L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 November 1915
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s.n. 1915, 19 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ht2g73872m/
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2&mé Antiêe N°. 392 5 cents (io Centimes) Vendredi 19 novembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien dsi matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. *■ _ , . , ^ ( Charles Bernard, Charles Hertoie», Comité de Rédaction: ; „ , , ( René Chambry, Emile Pamparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoDIandefl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. - , I _ ^ ' ' " Pollice Troncus! L'histoire nous apprend que, dans la Rome dç la décadence, de jeunes patriciens efféminés, afin -de n'être pas appelés sous les armes, allèrent jusqu'à se faire couper le pouce de la main droite. Ainsi mutilée, ils échappaient au devoir envers la patrie. Pol-Hco trorucus: amputé du pouce. D'où le mot français, poltron. De tout temps, les peuples trop heureux ont connu cette plaie de la couardise faisant remonter à la surface cet instinct de la bête apeurée qui fuit, biaise, ruse et se cache, au lieu de regarder le danger en face, bravement. Chez l'homme que n'ont pas trempé les fortes traditions de famille, ce premier mouvement de la peur peut se comprendre. Mais qu'il y persévère quand est en jeu tout ce qu'il possède de plus noble, de plus grand, de plus précieux, cela ne se ; comprend plus, cela ne s'excuse plus: c'est la Honte, tout court. Dans la mêlée tragique où nous nous débattons, nous avons*, nous autres Belges, Dieu merci! assez prodigué d'héroïsme à la face du monde pour pouvoir, sans rougir-, parler de ceux qui font ombre au tableau. Depuis notre admirable Roi ^Mbert et sa digne compagne, jusque parmi les rangs, le3 plus infimes de notre armée, les exemples de bravoure indomptable, de mépris de la mort, de cacrifice, d'oubli de 6oi sont si nombreux que, plus tard, le chroniqueur ne saura pas où commencer pour en dresser leê fastes glorieux. A tous les degrés de l'échelle sociale, depuis les plus haut placés jusques aux plus humbles d'entre nous, partout on cite des exemples qui resteront mémorables. Ah! ce n'est pas au Congo seulement que nous avons eu des sergent De Bruyn ! Et quand la liste sera dressée des Léman, des Mgr Mercier, des Max et autres Théodon qui incarnent et immortaliseront à jamais le nom belge, la postérité en demeurera stupé-faitê.Àh ! oui, nous eûmes, nous avons et nou6 aurons encore assez de héros parmi nous pour pouvoir, bien haut, stigmatiser ceux — minime pars, quoique trop nombreux encore — qui se dérobent: les ,,embusqués" 1 Parlons-en donc, puisqu'il le faut. Un peu partout, en Hollande, surtout dans les grandes villes, — La Haye et Amsterdam en tête — n'est-ce pas une pitié de voir tant de jeunes Belges, sains et vigoureux, donner publiquement le spectacle de leur scandaleuse inutilité ? Seuls on par groupes, on les voit flânant par les rues, ou bien attablés dans les cafés, devant des apéritifs variés on d'éternelles chopes, où se perdent et s'atrophiont leurs énergies avec leur dignité d'homme. Il y en a des riches, — plus coupables, ceux-là, parce qu'ils devraient donner l'exemple ; il y en a d'autres aussi, secourus par les comités locaux; et qui ne méritent pas cette faveur. QUelques-uns se réclament d'études universitaires à poursuivre; d'autres prétendent de vagues occupations patriotiques on humanitaires, dont la patrie non moins que leurs semblables ne perdraient rien à 6e passer; d'autres enfin se retranchent derrière des maux aussi variés qu'inattendus, — contre lesquels protestent leurs mines florissantes, — et ils invoquent .des certificats médicaux. Ah ! ces certificats