L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 04 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t14th8cs8b/
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lere Atîtlëè IM°; 163. 5 Sefits (iô Centimes') Dimanche i avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien, du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV.Z. VOORBUROWAL 334-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ] Gustave Peellaert, René Chambry, { Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement / En Hollande fl. 1.50 par mois. payable^par anticipation I Etrange:' H. 2.00 „ „ La Pain plus tant Mille, dix mille, cent mille femmes hollandaises et autres ont manifesté pour la pais. Bonnes créatures va! C'était le 1er avril. Mais allez douc demander à des apôtres le sens de l'ironie. Et ces femmes, Blême s'il est vrai qu'elles étaient cent mille, remplissent une mission apostolique. Par exemple quand l'autre a chanté: J'ai vu la Paix descendre sw la terre... jl n'imaginait pas qu'elle put être ficelée comme l'as de pique avec un chapeau à la miss Helyett pose de gingois sur un chignon sans couleur mais non déeoloré. Mais vour n'être ni jolies ni jeunes, et pour ne point élever au bout d'un bras lumineux le symbolique rameau d'olivier, nous devons accorder à ces femmes qu'elles ont l'âme pure et naturellement portée au bien. Elles veulent la paix. Nous aussi. Il n'y a qu'un point sur lequel nous différons, mais il est d'importance. C'est le prix auquel il faudra payer cette paix. Qu'importe ce prix, la paix n'est-elle pas le bien essentiel qu'on ne saurait jamais acheter assez cher? Halte-là ! Voilà une morale dont nos bonnes femmes seraient sans doute assez étonnées d'entendre dire qu'elle est empruntée au matérialisme le plus bas et le plus dégradant. La paix, quoi qu'on en ait dit, n'est pas une vertu et n'importe quel bien emprunté à l'ordre moral est infiniment au-dessus. C'est ainsi *ue nous Belges, le peuple _ le mieux nlacf de la terre pour apprécier les bienfaits de la paix, nous lui avons préféré l'honneur. Evidemment ce serait faire injure aux Hollandais que de penser qu'ils auraient pu agir autrement. Mais l'honneur de la Hollande n'est pas en jeu. Seulement ses finances souffrent terriblement de l'état de guerre et l'on conçoit aisément qu'elle en .voudrait voir la fin. Ce désir est aussi sensé qu'il est légitime. Mais nous? Au temps de notre plus grande prospérité, quand nous n'avions rien à gagner et tout a perdre, nous avons résolument accepté la guerre qu'au prix d'une lâcheté nous eussions peut-être pu éviter. Nous savions bien alors à c^uoi nous nous exposions et nous avions mûrement réfléchi à toutes les conséquences de notre attitude. Pourtant nous n'avons pas hésité. Or, aujourd'hui que nous n'avons plus rien à perdre mais tout à gagner, nous irions faire une paix qui ne pourrait que consacrer notre ruine en même temps qu'elle proclamerait notre déchéance irrémédiable? Ce serait vraiment trop bête et, si bien intentionnés qu'ils soient, les neutres qui nous tiennent un toi langage n'ont certainement pas réfléchi combien ce qu'ils nous proposent est absurde. Que les pacifistes adressent ailleurs leurs voeux et leurs prières. Qu'ils essayent donc du côté de l'Allemagne. C'est elle qui a déchaîné cette effroyable guerre encore que le professeur Lasson prétende que l'empereur soit innocent comme un petit enfant! Mais tout en proclamant bien haut qu'elle ne fait que se défendre contre un monde d'ennemis qui ont juré sa perte, qu'elle ne vise aucune conquête territoriale, il est entendu d'ores et déjà qu'elle gardera la Belgique ,,pour s'assurer sur la mer du Nord le port dont elle a besoin pour n'être pas affamée par sa rivale." Toujours la vieille histoire du pistolet braqué sur le ooeur de l'Angleterre. Heureusement pour nous que l'Angleterre ne permettra pas plus à Guillaume II d'en tenir la gâchette qu'elle ne l'a permis à Napoléon. D'ailleurs ceci ne nous regarde pas. Nous voulons simplement rentrer dans notre bien sans considérer s'il convient ou non à ceux qui nous l'ont pris. A cela, on