L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 10 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cr5n874042/
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jère Année ^°.169r S cents CIO Centimes) Samedi ÎO avril 19Î5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .inurnal auotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées nu bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-i340. TAlénhone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. r ( Charles Bernard, Charles Herbieî, i' Comité de Rédaction: I Gustave Peellaert, René Chninbry, ' ( Emile Painparé. 1 E Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ournal: N.Z. VOORBURGWAL, 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande 11. 1.50 par mois» payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ Les Hollandais et la France. Le „Temps" vient de publier une „Lettre de Hollande", qui traite des sympathies hollandaises pour la France; il nous est bien agréable de la signaler aux lecteurs de VEcho Belge. D'abord parce qu'elle indique, cette lettre, en se référant à des opinions autorisées et éminentes, que les sympathies dont jouit la France dans ce libre et hospitalier pays de Hollande augmentent chaque joUr en nombre, en intensité, en profondeur et en autorité; ensuite parce que nous éprouvons une fierté nouvelle à voir que la France alliée dont la guerre est aussi la guerre de la Bel<nque, est aimée, et admirée, et vénérée, et comprise dans son sublime effort contre la puissance brutale et dans la suprême tension de toutes ses forces vives pour la liberté et le respect de la parole donnée. Voici quelques-unes des opinions citées j par la correspondante du Temps, Mme j Adriennô Lautère (qui est Hollandaise j d'origino mais devenue Française depuis longtémps): M. Frédéric Van Eeden, le poète dont les journaux français ont publié au début delà guerre une belle lettre aux Flamands, exprimant sôn admiration pour l'héroïque peuple belge, communique l'indignation qu'il éprouve dé la brutale agression allemande contre la France. „La civilisation latine, dit-il, est d'autant supérieure à la culture allemande qu'elle respecte l'individualité des petits peuples, le droit et l'indépendance de chaque nation. L'humanité entière fera justice à la France. Peut-être y a-t-il che^* nous des admirateurs de l'Allemagne, des gens à qui la force, l'esprit d'ordre et de méthode, en imposent. Il y a également dans notre, pays des détracteurs de l'Angleterre, animés par une rancune très,ancienne contre ce pays qui, jadis, a commis des fautes dont l'Allemagne se rend responsable aujourd'hui. Tant"que je sache, la France en guerre n'a pas d'ennemis en Hollande. Mon peuple ontier sympathise avec elle. M. lVillem Kloos, un autre des grands poètes de Hollande, envoie des vers chaleureux, où il proclame sa confiance dans l'issue finale de la lutte : Oui, la France vaincra, s'il faut vaincre ou mourir, La France est immortelle et ne peut pas périr. Veuillez agréer cette pauvre paire de lignes, improvisées par un Hollandais, qui ne sait pas se servir de la belle langue française, mais qui a néanmoins osé y mettre tout son cœur. Et voici encore des témoignages de sympathie française de M. Charles Boissevain, directeur du ,,Handelsblad": Tout ce que j'écris dans mon journal exprime mieux mes pensées sur le rôle de la France — que j'aime tant! — dans la grande lutte actuelle, que quelques lignes ne pourraient le faire. Et cette déclaration éloquente de M. Schroe-der, rédaoteur en chef du „Telegraaf": Dans cette grande lutte entre la civilisation et la „kultur", c'est vers toi, noble Franco, que vont le cœur et la raison de l'élite du peuple indépendant