L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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24 November 1917
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s.n. 1917, 24 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fb4wh2ff3s/
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Année IV0. lïS'Z 5 eeait^ Samedi novembre 1©17 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien des malin paraissant ets Hollande.. Belge est noire nom de Famille. Toute» îes ilettres cJoâveirat ££r<© adressées £iaa ^>ui*e£3îi tle rédaction: M. X<- VOOI?î33{LJ®5G1î/VA.Lrf 234-240, AMSTERDAM. T^aéplnonôS: 2797 et fiCTTf»- IRécS acteur era Ciie£: Gustave »îaspaers. ^ Charîes Bernard, Louais Piérard, CtosMct^î de Rédactîoji.j '^é Ofa;ainraîli>r.v, IBayaâBe Painpa#. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.CQ par mois. Pour les militaires au front et les' militaires internés en KoHandc fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la I3gne.( L'OE livre is jajfflts u Maroe IV, Conclusions Lentement le navire s'éloigne de la côte; les cheminées et le» maisons de Casablanca s'estompent dans le soir tombant-. Nous quittons le Maroc... Quel est le pays dont on s'éloigne sans un peU de regret? Les vieux Africains vous diront que quand cette terre a saisi son homme elle ne le lâche pas; même un Africain d'un instant devine ce que peut-être cette emprise. Et puis, maintenant que nos impressions se tassent et se classent, il nous semble que nous avons vu de si belles choses françaises dans ce pays que la France vivifie que c'est avec une sorte de crainte que nous reprenons le chemin de Paris. C'est ce qui domine l'amas un peu confus d'images séduisantes que je rapporte de ce voyage rapide: une merveilleuse réussite française, un exemple frappant de ce que peut le souple génie organisateur de la France quand il -n'est pas gêné par la politique des partis et par tout un passé de vaines querelles. U serait doux de s'abandonner au charme mélancolique du vieux Maroc expirant et de célébrer ce crépuscule d'Islam. Cette civilisation marocaine chevaleresque et raffinée, avec un fond de cruauté orientale, est t-a beauté et personne ne la connaît mieux que le général Lyautey qui met tout son zélé et tout son soin d'organisateur artiste à en conserver les débris. Que n'a-t-il pas fait pour restaurer les medersas de Fez, les remparts de Rabat et ces magnifiques palais de Marrakech qui se résolvent en poussière. Peut-être que ces gens-là avaient à leur usage une recette du bonheur que nous n'avons jamais trouvé. Mais ce n'est pas 1ô moment de chercher le bonheur quand il s'agit de savoir comment nous vivrons. Même sous le ciel d'Orient, qui inclina tant de races à la résignation, l'unique préoccupation, c'est la guerre et la victoire. Peu nous importe les souvenirs magnifiques de Mouley Idriss et de Mouley Ysmaëi: c'est le front marocain qui nous intéresse. Nous n'y trouvons qu'espoir et réconfort. On se souvient — il faut toujours s'en souvenir quand on parle du Maroc -— qu'au commencement de 4a guerre il fut entendu qu'on laisserait le protectorat à lui-même, c'est-à-dire à l'anarchie indigène et à l'intrigue allemande: la résolution Lardie> d'un homme, d'un chef qui n'eut jamais peur d'aucune responsabilité l5a conservé à la Franoe et en a fait une magnifique colonie dont le budget est en excédent et qui en 1916 a fourni à la. métropole 343.309 quintaux de blé dur, 1.502.582 quintaux d'orge, 149.692 quintaux de maïs, 2.770.000 kilos de laine, 101.450 peaux de mouton, sans parler de ces magnifiques bataillons marocains qui ont rendu sur le front, des services incomparables. Et dans le înêms temps que le Maroc contribuait ainsi- au ravitaillement de la patrie il ne perdait pas le souci de son propre avenir. L'oeuvre de pacification et d'organisation se poursuivait avec une continuité, yjre unité de vue qui constitue une haute leçon de politique. Ce qui m'a frappé surtout au Maroc, c'est que tout s'y passe avec une logique parfaite comme dans une pièce bien faite. Le succès économique