de complaisance, si l'on «allait au fond des choses!... Tares héréditaires, dont on chercherait vainement la trace; maladies nerveuses insoupçonnées; hernies inguinales, restées à l'état de menaces; foulures anciennes de l'épaule ou du poignet, qui n© les empêchent nullement de jouer au tennis ou au football ; épanchemer^ts de synovie oubliés et claudications ressuscité,es pour les besoins de la cause: la cour des Miracles, quoi ! Pollice troncus, je ' vous dis, amputé du pouce; lisez: poltron. Ah ! jeunes gens, jeunes gens, comment la ■honte ne vous monte-t-elle pas au visage; comment pouvez-vous dormir, comment pouvez* vous supporter de vivre avec l'idée d'une pareille déchéance? Vous ne l'entendez donc pas, la voix lointaine de votre Roi vous criant: ,,Debout, les jeunes! Aux armes, tous, tous" ? Vous ne les entendez donc pas, nos héroïques soldats vous appelant du fond de leurs tranchées : ,,A nous, à nous" ? iVous ne les entendez donc pas, les appels de nos frères restés là-bas, sous la botte de l'envahisseur, piétinés, ruinés, meurtris, sanglants, qui clament: ,,Au secours! au secours"? Tout cela, vous ne l'entendez donc pas? Et vos fibres ne tressaillent pas? Et vos coeurs restent inertes ? De quoi êtes-vous donc faits, de bois ou de coton ? PoUice troncus! Honte sur vous, poltron, jeune homme à l'âme vile et au coeur lâche ! Honte sur vous et sur vos descendants pi, par malheur, vous en avez ; dis maudiront votre mémoire. En France et en Angleterre, on fait, dit-on, la vie impossible à vos pareils, Ici aussi, on devrait vous la rendre odieuse. Quand vous passez par nos rues, les pierres elles-mêmes devraient se soulever de dégoût et. vous^huer comme les derniers des cluenlits ! En Angleterre, — où, pourtant, le service militaire est facultatif — on propose, à présent, de donner un brassard officiel à ceux des jeunes gens qu'un motif valable rend inaptes au métier des armes. A quand, chez nous, le même signe distinctif (ou tout autre) qui permettra au vrai malade de ; marcher au moins la tête haute, sans risque ; d'être confondu avec le honteux ,,réfrac-tairV ' ? tfaisanfc allusion à deux embusqués qui ; lui faisaient la cour, une jeune filie du meilleur monde disait, récemment, dans un salon ; ,, Jamais je n'épouserai un jeune homme qui ai'a pas été au front; car, de deux choses l'une: ous il esu malade, ou il est traître à soai pays. Or, je ne veux accepter comme père de mes enfants ni un infirme, ni un lâche!" Bravo, Mademoiselle. Toutes les jeunes Belges devraient faire un serment pareil. ! 0! l'ignominieuse, l'indélébile, tare à jamais gravée au front de ces malheureux qui, héroïquement, se réservent pour la repopulation future! Non, non: de ceux-là, comme ] reproducteurs, il n'en faut pas. La belle -génération qu'ils nous feraient! C'est du vaillant au coeur chaud, du brave, du héros ( qui a été au feu que la Patrie dépeuplée ( attend son relèvement. Celui-là seul sera 1 digne de lui donner des enfants. Surtout, surtout pas de Pollice troncus) ^ Ah ! non. , ^ 1 Un Belge, tout court. ; Pour nos soldats ; au front , : Si Nicolas, Noël et Eîrennës J Voici deux lettres. Nous les donnons sans commentaires. A' nos lecteurs de 3 juger — et de suivre l'exemple **±ui .leur s "paraît le plus méritoire. c ,,Monsieur — Je suis ait, regret de ne t pouvoir souscrire à votre liste. Il y a un an £ j'étais largement pourvu-, et, pensant que la î guerre serait terminée au plus tard en automne^ j'ai fait la charité sans parcimonie s à tou-s les comités de bienfaisance qui solli- e citaient mon obole. Depuis, hélas! j'en suis 1 bien prêt à être réduit à la portion congrue et tire mes dernières cartouches. Je me vois I d-omie, à mon grand, regret, obligé de renon- C cer au geste charitable auquel vous