L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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28 November 1917
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s.n. 1917, 28 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rn3028qp9r/
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4ème Année l\°. 1131 s cents ]vaercre«3i novembre ïS>lî? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au Jsureau de rédaction: IM. Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité da RArinrtinn ■1 Charles Bernard, Louis Piérardl, comité fle Hftdaction.| René Chambry. Emile palnpare. _ Abonnements: Hollande SI. 1.50 par mots. Etranger SI. 2.00 par mois. Peur lea militaires ait front et les militaires internés en Hollande 13. 0.75 par mois payaMa par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Trois Aveux. La „ Gazette de Francfort"- s'occupe de jnoois: ,,Devons-nous garder* la Belgique?" Poser la question, c'est la résoudre. Tout Allemand dira : oui. Tout honnête homme dira : non. Or, la „ Gazette de Francfort" trouve le moyen de répondre négativement sans rien abandonner de l'Allemand, sans rien accorder à l'honnête homme 1 C'est-à-dire qu'il ne lui vient même pas à l'esprit d'invoquer l'argument de moralité qui prime tous les autres. Les Allemands ont pris la Belgique contre tout droit. La justice la plus élémentaire exige évidemment qu'ils la rendent aux Belges et qu'ils réparent tous les dommages pour autant que ceux-ci soient réparables. Mais la „Gazette de Francfort" ne s'embarrasse ni du droit, ni de la justice. Elle tient seulement compte de l'utile. Hél cela aussi est une philosophie. Je ne pense pas que ce soit celle de Kant et, dût-il ©a résulter la plus grande confusion pour ]a gazette boche, c'est dans certaine école anglais® qu'elle pourrait trouver sa justification. Les financiers allemands, dont la „ Gazette de Francfor" est l'organe, ne s'embarrassent guère de l'impératif catégorique mais, en gens d'affaires avisés, ils supputent aveo sang-froid les avantages ou les désavantages d'une entriprise. Et celle-ci, du point de vue pangermaniste, leur paraît mauvaise. Il est intéressant de résumer la thèse du grand journal allemand surtout à cause des aveux qu'elle contient. Nul Allemand eensé, dit cette feuille, n'a pensé avant le lr août 1914 que la possession de la Belgique fût d'une importance vitale pour* l'Allemagne: „L'offensive en Belgique — qui a Coûté à l'Allemagne des fleuves de sang — était sans doute une nécessité militaire, mais, pour diverses raisons, la mainmise sur la Belgique serait un mal plutôt qu'un ibien." Il nous est très agréable d'épingler le témoignage d'un ennemi disant que l'invasion en Belgique a coûté des fleuves de sang à l'Allemagne. De Visé à l'Yser, en passant par Liège, Haelen et Anvers, les Allemands n'ont pas effectué précisément cg qu'on peut appeler une promenade militaire. Les ,,ligues du souvenir" allemandes auront fort à faire à entretenir les tombes des soldats allemands en Belgique. Elles attesteront devant l'Histoire notre héroïsme et : notre. ténacité à défendre notre sol contre un adversaire supérieur en nombre et infiniment puissant. Paix aux cendres de ces ennemis qui ont été les premiers à expier de leur vie le crime commis par le gouvernement de Guillaume et de Bethmann-Holl-weg. Mais il est bon de remarquer1 que ce fleuve de sang, comme dit la ,,Gazette de Francfort", contient le germe non point du premier remords, mais d'une ombre de regret qui commence lentement à répandre son deuil sur certains cerveaux en Allemagne.,,Les fautes commises par l'état-major français, ainsi continue la feuille boche, ne se répéteront plus dans une prochaine guerre..." Qu'est-ce à dire? Quelles sont ces fautes? D'avoir tourné le front des armées françaises vers l'est et non vers le nord ? C'était une faute sans doute et qui a été durement expiée. Mais pourquoi la France en guerre avec l'Allemagne aurait-elle tourné le front de ses armées vers le nord et non vers l'est? Où était l'ennemi? Ce n'était pas la Belgique, assurément, la Belgique neutre et loyale? Ah! certes, il n'y eut que trop d'indications sur l'invasion que l'Allemagne préméditait depuis tant d'années et, abstraction faite de toute considération