et libre que nous sommes et que nous entendons rester, et qui jamais, do son consentement, no se prêtera contre toi à d'assassines embûches. M. Van Hamel rédacteur à l'„ Amsterdam-mer Weekblad", professeur à la faculté de droit, espère „que dans cette grande lutte, laquelle au fond est un conflit entre deux mentalités hétérogènes, celle de la France, saine, joyeuse, courageuse, sublime, résistera à l'obsession menaçante de l'autre". Le docteur 'Burger, qui est £filé en Belgique et possède un volumineux dossier des trimes commis là-bas par les Allemands, àéaire la victoire des alliés, puisqu'il fait des vœux pour l'avenir de la Belgique, „laquelle, en se sacrifiant pour les droits des petites nations, en avertissant les grandes qu'elles n'attaqueront point impunément celles qui leur sont inférieures en puissance et en nombre, a rendu un service inappréciable à la cause de la justice". Citons enfin M. Louis Raemaekers, dessinateur de grand talent, dont l'exposition récemment ouverte à Amsterdam confirme las sentiments qu'exprime sa lettre éloquente et enthousiaste : „Vous me demandez ce que je pense de la France et de son rôle dans cette guerre? Mais regardez donc mes dessins! Il m'est plus facile de m'exprimer à l'aide de mon crayon que par la plume. Comment dire tout ce qu'on sent, ces mille idées qui vous assaillent lorsqu'on pense à la France? Ah! c'est bien son grand rôle de la Révo-lution qu'elle a repris, mais de beaucoup plus beau et plus vaste! C'est à crier de rage quand on pense au sang versé, aux crimes commis par ces bandits, ces „Bonnots" d'outre-Rhiu ; c'est à pleurer de joie quand on voit le bel héroïsme des soldats de France ; c'est à chanter d'enthousiasme, quand on voit s'approcher de plus en plus le jour où les griffes de cette bête de proie qui s'appelle l'aigle allemand seront coupées pour tout de bon, quand l'Europe, quand le monde entier seront dé- ' livrés de cette obsession ,Culturelle" qui pèse sur eux depuis presque un demi-siècle, rôle de la Francej c'est l'aurore IJ, Le docteur Mendes de Léon, gynecologu renommé, Hollandais pur sang, en dépit d> son nom français, écrit: „Vous me demandez de quel côté sont me; sympathies? Je réponds, sans hésiter: pou: les alliés, uniquement parce que je suis con vaincu que ceux-ci, c'est-à-dire l'Angleterre la France et la Belgique, n'ont pas voulu 11 guerre, au contraire ; qu'ils ont tout fait ai monde pour l'empêcher; qu'ils n'auraien jamais pris les armes s'ils n'y avaient ét< forcés, et que la France surtout, combattan pour son existence de grande puissance, 1< fait de manière à forcer le respect et l'estimt au monde entier. L'Allemagne, par sa ma nière de faire la guerre, semble avoir perdi le droit d'être considérée comme une natior civilisée." M. Hector Treub, chirurgien très connu nous envoie cet aveu,, d'une belle franchise ,,Ceux qui me connaissent savent depuis longtemps que j'aime la France et l'esprii et le génie français autant que je déteste les Allemands, et leur kultur tant vantée.' * * * On ne peut mieux dire, et nous enregistrons ces déclarations sans les affaiblir d'ur commentaire quelconque. Vivant en Hollande nous avons pu bien souvent juger par nous-même de la vivacité, de l'efficacité de sympathies dont jouit dans ce pays la grande force morale que constitue la France. Toul ce qu'on a pu faire pour saper l'influence française en la dépeignant comme débilitante en montrant aux gens pressés et incapables de juger par eux-mêmes, une France divisée une France dégénérée, une France en pleine décomposition n'a donc servi de rien. Le claii bon sens et l'honnêteté profonde des Hollandais ont fait justice de ces calomnies ridicules La France