L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 08 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pk06w97h2g/
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2eme Année Nô. 833 5 cents CIO Centimes) Samedi 8 avril 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOOSBURGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphones 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédactions > R&n& cllnm„ry> EmiIe jpal„paré. four les annonces, aoonnemems et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ]ournal:\.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl.I.SOparmois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. LE R0! ALBERT C'est la seconde fois que nous célébrons [a. fête du Roi en terre d'exil. Nos coeurs Vont vers lui, qui, là-bas, à la tête de son armée, sur quelques mètres carrés de boue, tout ce qui reata de la Belgique indépendante, incarne la patrie est son inébranlable résolution de vaincre. Depuis un an, nos braves n'ont pas eu l'occasion d'ajouter une parcelle de plus à cette terre où ils demeurent héroïquement accrochés. Mais ils n'en ont pas cédé un pouce, non plus, et ils ont tenu, magnifiquement tenu, sous les tromubes d'acier et l£s nuages de gaz 'asphyxistuta. Et c'est quelque chose cela, c'est déjà quelque chose d'important ©n soi, mais cela est important surtout parc» que la conser- ; dation dé ca lambeau êc terre nous apparaît i de plus en plus comme le gage de la conquête de toutes les terre» que nous avons perdues. Des faibles, des malades, de oes &tres qui n'ont jamais compris la volupté de s'emplir à la fois les jeux et le coeur de toute la lumière du ciel, peuvent se laisser ?agner par le doute et sourire de notre foi. Dans un milieu d'affaires où l'en ne trouve pour toute préoccupation que le désir l'acheter bon marché et de vendre cher, un nilieu où l'on se vante comme d'une vertu le toujours garder son sang-froid et do ne jamais céder aux mouvements du coeur, i'aucuns parmi nous onst pu se laisser aller tu découragement .ou, pis eneore, à l'indifférence. Ah! que ceux-là reportent donc eurs regards vers les marais de l'Yser. Croient-ils que les cent mille braves qui lepuis un an et demi s'y trouvent enlisés usqu'à mi-ventre, tandis que, jour et nuit, enfer se déchaîne sur lejprs têtes, croient-ls que ceux-là y resteraient une heur# de >lus s'ils n'avaient pas la certitude d'en sortir un jour pour aller, enfin, cueillir les lau-iers du vainqueur ? Comme ils 6ont tristes ! disait dernière -nent le général italien Porro, retour du "ront b«]ge. Tristes, 6 oui, tristes de toute a tristesse de leur patrie martyrisée, <$e curs foyers déserts ou souillés. Triste®, comment ne le seraient-ils pas, eux, dont ea femmes, les enfants, les parents sont iemeurés au pays, en butte aux vexations Ie l'envahisseur, sans pfein et sans soutien, kkis leur résolution en est-elle moins tanace? Bien mu contraire. Ils se sont juré ta reprend»® toart ce qu'on leur a pris, il? i ■ ' "■ "i"^^ ■-* ' ont fait le serment de venger tout le mal qu'on leur a fait et qu'importent les jours glacés d'hiver ou les jours torrides d'été dent la fuite alternée ne fait qu'alterner leurs souffrances^ puisqu'aussi le jour viendra des réparations suprêmes et de la victoire définitive. Et que si l'un d'eux, à l'un© de ces heures qui, plus que d'autres, mettent dan3 la bouche un goût de cendres et où l'homme, ce roseau, n'a plus conscience que de sa fai-D.ojde, a pu se laisser aller au découragement, il aura eu honte, bien vite, en voyant