L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 13 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/707wm14q3j/
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nrnicc TV.-îlOî n cents jio ceminies) Lundi 13 mars 19 6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ... . .. i Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: : „ , „ , , ( René Chambry, l?mile painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z. Voopbur^wal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177 5. Abonnements: Hollandefl.l.50paf mois. Etranger fl. 2.GO par moia Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le Commandeur des Crédules XI paraît que ça se décolle, chez les Turcs Ils en ont assez, du régime allemand. E1 ils ne l'envoient pas dire au maréchal von der Goltz et au général Limon von Sa.nders, ]>s Turcs voudraient la paix. Parbleu, cela se conçoit. H n'y a lien de tel pour devenir très doux que de voir rater un mauvais coup. Bonnot lui-même devenait philanthropique et fraternel lorsque l'une de tes victimes lui échappait, ce qui, "a la vérité, arrivait assez rarement. Les Tuircs, aujourd'hui, voient que la guerre ne peut finir, quoiqu'il arrive, en Europe occidentale que par leur écroulement, à eux, Turcs. Et dame, ça les embête*. Pas nous. Ces pauvres Turcs, tout de même. Dire qu'il? se figuraient qu'ils allaient pouvoir massacrer le peu d'Arméniens auxquels ils ont laissé par hasard le souffle; qu'ils allaient, un de ces beaux soirs, faire une promenade militaire du côté du Caire, histoire d'asseoir sur son trône renversé ce* vilain petit khédive que les Anglais ont, dès le début de 'la guerre, proprement déposé et renvoyé à ses chères études, qu'il poursuit actuellement à Vienne; qu'ils allaient battre et la Russie, et la Serbie, et enfin la France et l'Angleterre! Les Turcs ont cru tout cela. Et c'est Enver qui le leur a fiait croire. Encore un à qui la fin de la guerre réserve des surprises, cet En ver. Déjà® on ancienne popularité a été rejoindre celle d'Abdul-Hamid, le sultan rouge. Ces deux hommes ont fait le malheur de la Turquie. Le premier a préparé son démembrement. Le second y a poussé avec toute la vigueur d'une intelligence indéniable, obscurcie, oblitérée par une parfaite amora-lité politique et un sens assez bas de l'intrigue et de l'opportunité. Le premier paye de sa couronne et de sa liberté le mal qu'il a fait à son pays. Pour Enver, le prix sera plus cher. Il a beaucoup de crimes sur la conscience, ou mieux, sur l'inconscience. Mahmoud Cherket, le prince-héritier, et tant d'autres. Son propre frère vient d'être tué en Egypte. Nous ne souhaitons pas la mort d'Enver, mais vraiment elle ne nous étonnerait pas. On pairie déjà d'un attentat perpétré sur sa vie. Mahmoud Ohefket aura son vengeur. Le prince héritier de Turquie aussi. Qui règne par le sang mourra dans le sang. C'est dans l'ordre. Et le peuple turc — peuple honnête, sobre, laborieux, mais mené aux pires 'aventures par une poignée d'intrigants voraces — doit trop à Enver pour qu'il ne liquide pas son compte un de ces jours à coups de yatagan, à lia mode turque- En attendant, les Turcs commencent à avoir assez de la guerre. Est-oe parce que la pris>e d'Erzeroum, dont 011 ne dira jamais assez l'utilité et dont on ne saura jamais assez de gré à l'armée du grand-duc Nicolas, a définitivement réduit en cendres leur projet dément de conquête de l'Egypte? Est-ce parce que les 500-000 hem mes que les Alliés préparent à Salonique les empêchent de dormir? Est-ce parce* que ça les dégoûte d'avoir comme alliés ces Bulgares qui leur administrèrent il y a si peu de temps* une formidable tripotée et leur volèrent leurs meilleures provinces ? Ou enfin, est-cs paice que les fonds de Berlin viennent à manquer? ,,Pas d'argent, pas do Turc", nous savons