L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 November 1915
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s.n. 1915, 12 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2v2c825b8r/
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Verifl^edi i& wovetff&foa0© I©!5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal quotidien du rrmtin paraissant ©n Hollande Belge est noire nom rte Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N- Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédactev en Chef : Gustave Jaspaers. _ 'L. .. ( Charles Bernard, Charles Herhief, Comité de Rédaction: I „ , ' , ( René Chambry, Emile Pampare. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hot lande fl.l.SO par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces; 15 cents la iigne. Réclames: 30 cents la ligne. La mort du Prince Baudouir do Belgique plusieurs journaux hollandais ont publié «ne correspondance de Vienne où était islaté le drame passionnel dont le fils de 'a mincesse Louise, le duc de Saxe-Co-tor*, venait d'être le lamentable héros. Ce récit est précédé d'une introduction hypocrite, où, sous ombre de compatir à cette nouvelle épreuve de la Maison Royale de . j^Vque, est. évoqué le souvenir de la catastrophe de Meyerling où périt si mystérieusement l'archiduc Rodolphe. Vient ensuite I Tme allusion aussi lâche que transparente ■ à l'odieuse légende qui a couru quelque. temps ^ur la mort de notre prince Bau-! douiu. On ne retourne pas plus perfidement Je poignard dans la plaie, sous prétexte de j l'adoucir. Ce n'est pas la première fois, à | ma connaissance, que cette allusion se pro-! duit ici, soit dans la presse, soit dans cer-I tains 'milieux hollandais. Aussi, je ne ré-' eiste pas au désir de contribuer pour ma peùte part à faire bonne et péremp-toire justice do la plus abominable des calomnies. Tel mot et tel. détail pourront paraître a&ez délicats sous la plume d'un prêtre. Mais la vérité avant tout quand il y va de l'honneur de notre Famillè Royale. ^ ? Lors de . la mort du prince, Baudouin je ' résidais à Bruxelles. Quoique appartenant au dioccse de Gancl, j'y avais été détaché à h direction des Soeurs gantoises de la Charité, qui desservent l'Institut Royal des Sourdes-Muettes et des Aveugles. J'étais aussi prédicateur au florissant Institut St-Louis. Peu de temps après l'événement, je reçus la visite de Mgr Van Aertselaer, le distingué supérieur de ce collège. Il venait me demander de prêcher à ses élèves et anciens élèves l'éloge funèbre du prince. Je fus fort embarrasse. Faire l'éloge du Prince sur lequel couraient des bruits si fâcheux/ Mais, me dit-il, vous comprenez bien que j'ai trop souci de l'honneur de ma | maison pour le compromettre par une telle manifestation si je n'avais pas tous mes apaisements. Nous sommes en présence d'une monstrueuse calomnie, contre laquelle il importe de réagir énergiquement. Ren-teignea-vous de votre côté eo veus s: "îz de mon avis. J'allais donc trouver Mgr Van Roeij, an-riîn aumônier de l'Ecole Militaire, curé de St. Jacques sur Caudenberg, la paroisse royale où se trouve, comme on le sait, le palais de Flandre. J'ai administré le Prince, la veille de sa mort, me dit Mgr, que voulez-vous de plus? Puis il me'paria uo la Comtesse do Flandre, cette mère chrétienne incomparable, qui faisait violence à sa douleur pour accepter des mains de Dieu la plus cruelle des épreuves. Elle me rappelle, ajouta-t-il, Ste-Blânche de Castille, mère de St-Louis, roi de France. Mon fils, m'a-t-elle dit, a échangé une couronne périssable contre la couronne du Ciel, qui lui est déformais assurée. Je le connaissais à fond, je suis sûre de son salut. Et croyez bien, continua Mgr, qu'elle est incapable de jouer la triste comédie que'serait son attitude si le Prince était mort comme beaucou^p le croient. J'étais personnellement convaincu. Mais, pour mieux convaincre