L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 22 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679v0d/
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3cme Année IV» 880 & cents *ïets£fi 22 miaE's î&l'ï L'ECHO BELGE L'Union tait ta Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom t$e Famnte. !■■■■■■ Il U ' «I Toutes les lettres doivent être adressées au bureau «le rédaction : N. Z. VOORBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ , _l. ( Charles Bernard, Charles Hepbieî, Comité de Rédaction: { ■ , . .. , , ( René Chambrsr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 334—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SO par mois. Etranger H. 2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les Evénements'' en Russie Je n'ai sous les yeux, ni le „Pedigree' du Baron Frederiks, Ministre de la Cour Impériale, non plus que les „heures de son parcours !" comiûe disaient les savoureux vendeurs de programmes de nos grands cortèges carnavalesques de jadis Mais, ayant beaucoup habite • Peters-bourg, voilà vingt ans au moins, me sem-ble-t-iî que je vois parader le représentatif Baron, dans toutes les Fêtes officielles où paraissait l'Empereur Nicolas. Décidément il était inamovible, contrastant singulièrement avec le kaléidoscope ministériel russe, de ces deux dernières années.La Baron Frederiks était ,,de fondation"; il portait beau; sa barbe blanche très soignée dominait avantageusement ses chamarrures constellées d'une pléthore d'ordres traduits en commanderies, en plaques ou en grands cordons. Mais tout le monde savait et répétait qu'il était Allemand, ce qui, alors,, n'était pas encore une tare. N'empêche que baucoup de mes bons amis en ,,off", en ,,ieff" et en ,,ine" le considéraient comme un étranger et n'étaient pas sans éprouver une certaine appréhension, tout au moins instinctive, à voir le sémillant Baron aussi proche de „Petit Père" ! Voilà maintenant le Baron Frederiks, hier encore tout puissant, emprisonné, comme aussi déjà quelques-uns de ses complices, et, incident très accessoire, son habitation livrée aux flammes vengeresses et épuratives. Si je distingue celui-ci des autres coupables, c'est pour insister sur ce qu'il net cessa d'être l'âme damnée du ,,Parti de la Cour," Il y a longtemps que j'aurais voulu expliquer ce qu'est, en Russie, le ,,Parti de la 2our", car il constitue le prototype des ;amarillas exécrables et funestes qui entraient et dénaturent, hélas ! toujours et par-xmt, l'action efficace des Pouvoirs les nieux intentionnés. Le ,,Parti de la Cour" fut, de tous temps, in Russie, un encerclement. hermétique de a Couronne, empêchant toute aspiration îopulaire de monter jusqu'au Trqne, comme lussi s'opposant à la transmission intégrale, i la Nation, de toute expression des senti -nents Impériaux, souvent généreux- et incères. Cette digue étanche amoncelle nécessairer lient les déceptions, les irritations, lès colères et, lorsque, sous la poussée irrésistible de a fureur de la Nation indéfiniment leurrée et dupée, elle vient à se rompre, c'est finalement de façon tragique que le Pouvoir expie son manque d'indépendance. Paul Ir., Alexandre II, le G-rand-Duc Serge, pour ne citer que .les plus récents, ivant que n'éclatât le drame actuel, payè-'ent de leur vie les crimes du „Parti de la Dour". Aucune scélératesse ne rebuta le ,,Parti le la Cour" à quelqu'époque de l'Histoire lu'on le juge: ni les conséquences désastreu-;es de sa trahison envers le Peuple, ni l'an-îihilation du principe nécessaire de l'Auto* •ité. Il usa de tous les subterfuges, voire les interventions occultes. C'est que ces co-eries sans scrupule ne cessèrent d'être mimées du plus impulsif des mobiles: une Dassion effrénée de lucre, une ambition insatiable, atteignant au paroxisme, desserties par l'intrigue la plus haïssable, et iboutissant à l'égoïsme exclusif dans toute a férocité ! Aussi leur machiavélisme déchaîna-t-il les )lus véhémentes