bieu. Et les Allemands ont actuellement d'autres ennuis sur les bras et d'autres factures à payer que celle qu'on leur présente à Constantinople. Les Turcs se sont fait hacher pour leurs nobles alliés. IJs ont payé très cher la gloire de devenir les vassaux de Guillaume II, de François-Joseph et même de ce mimts hobens de Ferdinand de Cobourg, jadis l'humble vassal du Commandeur des Croyants! Ils ent rendu aux Allemands un immense service en tenant fermés les détroits et en défendant pour les beaux yeux de la Deutsche Bank la ville de Bagdad, qui est d'ailleurs à la veille d'être prise. Qu'ont fait les Allemands pour les Turcs? Ils leur ont donné de l'argent, mais chichement. C'est tout. Les Turcs se rappellent, avec l'amertume du monsieur qui a été salement roulé, du temps oij les bonnes livres sterling et les beaux napoléons d'or français arrivaient pn larges cargaisons dans les coffres aujourd'hui béants de la Banque impériale. C'était le beau temps, soupirent-ils. Nous avions des amis riches, et qui ne lésinaient pas. Nous l'es avons perdus, et- nous avons en échange des amis liardeurs, qui se moquent de nous, et qui, par dessus le marché, se plongent de plus en plus dans une épouvantable purée!" Voilà à quoi rêvent les Turcs en ce froid printemps de 1916. Et ils songent à se dépouiller de cette déshonora n':e tunique de Nessus qu'est devenue pour eux l'alliance monstrueuse avec l'Allemagne. II3 n'y arriveront pas de sitôt. Les Allemands les tiennent bien, et ils ne les lâcheront pas. Le rêve égyptien étant pulvérisé, on songe à Berlin à ,,développer' ' l'Arabie. Mon Dieu, oui. Le Kameroun et ïes autres colonies allemandes ont cessé d'appartenir à l'empire, l'empire cherche d'autres territoires et naturellement il les t rouve, non oliec les Alliés, mais chez se6 alliés. C'eet tin programme. Le premier article e«t cette ,,union économique" avec l'Autriche, dont je vous, parlais l'autre jour. Ltteoond, la ,,colonisation de l'Arabie." On se demande ce que les Allemands vont prendre à ?a Bulgarie! Car la destinée de la Bulgarie et=t naturellement d'être plumée elle aussi. Et elle le sera. Et ce sera, pour nous, un spectacle charmant. Pour les Turcs, au fond, ils font peine à voir. Ils sont victimes de leur régime, du régime d'Enver. C'est fort dommage pour eux. On conçoit qu'ils aient peur du gouffre qui bée sous leurs pas. Mais il est trop tard. Los avertissements ne leur ont pas manqué. Les Alliés ont fait preuve à leur égard d'une patience: véritablement magnanime. L'or de Berlin a été plus fort. Bien. L'or, aujourd'hui, venant à manquer, et aussi le papier, les Turcs deviennent soudain raisonnables. Trop tard. Le cours de l'histoire 11e se remonte pas. Le cours des destinées de l'empire ottoman descend aux abîmes. Rien ne peut, l'en détourner. Les Turcs ont péché par faiblesse, par crédulité, en suivant stupidement un gouvernement félon. Ils ont peut-être cru à la victoire allemande. Si cela est, il est juste qu'ils soient punis d'avoir voulu donner aux Alliés le coup de pied de l'âne, c'est-à-dire du Turc! Du Commandeur des Croyants ils ont fait le Commandeur des Crédules, — et par là ils ont scellé à la fois le sort de leur empire —• et son tombeau ! René Feibelman ■ ' - Agi ;— Pour la fête du Roi Montant des listes ■précédentes 1^3.86 fl. 175.80 frs. Mme E. ,B. de B.,*,Ginnehen 25.00 fl. Pour lès braves au front à Voccasion, de l'anniversaire du Roi Albert G. v. D..C» 2.50 „ Le petit Jacques Van Leyn- seele à son grand Roi 0.50 ,, Mme Hanssens-Belpaire, Anvers 10.00 frs. M. Georges Ilanssens, Ber- chem-Anvers 10.00 ,, M. Louis Siret, Anvers 10.00 ,, M. et Mme Victor Dcckers, Anvers 10.00 ,, 1 Vive les Russes 0.25 fl. Mme Bouckaert-Van Mullçm. 