que fut la foire de Rabat (cinq millier) s de trnasactions, de 5 à 10.000 visiteurs par jour) a été corroboré par un succès d'ordre politique: la visite des grands caïds du Sud (voire ceux du Feguig et du Tafilelt, par delà l'Atlas) au sultan et au résident général, précieuse affirmation de loyalisme et de fidélité, et un succès d'ordre militaire: l'ouverture d'un nouveau couloir d'accès vers l'Algérie par la jonction sur la haute Moulouya des colonnes de Mèknès et de Bou Dénib. Cette opération, qui fut menée aussitôt la foire finie avec une décision et une promptitude telle, qu'elle ne nécessita pour ainsi dire pas un coup de fusil, complote l'enveloppement du groupe des Zaïens, un des derniers foyers de dissidence, et l'accueil fait aux troupes françaises par des populations qui vivaient dans la terreur du montagnard pillard est un gage de leur fidélité. Que n'a-t-on pas dit du caractère intraitable et du 6ombro fanatisme des populations berbères? La grande originalité du général Lyautey c'est d'avoir compris avec la sympathie de l'artiste et du soldat qu'elles étaient parfaitement assimilables et beaucoup plus ouvertes à des idées nouvelles qu'on ne se l'imaginait, c'est d'avoir su allier à leur égard la politique de la confiance et la politique de la force, la pol-iti- 1 que du sourire et la politique de la fermeté. Où qu'on aille dans ce vaste empire, où il y a cinq ans le voyageur le plus hardi n'osait s'aventurer sans escorte, on est saisi par une impression de sécurité et de prospérité. Le long de la grande route nouvelle qui va de Casablanca à Marrakech notre automobile a croisé autant de charrettes et de convois rustiques que sur une route de France et je n'ai pas rencontré uri notable indigène qui ne reconnaisse que jamais le commerce n'a été aussi prospère que depuis l'occupation. Dans toutes ces grandes villes, qui semblaient si farouchement repliées sur elles-mêmes qu'on disait lem* âme impénétrable, on assiste à la fois à uùe résurrection et à un épanouissement. Tous ceux qui ont visité Fez du temps d'Abd-el-Azis et de Mouley-Hafid ont été saisis par le parfum de mort qui se dégage de oes ruelles obscures et divers jardins trop fleuris. Il ont la stupéfaction d'y voir aujourd'hui une grande ville indigène, où la vie indigène est à pou pr.^s intacte, et purement musulmane, qui se développe selon son type. Les douroe sortissent dans les soutes oos-cures autour des mosquées de Kaireoirn et de jfettl^-Jdriss et le Eazi r-atisf^it ne regrette rien, ne craint qu'une chose: que ces Fran çais se souviennent des émeutes de 1912. Même prospérité à Marrakech. Quant l Casablanca, si la guerre a un peu raient la fièvre de construction qu'on y remar quait en 1915, la vie y est toujours merveilleusement active et prospère. ,,Casablanca et Fez!, disait M. Guillaume de Tarde, secrétaire-général adjoint du pro tectorat, dans une conférence qu'il faisait i l'exposition de Casablanca en 1915, Casa blanca et Fez: d'un côté la grande invasio:: européenne avec toute son* impatience créa trice et tout son outillage en action; d< l'autre une antique civilisation puissant* par l'idée religieuse et respectable à caust de sa paix morale. Ces deux visions symbo liques évoquent d'une manière frappant* le problème qui se posait à nous. Colonisai' c'est-à-dire développer dans le pays nos in térêts et nos richesses, mais sans porter at teinte aux droits des peuples civilisés qu l'occupent, en tirant parti au contraire d< leurs énergies latentes; coloniser, c'est-à dire pénétrer une race de notre influenct et de nos méthodes mais sans lui apporte! notre trouble à nous et nos inquiétude-modernes' '. Tel était le programme du général Lyautey dont M. de Tarde fut un des collaborateurs les plus actifs. Il était aisé d'en souligner les autonomies et beaucoup le: croyaient insolubles: deux ans se sont passés deux années difficiles durant lesquelles 1( protectorat, IcinJ de pouvoir demander quelque chose à la métropole, se devait à lui-même de l'aider de toutes se3 ressources, Le programme s'est accompli de point ei: point. La colonisation a progressé ; si à cause de la guerre il ne s'est pas fende de nouvelles entreprises françaises, celles qui existaient se sont maintenues et se sont développées. Un pays nouveau est né sur la ,vcôte inhospitalière" où Cervantes fut captif. Et cependant le Maroc est demeuré lui-même. Peu à peu les indigènes, dont le général Lyautey très habilement a sn d'abord ^gagner l'aristocratie, ont compris que les Français ne voulaient toucher ni à leur religion, ni à leurs coutumes, ni à leurs moeurs, mais qu'au contraire ils voulaient collaborer à une sorte de restauration de l'Islamisme marocain et ils se sont prêtés, -avec beaucoup de bonne grâce à 'cette oeuvre dont ils ont compris Ja grandeur. Hadj-Tami, le pacha de Marrakech, nom montrant son nouveau palais, nous disait avec orgueil que, ,,suivant l'exemple de son ami le général Lyautey, il l'avait fait construire selon l'art et les méthodes des ancêtres". De mois en mois on sent la confiance s'accroître entre les fonctionnaires du Maghzen et ceux de la résidence. Nulle part on ne se» sent en pays conquis. C'est là une réussite peut-être unique dans l'histoire de la colonisation. C'est aussi un chef-d'oeuvre d'organisation qui ne doit rien aux fameuses méthodes germaniques et dont seul le souple et libre génie de la France était capable. L. Dumont-Wilden. ga.Bi ■ —— H propos te prisonniers de guerre belges évacués et iisspifalisés en Suisse L'internement en Suisse des soldats belges prisonniers et malades en Allemagne a commencé en mai 1916. Depuis le début de ce mois les convois se sont succédés d'une façon très irrégulière, amenant des malheureux évacués, les uns pour affections organiques, les autres poui leurs blessures de guerre. Cn pourrait croire que l'autorité allemande a choisi les hommes à interner parmi les prisonniers les plus malades et que. ceux qui sont restés en Allemagne sont dans un état de santé relativement satisfaisant. Ce serait une erreur, car plusieurs internés ont déclaré aus autorités médicales belges chargées de les inspecter qu'en arrivant en Suisse ils avaient appris, avec une surprise non exempte de pitié et d'appréhension, que tel et tel do leurs camarades qu'ils avaient laissé dans un état déplorable do santé étaient encore retenus cn Allemagne. D'après des renseignements fondés que l'on la pu recueillir on a l'impression que certains prisonniers sont systématiquement écartés et que l'arbitraire préside parfois aux décisions qui ne sont pas prises uniquement par les médecins.Les principes d'humanité les plus élémentaires obligent de protester contre un pareil état de choses. Et ceci aggrave encore les faits : au début, les premiers évacués étaient dans un état de misère physiologique déplorable ; aujourd'hui, l'état des nouveaux arrivés- est encore pire : et tous, officiers et soldats, sont unanimes à dire qu'en Allemagne les prisonniers débiles qui ne sont pas ravitaillés en vivres sont fatalement voués à la mort par inanition. Le gouvernement belge, connaissant la façon dont les prisonniers de guerre- en Allemagne sont traités et nourris, ne se désintéresse pas de ses soldats prisonniers et se soucie de leur envoyer des vivres. C'est par çentaines de mille francs qi^à son intervention des denrées sont envoyées mensuellement à nos compatriotes en Allemagne; le gouvernement belge utilise pour ses expéditions de nombreux comités; tant officiels que privés, dont le travail est coordonné et dirigé par le comité central de l'oeuvre d'assistance aux prisonnière belges, qui est lui-même une émanation du ministère de la justice. Mais, quel soit, le zèle de ceux qui s'occupent do ces expéditions et de la régularité de celles-ci, des abus ont été signalés fréquemment dans la distribution à destination de ce qui était envoyé. Des Allemands chargés de la. garde des prisonniers ne se font pas scrupule en certains endroits de s'approprier les paquets de rations et de laisser mourir lentement de faim les malheureux à eux confiés. U y a m m 2.