L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 10 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9p299/
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3ème Année IV°. ïOSl S cents Vendredi IQ août 5917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «loiarrasal QSJotâcSien du ms43n paraissïint en MoSBaneSe.. Belge est notre nom de F amis te. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. z. V009BURGVVAL 234-240, AMSTERDAM Téléphones: 3797 et 1775. Rédacteur en Chet : Gustave Jaspaers. „ ., , . . ( Charles Bernard, Charles Herlblea, îoimité de Rédaction: ; „ , , , ( René Chambry, Emile Palnparé. Pour Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à t'Admmistratlon du journal: N.Z. Voorlburgwal 234-240,Atnsterdamt Abonnements : HoElandc fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. , Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Nouvelles visée: Aussi longtemps que l'Allemagne proposait d'annexer purement et» simj ment la Belgique elle n'a jamais soi^t officiellement le mouvement flama C'était -pendant la période qui a précédé guerre et celle qui a suivi immédiatem l'occupation de la Belgique. Il fut me interdit de correspondre en flamand a le pays occupé. Sans doute les pangermai tes avec Josson et consorts s'étaient lrv en Flandre à une propagande ardente. M jamais aucun personnage officiel^ allema n'avait donné aux Flamands, même di le domaine désintéressé de l'art ou des ! très, la moindre marque de sympatl Bien au contraire.' Nous avons même 1 de croire que Berlin voyait d'un très m! vais oeil l'oeuvre' des pangermanistes, gaffeurs. Qu'avaient-ils besoin d'aller < couvrir des ,,frères" en Belgique. On peut pas, décemment, dépouiller des ,,f: res" comme on fait d'étrangers^ La poli que de proie de l'Allemagne exigeait q tous les Belges fussent des Welches ennem: des enfants de cette race détestée qu'ai premiers jours d'août les Germains et 1 Asiatiques des armées de von Kluck et « von Bulow ont pris tant de plaisir à mass crer. Peu à peu, malgré le mémoire de von Bi sing, l'empereur et Bethmann-Hollweg rendirent, compte qu'une annexion pure simple de notre pays devenait impossibl Peut-être même les événements militair obligeraient-ils l'Allemagne à restaurer Belgique dans son indépendance absolu c'est-à-dire, au point de vue allemand, créer aux portes de l'Empire un Et< ennemi. Et, certes, il ne suffisait pas poi parer au danger de mettre en mouvemei l'internationale et de créer dans le par ouvrier belge un courant favorable à ! reprise des relations économiques après ' conclusion de la paix. Il s'agissait, au coi traire, de créer en Belgique un parti all< mand, pieds et poings liés à la politique a lemande, ce qui aurait eu pour premier r< sultat de diviser et d'affaiblir le pay: Celui-ci n'aurait plus compté que pour ur quantité négligeable dans les calculs futu: de la politique agressive allemande. L'Alli magne avait l'occasion; les circonstances li ont aussi donné le temps. L'occasion ? Hélas ! oui. Il y avait u Ganelon parmi les preux de Charlemagn Il s'est trouvé en Belgique plusieurs Borm Verhees, Coremans, Verhulst, de Bom, et Il n'y avait qu'à continuer avec eux la car pagne amorcée naguère par les pangerm; nistes. L'affaire marcha rondement. L Allemands, ayant affaire, cette fois, à di individus à l'âme extraordinairement bassi se montrèrent bons psychologues. Ils spéci lèrent sur la cupidité et sur la vanité. C sont deux leviers puissants. Ils déterm nent dans les consciences humaines des moi yements que seule peut réprimer une fort éducation morale. On ne s'étonnera dor point qu'il s'est trouvé nombre de ratés d l'enseignement, de l'administration et d barreau pour donner la préférence à quelqu grasse prébende, dussent-ils la payer du me pris de leurs compatriotes. On s'étonner encore moins que des poètes mineurs, plu mineurs que poètes, et des auteurs drama tiques naguère sifflés en Hollande conser tissent assez volontiers à passer pour vils, condition de voir leurs oeuvres imprimée au rez-de-chaus6ée de la ,,Gazette de Colc