me conviez. Hélas! vous cowiaissez le prowerbe, peut-être pas très ,,chic" mais si humain: £ ,,Charité bien ordonnée " q Veuillez agréer, Monsieur,... etc."1 d Voici Vautre missive: g ,,Je joins à celle-ci mon obole, hélas! d très humble, car je ne ro'itle pas sur l'or. I Mais je considère comme um patriotique de- c voir d'envoyer Quelques douceurs à ceux qui luttent et meurent, là-bas, pour nous, g J'emprunte à mon nécessaire ■— et non au I superflu-, que je ne possède point — ces o quelques frs. destinés à nos vaillants poilus, y Peut-être me trouverai-je demam sans res- c sources, mai?, bah! nous cru avons vu bien d'ùubtres en Belgique et, si je meurs de faim, h d/u; moins mourrai-jc la conscience tranquille!" b Les typos ayant par erreur in- f écrit S fl. au lieu de 3 fl. pour le don: ,, Chaque jour de ce mois des morts crie aux embusqués leur lâcheté et leur ^ déshonneur, ' ' le montant des ^ listes précédentes s'élève à ... 623.66h fl. C1 , + 67140 fr. f} A l'occasion du 2oème anniver- é- saire de notre cher ef, unique- S enfant François et pour qu'il 11 nous revienne sain et sauf , du fJ1 front 5.00 ,, 01 Lieutenant colonel Larmoyer, Harderwijk 5.00 ,, Opdat het zoontje van die brave B Hollandsche moeder spoedig a geheel hersteld moge zijn ... 1.00 fl. n Opdat Pietje zijrpe gezondheid * n nooit meer iets te wenschen fc overlate 0.50 ,, d< Pour que la Belgique soit vite q délivrée ... 1.00 ,, n m m wm VI Il faut une pain impitoyable j; Le ,,Matin" de Paris a publié «dans son numéro du 2 novembre une interview d'un neutre qui a habité longtemps Berlin et qui Jc connaît admirablement l'âme du peuple aile-mand. le „Lo siège de l'Allemagne, entrepris par les re alliés, est une opération excellente. L'Aile- ta magne ne pourra pas tenir très longtemps à 01 cause de sa situation financière qui devient de jour en jour plus difficile. , ,,Une grande offensive française ne semble , pas indiquée, pour le moment du moins, car s elle diminuerait la force de résistance maté- ^1 rielle et morale de la France. Il serait à crain- | si; dre que les Anglo-Français, arrivant sur le p; Rhin, ^fussent considérablement affaiblis et enclins à aocepter une paix qui ne serait pas -yj suffisante pour éloigner définitivement le spec-tre de la guerre. „ Quant aux conditions mêmes de cette paix, ai quand les alliés la dicteront, il les faut impi-toyables pour les Prussiens. Ce serait avec joie n( que le monde accueillerait la réunion de l'Aile- n; magne du Sud aux Autrichiens de langue aile- d* mande, pour former un Etat central; tandis se C|uo la Prusse, amoindrie, humiliée* détachée de l'Allemagne, serait réduite à végéter comme un petit Etat indépendant." «mim O ■ «a— l€; H y a un an! . î;: re 19 novembre 191^: Bombardement de cîc iYieuport-Bains par les Allemands. JJn se Taubc capturé à Reims. En Prusse orien- ad laie, succès des Russes qui, en Pologne, de •.ont refoulés au nord-est de Lodz. Occupa- vc ion de Valjevo par les Autrichiens et re- be 'raite des Serbes. Près de Juzveran, une de '.olonne turque est décimée. Sur la mer ne Voire, bombardement de Chopa et destruc- m; ■ion d'tm fort turc par l'escadre russe, ca En Belgique. A Bruxelles. Il s'est tenu l'assemblée constitutive de a Bruxelloise, société de défense des droits )t intérêts des propriétaires et créanciers îypothécaires de la région de Bruxelles. Un nombreux auditoire a accueilli fa voracement la lecture des statuts de cet orga-îisme qui semble appelé à prendre un jrand développement. Il s'attachera spécia-ement à la coalition des propriétaires et créanciers hypothécaires ' pour la .défense en iommun de tous leurs intérêts généraux, jour l'étude et la discussion de toutes les [uestions les intéressant, telles, par exemple, es questions de droit, de