}. nWvçmhrc 1916: Su-r la rii'6 droito de la Czerna\ les Serbes s'emparent cùiu village dé Badonierca. Les Romnaitis enlhWM, ÙH1 villages cri Uo'bWiuftjQ En Belgique. Nos bons villageois! 1 Ne us avons reçu d'un de nos abonne d'Harderwijk,une lettre défendant les cul trvateurs du pays occupé. Attaquer ce: braves gens, dit notre correspondant, c'esi décourager-la classe des travailleurs assidu: qui forment une partie importante de notn population. A la suite de l'article que nous avoir-publié sur la brochure du chanoine Lut gaerens, secrétaire de l'association des cul tivateurs de Belgique, notre correspondait se demande quels sont les hommes qui fonl partie de ce syndicat et qui ils ont derrière eux pour les approuver et les soutenir, Ne sont-ils pas quelques milliers qui ne représentent point la grosse majorité du peuple ? Notre correspondant fait erreur en s'ima-ginant que les Boerenbonden sont une as sociation "négligeable. C'est une força dan: le pays, politique et économique. Que les Boerenbonden ne représentent qu'une partie de l'opinion publique, — d'accord. Mai: j ils sont puissants et d'une activité qu: trouve sa force d^irs le soutien qu'un part politique leur accorde. . ,,Les fermiers, lisons-ncus plus loin — du moins en le répète depuis trois ans, — exploitent les classes bourgeoises." Malheurensement, cela est vrai. C'est ur fait prouvé. Les jmysans eut majoré leur: prix dans une proportion éhontée. A c-u> -— en grande partie — on doit ce renchérissement du prix de la vie et ce nombre d'accapareurs sans vergogne auxquels nos bons villageois vendent de préférence. Sam doute, les Allemands ont puissamment aide à rendre plus difficile une situation déjà étrangement compliquée. Ils ont fait monter les prix des vivres d'une part en achetant des stocks importants de produits agricoles qu'ils expédiaient en Bccliie, d'autre part en réquisitionnant par wagons entiers des marchandises ou des animaux qu'ils payaient deî prix ridiculement bas. Notre correspondant cite l'exemple de ses parents, d'honorables fermiers du paye wallon, qui virent aveo tristesse leurs plu; belles juments réquisitionnées à raison de six £ent-3 francs pièce alors qu'en te-ràp: normal le prix eût cseillé entre deux et trois mille francs. Toutes les récoltes, ajoute-t-il. sont réquisitionnées par l'autorité allemande qui les taxe à un prix avantageux... pour elle. D'un autre câté, il are faut poinl perdre de vue que les engrais chimiques manquent et que les terres sont epuisées, Le public oublie également que les denrées, avant d'être débitées sur le marché, ont passé par plusieurs mains et augmenté d'autant plus de prjx qu'il y eut d'intermédiaires.Je suis d'autant mieux à même d'insister sur cette question', lisons-nous, que je connais un petit marchand d'oeufs, qui, avant le commencement des hostilités, voyageait avec un panier à chaque bras, peinant et suant pour gagner difficilement de quoi étendre un peu de beurre sur son pain. Or, il vient, il y a quelques jours, d'acheter un château pour la somme de trois cent soixante-quinze mille francs! En effet. On pourrait multiplier le? exemples. Des quantités d.'individus, qui eussent couru de la Gare du Nord à la Gare du Midi, par les boulevards extérieurs, pour gagner vingt-cinq centimes, sont aujourd'hui à la tête de fortunes considérables. Et ce sont les gentilhomines de naguère, qui avaient chevaux et voitures, autos, yacht de plaisance et une nombreuse domesticité, qui sont obligés d'hypothéquer les bien? familiaux et, après avoir vendu à vil prix à des courtiers marrons tous les objets de luxe dont ils s'entouraient, s'en vont manger modestement dans les Restaurants bruxellois pour soixante-quinze centimes. Ainsi, les fortunes changent de main et cet exemple, multiplié à des dizaines de mille exemplaires, se vérifie dans tous les pays du monde, belligérants ou non. Seulement, le marchand d'eeufs dont parle notre correspondant est un accapareur, ce n'est pas un fermier. Toutefois, grand nembre de ceux-ci n'ont pas eu l'attitude qui convenait au début de la guerre. Ils ont profité, avec ladrerie, de la situation pour hausser