affaiblie! La France décomposée!J] suffit de regarder. Il suffit de la voir, en ce moment même, repousser d'un coeur indomptable l'assaut des troupes allemandes pour retrouver la France telle qu'elle est telle que ses ennemis sont désolés de la voir, et telle que ses amis neutres comme les Hollandais sont fiers de la retrouver, — ardente dans la défense de son droit qui est le Droit tout court, impitoyable dans sa colère sacrée, — et généreuse enfin dans la victoire certaine désormais, dans cette victoire si glorieusement achetée par le sang le plus noble qui coula jamais! _ René Feib'elman, k _ 0 Pour la fête du Roi. Nous clôturons aujourd'hui notre liste.de souscription. Elle avait pour but, et tous nos lecteurs Vont compris, de rendre au Roi Albert, à l'occasion du quarantième anniversaire de sa naissance, un hommage durable, sous une forme telle qu'elle pour voit le mi-eux toucher son coeur. Nous avons la certitude qu' en associant ainsi la pensée de notre Roi-soldat à l'oeuvre de charité la plus pressante qui puisse aujourd'hui solliciter notre attention, nous avons assuré le succès de notre liste de souscription qui, grâce au magnifique élan de nos amis connus et inconnus, lointains ou proches mais tous égaleinent chaleureux, a atteint un total que nous n'avions pas osé espérer dans nos prévisions les plus hardies. Merci, et de tout coeur merci. Montant des 13 listes précéd. 4975.56 frs. + 1902.0J& fl. '+ sh. 2j6. Las famille Holtrust, à Nun-speet, pour l'achat d'une ambulance pour la valeureuse armée belge 1.00 fl. Quelques émigrés, Hôtel des Trois Rois, Cadzand, attendent, avec confiance, le retour vers la patrie aimée. Cette somme a été constituée sou- par sou. Vive le Roi soldat, Vive la liberté 11.29 „ Afin que l'auto en sauve le plus possible 1.00 frs. 3 Belges de Bloemendaal qui espèrent assister bientôt à Bruxelles à l'entrée triomphale de notre glorieuse armée 5.00 ,, M. B. Sanders, La Haye 1.00 fl. En souvenir de notre chère défunte 5.00 frs. Firmin Maréchal, de Malines 1.00 fl. Mme Vve Van Poppel, de Malines 0.50 ,3 Mme Léon J7an . Poppel, de Lierre '0.50 „ Vive la famille Royale! Vive l'armée! Vive la Belgique!! Un ouvrier tailleur belge à Ueerlen .... 1.00 ,, le commandant, retraité F. L. 5.00 frs. A près quelques chansons chez Mrs. Oversloot et Van de Gaay, deMaassluis, par God. Sauvage, F cm. Bouchez, François Beauthière et Ghis- lain Lefèvre 9.25 fl. Montant des trois listes établies chez Mrs les cafetiers Van de Gaay, B. G. P. Gerstel et P. Oversloot, Maassluis. (Nous publierons le détail de ces listes dans un prochain No.) 18.75 ,, 1/. Julien-Emile Dohogne, à Mouland 2.00 frs. M. Guillaume Desutter 0.25 fl» Les „Cocognes" de trois petits l'iègepis auQ graves soldats En Belgique. belges, à l'occasion de la } fête de. notre cher Roi et i pour que ~notr&*Papa qui va [ partir aussi pour l'armée i nous revienne sain et sauf 5.00 frs. > Vive la Belgique et son Roi- : soldat. L. Lambrette-Dcbin 2.00 „ > Produit d'une collecte faite i à une' petite réunion, Solange-Gisèle-Lucienne etAlbcrty pour que nos grands parents puissent . bien vite rentrer dans iwtrc chère Belgique..* 9.25 fl. M. et Mme. Pierre de l Es-caille, de Lier, Eindhoven, i pour la fête du Roi 10.00 frs. ; De leden van het cçmiteit, i ,,6'teun in Nood", geves-tigd te Rosendaal, cian liun-nen heldhaftigen en gelief- den Vorst 12.00 ?, Le baron et la baronne Philippe Gillès de Pèlichy, à s'Gravenwezel 50.00 Les occupants de la baraque 7 du camp d' Harderwijk, pour les fr&res d'armes blessés (2e versement) 7.00 fl\ 4- 1.20 frs. • De la part d'une famille réfugiée (La Haye) 2.50 fl. Quatre vieux poilus invalides réunis à la causerie matinale attendent les heureux événements et regrettent ne pouvoir donner leur concours utile à la Patrie. Baraque 1 génie, escouade 8, Camp Harderwijk, G. David, G. Herman, J. Vankavemberg, J. Fiévcz 0.50 fl. Peur le plus grand et le plus aimé des Rois, M. P., Dom- burg 1.00 fl. M. Cappellen-Smolders ... 