L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 02 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4b2x34nn0x/
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Scme Année IV®. 952 5 cents Samedi 25 juin 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien cSa* matlau paraissant en HoSJande Beige esi noire tfom ne Fans/ils,, Toutes les lettres doivent être adressas ait bureau de rédaction: JV. z. VOOItBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , ( Charles Bernard, Charles HerbJe;, Comité de Rédaction: < „ , _ . A ) René Chamlbrï, Emile Pamparé. Pour les annonces, abotitiements et venîa au numéro, s'adresser à l'AdtmSnîstrsitiora «tjls journal: NI.S. Voorburgwal 234-240. Amstercera Téléphone: 1775. abonnements: KoIIaMiefl.l.50par.TH)is.Etpa:i3erE.2.ii5pat t Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: Si} cen'.s ia ligne. Faux Calcul Nos ennemis se préparent une nouvelle iésillusion. A cent nous mettrons une crois. Els sont convaincus que dans deux mois, trois au plus, ils auront la paix par la victoire.Ce n'est ni en Artois, ni en Champagne, ai sur l'Isonza qu'ils l'obtiendront. C'est à • seine s'ils ont assez de toutes leurs forces j Dour y prévenir une débâcle totale. Et s'il ; jst fâcheux pour nous que l'armée russe ait ' fte frappée de paralysie au moment où son îûde eût été la plus efficace, il faut croire lue le haut commandement allemand a dû •egretter encore plus que toutes ses réserves dent été accrochées à l'ouest par les Britanniques et les Français en sorte de lui enlever toute possibilité de les lancer à l'âs-aut des lignes russes de Galicie ou de Po-ogne.Non. Le rôle offensif des armées austro-allemandes semble terminé depuis l'expédition de Roumanie. Les petits Etats neutres [ui avoisinent l'Allemagne se garderont nen de lui fournir une nouvelle occasion le triompher facilement. Il n'y a, du reste, )lus de Sturmer pour les trahir. Tout ce [ue l'Allemagne espère encore obtenir de es soldats, c'est qu'ils tiennent, au besoir^ •n reculant, selon la méthode inaugurée par lindenburg. Cette victoire qu'elle escompte ie viendra pas d'eux, mais de ses sous-aarins.Souvent déjà des voix autorisées chez les Jliés ont montré l'inanité de ces espérances, j n'en restait pas moins vrai que le mal ausé par la piraterie allemande prenait ['inquiétantes proportions et qu'il causait me gêne réelle au ravitaillement maritime.* )epuis que ce mal a été reconnu par les dé- 1 larations si franches de Lloyd George et q lord Milner, l'inquiétude qu'on en resentait dans les pays alliés a diminué. On upportera avec fermeté les pertes, si. cruelle qu'elles puissent être, et les privations, ans la conviction où l'on est que la bar-larie allemande ne pourra pas nous réduire , merci. Les déclarations récentes de M. Ribot a a Chambre Française, t dont nous parlions vant-hier, et plus récemment encore les enseignements que fournit à la tribune 'amiral Lacaze, finiront de rassurer l'opi-don publique. Que dit le ministre de la Qarine? ■„Mettons le tonnage mondial, au 1er oût 1914, à 40,500,000 tonnes. Au 1er j ailier 1917, les pertes du fait de l'ennemi assignaient 3,840,000 tonnes; celles du fait .'accidents de mer, 1,700,000 tonnes. Perlant la même période, il a été construit ,402,000 tonnes, récupéré (tonnage cap-uré, acheté ou saisi) 990,000 tonnes: donc, quivalence à péu près entre le tonnage dé-ruit et reconstitué. ,,Arrive le torpillage en grand. Depuis invier à avril inclus 1917, on perd ,500,000 tonnes; soit, si cela dure, ,500,000 tonnes pour l'année 1917. La écupération prévue sera de 4,850,Q00 ton-es. Faisons subir à cette prévision, par #ru-ence, une réduction de 40 %; retirons 2 lillions. Nous voilà à 4,500,000 tonnes net erdues fin 1917 sur un tonnage dt 40 imitons. Grave, oui; désastreux, non. ,,D'ailleurs, décroissance des torpillages n mai- 298,000 tonnes au 20 mai; soit une robabilité de 500,000 tonnes pour le mois. /Allemagne avait annoncé à grand fracas, u début de son offensive sous-marine, moi-ié poux rassurer les siens, moitié pour effa-er les neutres, ,,qu'elle mettrait les^ allies genoux au bout de quatre à sis semaines . 