L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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26 December 1916
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s.n. 1916, 26 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h41jh3f55c/
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S4me Année N+<, 79 : S cents Mardi 26 âècenrôre 19!6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ci il bureau de rédaction: N. Z. VOORBURCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ René chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser m l'Acimiirïistrfstïosii d«■ Journal:N.2. Voorburgwal 234-240,Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger-H.2.00 par maïs Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Les Taries si me ni ; française. Voilà plusieurs nuits qu il fait un clair do lune superbe et les Boches en profitent lâchement. Leurs Taubes, qui, de joui, vi'osent plus s'aventurer dans les lignes ^ ennemies, viennent bombarder dans 1 ombre £ la ville et les environs. Presque, toujours — faut-il le dire . —--les dégâts sont nuls au point de vue înili-fcaire, mais leurs bombes tuent des civils innocents, de pauvres femmes et des gosses. Vers 6 heures, dans le café de l'hôtel où jious sommes descendus et qui est plein de Consommateurs, l'électricité s éteint brusquement. On allume des chandelles sur les tables et les gens continuent à siroter tranquillement* leur café, à causer, à plaisanter. Seul, un voyageur de commerce parisien, s qui croit à une simple panne d électricité grogne un peu: ,,Ah! c'est gai, la pro- J vince." Mais le patron de l'hôtel, un peu <-nerveux tout de même, le rabroue : ,,Mais * non... mais non ! Ce sont ces salauds de Boches qui viennent déjà. N'entendez-vous ( pas le tocsin?" Au dehors, continue la même rumeur tëgale des pas sur les trottoirs: les soldats c ge. promènent paisiblement, comme si de < rien n'était. . A j Pas de fuite, pas de panique. Bientôt, e 5-ee lampes se rallument : ce n'était qu une v fausse alerte. Une heure plus tard, dans la salle a manger. Toutes les tables sont occupées, c I)e jeunes officiers anglais, aux visages empourprés,- mangent d'un solide appétit, boivent sëc, rient bruyamment, sous le I regard paternel et amusé d'un général { français à eheveux gris. Les serveuses dili- ^ gentes vont d'une table à l'autre et des i tables au comptoir où trône la patronne au corsage fleuri. T^ut à coup, nous perce- J vons dans lë bruit des fourchettes,^ des » conversations, des assiettes entrechoquées, Le | grondement des canons, ponctué de sourdes détonations qui semblent se rapprocher de. <; npus peu à peu. Ça y est: les 1 aubes sont j là, ert, pendant*plus d'une demi-heure, nous entendrons cette musique sinistre. _ Les i Anglais continuent à rire, à faire des joJces, ; à .boire sec. Dans un coin, une petite dame, 1 qui dîne avec son mari, un médecin.-majpr ^ français qu'elle a eu l'autorisation de venir v<?ir et qui, évidemment, n'est pas encore faite à de telles émotions, tremble de tous < ses membres et cache sa tête entre ses < mains. Son mari la rassure, lui parle en souriant, lui caresse les bças. Les serveuses sont tout simplement ^ad-mirarbks. Elles vont et viennent du même pas assuré, l'oeil à tout, la voix nette, eu j l'on entend, dans le fracas des explosions: < Colin pour un! Dessert au trois !" L'hôtelier, assez agité, vient s'installer !près de sa femme, clans le comptoir, et lui demande à chaque instant si elle ne veut pas descendre à la cave. Elle refuse et le regarde un peu ironiquement, voyant bien que cette sollicitude n'est pas tout à fait dénuée d'un é^oïsme d'ailleurs excusable : car, si elle accepte d'aller se mettre à l'abri, il montrera que le mari doit suivre sa femme partout... "Une détonation plus forte que les autres fait trembler la maison. La femme du major a lancé 1121 grand cri. Il semble qu'une maiu de cyclone ait déchiré le volet de fer de la grande baie qui donne sur la rue. Cette fois, j les rires et les conversations se sont tus. un ] grand silence. Je dois être bien