technique, dim-)ôts, de privilèges ou garanties, d'assuran-;es, etc., les propositions ou réformes de ois ; en d'autres termes, il tend à concen-rer, dans une puissante association, les nitiatives, l'expérience,- les études, les ravaux, les moj'ens et l'influence de ses îembres, pour connaître et faire adopter les îesures, règlements et lois nécessaires ou tiles concernant les immeubles et créances ypothécaires. Ont été nommés administrateurs: MM. iomb'eek, P. Degreef, Ghilain, H. Groen-teen : Mines Lahon, Lettons; MM. A. Mi-hel, F. Monrique, Motte, Phollien, H. Pe-ars, Scaff, Sommeiller, R. Van Bets, Yer-ult, Wittebort. * * * Dans' les locaux de l'Université libre, la érie des cours de vulgarisation scientifique t littéraire, organisés par la ville de Bruxel-îs, a été ouverte. La première leçon a été donnée par M. Sommer, conservateur du Jardin Botanique e l'Etat, sur la composition du protoplasme. * * * Le quartier de l'Hôtel communal de chaerbeek a repçis' l'animation des jours ui précédèrent le terrible incendie qui étruisit l'édifice le 14 avril 1911. Tous les 3rvices, qui avaient été relégués depuis ans les bâtiments de l'école rue de la luche, ont réintégré les locaux de l'Hôtel ommunal reconstruit. Les bureaux de la population sont in-tallés au rez-de-chaussée, face à l'avenue loyale-Sainte-Marie; ceux de l'état civil 3cupent l'aile droite. Le service des tra-aux publics occupe les locaux du rez-de-aausée de l'aile droite. La caisse communale et les bureaux de , recette sont au premier étage vers la cour. Dans les soubassements sont installés les ureaux de la police, le parquet de police, arsenal des pompiers et les bureaux de la enfaisance | * * * Nous apprenons que M. l'avocat Hubert de loor, de Bruxelles, se trouve à présent à Lon-res. Les bruits répandus sur son cqmpte, no-imment l'accusation portée contre ,lui par >rtains de nos confrères d'avoir écrit dans La Belgique" un article pour lequel il aurait é rayé du tableau de l'ordre, sont controuvés. ans entrer dans d'autres détails, l'anti-germa-sme de M. De Moor est assez connu pour l'on ne puisse le soupçonner d'avoir fait cause , >mmune avec les bourreaux de notre pays. * * # Nous lisons dans ,,L'Indépendance , elge" que des bruits assez fâcheux /aient couru, il y a quelque temps, sur )tre magnifique musée colonial de Tervue-in. Ils étaient motivés par la venue de metionnaires allemands, secs et revêches, ï savants à lunettes, muets et farfouilleurs, .xi le visitaient en détail et prenaient force >tes. Une commission devait même arri->r de Berlin, disait-on, ce qui, ajoute à 1 • qui précède, ne laissait pas d'être assez quiétant. Aussi est-il facile de se figurer l'émoi du : istingué conservateur du musée, M. de 1 aulleville, lorsqu'il y a une quinzaine de 1 urs une invitatkjp de passer à la Kom-andantur lui parvint. En général, d'ail-urs, les invitations de ce genre ne sont pas ] çues avec l'empressement que l'on met-it jadis à ouvrir celles des bals de la Cour i i des banquets officiels. Néanmoins, pas moyen, n'eût-ce pas, de îcliner. Au jour dit, M. de Haulleville < achemina donc vers les bureaux de la rue f oyale, car il s'agissait du commandement j périeur, ce qui, au surplus, ne présageait j is une mince affaire. Après jme attente relativement courte, -, . de Haulleville fut introduit dans un bu- ; au où siégeaient des officiers, lesquels lui ( tnoncèrent, avec une politesse insolite, l'il allait ^comparaître devant le gouver-iur en personne. Décidément, cela deve-lit sérieux... Nouvelle attente, au cours 1 i laquelle le visiteur, malgré lui, li.vré à c s réflexions, pas couleur dé rose, comme * en l'on pense, accumulait ses arguments 1 prévision d'une attaque directe contre { ; trésors confiés à sa garde. 