politique ou morale, l-'état-major français a eu tort de ne point tenir compte dans une plus large mesure d'une stratégie qui ne s'einbar-rassait d'aucun scrupule. Mais un tel repoche, de la part d'un Allemand, détruit du même coup toutes les affirmations de l'Allemagne au sujet d'une offensive en Belgique préparée par les Français, et qui lui servit i do prétexte pour se ruer sur Liège et Na- | mur. Et voilà un deuxième aveu qui n'est pas moins caractéristique que le premier. Il y en a un troisième, plus enveloppé, ^ plus indirect. A l'encontre de l'opinion de von Tirpitz, dieu marin pour assemblées po- *" pulaires, la ,,Gazette de Francfort" estime que la possession de la Belgique n'a aucune valeur pour l'Allemagne, qu'il s'agisse de la guerre sur terre ou de la guerre sur mer. C'est un point sur quoi les Allemands n'ont qu'à se disputer entre eux. Ce qui est infiniment plus intéressant et par quoi nous arrivons au troisième aveu du journal allemand, c'est l'argument qu'il tire de l'attitude des Pays-Bas. Ceux-cf'ne pourraient rester indifférents si l'Allemagne annexait la Belgique. Or, tout de suite la fameuse confidence de M. de Jagow à sir Goschen nous revient en mémoire: ,,L'Allemagne n'aurait aucun intérêt à garder la Belgique sans mettre également la main sur la Hollande." La ,,Gazette de Francfort" est moins explicite mais son raisonnement est pareil. On ne peut pas nier qu'il ne soit ni juste, ni sage. Il en résulte seulement que, pour tous les Allemands — et ils sont légion — qui préfèrent le lyrisme brutal de von Tirpitz à la prose désabusée de la ,,Gazette de Francfort", que l'Allemagne doit non seulement annexer la Belgique mais également la Hollande, puisque la possession de l'une à défaut de l'autre ne sert de rien. Charles Bernard. j ' — C ' —' ■ Pour les prisonniers ■ de guerre Collecte faite à Barncvcld lors <&t6 Te Deum. cftanè.ê à l'occasion de tai fête dm Roi Albert (Sfwssuù par J/. Vejjerl 16.20 % ^ Encore un bel hommage au mordant et à l'audace de nos soldats. L',,Information", de' Paris, a publié l'article suivant sens la signature de M. P. Yalancy. Mordants, tenaces, aguerris, rusés, les soldats belges sont comme des limiers qui tirent sur le collier. Le jour où le maréchal Haig lèvera la main, ils se lanceront impétueusement sur la grosse bête et le sang allemand coulera, à Dixmude, comme au temps où nos fusiliers marins prodiguèrent leur héroïsme. En^ attendant l'heure propice au choc des niasses, nos alliés ne laissent pas de répit à l'ennemi qui étale sa souillure sur leur sol natal. En quatre jours, du 26 au 30 octobre, les Huns ont subi cinq raids victorieux, trois nocturnes et deux diurnes, leur ayant arraché 110 prisonniers ainsi qu'un bon nombre de mitrailleuses et de mortiers de tranchée. Chacune de ces opérations est un modèle d'audace et d'adresse. ■ Passons-les en revue dans leur ordre chronologique.Dans la nuit du 26 au 27, le nord et le sud de Dixmude sont assaillis à la fois par les soldats du Roi Albert. Un fort détachement tient en éôhec des troupes cantonnées près du cimetière, tandis qu'à gauche du front une tranchée longeant l'Yser est violemment prise à partie: On y enlève seize prisonniers, on y massacre tout ce qui résistait, y compris l'officier commandant. Le 27, c'est la brillante avance française sur Merckem. Le bruit se propage que les poilus sont entrés dans la presqu'île, ont investi Luyghem. A quelques kilomètres de là, les braves piottes sont saisis d'une ■ impatience fébrile. Un caporal et un soldat partent en reconnaissance, sur un ba-telet, comme on va à la chassé au canard sauvage. Ils accostent, explorent, trouvent 1 deux mitrailleuses abandonnées. C'est bon signe. Ils reviennent chercher des renforts, on passe la nuit à ramper au bord de, l'eau, dans la péninsule, en écoutant la fusillade franco-allemande. Quand le jour vient, on entoure le hameau de Vyfhuizen, on y découvre des abris dont les occupants sont tués ou capturés. : Le 28 un vent d'émulation court sur le 1 Front belge. En plein jour une patrouille, 3 x>mposée de sept hommes commandés par un < sergent, franchit le lac Blanckaert sur une < passerelle vermoulue et surprend complète- I nent un peste de vingt et un hommes avec < reddwebel, aspirant