révoltes. On ne peut concevoir de pire monstruosi-é contre le Droit des Peuples à 9e dévelop-)er selon l'idéal de chacun, en harmonie ivec les progrès de la Civilisation. Les ,, événements" qui se précipitent [ans l'immense Russie doivent glacer, l'une salutaire consternation, certaines ca-narillas hypocrites et abominables qui, demis bientôt trente-deux mois, se vautrent lans le sang de millions d'innocentes victimes.Souhaitons que, chez nos ennemis, les Peuplés, outrageusement trompés, met-ent, enfin et subitement, un terme à la rahison des ^Partis de la Cour". Mais puissent, chez les Alliés, ces ,,évé-îements", dont les conséquences sont incalculables, agir efficacement sur les ,,Partis le la Cour" innbmbrables et de toutes catégories, sévissant, hélas! un peu partout, et usque dans les milieux qui devraient en tre le plus radicalement préservés. Combien, en effet, sont vaines les ,,A1-iances sacrées" alors que des coteries d'ar-ivistes éhontés, infâmes et méprisables, nués en courtisans, prêts à toutes les coin->romissions, aux plus dégradantes besognes, ournoisement, sapent les fondements de es Alliances, en suggérant l'application l'une foule de mesures vexatoires, inutiles »u prématurées, mais, en tous cas, profon-lément maladroites et injustes, de nature ^ compromettre les Pouvoirs vis-à-vis de a Nation et à leur aliéner des sympathies t des dévouements qui leur seraient >récieux. Puisse la leçon saisissante qui nous vient le l'Empire Moscovite profiter instantanément et largement à maints ,,Partis lo l» Cpur"(?l semt ajçsgj néfastes, toute proportion gardée, dans leur sphère restreinte, que celui dont le Baron Frederiks était depuis vingt ans l'âme damnée; puisse aussi l'exemple de Nicolas II montrer aux Pouvoirs que leur indépendance et leur clairvoyance sont les conditions sine qua non du renforcement, voire du maintien de leur autorité. J. G. — Pour les déportés A fin que Dieu protège ma famille et la préserve de la déportation 5.00 frs. Le train de midi ne s'arrête plus Rembrandt plein . . . 0.25 fl. Pour que le père et le petit Vicaire nous reviennent . . 0.25 ,, Pour que les 2 amis désolés cessait 0.10 ,, . a . ica».. A nos vaillants marins Les pirates boches — qui essaient de déshonorer la marine, mais né déshonorent que leur pays dont l'honneur ne pèse pas lourd ! — les pirates boches se sont attaqués — comme nous l'av-oijs écrit — à des navires du ,,Relief Fund" partis de Rotterdam. Ceci en contradiction formelle avec les déclarations des menteurs officiels du gouvernement allemand. Ils ont réussi (la belle victoire?) à tuer quelques marins belges, sans défense. Voici quelques détails sur cet assassinat : Quatre steamers du ,,Relief" naviguèrent de conserve. Ils avaient ordre de rester en vue les uns des autres jusqu'à un certain point. Chacun des capitaines était en possession de cartes indiquant la route à suivre, la zone neutre et la zone dangereuse et une réduction de ces cartes se trouvait dans chaque bateau de sauvetage. Les navires étaient •sur lest. Ils faisaient route vers New-York. Samedi midi, ils rencontrèrent un sous-marin allemand. Celui-ci canonna lo convoi. Le steamer belge ,,Haelen", sous la direction du capitaine gantois Standaart, était bientôt atteint. Il y eut des tués: trois de nos compatriotes habitant Flessingue: les nommés Van Outrijve, second officier, Hubert, troisième officier, et Mortier. Un autre Belge,, nommé Debra, échappa, par miracle, au feu ennemi. Les victimes des pirates ont été enterrées à Stavanger, que le ,,Haelen" put atteindre. Ces braves gens sont tombés au champ d'honneur. Ils ont montré une belle crânerio pendant l'attaque: ils ont été dignes de leur9 frères qui combattent sur l'Yser. Nous sa«« luons bien bas la mémoire de ces modestes héros de la mer. —g». . e « ; les interviews de von Bissing. Pour amoindrir la pénible impression j causée en Amérique par les déportations belges, le gouverneur général allemand