L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 January 1917
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s.n. 1917, 09 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3n07g/
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gem° Année IV°. so S cems Mn r»«SiP4ia en L'ECHO BELGE L'Union fait la Fore Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ntl bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Clief : Gustave Jaspaers. _ , . ( Charles Bernard, Charles Herbîe! Comité de Rédaction: •! „ , J Rp>n«> O.tmtrBfrîrv- IRmil^ Pfîlrsïinre. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : IV.Z. Voorburgival 234—240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmoîs.Etrangerfl. 2.00 par mois Annnnrpm 15 cents la liane. Réclames: npnfa Pn llnno Notre Devoir L'effort à accomplir... L'empereux Guillaume fait encore une 'fois du bruit avec sou srand sabre et mobilise le vieux Dieu allemand. Son cadet, l'empereur Charles, s'essaie a sou tour dan: Je genre Croquemitaineet brandit, lui aussi, une lourde ferraille en invoquant le Dieu des combats. Ce tintamarre nous fait sourire. Mais, au travers, nous entendons le halètement autrement révélateur des forges de F Allemagne. Un million de prisonniers russes, un million de déportés bel-ces et polonais sont venus renforcer les immenses armées d'ouvriers qui activent le feu et dirigent le cours des fleuves de métal en fusion. Demain, dans 1 immense empire de 67 millions d'habitants dont nous défalquerons 3 millions de morts, d'infirmes ou de disparus, il n'y aura plus un bras d'inoccupé. Tous, hommes et femmes, vieillards et enfants, travailleront a l'oeuvre de mort aussi longtemps qu'il existera un déchet d'animal ou un débris de rave ou de navet pour nourrir fleurs muscles. Et les plus'valides, de 17 à 55 ans et pluS, geignants mais résolus, s'en iront par bonds réglementaires, précédés par l'ava-lahche d'acier de leurs gros canons, à travers le volcan des tirs de barrage et le rideau mouvant et meurtrier des balles^ de mitrailleuses, à l'assaut de nos tranchées. Ils ne passeront pas, c'est certain. Mais, •pour qu'ils ne passent pas, d'abord, pour que nous .passions, ensuite, à l'effort qu ils font, au sacrifice qu'ils accomplissent, il faut que nous opposions un effort plus vigoureux, un sacrifice plus copiplet. C'est à quoi, peut-être, nous ne pensons pas assez ici en Hollande, loin des grands pays, la France et l'Angleterre, où s'élaborent les résolutions suprêmes qui nous donneront enfin la victoire. Hé quoi? Notre rôle se bornerait à attendre, le plus souvent en maugréant, que les armees de la délivrance fassent enfin- leur trouée pour nous glisser derrière elles. Ces armees, dont nous escomptons l'offensive prochaine, seront comme portées par l'élan unanime des peuples. Les ouvriers anglais, les admirables femmes françaises qui par centaines de mille travaillent dans les fabriques de munitions, auront ainsi leur part de la gloire. Nous, refuserons-nous la nôtre? Bientôt la loi sur l'appel des hommes de 18 à 40 ans va sortir ses effets. Nous aurions honte de supposer qu'il en fut un parmi nous qui tenterait de s'y soustraire. Les Belges iront où le devoir les appelle. Ils accompliront sans murmurer les besognes humbles ou glorieuses^ qu'on leur imposera, acceptant avec la même fermeté d'être le soldat qui donne sa vie ou le manoeuvre obscur qui donne, mais avec le chaud dévouement de tout son coeur, le travail de ses deux mains. Déjà nos compatriotes en Angleterre et en France partent pour le régiment ou pour l'usine. Ils apprennent le terrible métier de tuer ou le labeur moins dangereux de casser des pierres sur la grand' route pour que les lourds canons et les trains de munitions puissent arriver sur le front sans retard. Qui de nous n'a pas reçu de leurs nouvelles? Une lettre, une carte, où entre les lignes perce un peu de dédain, plus de dédain » .que de jalousie, pour les ,,malins" que nous sommes. Mais c'est le dernier régiment, le dernier soldat qui peut donner la victoire. (Pourquoi ne serait-ce pas, non plus, la dernière paire de bras mis au service^ de l'énorme machine de guerre où dix nations superposent et fondent leurs efforts ? Ne nous flattons point que notre concours serait inutile. La