gne". Ils formèrent à l'Allemagne une clien tèle d'autant plus dévouée qu'ayant succès sivement coupé derrière eux tous les pont ils doivent ou tomber avec l'Allemagne 01 triompher avec elle. C'e.st là précisément que gît la difficulté pour demain. En excitant les instincts im mondes de ces misérables, le gouverneanear de Berlin n'a pas pris garde qu'ils seraien allés plus loin qu'il ne voulait les conduire En effet, ils sont devenus impossibles dan une Belgique restaurée. Il n'y a pas di traité de paix au monde qui pourrait im poser au Belge la honte de tolérer do pareil: fonctionnaires. Une fois l'occupant parti les pierres se soulèveraient contre eux. El s'il plaît à l'Allemagne d'avoir en Belgique deux ou trois mille créatures, de ces gen: qu'on emploie mais qu'on méprise, elle se> rait fort ennuyée de devoir les accueilli] chez elle sans compter que ce serait aussi h faillite de sa politique. Alors? Remarquez l'enchaînement de) faits. Hindenburg pousse ses armées ver l'Est derrière Lénine qui leur a ouvert h voie. Mackensen prépare la conquête de 1* Moldavie et Berlin réapprend à pavoiser Michaelis, le chancelier bourgeois, qui de vait 6e révéler comme un Colbert, n'est que le prête-noan de la firme impérialiste el réactionnaire Hindenburg—Ludendorff— Tirpitz. Pas d'annexions, déclare une infime minorité au Reichstag. Nous voulons des garanties, riposte Michaelis. A part lui, il songe au testament de Bissing... En Belgique, l'activisme flamingant pousse à l'annexion à l'Allemagne au cri de: Vive la séparation politique! Car la Flandre ne peut vivre que dans un Etat Belgique, ou annexée à la Hollande ou à l'Allemagne. Or, la Hollande ne veut que la paix... On voit où la logique dans la trahison a conduit un parti auquel certains d* ûQ3 compatriotes ciui se parent cependant i du titre de Belges reservent encore des sy Spathies secrètes. Nous en sommes là. Mais, en Flandre, canon des alliés n'a pas encore fini tonner. Charles Bernard. se >le- ..misai ■ Q ■ ge»» mu t Quand 8a justice a parlé înt —* me Notre confrère catholique le ,,XXe Sièclc paraissant à Paris, publie à l'occasion ' du lis- anniversaire de la violation de la neutrali rés belge cet article que lui adresse M. Renaudt ^ Troisième anniversaire ! Anniversaire : le fiit en général, avant la guerre, éveillait plutôt c tns échos joyeux ou nobles. Les hommes comir morent plutôt la joie que la douleur. ie« Mais ici, troisième anniversaire, c'est le ra ieu pel d'un des plus grands crânes qu'ait conn lu- l'histoire. Depuis trois- ans, un peuple, qui n pas voulu faillir à l'honneur, est martyris jé_ crucifié par ceux-là même qui lui avaient pi no mis de le regarder comme sacré, de le protég peut-être si son indépendance, placée so ,e:~ l'asile de la neutralité, était un jour violent k1- par quelque mouvement sans scrupule. ae Trois ans ! Le temps passe, le sang coule, 1 s, hommes meurent, et la folie sanglante est tel ix encore que pas une parole n'est encore prono es cée pour faire entendre nettement, sans ami le guité, que la Belgique sera restaurée dans s< a_ intégrité économique et politique et qu'elle ] dépendra que d'elle-même. Bien plus, l'intrigue essaie d'accroître la di s- ficulté. N'apprenions-nous pas, il y a quelqu. se jours, qu'on a suscité en vue do la conféreni ifc internationale socialiste une délégation flama: de, dont la démarche équivoque paraîtrait ma ^ quer le désaccord entre Flamands et Wallons " Mais cela n'est pas possible, et comme soci liste français je puis bien dire que la paix, '[> paix bienfaisante devra enregistrer non pas a désaccord, mais l'union des races qui vivaiei tt ensemble dans la communauté nationale belg< ir Et c'est pour cela que, si douloureux qi if, soit la constatation du long calvaire, il n'e: pourtant pas possible de croire que la paix sei a prochaine si le peuple allemand'— à défaut c ses maîtres — n'a pas compris que la liberl qu'il demande — même après le crime — do l~ être au moins accordée à la victime quand ï- justice a parlé. Pierre Ronaudel, député, directeur de r„Humanité' 6 .