rjâle; mon ( coeur bat à se rompre... Mais l'explosion ( suivante est beaucoup plus faible, le bruit < en vient de bien loin. ,,IJne Beaujolais, < une", lance joyeusement une des serveu- ( ses C'est- fini, le grondement puissant des . canons cesse. — On peut respirer à l'aise. ; [Lee tueurs de cathédrales ont bombarde s ]a ville. On serre les poings de colère^ en f pensant que les misérables ont peut-être c touché l'église sublime, fracassé le portail, 1 les statues du Bon Dieu majestueux, de j Saint-Firmin, les cartouches de pierre où les naïfs imagiers ont dit les métiers, les ? saisons et les jours ; qu'ils ont peut-être dé- \ truit l'harmonie de cette nef qu'un voya- % ceur proclamait, il y a quelques siècles, une < des merveilles du monde, avec le choeur c de Beauvais, le portail de Chartres ou le J jubé de Mons. * * * Vers minuit... mon sommeil d'ailleurs léger est troublé brusquement par .la voix du canon, tonnant de près. Je vais à la fenêtre. Cette fois, la lune se cache parmi des nuages, dans un ciel à la Van der Neer. Dans le faisceau de lumière d'un projec- 1 teur on voit danser, comme des volutes de fumée, la vapeur des nuages. Un groupe de soldats anglais et frarïçais, arrêtés au coin de la rue, regardent tranquillement et commentent à haute voix l'attaque qui, d'ailleurs, n'e$.t pas de longue durée. Le matin, au réveil, nous apprendrons ^ qu'au cours de ces deux incursions les Taubes ont détruit dans la ville deux mai- l sona dont une, ancienne, n'était point » sans intérêt pour les archéologues et les artistes, et qu'ils ont tué une femme et un enfant. Le lendemain soir, cependant que -j'attends le train de Paris sur le quai de la gare, il m0 semble entendre encore sonner le tocsin. J'ai hâte que l'express arrive et r m*eni|>oate» Comme je garle à employé g u nouveau raid qui s'annonce, il me dit, m peu gouailleur: ,,Mais non, monsieur, 'ous avez mal entendu. Ce n'est point la ■loche du beffroi. C'est votre train qu'on nnonce. Tenez, le voilà qui arrive." Louis Plérard. d Appel des Beiges. î Le ,,Moniteur Belge" des 10, 11, 12, 13, 14 j t _ 15 décembre 1915 contient l'arrêté royal [. uivant: MINISTÈRE DE LA CUERRE ï ET MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR. Appel général au service de la Patrie. j Appei au service enectif des groupes II, III et IV. 1 a ALBERT, Roi des Belges, A tous, .présents et à venir, Salut. ^ Vu les articles 11 et 11 de ï arrêté-loi du s l juillet 19X6 ; < Considérant qu'il est indispensable d'appeler < mmédiatement au service effectif un nombre c .'hommes capable d'assurer aux armes et aux ervices de l'arméo une réserve d'alimentation 1 urfisante ; < Sur la proposition de Notre Ministre de la i riierre et de Notre Ministre de l'Intérieur, i Nous avons arrêté et arrêtons: ï Article 1er. Les hommes rattachés par les f ommissions de recrutement ou les commissions ' c 'appel aux groupes II, III (célibataires nés ] près . le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet ( 886) et IV (mariés nés après le 30 juin 1886 { t avant le 1er janvier 1895) entreront au ser- I ice effectif le 1er' février 1917. I r Art. 2. Chacun des intéressés recevra : j j a) Un ordre de rejoindre indiquant le lieu ' c ù il devra se présenter; b) Un bon de transport gratuit. j j Art. 3. Ceux qui ont changé de résidence de- i mis leur comparution devant les commissions c è recrutement ou les commissions d'appel sont c en us, au cas où iJs n'auraient pas encore- satisfit à cette obligation, de notifier immédiatè- ] ;ient leur nouvelle adresse: | c a) Au commandant du centre d'instruction lo. 4 au camp d'Auvours (département de la j larthe, France), s'ils résident en France ou ^ [ans la partie de la Flandre .occidentale non < ccupee par l'ennemi ; • , < b) Au Directeur du service de la mobilisation, c -G, Highgate. Londres N., s'ils résident dans < â Royaume-Uni. • j Art. 4. Ceux qui.