goutte d'eau n'est rien dans la mer et pourtant la mer n'est faite que de gouttes d'eau. Aussi nous ne voulons pas être de ces ,,malins'* qu'on envie un peu mais que, surtout, on méprise. C'est dire qu'au début de cette.dernière phase de la guerre, dont nous ne savons pas si elle sera la plus courte mais dont tout nous dit qu'elle sera la plus terrible, nous devons être prêts, simplement, • à donner notre concours quand on nous le demandera. Il y a plus de travail qu'il n'y a des bras pour v suffire et c'est pourquoi, dans le fond de nous-mêmes, tous, nous avons à prendre la résolution de nous ! montrer à la hauteur du devoir que peut- j être, dans un avenir plus ou moins rap- ! proché, la patrie exigera de nous. Et cela est si simple. La leçon nous est | 'donnée par tant de parents et d'amis émi- : grés en Angleterre et en France. Eux aussi ; avaient trouvé des occupations et s'étaient créé des habitudes. Mais ces jeunes geus qui, au péril de leur vie, s'échappent du pays, qui risquent la mort sournoise et terrible cachée dans les réseaux de fils de fer, comme ils bravent la balle des sentinelles qui veillent à chaque détour du sentier, ces jeunes gens qui, venus de là-bas où l'on souffre — et où l'on espère — et qui s'étonnent et s'indignent de nous trouver si mous, si hésitants, si timorés, ah! ceuk-là, quelle leçon ils nous donnent. Ils sont nos mai- . tres> faisons-nous leurs humbles écoliers. Charles Bernard. // y a un an' 9 janvier 1916. Les Russes étendent leurs succès dans les secteurs de Tchartorysh et de Czernoviti et font environ lJfiO pri-somUr** L'intervention de Wilson. Ah ! les' poi-a-res, les bonnes poi-a-rcs ! (Air de ,,La Boulange".) Les Etats-Unis ne mo sont pas totalemer inconnus; j'y ai séjourné longtemps et les i ' parcourus en tous sens; les missions dont i fus chargé me mirent en contact avec pli sieuns ministres, et me valurent mémo d'êti invité officiellement aux funérailles. du Pn sident Mac-Kinley. Je ne vais cependant paw jusqu'à prétendi que Wilson me doive la moindre reconnais sance pour avoir enterré un de ses prédéce; seurs. D'autre part, je n'ai aucune obligation, no plus, envers Wilson, qui puisse m'inciter taire les impressions que lait naître en nu son dernier... geste! Et 6i, à cette occasion, jo suis amené à déf nir, avec précision, la mentalité spéciale < du reste excusable d'une partie du peup! américain, ce n'est pas à dire quo tout l'Amérique pense de même, notamment "cett Amérique admirable de générosité envers ne malheureuses populations affamées et rançoi nées par un envahisseur çyniquo. L'adversité est paTfflis mauvaise con6ci 1ère. Le vertige de l'abîme entrevu fait que l'o se raccroche à toutes les planches secourable* aux plus vaines espérances, comme aux pire illusions: telle l'intervention désintéressée de neutres ! La population des Etats-Unis est composée en majorité, de gens d'affaires, essentiellemen industriels et surtout commerçants. L'Amérique est, par excellence, le pay du ,,struggle for life", où les considération sentimentales n'occupent qu'une place infime C'est la nation ,,pratique" entre toutes. La crise économique qui sévit il y a quelque années aux Etats Unis déprima leurs popi: lations au delà do tout ce que peuvent imagi • ner ceux qui n'en constatèrent point, su place, les effets démoralisants au superlatif C'est que leur situation économique étan compromise, il manquait aux Américains un contre-partie morale suffisante pour les sou tenir dans l'épreuve. Efforçons-nous, pour apprécier l'Amérique de la regarder d'un „oeif américain". Soyons nets, précis, catégoriques. Envisa geons froidement et sans préjugés la situa tion réelle. Le ,,Yankee" qui, en merveilleux négociant a la mémoire très exercée, n'a point oublié le affres que lui causa la terrible crise financière relativement récente, dont il fut la victime. La Guerre Européenne, c'est le Pactole rou lant à pleins bords ses flots abondamment pailletés de précieux métal, de l'Atlantiqu< au Pacifique; c'est le Pactole torrentiel yion dant de ses ondes vermeilles d'immenses ter ritoires, du Mexique aux frontières cana diennes. L'Europe, en guerre, paie ,,en or", ,,chaqu< jour" aux Etats-Unis, ,,d-eux cent cinquante millions de francs"/ Et plus