1 Mais quelle ne fut pas sa surprise, à ine entré, en voyant le von Bissing se 7er, venir à lui, s'arrêter à deux pas et, £ stifiaut la position, en portant deux c igts à son front nu, comme pour esquis- ( : le salut militaire, en l'entendant lui j resser la parole en ces termes : ,,Au nom l'empereur, mon auguste maître, je dois c us dire, Monsieur, que vous avez le plus c au musée colonial du monde. J'ai ordre r vous féliciter et de vous assurer que rien sera négligé par l'administration aile- l mde pour qu'aucun dommage ne lui soit r usé,y M. de Haulleville, croyant à un préambule, à une entrée en matière, attendait le reste, sur la défensive. Mais le reste ne venant pas, il lui fallut bien se dire que c'était fini. Toutefois, ne perdant pas le nord, il se rappela "fort à propos que certains officiers boches étaient venus se loger avec leurs chevaux dans des dépendances de son habitation privée. Comme leur voisinage l'incommodait fort, il se dit que c'était une occasion unique de s'en débarrasser. Il fit valoir ce que cette promiscuité avait de gênant pour le personnel du musée et pour lui-même et M. von Bissing, qui sait à quoi s'en tenir sur les us et coutumes de ses officiers, lui donna l'assurance qu'il ne manquerait pas de les envoyer se loger ailleurs. L'audience était terminée. M. de Haulleville sortit, en s'inclinant le moins bas possible, mais, bien entendu., plus à l'aise qu'il ne l'était en entrant. Il paraît que, le soir ' même, les officiers dont la présence l'offusquait avaient décampé. # Il n'y a p^s eu d'incidents graveg à l'occasion de la fête du Roi. I^es Boches, en proie à leur frousse coutumière, avaient pris ' les mesures d'ordre les plus strictes. C'est toujours le même moyen : soldats en armes dans les casernes, mitrailleuses prêtes à partir, tout le personnel de la Kommandan-tur sur les" dents, etc.... On comprend que M. von Bissing regarde avec anxiété le calendrier des fêtes natio- , nales belges! La foule est sortie en masse ce lundi 15 novembre. Dans les nies du centre, sur les boulevards on s'écrasait. On vit rarement autant de monde. Et , l'on se complimentait, On formait des voeux pour la victoire prochaine, on espérait à voix haute la défaite boche. Ce que les' oreilles des généraux gouverneurs ont dû tinter ! . Mais, unanimement, montait de cette foule, réunie pour célébrer un anniversaire» une pensée fervente adressée h/ nos souverains, des souhaits ardents, des voeux profonds. Ah! ce qu'on vénère dans la Bel- j gique occupée le Roi et la Reine, c'est ■ prodigieux. Et l'impatience est fébrile de 1 leur retour dans les murs de la' capitale ! » * * La façon dont on délivre les, certificats ' d'identité nous a été expliquée par M. Mail- ' rice Lemonnier an cours de la dernière ' séance du Conseil communal. Cinquante ' agents spéciaux s'occupent de cette besogne et confectionnent en moyenne 2000 certificats par jour. C'est évidemment insuffisant, j si l'on veut bien considérer que Bruxelles, j sans ses faubourgs, compte actuellement près de 250.000 habitants pour lesquels le certificat d'identité est obligatoire. Le Collège a demandé aux conseillers présents quelques suggestions pour améliorer le 9ys- t beme de distribution ! ç _ Toujours est-il que, devant les commissa- r :*iats de police, des bousculades terribles se sont produites que les agents ne parvinrent ^ pas à réprimer. Si les 250,000 Bruxellois e loivent attendre, a "raison de 2000 certifi- ^ ;ats confectionnés journellement, la guerre e pourra être terminée. ' 11 a A ^avers. r On a déjà fait saisir chez quelques accapareurs les marchandises qu'ils avaient d réussi à se procurer, au détriment de la à population à laquelle elleé sont destinées, lans les magasins.'de ravitaillement: on a a trouvé que ces industriels sans vergogne