L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 February 1916
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s.n. 1916, 08 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3n05v/
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gème Année N®. 473 S cents flO Centimes) Mardi S février 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «Je rédaction: N. 35. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ I Charles Bernard, Charles Herfaiei, Comité de Rédaction: . ' „ „ , , ( René Chambrsr, Emile Palnparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Notre Colonie Etudes rationnelles de culture. Les éludes rationnelles de culture jouent, dans le développement agricole de notre Colonie un rôle primordial ; aussi dans les régions fertiles du Congo belge les services de l'agriculture ont créé des organismes spéciaux qui préconisent-<de nouvelles entreprises eu Rurales les p-us appropriées aux conditions physiques et chimiques cultivables. Un service spécial fonctionne à Zambi, dans le Bas-Congo, et un autre» au Katanga. Les études commencées en Belgique et « continuées depuis la guerre dans les labora- . toires de l'Université d'Oxford avaient donné d'utiles indications sur la composi- : tion du sol des régions fertiles de la colonie ; des essais similaires avaient été faits sur plaoe avec des terres du Katanga et des terres de brousse longeant le chemin de ] Léopoldville à Matadi. Conformément aux ; expériences poursuivies à Oxford, la direc- ( tion du laboratoire de Zambi étudie actuel- ^ lement, par une méthode spéciale de culture ( en pots, des terres typiques du Bas-Congo. D'autres essais de culture sont faits avec ^ des engrais chimiques importés et un cal- t caire spécial dont on trouve les gisements _ dans les régions de Zambi. Ces engrais utilisés accusent une sensible influence et permettent d'espérer une extension rapide des j exploitations agricoles. Voici quelles sont les principales études rationnelles de culture entreprises au Congo ( belge : 1. ) Essences îaticifères : onze stations ( expérimentales ont été désignées dans les ( districts du Moyen-Congo. On y étudie les . différents procédés d'extraction afin d'adopter celui qui donne le plus de rendement eb 1 réduit au minimum la main d'oeuvre indigène qui est, dans certains centres, très ' difficile à obtenir. ( 2.) Le riz est une des principales cultures ( qui se soit développée dans la Province c orientale; la production annuelle atteignit c en 1914 environ 3000 tonnes. Des cultures ^ expérimentales étaiblie-s depuis plu sieur» T années ont fourni en terrains irrigués des ^ rendements de plus de 4000 kilogs l'hectare. ( 3.) Les plantations d'essai de cacao fournissent un produit de tout premier choix. T Une quantité de fèves de cacao a été vendue < à Londres il y a quelques semaines à raison 1 de 85 shellings les 50 Jcilogs. ] 4.) Le coton : depuis deux ans, des expé- ( rieuces méthodiques sont effectuées dans la Province orientale; les premiers résultats sont très encourageante. Plusieurs variétés produisent abondamment une excellente | ■ fibre que des experts anglais ont coté à Lon- I dres au-dessus du cours moyen. 5 ) Le café: Dans la plupart des régions coloniales les sociétés belges pratiquent la culture du café ; la station expérimentale de 1 Luba fait des essais méthodiques sur une d quinzaine de variétés. 