tard? Mais, au cours d'années, ihélas innombrables et misérables, l'Amérique, ,,Banque dé sormais richissime", imposera ses conditions fi nancières à sa cliente, la besoigneuse Europe Allons donc! Cessons enfin d'être les poires les. bonnes poires. Un Président qui précipiterait, d'une heure seulement, la cessation des 'hostilités, serait., lynché! # J. C. - i. 11 r . - - La paix boiieuse serai! nsîre mine De M. Charles Stiénon dans le ,,Petit Journal": Le peuple belge veut vivre, mais non d'une existence incertaine. Il veut vivre d'une vie pleine, indépendante, la seule capable de relever la patrie de ses ruines. La paix boiteuse, il la repousse avec courage. Que demain, la Belgique soit restaurée. indemnisée, que son Roi rentre à Bruxelles, que la nation reprenne son existence et son labeur, qu'arriverait-il si l'Allemagne n'était pas abattue, si sa puissance nuisible n'était pas réduite à ces proportions-là, qui sans La menacer elle-même nous épargne 1< sans la menacer elle-même nous épargnent le magne ravirait à la Belgique tous ses débouchés commerciaux, et elle vit du libre-échange. Il arriverait, grâce à ses moyens industriels intacts, qu'elle éliminerait lei Belges de la concurrence mondiale. Il arriverait que la Belgique serait irrémédiable-! ment* battue sur le terrain économique. Il arriverait que la Belgique aurait semé tout d'elle-même pour récolter la ruine — dans la restauration et sous la pluie abondante ; des indemnités. m, ■■ n ■ ^ - - Où l'on volt reparaître l'inénarrable Ford On avait perdu ele vue le fameux congrès neutre de Stockholm, organise avec les subsides (d'ailleurs assez parcimonieux) <Ju fabricar.t d automobiles Henry Ford, lequel consacre à la propagande pacifiste une toute petite partie des immenses bénéfices que lui rapportent les fournitures de guerre. La démarche de M. Wilson a paru, aux yeux des personnages qui vivent de la propagande Forci, uno excellente occasion pour reprendre •leur gagne-pain. L'un d'eux, qui porte ie nom ,,bien américain*' de Lochner, vient d'envoyer au représentant de la maison Ford à Long-Is-land (Etats-Unis) le message' suivant : ?, Approuvez-vous un supplément ele dépenses qui ne s'élèvera pas à plus de 10,000 dollars, si je réussis à assembler à Copenhague les neutres les plus notables de l'Europe, pour une conférence de deux jours, convoquée dans le but de considérer les offres do paix allemau-des P" . _ En Belgique. Contre de Barbarie A Tournai, les ouvriers des chemins de 1 t belges ont refusé de travailler aux locomotn ij, allemandes. A la suite de leur refus de trav* e 1er pour l'ennemi, ils ont été emprisonnés _ Tournai pendant quatre mois d'abord, puis, j 0 raison de leur refus persistant, ils ont été c< damnés à un emprisonnement d'uu an. Voilà de longs mois qu'ils sont enfermés e la prison de Tournai et ils ne cèdent pas. Tournai, on les admire et on les plaint, pai qu'ils meurent à moitié do faim dans le prison. IX D'autres agents des chemins de fer belg> à de Tournai et des environs, ont été déporl en Allemagne. t Les Allemands font la chasse aux agents [_ I chemin de fer," dont ils connaissent les ûo ■t ! par les états de paiement, e I * * * . ■ e ! Les nouveaux renseignements reçus conc e nanb le sort horrible fait aux déportés belf s élans le Nord de la France, spécialement da l- l'Aisne et la Somme, confirment ceux que 1' pe>ssédait eléjà. Les Belges amenés par les Allemands so astreints à des travaux do construction, n 1 lignes de chemin do fer ; on les entoure do i do fer barbelés, afin que les populations s puissant les ravitailler. Ils sont obligés, se s la garde de sentinelles et pour ainsi dire, sa : nourriture, à fournir un travail tel, que bec ■f ' coup tombent d'épuisement à bout e}o forci t La population française a une telle pitié po ces pauvres gens que, bien que n'ayant p s grand'-choso à manger elle-même, elle voudra s bien leur donner line partie dè son nécessair . . mais la garde autour d'eux est si rigour'eu ) qu'il ne peut en être question. si Il arrive des renseignements navrants ê le sort des malheureux déportés belges e l- viennent d'être envoyés au camp de Solta . ! Ils sont au nombre de 20 à 25,000 de tout b | les conelitions, ouvriers et messieurs en redi 3 gote; ils y arrivent