les prix, refusant de vendre leurs produits lorsque le malheureux bourgeois, qui n'a plus de rentrées et qui n'est secourir par aucun comité, se permettait timidement de marchander. Rappelons-nous les émeutes sur tous les marchés du pays, les bombardements des paysans à coups d'oeufs frais et de mottes de beurre. Les bons villageois battaient prudemment en retraite vers le vicinal jiro-che et juraient bien ne plus remettre les pied3 en ville jusqu'à ce que la paix fut signée. Mais le lendemain, doublement chargés des produits de la veille qu'ils n'avaient pas vendus et qu'ils avaient sauvés du désastre, on les revoyait installer leurs échoppes et demander des prix encore plus élevés pour compenser la perte subie. Oh ! sans cloute, il est parmi les cultivateurs d'excellentes gens, dévoués, prêts aux sacrifices. Mais il est aussi une catégorie de profiteurs qu'il faut dénoncer parce qu'elle est composée d'individus ' qui tueraient père et mère peur quelques sous. C'est à ceux-là que l'abbé Lut-gaerens. secrétaire des Boerenbonden, fait allusion dans son rapport annuel, visant non seulement les membres de l'association qui prennent de trop gros. bénéfices, mais encore certains autres paysans qui n'ent songé, depuis l'invasion, qu'à tirer profit d'une situation profondément pénible pour la plus grande partie des citoyens.Faut-il répéter, avec le rapporteur, que des milliers d'hommes dépérissent, que des enfants ne reçoivent plus l'alimentation qu'ils réclament et qu'ils porteront durant 5 toute leur vie les stigmates de la misère actuelle, que les mères de famille meurent de ; tu-terculcse ? Faut-il répéter les commenta i-' res de l'abbé "Lutgaerens? ,,Le commande-1 ment de charité vous défend de demander ' des pris usuraires; vous devez réduire davantage vos exigences. De la sorte vous serez 1 plus heureux qu'en souillant vos mains par l'usure dont le produit ne.saurait vous porter bonheur.'' Ceci s'applique — nous insistons — aux profiteurs" sans foi ni loi. Les honnêtes paysans qui se contentent d'un gain approprié à leur travail, même s'ils tiennent 1 compte de la situation pour majorer un peir leurs prix, ne se sentirent jamais blessés par les reproches qu'on adresse à la masse. Quant aux autres, ils ne sont pas assez intéressants pour qu'on les défende. ' Et, il nous paraît que c'est manquer grave-; ment à son devoir de citoyen et de patriote que de ne pas venir en aide, dans la nre-1 sure de ses moyens, à des compatriotes malheureux.Le pendant! Les Allemands préparent en Belgique, un pendant au ,,Raad van Ylaanderen". Ce sera le ,,Conseil de Wallonie". Ayant pu i apprécier le tort fait à ,1a cause flamande par l'insolence des manifestations aktivis-ten, nos ennemis ont décidé de faire traîner dans la boue le peuple de Wallonie.. Car ils détestent autant » Wallons que les Fla-i mands, parce que Belges, et cherchent à leur faire tort. C'est pourquoi ils engagent actuellement quelques houes à tout faire qui, moyennant finances, montèrent sur les tréteaux. Ils ne tarderont pas à effectuer leurs débuts, paraît-il. Préparons nos sifflets ! A Brusèlles * Un grand mouvement aura lieu prochainement parmi les fonctionnaires et employés d"e l'administration communale. Les cadres seront considérablement rajeunis, de nombreux fonctionnaires atteints par la limite d'âge sollicitant leur mise à la retraite. * * * Il y a une question de la couque. Parfaitement! Un peu partout, c'est-à-dire dans la plupart des localités du pays, les comités font des distributions gratuites de cou-ques, faites de froment. pur et de graisse, aux élèves des écoles non payantes. Mais, dans les écoles payantes, on réclame dix centimes par colique, f^'où levée de plumiers et de cartables. Enfin les belligérants sont , tombés d'accord: un prix uniforme de sept centimes a été fixé. * * * Des malfaiteurs ont pillé une maison entière à Boitsfort. Ils ont même devancé les feldgrauen bcches en enlevant les clinches des portes et les tringles du tapis de l'escalier. Aussi nos ennemis sont-ils furieux. * * *- La commune d'Anderl&cht a