von : Bissing, au cours d'une interview accordée au correspondant du ,,New-Yorik Times" j (12 novembre 1916), déclara que les ouvriers belges, emmenés loin de leur famille, ne souffraient pas moralement die cet éloi-gnement, leur habitude de s'expatrier durant la bonne saison les ayant accoutumés à une séparation de ce genre. Cette assurance donnée par le général von Bissing au correspondant du grand journal américain est mensongère. Certes, il y a des ouvriers ,,saisonniers" en Belgique, mais dans les Flandres presque exclusivement et dont le déplacement annuel ne les conduit pas plus loin que dans un certain rayon français. De plus ces ,,saisonniers" sont tous des ouvriers agricoles, alors que la majorité des déportés belges consiste en techniciens industriels. En outre, entre l'arbitraire et brutal arrachement perpétré par les Allemands, à l'avantage de leurs travaux de guerre de tous genres, en plein hiver, dans les difficiles circonstances actuelles, et le départ volontaire des ,,saisonniers", avec un honnête salaire en perspective, eai temps de paix, pendant l'été, il n'y a pas de rapprochement possible, et les Américains n'ont pas attendu qu'on le leur fit remarquer pour s'en apercevoir. Du reste, des Allemands eux-mêmes, et des plus autorisés, ont jugé sainement — ils n'avaient pas à convaincre un journaliste américain — que. l'ouvrier belge n'avait rien d'un nomade. Le Dr. Herrmann Schumacher, conseiller intime d'Empire et économiste distingué, écrit les lignes suivantes dans un article publié sous le titre ,,Ce que notre glaive a acquis. L'importance économique de la Belgique. L'ouvrier belge", dans le ,,Berliner Lokal Anzeiger" du 21 janvier 1917, édition du dimanche: ,,Deux circonstances ont contribué à conserver une efficacité toute spéciale à ces traditions de travail.% Ce sont, avant tout, Les dispositions sédentaires très prononcées de la population belge. Combien dans les centres principaux du développement industriel allemand les masses ouvrières ne périgrinent-elles pas ainsi que des nomades et combien, en général, ne sont-elles pas restées sédentaires en Belgique! Dans ce pays, elles s'attachent d'une façon tout à fait stupéfiante au sol qui les a vus naître!" m O o» n y un an 22 mars 1910: . ccès russes dans les secteurs de Jaccibstadt, des lacs de Gekly, de fatfïïtch et aaix environs de Kolshy. Les u-sses fàtn\t 1100 prisetrmiers et capturent 2 cmm^\ IM, (Pprje),. En Belgique. A Bruxelles Les ventes publiques de tableaux sonl très suivies, les prix atteints très élevés Les oeuvres de l'école flamande et hol landaise font toujours de gros prix. Ainsi à la vente qui a eu lieu Montagne d< l'Oratoire, 1',,Adoration des Mages", d< J. Schoorel, a eu les honneurs de l'adjudi cation la plus élevée, soit 16,500 francs Ont fait ensuite: Teniers le Jeune, 4,000 Nicolas Lucidel, un portrait d'homme 6,S00 ; G. David, un petit triptyque, 4,800 Breughel d'Enfer, une ,,Tentation de Saim Antoine"' 4,200; J. de Bray, un portrail d'homme, 6,600, etc. Parmi les modernes F. Courtens, ,,Sous bois avec moutons" a fait 5,000; A. Stevens, ,,Femme ai: repos", 1,100 etc. Bref, 126,777 francs onl été payes pour 1-25 tableaux, dont 54 anciens, et .tous, tant les seconds que les premiers, ont soutenu par de beaux prix le réputation de leurs. auteurs et fait, er outre, la joie tant des vendeurs que... dei acquéreurs. * * * l>e collège ' échevinal d'ixelles a décidé de majorer la part d'intervention de la cominunc dans la constitution du capital do la Sociét* coopérative des restaurants bruxellois. Celle-c sera portée dorénavant à 87 parts. * * •* Une grande vente oollecte de fleurs aura lieu le 8 avril prochain, jour de la fêtçj de notre Souverain, à St.