hâves et défaits; on 1 - ; garde plusieurs jours sans nourriture, le j présentant uniquement, de temps à autre, ' , | engagement au travail à signer ; sur leur ref presque général, car ils sont, paraît-il, d'; . patriotisme héroïque, on les dirige yérs. . travaux dans les marais ou yers d'autr besognes analogues. * * « 1 Dans la région de Mons-Sàint-Ghislain, < f ; a déporté des hommes do tout âge et de tou condition, même des hommes de 60 et 62 ai] . des ouvriers au travail (des verreries surtou ^ et. des gens de condition très aisée. » Le premier enlèvement a eu lieu dans . première quinzaine de novembre 1916 et pe . sonne encore ne connaît la destination des mr heureux déportés. On sait seulement qu'il y des déportés du Borinage à Munster, probabl . ment au camp de prisonniers de cette vill ; Il y a parmi eux des gens do 45 à 50 ans. I refusent de travailler pour l'ennemi. On leur fait subir de véritables tortures. I ont faim. On les laisse souvent 12 heures sai . manger. Trois fois par jour, ils doivent fai: . des exercices. On use de tous les moyens poi les déprimer. Après les exercices on rassemb les hommes, et ceux qui sont enfin disposés ' signer doivent lever la main. Il est probab > qu'ils ne pourront pas résister par suite e ; la faim et des mauvais traitements qu'on lei inflige. • • • On trouve, sous-la plume de Maurice Ma terlinck, l'article suivant: . Ou sait fort peu de chose sur ce qui se pas: [ en Belgique et dans les départements envahi De temps en temps éclate un scandale pli retentissant que les autres, assassinat do p; triotes héroïques, monstrueuses razzias d'escli ves dans le nord, inquiétante déportation c jeunes Belges en état de porter les armes, v des six cents millions de la Banque National et tant d'autres qu'il serait trop long d'énumi rer, car on se lasse vite du manieur et c l'horreur. Mais ce ne sont là que do grands cris e' révolte ou d'angoisse qui" percent par hasard terrible silence qui sépare du reste de la teri les victimes livrées sans défense à la hair scientifique d'un ennemi pour qui l'abus sar pitié de la force est le premier principe cl'ur morale de cabanon. Dans ce silence sans issi se déroule depuis plus de deux ans une immens » tragédie presque muette, dont il est extrêm< ment rare qu'un écho étouffé parvienne jusqu' nous. En effet,-nous ne nous doutons guèi qu'à quelques lieues de nos tranchées un pei pie presque entier, c'est-à-dire trois ou quati millions d'horiimes, de femmes et d'enfant; > meurt lentement d'inanition et, est systémat quement et diaboliquement subjugué et déciir par la famine. Un récent article du ,.I)ail News , qui m'aurait d'abord paru exagéré e incroyable, s'il no m'était confirmé par de renseignements particuliers et sûrs quo j'ai ri çus do l'affreux ,,in pace" qu'est aujourd'hi ma malheureuse patrie, décrit sans parti-pris avec l'impartialité et la mesuré d'un témo gnage consciencieux, la situation de la Be gique7; et cette situation devient de jour en joi; plus angoissanto et plus abominable. On sait que l'admirable intervention amer caine a littéralement sauvé de la mort par ] faim plus de la moitié de la population belgi Sur les huit millions d'habitants que compta la Belgique avant la guerre, environ sept mi lions sont restés dans leur patrie, à la? mer< d'un envahisseur qui ne connaît pas la merc Mettez à part un million de gens plus ou moir aisés cjui jusqu'ici parviennent à peu près à 5 procurer le nécessaire, un million et demi d paysans qui vivent des produits de la terre ajoutez-y, bien que ce soit excessif, un millio et'artisans, de domestiques, de journaliers qi trouvent-encore quelque travail, restent un pe plus de trois numons d'infortunes; petits boui geois, employés, ouvriers de tout genre qt n'ont plus aucune ressource. En effet, tout industrie est morte, les usines sont fermées e la machinerie de la'plupart d'entre elles a él démontée et expédiée en Allemagne. Ces ma heureux n'ont donc, pour subsister, que le distributions de pain et de soupe qui, grâc à la magnifique génére>sito américaine et a dévouement de tous, sont admirablement orgî nisées dans tous les centres populeux. Mais ce distributions, qui durent depuis deux ans or absorbent d'énormes sommes, et, devant h •es misère gagnant