^ïïj :s >; Donsulaaî Gensraal van Bslgië 11 ie Amsterdam. il Besluit-Wot van 1 Mei 1917. 5. 3j Krachtens Besluit-Wet ' van 1 Mei 191 3' zijn de Belgen, geboren in het tweede hal: £ jaar van 1898 (nà 30 Juni 1898 en voor Januari 1899), in den vreemde verblijvende îs en rïi0 niet onder de wapens zijn, opgeroe Jg pen om voor den duur van den corlog he j Vaderland te dienen. L' Bijgevolg moeten de mannen die in he >e consulair ressort van Amsterdam verbli ven (Amsterdam, Utrecht, Haarlem, Amers foort, Zaandam, enz., enz.), zich vôôr 1 e Aurjustus 1917 aanbieden, voorzien va c hunne identiteitsbewijzen, op de Kanselar 0 van het Consulaat Generaal van Belgiê ^ | Leidschestraat 33, Amsterdam, waar hu e de noodige inlichtingen zullen verscha] worden. a Degenen, die zich niet laten inschrijver s zullen als weerspannigen wordeo aangezien en dienovereenkomstig gestraf worden. ^ Zullen als déserteurs beschouw< s worden en volgens het krijgS6trafwetboe' behandeld worden, diegenen die van woon plaats verandei'en om zich aan de wervings verrichtingen te onttrekken of die, me g hetzelfde doel, bedriegelijke middelen ge 1 bruiken. Amsterdam, 7 Augustus 1917. J Consulat Généra! de Belgique, ; à Amsterdam 5 Arrêté-loi du 1er mai 1917 5 En vertu de 11 arrêté-loi du 1er mai 191' ' les Belges, nés pendant le second semestre 5 de l'année 1898 (après le 30 juin 1898 e avant le 1er janvier 1899) qui 6e trouven' j à l'étranger et qui ne sont pas sous lei armes, sont appelés à servir la Patrie pom ' la durée de la guerre. En conséquence, les hommes résidanl dans la juridiction consulaire d'Amsterdam, (Amsterdam, Utrecht, Haarlem. Amersfoort, Zaandam, etc., etc.) doivent se | présenter, munis de leurs pièces d'identité. avant le 15 août 1917, à la Chancellerie dn L Consulat Général de Belgique à Amsterdam, 33 Leidschestraat, qui leur fournira les éclaircissements nécessaires. •Esk r_é f r actaire et puni oomme tel: | le milicien qui néglige de se faire inscrire. Est déserteur et passible des peines prévues par le^ Code pénal militaire, le milicien qui change de résidence pour se soustraire aux opérations de recrutement ou qui, dans le même but, emploie des manoeuvres frauduleuses. Amsterdam, 7 août 1917» ■ ■ I 11 iin> " » ■dftrr rr- Il y a un an 10 août 1916: Les Italiens étendent leurs prfigrès su% le, Çgrso et occupent Borchin\ En Belgique. l'occupation allemande à fions. Vient de passer sous le fil électrique < - d'arriver en Hollande, avec son fils âgé c ■ 17 ans à peine qui part pour le front, u brave Wallon de Mons, âgé de 52 an }, Rien de plus émouvant que de voir c< > homme, tout frémissant d'ardeur patrii tique, animé d'une haine impressionnant . contre l'Allemand et qui, malgré son grau âge, ne demande qu'à servir, qu'à se rendi >t, utile à la grande cause commune. Il a u es autre fils âgé de 20 ans. Celui-ci a ét e~ déporté le 16 avril avec 600 autres jeunt gens de Mons. dans les environs de Doua dcno à proximité du front, ou on leur fa: >a creuser des tranchées ou décharger des obuj Depuis lors, les Allemands 6e sont livrés 0- Mons à un recensement systématique d< er hommes valides entre 15 et 60 ans, et i •is les déportent par petits paquets: 20 u 26 jour, 30 une autre fois, s'entourant de myî tère, dans l'espoir que ces abominations n ïo seront pas connues. Notre concitoyen r: a_ d'un rire amer quand je lui montre le non li_ veau démenti impudent que l'agence Wolf ,n vierit de lancer à propos des déportations ie niant qu'il y en ait encore eu depuis févrie dernier. Ces jours derniers, outre le Moe f" tois évadé, j'ai encore rencontre deu autres évadés de Morlanwelz qui me raoon tent que dans le Centre, les déportation r_ 11'ont pas du tout cessé. Mais, là aussi, c'es ? en ,,catimini" que les Allemands opèrent 1- On sait que Mons et le Borinage sont de la puis longtemps dans la zone des étapes qu le s'arrête à hauteur de Casteau. Aussi, 1 lt régime d'occupation y e6t particulièremen 3* dur. C'est du silence des tombeaux que s'en ;fc tourent là les hauts faits de la barbarie al 'a lemande. Veut-on quelqués