les autres, je me rendis chez le colonel de Pcsdli, intendant au ministère de la guerre, père de l'officier de ce nom, qui fait partie de la maison du JRoi Albert. Nous nous voyions fréquemment. Je vais vous rassurer d'un mot, me dit-il. Trois jours avant la mort, deux docteurs civils furent adjoints aux médecins militaires traitants. Ils voulurent adoucir lo traitement, et leur avis prévalut. Les médecins ordinaires ne, purent que s'incliner, niais désespérèrent aussitôt du salut de leur malade. Nous n'étions pas sûrs de le sauver, me dit l'un deux, mais, ce qui est sûr, c'est que seul un traitement énergique pouvait le sauver. Etes-vous convaincu, me demanda .ensuite M. de Posch? Oui, n'est-ce pas? Je vais cependant, pour surcroît de sûreté, parler au général Chapelié, ancien commandant c.e l'École Militaire et aide de camp du Roi ; vous saurez demain ce qu'il pense. Le lendemain M. de Pose1, était chez moi dans la matinée. Chapelié, me dit-il, hausse les épaules à propos de toute aventure galante où aurait été engagé le prince Baudouin. Bans sa langue un peu verte il a été jusqu'à parier d'eunuques. ,,On craignait ]>our l'avenir de la dynastie. A l'inauguration du Théâtre Flamand, que le Prince présidait, on avait essayé déveiller en lui la passion sexuelle (sic) en l'ewfeourant à un moment donné d'un essaim de figurantes et de danseuses triées sur le volet. Tout le monde avait remarqué la dédaigneuse indif-ierenœ avec laquelle il feignit de ne pas les apercevoir." Ce brevet de moralité pouvait être moins excessif mais pas plus catégorique.Cette fois encore, j'étais bien édifié. Je Jls cependant une troisième démarche ( auprès d'un de mes bons amis, M. Mouli-rédacteur en chef du ,,Patriote", péchez, me répondit-il aussitôt, prêchez. - ous avons mis en campagne nos plus fins jmiers. Ils sont heureusement revenus bredouilles. il en es£ c|e même de tous les | journaux sérieux de Bruxelles, quelle que soit leur couleur politique. C'est une lamen-a aberration d'une partie de l'opinion publique. Sans en avoir l'air, il faut réagi: autant que possible. J'aurais été bien difficile si après ton cela je ne m'étais pas rendu. Je prêcha l'oraison funèbre. Je ne fis évidemment pa< à la calomnie l'honneur de la relever, mêm< à mots couverts. Mais j'entrai dans les dé tails de la maladie, de l'administration e de la mort 6i chrétienne de l'auguste dé funt. Plus de 200 anciens élèves, alors étu diants à l'Université et à l'Ecole Militaire assistaient à la cérémonie. Il n'y eut pa une note discordante. Tous applaudirent î la manifestation et se promirent d'y fairi écho partout où ils pourraient. Depuis lors, on le sait, deux publication autorisées ont péremptoirement dément l'odieuse légende. Je regrette de n'avoir pa: ici sous la main de quoi mieux préciser. Enfin, peu après la mort de la comtess< de Flandre, ,,Le Correspondant" de Pa ris a publié en hommage à sa mémoire sous-la signature de la comtesse von Ed ling-Dreyfus si j'ai'bon souvenir, un arti cle très intéressant, très documenté, où sans aucune contestation possible, le dernier mot a été dit sur cette douloureust question. Le prince Baudouin est mort tout bon nement d'une pneumonie infectieuse con tractée, soit au chevet de sa soeur la prin cesse Henriette, actuellement duchesse d< Vendôme, qui était atteinte de h même maladie, soit aux exercices di champ des manoeuvres par un temp: froid et humide, qui lui fit dire: il fai" un peu frisquet. C'est le mot dont il s'es1 servi au témoignage des officiers qui l'en touraient: Avait-il ressenti le frisson fatal Toujours est-il qu'il se plaignit, en rentrant d'avoir pris froid. Il s'obstina cependant à sortir encore ei voulut aussi à toute force revoir sa soeui malade. Il se coucha le lendemain pour ne plus se relever. Malheureusement, moitié optimisme, moitié éloignement de. toute os tentation, on ne publia point de