fait l'acquisition d'un terrain situé au ,,Broeck" afin d'y construire, après la guerre, une école gardienne. Ces bâtiments seront élevés à l'angle de la ruelle du Potaerdenburg et de la rue Adelphe Willemyns. * * * La remarquable poUeetioii d'oeuvres d'art de M. Desan (elle contient des Murello, Breughel, Gérard Don, Pdurbus, Jordaens, Rubens, Daniel Seghers, etc.) va être dispersée aux enchères en Hollande. * * ■» La .Société du Crédit Communal vient d'émettre pour compte de plusieurs" administrations un emprunt de 100 millions de francs au taux de 4 %. Le Crédit Communal a .souscrit lui-même l'emprunt en affectant à cette opération son capital et; ses réserves. * * * 4 Les voleurs s'introduisent partout. Ils ont volé dans une loge d'artistes au Théâtre du Palais de Glace des robes et des bijoux d'une valeur de plusieurs milliers de francs. C'est le directeur, l'artiste Crommclynck, qui en est la victime. * * * Lo Conseil des Hospices -voudrait acheter l'ancien château de Dielegliem, vieux bâtiment entouré de huit hectares de prairies et de bois où il compte loger Jes incurables et les enfants rachitiques de l'hôpital Roger de Grimberghe à Middelkerke. Cependant, le Collège éehevinal émit un avis défavorable, étant donné le prix trop élevé qu'en exigeait le propriétaire. Au Conseil communal de déoider. * * * * La scène est sur la plate-forme arrière d'un tramway. Un Bruxellois bouscule un officierj qui se retourne et le toise dédaigneusement : ,,Schwein!5' dit-il. Le Bruxellois se découvre et, se présentant à son tour: ,,Et moi, dit-il, Trullemans!" Le Boche n'a pas compris. s A Anvers La statistique de la population pour la 44e semaine de l'année s'établit ainsi : 37 naissances contre 104 décès! N'est-ce pas effrayairit? Ces chiffres n'ont-ils pas une éloquence atroce? Huit personnes ont, succombé à la tuberculose. * En outre, on enregistre un divorce et 14 mariages. * 4r * On sait l'énorme difficulté qu'il y a à se procurer des pommes de terre. Or, pour créer plus d'ennuis à nos concitoyens et les empêcher de se ravitailler dans le3 campagnes, comme ils le désireraient, les Boches ont interdit aux personnes transportant des patates de monter dans les trains — même si les quantités sont insignifiantes — si elles i n'ont pa3 obtenu un passavant du Zivil-kemmissar de la ville. Les opérations militaires. La bataiiie de Cambrai. Les Britanniques organisent le terrain conquis. — 'La portée des récents succès. — Le nombre des prisonniers dépasse S,000. — L'impression en Italie. — L'opinion des journaux américains. — Cs que disent la ..Westminster Gazette" et le ,,Sîar". — La presse française. Sur Ipr autres fronts. Sur le front occidental. ; Les Britanniques consolident le terrain conquis. (Comm unique officiel.) LONDRES, 22 novembre. Siu- le front de combat en France nous nous sommes ■ consolidés sur le terrain conquis par nos troupes ces deux jours derniers. Cette action fut exécutée avec succès, sauf à Fontaine Norte Dame que l'ennemi reconquit par une contre-attaque. Nos services de transport méritent des éloges pour la prompitucle avec laquelle s'effectua la concentration de nos troupes avant les opérations des jours derniers. Sur 1e front en Flandre cn signala une vive activité d'artillerie vers Passchendaele, mais il n'y eut pas d'action d'infanterie. Les opérations des aviateurs britanniques. (Communiqué officiel.) LONDRES, 22 novembre. Il ressort des dcr-. niers renseignements que les attaques entreprises le 20 par nos aviateurs, parmi lesquels des Australiens, furent couronnées de succès. Ces attaques furent exécutées à une faible altitude contre des fantassins et des convois de transport ennemis. Bien que le 21 le temps fut encore plus mauvais que. la veilie, des expéditions de reconnaissance furent exécutées avec succès au-dessus des lignes et des voies de communication ennemies. Xos aviateurs mirent tout cn oeuvre pour demeurer en contact avec nos fantassins, ils ne rencontrèrent aucun appareil ennemi et rentrèrent tous au camp. Lutte d'artillerie. (Commu mq u c officiel, ) PARIS, 22 