5.00 frs. Jusqu'au bout 1.00 fl. .iTg' . t-HKP» Les Polonais do kaissr Le ,,Nieu\ve Rotterdamsche Courant", _ dans son 110. du 10 mars, disait avoir reçu du Poolsch Persbureau (bureau; de presse polonais) de La Haye le communiqué suivant: ,,Le contraste enfcflfe le discours bien connu du député Harusiewicz et le véritable état ' •d'esprit des Polonais en Russie est mis en , lumière de la façon la plus aiguë par un appel aux membres polonais de la Douma que publie l'organe principal des Polonais « de Russie, le ,,Dziennik Petrogradsiki." Les Polonais y expriment leur méfiance à l'endroit de l'attitude actuelle des députés < polonais et disent que ceux-ci doivent quitter la Douma, puisqu'ils n'y ont rien fait < pour soutenir le3 efforts du peuple polonais. Ils ont d'autant moins de raison de se met- ' tre en travers du chemin du peuple polonais | * que celui-ci est sur le point de voir ses' voeux nationaux réalisés. La Pologne i renaîtra, ses représentants à la Douma ne peuvent cependant lui susciter de difficultés , dans ce travail de résurrection". " ] On ne démêle pas bien dans ce commu- 1 niqué ce qui vient du journal des Polonais ( de Russie qui s'appelle lo ,,Dziennik Petro-graski" (?) est ce qui est du crû de ce Bu- 1 reau de presse polonais cle La ITaye. En tout j cas, le bout1 de l'oreille boche perce à plus ] d'un endroit, surtout à la fin. Il va sans j dire que par les rédacteurs de ce commuai- < qué la Pologne reesuscitée, la Pologne nou- < velle et ,,autonome" qui doit ,,réaliser les voeux nationaux du "peuple polonais", i! c'est un royaume de Pologne sous l'égide de la puissante Allemagne et sous le sceptre de quelque Joachim ou de quelque Eitel. Ce royaume serait rattaché à la grande Fédération de l'Europe centrale, Mittel- . Europa, dirigée par l'Allemagne et dans laquelle M., Ludwig Alpers, membre du Reichstag, invité la Hollande à entrer. (Ce Hambourgeois, nous dit- le ,,Groene Am-aterdammer", fait à cet effet depuis quelque temps des démarches pressantes auprès de nombreuses personnalités hollandaises). L'Allemagne se posant £11 libératrice du peuple polonais, voilà une situation d'une bouffonnerie qui n'est, même pas égalée dans ,,Ubu-Rci" dont l'action se déroule en, partie au pays de Stanislas Leokzinski. < Les collaborateurs du Poolsch Persbureau £ de La Haye pourraient peut-être faire un { communiqué aux journaux de Rotterdanj ] et La Haye pour rappeler certaines lois I d'expropriation que Biilow fit voter en i Prusse et le régime de la sohlague appliqué £ aux petits Polonais qui voulaient dire leurs prières dans leur langue et non point en allemand. Même si le texte du communiqué ci-des- ( sus ne suffisait à nous édifier, ,,nous aurions 1 de très bennes raisons de croire" que ce £ mystérieux bureau de presse polonais de 1 La Haye est bel et bien une création aile- t mande, une des innombrables organisations 1 de propagande germanophile en pays neu- 1 tre. Gageons qu'il entretient des relations J suivies avec le gouverneur allemand de . > Varsovie.., ' 1 i.ou"rs Piérard. c En Belgique. Une séria de nouveaux chiffons k papier. La ..Kolnische Zeitung" publie le télégramme suivant de Berlin: ..Les firmes belges offrent souvent à leurs créanciers allemands de payer leurs dettes en bons de réquisition. Toutefois, 011 déconseille à ces créanciers d'accepter n'importe quel ordre, comme le Armee-Vcrwaltungs-Departe-ment du . ministère de la guerre prussien l'a communiqué au ,,Handeistag" allemand, car il existe de sérieux obstacles au commerce dos bons do réquisition (bons, reçus, etc.). Ainsi, dans des circonstances spéciales, aussi biea pour l'acheteur que pour le vendeur, de grands dommages peuvent en résulter. • Ces papiers prouvent simplement qu'une réquisition ou une saisie a été faite, mais ,ils ne contiennent aucune obligation judiciaire civile contre l'Etat -pour Jo paiement des marchandises mentionnées sur ces