- le 15 janvier 1917, n'au- c ont pas reçu leur ordre de. rejoindre, devront, t la dite date, en aviser par écrit les autorités j uilitaires mentionnées à l'article précédent. j Art. 5. Les infractions aux articles 3 et 4 t eront punies do sanctions disciplinaires. I <. Art. 6. Notre Ministre de la Guerre et Notre ! , Ministre de l'Intérieur sont chargés, chacun < ■n ce qui le concerne, de l'exécution du pré- I erit arrêté. < Donné en Notre quartier général le 15 dé- f: eiàbro 1816. 1 < ALBERT. 1 N. D. L. R. — Cet- appel ne concerne jusqu'à j. trésent que les Belges se trouvant en France < j :t en Angleterre. y « • Deux discours • Ce ne sont pas seulement le kaiser, les hobe- , eaux prussiens et les capitalistes boches qui . >nt voulu la terrible guerre qui désole en ce 1 noment l'humanité, mais le peuple: allemand 1 out entier est responsable de cette oeuvre de i r.orti Four ceux qui en douteraient nous repro- , 1 luisons ci-dessous un extrait du discours pro- ' loncé récemment à Hambourg par le leader ' ocialiste allemand Philippe Scheidemanu : j ,.Comme parti populaire, nous devions aussi ' le 4 août 1914) nous demander ce que pensait e peuple allemand, a dit le députp social-demo- . ^ ;rate majoritaire: La main sur le coeur, n'était- ' e pas alors le peuple entier qui demandait ju'on fasse tout pour nous protéger contre une 1 ;aerre à l'intérieur de l'Allemagne? Dans les ( :irconscriptions les plus radicales, à Berlin, J lans la quatrième et la sixième circonscriptions, j 1 'enthousiasme de guerre fut alors si grand, ' ' ueque dans la quatrième et la cinquième cour \ :t jusqu'au sixième étage, — à chaque occa- ] -ion, les drapeaux furent partout arborés — 1 s ue nOus étions- obligés de dire aux ouvriers ' 1 ans les réunions: ,,Nous vous en prions, | 'exagérez pas trop l'histoire!" (Grande hila- . ité). Le ,,Vor\vai-ts", l'organe cental du 'arti, fut alors hautement patriotique". Telles furent les paroles prononcées p.< • Icheidemann à Hambourg au mois de novem -re 1916. Un peu plus de quatre ans aupara-ant, le 30 mars 1912, le même Scheidemanu éclarait dans un discours prononcé à Paris ue les socialistes français pouvaient compteur les socialistes allemands si un jour les pan-ermanistes déchaînaient la guerre ! ! r Pour les Etrennés de nos soldats au front ] )imanche dernier nous avons \ annoncé par erreur 25 frs. don de M. le consul de Bel- î gique à Dordreclit. C'est 25 a fi. qu'il faut lire. Le montant f s'élève donc à A368.99-J fl. t + 723.90 ' frs. \ .rlette et sa maman de tout coeur 2.00 fl. £ r - 0.2$ „ t 1 ^ I Il y a m an . \ 26 décembre 191$: tlm Italie, toli décret ' oyal autorise, l'émisiifta A'pn imipr/mt, du 1 En Belgique. I La iraâÉe des Belges fll Un Belge qui connaît parfaitement la ville ^ e Nivelles et le Brabant-Wallon, ayant réussi ^ échapper à la surveillance de l'occupant, fait n récit précis, simple et d'autant plus émou- ant des incidents qui précédèrent et accom- ^ agnèrent la déportation en niasse des Nivel- oc >is, déjà annoncée précédemment. ]j] „.Le mercredi .8 novembre, à 8 heures du e, latin, toute la population mâle de Nivelles, ^ ^ée de plus de 17 ans, fut rassemblée sur la ^ lace Saint-Paul. Successivement, à quelques ^ linutes d'intervalle, on vit arriver sur la lace, accompagnés de leur bourgmestre, les ommes de Lillois, Tines, Montreux, Baulers, w tornival, Ittre, Haut-Ittre et Virginal, qui' vaient été également convoqués. jî( ,,Vers 8 li. 1/4, l'appel commença. Des offi- C€ iers y procédaient en allemand, et leurs ordres j,; taient traduits par un interprote. Nivelles dut e présenter d'abord. On appela les vieillards q, le plus de 75 ans, puis ceux de plus do 70 ans, y{ ainsi par tranches de 5 années jusqu'à ceux cc le plus de 55 ans. m ..Sous la pluie battante, or. vit défiler devant es officiers, qui apposaient des cachets sur les j' artes d'identité, le douloureux cortège des' V( •ieillards de l'hospice. Beaucoup ne pouvaient a( aarcher qu'à l'aide de béquilles ou appuyés au cj( ►ras d'un des leurs; d'autres se traînaient lit- ^ éralement,, en proie aux infirmités les plus m [•iverses. Le groupe fut libéré immédiatement. p( ..Aloi-s on fit venir les gens de 50 à 55 ans. îeux-cij encadrés de soldats qui portaient le usil en bandoulière, quittèrent la place Saint- r, 'aul, suivis par une centaine environ d'agents ai les chemins de fer vicinaux comprenant lo ^ j personne] de l'administration centrale et celui y !o l'exploitation. ,,Après cette poignée d'ihommes,. toute la ]a opulation masculine de Nivelles groupée par C( ang d'âge s'avançait, en files do trois, serrée le près par les soldats allemands. triste |c ortège s'achemina par la rue du Palais do ])( ustice, le faubourg et la chausséo de Brux.