L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 October 1915
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s.n. 1915, 14 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bg2h70915s/
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,ôre Année r ï°. 3S6 e cents tio fwefîtïrrses') dsecassfl $.*%, ccîoiore EÇKîê» L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin par^aîsëîsïât à ArrtslsrclsiaTi., Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: ;«J. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jasiiaers. „ , , _l, ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: _ ( René Chambry, ISrsiîIe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.25. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollaitdefl.l.SOparmois. Etrangerfl.2.00par mois Annonces) 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Me Pensée dii moment j^es journaux anglais et français ne dissimulent pas leur mécontentement) de la tournure que nos affaires ont prise en Orient. Ils accusent leur diplomatie hésitante et mal) coordonnée. Nous n'emboîterons pas 1© pas- Un fait est certain c'est qué la manière allemande, qui, eu occident, & abouti à un fiasco, convient mieux à la mentalité des peuples balkaniques. Ceux-ci ne sont sensibles qu'à la force et ils ne voient que leur intérêt immédiat. C'est pour n'avoir pas tenu compte de cette mentalité crrotfière et parce qu'ils n'ont pas suffisamment usé de la menace ni joué des promesse que nos ministres accrédités auprès des pnnces allemands des Etats balkaniques ii'ont pas réussi dans leur mission. Il faut aussi convenir que leurs victoires en Russie ont donné aux Boclies des moyens de pression qui nous manquaient un peu. Le roi | Ferdinand n'a-t-il pas naïvement avoué aux attachés français et anglais qu'il était con-f vaincu de la victoire finale des Germano-Turcs? Cette façon de voler au secours du vainqueur n'est pas tout à fait dans nos moeurs d'occidentaux. Mais le^ roi Ferdinand pourrait bien avoir misé sur le mauvais cheval. Il 6'agit d'une course de fond et nous sommes encore loin du poteau. Donc la situation se dessine ainsi : les armées qui ont forcé la Donajec 60us Mac-Jtensen et la 'Naref sous von Gallwitz —• nous ne parlerons même pas pour mémoire des piteux régiments autrichiens qui les renforcent — à coups de 30 et de 42, viennent aussi de forcer le Danube et lia Drina. On peut évaluer cette force à 3 ou 4 cent mille hommes. D'autre part les Bulgares, dont l'armée reconstituée, augmentée de nombreux bataillons et de nombreuses batteries, compte également 3 ou 4 cent mille baïonnettes, viennent d'envahir la Macédoine et prononcent leur offensive vers Nicli. Et Ja question se pose tout de suite : y a-t-il déjà des contingents français sur ce front? Et combien? D'autr-e part est-ce que .les, Grecs ondoyants, aujourd'hui que 59 produit le casus foederis du traite d'alliance avec la Serbie, vont enfin déclarer la guerre aux Bulgares ? Chose inouïe. Le ministère Zaïrnis n'a pas fait allusion à ce traité dans sa déclaration aux Chambres. Curieuse manière qui n'est pas celle de M. i von Bethmann-Holhveg qui tient les traités pour des chiffons de papier, ce qui est cependant encore une façon d'en tenir compte. L'agression des Germaniques vise directement l'Angleterre. Les Boches à Constan-tinople, fournissant des canons et des cadres aux innombrables hordes turques, organisant d'immenses armées asiatiques, mena- ' cent directement l'Egypte et l'Inde. L'influence française en Orient n'est pas moins en péril. Coûte que coûte il faut ■ que les deux grandes puissances occidentales se mettent en travers de la marche du colosse germanique allant rejoindre les Turcs à la « faveur de la trahison bulgare. Elles le peuvent puisqu'elles le doivent. Mais avant qu'une puissante armée soit débarquée à Salonique, tienne en respect les Grecs peu sûrs et fasse