bons. Pour autant que l'Empire puisse examiner dans des cas spéciaux si le dédommagement peut être alloué dès à présent sur la base d'une considération d'équité, ce dédommagement n'a lieu exclusivement que sur la prière *de celui chez qui la réquisition a été faite. Les acheteurs do bons de réquisition ne peuvent pas être admis à introduire une .demande de dédommagement."Le gouvernement allemand est prudentI A Anvers L'exposition des ,,flour bags" de l'.,Atneri-can Rellief Fund", établie au local-de l'Harmonie, à Anvers, s'est clôturée le 31 janvier après avoir connu un succès retentissant. Les femmes belges ont eu le sentiment et le geste délicat d'honorer l'Amérique charitable et de lui témoigner leur reconnaissance en rebrodant, avec art, les ,,flour bags" envoyés do toutes les parties du nouveau monde, par les grandes firmes, pour ravitailler la population do la malheureuse Belgique, affamée, sous l'oppression allemande. Ces ,,flour bags" vides, portant les ,,trade marks", les plus diverses, constituent de vrais i souvenirs et des reliques de la guerre, llespec- ! tant ces marques do fabrique, les artistes ont : jeté des dessins de grâce légère, et presque tous patriotiques et symboliques. Celui-ci porte, entrecroisés, les drapeaux américain et belge, entourés d'arabesques ravissantes; sur ceux-là se dresse la statue de la Liberté, à New-York, éclairant le monde — une jonchée d'épis, tombe à ses pieds — sur un autre, l'aigle aux ailes éployées surmonte les drapeaux amis. Des bandkrolles courent sur la toile grossière -où les 6oies multicolores mettent leur caresse et leur aristocratie — ,,A friend in need,"... Donnez-nous aujourd'hui notre pain américain", ,,Save us!" etc. L'exposition du Cinquantenaire à Bruxelles a réuni une collection do ces sacs, qui, vidés, font prime, et se liaient jusque fr. 20 et 50! Certaines» marques font prime et sont cgtées ,.sur le marché." Il y a des sacs en ,,jute", qu'on travaille avec des fils tirés. Certains ont l'inscription : „Don de l'Eglise Saint-Paul, Canada"^ ou ,,American Consul, Rocke-feller Foundation", ,,Don do M. Vandervelde", ..Don du Board of Trade de Chicago aux non-combattant^f', ,,Don des cultivateurs de la ville de Wadena." II y a encore des masses de sacs différents avec des vignettes de toutes sortes, têtes d'Indiens emplumées, têtes de bébés, steamers, locomotives, paysages, casca-1 des, fantaisies, etc. | La collection du Musée du Cinquantenaire à Bruxelles est superbe. Elle comporte plhis de 300 exemplaires différents. Les Boehes, naturellement, ne voient pas d'un oeil favorable cette publicité donnée à Ta situation en Belgique, grâce à eux et aux moyens par lesquels un pays neutre la défend et la protège. Ils exercent une censure sévère et tout sac jugé trop patriotique est impitoyablement supprimé. L'artiste Hagge, à Anjvers, en avait peint plusieurs -— le Iloi, la Reine au front. Les Boches les ont enlevés -— d'autres encore. Les dames d'Anvers prirent des commandes de certains modèles, qui furent vendus et revendus au profit d'oeuvres charitables. Espérons que quelques-uns de ces ,,souvenirs d'Anvers", ou de Bruxelles, arriveront à Londres, malgré le6 Boches, pour perpétuer, « de cette façon, leur lâche agression et leur impitoyable oppression. -* * * On a arrêté un de nos bons villageois qui avait mêlé 44 p. c. d'eau à son beurre! Il n'a été condamné qu'à huit jours de prison. Il recommencera, c'est sûr, les bénéfices réalisés par ce moyen de falsification en trois jqurs étant suffisants pour valoir une peine de prison aussi minime. D'autant qu'en est obligé de faire des économies lorsqu'on loge rue des Béguines. A Liège II ne se passe pas do jour qu'on ne confisque des stocks de beurre appartenant à des marchands qui essaient de voler la clientèle. Ces stocks ont été ou saisis