% 3s jusqu'aux vastes usines des papeteries Del- 4 r0ix' sa ,,Tous les abords de cet itinéraire étaient soi-;neusement gardés. Les premiers rangs s'avan- :aient dans le calme, mais les derniers rangs, ^ eux de la jeunesse, allaient d'un pas énergi- [tie rythmé par le cliant de la Marseillaise et * e la. Brabançonne que les soldats n'osaient- •. mpêcher. ,.Les femmes et les enfants accourus au pas e leur }X)rte sanglotaient, croyant que déjà nc out ce inonde était dirigé vers la gare et de là )ieu sait où. ,,Ce fut aux usines Delcroix qu'eut lieu le riage. A la an a isonnette du concierge, un sol- cc at allemand était posté qui répétait sans cesse r. ,Celui qui est malade ou blessé doit le déclarer ^ t passer à la visite." En effet, les docteurs javand'homme et Fromant étaient là, attestant ^ n présence d'officiers allemands, médecins ans doute, qu'ils avaient donné lenr^ soins à elui-ci et à celui-là. Les malades étaient donc j, lissés de côté. ,,Mais voici qu'un premier groupe de 25 ^ omme.s est amené dans une salle où sont atta- <vj lés trois officiers. Ceux-ci, après avoir réclamé 1. cai-te d'identité, procèdent à un interroga- . oire. Suivant leur l>on plaisir, il faut se ranger ^ L'un côté ou de l'autre. Quiconque eèt jugé .. . iapte à servir le dessein des Allemands con- erve sa carte sur laquelle un -cachet est ap- ,. .osé. ' _ . ,,Puis on est conduit vers la sortie. Au de- £ lors, un piquet de soldats accompagne le pe- it groupe de ceux qui sont libres, jusqu'au ^ liquet suivant qui accompagne à son tour et ' insi de suite jusqu'à ce qu'on eût atteint les ^ ues non barricadées. ..Il en allait tout autrement de ceux qui ^ itaient retenus à l'intérieur. On leur enlevait ^ eur carte d'identité et on leur donnait un nu- _ néro. Les malheureux, ainsi classés,^ ignoraient ort souvent lé sort qui leur était réservé.. Certains d'entr'eux. qui n'étaient ni chômeura ni tuvriersy s'adressaient à M. Delcroix, f.f. de ^ >ourgmestre. qui s'employait avec un dévoue- ^ nent admirable à défendre leur cause auprès ^ les Allemands. m ,,Lor^ju'un certain nombre d hommes ^ lorteurs d'un numéro était groupé, on es emmenait dans uno salle voisine. Crt là commençaient les sollicitations. . 3es officiers abordaient les hommes, le ourire aux lèvres: ,,Voulez-vous travailler j our nous? Vous êtes ajusteur, menuisier, poêler, nous vous offrons do gros salaires? au-ant de marks par jour? Vous aurez du oain urant toute la guerre; il y a ^ssez longtemps ue vous, votre femme et vos petits enfants, ;jus souffrez: Voyons, vous êtes intelligent, ienez cet engagement et vous êtes libre de ]y; l îitrer chez vous pour préparer vos bagages. C( 'ous ne devrez partir que' dans quelques ^ ;>urs et vous 11e devrez même pas quitter la Belgique." Et les refus se suivaient énergique- u leiTt. Les hommes pâlissaient un moment et rt épondaient avec fermeté: ,,Je ne signe pas, 0 'no veux pas travailler contre mon pays", beaucoup protestaient avec véhémence contre m 1. violence qui leur était faite, établissant u'ils n'étaient ni chômeurs, ni ouvriers. Mais J 'était peine perdue. - ..Pendant ce temps, les rares citoyens aux-uels leurs fonctions permettaient de circuler armi les groupes se multiplaient pour arra- her l'un ou l'autre à l'enlèvement. Hélas! les ^ illemands demeuraient très souvent sourds à P1 3urs réclamations. Ce fut ainsi que 13 agents q ppartenant à l'exploitation des chemins de er Vicinaux furent enlevés en dépit des pro- ^ es-tations de leurs chefs. Ainsi aussi M. Clian- 0 renne, le directeur des fameux ,,Ateliers Mé- ci allurgiques", do