exemples? Oi e sait que le prince Ruprecht de Bavière es e venu s'installer à Mons. Il n'a pas moins d t trois demeures dans la ville. Il en chang a constamment par peur des avions alliés. Notre vaillant confrère belge Les Nouvel les. de Maestricht ayant raconté la chose la ville de Mons fut rendue responsable e fut condamnée à 250,000 marks d'amende " C'est le plus bel exemple d'arqende arbi traire qu'on ait vu depuis longtemps. Com me la ville se refusait tout d'abord à paye: cette amende scandaleuse, on la menaç; d'une augmentation de 50,000 marks pa: jour de retard, de l'arrestation d'otages. Ei _ outre, il fut défendu aux habitants de sor . tir de chez eux après 4 heures de l'après midi (heure belge). Un jour que le préfe des études de l'Athénée rentrait chez lu un.peu en retard il fut arrêté et, quelque: jours après, les Allemands l'emmenèrenl avec d'autres prisonniers à la place Ner ■vienne, où ils effectuaient certains tra> vaux. Si bien que les potaches de l'Athénée purent voir leur directeur la pelle en main. Z remuant les terres de la place Nervienne. 0 Cependant, les banques et les agents de [} change de Mons s'étant refusé à faire la L1 somme de 250,000 marks, la ville fit appe' aux particuliers en 24 heures la somm* J fut réunie. C'est à la fois une belle manifestation de solidarité et la preuve qu'il y avait vraiment' beaucoup d'argent en Bel-' gique. 1 II y a deux hommes qui se sont conduits là-bas comme deux grands citoyens et que la population pressurée et affamée porte ■ aux nues: c'est M. Fulgence Masson, le c s}',mpathique député libéral, faisant fonc-" tions de bourgmestre depuis le début de " l'occupation, et le député socialiste Arthur J Bastien, le vénéré président de la Fédéra-" tion socialiste' boraine, qui, lui aussi, maigre une santé qui avant la guerre donna bien des inquiétudes à ses amis, se dépense sans compter pour le ravitaillement de la population ouvrière. On sait quel courage tranquille M. Masson montra durant la bataille de Mons, fin août 1914, s'interposant, malgré les balles qui sifflaient à ses oreilles, pour tâcher d'obtenir la libération des malheureux habitants de Nimy, hommes, femmes, enfants, que les 1 valeureux Boches poussaient devant eux ' comme un troupeau, pour s'en faire un ' bouclier. Dans la suite, le sympathique dé-1 puté libéral eut encore ,,chaud" plus d'une fois. Tout récemment, les Allemands renvoyèrent à Mons en permission pour 24 ' heures, un certain nombre de jeunes gens qui avaient été déportés le 16 avril en France. M. Masson reçut à l'hôtel de ville la visite d'un certain nombre de ces jeunes gens qui vinrent lui demander conseil, pour savoir s'ils ne feraient pas bien de prendre la fuite vers la Hollande plutôt que de retourner à Douai comme ils avaient dû le promettre. M. Masson, prudent — on le serait à moins après trois ans d'occupation allemande, — répondit à ces jeunes gens qu'il n'avait pas de conseil à leur donner et qu'ils n'avaient'à s'inspirer que de leur conscience...Il y avait sans doute un agent provocateur dans la bande. Toujours est-il que le lendemain M. Masson était appelé chez le gouverneur militaire et s'entendait condamner personnellement à 5000 marks d'amende pour ne -pas avoir, répandu à ces jeunes gens que le dewo'ir leur commandait de retourner à Douai! ! Une autre fois que M. Masson parlait au même gouverneur, dans une attitude qui lui est familière et qui n'a rien de grossier, les mains derrière le dos, l'Allemand lui arracha des mains le chapeau qu'el tenaient, le jeta à terre, puis commande ^ M. Masson: ,,J'exige que vous vous m "Q tiez en position pour me parler, les talc u joints!'' Voilà les beautés de l'occupation al ^ mande. Il est défendu aux Montois, se peine d'amende, d'avoir chez eux pour p e de deux jours de vivres et jusqu'à une boi i de ficelle! La population de la ville et Q Borinage environnant souffre de la fa n et nombre d'ouvriers, malgré l'admirai ^ résistance opposée au début aux dépori ^ tions, 6ont contraints pour ne pas mourir • faim, eux et les leurs, de 6igner des