2.50 ,, M. Goemaere 5.00 frs. Pour que la Belgique soit bientôt délivrée. ,,La Ruche Wallonne et M. l'aumônier Van Soom, Oldenbroek ... 10.00 fl. Par Ventremise de „La Belgique" 13.00 „ Cobiitc Central du Personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge, (Se versement) M. et Mme. J. Qui-naux, suivant mes moyens, pour notre vaillant Roi et son héroïque armée 1.00 „ Hanesse 0.50 „ Schie-ttecatte 0.50 fJ Un groupe d.e grenadiers de la baraque III du camp de Zeist à leur valeureux Roi 6.00 frs. Souscriptions recueillies par M. L. van a Humbeek, l'émihent maître d'armes, parmi ses élèves: % Q G. Mesmaekcrs 5.00 frs. 6 Mme. McsmaeJcers% 5.00 ,, t L. van Iiumbeekz « 2.50 fl. \ Mme. van Humbfiek 2.50 „ t G. E. Bievens de Haan, *....« 2.50 ,, c Mr. L. H. Terschotte 2.50 ,, Bernard Cohen 2.50 „ W, Brouwer 2.50 ,, ^ P. Diephuis 2.50 ,, * P. Feschotte 2.50 ,, * Dr. I. H. -van der Iloop ...... Jf.OO ,, ^ Dr. D. H. Koetscr 2.50 ,, ^ I. P. Laan 2.50 ,, * Mr. F. Kranenburg 2.50 ,, r Mr. 1. H. Schclten 2.50 ,, 1. I. Iiondcrs 2.50 ,, Charles Bernard 2.50 „ ~ René Feibelman 2.50 ,, } Mr. W. C. Th. van der Schalk 2.50 ,, Mr. I. Rriiscman 2.50 ,, ? Emile den Tex 2.50 „ ç L. H. Souget f2.50 „ î: S. A. C. dudok van Hecl .... 2 50 ,, Mr. H. L. A. Visser 2.50 ,, F Reçu de M. le commandant d. Delfosse, par l'intermédiai-re de M. L. van Humbeek, ° sous la suscription: quelques ^ officiers belges résidant à j Harderwijh 5.^.50 fl.' , Opbrengst in 't café Maritime bij Mr. M. Macs, Wrjnstr. 87, Rotterdam, ter gelegen- s heid van 's Konings f-eest voor 't automo-biel onzer soldaten: . Lève ons roemrijk leger en c' zijn dappere Vorst! Leve onze Koningiu-Moed^er! Lève onze Prinscn Leopold-Charries, en Prinsesse José. ' .e Een Antwerpenaar 1.00 fl. Uit dankbaarheid dat oiizc 1] Jan bommen heeft gewor-pen op de duikbooten in Hobokcn. Een WHlebroekc- ® naar 1.00 „ \ Opdat ons voorbeeld gèvolgd f worde; eenige schippers'zul-len de klauwen van den ° leeu/w cens laten zien. Leva ^ ons huis en bijzondèr ko- 'd ningin Elisabeth, moeder onzer zonen. Een Antwer- ® penaar 1.00 ,, J- Pour que notre chère Patrie soit à jamais débarrassée de la vermine germanique. c Verbist Anttverpcn lfJQ, Bonntur 4 Albertt Roi des Rois. Symbole du, courage et de la volanté. Louis Weckx 1.00 3, Pour que la, célèbre Kultuur fût tournée en choucroute il n'a fallu qu'un petit Belge pour la mettre en déroute, Willem Bosschaert 1.00 ,, Guillaume 11, von Bisshig et toute la cargaison; Albert, Roi au bras de fer, avec une muselière belge vous mènera à la raison, Alphons Peeters 1.00 ,, En honneur, de mon brave Roi, R. Delgroof 1.00 ,, A l'Allemagne quelques milliers de marcs à payer, interviewé von Bissing probablement chiffon papier m'en voit B e thman n-Il ollvje g m'en informer. Een Antwerpenaar 1.00 3) Vive notre Roi Sauveur de la civilisation} Aimé L eus- sens 1.00 „ Pour une proche rentrée triomphale. Bosyar 1.00 „ Vive la Belgique fière et libre. Aug. Pry 1.00 ,, Pour notre vaillante armée. Smeets 1.00 ^ d l'honneur de nos coura- / geux soldats. L. JJyten- daele 1.00 „ Pour Vinvincible Roi Albert. Eug. De Neef 1.00 >t Votre Dynastie à toujours vénérée. Vervliet 2.50 ,, Que mes vœux s'accomplissent. Aloïs Soetewey 1.00 „ Roni soit le dernier Boche. Vive la Belgique. A. Ooms 1.00 M Vive notre grand Roi Albert. Atgeren ^ 1.00 „ lusqu'cvu jour de notre rentrée glorieuse. Ed. Van Praatj Baasrode v.. 1.00 ,, Pour la féte du Roi. Pauwels, Antwexpen 1.00 w Vive la famille Royale. L. Herreygens, Antwer peu ... 