sentir sa force aux sujets du roi Ferdinand, qu'adviendra-t-il du peuple i serbe ? < C'est vers lui que se tournent nos regards maintenant. . Curieux destin de ce peuple tagique et valeureux! Il fut le prétexte d? la plus effroyable guerre de l'histoire nul, même parmi ses ennemis inaccessi- , cependant, à tout sentiment chevale- , resque, ne songe à lui en faire un reproche. La réponse à l'insolence de Vienne est une kçon d'honneur. Epuisé par une longue guerre, ayant appris à connaître toute ' horreur des champs de bataille modernes ' ^ le deuil des mères et les affres des fian-^es> il n'hésita pas. Et c'est au rythme émouvant de ces tarés vieux chants du temps grandes guerres, animés de l'esprit héroïque des ancêtres de Kumanovo, que 1 les Serbes coururent sus à l'agresseur. ( C'est la plus belle page de cette longue et ^ terrible guerre que cette courte campagne ] dû Serbie où l'on vit ce peuple de montagnards, armé d'audace plus que de e^nons, éoraser les bandes césariennes qui 1 paient eu l'imprudence de s'engager ' dans les défilés de Valjevo. Des chro-^queurs nous racontent cette veillée bataille où le vieux roi Pierre , 59 fit porter parmi ses soldats leur prenant les mains et les conjurant de vain- i cre- Ils vainquirent. Le honteux Potiorek, 1 toguero plus insolent que Xerxès, achève 1 quelque part dans une disgrâce obscure une e.xistenoe vouée désormais au Mépris et au ! ,ule. Que de vaillants étaient tombés ! -, ^ Serbie était libre. ] La voici menacée de nouveau et par un e versaire autrement redoutable. Dans les « ?ngs ^ écïaircis de ses soldats on compte * ?118 \ enfanta et de vieillards que d'adultes. * 63 Feres des uns et les fils des autres sont ; °rts. Mais l'enfant serbe sait tenir un c ja mieux que quiconque placer dans c i C1^e toutes les balles de son chargeur. ^ es vieillards, chez ce peuple de rudes * iieç erfS' 0n^ P^us d'endurance que les jeu- ^ du v 6 06 S°^ con*re l'envahisseur venu ^ d'n * _contre l'attaque dans le dos £ ton*. Irakricide, l'héroïque armée serbe c m* montrer sa yaleur. , € Nos voeux ardents vont vers elle. Notre admiration en cette heure tragique se fait plus émue, oui, mais les héros de Chabatz ne veulent pas de notre pitié. En cette heure où s'engage la lutte suprême nous leur devons 1© réconfort de notre confiance, nous leur devons de partager cette certitude de vaincre qui est le gage le plus sûr de l'a victoire. Nous revoici à la veillée de Valjevo. Souvenons-nous que Valjevo fut une grande victoire. Charles Berriaru. • ^ Il y a un an! lJf. octobre 191J/.: Les Allemands occupent Gand. En France, lai bataille continue sur tout le front, à l'avantage des Français et des alliés entre Arras et Albert, autour de So\ua£n et de Reims, cm Argowne et sur les Hauts-de-Meuse. Dans la Baltique, . des sous-marins allemands soiit coulés par des croiseurs russes. Près de Varsowie, les co\-saques font prisonniers les officiers et V équipage d'un Zeppelin abattu par eux. En Ga~ licie, les Russes opèrent sur le Dniester. Siège de Raguse par les Serbes et les Monténégrinsv Le choléra règne en Galicie, en Serbie et en Russie„ ^ o — Un démenti Nous lisons dans le ,,TeJegraaf" une violente attaque contre M. l'échevin Strauss d'Anvers. Nous n'avons pas qualité pour défendre M. Strauss qui se défendra bien lui-même, s'il le juge utile. Mais nous devons opposer aux allégations du correspondant du ,,Tele-graaf" le démenti le plus formel. Ce n'est pas M. Strauss qui a parlé de ,,trucs d'avocat" — car tel était le mot — à propos de l'énergique attitude du bourgmestre Max de Bruxelles. C'est un politicien flamingant qui n'a dû ses succès électoraux qu'à son programme antimilitariste. Ce n'est pas non plus M. Strauss, qui a toujours exprimé sa confiance dans la cause des alliés, qui a dit que les Allemands resteraient les maîtres de la Belgique. Enfin M. Strauss n'est plus à l'heure