contr; £ de travail pour l'Allemagne. Mais, me < mon informateur, à mesure que la gue: ^ se prolonge la haine, contre l'envahisse s grandit. s Les pauvres types rédigeant ici un joi l nal qui déshonore les noms de socialiste do belge bêlent dans l'un des derniers n e méros qu'en rappelant sans cesse les atro k tés allemandes et les déportations nous e tretenons la haine. Il n'est pas besoin f ces rappels: que ces videurs de crânes i terrogent donc ceux de *nos malheure ' compatriotes qui viennent de passer sous fil et qu'ils aillent leur prêclier le bais Lamourette: ils seront bien reçus. L. P. r —. b Le Régime de Sa ïerreor : 22 condamnations à mort. — Les prlsonnîe 1 de H amont. — L'invasion du couvent 3 des UrsuJines. k Le 14 juillet 1917, dit le ,,Courrier de Meuse", vingt-deux personnes ont été co damnées à mort par le conseil de guer 1 siégeant à Anvers. En ce qui. concerne les personnes de H " mont dont nous avons annoncé l'arrest 3 tion, le jugement n'a pas encore été rend Elles te trouvent toujours à la prison < •Baeselt. ! A Hamont, cinquante soldats allemanc j" accompagnés de deux policiers en civil et' deux visiteuses, ont encerclé le couvent d Ursulines, puis yont pénétré et l'ont foui] , de fond en comble dans le but d'y découvi L une dame accusée d'espionnage. Les Ail . mands sont restés vingt-quatre heures da L le couvent, furetant dans tous les endroi imaginables, mais ils n'ont pu rien déco vrir et ils ont finalement dû se retirer br douilles. La population continue à être étroiteme: . surveillée : il lui est très difficile de sortir c ( village. Marie Buysse, de St-Lauerys, a été d portée en Allemagne pour avoir dit à 1 , soldat allemand: ,,Allez en Hollande, vo: pourrez y manger tant que vous voudrez1 Encore 3 Belges fusillés. Je trouve moyen de vous faire tenir 1 billet écrit depuis de longs jours, écrit 1 correspondant des ,,Nouvelles". La terrei sévit sur Bruxelles comme jamais enco: nous ne l'avons connue. Nos bourreaux soi devenus plus méfiants que jamais et de vent nourrir à notre égard quelque sinist: arrière-pensée. Un avenir prochain noi éclairera sans doute sur leurs intentions. En attendant les exécutions se succède] presque sans interruption à Bruxelles m me, où nous n'en avions plus connues depu le meurtre de Miss Càvell. La pratique qi consistait à envoyer les ,,grands coupables en jugement à Hasselt et à les y massacn en secret paraît définitivement abandonné^ On ne recommence pas encore à afficher L exécutions, mais on les effectue en pleine a'j glomération, au Tir National. Comme noi vous l'avons ,,câblé", 20 Belges furent fi sillès là, en un seul jour, à fin juin écoulé, Le 16 juillet, à 4J h. du matin, ur nouvelle série de patriotes y tombaient ' di vant le poteau d'exécution. Il y avait parn ceux-ci Henri Demoulin, cafetier au bouL vard du Midi, 94, son frère Léon et so beau-frère. Henri Demoulin était âgé c 35 ans et père de 2 enfants. Il est mort e brave, de même que ses deux parents. La femme de Léon Demoulin a été cor damnée à 15 ans de travaux forcés! . L'officier de police Baekelandt, de Bri xelles, a été arrêté le 10 juillet, toujour sous la même prévention d'espionnage Quelques Belges félons sont vendus au Allemands et dénoncent les bons patrie les. Les arrestations sévissent, par la coir plicité de ces bandits, qui dénoncent tou ceux qui leur déplaisent avec une légèret que nous n'avions pas encore connue. A Anvers Nous avons publié le billet ironique qu l'excellent écrivain $ hollandais Johan d Meester adressait à l'activiste Mane De Bon et dans lequel il lui rappelait avec discré tion la pénible impression que lui avait eau sée la réeente visite que le conservateur de panthères do la Bibliothèque communal d'Anvers lui avait faite. Cette visite remon te à trois mois environ. Mais ce qu'01 ignore peut-être c'est que De Bom è'es rendu plusieurs fois en Hollande, notam ment au moment de la transiofmation di la ,,Vlaamsche Stem", lorsqu'un consor tium de voyageurs de commerce en germa uisme, ayant à leur tête le gorille de Bus sum,s'empara de la