6.)'Les palmiers à l'huile: Des peuple-înents importants de palmiers ailaois existent en de nombreux endroits de notre colonie ; ils constituent une considérable richesse. I Dans le Lomami, on a recensé tout dernière- p ment des groupements de plus de 50.000 I-pieds bien conformés ; la société des huileries du Congo be;ge occupe à ces entreprises de propagation 200 agents blancs et 8000 indigènes. # t 7.) Le thé: D'intéressantes ^expériences s ont été poursuivies dans les jardins botani- c oues du district de l'Equateur; des taxes ♦ favorables ont été obtenues quant à la va- i 1 leur du produit. Tout récemment la direc- 5 tion de l'Agriculture a commandé à Calcut- j ta des graines d'une excellente variété, et y des cultures d'essai seront établies dans } deux ou trois de nos meilleures stations ( C agricoles. ^ n Dès qu'un centre industriel s'organise dans la Colonie, le Service de l'Agriculture ^ doit prendre des mesures nécessaires pour ^ assurer le ravitaillement des travailleurs européens en légumes frais et en bétail; des p fermes fuient donc créée9 et occupées au v. Katanga par des familles de cultivateurs belges afin de ravitailler en légumes Elisa-bethville et les autres centres miniers. D'autres entreprises de colonisation agricole furent organisées dans la Province orientale, malheureusement les' colons éta- . blie dans cette partie du territoire ont dû / restreindre leurs entreprises ou les abandon- ' ner à cause de la fermeture des régions de , l'Est. £ Pour entretenir le développement des aultures indigènes ne faudrait-il pas réor- €i ^aniser les écoles professionnelles élémen- j, taire3 pour les jeunes indigènes, afin de j les intéresser aux questions de culture, aux ' procédés d'élevage et aux produits qui peu- a< vent devenir pour les Européens et pour eux s0 une source réelle de revenus? et * * * lai Obstacles à l'exportation des produits agricoles, se De grandes difficultés se sont interposée» de dans les essais d'exportation de9 produits $p agricoles vers l'Europe; les causes initiales dt de ces différents obstacles ont été précisées : ai la durée du transport est trop longue, à fo oord des navires au long cours;il n'y a pas su l'installation de frigorifères pour la conser- V. vation de* produits périssables- durant la Vt traversée. Les prix de vente sur les marchés le i'Europe eojit tyop baa fit ng permettent pas ck de récupérer les frais de récolte, cl'expédi-tion et d'emballage; sur les marchés mondiaux, des produits similaires provenant des colonies étrangères sont offerts à des conditions bien plus avantageuses. Les tarifs, les frets et les frais de transport du centre de production vers les ports sont trop élevés. Il serait donc opportun d'étudier la possibilité d'une diminution de tarif et d'une meilleure régularité de transport. Les tarifs de transport de l'Afrique du Sud sont de beaucoup inférieurs à ceux que nous imposent les compagnies congolaises. La main d'oeuvre devrait subir une éducation plus rationnelle et être soumise à un plus nombreux personnel de surveillance absolument indispensable pour la bonne production. Le colon devrait enfin trouver plus d'assistance dans ses entreprises par un nouveau régime hypothécaire et l'obtention d'un crédit rural ou foncier. # * * Malgré les justes compensations qui nous seront accordées, la guerre sera désastreuse pour la Belgique; un grand travail de relèvement économique et financier, une concentration capitaliste, des traités de commerce avec les nations alliées seront nécessaires pour relever la Belgique piétinée. Les organismes compétents ont étudié les différentes questions économiques que les circonstances actuelles ont fait naître; des auteurs ont préconisé des solutions, des moyens de relèvement; ces études ont le grand mérite d'être actuelles et de contenir certaines thèses qui doivent obtenir sans réserve notre adhésion. La Ligue du Souvenir belge, qui doit exalter l'âme belge dans toutes ses manifestations, devrait vulgariser ce3 oeuvres, encourager toutes les initiatives propres à entretenir chez nous le mouvement