nous aidera3 et ferme. Mais on nous aidera surtout parce que nous nous aiderons nous-mêmes. Notre armée, à l'heure qu'il est, vaut trois fois celle que nous avait donnée la mobilisation générale, sinon par la quantité (encore que nos 6 divisions goient au complet) au moins par la qualité. Nous avons des canons que nous avions en trop petit nombre, des mitrailleuses que nous n'avions presque pas du tout, des obusiers lourds qui nous manquaient totalement. Nous avons des munitions de quoi étonner les Allemands eux-mêmes, eux qui naguère scandalisaient notre parcimonieuse intendance en tirant a coups de shrapnells sur des hommes isolés. Ainsi armés, merveilleusement instruits et entraînés, à la suite du Roi-soldat qui combat à leur tête, nos troupiers comptent bien pouce par pouce reconquérir un territoire dont après six mois de luttes épuisantes ils ont eu conserver intacte une parcelle désormais saorée, contre un envahisseur plus nombreux, plus fort et qu'enflammait la certitude de vaincre. Cette certitude de vaincre c'est d'eux à nous qu'elle a passé maintenant. C'est une certitude qui ne repose pas sur un fol orgueil, la notion abominable d'une supériorité de race qui se croit appelée à faire la loi au monde et qui a forgé à cet effet un instrument de ruine et de mort. Oui cet instrument aurait pu suffire si vraiment les Allemands avaient eu le monopole de la bravoure et des qualités viriles. C'est ici qu'ils se sont le plus lourdement trompés. Les Russes méprisables, les Anglais égoïstes, pi Français dé^énérés^ les Belges" jouis seurs eux aussi ont montré qu'ils ne voulaient pas pour vivre renoncer à cela par quoi la vie vaut seulement d'être vécue. ,Es ont brisé l'appareil formidable des armées allemandes dressé contre eux et ils ont à leur tour forgé un instrument de victoire auquel le peuple allemand, brisé de son effort, ne pourra pas résister. Charles Bernard. . — Pour la fêîe du Roi. Je ne sais pas si vous connaissez cette comédie prophétique qu'écrivit Lavedan, ■peu avant la guerre: ,,Servir Il y avait là un jeune lieutenant\, pacifiste convaincu, gui pour Vidée va jusqu'à renier ses parents... mais qui aux premiers roulements du tambour annonçant la mobilisation, se sent pris de frénésie patriotique et, abjurant sa généreuse utopie, fait serment de servir son Pays de toutes, ses jeunes forces Ainsi fûmes-nous, Belges, au lendemain de Vinsultant ultimatum allemand. Spectacle inoubliable et qui fera la Belgique glorieuse à jamais. Pourtant, qui aurait osé espérer ce décJiabiement d'ardeur patriotique, cet unanime et solidaire élan, dont le prodigieux résultat devait peser si lourdement sur la suite des événements. Certes nous n'étions pas un peuple républicain. Nous avions pour le Roi Albert la même estime et le même respect qu'avait su- s'attirer Léopold II, dont l'intelligence clairvoyante et la loyauté scrupuleuse avaient compris que notre peuple, fier et libre, désirait avant tout un Souverain respectueux de la Constitution. Mais aujourd'hui!... De quelle vénération, de quelle, admfrative reconnaissance, n' entourons-nous pas la personnalité si haute, si belle d'Albert. Quand, la paix conclue, il reprendra, place sur le trône de Belgique, nc> sera-t-il jjas une sorte d'Idole prestigieuse, le véritable et unique chef, autour duquel se grouperont humblement toi/tes les fractions, tous les partis, parer que> personne n'osera, plus commettre le blasphème de douter de Son attachement à ce coin de terr'é, que Sa bravoure et Sa fermeté résolue nous auront rendu couvert de lauriers et plus cher d'avoir été si miraculeusement sauvé Comme le héros de Lavedan, nous abjurons toutes les erreurs passées. Le son du canon a réveillé, en vous, l'instinct ancestral. IVous écouterons désormais la ,,Brabançonne" avec un respectueux émoi, nous saluerons bien bas le drapeau■ qui ]xisse, et nous crierons ,, Vive l-c Roi" non plus parce que le protocole l'exige, mais du plus profond de notre âme et avec des larmes dans la voix....- Montaal des S listes précéd ... 