ou vendus sur place aux prix en cours. On a de la bonté de reste. Il faudrait jeter en prison ces malfaiteurs puisque c'est la seule façon d'apporter un terme à la 'hausse constante provoquée par les accapareurs et les marchands sans scrupule. A Qari«$ Récemment, les autorités allemande^ à Gand avaient organisé un concert et n'avalent pas manqué d'y inviter les autorités locales belges ainsi qu'un certain nombre de personnes de marque, choisies dans la bonne société gantoise. Les Belges n'ont pas répondu lo moins du monde à cette invitation et la salle s'c"st remplie uniquement d'uiiiformes allemands. Le désappointement des Allemands fut grand, en présence de l'indifférence persistante des Belges • à leur égard, particulièrement intéressante à noter à Gand, ville située dans la région d'étape, où la pression allemande est plus vive. Au Pays Waîlon Le Tribunal militaire de Nàmur a prononcé quelques condamnations particulièrement odieuses : Les ouvriers suivants, qui ont refusé^sans motif plausible, la continuation du travail dans l'atener de l'administration des chemins de fer à 'Jemelle, ont été condamnés : j Piton et Dumont, à 6 semaines de prison ; ! Dacus, Grenier, Thomsin, Paul, Charlier,. | Walliain, Jaquemin, Petry, Lambert, Bi buyck, Marotte, Massart et Bertrand à 5 semaines de prison. * * ■* Dans „Le Courrier do IjArmée", Jean Bar raconte une aventuro savoureuse arrivée à deux braves Liégeois. Nous la transcrivons : Une équivoque que l'on pourrait qualifier de savoureuse si elle n'avait été déplaisante et onéreuse pour ceux qui en furent les victimes et qui en dit long sur la mentalité allemande. Elle a eu pour théâtre la gare du Nord, à Bruxelles. Deux Liégeois, hommes d'âge, venaient de débarquer du train Liège-Bruxelles ; comme do juste, ils parlaient leur wallon. L'un d'eux, s'avisant, interpella son camarade : ; — As! li Kof' vî fré? — Ncnni ça d'Jôsef. Brusquement, les Liégeois se voient entourés-par des individus d'aspect massif et eroûlant, dont la tête carrée et les cheveux cendrés accusent éloquemment la race. Les espions boches empoignent nos deux paisibles ,,d'jû d'ià" et les traînent à la komman-dantur en permanence à la gare. On leur fait d'abord passer la nuit dans la lampisterie ; le lendemain, ils comparaissent devant l'officier do service. Celui-ci les interroge dans son langage rocailleux : — "Vous êtes des Russes; on va vous expédier en Allemagne, leur dit-il à brûle-pourpoint. Les deux infortunés protestent. — Nous sommes do Liège, là, Monsieur. ^ — Oui. vous venez de Liège, mais votre pays c est la Russie. Et vous faites le métier d'espion.— Si l'on peut dire, hein, d'Jôsef? gémit l'aîné". L'officier fait fouiller les Liégeois. Horreur!... L'un d'eux s'appelle ,,DTgrieffe". — Vous vous appelez Digneff ?' dit-il, dans un accent de lourde ironie... Eh! bien, co n'est pas,du russe cela? Nenni, Monsieur l'officier, et la preuve c est que mon pèro a habité la même maison en Féronstrée pendant quarante aus. —' Vous êtes naturalisé, alors? — Nous avons toujours été de Liège, n'est-ce nin vrai d'Jôsef? — Cependant, en descendant du train, vous vous êtes servi do la langue russe; l'agent qui vous a arrêté l'a écrit tout au long dans son procès-verbal. — Ah! pour cela, c'est encore une erreur. J'ai demandé à mon camarade s'il n'avait pas ses bagages: „As' li kof, vî fré"? ai-je dit. Et là-dessus an nous a empoignés." L'offici^F, qui s'aperçoit de la gaffe, se ravise. ,..Je dois vous condamner à dix marks chacun," dit-il doucereux, ..pour vous être servi d'une langue qui n'était ni le français, ni lo flamand, ni l'allemand, et dont la-signification échappait à notre contrôle.'' Il restait à Lambert Digneffe, Wallon de; naissance, RussT> par destination, et à son camarado d'Jôsef, à se fouiller les profondes et à allonger, les