de proche en proche, s'éten iî- l dent chaque jour davantage et deviennent for à cément plus difficiles et plus parcimonieuses, m Le correspondant du ,,Daily News", .quiil'; ih- vu de ses yeux, nous décrit le lamentable e solennel spectacle de ces foulps qui, chaque à jour, et depuis tant de jours, attendent patiem A ment l'indigente sportule qui prolonge la vit ce sails écarter la mort. Elles ne sont pas for ur mées de pauvres. On n'y trouve pas les liai! Ions et l'abandon de la misère. Ceux qui som »s, là n'avaient jamais tendu la main. Ils 6on é.s proprement vêtus, résignés, silencieux et di ! gnes. Mais tous, des plus vieux aux plus jeu du nés, et surtout les plus jeunes, ont'le'masque ns creusé et qui ne trompe pas, le masque hav< et caractéristique de gens qui, ,,depuis prè de deux ans, n'ont pas mangé à leur faim!' Essayons un instant de nous représente cs par la pensée ce que signifient ces mots cruelsr ns ,,ne pas manger à sa faim," quand il s'agi on d'un peuple entre tous laborieux, qui, grâc à son travail, avait vécu jusqu'à ce jour dan Qk. uno saine et simple abondance et qui, moins que tout autre, était préparé à cetto épreuv< eîont il n'entrevoit pas le terme. Malgré tou no il maintient son courage, il ne baisse pas 1; us tête, il ne se plaint pas. L'âme se roidit eontn ns le sort, mais le corps n'en peut plus. Il n< u_ supporte pas impunément, durant d'intermi )S> nables mois, un régime de misère qu'aucur Up peuple civilisq n'oserait imposer à se® pire as criminels. Aussi la tuberculose commence-t-elli jk à faire d'effroyables ravages parmi ces foule. c. émaciées. Comme toujours, elle s'attaque d< -0' préférence aux jeunes gens, aux femmes e aux enfants, fauchant dans 'leur fleur les for ces vives de la nation. A Bruxelles seul, de ur cemtaines de cas sont signalés chaque jour ; e u- dans certains centres où la populatioi u ouvrière <ïst plus dense, notamment à Gand, i Cg Liège, à Alost, le fléau se répand avec une n_ rapidité, une virulence alarmante. Il y va di ,g salut et de l'avenir d'une race; et les Aile 1U. mands assistent, avec une satisfaction qu'il; m ne dissimulent même plus, à l'exterminatioi [ig du petit peuple qui osa le premier se dresseï n contre eux et commettre le crime, à leurs . yeux impardonnable, do préférer la mort ai kg déshonneur. Ils la" lui donnent à présent, cette mort, froidement; lentement, méthodiquement, œtto mort, qu'il leur fit l'injure do pré. )n férer à leur monstrueuse amitié. Quo faire ei (.0 quel est le remède? Redoubler los secours: s Sans doute, s'il est possible. En appeler une ja fois de plus à la conscience et à l'humanité indignées des neutres? Peut-être: on ne perd ja pas facilement l'habitude d'espérer contre r. toute espérance. Mais; en tout cas, il était nécessaire d'inscrire dès à présent ce forfait, a plus perfide que les autres, sur la sombre lon-gue liste des crimes dont on se souviendra le ■jour prochain du règlement de compte. 1s A Briaxelîes ls . x 1S C'est le 18 janvier que les déportations •e en masse doivent commencer. Déjà, quel ir ques départs ont eu lieu, mais les Boches ont été quérir les ouvriers à domicile et ^ "les déportations se sont faites dans le pluf I® grand calme, sans éveiller l'attention des lr Bruxellois. * * * Von Bissinp adresse tant de rapports à 2- l'empereur que celui-ci a décidé, à son tour, d'envoyer une lettre au gouverneur géné-;e ral. Le kaiser s'intéresse à la santé du vieux général, le félicite do la besogne accomplie, ls dans des circonstances difficiles, grâce à une main de fer, et lui témoigne enfin des 6enti-i0 ments d'amitié reconnaissante. )1 Von Bissing a servi jadis Guillaume II î, comme aide de camp. L'empereur a donc pu > apprécier les qualités de souplesse de von e Bissing avec les forts et de rudesse avec les faibles. o * * * ë ,e Un décret de von Bissing, en date du 0 19 septembre, ordonnait la démolition de ,s tout bâtiment éprouvé par la guerre, e Deux circulaires ont fait connaître les o conditions d'application de cet arrêté! La e première annonçait que les propriétaires des maisons qui ne disposent pas de capitaux ^ pour la reconstruction des maisons recevront j. un appui financier, sans devoir payer d'in-e térêt ou sans devoir même rembourser cet