l'avaient pas perdu de temps pour les falsifier. C'est ainsi qn'une quantité de sain- n loux avait été sophistiquée par l'adjonction a l'alitres produits graisseux tout à fait in- r "érieurs et d'eau. ' e Les coupables seront poursuivis judiciairement.Le saindoux manque. On ne peut en ob- { -enir que par petites quantités à La fois. * * vf Les amateurs de pigeons voyageurs sont v «ranquillisés. Ils pourront se, procurer inen- n uellement une quantité de maïs suffisante b )our leurs pensionnaires. Seulement, ils c >aieront celui-ci à raison de 32 francs les 100 a dlos. Et M- Van Cutsem, président hono- ? ■aire du tribunal de 1ère instance, l'avocat J -/eolair et d'autres ,,duivenmelkers" de r :hoix sont dans la jubilation ! * * * ïs Le ,,Belgisch Dagt>lad" apprend que, de- d mis un mois, douze cents gardes civiques c. nversois des plus jeunes levées auraient été u ait prisonniers de guerre et envoyés en Al- u emagne, après un court séjour à la^nson d le la rue des Béguines. Sous toutes réserves, 1' tous reproduisons cette information. d * * * g Il paraît un journal intitulé ,,Duitsche ^ Itemmen", un frère de lait probablement' e cette ,,Vlaamsche Stem" que les De )lercq et les Jacob osent faire paraître à Amsterdam. Le nom de M. Hubert Méiis, secrétaire v ommunal, fut mis en avant et l'on assurait d ue ce champion flamingant .collaborerait au le oiiveau papier. ' „- Î1 n'en est heureusement rien. M. Hu- 1 ert Mélis.a démenti lui-même cette infor- lation, k # * * Il a été distribué aux élèves des écoles gratuites un milLier de vêtements d'hiver. C'est le Comité d'habillement, installé dans la salle de fêtes de la Place de Medr, qui a réparti ces dons. , * w * M. L. Spysschaert, commissaire de police de B'erchem, vient de célébrer le 25e anni-versaise de son entrée en fonctions dans la police de la grande commune. * * La viande, ^ dernièrement, a baissé un peu de prix. Le veau est tombé de 4 francs le kilo à 3.50. * * * L'exposition organisée par la Société royale des entrepreneurs anversois, le Cercle des Architectes et la commission provinciale, — et qui consistera en documents, projets, plans et photographies, s'ouvrira le 22 janvier 1917. A Gand. M. Robert Feyerick, l'un des plus fins spéistes de Belgique, a organisé, sur les bords de l'Yser, un jtournoi d'escrime très réussi. M. Robert Feyerick, simple soldat au début le la guerre, est aujourd'hui sous-lieutenant, ïhevalier d» l'Ordre de Léopold pour actes de bravoure. Il a été blessé gravement deux fois. Un autre brave — sportsman aussi — est le caporal Max Orban, du R. C. N. de Gand, 2\té à l'ordre du jour de l'armée belge, nom-rné chevalier de la Légion d'Honneur et décoré de la Médaille Militaire pour actions l'éclat. Motif officiel de la citation à l'ordre: ,Pour avoir plongé, le 15 novembre, malgré a tempête, le froid et. le bombardement, afin l'aller fixer des amarres à un canon et à son ivant-train tombés dans l'Yser". * * * La construction de murs de quai le long du lock a été attribuée à un entrepreneur bruxel- ois pour la somme de 448,177 francs. * * * { Nous apprenons la mort de M. Auguste Vermeulen, ancien éohevin de la commune le Meirelbeke. * * •» Les cours ont repris à l'Ecole Normale ît à l'Académie des Beaux-Arts. Les Boches ont réquisitionné les locaux du séminaire. Ils s'y installent spacieusement. A Té g e. Propriétaires et locataires se sont pris de {uerelle. Puis, un armistice est intervenu et I a été décidé, notamment, qu'une réduction des Içyers serait acceptée par les deux partis. Les locataires ont, en effet, peu à y Derdre... Mais peut-on décider en général me réduction des loyers ? Le problème noug «mble trop complexe et chaque cas doit ;tre examiné en particulier. C'est la seule açcn d'éviter des sources de