marks requis. Mais pourquoi aussi prendre le sacré train des Bochcs ? \oici venir la saison des semailles. On se demande anxieusement comment on s'y prendra pour se procurer des semences. Liège compte, un riche contingent de maraîchers qui nichent ^ sur les hauteurs de Vottem et de Sainte-Walburge. Quo vont-ils devenir à présent que les semences sont aussi rares que les pièces d'argent? Certaines administrations communales des environs ont heureusement prévu cette pénurie, notamment à Hou tain-Sain t->Si-méon et à Grivegnée. Beaucoup de propriétaires terriens escomptent la culture de leurs terres pour fairo leur provision de l'année; ils vont être déçus! Indépendamment des intérêts locaux, cette situation lamentable aura sa répercussion sur la population en général ; les maraîchers tomberont fatalement à charge des comités de ravitaillement. * * * Des voleurs ont enlevé plusieurs sacs de café dans le magasin communal dte la place Cousin, aux Ecaussines. Au Brabant La ville de Wavre est assignée devant le tribunal de Louvain en paiement de 1,300 francs pour fournitures de farines. Avec l'autorisation de M. le gouverneur Beco, ratifiée par le gouvernement provincial allemand, cette commune avait acheté à la firme B... et Cie une assez grande quantité de farine pour ses boulangers. Elle déclare ne pas pouvoir payer pour le moment, malgré sa promesse de régler au comptant." Elle invoque qu'au moment de la livraison des événements douloureux l'avaient atteinte.Elle réclame bénéfice de l'art. 1244 du Code civil et des délais de paiement. ; La firme B... soutient que cet article et la loi du 4 août 11e sont faits que pour des personnes physiques ayant besoin de vivre, de se nourrir, e'> non pour des communes ' pouvant prendre des recours auprès des autorités siipérie'. ' pour se procurer des ressources et î<. ^ '_cs emprunts. La loi ne connaît pas ces distinctions,,, mais on croit que le tribunal n'hésitera pas à se montrer généreux envers cette pauvre munici'palité..; A Tournai Une succursale des magasins du ravitaillement Communal a été installée dans les locaux de la grande boucherie- Les habitués du magasin de ravitaillement ont été invités à signer une circulaire par laquelle ils s'engagent sur l'honneur à employer pour leur usage particulier les marchandiises achetées et s'interdisent de les revendre et d'en trafiquer. Le savon noir n'a été distribué qu'aux familles composées de cinq personnes. A dire vrai, 011 manque de tout. Le beurre est actuellement presque introuvable à Tournai ; nos bons villageois n'en apportent plus guère qu'à quelques anciens clients qu'ils servent à domicile, au ftrix de 6 à 7 francs. Sur le marché de la place Saint-Pierre, impossible d'en découvrir la plus petite quantité: il en e3t de même des magasins de la ville où un avis placé aux vitrines indique au public: Plus de beurre poulie moment, La viande, tant en charcuterie qu'en boucherie, se vend à un prix exhorbitant, qui augmente encore chaque semaine3 beaucoup de ménages bourgeois reculent devant pareille dépense. Les pommes de terre, dont on avait promis un important arrivage, sont certainement restées en route ; nos magasins en sont complètement dépourvus et la classe ouvrièi'e souffre beaucoup cle cette privation . Le pain que l'on délivre actuellement fait beaucoup regretter l'ancien,; il est pâteux et lourd et, malgré tous les soins des boulangers, l'aspect n'en est guère appétissant.Pour finir, ajoutons que le lait écrémé se vend maintenant 25 centimes le litre; les nombreux procès-verbaux que la police dresse chaque jour aux falsificateurs n'empêchent nullement nos marchands d'eau dé se livrer aux petits manèges habituels. Les tribunaux sévissent avec beau mu t> de rigueur, mais l'entêtement proverbial de nos ,,bons" villageois ne parait guere s'en