passer un soldat comme lui et dont il connaît bien la haute silhouette. Celui-là est triste aussi, comme tous les autres, le Roi sans terre qui, en «change, s'est acquis la plus noble couronne dont jamais s'iiiuminâ le front d'un souverain. Mais rien n'a pu faire plier son dur vouloir, rien n'a pu abattre sa mâle fierté depuis le jour déjà lointain où il barra la route à l'envahisseur assez misérable pour lui proposer un infâme nwché. Et, depuis, soldat parmi ses soldats, il «st celui en qui tous les autres retrouvent comme une image exacte mais agrandie d'eux-mêmes, eelui qui résume en lui tout ce qu'eux-mêmes se sentent au coeur de grand et de beau. Nous aussi, nous devons nous tourner vers lui, vers ce Roi Albert qui est l'incarnation suprême et l'knage vivante de notre patrie pantelante mais invaincue. Nous devons nous tourner vers lui, non point aujourd'hui seulement), maia tous les jours, à chaque heure, pour que son réconfortant exemple nous verse ait coeur ce baume d'espérance qui, en ce moment, nous apparaît comme le souverain bien. Et ne craignons pas de nous en griser. Déjà 1« lamentable appel à la paix qu'a fait entendre le chancelier allemand, une paix qui-nous rendrait oo Cfui peut rester encore de nos biens détruits, mais un© paix sans l'honneur pour quoi nous avons tout sacrifié, cet appel sonne • comme le glas de notre ennemi. La réponse, oe sont les héros de Verdun qui la donnent en ce moment même, c'est nous, ce sont tous nos alliés unis dans un irrésistible et suprême effort qui la donneront demain. Demain nous serons libres, le Roi Albert nous en est garant.Vive le Roi! Charles Bernard. »•-» — AU ROI ALBERT Ier L'Allemagne régnait par le nombre et la force ; C'était comme un géant qui menace des yeux, En gonflant puissamment les muscles de son torse, Ceux qui gardent encor un peu d'orgueil en eux. L'orgueil do posséder, dans le fond do leur être, Ainsi qu'un viatique en un vase vermeil, L'honneur, cette clarté qu'on voyait disparaître, Et le respect du faible et du droit, ce soleil! Et lorsque le géant- teuton brandit l'épée, Tu te levas sublime, un signe sur ton front; Tu devins -le David de la grande épopée, Le chevalier sans peur dressant haut le fanon. Sous tes coups, tu blessas l'aigle noir de son casque Qui battit, tout sanglant, de l'aile au fond des cieux; La terre l'entendit crier dans- la bourrasque ; Elle applaudit en t'admirant, roi glorieux! Ta Belgique, du coup, se haussa sur le monde; Tu fus son Lohengrin, son beau chevalier blanc — Belgique, douce Eisa, vierge en vertus féconde Qu'on voulait ligoter en la déshonorant! Et maintenant, tu peux mourir au sein des laves, Tu es entré vivant dans l'immortalité: Preux dont l'âme passa dans l'âme de nos braves, Paladin de l'honneur et de la liberté!. Tenax. Ce poème nous est adressé de la Belgique envahie par nn rédacteur do „La Libre Belgique" et paraîtra dans „La Belgique Souffrante", un ^oluçie édité par le vaillant journal belge. Et voici des vers que nous fait parvenir un ami hollandais en l'honneur de notre Souverain. AAN KON1NG ALBERT- 8 April 1916. En vreêr is 't Uw gedenkdag, België's Koning, En altijd woedt de oorlogsvlam nog voort; Gij kwaamt nog niet terug, 0 Vorst, in eigen woning, Nog immer is er plund'ring, brand en moord. Maar ééns toch zal de vrijheidszon weer blinken, In 't prachtig Vlaand'renland, dat men zoo wreed bezocht; Ja! Eenmaal zullen weer de feestklaroenen klinken Yan 't Yolk, dat, voor zijn land, zoo fier, zoo roemrijk vocht. Ja zeker! Op UW feestdag voegt een woord van hulde, Aan U, den Paladijn, die strijdt voor 't eerlijk Becht, En eens herrijst de zon, die warme, schitt'rend-gulden !. Gij blijft een VORST, door niemand ooit geknecht. Driebergen, 29/3 1916. C. W. H. VoraSer. Pour la fête du Roi Montant des listes précédentes. 