argent. (On voit que von Bissing n'est pas i- le prêteur!). La seconde ajoutait que cet é appui serait puisé dans les sommes affectées y au crédit du budget belge. Les autorités allemandes veulent donc faire payer par les contribmuablos belges les crimes contre la beauté commis par les : sauvages enrégimentés dans l'armée aile-i- mande ! [. ■ * * * r Le Conseil communal de St. Gilles s'est réuni jeudi soir, sous la présidence de M. l" le bourgmestre Bréart a En séance publique, le Conseil accorde ^ une augmentation de subside au comité local [_' de l'oeuvré nationale des Orphelins de la -i guerre et renouvelle le subside accordé au i. comité local de la section Aide et protection s aux sans-logis du Comité national de 0 secours et d'alimentation. 0 On accorde certaines indemnités justifiées : par la cherté croissante de la vie, on Lj , approuve sans discussion les comptes de u 1915 des Hospices ciVils et le budget pour - 1917 de ces hospjces, et du Bureau de bien- 1 faisance. Un crédit est accordé ensuite pour e l'achat d'objets d'habillement destinés aux \ personnes nécessiteuses qui seraient éven- tuellement déportées en Allemagne. ~ Sur proposition du Collège, on décide de c contracter un emprunt de 1,350,000 francs u en vue de couvrir les dépenses indispensables .- et les dépejises urgentes pendant la guerre. Le Conseil se déclare d'accord pour dé doubler une classe de la section moyenne de jeunes filles et pour inscrire au budget u crédit pour payer à certains membres d personnel des écoles primaires les supplé ments de traitement, conformément à 1 loi organique de l'enseignement primaire. A Liège L'établissement public qui, en ce momem 1 obtient le plus de succès à Liège, c'est le caf 1 portant l'enseigne: ,,Au lloi Albert",' situ 1 au centre de la vieille cité wallonne, plac Verte. Il est luxueusement installé. Un correi ! pondant liégeois le déçrit ainsi dans un joui nal belge de Hollande : „Les marmorite6 do la façade, qui porten ; le nom de notre grand Roi, dit uno lettre d Liège, ont été, par ordre des Allemands, re ' couvertes de toile cirée. Mais, dès le seui une inscription en mosaïques, sur le 6ol, ind: ' que que l'on n'y débito que les „Bières N; l tionales". La salle do dégustation est const ^ tuée par un long couloir aux murs tapi6s^ d'imitation de cuir. Les sièges sont des fai ; teulls somptueux dont le dossier est en cui " incrusté et le fond en velours bleu. Des lan " pes électriques renversées jettent dans J pieèc une lumière discrète. Le fond de 1 ' salle» est pris tout entier par un superbe poi | trait, en grandeur naturelle et en uniform ^ de généralissime, du Roi Albert. Ce portraii J le soir, est éclairé par derrière par un je de lumières, et se détache, superbe, à côt ^ des armes du Royaume. Le Roi paraît vivant il est si bien campé, il y a une si fière att tu de et une telle flamme dans le regard, qu': , est impossible do le regarder sans émotion. | ,,Tous les verres, depuis les ' ,,demis jusqu'aux plus petits, portent gravée l'ir > scription : Au Roi Albert! de sorte que c'es à la santé de l'Absent qu© l'on trinque. Le . tasses à café, les soucoupes, les assiettes, ton . le service en porcelaine enfin, porte-au bor un fin liseré tricolore avec, bien en vue [ l'inévitable inscription: Au Roi Albert! ,,Vous ne croiriez pas comme cela fait plai ! sir, sous le règne des calcques-à-pointe, d ! voir étalée ainsi jusque dans les moindre choses les vertus patriotiques des Belges ou n'oublient pas. Aisx îrontièfes A la suite de la dépêche de notre çorres pondant des Flandres relative à la fuite d Belges à bord d'une allège, — fuite qui n réussit pas, — le ,,Telegraaf" écrit qu l'arrestation des fugitifs qui se trouvaien à bord du Basait 8" a une plus grand signification qu'on ne l'avait cru tou d'abord. Ces personnes appartiennent àvl; haute bourgeoisie gantoise et, s'ils vouluren fuir les déportations qui les menaçaient, i faut croire que les Allemands s'attaquen à présent aux avocats, aux industriels, — lion plus seulement aux ouvriers. Voili qui infirme toutes les nouvelles mensongère télégraphiées d'Allemagne aux neutres di monde entier. Et la fuite de ces brave ; gens prouve, à suffisance, l'état de ter reur qui règne à Gand. Mardi, un grand nombre de