bulletin de santé. On connaît les habitudes de simplici té du Comte et de la Comtesse de Flandre. C'est ainsi que le public ne fut pas préparé à la triste nouvelle. Cette mort inattendue éveilla des soupçons. On était d'ailleurs aii lendemain de l'anniversaire du drame de Meyerling. Cette coïncidence donna corp? aux soupçons qui devinrent une certitude. S: la génération spontanée est un mythe ei: biologie, elle est un fait quotidien et bana' dans le domaine des légendes : et, plus elles sont extraordinaires et scandaleuses, plus elles trouvent créance dans l'imagination d'un certain public. C'est le feu dans une traînée de poudre. Pourquoi im avis net et catégorique inséré dans tous les grands journaux, et laissant entrevoir des poursuites judiciaires, n'a-t-il pas coupé court à la calomnie? Le mot célèbre ,,Je regarde et je passe" n'est pas toujours en situation. Il est des cas où la prudence doit parler plus haut que la magnanimité. Chanoine Heynssens. ■ ■ Pour m§ soldats m front Si NScoBas, Noëi et Ef rennes Plusieurs de nos lecteurs nous demandent conseil. Ils voudraient à l'occasion de Sa fête, le 15 novembre prochain, donner à Notre bien-aimé Souverain une preuve d'attachement et d'admiration; car le loyalisme des Belges s'est miraculeusement développe en cette année d'épreuves lourdes et de glorieux martyre. Ce miracle, c'est Albert, incarnation vivante du- Devoir et de l'Honneur, que son geste magnifique et sa vaillance tranquille immortalisent, c'est Celui dont notre petit pays pourra, à jamais s'enorgueillir, qui Va su accomplir, par sa vigilance de tous les instants, sa sollicitude constante envers ceux qu'il conduit à la victoire. Ah! ils l'aiment, leur Chef, nos poilus; ils le vénèrent et le suivront jusqu'au bout, si dur que doive être l'effort; mais Lui aussi éprouve pour ces braves qui constituent sa petite mais redoutable armée un attachement quasi paternel. Et c'est pourquoi nous répondons à ceux qui nous écrivirent : ,,Envoyez votre obole à nos poilus; honorez.le grand Héros dans la> foule o\bscure des héros qui l'entourent, prouves que vous avez confiance en eux comme en Lui, ce sera, j^cn^ons-nous, le meilleur moyen de toucher Son coeur, de rendre à notre Roi, que l'émerveillement universel place, dès à présent, sur un piédestal si haut que son front en peuraxt comme auréolé d'étoiles, l'hommage que noire reconnaissante adoration lui doit, en toutes circonstances, et plus 'particulièrement à l'occasion de Sa fête. Montant des 9 listes précéd 380.75 fl. -f 200.70 f s. En souvenir de ma mère 10.00 ,, De la part de Max pour la réussite de nos projets, que tout tourne pour le mieux 1.00 fl. Pour les Héros de la Patrie 1.00 „ Le résultat d'une soirée de bridge chez Jul et Thur, de la rue Solvijns 3.50 ,, AVIS. Mous wrions reconnaissants à nos abonnés lui reçoivent leur journal par la posto et dont 'abonnement expire le 15 novembre de bien fouioir nous envoyer un mandat poste de fi. 1.53 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellarrifsnt (l'abonnement. En Belgique. 3 A Bruxelles. : Les gardes forestiers de la forêt de Soignes (avaient remarqué les allures suspectes d'un - individu qui rôdait dans les ailées du Bois , et passait la nuit dans les broussailles. Il > devint bientôt l'objet d'une surveillance L particulière; on avait remarqué qu'il était > armé d'un revolver qu'il avait tiré de sa poche au moment où il ne se croyait pas î observé. On le soupçonnait donc capable i de commettre un attentat. Dimanche soir, ; après avoir erré par Pannebeek, Rhode-Saint-Genèse, il descendit la chaussée de Waterloo, se dirigeant vers la ville, et passa vers 8 heures du soir devant le commissariat de police d'Uccle, au Vivier d'Oie. A ce moment, les deux gardes se jetèrent sur le chemineau pour l'entraîner dans la cour du bureau de police; il y eut lutte. Aux cris poussés par les gardes, l'agent i de