1 y a de cela cinq mois." En effet. Nous ne voyons pas comment vant l'automne — car nos ennemis as-gnent cette date comme la plus lointaine —, lême si au lieu de décroître le tonnage des avires torpillés allait au contraire en croisant,- les alliés seraient réduits à la capitu-ition. Les „quatre ou six semaines" qui mt devenues cinq mois peuvent s'allonger ncore, sinon indéfiniment, tout au moins eaucoup plus qu'il ne faudra pour nous onner la vjctoire. Le rapport de la pro-ression de nos moyens militaires et de la écroissance du tonnage de notre flotte larchande n'est pas le même et 1 AUe-lagne s'en apercevra bientôt, sans doute l'automne prochain sur lequel elle fonde a-nt d'espérances. Au printemps de 1917, la France, la Îramde-Bretagn# et l'Italie, si elles n ont 138 encore réussi à vaincre l'Austro-Alle-aagne, n'en imposent pas moins leur 1111-iative à l'ennemi. Ce sont les états-majors Uiés qui déterminent l'emplacement des hamps de bataille, forcent leurs, adversai-ee d'y envoyer leurs réserves et les battent. )r, la Grande-Bretagne, qui ne donne le >lein de son effort que depuis le mois de juillet de l'an dernier, est loin d'être arrivée , l'état d'épuisement de l'Allemagne. ^'Italie dispose de réserves de beaucoup su-lérieures a celles des Austro-Hongrois, et ce [ni se publie à Vienne et a Budapest sur les >ertes effroyables que nos brillants alliés luraient prétendûment subies sur 1 Isonzo l'est fait que pour donner le change. Il en résulte que cette supériorité des trois gran-les puissances occidentales sur le bloc des Centraux ne peut qu'augmenter avec le temps. Mais l'appoint de l'Amérique qui va 9e faire sentir bientôt, et le retour offensif de la Russie que l'on peut escompter avec une quasi certitude, vont précipiter les cho-sei, fi'we» «t déjà lea sous-marins boches sont distancés et c'est nous qui arriverons au but. Il n'est plus loin. Charles Bernard. — ■ Fraai!! Le ,,Nifeuwe Courant", l',,Algemeen Han-delsblad" et le ,,Volk" de jeudi soir — et sans doute aussi d'autres journaux, car cela nous a tout l'air d'une petite manoeuvre bien organisée — publient un articulet qui constitue une accusation de la plus haute gravité à l'adresse d'un de nos confrères les plus dévoués et les plus estimés de la presse belge, M. Edmond Patris. Cela est intitulé: KlcriJcale Spionage (espionnage clérical). Notre confrère, qui est au Havre le correspondant du ,,XXe Siècle", du ,,Matin" et du ,,Daily Telegraph", est accusé, ni plus, ni moins, d'avoir voulu.... faire tuer M. Emile Vandcrvelde, ministre de l'Intendance. On voit que certains journaux hollandais, quand ils s:y mettent, avec leur air de ne pas y toucher, ,,vont fort" comme disent les poilus. Il paraît qu'au moment où Vandervelde s'embarqua pour Pétrograde le gouvernement belge demanda aux journalistes de tenir ce départ secret dans les journaux, afin de diminuer les risques de torpillage et de ne pas donner l'éveil aux Allemands. ,,Quel ne fut pas l'étonnement de tous, dit, le ,,Volk" quand le soir même.... le ,,XXe Siècle", le ,,Matin" et la ,,Métropole" annonçaient le départ. On savait bien que Vandervelde n'était pas précisément le chéri de ces journaux mais que le sieur Patris, rédacteur en chef du ,,XXe Siècle", agirait de la sorte, en conflit avec la volonté expresse du gouvernement belge, par haïne d'un socialiste, cela, personne ne l'avait attendu." Nous devons faire remarquer: lo. que le ,,Matin", ainsi que son nom l'indique, n'est pas un journal du soir; 2o. que Patris n'est pas le rédacteur en chef du ,,XXe Siècle"; 3o. que la censure n'a pas été faite pour des prunes et pouvait arrêter l'information en question. Pour le reste, il y a là, formulée à l'adresse d'un journaliste honorable qui a rendu d'émi-nents.services ( ses confrères au sein de l'Association de la presse belge, une accusation tellement abominable que nous