d'intense nationalisme dont nous avons eu tort de ne pas nous croire capable. Je me suis placé au point de vue colonial ; j'ai pensé que dans lea grandes tristesses de l'heure présente le Souvenir de notre Colonie inviolée ferait du bien dans le coeur du Belge. J'ai voulu dire dans mes précédents articles que le Congo belge est une colonie vraiment prospère, quo ses exportations sont régulières et appréciées sur les marchés mondiaux, qu'elles influenceront très avantageusement notre grand commerce de demain. J'ai cru devoir apporter quelques desiderata au développement commercial, industriel et agricole de notre colonie qui est une oeuvre d'intérêt universel à laquelle nous devrions consacrer le meilleur de notre patriotisme. M. Gaiily. La libération du bâtonnier de BruxeiEes Nous avons annoncé la libération de M. Léon Théodor, bâtonnier du barreau de la cour d'appel do Bruxelles, qui avait été arrêté, il y a plusieurs mois, en Belgique, et qui avait été emprisonné en Allemagne. Voici dans quellies circonstances cette libération a été obtenue. Le conseil de l'ordre du barreau do Paris, réuni sous la présidence du bâtonnier Henri-Robert, a fait parvenir à S. M. le roi d'Espagne, par l'intermédiaire de M. Quinonès de Léon, la délibération suivante: ,,Le conseil de l'ordre des avocats à la cour d'appel de Paris. „Ému do la pénible situation de Mo Léon Théodor, bâtonnier du barreau de Bruxelles, qui a été déporté en Allemagne comme prisonnier de guerre (section civile), a l'honneur de s'adresser à la ha.Ute bienvoilhmee do S. M. le roi d'Espagne pour obtenir la mise on liberté d'un confrèro digne de toutes les sympathies. ,,Henri-Robert bâtonnier de l'ordre; Cartier, Ployer, Devin, Bourdillon, Chenu, Raoul-Kousset, Busson-Billault, anciens bâtonniers ; Mennesson, Rodrigues, A. Prieur, Ch. Lenté, Carpentier, Mil] or and, Ambelouis, Aubépin, membres du conseil."' Quelques jours après S. M. le roi d'Espagne voulait bien faire savoir a-u bâtonnier Henri-Robert que le gouvernement impérial accordait la mise en liberté du bâtonnier Théodor; Une fois de plus les avocats de Paris ont prouvé quo la confraternité n'était pas un vain mot. I«iuea» ■ o-»- Oinn . ■ .... Il y a un an S février 19/G. — Les Allemands mouillent des mi/bes sur la, côte belge. Ils bom-tardent Ypres, F urnes, Reims et S ois sans. rJ-n de leurs Tau-bes, abattu, tombe dans ■ews lignes, entre l'Oise et l'Aisne. Les Français prennent un m&idin entre Béihune H Un Basse a et font sauter une galerie de mine devant Fay, près de P&r&nne. Deux T aubes sur Pont-à-Mousson: un enfant de Icusv. cuns tué. Front oriental: batailles ichcùrnées sur la Vistule, en avant de Var-O'vie, à l'avantage des Eusses; dans les Car-Kit.hrs, ils font, 3,500 prisonniers autrichiens rl 60 officiers, avec 11 mitrailleuses. Dans a> m.er 3 oirc, le ,,Bresla<u>" commencé à )mnbarder Yalta, côte de Crimée; des croi-eurs russes Vobligent ô: fuir, vont bombarder Thébizonde et coulent plusieurs tran-ports turcs. Dans les Dardanelles, bombar-entent des forts de Kara-Tepe par lat flotte iliée. Des hydravions alliés bombardent des orts d'Andrlnojjle. Mémoram/lum allemand ur les représailles de l'Allemagne contre 'Angleterre. /I Berlin, réquisition de 'avoine. Le Roi Albert 1er remet pejtfonncl-ement au généralissime J offre le* -nsignes k QWr$cr$jx dç V&rd'fà de. Léopold* En Belgique. A Bruxelles. La mort du sinistre Fritz Norden ne se confirme pas. Notre correspondant particu-i lier de Bruxelles ne nous a plus fait par-j venir de ses nouvelles depuis quelque temps I déjà. Nous lui avions demandé précisément ce qu'il fallait penser de l'exécution du sombre avokat à la Cour d'appel qu'on aurait jeté, les maiii9 liées derrière le dos, dans