service accourut. Ce que voyant, l'individu, qui était parvenu à se dégager, sortit son revolver et en tira trois coups dans la direction du policier. Deux balles se perdirent dans le vide, une troisième balle . frappa l'agent en pleine poitrine, où elle aile aplatir un bouton métallique de sa tunique. Puis le malfaiteur, s'introduisant ; le canon de l'arme dans la bouche, se tira... , un raté, son revolver ne contenant plus ; aucune balle ! Il se passa alors une scène indescriptible. Plus de cent femmes du ; quartier, accourues au bruit des détonations, firent l'assaut de la cour du commissariat, enlevèrent l'individu que ni gardes i ni agents ne purent protéger, et le rossèrent • d'importance! Il fut si mal arrangé qu'on : dut le transporter à l'Institut Sainte-Elisabeth, où il est resté en traitement. Le bandit, qui a refusé de faire connaître son i identité, a été trouvé porteur d'un couteau de boucher. * * * Les cultivateurs n'ont pas une bonne presse. On les accuse d'être âpres au gain et de profiter honteusement de la situation présente. ,,Le paysan, écrit l',,Echo de la Presse", semble réellement n'avoir pas conscience du rôle qu'il est appelé à jouer dans la société. Les bénéfices faciles qu'il a obtenus l'ont rendu insatiable. Il abuse de la situation, aidé en cela par les intermédiaires occasionnels, accapareurs sans vergogne, affameurs sans remords, et souvent falsificateurs par dessus le marché." Quant au journal des frères Hutt, il publie ces lignes : ,,La classe privilégiée, tout en encaissant les bénéfices sans discontinuer, fait montre, de jour en jour, d'appétits plus exigeants. ,,Cette situation est révolutionnaire au premier chef. Elle foule aux pieds tout principe d'équité et de justice; elle fait naître un peu partout des ferments de haine et de vengeance." »• * * Arrêté allemand : Les dispositions des lois belges d'après Lesquelles on peut acquérir la qualité de Belge en faisant une déclaration dans ce sens devant l'autorité compétente (art. 8, 9, 13 et 14 de la loi du 8 juin 19Ô9 sur l'acquisition et la perte de la nationalité et art. 4 de la loi du 6 août 188.1 sur la naturalisation) ne peuvent s'appliquer aux nationaux de l'empire allemand ou des Etats alliés à l'empire allemand. M. von Bissing a raison de prendre cette précaution, car, sitôt notre gouvernement revenu en Belgique, ces nouveaux Belges icdeviendraient Boches, leur acte de naturalisation n'ayant aucune valeur pour avoir été accordé dans des circonstances anormales.* * * Le Collège des bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles vient de décider que certains organismes pourront être autorisés à organiser des représentations de bienfaisance à leur profit, à la condition que 25 p. c. des bénéfices réalisés soient réservés à l'alimentation populaire. Les autorisations de l'espèce sont subor-Ijordonnées aux conditions suivantes : lo. Les imprimés (cartes et programmes) doivent porter en ordre principal: au bénéfice de.... (l'oeuvre intéressée) et, comme sous-titre, les mots : „ainsi qu'au profit d'autres oeuvres de bienfaisance"; 2o. Le bénéfice total doit être versé entre les mains du délégué du service des collectes, rue du Lombard, 18, lequel se charge de la répartition; 3o. L'organisme intéressé doit se conformer aux mesures de contrôle imposées par l'administration communale (timbrage des cartes, reddition des comptes de la recette et des dépenses, etc.). * • * Le mandat des conseillers communaux, élus eii 1907, expire cette année. Les conseils communaux sont, - on le sait, renouvelables par moitié tous les quatre ans, les mandats étant de huit années. Les élections devraient régulièrement avoir lieu en ce mois d'octobre, mais, à raison des circonstances, les mandats seront prorogés pour un temps indéterminé. A Bruxelles, M. Maurice Lemonnier, ff. de bourgmestre, et trois autres échevins, MM. Emile Jacqmain