conflits. * * * Pour remédier à l'occupation de l'hôpital de 3avière, l'administration des hospices a créé m ^ service provisoire do médecine dans un )avillon de l'Asile de vieillesse, rue Basse-nez. A Grammont On annonce de bonne source que la ques-ion, tant de fois discutée, du percement du uai est en bonne voie de solution: un ar-angement à l'amiable est à prévoir. Le Co ège échevinal a désigné en effet I. Fontaine comme médiateur entre la Ville t les propriétaires intéressés. Nons savons éjà que pour la partie la plus contestée il st demandé 5.800 francs, terrain et bâti-îent, et que l'expertise contradictoire' sera 3ceptée en cas de non acceptation de ce rix. * * * Au marché, les paysans, en guise de con-oléances, ont offert dernièrement les oeufs 20 centimes. Mais la police les a contraints à vendre u tarif, heureusement. * * * Un magasin dépendant du Comité canto-al de sécours aux prisonniers de guerre été ouvert dans l'ancien patronage, petite ne aux Cannes, u couvent d'Hunnegem 3t installé un ouvroir. les FtoMdiires. *Les Boches ne regardent pas à une mesure idicule. Voici qu'ils viennent d'interdire la ente du chocolat Kwatta dans l'es Flandres, otamment à Bruges, à Ostende et à Blanken-erghe. Ils ont même saisi tous les dépôts, — 3 qui est _ tout profit pour leurs estomacs ffamés. Mais, à Bruges, trois boutiquiers, ui avaient passé outre à la défense, ont été appés de cent francs d'amende. Un pompier ommunal et un soldat avaient parcouru les les de la ville en annonçant aux habitants - qui en rirent malicieusement — que le watta était désormais interdit: Gott straffe en Kwatta I On se demandera pourquoi ces mesures ridi-îles? Parce que la société Kwatta a publié ne affiche-réclame, en Hollande, représentant il. soldat qui, à la pointe-de son fusil, bran-it une tablette de chocolat. C'est, comme dit affiche, ,,Le meilleur pacificateur". Mais, îns la tranchéd ennemie, des Boches sont à moux, les yeux démesurément grands ouverts, s mains en l'air, dans l'attitude bien connue .i : ,,Kamerad, pas kapout!" Pauvres Boches! Quelle mentalité est la leur! * * * On annonce la mort de M. le comte Cliar-s de Marchant et d'Ansembourg, engagé dI ont aire, sergent au régiment des grena-iers, cité à l'ordre du jour et mort pour , patrie au champ d'honneur, près de Dix-ude, le 11 octobre. Le défunt était âgé de ) ans à peine! II a été inhumé provisoirement à Adin 3>rke. Au Pays Wallon, Un grand nombre d'industriels du pays wallon, notamment du Hainaut, versent des sommes trè3 conséquentes en faveur des familles des soldats au front. Ils ont également formé des sociétés pour pourvoir les malheureux de charbon pendant l'hiver, On ne peut assez louer ces philanthropes anonymes. * * * A Châtelet, une école spéciale pour chômeurs illettrés a été créée. De nombreux mineurs se sont fait inscrire. • Dans d'autres communes, cet excellent exemple va être suivi. «- * * On lit dans les journaux publiés au pays que, au Hainaut, tous les Belges âgés de 18 à 30 ans sont obligés de se porter piésents à 1 hôtel de ville dé la localité qu ils habitent ; ceux de 30 à 50 doivent, à tour de rôle, assurer la garde des voies du chemin de fer. C'est une façon indirecte de les incor- ' porer^ dans l'armée allemande, puisque la surveillance des voies ferrées est confiée à des hommes de la landsturm que les bourgeois belges vont devoir remplacer. Et la Convention de La Haye? A Mons. Il y a lutte entre brasseurs et cafetiers, tout comme à Bruxelles. Les derniers pro- s testent contre l'augmentation du prix de la bière. En outre, les cabaretiers de la place de la Gare se sont ligués pour récla- ; mer une diminution de loyer. C'est, ça qui fera l'affaire des propriétaires! Au !L*Mx:e£TfiE3>©îmr>iI, La période de chômage forcé que traverse