le lac du Bois de la Cambre. Nous attendons officiellement donc une confirmation ou un démenti, mais nous avons des raisons de croire que l'avokat est toujours en vie. Peut-être se montre-t-il moins depuis quelque temps, — ce qui a fait croire à sa disparition? Une personne de confiance qui, malgré la fermeture des frontières, vient d'arriver en Holùande ; nous affirme que cette nouvelle est fausse, que Norden est toujours eu vie et que le bruit de 6a mort a couru en Hollande peut-être, mais non en Belgique. Cependant, on s'est beaucoup occupé de lui il y a déjà quelque temps à la suite d'un article que 3,La Libre Belgique" lui a consacré et que nous reproduisons in-extenso cd-après : ,,11 s'appelle Fritz comme les neuf dixièmes des Boches. Mais, ce qui caractérise ce Fritg-là, c'est qu'il est Norden. Et ce Fritz Norden est un type à peu près unique en son genre. Au lieu de vendre des fourrures comme ses parents, ce gros garçon a voulu s'élever d'un kren : il est a-vokat. Parf aitement... Avokat à la Cour d'appel de Bruxelles. En effet, on a eu la faiblesse d'admettre a.u stage, au serment et- d'inscrire au tableau de l'Ordre quelques étrangers et notamment ce juif d ' Outre-R«hin. Encore une réforme qui s'imposera après la guerre. - Avant la guerre, on le blaguait volontiers, car il était de ceux qu'on faisait aisément monter à l'arbre! Quand éclata la guerre, la plupart des confrères ne le regardaient plus et le pauvre Frit®, désolé, natvré, pleura dans le gilet d'avocats compatissants. Il ne savait pas assez déclarer sou regret de n'être pas Belge. Il reniait l'Allemagne de tout coeur. Quand les hordes diu kaiser souillèrent les pavés de Bruxelles en général et les marches du Palais de Justice en particulier, Fritz Norden redressa son buste épais et on ne vit plus que lui à la kommanda-ntur. H reniait la Belgique du moment que les fifres emplissaient la rue aux Laines (où niche ce locatairè du prince d'Arenberg) de la beF.è musique que vous savez. Au lieu de s'effacer proprement, le dit Norden traîna dans tous les coins. Il p-aidait toutes les affaires louches des Bocthes, empochant sans sourciller affronts sur affrente, -dénonçant rue de la Loi tout ce qu'il pouvait dénoncer, collaborant à toutes les mesures vexatoires inventées par la Bis-singerie.Chose inouïe, il se trouvait des avocats — rares, il est vrai — assez naïfs pour frayer avec ce lapin-là. Pour bien marquer ce qu'était ce Boolie, il suffira de raconter une plaisante aventure. Il est strictement défendu aux avocats do faire de la réclame et de se créer une clientèle grâce à cette réclame. Un jour, le Norden en question, rouge d'indignation -— ceci se passait il y a deux ou trois ans — signale à un membre du Conseil de l'Ordre que plusieurs avocats, presque tous d'origine teutonne, font de la réclam© dans une revue allemande^ Et il apporte, à l'appui de ses dires, un exemplaire de la revue. Effectivement, le grand X..., le mince Y..., l'épais Z.... battaient la caisse chez les Germains. Norden trouvait cela dégoûtant.... Or, à quelques jours de là, le membre du Conseil de l'Ordre, pour se documenter, demande à un autre avocat allemand — il y en a beaucoup à Bruxelles —s'il connaît la revue en question... — ,, Comment donc, répond l'interpellé, je connais oelie-là et encore une autre revue dans laquelle le petit Norden fait de la réclame eu Allemagne... — ,,Pas possible ! i''• Le lendemain, la preuve est faite et le membre du Conseil de l'Ordre, ahuri, constate que, moyennant un abonnement de 5 mairks et une souscription de 20 marks, le joli koïko de Norden. faisait précisément ce qu'il trouvait dégoûtant cliez les autres... Mouchard et hypocrite, c'est dans leur sang.. Voilà l'homme