et Louis Steens, libéraux, et M. Jean Pladet, . socialiste, sont sortants. Il on est de même J de MM. les conseillers Anspach-Puissant, j docteur Depage, Huisman-Van den N^t, Le-vêque, libéraux; Conrardy, I>axbek, Camille Huysmans, socialistes ; Brabandt, Bur-thoul, Claes et Moons,. catholiques. Dans l'agglomération bruxelloise, les seuls bourgmestres sortants sont: MM. Mesens, à Et-terbeek ; Errera , à Uccle, et l'échevin ff. de bourgmestre Mettewie, à Molenbeek. Tous les autres, ayant été réélus en 1911, conserveront leur mandat jusqu'en 1919. A Anvers. Les cours d'infirmières ont recommencé à l'hôpital do Stuyvenberg. Ils comprennent deux années et sont suivis par de nombreuses élèves. * * * Les représentation^ cinématographiques; continuent à avoir beaucoup de succès. La grande salle des marbres du Jardin Zoologique, où elles se donnent, est bondée généralement.* * * Voici la copie du petit poulet que les Boches ont adressé aux gros négociants de la place : La Caisse des Avances, instituée par les autorités occupantes pour les bons de réquisitions, vient d'être transformée en un bureau de dommages-intérêts. Ce bureau acceptera les demandes de dédommagements pour les marchandises réquisitionnées en masse en Belgique et il enquêtera sur chaque cas qui sera .soumis ensuite à la Commission Impériale des Dommages-Intérêts . Le paiement entier ou en partie sera effectué par la Société générale à Bruxelles, pour autant que le dédommagement accordé soit garanti par un compte créditeur sur les banques allemandes. Cet avis ne doit être souligné par aucun commentaire ! A Cl ss. ira dL Le commandant des étajDes a pris les mesures suivantes pour Gand, Mont St. Amand, Gentbrugge et Ledeberg: ,,Le chef de famille est obligé de déclarer par écrit au commissaire de police de son quartier, sur une circulaire spécialement dressée à cet effet, les quantités de cuivre jaune, de bronze, de nickel ou un amalgame dans la composition duquel entre du cuivre qu'il possède et le poids de ces différentes matières.,,11 devra déclarer particulièrement les chaudrons, les cerceaux des tonneaux, les batteries de cuisine en usage et celles qui ne 6ont plus en usage, les objets de cuivre qui pourraient 6e trouver sur les toits, les tuyaux, etc Exception est faite pour les objets religieux." Le commandant' des étapes fait ce que von Bissing et ses amis feront bientôt pour tout le pays. Les Boches, qui ont besoin de cuivre, vont enlever " bientôt nos chaudrons et nos batteries de cuisine. Ce digne homme Kommandant pense sans doute qu'il y eut jadis tant de marmites allemandes le long des Boulevards à Bruxelles que c'est juste retour des choses de s'en prendre à présent aux marmites belges La différence en plus..., car nos marmites sont en cuivre et les marmites boches étaient ce qu'on appelle des filles perdues... En attendant, nous allons être prochainement privés de nos chaudrons, de nos marmites, des plaques de cuivre de nos toits, de nos robinets, etc. Tout çà pour permettre à messieurs les Boches de faire des obus ! Un grand nombre de Gantois ont pense qu'il était plus iDatriotique de se défaire de tous les objets en cuivre qui ne sont pas de grande nécessité. Les Boches pourront chercher longtemps. . ÎDaras le ©entre Ce n'est pas la première fois que des manifestations sont déchaînées par la vie chère. On proteste véhémentement contre la cherté du beurre notamment et l'on accuse certains commerçants de profiter de la guerre pour s'enrichir aux dépens du ,,pauv' peuple' '. Tout cela n'est malheureusement que trop vrai et il est temps que d'énergiques mesures soient prises pour empêcher cet état de choses de se prolonger. Dans le Centre, en tous cas, on a bien fait voir à ceux qui rendent la vie chère qu'ils devaient dorénavant prélever un bénéfice pli!6 raisonnable s'ils tenaient à la vie. A Houdeng-Aimeries et à La Louvière les manifestations