Nivelles, fut pris et n'é- P happa à la déportation qu'avec les _ plus pi randeso difficultés et après de longues dise us- q ions. Nombreux sont ceux qui n'avaient^ ja- p) îais cessé de 'travaillea* ou qui même n'étaient rc as ouvriers et qui sont partis. q1 „De petits industriels, des commerçants, des rè atrons, des fermiers, des étudiants, des ren- o iers, voire même un simple d'esprit ont été nlevés. Aucune' considération n'arrêtait les p: Allemands, à ce point qu'ils n'eurent pas p :onte d'emmener M. Gobert, peintre, père de U 1 enfants, ci ensuite ces deux fil6 aînés* Vers 9 h. 1/2; la première^série de déportés t poussée dans un wagon amené en face i l'usine. On introduisait huit hommes dans . aque compartiment, puis on verrouillait soig-usement les portes. Beaucoup d'entre ceux i allaient partir pour l'Allemagne n'avaient -s cru qu'on les emmènerait et étaient pourvus do tout, do vivres pour la route, mmo de linge. Aussi tous ceux qui étaient >érés et qui avaient prévu cette déportation : masse tendaient fraternellement leur valise i leur paquet pour qu'on les portât à ceux qui aient déjà enforme^s. Certains même se ipouillaient de leur pardessus et le donnent aux infortunés. ,,Sans cesse les wagons s'ajoutaient aux agons, tous remplis de proscrits. ,,En ville, l'émotion était à son comble. Les inimes qui rentraient chez eux allaient anuon-r -aux familles, ici le départ du mari et du ?re, là celui des frères ou des fils. Avec uno ite fébrile, les femmes arrangeaient des palets contenant des victuailles ét tout cc que >n jugeait indispensable pour l'exil. Elles uraient alors affolées, le coeur plein d'une ortelle angoisse, jusqu'au chemin de fer. Là, ir groupes de quatre ou cinq, quelques-unes entr'elies étaient autorisées à s'approcher des litures, à remettre le léger bagage et à dire lieu rapidement, tandis qu'à chaque instant, • l'un ou do l'autre wagon, montait le chant 1 la ,,Brabançonne". Durant toute la journée, l accourut ainsi des villages environnants irter du secours à ceux qui étaient bannis. ,,A midi, les Allemands interrompirent leur 'sogne pour aller dîner et ne recommencent qu'une heure et demie plus tard. Ce fut tisi que les hommes de Baulers, sans dis-nction d'âge, arrivés à 10 heures à la place îiut-Paul de Nivelles, furent contraints d'y nneurer jusqu'à trois heures et demie, sous pluie torrentielle qui ne cessa de tomber • jour-là. ..Durant toute l'après-midi, quelques c!-vens dévoués et tout particulièrement tles jurgmestres des communes tentèrent de sau-t l'un ou l'autre de leurs compatriotes, près de véritables luttes parfois, ils réussis-ient à arracher aux Allemands, excédés par ur besogne, quelques hommes envers qui l'in-istice qu'on apprêtait à commettre était par ■op criante. ,,Un bourgeois de Nivelles, M. Tombeur, nu de tant d9 détresse, poussa la générosité squ'à remettre à tous ceux qui manquaient argent tantôt cinq, tantôt, dix marks. ,,Ainsi, en présence de la tragédie qui s'ac-mplissait, les Belges affirmaient hautement, ie fois de plus, leur patriotisme et leur fra-rnit'é;,Vers cinq heures et demie, le train était mplet. Il ne comptait pas moins de'32 voitu-s. Nivelles seule était privée de près de 1,000 ►mmes, pris au hasard et dont la plupart al-ient abandonner les leurs à la misère, dont , avaient pu les préserver jusqu'alors. ..Lorsque le train s'ébranla dans la direction Ottignies, un cri immense s'éleva: ,,Vive le >i ! Vive la Belgique! Vive la France?" Et, ; partout à la fois, monta le chant de la Bra. mçonne et de la Marseillaise. Les femmes, les liants, tous ceux qui avaient pu se glisser 1a ng du talus du chemin do fer sanglotaient erdument, la mort dans l'âme, et saluaient 1e dernière fois les leurs, qui partaient avec lit de vaillance. Un groupe d'Allemands était d'ailleurs si ïv d'avoir réduit tant de Belges en esclavage-fil traversa les rues de la ville en chantant tue-tête le Gloria! Victoria! alors qu'à ce ornent les épouses et-Jes mères s'en retournent vers leur détresse. Il est à remarquer le ce chant n'avait plus été entendu depuis i