1115.92% fl. .+ 1272.00 frs. Souscription ouverte par le Comité Belge \ d'Arnhem: Laurent Fierens 5.00 fl. R. L. Leunis 6.00 ,, Jeanine Fierens 5.00 ,, Lily Fierens 1.00 ,, Charles Ducarme »... 5.00 ,, Carlo Ducarme 5.00 ,, Vroome .... .. 10.00 frs. Jiekaert 5.00 fl. Ed. van den Berg « ... 0.00 ,, Ch. À rit s « 10.00 frs. Alph. Servais 10.00 ,, Mme Ray m!. Collin-Servais 5.00 ,, W. De Graef 2.00 fl. Mme Vve Collignon 5.00 frs. ; Mr. & Mme Rich. Fuhrmann... 10.00 fl. F. Fit en 0.50 ,, Brown ....»«« 0.25 ,, L. Collin 0.50 ,, C. Dcvreese 0.50 ,, J. van Aaerschot 0.25 ,, Gyselinck ... 1.00 ,, Mme B-eudt-Raikem 1.00 ,, Altenhoven 0.50 ,, Lod. De Belder , 0.50 „ Madame M. Woesto ....... 2.50 ,, Mlle F. Kemprfer 0.-50 ,, Les réfugiés belges du boulevard Ilcuvelinck 2.50 ,, Les familles Lorent, Quittre et Vermeulen 1.00 ,, Gustaaf V erdonck ...., 0.50 ,, A. Girard 0.25 „ E. van den Borre 0.25 ,, Vve van den Branden.0.25 ,, Verstraeten *... 0.25 ,, Famille Vàn Gaver ....* 0.75 ,, F. Verbruggen 0.50 ,, S. Pandelaers * 1.00 ,, Jean Buri/, Liège 0.50 ,, Famille, Van Hoeylandt 1.00 ,, Famille Van Gerv.cn 0.50 „ S. Bosch « 0.60 ,, G. A. Jansen 0.50 Les réfugiés belges de la 3 Eoningevstr. No. 9 1.10 ,, Vve AspesJagh 0.25 ,, A. Lauwcrs * 1.00 „ Vi'e Beck ... i........... 0.50 f, F. Tervoort » 0.15 ,, H. Leeman 0.10 ,, L. van Eyck 0.25 ,, E. van de Ven...... 0.25 ,, Mme Nise Lion 0.10 ,, Mlle G. Beuckeleers 0.25 ,, M. Uuighc 0.25 „ C. Aerts 0.20 ,, V ernimmen 0.25 „ Van Vlierberghe 0.25 ,, Deham 0.25 ,, Konings » 0.25 ,, Vernièrc Woutcrs 0.50 ,, André 0.50 ,, P. Marti nus 0.25 ,, A. Vercammen 0.25 ,, L. Verheyen 0.10 ,, R. ten Have 1.0Q ,, Fr. Nelen 1.00 ,, J. Schoof » 0.10 ,, Coppens 0.10 ,, Ant. Woutcrs 0.50 ,, Madame Lafleur 0.25 ,, Wissocq 0.50 „ Mme Jurgens-Verschure 2.50 ,, Jeanne Èuypers 0.50 „ Clémence Fûts » «... 0.50 „ Prudence Put s 0.50 ,, Gaston du Bin * 1.00 ,, F. van Laeken 2.50 ,, Otto Habs ! 1.00 ,, G. Brichson 1.00 „ G. van Laeken 2.50 ,, Mme Vanholsbeeck 0.50 ,, P. J. Tiers 0.25 ,, E. Jordans 1.00 ,, E. Salmon 0.50 ,, L. Konings 0.50 ,, Jos. Thijs 0.50 ,, Pigeon 2.00 ,, Boyman 0.25 ,, Humblct 10.00 frs. W. Miller 0.50 fl. Koeken » * » 0.25 ,, ' Kinon Eug. 0.10 ,, Jonglet Eug 0.10 „ Maeremans 0.05 ,, De Bosscher 0.10 ,, Bcranger 0.10 ,, StaMaerts 0.10 ,, Griffet Ant 0.10 ,, Van Doorsselatre Ch 0.10 ,, Petit 0.10 ,, Borderé 0.10 ,y îlofman 0.10 f, Janssens 1.00 ,, JA. VA® A l'occasion de l'anniversaire de S,M, le Roi Albert, un registre sera déposé au Consulat Cénéral do Belgique, Leidsclwstraat 33, Amsterdam le samedi 8 avril de 9j h, à midi et de h. à 5 heures. Tous les Belges, résidant à Amsterdam et aux environs, sont instamment priés d'aller signer ce registre. Il y a un an 8 avril 191.5: Occupation par nos troupes de Fromezen, près d'Elain. Aux Epar-ges, attaques de nuit: les Français font un nouveau bond en avant et maintiennent leurs positions, malgré trois furieuses contre-attaques; plus de lfiOO cadavres allemands restent sur le terrain. U ne compagnie ennemie est décimée au bois de la M or ville, les dix survivants faits prisonniers. Nouvelles tranchées enlevées aux Allemands dans les bois d'Ailly et de Mortmare. Front oriental: bombardement de Belgrade par les Autrichiens. Dans