ont été très bruyantes. La police, lorsqu'elle intervint, fut assaillie à coups de choux et d'oeufs que les manifestants prirent aux échopes des vendeurs. Ça faillit mai tourner, i Le bourgmestre Pardaens, de Houdeng-Aimeries, fit afficher un avis invitant les marchands à vendre leurs marchandises à un prix^abordable. Il eût été peut-être plus simple de fixer des prix maxima.... A La Louvière, où les manifestants menèrent grand tapage et renversèrent les échopes du marché, le Collège éoheviual ut savoir à la population que des peines sévères seraient édictées contre les perturbateurs et que, dorénavant, toutes les manifestations et rassemblements étaient interdits. On croit qu'après < tte démonstration publique les autorités communales finiront par où elles auraient dû commencer et tariferont les denrées alimentaires. Il est temps.. A Jumet Le Conseil communal tient à ce que le règlement élaboré au sujet des patrouilles soit suivi à la lettie. Ce règlement prévoit l'application des peines, de police pour les récalcitrants qui se verront condamnés à des ayiendes de 5 à 20 francs ou en cas de récidive à des peines pouvant aller jusque sept jours de prison. Les citoyens qui voudront se dispenser de patrouiller devront mettre un remplaçant à charge de payer ce dernier et non plus, comme cela se pratiquait auparavant, que l'absent devait verser à la caisse de mutualité des patrouilles une somme de 3 francs. Le nouveau règlement a été envoyé à l'approbation de la députation permanente. Au Pays Wallon. On annonce que M. Pépin, membre de la Chambre des représentants et bourgmestre de Pâturages, a été mis en état d'arrestation. Son fils n'a pas tardé à être incarcéré également. Le régime de la terreur règne dans tout le pays wallon, principalement dans le Bo-rinage. Les Boches, qui manquent de bras, veulent embaucher et embocher nos braves travailleurs, qui refusent énergiquement de travailler pour l'ennemi. De là des vexations et des condamnations nombreuses autant qu'injustes et injustifiées. L'arrestation du député ■wallon se rapporte, croyons-nous, — car les Allemands me donnent pas de motif — à cette obligation de travail forcé, contre quoi M. Pépin aura p,rotesté avec fermeté. Les Allemands ne dorment pas tranquilles au ïlainaut. Pendant la grande offensive en Champagne, ils se trouvèrent tous en proie à une frayeur considérable. Leur calme héroïsme se manifeste lorsqu'ils sont dix contre un. Sinon... Aussi s'est-on moqué ouvertement de ces sinistres froussards qui, durant toute la bataille, dormirent bottés et revolver au côté, prêts à prendre la fuite en tirant des coups de revolver de tous les côtés, comme ce fut le cas à Louvain. Et plus le grade était supérieur, plus la frousse était grande. On les connaît, à présent, ces Boches! * * 7' Dès à préseut, la caisse communale et le Comité de secours de Huy n'admettent plus, outre les bons de Ville et les bons des communes, que les bons des huit sociétés suivantes: Austro-Belge, Ougrée-Mariliaye, Espérance-Longdcz, Explosifs de Clermoiit, Aciéries d'Angleur, Conduites~d eau, Société d'Electricité du Pays de Liège, Société Pastor et Bertrand (séries 1 à 7.) Cette décision à été prise par le Comité en présence des difficultés grandissantes qu'il rencontrait pour payer ses achats dans les grandes villes et surtout à Maestricht. A tu SwIsnlb£eaiiE«§. Un de nos lecteurs nous fait part de quelques observations très intéressantes, auxquelles il a été amené par un incident-, futile en 6oi. ,;I1 | se trouve, nous écrit-il, au service d'une, famille de réfugiés à Zandvoort, une brave et digne i'iile, fiancée, à un soidat belge. Mais la vie n'est pas toute rose pour celle-ci, parce que ses futurs beaux-parents la 'iiaïssent;. Ils la haïssent à cause de son origine, car ils la prétendent boche. Effectivement elle est née à Eupen (en français Neau), localité comprise actuellement