novembre. Pendant la journée lat lutte d'artillerie devint assez vive, dans la région au nord du Chemin dés Dames, entre l'Aisne et la Miette et sur ; plusieurs points de notre front en Cham- j pagne. O'n ccup de main allemand sur des pestes français dans le secteur de Maisons de Champagne subit un échec complet. Sur la rive droite de la Meuse, dans le secteur au nord de Chambrettes, le feu d'artillerie fut très violent dans l'aprcs-midi. Journée calntc sur le reste du front. La portée ries récents succès britanniques. LONDRES, 22 novembre. Une autorité militaire déclara à Reuter: La victoire sur le front de Cambrai constitue le plus grand événement de la semaine dernière. Notre progression de milles, sur un front de 10 milles, bat tous ies records des succès obtenus jusqu'ici-en 24 heures. Nous réali- j sânres en un jour de plus grands progrès qu'en trois mois de lutte sur le front : d'Ypres. * Le succès vers Cambrai constitue une j conséquence directe de la lutte sur le front j d'Ypres, où les Allemands opposèrent une i résistance très vive, étant donné qu'ils ne j pouvaient y céder sans danger du terrain, j L'ennemi affaiblit le reste de sa ligne pour j nous empêcher de conquérir et de maintenir la crête. Les Allemands avaient même prélevé des troupes sur le front russe. Nous fumes en mesure d'exécuter une attaque brusquée sur les points qu'ils avaient affaiblis .\ U existe une corrélation étroite entre les batailles d'Ypres et de Cambrai. .11 est établi qu'aucune division allemande n'a quitté le front britannique pour l'Italie; par contre, beaucoup do divisions ont été prelevées sur d'autres points pour être expédiées sur le front d'Ypres. Les pertes ont été beaucoup plus faibles que le nombre des prisonniers faits. C'est j devenu actuellement une guerre de niouve- ; ment. Nos troupes ont forcé les lignes de j défense allemandes et se trouvent à présent ' en terrain ouvert. Mais il ne. faut pas encore en déduire que la situation demeurera telle qu'elle est aujourd'hui, car les Allemands disposent encore d'un nombre con- > sidérable de réserves. Lo nombre des prisonniers dépasse déjà 3000. LONDRES, 22 novembre. Le correspondant de Reuter au front écrit: Nos succès s'étendent d'heure en heure. Le nombre des prisonniers dépasse déjà 9000 et de nouvelles positions et» de nouveaux villages continuent à tomber, en notre pouvoir. Depuis le début de la trouée, mardi matin, irons avons pénétré graduellement dans d'autres parties de la ligne Hindenburg, vers la gauche et plus au nord de l'endroit i où nous déclenchâmes notre première atta-que.Le temps est très mauvais. La pluie a j cessé. Mais un brouillard très épais em- i pêche nos aviateurs d'exécuter des recon- ' naissances. / i Néanmoins nos avions continuent à sur-! voler le champ de bataille et des points si- j tués assez loin au delà des lignes ennerçiies. j Les Allemands lancèrent des ccntre-atta-ques vigoureuses, mais nous nous sommes maintenus partout. L'impression en îtalie. ROME, 22 novembre. (Stefani.) La victoire britannique cause un grand enthousiasme en Italie. Lp« emiiires centraux, écrit l',,Italia", ne pourront pourtant pas continuer toujours à envoyer des réserves pour réparer leurs revers, ( de sorte qn'au plus grande sera notre résistance, au plus prompt sera l'épuisement de l'ennemi. L\.ldea Nazionale" fait ressortir la portée stratégique et politique de la victoire. Tous les journaux s'expriment dans le même esprit. L'opinion des journaux américains. Le ,,New-York; Times" apprécie hautement la promptitude de la nouvelle offensive et les résultats obtenus. L'armée britannique, dit le journal, applique chaque fois une méthode nouvelle et nous croyons qu'en ce qui concerne 'la conduite de li' guerre on peut aller à l'école chez les Britanniques. La ,,Tribune" considère la victoire britannique comme l'attaque brusquée la mieux réussie de la guerre. Le ,,Herald" trouve dans le nombre des prisonniers faits la preuve que Hindenburg a été pris au dépourvu et battu à plates coutures. ( Pour le ,,World" la victoire produira un gros