n'a reparu. Le moral reste excellent et les Verviétois passent leurs longues journées de loisirs à faire des promenades, lorsque le temps le permet. Une des excursions favorites est l'ascension de la ,,Bouquette", d'où l'on entend distinctement le bruit du canon. Malheureusement, il est défendu de dire ,,que l'on entend le canon". Alors, on se sert de l'expression: ,,Y a l'grosse Mayane qui tosse". Et tout le monde comprend. On chantait auparavant, sur l'air du refrain; ,,Sous les ponts de Paris", quelques farcies qu'il est maintenant défendu de prononcer. On se contente aujourd'hui de siffler en sourdine : Les Ail'mands s'ont rouvîs Tôt passant po Virvi. I n'savît né qu'lcs p'tits Belges du Fléron Tirît si bé l'eanon ! A Malines A la fin de la semaine dernière, il a été annoncé au clergé malinois que le cardinal Mercier se trouvait en bonne santé à Rome, qu'il était rétabli d'une légère indisposition et que son retour pouvait être attendu d'un jour à l'autre. Cette communication fut faite pour dissiper toute inquiétude au su jet du retour de , son Eminence, mais la population continua à douter. En effet, depuis trois semaines le cardinal aurait dû être revenu. On crut que les informations répétées sur la maladie du cardinal, sur les travaux que le papfe lui confiait dissimulaient quelque chose qu'on s'expliquait mal. On attendit donc, noai sans angoisse, le cours des événements. Or, aujourd'hui, la nouvelle a été connue officiellement de l'arrivée imminente „de Monseigneur Mercier. La population est dans la joie. A St. Nicolas (De notre correspondant particulier.) La misère est profonde, les affaires nulles et l'industrie, sauf les, fabriques de cigares (les Boches sont leurs clients), est partout arrêtée. Les magasins et les cafés sont fermés, sauf trois établissements que les Boches fréquentent.La Vierge en cuivre qui surmonte la. tour de l'église Notre-Dame est recouverte d'un fourreau couleur de sable, pareil à ceux recouvrant les ,,pinhelms". La tour, servant de point d'observation, les .Boches y ont placé des mitrailleuses contre les avions. En recouvrant la vierge, ils rendent co point moins visible. * * * La garde civique a été avisée qu'elle sera déportée. Il y a plusieurs jours que cette nouvelle est comnue. De plus en plus, cete intention se manifeste par des agissements qui ne doivent laisser aucun doute. # ■ # Tous les habitants, dans un périmètre de trois cents mètres de la gare, doivent évacuer leurs habitations dans un délai de 15 jours. La place de la Station, 'les rues de la Station, Prince Albert, Mercator, etc., devront donc être évacuées et 1000 personnes seront obligées de chercher un gîte ailleurs. Les maisons évacuées sont destinées à rece- j voir les blesses. On les logera dans les maisons particulières pour éviter — disent les Boches —- que les aviateurs alliés ne bombardent la ville. Braves Boches! Grâce aux mesures qu'ils ont prises, les habitations évacuées seront conservées intactes à leurs propriétaires. A Alost Voici les noms de femmes alœtoises qui ont épousé, depuis l'invasion, des Boches. Leurs noms doivent être connus et propagés. Ce sont: lo. Marie Cornélis, connue sous le nom de Madame Ciinckaart, veuve d'un employé des postes, habitant rue du Sel. Une succursale de la Kommandantur est. installée chez cette femme de peu. 2o. La veuve Reels, de l'estaminet „Den Toren", près du Sas. 3o. La fille d'IIenri Steentjes, de l'Esplanade, une ancienne demoiselle de magasin. 4o. La fille d'Adolphe Ruelens, estaminet et salle de danse ,,L'Etoile Belge", Marché aux grains. A Gand L'inspecteur des étapes von Unger a pris la décision que voici: ,,Quiconque perd un papier d'identité ou en fait un usage abusif sera puni d'une amende maximum de mille marks ou d'un emprisonnement pouvant ailes jusqu'à six mois de détention, a moins que d'autres ordonnances ne fixent des peines plus sévères." » « # La situation de T industrie gantoise • devient de plus en plus précaire. On an-I noncè la fermeture de La Linière des Flandres. Sept cents ouvriers vont donc se trouver sur le pavé. Les fabriques suivantes sont les seules qui travaillent encore, mais partiellement : La Lys (3000 ouvriers), La Linière Gantoise (2800), La Liève (1575), Morel