direction de ce papiei Les contribuables anversois se demander] si l'administration communale de notre mé tropole gardera à son service les misérable individus qui ont pactisé avec l'enneir les et qui ont "travaillé dans son intérêt exclu - à sif scus prétexte d'activisme (noais allion et- écrire ,,arrivisme"). ms Oui ou non, va-t-on contraindre les pa triotes de continuer à engraisser la band le- des Augusteyns, des Melis, des De Bom >us des Rudelsheim et autres propagandiste lus qui ont fait le jeu des massacreurs de Lou île va n. Si, le jour de la paix, des sanction du rigoureuses n'interviennent pas, les honnê im tes ,,signoors" flanqueront eux-mêmes à 1 île porte de l'Hôtel de Ville, où, presque tou jours, ils ont usurpé des places qui ne leu de revenaient pas, cës agents du germanisme its ut An KrÊafeatst re ur M. de Borlodot communique les renseigne ments suivants sur la commune de Blauwput près de Louvain. Ces renseignements vont d août 1914 à mai 1917. Le mercredi 19 août 1914 les casques à point pénétrèrent dans Blauwput. Ils no firent qu S1" passer. Mais Blauwput fut témoin bien proeb nc des violents combats que nos vaillants Belge de livrèrent à l'ennemi à Kessel-Loo le 19 août, ; 11- Wygmael le 7 septembre et à Kessel-Loo encon ix pendant le siège d'Anvers. 'I0 Le mardi 25 août plusieurs régiments aile 6r mands, le 52e, 53e et 54e arrivèrent pour can tonner. Vers 8 heures du soir, le même jour les Allemands, pris vraisemblablement de pani que, à moins que ce ne fut de boisson... se mi rent soudainement à tirer dans toutes les di rections. C'était le déclanchement de triste a événements. Quelques instants après l'iucen die dévastait le village précédé par la soldâtes rs que qui se ruait dans les maisons, emmenai les habitants prisonniers quand elle ne le fusillait pas. Hélas! ce dernier sort fut celu I d'une douzaine de malheureux, parmi lesquels a Jules Entenryck et Van Olmen. ll" L'incendie dur.a plusieurs jours. Les mai re sons Loontjens et Errens furent complètemei# détruites. Loontjens habite provisoirement Ma-a- lines ; Errens habite rue de l'Eglise à Blauw a- put. Il est quasi superflu d'ajouter que le pil 11. lage fut général lors de ces tristes épisodes. II y a encore des soldats allemands à Blauw put. Ils font partie des troupes d'occupatior de Louvain, c'est-à-dire de l'effectif de 4(X s' hommes logés dans les casernes de la ville e1 à l'arsenal de Blauwput. Cela donne à la com mune l'agrément (?) d'une Kommandantur lé Celle-ci est installée rue de la Station, tout ir près de la gare. Les autres bureaux allemand! e- sont installés à côté et en face. Q8 L'appel mensuel des hommes a lieu au col-^.s lège du Pape, place de l'Université à Louvain. Toutes les écoles de Blauwput ont repris les cours. e~ Il n'y a pas eu de déportation en masse. Mais M. le vicaire Pittoors et M. Bourgaux, lt contremaître à l'arsenal, ont été emmenés er iu Allemagne pour y purger leurs peines respectives, 15 ans et 5 ans do travaux forcés, auxquel-les ils. ont été condamnés 60US l'inculpation n d'espionnage. En outre de nombreux ouvriers du chemin de fer et de l'arsenal sont déportés parce qu'ils refusent de travailler pour l'ennemi. M. le docteur Opdebeek préside le comité de ravitaillement. A côté de cette œuvre officielle, ;e l'initiative privée en a fait naître d'autres: [6 m?uvre du ,,Secours discret" de Louvain, s'in. ir téressant spécialement à la petite bourgeoisie ; .e l'œuvre du ,,Caban" également à Louvain et ^ qui a pour but de secourir les pauvres auxquels elle procure principalement des vêtements. 