actuelle agent royal et consul général de Bulgarie. ma 9 — Ceux qui savent en Allemagne. Il existe à Berlin, sur la fameuse promenade d'Unter den Linden, un café des mieux achalandés, lie café Bauer. On peut y lire tous es journaux étrangers, notamment les journaux français, anglais, italiens. C'est le rendez-rous des commerçants, des industriels, des no-bables qui veulent se renseigner autre part que lans les journaux allemands. Il suffit de pouvoir les approoher pour s'apercevoir qu'ils ne participent point à l'ivresse générale. J'ai :ausé avec eux, dit u i correspondant dans-. le .Petit Journal". Les succès de HindoUburg et :1e ses lieutenants en Russie ne les ont pas iveuglés. Leurs conversations trahissent une nquiètude profonde. Sans se résoudre à avouei' pie leur pays sera finalement vaincu, ils envisagent avec peine la fin de la guerre; ils ;ont unanimes à dire: ,,que ferons-nous après, pi and nQUs serons bloqués économiquement?" Lis ne voient pas comment ils se relèveront de a ruine où les a plongés la catastrophe voulue )ar le kaiser. Mais je me suis rencontré, à ce café Bauer, ivec des hommes mieux informés encore, avec les acteurs de la monstrueuse tragédie, avec les officiers et des soldats instruits. Ils reve-laient du front russe en congé ; ils étaient las, îpuisés, sinon découragés. ,,Toute cette campagne, si pénible et si meurtrière, disent-ils en substance, n'a paq ibouti au résultat que nous visions, en dépit les formidables pertes en hommes et en matériel que nous avons subies comme un sacri-:ice indispensable. ,,Nous ne sommes point parvenus à détruire me seule des armées russes, qui, très éprouves, se sont retirées en ordre parfait. Nous iccupons une partie des pays ennemis, soit, nais notre but n'est pas atteint, et alors îu ne peut dire quand nous en aurons fini." Ces officiers so montrent peu satisfaits de .'ignorance .dans laquelle les journaux alle-nands laissent, par ordre, le peuple en ce qui concerne les vrais faits de la guerre. Sait-on 3e que ces journaux ont imaginé, à propos le l'incontestable victoire remportée par les Elusses sur les Austro-Allemands à Tarnopol ? [ls ont publié le texte du communiqué officiel •usse en le faisant suivre d'un démenti for-nel. Or, un officier qui prit part à la ba-aille, fâché de cette mauvaise foi, m'a avoué a défaite de ses troupes ot la perte de 15,000 >risonniers pour les Allemands seulement. Le coup contre la Russie a manqué. Au cmmencement de cette année, les Allemands ivaient concentré toutes leurs forces dispo-libles en vue d'une attaque décisive. Us espé-aient venir à bout des Russes pour se jeter msuite sur lo front occidental. Ils ont échoué t les voici réduits à organiser une véritable evée en masse, à laquelle ils n'eussent jamais >ensé devoir recourir. Le Reichstag s'est vu contraint de voter tne loi exceptionnelle, dont la population a onnu le texte par les affiches qui furent pla-ardées les 10 et 11 septembre dernier. J'ai u la foule massée devant ces affiches: elle tait silencieuse, comme frappée de stupeur, 'as un cri, pas de gestes. Quoi ? Est-ce à cet ppel suprême des dernières réserves que de-aient aboutir toutes les victoires annoncées vec tant d'éclat? Les gens lisaient et s'en liaient, et le seul commentaire qu'on pouvait ntendre était.; 4J0n n'aurait ,\amais cru «ja!" En Belgique. «r 'fl * ce que de grands événements se préparaient, * " * mais il faut constater que cette sorte d'in- On sait l'importance malheureuse qu'a- tuition ne pénétra pas leurs familles. Que de vait acquise a J3ruxelles 1 Ecole allemande signes de bouleversement furent cependant fondée rue des Minimes, pour développer constatés à l'Ecole allemande peudant les influence germanique en Belgique e»n derniers mois de l'année scolaire 1914. Dles attendant le jour de la conquête^ intégrale familles allemandes repartaient pour leur par iCs moyens que 1 