dans la province rhénane. Mais il convient de faire oeuvre de justice. La province rhénane faisait partie, anciennement, du' duché dé Limbourg. Quelques particularités doivent être mentionnées ici. La population comprise entre le pays wallon et une ligne allant de Landen à Brée, par Diest, se distingue facilement des Brabançons et des Flamands: lo. par son origine. Les Brabançons et Flamands sont descendants des francs saliens, les autretf des francs ripuaires; 2o. par sa langue, qui diffère essentiellement du flamand; 3o. par son caractère et ses habitudes. Oe peuple est optimiste, gai et léger ; il sympathise avec le "Wallon. Et, particularité curieuse: apprend plus aisément le français que le flamand littéraire _ i Lui seul, en Belgique, joue le jeu de boules avec anneau. On croit que ce peuple descend ! des Ubiens, dont César loue l'urbanité dans son récit de la guerre des Gaules. Il a produit en tous cas les Carolovingiens, qui vivaient de préférence dans son pays. Or, cette peuplade ne s'arrête pas nettement à la Meuse ou à d'autres frontières aussi capricieuses; elle englobe la partie méridionale du Limbourg hollandais et s'étend quelque peu à l'est do la province de Liège. J'ai, devant moi, la carte du duché de Limbourg d'il y a 140 ans. Comme résidence dos ducs, on y voit Limbourg, actullement dans la provinœ de Ciége où le château ducal existe encore. Cette carte indique Eupen, Neau, sur la Vesdre comme commune limbourgcoise. La brave fille, qui nous occupe, parle parfaitement le wallon, et 6on patois, à une petite nuance près, est celui de Maeseyck et de 13 ils en. Ne so}*ons donc pas injustes. Avant de marquer notre haine du Boche, reconnaissons que les "Wallons de Malmédy et de Ligneuville et les Limbourgeois soumis injustement, depuis un bon siècle, au joug prussien, sont^nos frères, dignes d'être réunis à la mère patrie, du moins ceux qui ont émigré en Belgique, et cela au j moins au môme titre, que les Luxenibourgeois I du Grand-duché, dont 8000 combattent comme ' volontaires dans les rangs français. Un jeuno-i homme de ftj^linédy ne dit-il pas, comme, si la formule était immuable, qu'il doit faire son service chez les Prussiens ? Des milliers de cas de ce genre se présentent. Ayons pitié de ces malheureux, qui vivent principalement dans le pays de Liège et y sont redevenus de vrais Belges." Il y a un an! 12 novembre 'l91Jf: Nouvelles attaques lie la garde prussienne vers Dixmude, re-poussèes par les Anglais; avance et succès des alliés et des Français sur presque tout le. front; au nord-est de Soissons, à Tracy-le-Val et. vers Tracy-le-Mont, au sud-est de A or/on, autour de Vailly, près de Graonne, à Berry-au-Bac, en Argonne, entre Saint-Milnel et Potf^à-Mousson, à Cirey-sur-Ve-zouse et sur le col de Sainte-Marie. Progrès russes sur le front oriental. A Grahovo, bataille entre les foi-ces serbo-monténégri-nes et les Autrichiens. Déclaration de guer. re de la Turquie à la Triple-Entente. Au, Transvaa}, défaite des rebelles. Francs-tireurs .L,es Allemands recommencent à parler de la légende des francs-tireurs belges, il y a quelques jours, dans une interview accordée au correspondant berlinois du „Chicago Daily News" le général von Kliick, le principal vaincu de la bataille do la Marne, s'exprimait comme suit: ,,Nos soldats n'éprouvent aucune haine contre leurs adversaires mais ils se révoltent contre la barbarie des populations. On l'a bien vu en Belgique où nos troupes ne s'étonnaient pas de rencontrer des adversaires luttant comme eux à coups de fusil ou de canon, mais où la perfidie des femmes les mettait en furie. Quand de telles choses se produisent la guerre devient cruelle et il est impossible de contrôler alors les actes des soldats. j.La campagne de Belgique ne sera jamais connue dans tous ses détails ; les journaux en ont l>eaucoup parlé mais ils n'ont pas tout dit. Je nie souviens