considérons de notre devoir de l'en informer rapidement: ce que nous faisons. On représente notre confrère comme ayant voulu sciemment faire assassiner Vandervelde par les pirates boches. Cette histoire à dormir debout fera rire tous ceux qui savent que M. Patris entretenait des relations d'une parfaite cordialité avec les hommes politiques belges de tous les milieux, notamment avec M. Vandervelde;Mais quel est cîonc le cher et si collegiaal confrère qui a envoyé cette, information à ta presse hollandaise toujours prête, dès qu'il s'agit de la Belgique et des Belges, à avaler des couleuvres de dimension? Qu'il se nomme qu'il prenne la responsabilité de son accusation. Cela en vaut vraiment la peine. Alons ! un bon mouvement Dans le ,,Nieuwe Courant", le petit articulet en question est précédé d'un S., initiale de M. Samson, journaliste hollandais qui fut récemment aux fronts belge et français pour les journaux ci-dessus nommés, i S'agirait-il de lui? L. P. _ « -- Fauss© J©i© Il y a quelques jours l'agence Wolff annonçait, avec une joie non dissimulée, que deux cents socialistes russes résidant en Suisse et qui s'étaient déclarés partisans d'une paix immédiate, c'est-à-dire allemande, allaient retourner en Russie par l'Allemagne et la Suède. Or, l'information suivante fait s'évanouir les folles espérances nourries par les Boches à ce propos: ,,Le voyage entrepris par 200 socialistes russes, qui, de Suisse, devaient se rendre à Stockholm, a été brusquement interrompu à la frontière allemande, à la suite d'un contre ordre venu de Berlin. Le motif de cette mesure, qui annule l'autorisation précédemment donnée, est dû au fait ,que parmi les 200 socialistes russes se seraient glissés un certain nombre de socialistes patriotes russes." Vraiment la Bochie marche de .déception en déception depuis quelque temps, car si les Barbares ne peuvent plus se fier aux socialistes zimmerwaldiens russes qui font profession de boohophilie uniquement pour diminuer les frais du voyage de retour dans leur patrie, à qui donc la Wilhelmstrasse pourra-t-elle encore faire crédit? Cela va mal. décidément, très mal, même . pour l'empire des Hohenzollern, et c'est ce que le ,,Berliner Tageblatt" reconnaissait ; récemment en ces termes : ,,11 faut avoir le courage de le dire, les choses ne vont pas aussi bien que d'aucuns le prétendent. C'est un devoir patriotique que de dire publiquement que les choses ; auraient dû aller beaucoup mieux et que de graves fautes ont été commises, non seulement avant la guerre, mais aussi durant la guerre même." SI y a un sn # jvnn 1916: Les Italien# reparussent l'en-nemà sur le Fonvi Alti (cm nwd-est d'Arsiéra), entre la Po^ina et la Tisina, ers Sage 1 Schiri et gagnant du terrain dans le Valarsa supérieur et dans le secteur de la foute d'&simorçQè Q^mç^omul^ En Belgique. Le cardinal Mercier et Ses catholiques allemands ' A la suite de la lettre d'un de nos correspondants particuliers d'Anvers relative à !a. réponse du cardinal Mercier aux catholiques^ allemands, nous croyons dévoir revenir sur cette importante déclaration et en donner une traduction complète, d'après le texte publié par le journal ,,De Tijd". Quelques membres du Centre allemand ont fondé un comité catholique à Diisseldorf, avec le concours de grands industriels des provinces rhénanes, sous la présidence du dr. Bachems, un des leaders du Centre comme l'on sait. Ils se proposent de travailler à un rapprochement aveo les catholiques belges. Au dire du dri Bachems dans ,,Der Tag" et d'autres journalistes de ses coreligionnair e, ils se flattent d'arriver assez promptement à la reprise des bonnes relations d'autrefois. Voici, d'après le journal hollandais ,,De , Tijd", comment le cardinal Mercier a ré- ! pondu à ces avances, dans une allocution aux J doyens dè l'archidiocèse de Malines: Des catholiques du dehors, qui n'ont pas trouvé dans leur coeur un parole de réprobation contre les armées allemandes, lorsqu'elles massacraient nos populations innocentes de