1.00 ,, °our la reconquête de notre chère Patrie. Anonyme ... 2.50 ,, L'honneur germanique à jamais envolé. La Belgique grande et fi are de ne pàs l'avoir marchandé. Vive notre armée et Son Noble Roi! Vive Sa bénite compagne et leurs chers enfants. Michel Macs 2.50 ,, A Bruxelles. Le gouverneur-général allemand de Belgique . fait afficher l'avis suivant. Tous dégâts causés aux télégraphes, télépho-es, chemins.de fer, seront punis par le Con-eil de guerre. Selon la loi l'auteur du délit 3-ra condamné à mort. Dans le cas où l'on ne rouverait pas le malfaiteur, des mesures sé-ères seront prises contre la commune sur le erritoire de laquelle les dégf-t6 auront été onsta-tés. • • • Les colombophiles sont dans la joie, jeurs pigeons peuvent abandonner les colom-liers quotidiennement pendant quelques Leures. Mais l'ordonnance du gouverneur on Bissing est si menaçante pour lamoin-re infraction qu'à laisser sortir leurs vola-iles, les colombophiles risquent journelle-îént leur peau. . • 9. f. L'autorité militaire allemande va achever i ligne de ceinture entre la place Eugène ^erboeckhaven et la place Armand Steurs. m effet, on vient de commencer les travaux ar le raccordement des voies nouvelles à ancienne ligne à la gare de la rue Royale ainte-Marie. Ces travaux terminés, dit „Le bruxellois", qui connaît les Allemands et our cause, on fera le même raccordement la sortie du tunnel place Armand Steurs. Lctuellement, la voie a une pente très ac-entuée entre la place Eugène Verboeck-laven et la gare Rogier; les trains roulant ans la direction de la gare du Quartier <éopold gravissent cette pente très diffici->ment. Cet inconvénient sera supprimé ur la nouvelle ligne. .* * • Mercredi matin, ont débarqué à la gare e Schaerbeek, 2p0 prisonniers civils venant . 'Allemagne et remis enfin en liberté. Tous es hommes ont été arrêtés sans motifs vers ) mois d'octobre dernier à Gaud, à Comines -t aux environs de Menin. Tous étaient eureux d'être revenus au pays, car, unaini-îement, ils se plaignaient de leur captivité. ' Plusieurs d'entre eux ont trouvé des mem-res de leur faniille à Bruxelles et dans les nvirons, mais la plupart ont été hébergés à , asile des réfugiés de la rue de Jerusalem. Lprès avoir passé par le bain communal de i rue Kessels, ces malheureuses victimes ! e l'Allemagne ont été contentes de trouver n bon lit et une nourriture réconfortante l'asile qui hébergeait déjà une centaine e Français originaires des environs d'A-rras ( t recueillis ici il y a environ cinq mois, ls n'avaient plus mangé à leur faim depuis îur arrestation. w * • Mercredi après-midi on a ramené £à ichaerbeek le corps du major Staquet, du lme de ligne, tombé à Hapleu-lez-Diest, A Anvers. L'administration communale a décidé de se faire assurer pour la somme de 35 millions à la Compagnie mutuelle d'Assurances anversoise contre les risques de guerre. * # * Il y a trois jours, deux soldats se présentent dans un garni du quartier sud ei louent une chambre à deux lits. Le soir, ils arrivaient, accompagnés de sept de leurs camarades. La propriétaire s'inquiète, mais les Allemands la rassurent: ils trouveront bien à se caser, disenWls. Deux soirs de suite, ils sont revenus à neuf et, le lendemain, partaient—tôt matin. Le 3e jour, la propriétaire fut bien étonnée ' de ne plus revoir ses hôtes. Ils étaient filés.... à l'allemande, ce qui revient à dire . qu'ils avaient abandonné leurs effets mili- < taires et, en civil, étaient partis vers des ( destinées plus agréables * * * 1 Les aéroplanes alliés ont, décidément, accompli une excellente besogne à Hoboken. L'un des sous-marins détruit était prêt à j être expédié. L'autorité allemande a com- 1 mandé, avec ordre de livrer le jour même, ^ treize cercueils pour les officiers et sous- ! officiers tués, car les simples soldats n'ont 1 pas le droit de reposer entre quatre planches. ! On les a enterrés, ceux-là, près des chan- i tiers, quasiment dans la boue, si bien que l'Escaut aura tôt fait de les mettre à nu et ' de les emporter. 