officier, etc. Les piottes se démènent tant et si bien que l'ennemi < se rend, subjugué par ce qu'il croit être des < forces supérieures. i Du 28 au 29, affaire beaucoup plus bril- ( lante encore. Cinq groupes y prennent part, 1 et la ville de Dixmude est pénétrée. Vingt-trois prisonniers 6ont cueillis dans une ferme bétonnée sur la rive gauche du fleuve. Deux ponts de fortune sont établis z devant Dixmude, un fort détachement les traverse, livre un comibat à la grenade sous les murs d'une minoterie. Un autre déta- i ohement agit de même aux environs du cimetière. La garnison affolée court en tous ; sens dans l'obscurité. Pendant ce temps, ; quinze prisonniers sont raflés .en face du < shâtèau qui se trouve à mi-chemin de Wou- ] tnen. i Enfin, du 29 au 30, nos alliés belges < poursuivent la série de leurs exploits cyné- -j gétiques. Portant des claires-voies qu'ils jettent à < chaque instant sur les fossés et les ruisseaux ( iébordés, ils entrent à tâtons dans la zone ( Inondée, y marchent plus d'un kilomètre, i rencontrent des défenses barbelées, les s Franchissent auprès d'un endroit appelé ( ,,Warande", au nord de Woumen, et en ramènent encore vingt-trois prisonniers. j Ce bel ensemble de coups de main méri- ] tait, on le voit, une mention spéciale au c Livre d'Or de la guerre des Flandres. j j Incorporés dans l'armée allemande. ' Les Allemands continuent à commettre les t )lus flagrânts délits contre le droit des gens j ris-à-vis de nos compatriotes. Des faits précis l'établissent formellement. I Les Belges: 1. Jacques Van de Beeck; 2. c Pierre Van de Beeck; 3. Jean Ramaeckers; i t. Lambert * Ramaeckers ; 5. Théodore Ra- c naeckers; 6. Laurent Janssen, domiciliés à r Pologne-Elirenfeld avant la guerre et au dé- î jut de la guerre, ont reçu en mars 1917,, de ( .'autorité militaire, des ordres de rejoindre ( 'armée allemande; depuis lors nombre de Belges ont été effectivement incorporés. Ces € Belges avaient fait leur service militaire dans ( Leur pays; par l'intermédiaire du consul d'Es- < pagne, ils protestèrent contre l'illégalité de leur incorporation. Cette protestation fut 1 vaine. j D'autre paTt, un mkieur liégeois, Jean L., T âgo <$e 30 ans, marié et père de famille, issu ^ :1e parents allemands, opta pour la nationalité belge quand vint le temps do faire son service militaire. Demeuré en Belgique après l'in- * vasion, il fut arrêté le 14 juillet. 1915 et in- * Dorporé de force dans l'armée allemande. t Le 18 juillet il est au dépôt de recrues, 2e C batterie de remonte, 128e régiment à Coblence, i Six semaines après il est versé à la 4e com- i pagnie du même régiment. Le 17 novembre il ( îst envoyé au front russe, à Illusch, près de Dunabourg, et retrouve là quatre autres Bel- J 2;es enrôles de façon ^ indentique. L'un d'eus, Georges Frédéric, originaire do Jemeppe- sur ^ Meuse, fut tué à Dunabourg. Le lendemain 18 novembre, Jean L. fut transporté à l'am-bu- I ance de campagne ot renvoyé à l'arrière. De- ( mi6 il s'est évadé et vient d'arriver en pays ( leutre. . —saD^-©-~«as»—r- 1 I! y a un an ; 38 'novembre 1916: En Macédoine les l Britanniques exécutent avec succès une aU c \aque sur les trmichées ennemies, au nord- c ist de Macttko,VQ (MjKédginfil'i < En Belgique. A £Srai;s:èlJles Les Conseils provinciaux des 9 provinces viennent d'être convoqués en session extraordinaire pour le samedi 1er décembre prochain. La session sera tenue à huis clos et ne pourra dépasser un jour de durée. Il n'y aura d'ailleurs que deux points à l'ordre du jour : le mode de règlement des six mensualités de la contribution de guerre échéant de décembre 1917 à mai 1918, ainsi que la manière de se procurer les fonds nécessaires au paiement des bons de caisse et des coupons d'intérêt échéant en décembre 1917 et en mars 1918 des emprunts de contribution de guerre contractés jusqu'à présent. Les décisions prises par les Conseils provinciaux seront valables, quel que soit le nombre des membres présents. # 'ï * Le Conseil communal de Bruxelles s'est réuni lundi matin, sous la présidence de M. Steens, tf. de bourgmestre. M. Vautier donne lecture du procès-verbal de la séance précédente. Il îommuaique ensuite une lettre émanant de 'Oeuvre des combattants. Celle-ci est renvoyée au Collège. M. Pladet