Dînant, Virton, Andenne, Tanu-nes, Aerschot, Louvain, Termonde, etc., fusillaient nos prêtres, incendiaient nos villes ouvertes et nos villages sans défense; qui ont propagé chez eux, ou laissé se propager, la • calomnie qui tentait d'innocenter les criminels en transformant les victimes en coupables; qui assistent depuis bientôt trois ans, les bras croisés, le regard sans émotion, les lèvres fermées, à la torture d'un peuple jadis ami, qui n'avait jamais voulu à l'Allemagne que du bien; ces mêmes catholiques trouvent aujourd'hui des accents pathétiques, pour rythmer des hymnes à la fraternité chrétienne, à l'oubli du passé, à la paix. Je réponds: Nous u'avons pas, seulement le droit, mais le devoir d'exiger que justice soit faite, que les coupables soient châtiés, que le mal soit réparé et le retour des forfaits perpétrés rendu impossible. Agir autrement, ce serait laisser prévaloir l'iniquité et y conniver nous-mêmes. Et ce n'est pas là haïr nos ennemis, c'est les aimer d'un amour bien entendu, puisque c'est les faire rentrer dans l'ordre et leur ôter le moyen de prévariquer encore. Remarquez-le, d'ailleurs: Il ne s'agit pas ici de la vengeance individuelle toujours défendue, mais de la vindicte publique, laquelle n'est pas autre chose que cet exercice de la justice, base première de la société, et premier devoir de quiconque détient l'autorité.Et si quelqu'un invoquait la loi du pardon, je lui rappellerais à quellès conditions l'Eglise pardonne au coupable. Ce sont: l'aveu de la faute, le repentir, la promesse de ne pas récidiver et la réparation si la faute est'une injustice. Mais enfin, me demanderez-vous, messieurs, est-ce bien à nous, prêtres, ministres de la miséricorde, de tant insister sur le rôle nécessaire de la justice publique vindicative? St. François de Sales nous le dira: Les Pasteurs de l'Eglise ne peuvent pas se contenter de résister aux loups-qui en veulent aux âmes de leurs troupeaux. Ils doivent tenir tête aussi aux ravisseurs et aux tyrans qui attentent à leurs corps et à leurs biens. [ Non qu'ils doivent manier eux-mêmes les ! armes matérielles; mais ils doivent se servir de leurs armes spirituelles, éclairer l'opinion publique sur les injustices commises, exiger la réparation de tous dommages et ne rien négliger pour faire, rentrer, de gré ou de force, les coupables dans le devoir. Est-ce assez clair, messieurs? Des notions confuses flottent dans l'air au sujet de nos relations de justice et de charité envers l'ennemi de la Patrie belge. L'occasion était propice de remettre certaines choses au points et de ne pas laisser passer plus i longtemps sous le couvert de la morale chrétienne des idées aussi erroUnées que préjudiciables à la grande et sainte cause de notre Belgique. Le mort écrit On commence à mieux connaître von Bis-sing ' depuis qu'il est mort. Ce n'est pas la haine qui nous aveuglait. Au contraire. Elle rendait plus d'acuité à notre vue. Mais nous ne connaissions le feu gouverneur général que par ses ordonnances, ses réquisitions, ses condamnations.C'était trop ou pas assez. Nous apprenons enfin à Le connaître par ses écrits. Il en a laissés un assez grand nombre. Ou plutôt, il en a envoyés un assez grand nombre à des personnalités allemandes, qui les livrent aujourd'hui à la publication. Ecrits édifiants ! Le maigre et pâle vieillard apparaît sur un sanglant décor comme un ennemi implacable de ceux qu'il gouvernait. La presse embocihée do Belgique avait essayé do le représenter comme un père! Demandez donc aux Belges qui ont passé sous le fil de fer quel père c'était... Mais la légende s'accréditait que l'homme était droit et juste et qu'il aurait pu se montrer plus féroce et plus partial. On voulait faire croire à sa pitié pour les malheureux déportés empilés dans les convois qui partaient pour l'Alle-•r; ?',rue. On allait, pour peu, kii trouver de^ j vertus. Il n'avait paa dit son désir i nexion comme von Tirpitz, dont le cri de ralliement était ,,Flandre".