-Josse-ten-Ncodc. Qettc journée s'appellera la journée' do la fleuri d« 1 inondé, la, recette étant, en effet, distjnée à secourir les ménages qui eurent à souffrii du débordement de la Senne. Cette collecte s'étendra probablement à toute l'agglomération bruxelloise. * * * I^a guerre — répéton-s-le — rend les cambrioleurs ingénieux. Après s'être introduits dans 1 appartement de -Mme P., rue Rempart des Mornes, ils s'attaquèrent au coffre-fort, forèrent un tron dans l'une des parois et se mi. rent en devoir d'effectuer des pesées qui — la porte étant solide — n'eurent aucun résultat heureux pour les bandits. Ayant entendu du bruit, ceux-ci durent s'enfuir sans rien emporter. Mais, comme on ne possède pas leur signalement, il y.a gros à parier qu'ils recommenceront leurs tentatives. * * * La bibliothèque qui fait partio du musée que feu Var. den' Peereboom a cédé à la 3orranur.e d ' Andcr ledit est extrêmement riche. Elle comprend environ cinq mille manuscrit#, incunables et éditions de grand prix. Elle comprend aussi une collection de documents uniques sur les villes, flamandes. A Anvers» M. Louis-Albert Loclef, veuf de Mme Louise Jacqm-otte, vient de succomber à ia maladie qui, tout de suite, avait pris un caractère grave. Notre concitoyen était très îstimé dans tous les milieux; figure éminemment populaire, il était de toutes les oeuvres philanthropiques et, malgré. son [rrand âge, s'est occupé très activement de l'organisation des secours pendant l'époque néfaste que nous traversons pa.r la faute de L'Allemagne. M. Leclef, notaire honoraire *t. ancien président de la Chambre de discipline du corps, étai£ né à Anvers le 13 octobre 1840. Il laisse un fils qui est dans le notariat, un autre, avocat, inscrit au barreau de notre ville, etc. Lo 7 mars 1895j il fut élu à i-ne très grande majorité sénateur pour l'arrondissement d'Anvers. Dans a Haute Assemblée, il a toujours soutenu avec zèle les intérêts de notre port. M. Le-;lef était aussi président du Cercle militaire l'Anvers et vice-président des cercles unitaires de Belgique. Il était officier de 'ordre de Léopold, commandeur de l'ordre le Saint-Grégoire le Grand, honoré de la iécora-tion spéciale de prévoyance, etc. Les funérailles ont eu lieu avec une graille solennité à la collégiale de Saint-Jacques, dont il était le président des marguil-iers. L'inhumation a eu lieu dans le ca- recu de famille, à Berchem. * * ■» Nous apprenons la mort inopinée de M. Charles Randaxhe, conseiller communal l'Anvers, un des représentants les plus auto-•isés de notre monde commercial et mariti-ne. Charles Randaxlie était entré au Conseil communal le 1er janvier 1907. Il prit ia mrole au cours de toutes les discussions •olatives aux améliorations à apporter au >ort, qu'il connaissait à merveille. Charles Randaxlie meurt à l'âge de 55 ins. Il représentait l'Association libérale au Conseil communiai avec beaucoup de droiture, de probité et de loyalisme. * * * Mercredi soir un train chargé de froment et l'e pommes de terre a déraillé au sortir de la ;are de Lierre. Le choc fut violent. Plusieurs vagons s'écrasèrent. Le machiniste et le chauf-eur eurent le temps de sauter de leur machine. Le conducteur, par contre, fut blessé à la tête. La circulation des trains a été longtemps inter--ompue. L'administration allemande des che-nins de fer belges est une organisatrice de atastrophes vraiment inégalable. * * * Voice qui montrera à quel point la faim nartyrise certains malheureux : une femme Passait sur la route de Berlaer à Liei're, porteuse d'un pain, lorsqu'un individu la prit 'iolemment par le feras et l'entraîna dans un :hamp voisin. Il sortit un couteau de sa poche ;t (la femme était morte de peur) coupa le pain m deux. Il mordit à belles dents dans la miche rolée. Excusez-moi, dit-il à la femme, mais je n'ai plus mangé depuis hier et j'étais mort de faim. I/a femme pensa qu'il aurait pu montrer moins de brutalité, mais elle comprit le geste violent de l'affamé et partagea de bon ooeur avec lui le pain qu'elle apportait à ses enfants. * * * ' On a jugé en cour d'assises une affaire. do ! moeurs étonnante. L'accusé est âgé de 59 ■ ans, marié et père de dix enfants! Or, co