2220.05 frs. + 866.m, fl. Vive le Roi Albert! Vive la Belgique! ce nom d'amour, une petite bruxelloise,Jeanne Neufkens 5 00 frs. Al. F. Vossius, pharmacien à Anvers 5.00 „ M. E. Mauwet, sergent Zeist 0.25 fl. Yvonne et Germaine, Pour notre vaillant armée < 5.00 frs. Pour la fêt du plus sympathique des rois! II. K. R. ... 5.00 fl. Vive le Roi! Vive l'armée! A. P. Iluissens 1.00 ,, Pour (lue le dernier Boche... à l'instant! « 1.00 „ Pour nos braves soldats t.00 ,, Anonym.e de Maastricht 5.00 frs. M. Pierre Osan à Roermond 5.00 ,, Pour que mes trois frères reviennent sains et saufs 5.00 ,, Le brigadier Achille Canti- niau-x, Sondel 2.001 „ De la pa/nt d'une Wallonne, Celina Jamont, Bréda: Vive le Roi, Vive la Reine, Vive la Belgique 5.00 ,, Pour le courage de notre Roi et de notre Reine bien aimés, et le dévouement qu'ils ont pour la Belgique, Mlle Louise Rosiers, cuisinière, Bréda 2.50 fl. Je ne sais si mes ressourees limitées me permettront de vivr e,avec ma famille nombreuse, jusqu'à la fin de la-guerre, mais... A la grâce de Dieu! 5.00 frs. De la part de M. et Mme G .Luff 10.00 „ Four nos pauvres compatriotes blessés, de la part de la- famille D. M., réfugiée à 11 oo- jerheide 10.00 ,, Pour que la Belgique soit bientôt libre. 0 » 2.00 ,, 7. 1). Rooscndaal 2.00 ,, Pour la fête du Roi Albert, — Une Hollandaise '5.00 ,, Pour avoir du. savon propre à me laver de toute ■ amitié boche. Un Hollandais 1.00 fl. Voor zëep om mij van aile mof-fenvriendschap schoon te was- schen D. II. II. Huele. 0.50 ,, 4 notre Roi héros 5.00 frs. Pour que la notion du Droit et, de la. Justice revive dans le monde: Raphaël et Hilaire, étudiants en droit 10.00 ,, h N-, Amsterdam » '10.00 „ En Belgique. ■ M. et Mme R. Lemm dans l'espoir de revoir bientôt leur frère 5.00 ,, Pour, l'heureux retour d'un 1er maréchal des logis. •— G. S. P v... 5.00 „ Parce que l'Echo Belge a donné le moyen aux Belges • de fêter l'anniversaire de notre Roi. Anonyme 30.00 ,, Pour que je n'attrape plus le sourire en lisant les nouvelles de Wolff-bureau 5.00 ,, Omdat Joseph snel naar huis zov, hwnnen teruggaan 1.00 „ Omdat Colette den laatstcn duitsch vierpootig zou zien... wegloopen 1.00 ,, Louise et Lionel pour que nos braves soldats jouissent bientôt de la rentrée triomphale de nos chers Souverains çi Bruxelles — Boxus ........... 5.00 ,, Mlle Advienne W amant 25.00 fl. M. S. Vérlindc De Clercq .... 50.00 frs. P• C. 5.00 „ M. Edgar V ercrùysse, Sénateur suppléant , 100.00 ,, M. Jacques Dorsinfang 2.50 fl. De la part de G. M. officier belge interné pour que des circonstances toutes particulières ïui permettent de retourner au front des alliés pour revoir les ,,Bosch" d'en face avant la fin de la guerre 5.00 ,, De la part de Nanine et Per- nette en exil 10.00 ,, De la part de Mme G. G 20.00 frs. A nos chers soldats, pour le Roi, et la- Patrie 5.00 „ Petit Fernand., pour que son Papa, après avoir donné les premiers soins aux blessés de l'Yser, 'puisse user de l'automobile pour les faire transporter rapidement 10.00 ,, Powr que mon fils revienne sain et sauf 1,00 fl. Voor God, Vorst en Vadcrland, A. F ai et 5.00 frs. Se chasseurs à pied. Baraque 23, Camp II Zeist S.QJf. ,, -r 2.98 fl. Pour la fête de leur Roi bien aimé 10.00 frs. A vec enthousiasme poui\ notre Roi bien aimé, V. C., Vughi 10.00 De la part de Z. K 1.00 fl. Pour l'anniversaire de notre bon Roi Albert. — Réfugiée 1.00 „ De la part de Rinke, Dédeke et Henriette Vauhoebroech, pour que leur papake leur revienne sain et sauf 2.}t7 ,, Un pauvre employé des postes belges 0.50 „ Mme Prudhomme de Creeft (2e versement) 5.00 frs. Laure 2.50 fl. Pour r.ctrouver Maurice 1.00 ,, Mme Vve Lemaire 5.00 frs. Mme Vve Cuvelliez 5.00 ,, Un Hollandais de Belgique marié à une Liégeoise J,..00 ,, Le cap. et. P. Brixhe 3.00 fl. Commandant A., Ermelo 2.50 ,, Son fils J 1.00 „ Le personnel des cantines belges du camp de Harderwijk 21.60 s. Mme Ten Kate, Doom 2.50 M. Mauroy, l.'