* Mais von Bis-sing n'en était que plus dangereux. Il voulait l'mnexion complète et la mort de notre Roi. Ceci a été prouvé par une lettre autographe que les journaux allemands ont reproduite. Voici une seconde lettre, plu* récente — elle date du 14 janvier 1917 — adressée vHe Wiesbaden, où von Bissing se reposait, à Stresemann, membre du Reichs-tag, l'un des chefs du parti national libéral. Stresemann avait prononcé à Hanovre un virulent discours réclamant l'annexion de 1a Belgique. Après des- félicitations cordiales, le vieux gouverneur s'exprima ainsi : ,,J'ai toujours pensé que, si la Belgique ne reste pas à l'Allemagne, si nous ne dirigeons pas la Belgique à l'allemande, nous aurons perdu la guerre.. Les gens se trompent qui sont prêts à se satisfaire de garanties en papier ou même qui se contentent d'une, frontière suivant la ligne de la Meuse. Cette frontière n'est r»as la seule dont nous avons besoin. La frontière qui doit protéger la Belgique doit être dressée contre la France et l'Angleterre. Elle doit être poussée aussi loin au nord que possible. La côte doit être une partie de cette frontière. 'Par là, nous sortirons du ,,triangle humide", nous créerons la possibilité de défendre nos colonies une fois que nous les aurons tirées des griffes de l'Angleterre. Toute ma politique a eu cette idée comme base. On a souvent rendu ma tâche difficile en me conseillant au contraire la politique du poing. Mais j'ai cherché des appuis flans le calme et, même si certains d'entre eux sont arrivés à me faire défaut, ils n'en porteront pas moins leurs fruits aussitôt que l'Allemagne pourra assurer sa conquête et refuser de céder la Belgique. Celle.ci fait partie des sûretés dont notre avenir a besoin. . C'est dans cet esprit que ma politique flamande a été conduite. De même ma politique religieuse, dont la modération a été reconnue. M'a tâche eût été facilitée si, au lieu d'user de modération, j'avais déchaîné en .Belgique une sorte de ..Kultur-kampf", mais nous aurons besoin de l'Eglise le jour où en Belgique nous voudrons imposer la manière et l'activité allemandes."Le document est intéressant à garder, l'aveu précieux à enregistrer. Von^Bissing suivait une politique de fourbe et les flamingants qui liront cet écrit ne seront certainement pas étonnés. C'est uniquement dans l'intérêt de l'Allemagne que la politique flamande est conduite. Les traîtres aktivistes le savent depuis longtemps et cette lettre est. la condamnation sans remise de leurs actes. Lorsqu'un tribunal impitoyable appellera les renégats à sa barre, il pourra reprendre la phrase de von Bissing. Elle fournit aux patriotes une arme iermble. Toute la lettre est conçue dans un esprit odieux. Von Bissing voulait l'annexion pure et simple. Il était en communion d'idées aveo nos plus féroces adversaires. Son écrit est d'un révoltant cynisme<Ne parle-t-il pas de garanties en papier ? Ah ! vraiment, les engagements des Boches ne valent pas lourd. Le vieux gouverneur considérait, lui aussi, un traité comme un chiffon de pa-pier. Belle moralité ! Et combien allemande ! La politique de von Bissing vis-à-vis des catholiques "belges doit rester gravée dans la mémoire de oeux-ci. Il voulait se servir d'eux pour ,,imposer la manière et l'activité allemandes. ' ' Après cette lettre, le docteur Baohems et les catholiques rhénans seront bien reçus.... A. Bruxelles Il est bon que nos compatriotes réfugiés en Hollande connaissent le rôle joué par certains diplomates étrangers en Belgique, pendant la situation difficile que traverse le pays. Le rôle de M. Brand Whitlock est connu. Il est remarquable et tous nos compatriotes doivent une grande reconnaissance au distingué diplomate américain. A côté de oette mâle figure, il faut mentionner le marquis de Villalobar, dont la sagesse, la prudence, la noblesse de coeur ont rendu des services signalés à des millions de Belges sur lesquels se sont abattues toutes les misères de la guerre. Le diplomate espagnol restera populaire parmi les nôtres. A ces deux peronnâlités s'en ajoute une