lubrique avait pour victimes 6es pupilles et . quantité d'autres jeunes filles n'ayant pas atteint l'âge de responsabilité légale. L'accusé a reconnu sa culpabilité. Il a été con- 1 damné à vingt ans de travaux forcés. ■* * * Les arrestations continuent à Lierre. Avant la guerre, les agents de police arrêtaient les voleurs. Depuis l'invasion allemande, le contraire 6e produit. Après l'ar-' restation du commissaire de police Calus et du bourgmestre SchoLlekens, voici l'agent Bert De Jongh mis en état d'arrestation ! Il a été conduit à Malines, sous bonne escorte. A Lléie Le \2 mars a eu heu en la cathédrale une grande messe pour le repos des momie es ou : fils de membres du barreau tombés à l'ennemi.* * * Le oomité national de secours et d'alimentation a constaté des abus de demaaides d'accessoires pharmaceutiques, surtout en matière de lunetterie. Le nombre des presbytes • et des myopes augmentait comme par miracle. On résolut de mettre fin à cet état • de choses vraiment anormal et, en conséquence, le comité recommanda aux comités de ; contrôla médical de n'autoriser l'acquisition d'accessoires pharmaceutiques qu'à bon escient.A Malines On croit savoir que le chanoine Loncin, secrétaire de Mgr. Mercier, sera remis en liberté au commencement .du mois de mai. Le chanoine est en bonne santé et supporte patrictiquement sa longue détention dans un camp allemand. Au ISrafoajrsf: Le gouverneur général ne manque pas d'aplomb ainsi qu'on va voir: ,,La. culture des •pommes de terre prend cette année une importance toute particulière, dit-il dans un arrêté en date du 7 mars. Il est du devoir des agriculteurs belges, non seulement de réserver encore à cette culture la même superficie qu'en 1916, mais aussi de l'étendre dans les limites du possible.Il y va, d'ailleurs, de l'intérêt même des cultivateurs. Pour les pommes de terre de la récolte de 1917, je me propose de fixer des prix maxima qui rendront leur culture particulièrement avantageuse. C'est en me plaçant au même point de vue que je déterminerai les prix maxima. d'autres produits agricoles, de telle sorte qu'il n'existe aucune raison d'ordre économique pour substituer à la culture des pommes de terre celle d'autres produits. Pour la récolte de 1917, les prix maxima des pommes de terre d'automne seront d'au moins 16 francs les 100 kilos. Je compte sur le discernement des autorités communales pour qu'elles contribuent à faire aboutir mes efforts." Que pensez-vous du ,,discernement des autorités communales?" Nos édiles ont beau faire preuve do prévoyance, veiller à ce que la culture des pommes de terre prenne la plus grande extension possible, les Allemands contrecarrent les projets des cultivateurs car, dans les .localités de province où siègent des bourgmestres timorés, une fois les plants vernis à maturité, ils réquisitionnent ceux-ci sans autre dédommagement. Ce cas s'est présenté dans mille endroits. Un grand nombre de paysans qui ont été la dupe des arrêtés de M. le gouverneur regardent, à présent, à deux fois avant de travailler pour les soldats du roi de Prusse. Au ypeuys Wallon Le Conseil communal de Charleroi a décidé d'interdire aux enfants l'entrée des salles do spectacles, des cinémas, des salles de danses, etc. — à moins qu'ils scient accompagnés de leurs parents ou de membres de leurs familles. * * * On annonce la mort de M. Alphonse Lar-simont, échevin de la commune de Tra-zegnie3.A Verviers Nous lisons dans le journal „La Vesdre": ,,Vie calme, moral épatant, confiance absolue : voilà en trois mots la situation dans la région de Verviers! Si avec ça les boches ne sont pas contents du peuple belge, c'est qu'ils sont difficiles ou qu'ils se sont trompés sur notre mentalité. Je reviendrai tout d'abord sur les déportations pour ajouter encore quelques détails. Le nombre des déportés s'élève à un bon millier pour toute la région. Comme ils avaient été pris au hasard parmi les chômeurs, il s'en est trouvé parmi eux qui