on a pu apprécier, écrit pays d'origine emmenant de nombreux at0^10 i. c°n^rère ,,La Belgique élèves... Les professeurs avaient visiblement Nouvelle . La dite école jouissait de la pré- hâte de voir venir la clôture des cours. Us feience daus nombre de familles bourgeoises étaient pressés de reprendre leurs comman- du haut de la ville, pour qui la base ger- dements militaires!... L'un d'eux disait à manique de 1 enseignement paraissait une ses collègues: ,,Demain soir, je serai au garantie de force pratique. L'Allemagne, fond de l'Allemagne." au point de vue des affaii-es, n'exerçait-elle Et tandis que l'allure se modifiait à pas une supenorité qui se démontrait parti- l'établissement de la rue des Minimes, où eu îerement en Belgique. Que de Belges, la plupart des professeurs allemands trai • j avant d être etremts par le boa constrictor taient avec tant d'insolence les élèves belles tudesque, avaient été médusés par lui ! qui se r€fUSaient à se laisser domestiquer, endant des annees d ailleurs, 1 Ecole l'Ecole allemande créait une succursale allemande de Bruxelles était demeurée d'un populaire Chaussée de Gand. En un an. les accueil attirant pour les familles de nos éJèveg y avaient afflué. Le directeur de compa no s. Son but n etait-il pas de ger- cette succursale était un ancien professeur I P?; apparences trompeuses les de la de la ru© des Minimes et les trop honnêtes, trop confiante et trop Sun- Hvres scolaires étaient offerts par les élèves ] ruxe ois. a mode de L étude des l'école mère. Avec quelle rancoeur on langues d essence germanique favorisa, doit s6 rappsler dalls de nombreuses famil- 1 institution de la rue des belges que l'on a favorisé le développe- I , . • , ' ... eco e avait du succès meIl^ de cette école dégradante pour notre dans bien des milieux seneux. dignité nationale ! Environ six cents enfants et jeunes gens des deux sexes la fréquentaient l'année de l'invasion: la moitié appartenait à des A AUVePS, familles allemand*, incrustées à Bruxelles Von Lumm publie le petit avis suivant: et 1 autre a dès familles belges. Jusque Conformément à l'arrêté du 17 février dans le courant de 1913 les deux elements dernier (Bulletin officiel des lois et arrêtés vécurent laborieusement en tonne mtelli- J)our je territoire belge occupé, no 41 du gence. Les professeurs et les maîtresses de 20 février 1915), j'ai nommé M. Hermann na loiiante allemande 11 avaient pas allumé Schoeneberg séquestre de la Société Immode discoïde. Ils ne s etaient pas départis en- bilière d'Anvers, à Anvers, en remplace-core du programme d'engluement. Mais, sans ment de M. Ch. O. Scliulz. doute, le^ temps de l'esprit de domination Merci du renseignement. etait-il révolu pour cette bande de corrup- teurs; l'année 1913 vit soudain les choses — -, « -, chauger d'aspect. L'Ecole allemande de A Bruxelles célébra, comme si elle avait opéré La composition du tribunal de commerce au coeur de 1 Allemagne, 1© centenaire des de Liège vient d'être arrêtée comme suit grandes defaitea de la France. La bataille pour l'année judiciaire 1915-1916: des Nations, „die Volker Kriege" de Leip- Président: M. Hogge Jules; vice-prési- zig, donna heu à une longue conférenoe dans dents: MM. Docteur Charles et Dambois laquell»3 fut glorifié le passé guerrier de Paul; juges effectifs: MM. Boseret François, Allemagne. Plus aucune retenue pour Dewandre Jules, Dumoulin Victor, Dupont 1 elcment belge de l'auditoire. L'orateur Emile, Germay Henri, Henrion Emile, Ma- ayant déclaré avec orgueil que son arrière réchal Louis, Eymael Ferdinand, Fryns grand-père participa à la bataille de Leip- Alphonse, Mallieu Victor, Mouton Joseph, zig, une jeune filfe belge lui dit après cette Neuman Ernest, Noirfalise Charles, Vivario fameuse séance: Victor. ,,Monsieur ^ le professeur, mon arrière Sont nommés juges suppléants: MM. Basse grand-père prit part, lui aussi, à la