longs mois à Nivelles. ..La terreur qui régnait parmi les populations ait été telle, avant même le jour de l'enlève-ent, qu'à Virginal, le i'ils d'un charron s'est rndu et que dans plusieurs localités de nom-eux hommes sont tombés malades." Le témoin a donné de mémoire les noms, énoms et professions de 37. ouvriers non lômeurs, parmi lesquels cinq valets de ferme un jardinier, ainsi qu'un garçon coiffeur, levés par les Allemands; il a désigné de la ême manière 42 hommes n'étant ni ouvriers ni lômeurs, déportés avec 1g. masse de la popula-on mâje; 011 relève, dans cette liste, des noms s négociants, d'hôteliers, d'étudiants, de ren-3rs, de charcutiers, de fermiers, d'agrieniteurs. ? dessinateurs, d'employés et jusqu'à celui un fils de châtelain do la contrée. A Bruxelîes On apprend la fin tragique du c.omte^ de "oerkerke, tamponné, dans l'attelage qu'il induisait, par un tramway électrique, 'accident s'est produit rue de la Loi. eux heures après, le comte de Moerkerke indait le dernier soupir. * s s Mme Frick. femme de l'honorable bourg-estre de Saint-Josse-ten-Noode, qui avait été >ndamnée. par la ,,Kemmandantur ' et incarnée, vient d'être mise en liberté, sa santé :ant compromise. fc £ £ Le correspondant bruxellois de la ..Ivolnische olkszeitung" télégraphie à son papier à pro. )S' de l'impôt de guerre do 300 millions ii frappe la population belge. ,,Etant donné que, parmi,les organismes institutionnels des provinces belges, huit it refusé tout concours àu règlement finan-er de l'impôt, les gouverneurs militaires des rovinçes ont été autorisés, d'accord avec les ésidents civils, à prendre les mesures énergi-ues nécessaires contre le refus des conseils ovinciaux. Ceux-ci endossent donc toutes les ponsabilités et encourent toutes les consé-lences qui en résulteront pour le pays. Lo glement financier ne sera pas influencé par îtba opposition". Le pays applaudit au refus des conseillers ■ovinciaux et regrette uniquement qu'une seule rovince aiib oru devoir se désolidariser d'avec s huit autres^, P 4E B ... :.v : Dans le , .Hamburger Fremdenblatt ' M. Walter Nissén signe un article sur ,,la Vie à Bruxelles", dont voici un passage suggestif : ,,Vraiment, ce n'est pas là un peuple ennemi, me dit, il y a quelques jours, un de mes amis, venu directement de Berlin à Bruxelles qu'il visitait pour la première fois depuis la guerre. Il ne revenait pas de son étonnement de ce que lui, Allemand, se voyait servi dans les magasins avec une parfaite bonne grâce et traité avec prévenance par les employés du tramway, les coiffeurs et même les garçons de café. Il se vit obligé de changer bien vite d'opinion quand, tout récemment, un aviateur apparut sur la ville pour y lancer des brochures et des objets plus dangereux. La foule se pressa dans les rues et hors d'elle-même, les regards enflammés, se mit à crier vers le ciel. Pendant des miniites entières, les sentiments élémentaires se donnèrent libre cours, quelque chose de plus fort que tout eut le dessus sur la correction innée; les âmes se montrèrent à nu dans la crudité du jour. ,,Non, vraiment, ils ne nous aiment pas, même s'ils commencent à reconnaître nos mérites; leur espérance n'a, pas faibli et leur jugement ne s'est pas accru. La joie de vivre et l'activité que l'on constate ne sont que des jeux d'ombre des films qu'on déroule et qui intéressent parce que leurs images originales étaient vivantes hier et lo seront peut-être demain à nouveau. Ajoutez à cela une aversion profonde du découragement et de la mauvaise humeur, avec le désir d'oublier les soucis ou bien de s'y morfondre inutilement. Car les soucis ne manquent pas ; comme partout ailleurs, la guerre se fait durement sentir. ,,Et c'est la leçon que Bruxelles donne au monde: avoir le sourire sous les tribulations." * * H Nous apprenons que von Bissing a été gravement malade. La semaine dernière on craignit pour sa vie ! Le vieux souffrait •d'une péri-pneumonie. T1 se rétablit lentement.