n'étaient qu'une véritable gêne pour les 1 industriels et commerçants allemands qui les employaient. Heureuse conséquence: on en a déjà renvoyé 76 dans leurs foyers et d'autres retours sont encore annoncés. Un inoident typique s'est passé lors du départ des chômeurs. Il mérite d'être relaté en détails car il montre bien l'hypocrisie de 1 nos oppresseurs. On sait que le comité de secours, a fait distribuer aux déportés des vêtements, des tlvivres et de* l'argent de poche. Il avait aussi décidé de donner un bol de soupe aux malheureux avant leur départ. Le premier jour, tout se passa normalement et les embarquements se faisaient sur la première voie à la gare ouest. Le second jour, un léger changement se fit: le train qui devait emmener nos concitoyens se trouvait sur la seconde voie. Cette différence, qui 'paraît bien anodine, avait cependant une grande importance pour l'officier allemand, Von Loeben, qui prône à la Koin-mandantur, et que les Verviétois ont surnommé Carnaval à cause de ses extravagances.Les membres du comité 6'apprêtaient donc à distribuer un bol de soupe bien chaude venant de chez Fanchamps à Hodimont, lorsque cet officier trouva que ces messieurs gênaient. Il leur intima l'ordre de se retirer à quelques pas, puis à la manière allemande fit placer les déportés en rangs de deux et ce bien exposés à la lumière. On peut donc maintenant donner la soupe! Les bols s'emplissent et les messieurs du comité s'approchent du groupe; miais des soldats allemands, sur l'ordre de leur chef, se saississent des bols et ostensiblement les remettent aux déportés on essayant de faire leu? moins'vilain sourire.Pendant ce temps, l'officier Von Loeben prenait force clichés photographiques qui serviront naturellement à illustrer les feuilles allemandes et à prouver (?) que les Belges sont bien traités par leurs bourreaux. C'est alors qu'on comprit pourquoi l'embarquement se faisait sur la deuxième voie: c'était pour la lumière! Voilà comment une nouvelle légende sera créée. Tout le monde doit être rentré à sept heiyes! Tel en a décidé l'autorité occupante et très provisoire, La cause? Une petite histoire que je vais vous raconter: _ Un jour matin, en descendant les escaliers de la paix, un officier remarqua cette inscription sur les murs: ,,Peaux de boches tannées à vendre à l'Yser. S'adresser Kommandantur de Verviers, rue,du Collège." L'officier en devint bleu: fureur, imprécations, promesse de vengeance! Comment, les Belges osaient publiquement insulter la grande Allemagne? Le châtiment ne se fit pas attendre: on infligea d'abord trois jours de prison à tous les agents auxiliaires parce qu'ils n'avaient pas su empêcher d'écrire cette apostrophe sur les murs de l'escalier et tous les habitants furent forcés de rentrer à sept heures à la maison. Ce fut "le bourgmestre qui, par une affiché, annonça la chose au public en disant que les Altlemiands considéraient cela comme une insulte envers l'armée occupante et que d'ailleurs ce n'était pas le premier fait de ce ! genre, car on recevait au bureau de .placo de^ nombreuses lettres anonymes pleines de mépris. On vient de remettre aux habitants les formulaires à remplir pour la livraison des cuivres des' maisons particulières. Voici d'ailleurs une partie du texte de cette circulaire: I/ss personnes obligées de livrer devront faire opérer à leurs frais, et le transport aux dépôts indiqués, et le démontage des objets fixés ou encastrés dans la maçonnerie. La livraison pourra se faire par l'intermédiaire d un mandataire. - Les objets seront payés au momen t même de la livraison entre les mains de celui qui les aura apportés, d'après le poids constaté au dépôt. Une quittance mentionnant le poids livré ainsi que le montant payé sera remise au porteur.. La responsabilité relativement à la livraison des objets livrés visés par l'arrêté incombe nen seulement au propriétaire, mais aussi au locataire eu sous-locataire, au domicile ou sous la gardé