bataille Arthur, Francotte Auguste, Limbourg Léon, de Leipzig, mais dans les rangs français, Nagant Charles, Sandam Adrien, Wiser naturellement!..." Nicolas. Benoit Alphonse, Ernotte Joseph, La vaillante enfant répondait ainsi à la Joris Hubert, Massaat Alphonse, Nagel- partie de la conférence dans laquelle ce per- maekers Marcel, Nysen Arthur; référen- sonnage avait dit que ,jles Français daires: M. Ringlet Félix; adjoints: MM. Char- fuyaient comme des chiens perdus!" lier Fernand, Dechamp Florent et Genarcl La brouille exista à partir de ce moment Léon; greffiers adjoints: MM. Lehaen Joseph dans la population scolaire. Des disputes, et Galand Jules; commis-greffiers: MM. des conflits éclatèrent. Bien des élèves bel- Dainry Guillaume, Generet Evrar et Parent, g es dirent dans leurs familles/,qu'ils ne vou- Edmond; huissiers audienciers: MM. Surny, laient plus aller à cette école,"' où l'on frois- Cent, Mélotte et Joly. sait dans leurs sentiments le6 enfants qui n'étaient pas allemands. CI ® EU dl. Un jour, un professeur eut un accès de fureur qui prouva une fois de plus que . ans notr® uumero dtt 11 octobre nous l'école n'était plus qu'un ardent foyer de écrivions ceci: propagande allemande. Ce professeur avait r®su'te d'informations parvenues au donné comme sujet de style à ses élèves: H-avre et que publie le „XXe Siècle" que „Votre héros..." Des jeunes filles belles '°yalisme des ouvriers gantois est admi- avaient magnifié Napoléon! La fureur "du ra)il6- monsieur fut insultante et comique Toutes les fabriques de Gand — Vous ne , D'ans une autre circonstance, deux ou '1on0rea Pas — ollt refusé de travailler ^ trois élèves belges, qui avaient dans un de- Ç?Ur le comPte des Allemands. Quand je , voir de rédaction manifesté leur admira- ïls toutes> .ie faJS erreur, car l'usine de , tion pour le peuple ^erba, se virent aussi L°usl!erS ,(M- 'Tean de Hemptinne) et la fort malmenés. Le professeur déclara que «Lomsttoe ' _ (M. Fonand de Smct de ; ces enfants s'étaient déshonorés l Naeyer) fabriquent, helas! de3/ toiles desti- , Quant à la Belgique même, elle était " ?.la confection des sacs. A ces deux , professeraient, dénigrée danL les derniers Pr6S ^ P6U À'if ^ temps de la mauvaise oeuvre de 'l'école : inertie " ^ AUelnands k f°rC0 i 7 d%ceux 1ui f00»" Cette6 information, nous l'avons reprise ^I téTVpI.^ 8 aÇon,S°21,h0sP,i- d'«« confrère, en indiquant la source ! ™s d'^t Pmf ° Peut"fn! ,E f u On comprendra, à présent que la Bel- P r,t 11 V"*, f'mee gi(îU6 ett entm"-êe de flls barbelés et gar- ' Une jeune Mie apostropha le professeur dée par les soldats du kaiser, que nous ne ! après le cours en lui disant: pouvons faire vérifler toutes' ^ inioTma. • ,,i • le professeur, api es tout ce que vous tions. Il en est ainsi d'ailleurs pour nos con- avez declaie tout a 1 heure, voulez-vous me frères. Mais notre bonne foi reste entière. ) ' due pouiquoi, si le pays est si pauvre, vous Cet articulet nous amène à faire une rec- ' venez tous gagner votre vie ici?" tification à la demande de M. Léon de ' Bref, les élèves belges de 1 Ecole aile- Hemptinne, intéressé dans l'usine de Lous- ] mande connurent toute une période de berg. Dans celle-ci, on ne travaille pas pour ( vexations et de provocations. Qui ne s'éton- les Allemands. Et il en est de même à la liera de ce que des familles belges aient ,,Louisiane", chez M. Fernand de Smet de envoyé leurs enfants à cet établissement Naeyer. dont le rôle ne fut cependant jamais dou- -Cette rectification, nous la faisons d'au- ! teux ! Le jour où, lors de son séjour à tant plus volontiers qué nous avons de plai- , Bruxelles, l'impératrice d'Allemagne visita sir à constater l'unanimité de tous les indus- l'école de la rue des Minimes, les profes-. triels gantois à refuser tout commerce avec 1 seurs, tous officiers dans l'armée allemande, l'ennemi. avaient revêtu leurs uniformes ! Cette démonstration aurait dû édifier définitive- g* ^ ment les parents des élèves belges. 