que a toutes ses entrées à la K oui ni and a ntur. Or, ce qui est ignoble, ce qui dépasse les bornes de l'inconscience, c'est ce que vient de faire cet individu. Avec une outrecuidance toute prussienne, oubliant que, jusqu'à nouvel ordre, il cet toujours avocat, lié par son serment — on oublie tant de choses en Allemagne! — avec un manque de tact effarant, il a, cet homme, écrit et publié un livre, ,,La Belgique neutre et l'Allemagne", qui est une infamie. Cauteleusernent, se sachant à l'abri derrière lea baïomnett-efi prussiennee, il in sulte notre patriotisme... On n'analyse pas un livre pareil. On le lit avec douleur, on le ferme avec dégoût... La Kommandantur a chaudement accueilli cette saleté. Elle la place partout bien en vue. Norden a mérité la croix de fer. Ça manquait à son genre de beauté. Si ce gaillard-là ne file pas un quart d'heure avant le dernier soldat allemand il risque fort d'aller à St-Gilles, quand, les honnêtes gens quittant leurs cellules, on y remisera les krapul'es." Ce numéro du vaillant journal belge a eu, évidemment, un succès fou au Palais de Justice où, sous le manteau, — le manteau de Themi3, bien entendu — on se le passait avec des rires amusés: Peut-être bien Norden est-il encore en vie et je le crois, nous dit notre interlocuteur. Mais j'ai l'impression qu'il, lui arrivera malheur si, par hasard, il s'obstinait à ne pas quitter la rue aux Laines au jour du ,,groote kuisch". U*i malheur est si vite arrivé V1 A A ES ver 3. Los Boches ont perquisitionné au domicile do M. le député Terwagna, Avenue Jan vàn ugswijck. Ils 6e sont informés si M. Ter-wagno n'était pas revenu à Anvers/ Or, comme Je fait remarquer un confrère, les Allemands ne doivent pas connaître lo représentant socialiste d'Anvers, car oe n'est pas un homme pouvoir facilement se faufiler en Belgique m circuler dans les rues d'Anvers.... sans être vu ! * * * En pays flamand, j>oc.Iies aident à la reprise industrielle... en s'emparant des usines et les utilisant au profit de leur action militaire.A Hoboken, près du chantier des sous-marins, ils utilisent une ancienne tréfilerie pour la labrication de fil de fer barbelé. Et. comme ■™tte usine est surmontée d'une très haute obérai née dépassant de beaucoup toutes celles qui 1 environnent, ils l'ont utiUsée comme station de télégraphie sans fil! A Burg'it, non loin de là, 300 ouvriers allemands travaillent jour et nuit dans une fabrique de ciment. Et chaque jour des wagons transportent de là du ciment vers Steendorpe, Beveren et Cailoo, afin de bét-onner les tranchées établies autour des forts. A Tamise, c'est l'industrie des briquetiers qui a repris, la production étant toute acca-parée pnr les-Boches. Ceux-ci ont réquisitionné ou millions de briques. Celles-oi sont transportées par chalands, partie vers l'Yser, partie vers Liège; et des ouvrière maçons ont été '■réquisitionnés dans les villages autour de Boom, pour être transportés à l'Yser et aux environs de Liège, où, à l'aide de maçonneries en briques, ils étalonnent des tranchées. Tout cela, toujours, pour affirmer lo continuel respect boche de la Convention de La Haye. Dans le© Flandres. Un correspondant du „Telegraaf" reçoit des Nouvelles toutes fraîches de Flandre. Il y a, dit-il, plusieurs lignes qui mettent Tliourout en contact avec lo monde, mais les habitants de cette localité ne peuvent faire usage ni de la ligne qui va vers Ypres, ni de celle qui rejoint Os tende, non plus que de celle aboutissant à Bruges. C'est uniquement à l'usage des Allemands qui sont logés chez l'habitant. * ■* * Un grand hôpital a été installé dans l'école normale St. Joseph. Des milliers de blessés y ont séjourné, des centaines y sont morts, que l'on a enterré le long du Brugschen Steenweg. # * * Au Smelthuia est établi un abattoir pour chevaux. Oh ! 