duquel lesdits objets se trouvent. Un avis spécial réglera les conditions dans lesquelles devra se faire la livraison des objets se trouvant dans les maisons abandonnées par lsurs propriétaires, les maisons vides et belles qui sont occupées par les-autorités Militaires ou civiles allemandes. Des perquisitions domiciliaires seront opérées immédiatement après les livraisons. Tout cela ne se passe pas naturellement sans récrimination, sans truc et sans incident. Ainsi, les jours derniers, M. Wertz, l'important négociant en cuivre de la rue du Brou, faisait conduire à la gara un camion lourdement chargé d'objets en cuivre. Quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsqu'il s'entendit dire à la gare: ,,C'est très bien mais veus devez payer le port de votre marchandise jusqu'en Allemagne!!! Inutile de dire que M. Wertz fit faire demi tour à la charrette et qu'il retourna :-hez lui avec toute sa cargaison. Il en sera quitte pour conserver ses ustensiles de cuivre quelques jours de plus! Les écoles sont actuellement toutes fermées par manque soi-disant de charbon, nais ce n'est là qu'une vulgaire farce. Tous ses établissements sont transformés en hôpitaux et maisons de convalescence pour soldats allemands. La ville est forcée de fournir des lits en fer, ce qui fait que ce sont encore nos contribuables ' qui seront obligés ie payer la note. L'athénée royal est déjà rempli de blessés. L'annonce des prochains grands événements n'est pas étrangère à cette nouvelle masure mais il paraît aussi que les Boches veulent cacher autant que possible leurs blessés à leurs compatriotes, car le moral baisse très fort en Allemagne. Ajoutons que les stocks de charbon qui se trouvaient dans les caves ont été réquisitionnés paç les Bpche.s,; La manoeuvre allemande contre la Belgique W T ' Déclarations du baron Beyens. _ L'Altemagne impériale se débat désespéré, ment contre le souvemr du crime qu'elle corn-K 45" de la guerre» européenne, et donc la Belgique fut 1 heroïquo victime. La violenc» faite au petit peuple qui sut tout sacrifier ï Ihonneur et au devoir pèse lourdement sur ia conscience allemande. C'est le erime sans raison et sans excuse que le monde civilisé no par-donne pas au germanisme et que le peuple alle-mand lui-même, si docile soit-il à l'influence du militarisme prussien, n'admet qu'avec uno fjnmvCti<!en^te- Auss1 le gouvernement do Bor-1 n s est-il applique des le premier jour à essayer de faire admettre qu'il a dû attaquer le pe- Î'enwïT ST" P°Ur «arantir sécurité de Belgique ayant violé elle-même sa neutralité en prenant des arrangements secrets Ct 'Aagieterre oontre l'Alle-mague. Toute une legende s'est créée sur ce mensonge, çt 1 annee dernière on a publié a Berlin des documents trouvés à Bruxelles rela-tils a des conversations qui eurent lieu en 1S0G SonJ6 g0ne,r b®]8e Ducarno et le lieutenant-m I . aD?'M1S Ba™a«hston, documents des-ql.els les Allemands ont prétendu conclure contre 1 evidence des textes, à l'existence dès cette epoque, d un accord militaire secret entre la Belgique et l'Amgleterre. Le gouverné? SurditéSden at?U 1 démontrer 1 absurdité de cette accusation et à établir ciue la Belgique a toujours scrupuleusement observé ^ sa neutralité; mais voici t„ie lo cabinet de Berlin, toujours préoccupé de "justifier le crime allemand qui est à .l'origine do la T Z on ®1.ITOP6eBfe' y revient avec obstination ".. . |'eTrlcr dernier, l'officieuse ..Norddeut-sche AOgememe Zeitung" a publié de prétendus documents nouveaux qui auraient été découverts a Bruxelles, et notamment un soi-disant , .accord" anglo-belge concernant le débarquement eventuel des troupes anglaises sur fer°d Î0U'' îransP°rt Par chemins do fer do l litat belge. La ,,-Norddeutschc" s'empresse d en conclure, ' pour lca besoins de la cause allemande, qu'il „n'y a plus l'ombre d'un doute possible quant au fait qu'en 190G la Bel. gique s est remiso aux mains de l'Entante" Jl importe de faire complètement la