la région du canal de Suez, engagements entre Turcs et Anglais à El-Kantara; les Turcs mis en déroute. É MEDDEKS&200N Hoffweg 11 (||||P LA HAYE. Pi! Costume Mjg sur mesure depuis f27.fi© Maû. Crispïefs PJÛOES NoordbHaab E Rotterdam, MMSQm BELGE. En Belgique. A Bruxelles La ,,Matin" publie uno lettre fort intéressante que M. le bâtonnier Theodor adressa en décembre dernier " du camp de Gutersloh à son ami le bâtonnier Botson. Nous la reproduisons ci-dessous : Camp de iGutersloli, 15 décembre 1915. Mon cher .bâtonnier et ami. L'année 1915 va finir, elle sera résolue quand cette .lettre te parviendra. . Bonne a-nnée à toi et aux tiens, bonne année à mes amis du conseil de l'Ordre et à tous mes confrères, bonne année au barreau. 1915! Année d'épreuves et de combats, année de gloire! Ah que le barreau s'est bien montré! Quelle vaillance chez les anciens, quelle ardeur chez les jeunes, quelles nobles fiertés chez tous. Quelle magnifique unanimité de tous les barreaux du pays. Pas une défaillance. Une âme, un coeur. Tous unis dans un sentiment d'indestructible solidarité professionnelle et nationale. Un même souffle les animant, un même tourbillon les emportant sans leur laisser le temps de réfléchir aux conséquences possibles de leur levée de boucliers. Ceux 'qui ont vécu ces heures en garderont le souvenir. Ils n'y penseront pas sans émotion, ni sans un légitime orgueil. Jamais bataille ne fut engagée pour une plus noble cause. Jamais coeurs ne biattireiiit pour un plus haut idéal. La Force l'a emporté sur le Droit. Le ressort est comprimé mais non brisé. L'intime pensée subsiste. Les traditions de l'ordre sont restées intactes et continuent de couvrir comme d'une jTarure royale le principe même de notre institution. Déjà le barreau belge comptait parmi les grands barreaux du monde. Français, Anglais, Russes, Allemands, l'avaient^ dans nos assises proclamé à l'envi. Comme l'héroïque Belgique elle-même, le barreau bcîgo sortira grandi de l'épreuve. Il a vaillamment résisté et n'est entamé dans aucune de ses oeuvres vive3. Seul son conducteur a mordu la poussière. Ce n'est qu'un homme de moins. Le drapeau n'a pas cessé de flotter repris par une autre main. Honneur à toi, cher bâtonnier. Tu n'as pas hésité à reprendre la tâche au moment le plus critique. Tu t'en acquittes à merveille avec la collaboration dévouéo et éclairée des membres du conseil de l'ordre et le concours amical de tou3 les confrères. J'en éprouve une très grande joie et un réel réconfort dans ma captivité. L'épreuve actuelle aura une fin comme toutes les tragédies. Tout rentrera dans l'ordre. Quand îa Belgique libérée , aura repris ses destinées, le barreau reprendra sa grande place au soleil. Qui, il faut que le barreau beige reste le grand barreau qu'il a toujours été. Il faut qu'il continue ; son rôle et son oeuvre. Les événements n'ont que trop démontré comment naturellement diaus son Ambiance se développent les facteurs moraux qui font les âmes supérieures: la digaiité, le courage, le désintéressement, les nobles fiertés, le culte de L'idéal," Jes hautes aspirations humanitaires at nationales, sans exclure d'ailleurs le sens du réel. Oui, de ses rangs surgiront les hommes qui orieuteront la Belgique de domain et lui ouvriront lès vastes horizons. L'homme qui a pratiqué avec ferveur pendant de longues années les enseignements le notre magnifique profession n'appartient plus aux contingences. Son corps peut souffrir, sa fortune sombrer, sa clientèle aller à l'abandon. Son âme, forgée sur l'enclume