011 n'en tue pas des masses: le strict minimum, car il faut être économe et le temps n'est plus où le soldat boche mangeait jusqu'à plus faim. * * -» Les Allemands déterrent leurs morts enterrés jadis au Leenbosch pour les trans- : porter au cimetière. Nul ne peut plus circuler dans le petit bois. Ils ont coupé la plupart des arbres pour en faire du bois à brûler que réclament leurs cuisines et boulangeries de campagne. U no restera bientôt plus un seul arbre et ainsi, comme tant d'endroits pittoresques, le Leenbosch aura vécu ! * * * * Jadis, un grand nombre de petiis commerçants de Thourout allaient jusqu'"au front vendre des oranges, du chocolat, des oigares, des cartes postales, etc. Des mesures sévères ont été promulguées, si bien que ces marchands ambulants doivent à présent rester chez eux. Des gendarmes boches circulent dans tout la contrée et il serait sot de vouloir parlementer avec eux * * * L'échevin M., qui fut fait prisonnier et envoyé en Allemagne où il dut rester longtemps, est actuellement revenu. On peut voir qu'il a souffert beaucoup, le malheureux. Il avait été arrêté à la place du bourgmestre qui était malade, à l'époque! La cause de cette arrestation était qu'un drapeau blanc avait été hissé au sommet, de la tour. Et le pa-uve carillonneur Th.... qui s'acquitta de cette mission, est encore soug les verrous des geôles allemandes. # fi * Des cenLaines de réfugiés des villages voisins sont parfois hébergés à Thourout. Ils ne font que traverser la localité, les Allemands les obligeant à poursuivre leur route. * * * Depuis des mois et des mois, on n'a plus vu passer' un prisonnier de guerre à Thourout.■s * * Un des villages les plus isolés de la contrée est, incontestablement, Staden. Les habitants, au nombre de 312, vivent comme sur une île. L'église est transformée en hôpital militaire. De nombreuses maisons sont en ruines. Les tombes des soldats allemands sont vidées de leurs cadavres. Est-ce qu'on en ferait des .conserves? Les Boches ont fusillé en octobre 1914 15 habitants de Staden, parmi lesquels le vicaire Foulon. * # * A Staanveld commence le front allemand. Personne ne peut franchir cette zone. Les gendarmes gardent sévèrement la contrée. Ils font également la chasse aux déserteurs. Il y en a beaucoup plus que les Boches ne veulent l'avouer. Les habitants des localités voisines n'osent pas les pourvoir de vêtements civils, , à cause des peines dont pareil ,,crime" est puni. Trois soldats,, qui essayèrent de fuir, ont été fusillés dans les environs du Thouront. v * * •* Les estaminets de Cortemarcq ont été fermés pendant quelques tempe, par ordre des autorités allemandes, parce qu'on y débitait des boissons alcooliques. * * ■* Ilooglede, d'où les Allemands bombardèrent Roulers, .n'a pas souffert. Mais ses environs sont en ruines. Dans la direction d'Ypres, Ilooglede est la dernière localité de la ^haussée Bruges-Ypres. Wëst-Hoosebeke, Poelcapelle, Sleyhage, etc. sont entièrement détruits. Combien de -soldats allemands .et anglais sont tombés sur la fameuse route Ypres-Bruges ! En £SarrassiK2<Di L'., Indépendance'', publie sous le titre. „Nos Enfants neroiques" une délicieuse . histoire naïve et touchante, fleurant le parfum délicat des bruyères où elle fut cueillie. C'est une histoire d'enfants, mais on pourrait presque en faire une épopée, une épopée pour les petits... C'est de Neel'oeterôn que sont nos trois héros. La plus jeune a dix ans, l'aine douze à peine. Ils n'aiment pas les Bochos, car ils ont entendu parler de leurs brutalités et de leurs crimes. Les quelques casques-à-pointe grossiers et hargneux qui régentent le village — chère petito patrie