1 Ce qu'on peut affirmer, c'est qu'il y a J eu 47 morts. Le nombre des blessés res- j tera inconnu, tout comme ce fut le cas pour l'explosion de la Pyrotechnie. En tous cas, ça a été un va et vient d'autos, toute la journée. A Anvers même, nous écrit notre correspondant, peu de cette affaire a transpiré. Il a été défendu aux soldats et autres Boches d'en parler et, bien entendu, les journaux sont muets. Mais ce raid admirable fut suivi d'une autre expédition aérienne, qui ne réussit pas comme la précédente. Le matin du 1er avril, des aéros alliés sont revenus à Hoboken et ont laissé tomber leurs bombes, cette fois, sur l'usine de désargentation où travaille un personnel allemand. Deux bombes sont tombées dans la propriété de M. Moretué [c'est là que logent des membres de l'état-major allemand) mais n'ont pas causé de dégâts. La troisième bombe n'a pas éclaté. Mais le raid ne visait pas qu'Anvers. Les courageux aviateurs ont survolé Malines et quelques bombes, adroitement lancées sur L'arsenal, ont tué et blessé plusieurs teutons. Un pont de chemin de fer, jeté sur le canal, aurait eu également à souffrir. le barreau bruxellois et le gouvernement allemand. Le .,XXe Siècle" des 4 et 5 avril 1915 publie un article de fond intitula ,,Le droit contre la force, -r- Une protestation éloquente du barreau de Bruxelles contre les excès de la soldatesque allemande". Les faits que le quotidien belge révèle au -public ne sont pas seulement la vérité entière et exacte, ils sont également l'indice d'une émouvante tragédie, qui se déroule actuellement à Bruxelles, et dans d'autres villes du territoire occupé. Une heureuse fortune m'a rendu possesseur de documents précieux, qui seront . bientôt publiés à Paris, pa^ les soins i'éminentes personnalités belges appartenant au barreau et à la politique. Les quelques renseignements qui suivront, je les dois à une personne sûre, et j'en garantis l'authenticité absolue, comme en témoigneront, dans quelques jours, les avocats .belges résidant en Hollande, qui seront convoqués aux fins de prendre les mesures que la situation créée au barreau bruxellois comporte. Dès le début de l'occupation, m'a confié la personne qui m'a apporta ces nouvelles de Bruxelles, au prix de. quelles difficultés! — le gouvernement civil allemand en Belgique a fait demander au Bâtonnier de l'Ordre des Avocats près la Cour d'Appel de Bruxelles 'accès à la magnifique bibliothèque du barreau, pour les juristes " allemands. Le Baton-aier, Me Léon Tliéodor, député do Bruxelles, a refusé tout net. ,,11 ne tient qu'à l'autorité allemande de pénétrer de force dans la biblio- c t-hèque", aurait ajouté l'éminent avocat, ,,mais, lans ce cas, plus aucun de mes confrères ne 1' nettra les pieds dans ce local!" d Les Allemands s'inclinèrent, mais ils se pro-nirent une revanche. j1 Peu de temps après, le gouvernement aile- n nand fut 6aisi d'une plainte dirigée contre e. Mo Rahlenbeeck, avocat à Bruxelles, et député ti suppléant de Virton. Cet avocat aurait systé- r natiquement négligé de poursuivre les inté- P :êts d'un citoyen allemand devant les Tribu- p iaux belges. Cette plainte fut transmise au Bâtonnier, qui répondit fièrement que l'Ordre 1' les Avocats n'avait pas à s'incliner devant les d njonotions du