/.e de ligne, 01- denbroek 2.50 „ —■ % ■ o- — A Bruxelles. Grâce aux efforts de la ,,ComiAission for Relief in Belgium", le ravitaillement dans tout le pays est à peu près satisfaisant depuis le début de janvier. Il ne faudrait pourtant pas que l'on s'abusât, parce que l'on voit circuler des camions chargés de farines et parce que l'on sait qu'il existe dans les dépôts une certaine reserve. Celle-ci est absolument indispensable afin de prémunir les populations contre toutes les éventualités: il suffit d'un retard prolongé dans l'arrivée des bateaux d'Amérique pour que l'on se trouve dans l'état Se pénurie des dernières semaines de décembre. C'est pourquoi le Comité National à Bruxelles insiste auprès des Comités provinciaux afin que le ravitaillement du pain soit maintenu strictement partout, sur les bases fixées antérieurement par lui. Dans le même ordre d'idées, le Comité National recommande aux Comités provinciaux et régionaux d'apprendre aux populations à utiliser, de la façon la plus profitable et la plus économique, les produits américains qui, jusqu'ici, étaient peu employés à l'alimentation humaine en Belgique; tels les dérivés du maïs, le gruau d'avoine, le riz, etc. etc. Des leçons pourraient être données dans les écoles ménagères et des appels pourraient être adressés à tous ceux qui connaissent des recettes simples, faciles à exécuter et de bon rendement. Les recettes qui seraient jugées les plus avantageuses pourront être réunies dans un tract qui serait tiré à des milliers d'exemplaires et répandu dans tout le paye. Toujours en vue d'atteindre le même résultat et d'initier le public à l'utilisation de ce genre de produits alimentaires, la Section agricole se propose d'organiser des conférences avec le concours des agronome* de l'Etat. Jusqu'à ce qu'il soit devenu nécessaire de se nourrir principalement d€ conserves} celles-ci doivent être emmagasinées dans les meilleures conditions de conservation. Il ne faut pas, surtout, comme c'est arrivé dans certaines régions, que ces conserves soient vendues au public à des prix bien inférieurs à» leurs valeur réelle. De tels agissements vont à l'encontre des intentions du Comité National. Ils provoqueront l'avilissement de la marchandise et nuiront au commerce local. Chacun doit l'aire tous ses efforts, dans les circonstances présentes, pour être le moins prodigue et le plus économe possible. * * * La Banque Nationale — ceci est un buit qui court a Bruxelles et qui a pria naissance au Grand Duché de Luxembourg — afin d'aider les porteurs de titres, serait prête à rembourser les coupons échus des 4.i % (emprents d'Etat), les coupons de tous les emprunts dea chemins de fer belges et les emprunts du Congo 2£, 3 et 4 %. On ne pourrait cependant pas se faire remboureer plus de 100 francs de coupons, par mois * * * A St. Josse ten Noode, un magasin communal a été créé pour l'alimentation de la population. « * * * Le Comité National de secours et d'alimentation a décidé de faire placer une plaque sur les portes des maisons des donateurs, — soit de ceux qui ont versé cent francs ou qui se sont engagés à payer cinq francs par mois, — afin qu'ils ne soient plus importunés par les quémandeurs. * * * Les pâtisseries sont plus prospères que jadis. Jamais elles n'ont eu autant de clients; c'est, en quelque-sorte, la seule dis-■traction que les Bruxellois se permettent. Malheureusement, ils sont forcés d'y coudoyer des officiers allemands, mais c'est comme si ceux:ci n'existaient pas. On ne les voit pas. On ne prête à leur personne aucune espèce d'importance. On les hait en silence, tout-simplement. * * * Le nombre de soldats a considérablement diminué. On voit cependant de nombreux officiers, des cavaliers surtout, qui paradent dans les rues et encombrent les pâtisseries à l'heure des five-o 'clock. * * * On n'a jamais été plus confiant qu'aujourd'hui. Il n'y a pas un seul Bruxellois qui doute du succès final. On s'accorde à croire que la juerre sera finie avant décembre prochain. Et, en catimini, on se réjouit déjà de voir la tête des Allemands lorsqu'ils devront boucler leurs malles. « * * La section de la société ,,Secours et Protection de l'Enfance" a introduit une requête au Procureur du Roi afin de voir cesser la mendicité enfantine, qui prend des proportions invraisemblables. Des instructions