une partie de la population est mise à profit dans la province de Luxembourg, grâce à l'initiative des pouvoirs publics et du Comité de secours et d'alimentation. En divers endroits de la province on a entrepris d'importants travaux d'entretien et de réparation de routes, ainsi que l'éta-.blissement de nouvelles voies de communications. Dans le domaine forestier, des chemins de vidange, utiles à l'exploitation des coupes, sont établis ou perfectionnés. Partout règne, de ce chef, une remarquable activité. Les chômeurs trouvent une occupation dans les chantiers ainsi créés et les fonds, avancés par le Comité d'alimentation, ne sont pas simplement distribués à titre de secours, mais servent à rémunérer un travail productif pouf l'ensemble de la population. D'importants travaux d'hygiène sont également en voie d'exécution, ou sont à la veille d'être entrepris. Les distributions d'eau de plusieurs communes vont être améliorées. A Laroche notamment,' on renouvelle intégralement, en ce moment, toutes les canalisations et on procède à la mise sous galeries, d'après les procédés les plus modernes, de toutes les sources. On étudie également, à différents endroits, l'établissement de réseaux d'égouts. -3- « Les atrQGités allemandes en Serbie Les Allemands se comportent en Serbie de la même manière qu'en Belgique et ce n'est pas peu dire. Un correspondant du ,,Journal de Genève" donne des détails édifants 6ur les~ monstrueux actes de barbarie commis par tes soldats du kaiser en territoire serbe; 6ous prétexte de réprimer de prétendues agressions do la part de la population civile, on torture^ on mutile, on massacre des femmes et des enfants. A Lucica, une petite ville au sud de Poza-revna, les troupes allemandes ont massacré en masse la population civile, fusillant hommes, femmes ,et enfants sans dictincnon. Des témoins disent que les soldats allemands semblaient avoir perdu la raison et qu'ils tuaient sans trop savoir pourquoi. A Yplana, sur la ligne du chemin de fer de Belgrade à Nich, ils ont mutilé horriblement six femmes et sept enfants, leur cruauté allant jusqu'à dépecer le corps de leurs victimes. A Scelme, à 25 kilomètres au sud de Scmen-driu, massacre général de la population civile. A Palanka, à 3oskilornètres au sud de Semen-dria, douze vieillards, malades et impotents, furent arrachés do leurs maisons, portés sur la place publique et fusillés en présence do !a population. Les gens qui assistèrent à ,,l'exécution" étaient les parents des victimes et-leurs cris d'horreur' pour cette cruauté brisaient le coeur. Ces vieillards étaient-ils aussi des ,,francs-tireurs P" A Sapot, à 40 kilomètres au sud-est de Bel- . grade, les soldats allemands envahirent les maisons des paisibles^ habitants et tuèrent à coups de baïonnette vieillards, femmes et enfants. Us mirent ensuite le feu aux maisons et, tontes les fois qu'un Serbe cherchait à fuir l'incendie, les Allemands le tuaient. A Tioj.ovitch, à 50 kilomètres au sud de Semendria, trois prêtres ont été arrachés de l'église et fusillés sur la place du marché. Les Allemands disent que des civils ont tiré sur eux de leurs maisons et de certaines cachettes. C'est absolument faux, car les autorités serbes avaient avisé la population do ne pas fuir et de no pas garder d'armes. , Les^ correspondants de guerre allemands à l'armée de ^lackensen ne contredisent pas ces faits : ils se contentent de les noter sans commentaires. L'Allemagne n'a |)as, sans doute, l'intention de les désavouer: elle tient plutôt à ce qu'ils soient connus, afin d'intimider les Roumains et de les impressionner par les horreurs de la guerre telle qu'elle est faito par les empires centraux,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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