0 ., , . , , J Comme à la fête annuelle de l'empereur, p CIU? lefs, £U«naa«ds pendent les il y eut, lors de la célébration de l'anniver- ?®af pr^ntl ^ * «W saire de la bataille de Leipzig, des discours aUtl°S Clt°y°n,3, °Ut et<: ^da^e" ? mort' ponctués par de triples „hoflis" en l'hon- fZ'V""5 7°US ecrl,t\ volcl .P1»»» ! J , • i J T> ■ \ T, 1 il jouis. Mais, contrairement a ce qui se disait neur du kaiser et du Roi des Belges. Seule- au pa ils u.<œt s- dev4anfc j j ] ment, des emfants beiges ayant arricule en ^ d'exécution. Le général von Sohroder < français les cris en honneur d'Albert 1er ,es a fait Et6,a n>a pa5 crainf. de < fuient gourmandes^ (1 importance: Ajoutons fairo connaître sa décision :aux populauicns < que beaucoup d eleves belges ne participé- dc3 Handrcô, au moyen de grandes affichc: « rent pas à cette manifestation. collées un peu partout. < Instinctivement, les enfants et les ieunes Belles, souvenez-vous ! 1 gens de notre p^s Daraissaient &e douter de & ' % « j A Tournai. Le pape vient de nommer évêque de Tour nai l'abbé A. M. L. Crooy, précepteur de enfants royaux. Le nouvel évêque, qui fu camérier secret de Pie X, est chevalier d< l'ordre hol'laaidais d'Orange-Nassau. L'intérim, à la mort de Mgr. Walravens fut rempli par le chanoine capitulais Lemaître- A Lokeren La punition infligée à la ville de Loke ren vient d'être levée. Pour discuter dei exigences allemandes, les bourgmestres de. vrlagcs environnants ont tenu une impor tante réunion. Trois d'entre eux ont re poussé toutes les exigences, parce qu'elle sont en contradiction avec le droit de; gens. Ce sont MM. Ingels, bourgmestre d< St. Laurent, le comte d'Alcantara, bourg mestre de Lembeke, et M. van de Wattçy ne, bourgmestre de Bassevelde. Par suite de cette opposition, M. Ingeli et son secrétaire ont été incarcérés pendan quelque temps, écrit notre confrère \< ,,Telegraaf". D'autre part, la population d'Eeclo< s'est soulevée. La foule est allé manifeste: devant la demeure du bourgmestre et, ai départ des ouvriers, des désordres ont ei lieu. Le kommandant allemand Aegidi < reçu d'un femme un coup de sabot à h tête. Un civil, C. T., a été grièvement blesse d'un coup de sabre. On disait même qu'i était mort. Voici le texte de l'affiche que le nommi Aegidi fit apposer sur les murs de la ville ,, Si la ville d'Eecloo ne désigne pas dans 1< plus bref délai 2o maçons et 15 charpentier ]>our la reconstruction de maisons détruites ei Belgique, elle doit s'attendre à un arrêt com plet de la circulation publique. Toutes le; auberges seront fermées, il sera défendu di faire circuler le tram, et tous les permis d< circulation de et vers Eecloo seront supprimés La poste sera fermée pour les habitants, ton; les vélos seront réquisitionnés et il sera interdU de circuler en vélo ou en voiture. Tous le; maçons et charpentiers qui ne se présenteronl pas, bien qu'ils en soient requis, seront arrê' tés. S'ils prennent la fuite, des mandats d'arrêl seront délivrés contre eux et quiconque leui prêtera asile sera passible de prison ; si biei que les maçons qui auront pris la fuite reste ront sans abri pendant toute la durée de h guerre. En outre, il sera défendu aux comités d'assistance de prêter secours à leurs familles enfin les membres de la famille de ceux qu refusent de travailler pourront être arrêtés De fortes amendes pourront être égalemeni appliquées. La ville d'Eecloo et ses dirigeant: )nt donc tout intérêt à ce que la question de la désignation d'ouvriers pour des travaux }ui ne sont pas contraires à la Convention de La Haye, puisqu'il s'agit de reconstruire des maisons détruites en Belgique, n'occasionne pas de graves préjudices pour la ville. Je déclare que, suivant des éclaircissements ^ui m'ont été fournis en haut lieu, il n'est pas question d'utiliser