bourgeoi .durent 6e faire inscrire. Dans la nuit, il ; furent parqués dans des wagons à bestiau: qui prirent une destination inconnue. La ville est donc de nouveau très éprou vée. Mais c'est sans doute une manifesta tion des sympathiès de l'Allemagne pour 1< peuple flamand, en vue de la renaissant de la Flandre? Le rôle des Aktivistes n'ei paraît que plus odieux. * * * Ouatre cents déportés, malades, son' revenus de Longwy, Longuyon et d'autre localités des Ardennes. Des milliers de Belges passent toutes les semaines, en che min de fer, sur. la ligne Namur-Dinant Givet. A un arrêt d'un des convois, le: déportés — tous Gantois' — s'aperçurem que des ouvriers belges travaillaient à répa rer les voies. Ce furent aussitôt des cris ele : ,,Lâches. £raîtr<ï3, qui travaillez volon tairement. Mieux vaudrait qu'on vous dé porte, etc." Puis, une longue acclamatioi monta : ,,Vive le Roi ! .Vive l'Année ! Viveir les déportés qui refusent de travailler peu] l'ennemi." Ce fut une manifestation émouvante. Ajoutons que. sur le ,,Basait 8" arrête par les Boches, on dée^ouvrit six fugitifs le premier jour. Neuf autres, qui avaienl débarqué, furent retrouvés le lendemain Le batelier et son aide, tous deux sujet: hollandais, furent liés l'un à l'autre ei emmenés. Les fugitifs, liés à une longue chaîne, comme les esclaves nègres, jadis furent mis à bord d'un remorqueur qui let reconduisit à Gand. A la suite de cet incident, un Belge qu: habitait les environs du port fut arrêté et menottes au poing, envoyé directement ei Barbarie. Les Boches ont trouvé une nouvelle expli cation pour déporter des habitants de ls région frontière qui ont des moyens d'existence et qu'ils ne peuvent donc pas assimiler aux chômeurs. Voici un exemple: A Haraont, les sauvages ont déporté 57 habitants. Or, tous ne sont pas chômeur?. — Oui, répondent les marchands, mais ils figurent sur notre liste noire! Et cela suffit. •. • * A la suite des fuites nombreuses qui se sont produites récemment dans certainer localités, les postes de surveillance ont été •doublés et les garnisons de plusieurs villes renforcées. * * * A la gare a'Esschen la garde a cté changée, mais on en a profite pour remplacer un certain nombre de soldats par des civils boches. _ ~ '• ■■ ■ • Femme d'Aveugle .1 % Scène vécue. Bras dessus, bras dessous, en vrais amoureux, ils s en allaient, au long des boulevards. Lui, beau garçon, grand, vigoureux; teint haie, carre d épaulés ; vingt-huit ans, environ • , sur Ja poitrine, la croix ele guerre et le ruban c; rouge de la Légion d'honneur. Elle, toute □ mignonne, presque du même âge Que lui, svelte e délicate, l'oeil éminemment bon. Leur mise a, ■ tous deux, simple mais correcte, était celle ■- de! bons petits bourgeois endimanchés. Avec une tendresse touchante, elle se serrait contre t son compagnon, son bras glissé vsous le sien, e guidant ses pas: car l'homme était aveugle. - ils s'en allaient ainsi devisant à mi-voix' , aussi étrangers à ce qui les entourait que s'ils - se fussent trouvés en rase campagne. Manifes- - tement, elle ne voyait que lui, et lui n'enten-i- dait qu'elle. Devant co tableau émouvant, la s foule s'écartait avec un respect sympathique et i- murmuraitr: encore un mutile de la guerre-r pauvre gars"! l" Arrivés à la Madeleine, ils prirent la rue a Royale, traversèrent la place de la Concorde a et gagnèrent la terrasse des Tuileries. L'en- - droit était désert et, cette solitude plaisant e a la nature de leurs j^ensées, ils s'y assirent sur un banc, dominant la Seino. Ell0 l'instaï-n la avec des soins, maternels, lui mettant sur é les genoux un mince châle de laine qu'elle ; avait, jusque là, porté à la main, i- — Serre ton vêtement, mon chéri ; relève ] le col de ton pardessus. Il vient de l'air de ce côté. ' — Merci, amie. Quel mal je te donne! Si - seulement je pouvais te payer de retour, t comme autrefejis ! Mais, maintenant, je ne le s pourrai plus, jamais plus, mon Dieu! t Et,. de ses yeux éteint.s, que protégeaient 1 mal les verres brûlés de ses lunettes, une lar-me, lentement, vint 6e perdre dans ta moustache. Il y eut entre eux un silence. Co fut elle qui le rompit : 3 — A quoi songes-tu, mon héros, mon roi? s Toujours tes papillons noirs? i — Toujours, amie. Le passé, si