qu'étant à Louvain, quelques jours avant sa destruction, je déclarai à un prêtre dans un hôpital qu'il était scandaleux de laisser agir les femmes belges comme elles le faisaient; il se contenta de hausser les épaules." Comme on le voit, von Kliick, qui n'a pu atteindre Paris grâce, en partie, à la résistance des Belges, semble leur en cotiloir beaucoup et déverse sa mauvaise humeur sur les fera- i mes. Ce n'est peut-être pas très chevaleresque, mais c'est bien allemand. Charles Bernard nous disait récemment en-■ core de quelle façon les Boches se sont comportés envers les femmes, ainsi qu'jl appert des rapports officiels français et belges. Von Kliick semble jaloux des lauriers de ses soldats!11 y a cependant un passage de l'interview sur lequel ^ nous sommes absolument d'accord a vec le vaincu de la Marne. Comme lui4 nous dirons que la campagne de Belgique ne sera peut-être jamais connue dans tous ses détails, et que, si les journaux en ont parlé, ils n'ont pas tout dit. En effet, nous sommes persuadés qu'après le départ des Boches bien des bouches, closes actuellement par la terreur, 6'ouvriront, et nous apprendrons sur les attrocités de ces barbares de multiples détails horribles que l'on | ignore actuellement. Combien d'autres ne seront , jamais connus! i Mais, comme toutes ces histoires mensongères do francs-tireurs sont écoeurantes et comme l'on s'explique le haussement d'épaule du prêtre de Louvain, geste qui no fut pas com-I pris par von Kliick. C'était la meilleure réponse à faire aux radotages de ce vieux soudard ac-i tuellement réduit à l'état de passoire. A l'en croire, il aurait reçu sept blessures, dont une sans doute à la tête, car il semble lui rester bien peu de cervelle, à moins que ses divagations ne doivent être attribuées aux remords. Pouvons-nous espérer que les lecteurs du ..Tijd" prendront à l'égard des ignobles élucu-brations de l'écrivassier aux gages d'Erzberger la même attitude que celle adoptée par le prêtre de Louvain en réponse aux racontars de von Kliick? Nous pensons cependant que ce serait une erreur do croire que les assertions fantaisistes du député du Centre allemand seront sans effet sur des neutres tentés d'admettre les yeux fermés tout ce que racontent les Boches. Certains faits, venus à notre connaissance ces jours derniers, nous ont montré à. quel point quelques intellectuels hollandais de la couleur du ,,Tijd" sont germanophiles. L'un de ces derniers — à qui sa situation imposerait plus de discrétion — a dit textuellement à l'une de nos compatriotes : ,,Les Belges sont bien malheureux, c'est vrai, mais c'est la faute de leur Gouvernement qui, en arguant de la faiblesse numérique de son armée, aurait dû laisser nasser les Allemands. Ceux-ci le lui ont demandé trois fois'. Du reste, continua cet admirateur de la .,Kultur", votre Gouvernement avait bien laissé entrer les Français !" Devant les dénégations indignées de la dame belge, il ajouta > ,,On verra cela après la guerre." N'est-ce pas là une mentalité effarante? Et ne doit-on pas craindre, dans ces conditions, que les bourdes boches les plus monstrueuses ne soient avalées sans sourciller par d'aucuns? Nous sommes néanmoins persuadés que la grande majorité des lecteurs du ,,Tijd" est plus disposée à croire un témoin oculaire des atrocités d'Aerschot et de Louvain, M. Grondijs, un de leurs compatriotes très estimé, plutôt que îe saute-ruisseau d'Erzberger. U fête il loi lert. Les nombreux Belges, réfugiés aux Pays-Bas, qui désirent manifester leurs sentiments tid loyalisme à l'occasion de la fête de Sa Majosté I® Roi Albert, le 15 novomSre, comme ils ont coutume de !e faire en Belgique, trouveront, lundi le 15 de oo meis des registres déposés au Consulat Général, Eeursplein Mo. 5, Amsterdam ois ils pourront s'inscrire,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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