%: * Le 12 décembre un service funèbre a été célébré à la Collégiale de Ste-Gudule à la mémoire d'Emile Yerhaeren. Tout le monde littéraire et artistique bruxellois y assistait. On remarquait la présence d'Edmond Picard, d'iwan Giîkin, de Montald, d'Albert Giraud, de Victor Kinon, de Georges Ren-cy. d'Auguste Vermeylen, d'avocats, de fonctionnaires, etc. La famille du défunt occupait une partie du choeur. Cérémonie on ne peut plus émouvante. A L'université von Bissing est un fiasco. Les ânes qui suivent les cours donnés par d'au tues baudets — avec cette différence que ceux-ci sont payés et que ceux-là paient — les ânes flamingants ont beau se promener place d'Armes coiffés d'un béret bleu, les jeunes gens convenables ne suivent pas le mouvement et refusent de se -faire inscire chez le recteur Hoffmann, préférant courir les risque d'être députés comme ,,chômeurs". Pour amoindrir dans ila mesure du possible leur échec les alctivistes ont fait placarder des avis par toute la ville ainsi libellés: ,,Comme beaucoup de jeunes gefis croient qu'aucune inscription n'est plus admise à l'université flamande de Gand, après le 24 octobre, date de l'ouverture, nous jugeons utile de signaler que, comme jadis, il est loisible de se faire inscrire durant toute 1 ' a nnée académique. ' ' Merci bien ! A Charleroî Le gouvernement belge, par l'entremise du représentant d'Espagne à Berlin, a fait demau-de ces nouvelles de notre compatriote Adolphe Piron. Celui-ci. verrier à Jumet, près de C'harleroi, aurait été arrêté au printemps de 1.915 et interné au camp de Munster. Le bruit avait couru, qu'en essayant de passer la frontière — pour s'échapper — il avait été tué et que sa femme avait été fusillée à, Jumet. Une enquête a été ouverte pan l'autorité boche. Le résultat en est qu'aucun Belge de cc nom n'a jamais été interné au camp de Munster. A Jumet, il n'y a aucun Piron qui spit verrier. Enfin, dans tout le pays de Charleroi aucun couple de ce nom n'a disparu. Wolff envoie ces vingt lignes, tirées du ,,Norddeoit-selie Allgemeine Zeitung", à tous les pays où ses dépêches sont acceptées. Voilà bien des i frais pour prouver quoi? Que les Allemands 1 n'ont ni arrêté, ni tué un verrier du nom de | Piron? S'ils nous parlaient un peu des centaines d'innocents qu'ils ont fusillés sans preuve de culpabilité. Ce 6erait plus édifiant. ' Dans le Maljrsaut les communes belges est très inégale. Les de manipulation du sucre est terminée. Le rendement moyen est de 16 degrés et la récolte de betteraves est de 22 à 25.000 kg. par hectare. Fait étrange, la répartition du sucre entre l'autre. A Bruxelles, par exemple, chaque ! prix et les rations varient d'une ville à ! l'autre. A Bruxelles par exemple, chaque habitant peut obtenir par mois 3 50 gr. de sucre» scié (15 centimes), 100 gr. de.sucre cristallisé (8 centimes) et 250 gr. de cassonade (20 ceutimes). A Anvers, la ration est de 600 grammes de sucre cristallisé (55 c.). A Gand, le sucre se paie 2.20 fr. le kg. Au Limbourg M. Hubert Goffin, échevin de la ville de St-Trond, a été victime d'un cruel accident de voiture. M. Goffin a perdu un oeil. ê. • » Les créanciers admis définitivement ou par provision à la faillite Nagels sont convoqués en assemblée générale le jeudi 21 décembre 1916, à 10 heures du matin, eu l'auditoire du tribunal de Ire instance à Hasselt., Dans cette assemblée, les curateurs fe-ront rapport sur l'état de la faillite eur les foimahtes qui ont-été remplies et les ope'ra- h,°W V\0nv eu,lien et sur 18 résultat pro. bable deja liquidation. Ils seront également appelés a se prononcer sur les propositions concordaw du failli d ejiu&i pouvoir en faire. Si le failli lie croit pas pouvoir faire de propositions concordataires ou immédiate ment après le rejet du concordat, les créancier assembles seront consultés sur le maintien du recours alimentaire accordé au failli ou sur celui qui pourra être accordé ulté-rieuremenfc au failli et à sa famille, s^r 1 actif de la faillite. Aas Pays Wallon On s attend, sous peu, à ce nu* f^M-î teroi* d'et,a,î>e 8011 éten<1« à Namur et Char- A H lit y On aimoace la mort, de M. Ernest Laumare decede mopinement à Héron. Le dtfunt président du conseil provincial, était un das maîtres du barreau liutois. © p a L'art an frent belge (De notre correspondant particulier du front belge.) Mr CrïSTVe B 208' eommaudé dA nllnT a organisé une exposition de pointures et d oeuvres -d'art faites "par les dlIt «STS 0V'st à La Panne que s est ouvert, ce salon de guerre; son succès fut très grand et justement mérité. Les exposant» e -1fû^j ,^??