du devoir professionnel quostidien, défie le destin. Là où on s'attendait à un cri de douleur monte un cri do triomphe. Alors qu'on pouvait le croire terrassé, anéanti, il se raidit plus fort que jamais. Tiens, je suis emprisonné, gardé entre des fils barbelés. J'y tourne en rond comme un fauve, je suis soumis à deux appels par jour, je vais à la soupe, je cuis mes légumes moi-même quand j'en ai. Je fais mon ménage, je lave ma vaisselle. Mes1 titres! balivernes. Mon passé 1 futilité. Je suis un numéro, sans plus. Je n'ai pas le droit d'être seul, ni le jour, ni la nuit. Tfoute l'intimité de ma vie est livrée à autrui. Je n'ai pas un coin qui m'appartienne, pour me recueillir, méditer, travailler. C'est la prison, sans la solitude. C'est ce qu'il y a de plus dur pour moi. C'est pour un intellectuel le couperet de la guillotine. Mieux vaudrait la cellule. Oui, il n'est pas une fibre de tnon corps ni de mon âme qui . n'ait été -profondément froissée. Cela dure depuis qu>atro mois. Cela pourra durer en-I core un an. Eh bien, je ne me sens ni maté, | ni" découragé. Autant en emporte le veut. Je me sens aussi fier qu'il y a deux ans, quand, t'en : souviens-tu, le Tout-Paris judiciaire, dans son expression la plus magnifique, noui acclama, quand le président de' la République nous fit .fête, quand aux Annales une ravissante matinée nous fut offerte : la matinée du bâtonnier de Bruxelles. Quels enchantements, quelle ivresse. Tu les connus quand tu représentas à Paris le barreau de Bruxelles aux fêtes du centenaire du code civil. Ce fut. plaisir die roi. Aujourd'hui, roi sans trône, je rue suis plus rien. Moins que rien, l'on m'ignore. Eh' bien! ce roi détrôné n'a rien, perdu de sep fiertés. Son sort serait dix fois pire qu'il ne s'en sentirait ni atteint, ni diminué. Conscient de lui-même, de ses titres et de ses droits, soutenu par la confiance et l'affection des siens, il se suffit. Lo confort, les vanités de la vie et son clinquant ne pèsent pas une once, mis en balance avec ces impondérables, commencement et fin de la vie- d'avocat : le devoir et l'honneur. Et maintenant, cher bâtonnier et ami, je t'adresse une prière : va acheter en mon nom une gerbe de fleurs, dépose-la au pied du tableau d'honneur sur lequel sont inscrits les noms de ceux qui sont tombés pour la patrie. J'avais pensé envoyer des fleurs d'ici. Mieux vaut qu'elles aient poussé sur notre sol. Elles paraîtront plus belles et plus douces à nos chers disparus. Prie Madame Botson et Madame Theodor de les choisir, elles ont chacune un fils sous les drapeaux. Leur coeur de mère leur dira les fleurs qui conviennent a cet hommage pur. Puis, va chez le grand ancêtre — ,,the great old ir.an" — notre Edmond Picard: il vient d'entrer dans sa quatre-vingtième année, embrasse-le pour moi. Dis-lui en monnom tout ce que ton coeur trouvera de plus affectueux. Cher ami, il faut finir, j'ai épuisé mon droit d'écrire. Je t'embrasse. Envoie nues souhaits à Adolphe Max, je ne puis pas lui écrire. A toi, mon noble ami, mon éternelle Reconnaissance. Le bâtonnier en exil, (signé) Léon Theodor. En ma captivité, le 15 décembre 1915. A Matines Nous avons signalé récemment un article paru dans le ,,Vlaamsche Nieuws", le journal flamingant d'Anvers, contre le cardinal Mercier. Nous croyons utile d'en donner ci-dessous la traduction. C'est utile à LA MAISON GEORGES, de Bruxelles, PEaats Ia, à La Haye, informe ses clientes qu'elle a reçu les Nouveautés pour la Saison d'Eté fr.85)

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