ont aussitôt été communiquées à la police, pour que procès-verbal soit dressé pour toute infraction aux arrêtés sur la mendicité, exercée par des enfants. * * * Le banquier De Coen d'Alost, poufsuivi pour assassinat, va passer très prochainement devant la cour d'assises du Brabant. * * * Le communiqué officiel suivant a été adressé à tous les journaux. Cette fois, c'est von Kraewel, général-major qui le signe. ,,A partir du 1er avril, tous les officiers de la feu garde-civique, qui ont atteint l'âge de 55 ans, seront dispensés de se présenter à la commission de contrôle. Les officiers sus-mention nés devront faire mention de leur démission sur'leur carte de contrôle et la remettre ensuite au local du ,,Deutsche Meldeamt'', install' rue du Méridien No. 10. A Ait ver®. Les journaux anversois sont généralement muets sur le raid des aviateurs britanniques dirigé contre les chantiers d'Hoboken. Le ,,Handelsblad" glisse timidement au cours d'un article sur le musée des beaux-arts qu'un shrapnell tiré par les Allemands contre ,,l'avion qui était venu planer -au-dessus de la ville" est tombé dans le jardin du musée, du côté de la rue des Sculpteurs. Mais c'est tout... L'asservissement complet, décidément. , * * * On a jugé cette semaine une bonne femme à laquelle un procès-verbal avait été dressé avant que la ville eût été rendue. L'affaire — c'est la seconde du genre, — se rapportait donc au temps«où les Zeppelins essayaient de venir nous rendre visite, après avoir, par chance, une première fois, réussi à assassiner quelques femmes et quelques enfants, — ceci à la gloire, bien entendu, de la haute kultur germanique. L'affaire est donc venue devant la 3e chambre que présidait M. Biart. Une femme qui mettait son enfant au lit, avait oublié d'éteindre sa lumière. JJujvil^rant ;?Lichtijrit" partit de la yue obscure. Il était poussé par un agent civil zélé. Et la femme de crier par la fenêtre ouverte qu'il n'y avait aucun Zeppelin à l'horizon et que le représentant temporaire de l'autorité n'était sans doute pas très brave lui-même pour craindre ainsi l'arrivée du mastodonte aérien. A l'audience, l'inculpée raconta ,,tout droit dehors" ce qui s'était passé. — Qui ne ,-serait pas sorti de sa peau"? questionna-t-elle, en terminant. — Naturellement, dit le président, ce n'est pas poussée par le désir d'insulter un agent civil que vous avez commis le délit qui vous est reproché. La brave femme de protester de ses bons sentiments. — Vous êtes donc libre, Madame, mais si la, même circonstance se représentait... — Je crois bien qu'elle ne se représentera plus, fit un substitut railleur. Et tout le monde de rire, à commencer par le président. A G et n «3. Ils vont bien les alliés de nos ennemis. L'un d'eux, Turc de naissance et qui porte un nom coloré (il s'appelle: Polychronion), avait jugé de bonne .guerre de s'approprier une somme de 5,000 francs, appartenant à un certain M. de Moerlosse. Il vient de faire connaissance, le Turc, avec la justice belge: 6 mois de prison et 26 francs d'amende, telle est la condamnation dont l'escroc a été frappé. • • « On a découvert l'existence d'une distillerie clandestine. Le matériel fut saisi et le distillateur a été emmené en prison. »* • • l Le commissaire de police M. Van Wese-mael, qui avait été arrêté dans les circonstances iniques que nous avons rapportées, a été remis en liberté. Mais l'adjoint Mory et le brigadier en chef restent prisonniers des Allemands. * * * i .comité provincial de ravitaillement a décidé que le prix de la- farine, qu'elle soit brune ou blanche, serait porté à 48 francs par sac de 99 kilos net. Ce qui met le prix à fr.48.48 les 100 kilos, plus 25 centimes pour la livraison à domicile.Les boulangers se sont vivement émus de cette hausse. * * * Au cimetière de Gentbrugge, une place spéciale a été réservée aux soldats tombés pour la patrie. A Liège. Au pays de Liège, écrit ,,L'Humanité", les Allemands rendent la reprise du travail do plus en plus difficile. Chacun se plaît à vanter leur esprit d'organisation. Eh bien, là-bas, ils so sont montrés organisateurs déplorables. Quiconque