les ouvriers réquisitionnés i l'établissement de tranchées. Cela ne sera nullement le cas. Il n'est question que de la restauration de maisons détruites qui ne se trouvent pas sur le front de bataille. (s) Aegidi." L'administration communale fit suivre sette proclamation de l'avis suivant : ,,Vu la proclamation ci-dessus, nous invitons X)us les maçons et charpentiers d'Eecloo à ujie issemblée au ,,Vredegerecht", rue do la Sta-;ion, demain 8 octobre, à 8 heures avant-midi (heure belge). Le ff. collège échevinal, (s) Roegiers, Goethals, Van Brabandt." Les hommes ne purent donc plus circuler dans les rues durant quatre jours, comme nous l'avons écrit, et les femmes eurent reules la permission de faire leurs emplettes le 8 à 10 heures du matin. Plusieurs hommes jui.se trouvaient sur le pas de leur porte >nt été punis. On sait aussi que la plu6 grande partie des ouvriers réquisitionnés ;e trouvent actuellement dans les environs le la forêt d'Houthulst pour y construire les baraquements. D'autres communes aussi arrivent des îouvelles semblables. A Aerseele, près de rhielt, le conseil communal s'est réuni pour îiscuter les mesures prises par les Alle-nands qui demandaient cinq maçons et ;inq charpentiers. En posant de nombreuses questions, le conseil communal c~t parvenu l obtenir un délai. Voici les noms des ouvriers d'Eecloo pris )ar les Allemands: les frères Vercraes, charpentiers, Prudent De Smet, Charles (ongbloed, Camille Verlee et Overmaire, naçons. C. Verlee, qui est marié, a énergi-[uement protesté contre cet abus de pou-roir. # Le départ eut lieu à 5 heures du matin, ja population ne put y assister. Probable-nent les Allemands vont tenter de se justi-ier en montrant, des documents par lesquels es ouvriers prétendront avoir travaillé 'olontairement. En effet, quelques-uns ont igné' une telle déclaration, sous la menace. !ls ne sont pas nombreux. Les émeutes à Eecloo et à St. Laurent )rouvent suffisamment que la violence a té employée par les Allemands pour con-raindre au .travail de libres citoyens, luit ouvriers de Ste Marguerite ont même >ris la fuite. Sept d'entre eux sont parvenus à passer a clôture, mais le huitième est resté suspen-lu par une jambe et est mort. Ceux qui mt pu constater les angoisses et là terreur le cette population 6ans prcitectioai ne auraient assez; souligner la gravité do tols :vénement3. Le peuple se demande si c'est e commencement de la déportation des eunes eeais aptes au service, £hii leur ré pondra? Une levée en masse — les événements d'Eecloo l'attestent — provoquerait - des troubles, c'est incontestable. 5 Le bruit court à présent que plusicur t> ouvriers tailleurs et des cantonniers seron ï réquisitionnés sous peu. n=32xm Sur II front belge Le moral et ie physique La Panne, fin septembre ! A la guerre, plus que partout ailles l'un est conditionné par l'autre. Au' coui. de la tournée de conférences que j'ai eu , l'honneur de faire ces .jours derniers sur le front de l'Yser, je fus vivement frappé — plus encore qu'en février- mars dernier — . de la qualité physique supérieure des troupes belges et de leur corps d'officiers. La guerre les a trempés fortement. L'étonnante , robustesse de la race apparaît nettement. . Elle est attestée aussi par le témoignage ^ de tous les médecins qui vantent la rapidité avec laquelle Ifês blessés guérissent. Une > excellente sélection s'est opérée parmi les , officiers: les empotés, ceux qui vivaient, L avant la guerre, entre leur maison, leur t caserne et le bodega du coin une bonne L petite existence douillette ont été pensionnés ou relégués à l'arrière. Grâce à l'afflux incessant des recrues, l'armée du Roi Albert, malgré les pertes très dures qu'elle a subies, est actuellement plus forte qu'au début de . la campagne. Nos divisions de cavalerie viennent d'être réformées et sont prêtes à tous les événements. L'état sanitaire <fes troupes est