\ eux el> tous ont rivalisé de bon gout, d idealisme et d'originalité. Peintures, aquarelles, dessins, photographies rappellent la guerre dans tout ce qu'elle a de beauté, d'hé-îoisme, de cruauté et d'horreur. Nous ne pouvons énumérer toutes les oeuvres exposees, ni le nom de leurs auteurs; nous nous bornerons a mentionner au gré de la plume les oeuvres les plus remarquables, bien que tou-tes mentent des encouragements. Des l'entrée, nous admirons les belles pein--Necker; cet excellent Qftiste nous offre les tableaux des principales églises situées près du front belge que l'ennemi s'est acharné a detruire. J. Gossens expose de très jolis des-sms de Pervyse et de Ramscappelle. ,,'Lo guet-teur de G-. Remson obtient beaucoup de suc-ces ; M Paquot se révèle excellent aquarelliste, plein d humour; son aquarelle ,,Où peut-on être mieux , représentant deux braves poilus soumis dans leur tranchée à un violent bombardement mérite particulièrement d'être mention-nee. M Tordeur expose ses meilleurs dessins; son ,,Eglise de Eamscappelle" est très réussie. , Les aquarelles de »Smiets sont très admirées, notamment celle intitulée ,,Lettre à sa niar- 2 aine . L Eglise de 'Wulpen" exposée par le sergent Heurard est très remarquée. L'excellent artiste M. Maertens, de Gand, expose de superbes toiles: ^ le portrait du commandant Honoré et celui du lieutenant Roland sont l'oeuvre d'un pinceau de maître; une ,,vieille paire de chaussures" du même artiste mérite aussi les plus vifs éloges; outre ces toiles admirables^ Maertens .nous offre encore une série de croquis de soldats d'un naturel saisissant. Cartuyvel se révèle un artiste plein de promesses; nous signalerons ,, Mon abri" connue une de ses oeuvres les plus remarquables. Les aquarelles de Lemaire obtiennent également beaucoup ^ de succès, notamment : Pervyse — église et cimetière — Inondation aux avant-postes — Ferme bombardée. Très intéressants aussi les dessins de V olkaert et ses aquarelles, notamment celle du ..Blauwhof" — Vieilles maisons de Furnes -— Maisons de la place de Furnes — Tête de vieillard.- Trois tableaux signés de Declçrcq attestent chez leur auteur un grand talent. Enfin, parmi les belles aquarelles de Reding, ,,La patrouille en marche" mérité une mention toute spéciale. Admirons encore les nombreux écussons qui font l'objet d'un concours, et particulièrement celui de Vanmuysen qui obtient le premier prix. , Le lauréat du concours d'écussons expose encore de nombreux originaux à l'encre à copier, ; tous très artistiques. Parmi les nombreux objets d'art fabriqués aux tranchées par les soldats du B 206 nous mentionnerons spécialement un moulin, une pièce d'artillerie, aes encriers, des coupe-papiers, tous objets fabriqués avec des douilles d'obus, pièces d'artillerie curieusement agencées. Ces souvenirs très artistiques sont souvent enjolivés d'admirables gravures. Enfin, avant de quitter l'exposition,. parcourons les superbes collections de photographies du front et notamment celle du lieutenant Colpaert et nous aurons un léger aperçu de l'oeuvre artistique accomplie entièrement au front par ce vaillant régiment. Cette exposition est la seconde organisée par le B 206. I)éià le colonel B... convie ses hommes à travailler en vue d'une troisième ; tant mieux. Qu'il nous permette de le féliciter poulies encouragements qu'il prodigue à tous ses artistes et de rendre hommage à la bienveillance, à la sollicitude qu'il témoigne à tous fces i poilus. Henry da Brainc. „GRIMALD0" LE cigare à 4 cents. J. A. SCHOTERMANjUtrechtschestr. 34 Tél. 145 * ^mersîoprt. 9

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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