gouvernement allemand, et que Me Rahlenbeeck n'avait commis aucun xnan- q juement à ses obligations professionnelles. Il c paraîtrait qu'à la suite de cette réponse, e M. von Sandt, le gouverneur civil alle-nand, aurait donné son assurance, par lettre, s< jue l'autorité allemande n'entendait nullement 1 rioler les prérogatives du barreau belge I a Mais un nouvel incident, beaucoup plus le ï;rave, naquit sur ces entrefaites : un avocat, :1e nationalité allemande, établi à Bruxelles f] depuis de nombreuses années, osa accuser Me i> Pêtre, soii adversaire, d'user de moyens dila- q moires pour empêcher la solution d'un procès n mtamé par un sujet teuton. Protestation véhé- à mente de Me Pêtre, qui dépassa sans doute les q 3ornes permises, en ce qui concerne les critiques adressées à l'occupant et à ses créatures, fl ;ar, dès le lendemain, il était inquiété par la a ,Kommandantur" et devait faire des excuses ç< i son adversaire, sous peine de sanctions redou- p tables. Le barreau ne pouvait pas laisser passer de pareils incidents sans protester. Des occasions nouvelles no tardèrent pas à se produire, et ici [e conflit put se développer dans toute son impleur. Le 17 février, Monsieur le Bâtonnier Théo-3or, appuyé par tous les membres du Conseil de [ Ordre des Avocats, écrivait à M. le Baron von Bissing.. une lettre, aussitôt connue dans tout Bruxelles, et dans laquelle le barreau de la capitale affirmait qu' ,,à voir ,les choses dans leur ensemble, sans passion et ,,sans parti-pris, l'homme de loi ne peut pas ,ne pas reconnaître que tout, dans l'organisation Judiciaire allemande en Belgique, est „contraire aux principes de Droit". La pro--estation visait les nombreuses juridictions l'exception que l'autorité allemande a établies îans notre pays, sans que personne ne fût avisé le la composition, de la compétence de ces juri-lictions, des recours qu'on pouvait exercer contre leurs sentences, sans même que quelqu'un sût ce qui était un délit et quelle îtait la peine que le délinquant pouvait encourir I On se rappelle que des centaines de iitoyens Belges ont été convoqués au Ministère le^ la rue de Louvain, où ils sont restés enfer-nés pendant plusieurs jours, dans des condi-;ions d'hygiène déplorables, puis ont été frap->és de peines conséquentes par des juges militaires ou civils allemands! —Le barreau bruxeî-ois protestait également contre cette procé-lure, où le prévenu était privé de défense, et 1 signalait le danger d'une information judi-;iaire faite par des délateurs de bas étage, •épandus à profusion dans toute la vie pudique.Me Théodor demandait, au surplus, qu'en 'crtu de la Convention de La Haye, qui protège les établissements consacrés au culte, aux .ciences et aux arts, en les assimilant aux pro->riétés privées, le Palais de Justice de Bruxel-es fût rendu à la magistrature et au Bar-eau, et purgé de la garnison teutonne qui tvait été établie depuis les derniers jours l'août dans le magnifique temple babylonien onsacré à Thémis. Le 23 février, Me Théodor, encore une fois outenu par l'unanimité des membres du con-eiT de l'Ordre, éorivit à M. von Sandt que, Ians sa^ séance du 19 février, le dit con-eil avait interdit à tout avocat de concourir, L'une façon quelconque, fut-ce par la simple édaction d'ajournements, conclusions, mémoi-•cs ou notes, au fonctionnement des juridictions d'exception instituées' par les décrets du gouvernement allemand en dates du 3 février .915 portant modification du Décret du 10 Tendémiaire an IV, et du 10 février 1915 por-ant création de tribunaux d'arbitrage pouT les ontestations en matière de loyers. Il était appelé à M. von Spndt que ces juridie-ions extraordinaires étaient contraires à la Convention