lumière sur les documente ou prétendus documents trou-ves par les Allemands à Bruxelles; il importo surtout, pour la morale générale de cette guer. re de ne pas permettre que l'interprétation « ™apie de ces documents, systématiquement fausse et mensongère, réussisse à la loneuo a taire naître un doute dans les pays neutres quant a 1 absolue loyauté de la Belgique dans la scrupuleuse observation de sa neutralité. Un expose belge de la question s'imposait, et seul 1 honorabie ministre des affaires étrangères do Belgique, le baron Beyens, pouvait le faire avec toute 1 autorité» désirable. Au suiet dos documents belges publiés par la ,,Norddeut-sche Allgemeine Zeitung", de leur caractère et do leur valeur morale, le baron Beyens a inciil voulu faire à notre confrère M. Roland de Mares du ,,Temps" ,les déclarations suivantes qui mettent nettement les choses au point : „I1 s'agît, encore une fois, dit le ministre ,!La"^ires étrangères, des conversations do r , entre deux officiers supérieurs anglais et neige, transformées naguère, dans la 4,Nord-deutsche Allgemeine Zeitung", en conventions, par une altération de texte que ce journal tenta ensuite de faire passer pour une innocente ,,erreur de lecture". ,,Les documents soi-disant nouveaux oubliés maintenant, vingt-huit mois après la'publication du rapport du général Ducarne du 10 «n 1 il 1906, 11 ont absolument rien d'une révélation. Ce sont, d'une part, deux tableaux anglais, le premier donnant la composition de troupes a débarquer en Franco en cas d'intervention anglaise : ]e second, l'état journalier de ce débarquement; d'autre part, deux tableaux belges indiquant les heures du transport desdites troupes en Belgique. ,,Ces quatre documents constituent des annexes du rapport Ducarne, publié en novembre li. 14: ils y sont mentionnés à plusieurs reprises ct décrits de la manière la plus explicite. Leur existence et leur nature sont 00ne universellement connues, depuiàv plus de deux années. ,,Ces pièces, prétendument nouvelles, ont dù tomber aux mains des Allemands en même temps que le rapport. Pourquoi n'ont-ils pas reproduit les annexes avec la pièce principale on novembre 1914 ? La raison en est simple : c'est qu'elles n'ajoutent rien au rapport au point de vue do la démonstration quo l'on cherchait à en tirer. Maijf on juge aujourd'hui, qu'après <ieux ans passés, le public neutre a suffisamment oublié le rapport lui-même pour que l'on puisse essaver dé fairo croire à la découverte <?t à la production de documents accablants pour la Belgique!.... ,,En réalité, c'est une seconde mouture qu'on tire du même sac." En ce qui concerne l'incident même des ,,conversations qui eurent,lieu eii 1906 entre le général Ducarne et le colonel anglais Bar-nardiston", le baron Beyens s'exprime ainsi: ,,S'il y a dans les discussions sur les origines de la guerre une affaire qui devrait être dansée, c'est bien celle des .,oonversatio:ns Barnar-diston—Ducarne."' Historiquement, les conversations de 1906 s'expliquent par la crainte, générale et très vive à cette époque, de voir éclater la guerre entro l'Allemagne et la France, et par de graves raisons do fait, telles que les vastes préparatifs militaires de l'Allemagne, la multiplication de ses voies ferrées stratégiques à la frontière belge, la faveur croissante des idées pan germanistes auprès du public allemand, enfi la publication do nombreux écrits militaires, dénonçant la probabilité d'un mouvement tournant de l'armée allemande par la Belgique; toutes raisons qui faisaient redouter à l'état-major anglais, comme à l'état-major belge, uno {offensive soudaine de l'armée allemande à travers la Belgique, en dépit de la neutralité garantie de cette dernière. ,,En fait, les conversations entre le général belge Ducarne et le lieutenant-colonel Barnar-diston. eurent .,nour objet J^étude- des mesures

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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