émouvoir. Le- tribun al de commerce de Tournai vient de -créer provisoirement une chambre dite de ,,liquidation du moratorium." Dans l'intérêt des justiciables, à côté de la chambre de conciliation existant pour les litiges d'une valeur de 200 francs, la nouvelle chambre travaillera et les deux siégeront à tour dé rôle ; elle fonctionnera afin de résoudre par veie amicale et trans-actionneMe les litiges que pourrait susciter la liquidation du moratorium. La nouvelle chambre se compose de trois membres du tribunal de commerce, qui siégeront à tour do rôle; elle fonctionnera en chambre du conseil au fur et à mesure des demandes des intéressés. Les parties comparaîtront, en personne et prendront l'engagement de remplir l'accord intervenu. L'inscription des causes se fera au greffe du tribunal ; pour tous frais, outre la rémunération de l'huissier, une somme de 4 francs sera versée par le demandeur. Dans les Flandres En Flandre, dans leur territoire d'étape que M. von Bissing n'a pas à contrôler, le dife de Wurtemberg et herr von Ungern ont les mains libres. Et ils s'en -donnent à coeur joie. Les amendes pleuvent, les condamnations aussi. Généralement, les communes sont frappées parce que des téléphoniques ont été coupés. Mais i'1 n est jamais prouvé que ces méfaits sont commis par des Belges. Ne seraient-ce pas des soldats allemands qui coupent très tranquillement leurs fils téléphoniques, certains que cette petite opération rapportera à la caisse des étapes — qui en a grand besoin — quelques milliers de marks? Jadis, nous avons, à l'occasion d'attentat3 préparés contre les voies ferrées, montré que le défaut de surveillance incombait aux soldats allemands eux-mêmes. N'importe: les communes paieront. Et elles ont dû payer ! Le système est simple et il est étonnant que les Allemands ne le mettent pas plus fréquemment en pratique. Nous savons dé quoi ils sont capables après dix-neuf mois de domination. * * * Voici les dernières condamnations prononcées par nos ennemis et les motifs invoqués: Depuis que la commune de Lovendegem a été condamnée le 1er février à une amende de 5000 marks à la suite de la disparition de fils téléphoniques sur son territoire (l'auteur ne fut jamais découvert), un fait analogue s'est reproduit. On' a emporté des fils de cuivre, d'un poids de 45 kilogrammes, de la ligne téléphonique qui fut coupée précédemment. Le coupable n'a pas été retrouvé. Les mesures de surveillance que cette commune aurait dû prendre après le premier vol pour prévenir la répétition de pareils faits ont donc été insuffisantes. Pour ces raisons et aussi parce que le service téléphonique a dû être suspendu, la commune de Lovendegem a été condamnée par le chef du 4e corps d'armée à une nouvelle amende de 5000 marks. C'est donné ! * * * L'excellent peintre gantois Georges Buysse vient de mourir à Gand à l'âge de 00 ans. C'est une perte pour l'art pictural belge. Georges Buysse était le beau-frère de notre grand Albert Baertsoen. rrrn un mi ! £ MEODENS i ZOONl (M T& Hofweg 11 ! y [ l LA HAYE. j Mj Pardessus sur § Mesure 1 $ ^ depuis f|. 25.— IC.' UJ/-. L Jnr:~—^^Tnm^wT—■ Li ^ ^ // y a un an 1S inars 1915. — Progression continue des Anglais; ils traversent le ruisseau des Layes, enlèvent des tranchées à l'ennemi et occupent la route d'Aubers. Au sud-est de Piètre, ils font un pvillier d'Allemands prisonniers et occupent plusieurs groupes dr. maisons. Les Français avancent toujours st-r la croupe nord-est de Mesml-îes-Hurlus. lis arrêtent des offensives allemandes au bois Le-Prêtre et au ReichsackerJcopf. Dans le Limbourtj belge, près de Tirlemont, un Zep-jjehn est abattu, par des aviateurs anglais et français. Front oriental: en Pologne, le.s-Russes enrayent l'offensive allemande et font dans les Carpathcs plus de Jh000 Autrichiens prisonniers. A. Paris, la