demande l'approbation du Conseil pour la location d'une série dé terrains des Eospices, laquelle lui est accordée sans discussion, ainsi que celle demandée pour le renouvellement de divers baux. Il donne ensuite lecture du compte de 1916 des Hospices et de la Bienfaisance publique, qui se clôture avec un déficit de plus de trois millions de francs. A-près un examen comparatif des chiffres des bilans des années précédentes, l'échevin conclut en prévoyant, pour l'exercice 19Ï7, un déficit plus élevé encore. On accepte deux legs assez importants pour les Hospices et la Bienfaisance de Mme Augustine Van Lievendael. La séance se termine par l'approbation lu compte du Mont de Piété, lequel se clôture jar un solde bénéficiaire de 9000- francs. * * * Nous apprenons la mort de. M. Florent Dlepkens, directeur honoraire au ministère ^es sciences et des arts, officier de l'ordre le Léopold. * * # Des brigands ont attaqué près du cime-;ière d'Evere M. Mercîne-Pède, le négociant bien connu de la rue des Tanneurs. 11 revenait de Louvain en voiture avec deux de >es demoiselles de magasin lorsque trois ■ in-lividus se jetèrent à la tête du cheval, ar-êtèrent la voiture, se saisirent de M. Mer-hie-Pède et le rouèrent de coups. Les ban-lits n'ont pas eu Je temps d'e voler les nombreuses pièces d'étoffe qui se trouvaient lans la voiture. * * * Le dr. Karel Borms, frère du traître en chef, st nommé directeur-général du service sani-aire au ministère flamand de l'intérieur et le lr. Julius Bussens inspecteur du même ser-ico pour le Grand Bruxelles. Il y a malheureusement plus de traîtres que le places 7acantes. * * * On annonce le décès de M. Félix Verboomen, .ncieu légionnaire du corps belge au Mexique, •s * * On. lit dans ,,La Belgique" de Bruxelles 'artiçulet suivant: ,,L'octroi de la personnification civile, ivec constitution d'un capital de 4 millions l l'Université de G and, à l'occasion de son lenteiiaire, a remis en discussion la situa-ion de notre enseignement supérieur au dé-Dut du règne de Guillaume 1er, en 1316". La ituation de cet enseignement était lamentable, non seulement en Belgique, mais en rlollande même. Heureusement inspiré, Guillaume 1er donna ordre de rouvrir les [uatre anciennes universités de Hollande t résolut de créer trois universités en Belgique. Cette décision prise, il restait à dé-igner les villes qui auraient l'honneur l'héberger les trois nouvelles Aima Mater. Pour la partie wallonne du pays, le choix ut vite arrêté: ce ne pouvait être que jiége. Bruxelles se remua beaucoup pour ibtenir un établissement de hautes études, nais le gouvernement ne voyait guère Bru-: elles d'un bon oeil, et ses délégués furent envoyés les mains vides. Un mouvement se desisna alors pour .mener le roi Guillaume 1er à ne créer que leux universités. Liège étant dé^à pourvue, me lutte s'engagea entre Louvain et G and. )es brochures très savantes furent éditées cur réclamer- la précellence pour chacune ['elles. Un panégyriste latin démontra la técessité de réédifier l'ancienne université le Louvain, qu'il dénomma .,,Unigenita", rais un chanoine gantois, nommé De Bast, tiit à néant tous les arguments développés t se prononça nettement pour la création [e trois universités: à Liège, à Louvain t à Gand. La Commission des hautes étu-les se rallia à ces conclusions, et il fut ,insi. Mais Bruxelles n'avait pas encore rendu es armes. Un groupe de Bruxellois pro-iosa à la Commission de ,,spécialiser ' les iniversités, de façon à pouvoir accueillir le roeu de la capitale: Liège aurait les mines t les constructions civiles, Gand le droit t les sciences, Louvain la philosophie et es lettres, et la faculté de médecine des rois universités serait réunie à Bruxelles, îettel proposition' fut longtemps discutée, nais écartée définitivement. Cependant, de ^ligues années se passèrent avant de voir hez nous une" université à facultés com->lètes.On aurait tort de croire que la langue 'éhiculaire de l'enseignement dans les uni-ersitéa hollande-belges était le hollandais, /enseignement s'y donnait en latin, et ette tradition se maintint en Hollande jus-[u'au milieu du dernier siècle. .Des trois iniversités de l'Etat, seule celle -de Louvain >ériclita lamentablement, et en 1830 elle 6e rouvait sur le point de