troisième: M. van Vollen-hoven, le chargé d'affaires des Pays-Bas, nommé récemment ministre-résident en Belgique à la suite des éminents services rendus aux populations de Belgique et du Nord de la France, haut protecteur de la Commission hispano-néerlandaise de ravitaillement. A cette occasion, tous les journaux belges ont adressé à M. van Vollenhoven leurs vives félicitations. Nous y joignons le? nôtres. y . *' M. Maurice van Vollenhoven est né à Haarlem en 1882. Après $e brillantes étude il entra dans la carrière diplomatique en 1904. Il fut tout d'afeord envoyé à Rome en qualité d'attaché de légation. Il fit ensuite un séjour à l'ambassade de Berlin, puis fut envoyé comme secrétaire de légation à Saint-Pétersbourg, où il fut élevé au rang de premier secrétaire. De 1912 à 1914 il séjourna à Lisbonne et à Madrid en qualité de charge des affaires du gouvernement néerlandais. En avril 1914 il fut promu conseiller dç légation à Bruxelles, où il assuma jusqu'à ces derniers jours la charge de la légation. C^st en cette dernière qualité que les autorités belges et des milliers de nos compatriotes purent apprécier l'aménité de son caractère et l'absolu dévouement aveo lequel il se consacra à de nombreuses oeuvres. ,,Patron" du Comité national de secours et d'alimentation, M. van Vollenhoven est président d'honneur d'un grand nombre d'organismes créés en raison des événements. Il est président d'honneur du Comité his- ; "pano-néerlandais, du Comité Santé à l'En- j fance, où il contribua pour une large part- à ! l'envoi de nombreux enfants en Hollande, de l'Oeuvre de l'Habillement des artistes, de la Société belge d'études et d'expansion à Liège, etc., etc. La reconnaissance 'des oeuvres et des particuliers s'est traduite à diverses reprises pai4 des manifestations dont le souvenir est encore présent à la mémoire. .M. M. van Vollenhoven a publié des i ouvrages d'un très grand intérêt. Citons notamment un volume sur le ,,Forum romain" j et des études fort appréciées sur la ,,Question minière au Portugal", le ,,Commerce des vins en Espagne", le ,,Commerce des , bois en Russie", les ,,Sociétés anonymes russes", etc. 4 Le nouveau ministre do Pays-Bas à Bruxelles est déccré de nombreux ordres étrangers: il est commandeur des ordres de Saint-Ahdré et de Saint-Stanislas de Russie, chevalier de la Couronne royale de Prusse, grand-officier de l'ordre d'Isabelle la Catholique, grand-officier du Mérita militaire et de la Croix Rouge espagnole. A Gand Notre correspondant particulier aux frontières nous télégraphie que, dans la nuit du 31 mai au le<r juin, l'usine à gaz et la scierie R-uesia, à Gand, ont été bombardées par des aviateurs alliés qui ont causé à ces - établissements des dégâts considérables. A Verviers ,,Les Nouvelles" sont informées de la ! déportation et de l'internement dans un camp allemand de deux vaillants patriotes verviétO'is M. Arthur Marchand, sous-chef de station à Verviers-Ouest, et M. j Pierre Lenain. Les déportés de Verviers continuent à ' îevenir par petits groupes mais en très mauvais état de 6anté. Une partie de ceux d'Ensival, qui avaient été envoyés pour travailler aux tranchées dans les environs de Metz, sont rentrés aussi. Ces malheureux étaient obligés de travailler dans la zone .de feu, sans cesse exposés aux bombes des aéroplanes alliés et aux éclats de shrapnels des canons anti-aériens des Allemands. D'autre part, les hernmes des communes voisines de la frontière hollandaise autour de Maestricht qui avaient été déportés : viennent de rentrer tous à leurs foyers. Ils faisaient partie d'un groupe de 700 à 800 déportés flamands, la plupart de la Cam-pine, renvoyés égailiement chez • eux après une absence de six mois. Ce3 malheureux ont été tous emmenés dans la région de Valencionnes, où on les a obligés à tra- j vailler aux travaux militaires à une dis- j tance de 25 à 35 kilomètres en arrière des 1 premières à ignés allemandes. Ceux que • nous avons vus ont été occupés à la réparation et aux chargements •des