souffrante — leur inspirent une insurmontable horreur. Un jour, les enfants se concertent en cachette; il ne faut pas que l'on surprenne leur projet! La discussion n'est pas longue. Ils se séparent pleins d'enthousiasme et décident de se retrouver, le lendemain 6 janvier, à la sortie de la messe, pour mettre à exécutibn un plan merveilleux. L'aîné est enfant de choeur. Il a son devoir à accomplir. Mais à l'heure dite, et la messo terminée, il rejoint ses deux amis qui l'attendent, impatients, près du petit pont, au coin de la prairie. Et la suprême décision est prise : ils partent, après un dernier rogard jeté au vieux clocher! Ils vont, très vite, par le grand chemin qui coupe la vaste bruyère et les grands bois de sapins et qui, leur a-t-on dit, mène à la frontière. Ils vont vite, très vite, car il ne faut pas que l'on puisse les rattraper. Peut-être le billet que l'un d'eux a laissé, pour avertir ses parents, dans le petit endroit que les Espagnols appellent le ,,buen retiro", a-t-il déjà été trouvé! Il aura sans' doute été porté à Ja Kommandantur. Quelle alerte chez les Boches! Et les potnche8 se pressent d'arriver. Ils traversent Kinrov en évitant de se montrer au centre du village et arrivent à Moleu-beersel.La frontière est proche, deux kilomètres les en séparent encore. Les voilà près du bureau de la do.uane où doux sontinelles boches veillent. LàJbas, à cent mètres, c'est la Hollande dont on aperçoit les maisons. Comment passer sans être aperçus ? Les gosses se concertaient lorsque apparurent deux cyclistes allemands venant de Nee-roetercn à leur recherche. Anéanti, le projet d'arriver au front!... 1 Car c'était bien au front que se rendaient les gosses, ainsi qu'ils l'avaient déclaré dans leur billet. Us avaient onze francs à eux trois pour effectuer le voyafe! Ers Brabant Le Conseil provincial du Brabant, pour faire face à ses exigences budgétaires, a voté différentes taxes qui devront être, con-formémpnt à la loi, soumises à l'approbation du gouvernement général. Voici quelles sont les mesures qui ont été prises : Les exploitants de spectacles, music-halls, théâtres et concerts paieront, à partir du 1er janvier 1916, une taxe frappant le montant brut des recettes, dont le taux est déterminé par le millième des recettes effectuées pendant les quatorze, quinze et seize jours consécutifs formant la moitié du mois, sans qu j le dit taux puisse être inférieur à 1 p. c. ou supérieur à 4 p. c. Le minimun de la taxe est fixé à 2 francs par jour de représentation. Aucune taxe n'est due pour les représentations dont le bénéfice sera entièrement consacré aux oeuvres de bienfaisance reconnues par les autorités communales ou provinciales. Lea apeotaoles oiuématograpliiquea sont frappés à concurrence de 25 centimes additionnels à la taxe de l'Etat. Les courses de chiens sont taxées de 200 francs par journée de courses. La taxe nouvelle sur le revenu cadastral des propriétés non bâties, imposée à la contribution foncière perçue par l'Etat, s'établit comme suit : 2 p.c. pour les exploitations dont le r4Venn cadastral est de 100 à 500 francs 3 P-c. id. id. 501 à 1,000 francs 4 P-c». id. id, 1.001 à 2,000 francs « P-c' id. id, 2,001 à 3,000 francs 9 p.c. id. in. de pl. de 8,000 francs Ne sont pas assujetties à la taxe : lo Les exploitations dont le revenu ca« dostral est inférieur à 100 francs ; 2o Les propriétés non cultivées longeant la voie publique ou y aboutissant et frappées de ce chef d'un impôt quelconque autre quo la contribution foncière perçue par l'Etat et les centimos additionnels provinciaux ou communaux y afférents ; 3o Les bois de moins de 50 hectares et les prairies fauchées ; 4o Les terres plantées de houblonnières. Les fabricants et raflineurs de sucre et les exploitants des distillerias et malteries sont également taxés pour un total de 200,000 francs pour le sucre et 100,000 fr. pour la distillerie et la malterie. La répartition de la taxe de 200,000 fr. comportera une proportion de 2 points sur les sacres bruts sortant des sucrories et de 3 points sur les sucres cristallisés sortant do sucrerie ou les sucres raffinés. 