1- Le ravitaillément se fait dans une maison ~e nouvellement construite et au Patronage, is Les familles des militaires touchent la rémunération. Les ouvriers de l'Etat perçoivent la lt moitié de leur traitement. i. M.M. Pierre Joseph, bourgmestre; Lemaire js et Opdebeek, médecins; Va.nderheydeh, curé, et j- Vandevelde, vicaire, sont en bonne santé et s'in->> téressent- beaucoup à la population. On annonce la mort de M. Jean C«osemans, âgé de G0 ! ans environ. Il habitait Chaussée de Diest à Blauwput. ;s * * * ' rr Fin novembre de l'année dernière ont été is transportés en Allemagne 52 villageois de Rot-1- selaer. Voici les noms de certains d'entre eux, habi-e tant le Heikant et Bevershuis : Fr. et Ch. Van de Zande, Fel. Valcîvenaers, ^ Verbeeck Fr'., Van den Berghe Bernard, Meeus Jos. Verbieren Victor, Meulemans Jean, les deux frères Van den Plas. II _ Louis Van de Zande, frère de Ch. et Fr. men. 0 tionnés ci-dessus, et déporté également, est il mort au camp de Meschede (Allemagne). Le jour même que les hommes devaient se _ réunir à Aerschot ont eu lieu les funérailles de M- Ed. Meynckens. On apprend également le décès de M. Victor Van Doren, meunier et se-s crétair© communal, décédé le 4 février dernier. —a— - L'OFFENSIVE E^ FLANDRE ■ La bataille iln 11 juillet (De l'envoyé spécial de' l'Agence Havas). Front Britannique, 1er août. — A l'aile gau-3 che britannique, le corps opérant en liaison 3 avec les Français traversait sans difficulté les 1 17 points jetés par le génie et bâtis assez solidement pour livrer passage à la grosse artillerie et aux tanks.. A 500 mètres du canal, nos " trouves se heurtaient une première fois à la 5 ligne de soutien allemand ,,Stutztpunkt Linie" 3 où une lutte très courte s'engageait. Heureu- - sement notre bombardement préalable avait i duré assez longtemps et avait porté assez loin 3 pour détruire les- nids de mitrailleuses. Pilken tombait entre nos mains et nos hommes, accom-} pagnés de chars d'assaut, marchaient résolument vers le Nord en suivant la ligne du chemin de fer d'Ypres à Langemarck. Nos éléments de droite atteignaient la ri- - vière Steenbeek, la dépassaient et se conso lidaient sur la- rive droite. Ce ne fut pas un t J spectacle ordinaire que de voir plusieurs de nos tanks traverser ^ce Steenbeejk avec une aisanee g parfaite, à la suite- des hommes, et escalader . la rive oj^posée, ruisselants oomme des hippopo-1 ta mes. Quant à nos éléments de gauche, directe-s ment en liaison avec les Français dont la marche victorieuse vers Bixschoote provoquait une universelle admiration, ils se trouvèrent gênés Q dans leurs mouvements pendant quelques heu-, res par une ferme érigée en forteresse par 3 l'ennemi: la ferme de X... La redoute forma poche, retarda quelque peu l'avance et fut enfin vidée à coups d'obus. s Quand le soir tomba, les troupes franco-» britanniques campaient sous la même latitude. 1 Dans co secteur, les Gallois avaient battu a - plate couture et pratiquement détruit ■ le régi-r ment favori du kaiser, le 3e gardes fusiliers dit ,,le régiment des hannetons". Les objectifs enlevés Le centre de l'action était le théâtre de - combats beaucoup plus acharnés.'Au début tout , allait à merveille; l'ennemi assommé et surpris 3 lâchait pied et dans, sa première ligne et dans la seconde. C'est ainsi que le bois du Sanctuaire, 3 l'étang de Bellewaarde le bois de Kit-î chener, Frezenberg, Westhoek et quantité' 5 d'autres points fortifiés tombaient dès les pre-5 mières heures en notre possession, succès d'au-i tant plus précieux que l'avance se produisait 1 dans la partie la plus difficile du champ de bataille. Lacs, fondrières, ruisseaux, bois, tout s'opposait à une évolution rapide ; mais surtout l'ennemi, pour des raisons de prudence élémen-, taire, avait particulièrement 6oigné cette par- ■ tie de sa défense. A midi, néanmoins, tous ces objectifs, que ■ nous venons d'énumérer, étaient enlevés 3 nous attaquions Saint-Julien tâche malaisé*, car, suivant leur_ coutume, les Boches avaient ■ transformé les ruines du village, rendu célèbre 3 par les deux batailles d'Ypres, en un nid de > mitrailleuses. Un tank heureusement vint et l Saint-Julien fut à nous. Cependant, vers deux heures de l'après-midi, l'ennemi commence de réagir avec énergie; nous allions atteindre son troisième système de défense ^ ,il était temps de so défendre. Le temps se faisait son complice, car il pleuvait et 110» avions avaient beau descendre à 100 mètres de terre, ils distinguaient imparfaitement les rassemblements de l'ennemi. Pourtant, sa contre-attaque