bateaux dans les chantiers et les ports installés sur les canaux qui mènent au front. Lo travail aU début était très dur, mais par suite des privations ce il fallut nécessairement raliéger, les ouvriers étant dans un état de faiblesse croissante. Ces forçats gagnaient 4.50 frs. par jour, dont on défalquait la nourriture et le loge ment. Ils ne recevaient que des carottes et des choux-raves ; pas de pommes de terre ni de viande; un peu de riz le dimanche; un pain d'un kilog. par 7 jours. Ils se nourrissaient également de chicorée sauvage trouvée dans les prés. Les travaux étaient fréquemment bombardés par les avions ennemis. A oliaqn<? éclaircie qui se produisait dans le ciel, 20, 30 avions alliés apparaissaient et lançaient des bombes. Plusieurs trains de munitions ainsi attaqués firent explosion avec un bruit formidable. Les déportes avaient dû se creuser des abris-souterrains contre les avions, où ils se réfugaient dès qu'on entendait ronfler les moteurs . Au bout de six mois do ce régime de nourriture insuffisante, ces déportés étaien-•levenus si faibles que tout travail leur étai; : m possible. C'est alors, et pour oette unique raison, que les Allemands, las de les battre >t.ne pouvant plus en retirer aucun rendement utile, décidèrent de les renvoyer dane eurs villages, où les squelettes vivants eurent souvent la suprême douleur de ne pas e voir reconnus par leurs plus proches pa-rmt.s.tsaîîs les; Pîars<Elres Le commandant de la 4e armée vient de frapper la ville d'Alost d'une amende de 50,000 • ^Tks parce que fies armes ont ét£ tro ivoos •-la territoire communal. Des armes et des munitions, précise von Schikfus, l'étappen-inspec-teur. Mais il ne dit/ pas qui les a misr* !:, oîi elles ont $bé trouvées. Quelque soldat boche. ' probablement. ! l>s Allemands ne tarent " on'ime contre-enquête soit faite par les autorités bel- 4 ges. On comprend pourquoi. i Une protestation da M. Vandervelde a Pétroc-r; û Le ministre d'Etat belge, M. Vandcrvelde, a accordé une interview aux représentants du la presse de Pétrograde et de Moscou, il présenta d'abord ses deux camarades, MM. Dc-brcuckère et Deman, qui, antimilitaristes avant la guerre, se sont engagés volontairement dar.s 1 armée belge à la suite do l'attaque injustifié! de l'Allemagne. Puis M. Vandervelde • a f:m les déclarations qu'on va lire. Elles éclaircironfc fort heureusement une question que les pacifistes à tout prix d'une part et d'autre part les Allemand» embrouillent à qui mieux mieux : ,,Nous sommes venus demander au peuple russe aide et soutien en faveur des travailleurs belges qui souffrent. Nous sommes partisans d'une paix sans annexions ni indemnités, mais cette formule a besoin d'être expliquée. ,,Le 4 août 1914, le chancelier allemand disait que 1a Belgique recevrait des compensations pour les traitements injustes que lui avait lui: subir l'Allemagne. Nous demandons que les alliés contraignent l'Allemagne à exécuter la promesse de son chancelier. La conclusion de la paix sur la base du ,,statu quo" serait contraire aux principes de la liberté des peuples. La libération de l'Arménie, la restitution du Trentin italien à l'Italie, le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, contre l'annexion de laquelle Karl Marx, Bebel et Liebknecht protestèrent vigoureusement, ne sont pas de» annexions, mais des désannexions. „Nous voulons une paix durable. Cette paix ne sera possible que lorsque le tsar de Berlin efc le tsar de Vienne rentreront dans la vie privée comme le tsar de Pétrograde'" M. Deman, qui arrive airectement dos tranchées .de Dixmude, a pris la parole après M. Vandervelde. Il a déclaré que les ouvriers belges qui combattent dans les tranchées comptent que la Russie ne laissera pas transporter du front russe, pour les diriger contre eux, des forces écrasantes. Aucune nouvelle de Pétrograde ne serait plus heureuse ni mieux accueillie que celle-ci : l'adjuration de Vandervelde a été entendue et comprise par le gouvernement responsable et par lo peuple