5 ÏLa cotisation personnelle, au taux précité, sera répartie, chaque année, par la Députa-tion permanente au prorata de la production totale deehaque établissement pendant l'année. Deux Souverains. Pour remercier l'empereur d'Autriche de lui avoir accordé le titre de feld-maréchal, le tsar des Bulgares a envoyé à François-Joseph le télégramme suivant: ,,Je suis accablé par la nouvelle preuve imméritée de la faveur impériale. Les paroles cl approbation pour mon oeuvre d allié m'enivrent de joie, et je prie Votre Majesté d'accepter l'expression de ma profonde gratitude. Les sentiments qui remplissaient mon coeur, il y a trente-cinq ans, quand "Votre Majesté m'a promu au grade de lieutenant, sont encore miens, en ce jour, où je me sens lié par une fidélité filiale à la sainte personne de Votre Majesté. Mon coeur bat, plus fort encore, maintenant que mon ancien „Très haut Seigneur de la guerre" est devenu mon honnête et sublime Allié et a daigné conférer à mon insignifiante personne la plus haute dignité dans la fameuse armée autrichienne." Le3 Viennois,, qui n'ont plus eu depuis longtemps l'occasion de s'amuser, ont été pris d'une gaieté folle à la lecture de ce télégramme, auquel François-Joseph —* malgré son çtat de quasi inconscience — a eu le bon esprit de répondre très froidement. L empereur d'Autriche connaît du reste * depuis beau temps les pantalonnades du souverain qui.— pour le malheur des Bulgares — règne à Sofia. Maintenant, si on veut savoir quelle est l'oeuvre d'allié accomplie par le roi Ferdinand, quelle est l'oeuvre qui lui ont mérité les paroles d'approbation du vieillard cacochyme de la HofÉmrg, qu'on lise le récit de l'exode du peuple et de l'armée serbes, refoulés par la coalition victorieuse des Austro-Allemands et des Bulgares. Un des fugitifs, le correspondant du ,,Journal" M. Henry Barby, nous décrit cette épopée dans des pages toutes frémissantes d'héroïsme et d'horreur. Jamais un plus sublime poème n'aura été vécu, jamais de telles souffrances n'auront été endurées. Successivement ,sous la poussée de l'ennemi, les malheureux Serbes se retirent vers le centre du pays, ils essaient de gagner le Monténégro et de tendre la main aux Français. Nich, Kragoujewatz, Kraliévo, Stoudenitza, Novi-Bazar, Rachka, Mitrovitsa, Usbub, Prizr rend, Prichtina, ce sont les stations du calvaire. A mesure que s'opère la retraite, la foule grossit. Les habitants, saisis de terreur à l'approche d'un ennemi sauvage, cherchent une protection auprès des troupes dont ils paralysent les mouvements. A la sortie de Mitrovitza, la route s'emplit d'une cohue mouvante et confuse. Sans arrêt, le flot roule des piétons et des véhicules, qui se pressent, s'enchevêtrent, s'écrasent. Les voitures de la Cour, lamentables, aux ors ternis et souillés do boue, roulent parmi les chars à boeufs. Les ministres, les fonctionnaires, les diplomates, cheminent coude à coude avec le peuple ; des prisonniers autrichiens avancent abandonnés à eux-mêmes, sous la garde d'un seul sous-officier vétéran! Personne ne s'occupe des blessés; ils se traînent, pauvres larves humaines, s'affaissent et meurent le long des talus, tandis que là-haut, les aéroplanes, contraints de fuir, eux aussi, volent dans

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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