excellent. J On a eu vite fait de conjurer les petites . épidémies de gastro-entérite qui se dessi-; liaient au printemps. Le voisinage de la î mer est, pour les cavaliers et fantassins bel-; ges au repos, une faveur dont on les fait jouir. Tous les matins, nous avons vu quelques centaines de soldats prenant joyeuse-| ment leurs ébats dans les flots glauques, , cependant que non loin d'eux, sur la plage, devant de lourdes barques de pêche échouées, des lanciers couleur de sable évoluaient, montés sur des chevaux nerveux, et 1 qu'à l'arrière-plan une nombreuse escadre anglaise approchait lentement, prudemment;' préparant quelque nouvel et formidable bombardement de Zeebrugge. Une ou deux fois par mois tous les soldats bénéficient à tour de rôle de la merveilleuse installation de bains chauds créée l'hiver dernier à l'ambulance de. l'Océan à La Panne et qui aura bientôt un pendant sur un autre point du front. 15^0 bains y sont donnés chaque jour. L'homme reçoit du linge propre et i son uniforme est désinfecté en un clin d'oeil. Officiers et soldats au front s'accordent pour faire le plus vif éloge du service de l'intendance et du service de santé. Des mesures ont été prises pour tâcher de fournir à très bon compte aux hommes — en dehors de ce que doit leur donner l'intendance — ce superflu dont ils ont souvent plus besoin que de la soupe et le rata. Il importait, à ce point de vue, de se prémunir contre les habitudes de ,,tapage" nocturne et diurne de ces populations du littoral qui décidément croient que la ,,saison" est toujours ouverte. Quant à notre service de santé, il peut servir de'modèle, si j'en juge par ces trois merveilleux hôpitaux de campagne qu'a installés le génie belge à La Panne àambulance du Dr. Depage), à Adin-kerke (hôpital dirigé par le Dr. Derache), dans un site idéal, dunes sauvages et pins parasols, et à Bourbourg (Dr. Willemaers). Voilà pour les éloges. Officiers et soldats ne sont pas moins unanimes à se gausser des embusqués, des bureaucrates et des paperassiers de l'arrière. Je n'apprécie pas. Je ne ,,fais pas avec" comme on dit à Bruxelles. Je me contente de souligner des traits, j'essaie d'esquisser la psychologie sur le front belge, la... Stimmung, comme il était de bon ton de dire avant la guerre. Je note encore: ,,Racontez bien, m'ont dit plusieurs officiers, que notre armée est redevenue une armée prolétarienne, comme avant le service généralisé". Vraiment ? Aurions-nous encore une ,,armée de pauvres", pour reprendre le titre qu'à donné naguère à un recueil de contes un jeune écrivain belge? Non, cela n'est pas exact. Il convient d'exalter le magnifique courage qu'ont montré, que montrent encore tous les jours sur le champ de bataille, à côté des paysans fliamands, des ouvriers wallons, tant de jeunes intellectuels enrôlés dans les glorieuses compagnies universitaires et à qui sont confiées les missions les plus dangereuses. Quelle belle figure par exemple que celle de ce Paul Renkin, le fils du ministre des colonies, tué à l'attaque du château de Vicoigne et dont ses camarades m'ont parlé avec une visible émotion. Et pourtant, on ne peut fermer l'oreille quand des officiers du front vous font remarquer que ce sont tous jeunes bourgeois qui sont à l'armée et qu'il ne restera bientôt plus dans la tranchée que des paysans et des ouvriers, obscurs et sublimes héros dont chacun mérite les nobles termes dans lesquels Vigny exalte l'abnégation du soldat. Ah! les braves bougres, avec quelle humilité il faut leur parler. Us disent, ingénuement, des mots qui appellent les larmes. C'est un soldat de Charleroi, blessé à mort et suppliant un camarade d'aller trou-, ver un homme de son village qui se trouve quelque part, bien loin, 6ur la route d# i F.uraes à $cœs* L'agm^mt demanda

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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