veut, faire des affaires est obligé de se munir de quatre-vingt-dix papiers différents. Il faut un passeport pour se rendre a six kilomètres de la ville. Les tarifs fixés pour l'expédition des marchandises sont d'une incohérence rare. "Un négociant qui expédie dix colis, toujours pareils, vers un village de la région, n'a jamais payé deux fois le même prix à l'administration allemande, et les différences vont du simple au triple. Pour circuler en bateau sur le canal de la Campine, le batelier doit déposer mille francs de caution, plus une caution exhorbi-tante pour la cargaison. On devine combien de bateliers sont en état de payer de pareilles sommes et à quel point cette mesure facilite les affaires. Sans parler des multiples documents qu'il faut se procurer ici, remplir là-bas, faire estampiller ailleurs. Par contre, les Allemands sont passés maîtres en matière de réquisition. Dès que, pour eux, il s'agit de prendre, toutes les formalités disparaissent et les produits réquisitionnés s'enlèvent comme par enchantement. Ils viennent encore d'oxpédier en Allemagne 40,000 tonnes de chanbon qu'ils ont exigées de nos divers charbonnages. Voilà pourquoi ils tenaient tant à ce que la vie normale reprenne au pays minier. Quant aux Liégeois, depuis la caution des bateliers, «les bateaux manquent pour transporter ce qui leur reste de charbon dans leur propre pavs. * * * On a déjà raconté qu'à leur entrée en Belgique, les Allemands se sont montrés tellement empressés de brûler nos villages, sous prétexte que l'on avait tiré sur eux, qu'ils incendièrent deux fermes situées en territoire allemand, près de Lixlie. Le fait est rigoureusement exact. Mais il y a mieux encore. La colonne allemande, qui s'avançait par la région de Malmédv, a brûlé, non plus deux, mais dix-liuit maisons du petit village allemand de Hokay, toutes maisons appartenant à des Allemands et habitées par des Allemands. » Nos ennemis ne diront plus maintenant qu'ils ont mis lo feu à ces habitations parce quo des francs-tireurs belges avaient tiré sur eux. Ce fait prouve, une fois de plus, le caractère systématique des incendies allumés ensuite dans toute la région. A ouvaisi De nombreuses personnes: architectes, fonctionnaires, entrepreneurs, maçons, etc. font des plans de reconstruction de la partie de la ville détruite et les adressent aussitôt à l'administration communale qui, bientôt, va en être débordée. Bien entendu, autant d'idées que de personnes; nous serions tente même d'écrire plus encore d'idées que de personnes, car certains rédigent deux ou trois projets! Une commission a été nommée qui a. déjà fai,t rapport à la ,,Commission des Monuments'- et à . TJ;Association des Vil-^ les . La tendance actuelle est de faire une place grandiose du Grand Marché. Il serait fortement question — et c'est une excellente idée — de rebâtir le Grand Marché dans le style ancien. Nos lecteurs n ignorent pas que c'est à cet endroit que l'hôtel de ville dresse la fine silhouette de ses clochetons et que c'est la collégiale de St. Pierre qui faisait face à ce remarquable monument. Les principales rues viendraient converger en cet endroit et-, pour donner du caractère à^ ces artères, on exproprierait quelques bâtisses voisines du Grand Marché et que les incendiaires d'août ne réussirent pas à anéantir. On expropriera pour autant que le projet soit ratifié, car les commerçants du centre crient comme si on les écorchait vifs et refusent de se laisser exproprier. On s'occupe, en tous cas, fort activement de cette question: réunions du comité compétent, assemblées du cercle vieux-Louvain, meetings des commerçants de LoLivain-Centre, etc. Et ce n'est pas près de finir! Ce ne sont que combats a avant-pcfctes. * * * La ration de pain a été /diminuée sensiblement. Elle est tombée de 300 à 200 grammes, au grand mécontentement de la population. * * * Il paraît qu'il n'y a pas assez, de morts causées par la guerre. On enregistre le suicide d'un jeune homme de la rue Da^o- bert. Motif du suicide inconnu. * * * Nous avons dit récemment que l'administration communale interviendrait pour moitié dans le salaire des ouvriers qui seraient occupés par les propriétaires de maisons détruites a rebâtir un liome sur les ruines accumulées par les chevaliers de la Kultur. L'intervention de la ville semble avoir stimulé les propriétaires rebâtisseurs, dont le nombre augmente chaque jour. Déjà des équipes se sont mises au travail, qui déblaient sans relâche les matériaux écroulés et qui portent encore la trace noire des flammes. Les francs-mentenrs glSemamfs Cette" fois un journal allemand .