re>se; l'ave-. nir, si sombre! L'irréparable, qupi! ; — Tes pauvres yeux, pas?, Ces grands yeux ; bruns, si expre^ssifs et si profonds qu'ils tournaient lo. tête à toutes les filles.du quartier! . quel malheur, mon Dieu!... Mais n'as-tu pas désormais, pour te conduire dans la vie, nies deux yeux à moi, qui ne te quitterai jamais, les yeux de ta femme? — Ma femme!... Dire qu'il s'est trouvé une t oréaiure jeune, jolie comme les séraphins du î paradis, que tous courtisaient et qui, malgré b tout, a encore vo.ulu de moi, l'infirme! Est-ce, L Dieu, possible? b ;— Mais, 'bêta, puisque nous étions fiancéi! j C'était bien simple. — Bien simple? Ah! le voilà bien, l'héroïsme J tranquille ,sans phrases: l'héroïsme eleux fois héroïque! Elle, à qui l'avenir s'ouvrait si gai, i si riant, si plein de toutes les promesses les 3 plu^ charmantes, elle a renoncé à tout, à tout, i pour venir éteindre les lumières de sa jeunesse 3 élans, la nuit de ma cécité incurable ; pour s'enterrer avec moi, elle vivante, dans mon tombeau anticipé: et elle trouvo cela tout simple ! 5 — Mais, oui, tout simple. La preuve? Il y a 5 un mois, à Reuilly, au goûter que nous of-: frait cette bonne madame Léopold Ivalin, à nous et à tes quinze camarades aveugles com-i me toi, qui aviez passé votre examen, n'étions-. nous pas déjà huit couples, mariés depuis la , guerre? Huit, déjà! Et d'autres encore vont [ suivre, tu sais, lu vois bien. — Oui, je sais. Eh' bien, c'est donc à vous 1 toutes qu'il faiidra désormais parler à deux genoux... Ah! qui saura jamais les trésors de déveûment cachés dans un coeur de femme! i — En vérité, tu exagères, mon chéri, en 5 t'oubliant toi-même. Mais, n'as-tu pas, toi, i donné h la France tes yeux, ces chers yeux que j'aimais tant? Et des milliers et des milliers d'autres n'ont-ils pas donné leur vie?... Quanél on voit cette multitudo do boiteux, de 1 manchots, de mutilés de tout genre, le coeur saigne et l'âme s'ouvre toute grande. Notre devoir à nous, femmes, est do faire tout, de donner tout, — y compris nous-mêmes, s'il lo faut, — pour consoler de notre mieux ceux qui ont tout donné pour la patrie. N'est-ce pas juste? La jeune fille qui, dans ces instants-là, renie ses engagements, devrait être lapidée!... A propos, t'en souvient-il,r dis, de nos fiançailles ? — S'il m'en souvient? Ah! le bon temps!... Que tu étais gentille sous ta petite toque de loutre posée droit, bien honnêtement, sur tes cheveux blonds! Toujours un sourire sur tes lèvres roses, 'roses comme la fleur de ton corsage. Et tes petits pieds faisaient toc-toc sur l'asphalte. Moi, je t'attendais devant la porto de la mère Mathieu, la mercière du coin, tu te rappelles? Et nous passions les ponts. Et, toujours avant l'heure, nous arrivions aux Grands Magasins du Louvre où nous entrions, toi, à la Direction où tu étais une des plus habiles dactylos ; moi, par la porto plus loin, celle des vendeurs; j'étais chef dé rayon. Ah! nous gagnions largement notre vie/n'est-ce pas?... le soir, je t^atten-elais .à la sortie et je t'accompagnais, comme nous étions venus, côte à côte, bien gentiment, jusque chez ta mère, — morte, elle aussi, la pauvre, tuée par la balle qui frappa ■ on plein front ton frère Unique, à la Marne! La digne femme, si bonne! Parfois je m'enhardissais à monter avec toi jusqu'à son cinquième : quel bon accueil elle nous faisait alors! Elle était si heureuse do notre prochain mariage: c'était pour dans trois mois! Ton trousseau était teryniné : vous y aviez tant i travaillé j elle et toi!... Et le dimanche, quand, I tous trois ensemble, nous partions à vincen-nes ou à Asnières, quels beaux projeta nous faisions: elle resterait avec nous; elle tiendrait le ménage; plus tard, elle garderait les enfants. Ali! que c'est loin déjà, tout cela! Amie, t'en souvient-il? - — Oui, oui, continue,) continue. — Alors, tout à coup, c'est la guerrç, la mobilisation, le départ de la classe. Oh! ce elépart! Jamais je n'oublierai ton adieu; ,,Fais ton devoir!" me criais-tu encore dojoin en agitant ton mouchoir blanc. Et moi, je m*em-plissais, une dernière fois, le regard de to^, de toi que „nies t ipauvigs r y_eu^ fie devaient plus

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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