révolutionnaire. Ajoutons-y ce bref rappel des faits : Les formules de paix qui ont été proposées jusqu'ici, du côté des alliés, aveo sincérité et netteté, se résument toutes dans celles de la déclaration ministérielle du cabinet Ribot (21 mars 1917) et, peu de temps auparavant, dans la réponse des alliés à. la note du président Waison (13 janvier). La déclaration do M. Ribot valait pour îa France spécialement et proclamait le ferme dessein de recouvrer les provinces qui ,,nous ont été autrefois arrachées, d'obtenir les réparations et les garanties qui nous sont dues". La réponse au président "VVil-son valait pour tous les alliés. Leur note s'exprimait ainsi : ,,Ils (les alliés) estiment qu'il est impossible de réaliser une paix qui ne leur assure pas les réparations, les restitutions, les garanties auxquelles leur donne droit l'agression dont la responsalbilité incombe aux puissances centrales et dont le principo même tendrait à ruiner la sécurité de l'Europe...." La note précisait — ce. à quoi l'Allemagne s'était refusée — quelles étaient les appliiNiri ms dt ces principes aux grands problèmes de i'l;.u-r< pe, toujours renaissants depuis plus V un siècle; toujours réglés incomplètement et en dépit de -l'équté, et auxquels les traités, dès le congrès de Vienne jusqu'à celui de Berlin, n'avaient fait qu'ajouter de nouveaux dénis de justice. Les rappeler serait trop long, quelques mots les résument ; le meurtre do la Pologne, l'étouffement du monde slave, le martyre de l'Alsace-Lorraine, l'oppression de l'Italie irré-dente, le martyre de la Belgique. Ces trente-trois mois de la plus rude guerre n'ont rien changé à ces faits d'iniquité; ils n'ont fait qu'y ajouter de nouveaux griefs et les manifestations sans relâcho des oupidités allemandes ne peuvent qu'augmenter ce danger. Le--Nouveau-Monde a mieux compris, dirait-on, ces outrages et ce péril, que l'ancienne Europe qui pourtant les subit. Il estime qu« le moment est loin encore de parler do pr. •: rt d'accommodement, et, s'il se jette dans la lutte corps et âme, ce n'est pas sans raison. En accomplissant ce haut devoir, il nous rappellerait le nôtre, s'il en était besoin. L'intervention de Vandervelde auprès de ses amis révolutionnaires de Pétrograde se produit aussi fort à propos pour prévenir des illusions et des maie-n-tendus dangereux. Il détourne les yeux des mirages et les remet on face des sanglantes réalités. 11 rappelle que la paix, cette paix qui s'éloigne d'autant plus qu'on l'appelle davantage, ne tombera pas toute 6erule du ciel. Scion le mot do l'lik;riture, elle veut êtro conquise comme le ciel et ne se donnera sans rotour qu'à cettx qui auront eu la vertu de la gagner de haute lutte. k peuple allssnanâ fi s mn De la ,,Neue Ziiriclier •Zeitung" cette appréciation du dernier discours de von Beth-mann-Holhveg au Reichstap : Le refus de répondre catégoriquement à l'interpellation touchant les fins de la guerre n'est pas seulement une faute à mes yeux. C'est une véritable calamité. Par son attitude, le chancelier rend l'Allemagne responsable de la continuation de la guerre, de la guerre avec ses épouvantablos bocatombe3 humaines, qui laissent dans rom-* bre ses dépenses insensées d'ordre matériel. Oui, elle fait retomber sur le peuple allemand une responsabilité qui n'est pas la sienne, mais celle de ses dirigeants. A l'heure qu'il est, l'immense majorité des Allemands voit clair dans la situation. Comme tous les antres pennies, ils n'aspirent plus qu'à une seule chose.* ja paix, une paix prompte et durable. Ils se soucient bien, en vérité, de conquérir un lanv i«u dp territoire do olus ou de moins ! Co ou'ils veulent, je le répète avec tous les av-bres peuples, c'est que finisse enfin cette ho n'ble guerre, et que ce soit décidément la de,-m'^re. Oui. la dernière! Ce sera là pour c:-iirp bien mitre, compensation de leurs i-iénrr-rables souffrances que toutes les indemni^ du monde, indemnités lamentablement chiméii»

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