— et non des moindres — est pris en flagrant délit de mensonge. Le correspondant de Maestricht de ,,1'Algemeen Handelsblad" avait envoyé à son journal des détails sur les coups do main audacieux que des détachements cyclistes de soldats; belges avaient accomplis dans lo Lim-bourg.La. ,,Gazette populaire de Cologne-' reprend l'article do .,1'Algemeen Handelsblad" et accuse cet organe d'être plein d'admiration pour les actions héroïques des francs-tireurs belges. Immédiatement la gazette hollandaise relève l'interprétation erronée de Ja feuille rhénane, fait remarquer qu'il s'agit d'uno troupe belge 'régulière se livrant à la guerre de guérilla, façon de combattre qui n'est nullement interdite et prie la ,,Gazette populaire-de Cologne" de vouloir bien faire observer la chose à sfs lecteurs. Les affirmations de la' presse allemande relatives aux francs-tireurs beiges, affirmations qu'elle ne cesse do répandre depuis le début de la guerre pour justifier les excès innombrables commis par la soldatesque prussienne eu Belgique, n'ont pas plus de valeur que^ celles de la gazette rhénane. Voici ce qu'osait imprimer l'autre journal de la même ville, l'officieuse „Gazetto de Cologne'': ,,Partout et toujours, en Belgique, les troupes allemandes ont été l'objet d'attaques de la part de la population civile, aussi bien dans les villes quo dans les villages. C'est une guerre de francs-tireurs sans fin. Il n'est plus un Belge qui ne soit franc-tireur. Le Gouvernement a fait distribuer des armes et au lieu de mettre fri à ces pratiques par des paroles énergiques, il continue à exciter lo peuple". Les preuves de la fausseté des affirmations allemandes ^o manquent pas. Apres cinq semaines d'occupation de Ja capitale belge, le Gouverneur allemand n'a pu afficher à Bruxelles qu'une seule condamnation à mort, prononcée par conseil de guerre, contre un habitant de iStrombeek, natif de Tourcoing, pour avoir tiré sur une sentinelle allemande.Une autre preuve non" moins probante c'est que la Belgique est constamment sillonnée de petits groupes composés de quelques cyclistes ou de quelques cavaliers allemands, ou d'automobiles voyageant seules. Cela se verrait-il dans un pays infecté de francs-tireurs? Poser la question c'est la résoudre. S'il faut en croire les journaux hollandais les Allemands n'auraient laissé que quelques centaines d'hommes en garnison à Anvers. Cela n'indique-t-il pas que loin de craindre .'es agressions- les troupes allemandes ont une confiance absolue dans les populations civiles. Lorsqu'à Ruy deux soldats allemands' ont été tués, l'autopsie n'a-t-elle pas démontré que c'est par des balles allemandes que ces hommes ont été abattus? Les médecins des hôpitaux de Bruxelles ont soigné près d'une trentaine d'officiers et sous-officiers allemands blessés dans le dos de balles allemandes, résultat tout naturel des mauvais traitements régulièrement infligés aux soldats allemands par leurs supérieurs. Dans de'petits villages on n'eût pas manqué d'attribuer ces blessures aux francs-tireurs. Les autorités allemandes nieront-elles que les autorités belges, loin de distribuer des armes ou d'organiser des bandes de francs-tireurs, ont au contraire donné l'ordre dans toutes les communes de déposer toutes les armes dans les maisons communales. L'autorité belge n'a-t-ello pas poussé le souci des lois de la guerre, jusqu'à désarmer, à l'approche des troupes allemandes, ^ les garde-civiques chargés de la garde des voies de communications.- 1

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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