pour reprendre Saint-Julien devait échouer. Plus au sud, les renforts lui venaient en abondance de la direction de Zonnebeke ; de plus, maître du bois du Polygone, repaire haut situé de nombreuse artillerie, il prenait en 'enfilade nos éléments ; avancé^ vers le nord-est. En dépit des éléments j ' contraires, nos troupes demeurèrent à peu près s partout sur les positions conquises le matin. Les événements de l'aile droite se déroil- . laient sur le champ de bataille de l'offensive \ de Messines : aussi convient-il de souligner la différence qui existait dans l'état des positions } en présence. Partout ailleurs, nous avions en face de nous des lignes de fortifications conti- \ nues, avec tout le caractère de la guerre de ! tranchées. Or, à partir du canal d'Ypres à Comines, qui marquait la limite septentrionale de l'attaque du 7 juin, le terrain était tout à fait différent. Là, depuis l'attaque de Messines, l'ennemi avait eu assez de temps pour organiser les j trous d'obus, pas assez pour les relier par un ' système continu; on était donc obligé de se ! battre comme si la bataille de Messines n'avait pas été interrompue. Le terrain était humide, j les trous d'obus, à demi inondés, inondaient ! leurs défenseurs. Un blessé dans un trou était j presque toujours un homme condamné à la , noyade. Nos hommes se battirent avec un crail admirable. i Une minute 36 secondes après le signal de l'attaque les Boches déclenchaient leur tir d« , barrage, mais leurs obus tombaient en arrière ! de nos vagues d'assaut. Celles-ci déferlèrent sur les organisations de l'ennemi, Hollebeke,') à gauche, fut emporté, et au sudx la Basse-Viile, que les Néo-Zélandais, au cours d'un "i raid préliminaire à la bataille, avaient occupée, -puis perdue, fut cette fois prise d'assaut et r gardée malgré deux contre-attaques. Chacun fit son devoir. Telle fut cette, première journée de bataille. Toutes les armées méritaient des éloges, l'in- . fanterie britannique a fait preuve d'un mor- i dant qui ne peut être comparé qu'à celui des- \ Français; les artilleurs ont facilité et abrégé ^ la tâche des fantassins, et si le nombro des \ prisonniers paraît disproportionné avec l'importance de l'affaire, c'est à l'efficacité de l'artillerie qu'on le doit. Les pionniers aussi furent magnifiques. Pendant tout le temps que dura le passage des troupes sur l'Yser ils travaillèrent aux ponts qu'ils avaient jetés sur la rivière. Aucun pont touché par l'ennemi ne demeura impraticable plus d'une demi-heure. Enfin il faut rendre pleine justice aux tanks. Do l'épreuve gigantesque à laquelle ils ont été soumis hier, -ils sont sortis victorieux ; ils ne se sont pas présentés cette fois au combat comme des francs-tireurs, des auxiliaires ou des éxtras, ils faisaient au contrairo et en nombre très imposant partie intégrante de l'organisation de l'armée combattante, avec leurs services annexes de ravitaillement et d'administration. On parlera maintenant d'un bataillon de tanks comme on parle d'un bataillon du génie. Leurs pertes ont été très légères, et leur efficacité très remarquable. On rit beaucoup de vos tanks, dans nos journaux, disait hier un sous-officier allemand, mais nous n'en rions pas en premièro ligne, et le mémo homme expliqua comment les Boqhes , avaient imaginé de lutter oontre les tanks aveo une bombe de o kilos que des hommes courageux sont chargés d'aller jeter sous le ventre des mastodontes. Il'est peu de gens qui réussissent un tel exploit. La nuit n'a été marquée que par des incidents secondaires, une contre-attaque allemande qui était préparée vers Zonnebeke a été empêchée par le feu de notre artillerie. Nous pvonj pris deux points fortifiés au sud d'Holle-beke. Le temps est devenu franchement défa-verable depuis hier après-midi; la pluie n'a pas cessé de tomber ; la plaine, naturellement humide et marécageuse, se transforme en bourbier. Il est à craindre que les opérations ne subis*" sent un retard à cause du mauvais temps.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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