et Ver-becke (675), La Nouvelle. Linière du Canal (200), Grenier (100), Tollenaere (100), Rey (50). Ces.fabriques ne travaillent que douze heures par semaine, sauf Grenier: 18 heures, et la Nouvelle Linière du Canal: 24 heures. A Ter m onde L'ancienne et la nouvelle gare ont été réparées par les Allemands dans le but d'y établir des fabriques de munitions. Dans les Flandres C'est —• à n'en pas douter — le règne de la terreur, non ue la terreur allemande (celle-oi étant instituée à l'état'de régime, officiellement contrôlé, depuis l'arrivée de nos ennemis), mais cle 1a terreur que font régner en Flandre orientale certains bandits. A Lede, en plein jour, ils assommèrent une octogénaire, Mme Maria d'Herdè, à coups de gour-dinc; à Deux-Acren d'autres malfaiteurs égorgèrent M. François Zyebroeck, un bra^e fermier; enfin, à Grondegem, quatre brigands bondirent sur Mme Maria Paepegem, la rrap pèrent 'à coups redoublés et l'étendirent sur la grand' route dans l'espoir qu'un véhicule — la nuit étant tombée — l'éc-aserait. Les soldats allemands font bonne surveillance, comme on voit! Au L,iïirsfoG>MS.-*g Des personnes arrivées en Hollande apportent des r. nseignements qui confirment que la province belge du Limbourg est devenue un centre important d'organisatio; militaire allemande. Dans ce coin de Belgique, situé tout au nord et avoisinant directement la Hollande, les Boches, se croyant à l'abri des raids d'avions alliés, ont installé des usines de ; touies sortes, des camps d'instruction pour leurs troupes et une importante école d'aviation.A Caulille, notamment, des ingénieurs allemands ont remis en marche les fabriques d'explosifs de la firme Koopal, où une explosion s'est produite déjà, détruisant une partie des ateliers. Aujourd'hui, les usines fonctionnent avec le concours de spécialistes venus d'outre-Rhin. Dans le voisinage, des ateliers ont été aménagés avec le matériel des Cartoucheries russo-belges installées à Liège De nombreux ouvriers y travaillent à la fabrication des munitions. A Lommel, les installations de la Société des produits chimiques, dont les A'iemands les frères Schulte, étaient propriétaires, travaillent jour et nuit avec des équipes d'ouvriers venus de Westphalie et militarisés. A Turnhout et dans les environs les fabriques de ciment, les. chaudronneries ont été réquisitionnées et des ouvri rs allemands, non militarisés ceux-là, en ont pris possession. Des trains, arrivant de Liège, par la ligne de Louvain et par la ligne de Hasselt, transportent des matières premières et des troupes. Toutes les voies, dans ces régions, ont été doublées, des lignes nouvelles ont été créées' et le trafic est des plus intenses. A Beverloo, le vaste camp mi>itaire, qui servait naguère aux manoeuvres de l'armée belge, a été aménagé spéciaiement en vue de donner l'instruction aux troupes qui passent là avant d'être dirigées sur le front. De vastes réseaux de tranchées y ont été creusés, et les hommes se familiarisent ainsi plus rapidement avec l*s nécessités de la euerre moderne. On évalue à plus de 20.000 hommes les troupes qui séjourn ^t régul èr .m nt dans cette région etsesuc^-d'iit ces^e. On se livre, là aussi, {• s tirs da.tillene sur les terrains où se fai saient les essais des pièces fabriquées par les usines Cockerill. A Kiewit, le camp d'aviation, que dirigeait l'aviateur de Lamine et où le tsar de Bulgarie et ses deux fils firent leur premier vol en 1912, est devenu une importante école où sont formés et instruits les pilotes allemands.De nouvelles lignes de chemin de fer vers Anvers sont presque achevées. Toiks les trains viennent actuellement de la direction de Liège, mais il est évident que la fameuse ligne. Aix-Tongres servira aux transports de troupes et de matériel entre Aix et le Limbourg. On annonce ici que la ligne est sur le point d'être terminée. Une renccntre impossible M. Victor Ernest, député suppléant de Charleroi, nous prie d'insérer l'article sui. vant: Depuis quelques mois, l'action de l'Internationale est très discutée dans la presse mondiale, et d'aucuns s'étaient empressés même de célébrer le décès de l'organisme unitaire des travailleurs de tous pays. Depuis le discours de mon ami C. Huysmans au Congrès d'Arnhem de