effet moral et militaire et clic causera beaucoup de découragement chez les Allemands. Le ,,Post" se montre convaincu que les Britanniques ont acquis la prépondérance sur les Allemands et qu'ils les délogeront de la France et de la Belgique. La dernière action, dit-il, met à l'arriére-plan tous les autres faits de la guerre. C'est le prélude de l'écrasement de la force de l'Allemagne. Ce que dit la ,,Westminster Gazette" LONDRES, 22 novembre. (Reuter). La ..Westminster Gazette", dans un article de commentaire, dit qu'il ne faut pas abuser du mot de victoire, mais que celui-ci s'applique incontestablement au brillant exploit du général Byng. Même dans une guerre de tranchée l'élément surprise n'est pas exclu pour un bon général qui a des ressources abondantes à «fa disposition. L'épreuve des tanks a réussi au delà de toute espérance. Inventeurs et soldats qui y ont cru méritent les hommages du peuple. Comme toutes les armes, les tanks demandent à être employés dans certaines conditions. Il- ne fa,ut pas s.'at.tendre au même résultat daus chaque occasion, mais cette dernière bataille a apporté une expérience inappréciable dans l.'einplbi judicieux du tank. Nous avons des nouvelles au sujet de l'avance française sur le plateau de Craonne. Ail cours de ces six dernières semaines cette ligne n'a pas cessé de bouger. Ainsi, nous pouvons écarter de notre esprit l'idée que, sur le front occidental, nous nous trouvons devant un mur. L'opinion du ,.Star" LONDRES, 22 novembre. Le ,.Stax" écrit-: Sur tout le front Hindenburg doit prendre à présent des dispositions nouvelles.,S'il accumule de> renforts dans les premières tranchées — qui ne sont plus bétonnées — nc.s canons auront tôt fait de les lacérer. S'il ne renforce pas ses premières lignes, les tanks entreront de nouveau et rapidement dans la danse. La victoire prouve que la Hindenburg-Linie n'était pas imprenable et que la confiance cjue nous avons mise dans les généraux Haig et Robertson n'est pas mal placée.La presse française et Sa victoire anglaise cîevant Cambrai. PARIS, 23 novembre. Toute la presse française salue comme elle ie mérite la brillante victoire britannique aux portes de Cambrai. Elle fait remarquer que, pour la première fois, sur le front occidental, l'effet de surprise, a obtenu des résultats très étendus avec des jïertes minimes. Les journaux pensent que cette victoire peut avoir des conséquences très importantes à divers titres. Les villages enlevés dans le Nord par les troupes anglaises sont situés dans l'arrondissement de Cambrai et se trouvent tous compris dans le canton do Marcoing. Ce sont: Ribecourt-, qui comptait avant la guerre 606 habitants, Anneux, 400 habitants, Masnières, 2736 habitants; Fles-quières, 605 habitants et enfin Marcoiug, chef-lieu de canton, 1934 habitants. Les villages reconquis dans le Pas-de-Calais situés dans 1:arrondissement d'Arras sont ceux de Bullecourt (canton de Croisilles), 3964 habitants, Fontaine-les-Croisilles, 382 habitants, et Hav.nncourt, canton de Bcr-tinccurt, 1145 habitants. Sur ie front itaiien La bataille du Piave. LONDRES, 22 novembre. Une autorité mili-taire déclara à Reuter : Bien que la. situation cn Italie se soit quelque peu améliorée, il ne faut pas se figurer que tout danger a été conjuré et que Venisevn'est plus menacée. Mais nous sommes entrés dans un phase où de grandes modifications peuvent se produire en 24 heures. Les Italiens ont reçu des renforts, do nouveaux canons et des approvisionnements, de sorte que la chance pour l'ennemi de pouvoir enfoncer les lignes a beaucoup diminué. Enfin le moment où les troupes franco-britanniques participeront aux opérations approche. L'aide des navires italiens et anglais. Stefani annonce que les navires de guerre italiens et les monitors britanniques appuyèrent viveyiert de leurs feux les trouons i'ni'cn-" s qui combattaient sur le Piave inférieur. Lu pont que les ennemis avaient prépaté fut chaque fois atteint et mis en feu,.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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