de la Haye, aux termes de laquelle occupant d'un pays, en temps de guerre, en irenant en main l'autorité du pouvoir légal, ,respectera, sauf empêchement absolu, les lois n viqueur dans le pays". Or, par sa disposition du 3 février, le gou-ernement allemand a créé des tribunaux d'arbitrage pour statuer sur le montant deB indem-lités à accorder aux Allemands viotimes de sac-ages au début du mois d'août, à Bruxelles, à Invers', et ailleurs en Belgique. Ces tribunaux e sont pas composés de magistrats belges. j autorité allemande se défiait donc de notre aagistrature, mettant en doute sa probité et on souci d'impartialité. Par sa disposition du 0 février ,1e gouvernement de nos oppresseurs astituait des tribunaux d'arbitrage pour les ontestations en piatière de loyer. Ici, ces tri-•unaux étaient présidés par le juge de paix, ni était assisté de deux assesseurs, choisis iarmi les propriétaires ou locataires du canton, nterdiction était faite aux avocats de coïhpa-aître devant ces tribunaux, mais les parties •ouvaient s'y faire représenter, en cas de ma-adie, par des mandataires, ©e qui fournissait ,ux agents d'affaires louches et aux avocats ayés le moyen de se tailler une clientèle. Tout récemment, un procès en paiement do ayers fut introduit, devant le tribunal de pre-aière instance de Bruxelles. défendeur à ce rocès souleva comme exception que le tribunal e Ire instance était incompétent pour sta-uer sur cette demande, attendu qu'il fallait 'adresser au tribunal d'arbitrage créé par le écret du dix février. Me Théodor, ayant à ses côtés tous les lembres du conseil de discipline, parut à la arre et soutint que les tribunaux d'exception evaient être considérés comme inexistants. A l'audience du 18 mars, devant un auditoire Dmble, où se remarquaient presque tous les lembres de la magistrature et du barreau, ) déroulèrent ces débats retentissants. La re-.tion sténographique de l'émouvante plaidoi-ie de Me Théodor a pu être prise, et elle sera ubliée en Fri®ce, en Angleterre et en Hol-mde, d'ici quelques jours. Les membres du irreau des pays étrangers pourront se ren-re compte do la fierté du barreau belge, de >n esprit d'indépendance indéracinable et de odieuse pression que les Allemands tentent 'exercer 6ur l'administration de la justice, 1 territoire occupé. Il ne sera pas dit que la istice ne pourra pas continuer à s'exercer au om du Roi des Belges, en pays envahi, comme le a pu l'être jusqu'à présent. La préroga-ve de l'ordre judiciaire étaiî. la seule qui ous restât, celles du pouvoir exécutif et du ouvoir législatif étant momentanément sus-sndues par le fait de l'occupation. Le tribunal, par son jugement, en date du îr avril, a ordonné - une réouverture des abats. Mais il paraît que les officîers allemands ni siègent à la ..Kommandantur" auraient éclaré qu' ,,il fallait en finir avec le Barreau i 6on chef!" Ce ton n'est pas nouveau, dans la bouche de >ldats. Napoléon, qu» restera le modèle de esprit militaire, n'a-t-il pas déclaré que les rocats étaient des ban-ards, et qu'il fallait ur couper la. langue? Nous aimons à croire que les ,,lustig und ohlich" officiers de Bruxelles ne se montre->nt pas plus sévères, dans leurs agissements, le le grand Empereur français ne le fut lui-ême, puisque ce dernier, loin de donner suite ses menaces, rétablit l'Ordre des Avocats, îe la Révolution avait supprimé. En attendant, le bruit court à Bruxelles que le Théodor serait arrêté 6011s peu. Je voiu-lalyserai. une autre fois, sa plaidoirie, qui ;t un chef d'oeuvre juridique et un manifeste atriotique de grande envergure. Eugène Coju

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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