Chambre vote l'interdiction du commerce avec les Austro-Allemands. Aux officiers belges en Hollande. Les officiers belges de toutes catégories non internés, résidant dans les Pays-Bas, ayant servi pendant la campagne, sont invités à faire connaître leur adresse à la Légation de Belgique, à La Haye, aux fins de régler leur situation au point de vue pécuniaire. Us sont priés de faire connaître leur position avant -la guerre ainsi que la façon dont ils ont quitté le service. La Iia,^e, 11 mars 1916. ÂVBS. Le Consul de Belgique à Bois-le-Duc invite les agents et fonctionnaires de l'administration des contributions directes, douanes et. accises réfugiés dans sa circonscription qu'ils soient militaires réformés ou simples réfugiés, de lui faire connaître, avant le 25 mars courant, leurs nom, prénoms, lieu et date de naissance, grade, domicile en Belgique et siège dé travail en'Belgique, leur adresse en Hollande, les fonctions qu'ils occupent actuellement, s'ils sont à charge de leur famille ou s'ils ont charge de famille. ——————© , . Le Veuvage de la Vérité Extrait de ,,La Libre Belgique": L au-torité allenfcnde répand à profusion dans lo pays une édition française do la réponse des catholiques allemands au manifeste des catholiques français, réponse rédigée, comme l'on sait, par M. l'abbé Rosenberg et contresignée par un régiment de notabilités qui ne l'ont pas lue. Avec cette naïveté obtuse qui est au foi*] de leur jactance et de leur cynisme, nos maîtres se figurent,apparemment, que ce factura, destiné à tromper les étrangers, va nous tromper nous-mêmes et nous faire oublier le témoignage de notre conscience et de nos yeux. Tel un malfaiteur que l'habitude du mensonge, tournant à la démence, pousserait à endoctriner sa victime elle-même. Devant des lecteurs belges," ce triste plaidoyer n'appello aucune espèce de réfutation. Mais, jpour un.bon nombre d'entre eux. ce sera un vrai soulagement d'apprendre que cette apologie diffamatoire a déjà reçu son châtiment. l"i\tfneuW-e, de langue allemande, M. Em. Prûin, bourgmestre de Clervaux ((grand-duché do Luxembourg), l'a réfutée do maîtresso et vengeresse façon dans un petit livré intitulé : ,,-Le \ euvage de la Vérité" (Der Witwenstand der Wahrlieit) ; c'est l'expression même dont un écrivain allemand s'était servi pour caractériser la facilité avec laquelle le mensonge se fait accepter aujourd'hui. Bien ou mal trouvée, cette métaphore sentimentale n'est que trop juste en ce-qui concerne l'Allemagne: la vérité y est/ veuve et do plus reniée par ses enfants ! M. Prum est un catholique militant. Sa cou rageuse brochure, destinée aux catholique» de tous les pays, s'adresse en tout premier lieu a ses compatriotes, que des liens étroits et nombreux unissaient, comme lui, au Centre allemand : elle est donc écrite du même point de vue où ceux qu'elle réfuto ont voulu se mettre et qui, dans l'espèce, est une circonstance très aggravante de leur mauvaise action. cct égard, elle intéresse tous les Belges sans distinction d'opinion. Us seront heureux d'y voiv jusqu'à quel point MM. Rosenberg et ses cosignataires ont réussi à révolter un de leurs meilleurs amis. Quant à l'autorité allemande, elle a, nous assure-t-on, fait à M. Prum une réponse digne d'elle et de lui : elle l'a mis en prison du chef de publicité séditieuse. ..Brigadier, vous avez raison!" Mais ce n'est pas là ce qui ressuscitera le défunt dont la vérité allemande porte te deuil! Belga. AVIS. Njus serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur Journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 mars de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 SO en mentionnant sur Is mandat poste: Renouvellement d'abonnement.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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