nombreux articles ont encore été écrits sur ce sujet. Des socialistes, soldats internés en Hollande, m'avaient écrit me demandant d'exprimer les sentiments des socialistes carol orégiens vis-à-vis de l'Internationale. Je m'étais tu néanmoins, ne voulant pas, à 1''heure où nous considérons l'unité nationale comme la grande nécessité, troubler l'unité socialiste belge. Mais voici que le ,,Vorwaerts" reproduit . et commente un article du ,,Social Demo-craten", de Copenhague, disant avoir reçu une déclaration de C. Huysmans que les socialistes belges sont prêts à se rencontrer avec les socialistes allemands. Et mes amis socialistes du pays de Obarloroi reviennent à la charge et m'adjurent de signifier à Huysmans — si réellement il a écrit cela — qu'il n'ait pas à compter sur nous *et que nous ne serons pas de ces socialistes-là. Est-ce à dire que nous renonçons au groupement international des forces ouvrières? Loin de là notre pensée. Nous estimons au contraire qu'il y a lieu d'assurer, au lendemain de la paix, l'entente mondiale des travailleurs. ElUe a rendu trop de services à la cause prolétarienne dans le passé pour y renoncer. Elle était devenue une force avec laquelle il fallait compter. Je n'en veux prw preuve que le souci apporté à l'observa-'ion de3 moindres manifestations de son activité depuis le début die la guerre et l'insistance mise par le kaiser et sa suite à utiliser les bons offices des Sudekum, Scihei-' demann et consorts pour obtenir d'élément? socialistes des pays neutres un concours favorable à la diplomatie impérialiste. Dans l'avenir, l'Internationale rendra encore de grands services à la cause ouvrière. La guerre, Jiéla?, n'a pas mis fin aux conflits économiques; elle ne les a même pas suspendus. La classe ouvrière doit donc sauvegarder son organisation, .arm-e puissante, indispensable, en vue des luttes qu'elle aura encore à soutenir inéluctablement. L'Internationale d'après la guerre sera-t-elle la simple continuatrice de l'Internationale d'avant la guerre.? C'est là une autre face du problème. Comprendra-t-elle les travailleurs des pays alliés et neutres seulement ou réunira-t-eslle à oeux-ci les travailleurs allemands ? Ce sont là questions qui seront à examiner par la classe ouvrière organisée, par les différents partis socialistes, dans leurs congrès, entre socialistes. La solution qui prévaudra 6'inspirera peut-être de l'attitude du capitalisme mondial. Si celui-ci s'engage à ne pas faire appel dans les luttes économiques à la main-4'oeuvre ni à l'outillage germaniques, il est possible que le projet s'inspirant de l'isolement complet de l'Allemagne, de ses sujets, de ses produits, triompne. Mais qui peut nous garantir cette attitude du capitalisme international ? Les travailleurs belges, français, anglais pourraient £ ic se retrouver, après la guerre, assoo.us avec les travailleurs allemands? Et les Scheidemann, Legien, etc., viendraient à nouveau pontifier dans nos congrès, s'y opposer, au nom de la Social-Démocratie, aux propositions des socialistes français par exemple? Non, je ne vois pas de sitôt ce spectacle. Dans toute armée, dans toute action, on écarte lès traîtres! Et traîtres à la cause socialiste, ils lo furent incontestablement, ceux qui se firent les valets du gouvernement impérial, qui acceptèrent d'aller officieusement traiter pour lui ou lui acheter des concours en Italie, en Suisse ou en Belgique ! Ceux qui, au Reichstag, ne cessèrent do voter les crédits de gueire et allèrent même jusqu'à joindre leurs vociférations à celles des libéraux et du Centre pour couvrir les voix des quelques protestataires. Car il y eut des protestataires. On semble ' parfois l'oublier. Mais ils se manifestèrent dans le seul parti socialiste. Des autres partis, tous les éléments ee firent les auxiliaires empressés du kaiser et de sa sanglante politique. C'est du parti socialiste seulement qu^ s'élevèrent: dei voix de réprobation protestant contre la guerre, contre l'invasion de la Belgique, rentre tous les crimes de la Kultur impériale. C'est la gloire de Liebknecht, fidèle à ses principes socialistes, continuant ainsi

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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