devoir fermier ses >ortes. Les autres prospérèrent et donnèrent , la Belgique, le jour de son indépendance, et essaim d'hommes supérieurs qui surent onduire la patrie vers ses merveilleuses [estinées. Qujelques années plus ^ardj ks évêques belges créèrent à Louvain l'université catholique, dont on connaît l'épanouissement au corps de quelques lustres et à laquelle la Belgique est redevable de tant d'hommes éminents". * * * On annonce le décès de M. Fernand de Potter, à Mousty (Ottignies). A Le tribunal correctionnel, sous la présidence de M. Montens, a jugé des employés du local de la place du Rivage qui étaient prévenus d'avoir détourné des marchandises du Comité National pour les vendre dans un café des environs au-dessus du prix. Les accapareurs qui les achetaient faisaient sans doute à leur tour de jolis bénéfices. On n'a pu établir le chiffre des fraudes, qui étaient en train depuis un temps assez long, lorsque M. l'adjoint do police Draye, assisté de l'agent Van Acker, a été mis sur la trace. Le Comité s'est porté partie civile en réclamant un franc de dommages intérêts, qui a été alloué. Voici comment les prévenus opéraient: ils versaient dans la caisse le prix des rations dédaignées par des habitants qu'ils inscrivaient comme ayant été vendues et qu'ils faisaient porter le soir à leur quartier général. Les défenseurs ont plaidé des circonstances atténuantes résultant de la bonne conduite antérieure et de la situation précaire des inculpés. Le tribunal a condamné le principal coupable, l'instigateur des fraudes, à 10 mois de prison et 26 fr. d'amende (il était détenu préventivement) ; un autre à 6 mois et 26 fr.; trois autres respectivement (pour recel) à 5, 3 et 2 mois de prison; et enfin, deux respectivement à 100 et à 50 francs d'amende conditionnellement. * -x- * iœs Allemands ont institué une police des moeurs. Et voici qu'ils lui accordent des pouvoirs plus étendus et augmentent les cadres. Pourquoi ? Simplement parce que les soldats se conduisent si fréquemment mal que des mesures de plus en plus sévères doivent être prises. Il y a des délits d'ivresse innombrables; les tentatives de viols ne se comptent plus ; enfin, la propagatibn des maladies vénériennes s'étend sans cesse. De sorte que non seulement en ville, mais encore à Herenthals, Turnhout, Gheel, Mol, Meerhout, Minderhout, Brecht, Herenthout, Wuestwezel, Moordenvijk, Rijkevorsel, Balen, Calmpthout, Westerloo et Hoogstraten les gardiens des moeurs devront surveiller et sévir. Il n'est que temps. A Malines Un Malinois écrit: ,,Les Allemands se mettent en chasse pour s'emparer de toute espèce cï'étoffe pour vêtement. ,,11 ne suffit pas que la population ait vécu trois années dans la misère et la tristesse, voici encore qu'on la dépouille des couvertures, des ' draps, des matelas, des vêtements pour hommes, etc. ,,La vie est horriblement chère. On demande 50 fr. pour 100 kilos de charbon! Une bonne vache laitière se paie 3500 francs ! Quant aux chevaux, il n'y en a plus pour ainsi dire." * *- * Un comité vient de se fonder sous le patronage du cardinal Mercier pour élever un monument sur la tombe du musicien flamand' Aloïs Dcsmet. * * * Les Boches réquisitionnent la chicorée. A Louvain Le détournement de fûts d'huile commis au détriment du Co'mité National de ravitaillement dans la maïserie Stordeur, à Louvain, a fait un tapage énorme. La valeur de l'huile volée se montait, dit-on, à plus de 30.000 frs. * Les coupables, toutefois, se sont fait pincer et ont comparu devant «la justice, qui vient de prononcer à leur égard. Les condamnations suivantes* ont été infligées: M. A., contremaître, 2 ans et 3 mois de prison et 500 fr. d'amende; S. J., contrôleur, 2 ans et 500 fr. ; V. M., entrepreneur, 1 an et 500 frs. ; M. G. camionneur, 15 mois et 500 fr. ; V. V., mécanicien, G mois et 300 fr. ; M. H., camionneur, 4 mois et 300 fr. ; V. J., tireur de bière, 5 mois et 200 fr. ; V. F., vitrier, 5 mois et 500 fr. ; W. H., ouvrier, 3 mois et 26 fr. Le Comité National, qui s'était porté partie ci^jle au procès, s'est vu allouer 11,000 francs de dommages-intérêts qu'il réclamait, une grando partie des marchandises détournées ayant été retrouvées. Les condamnés ont interjeté appel do ce jugement. OaMS les JPlsMslres» L'abbé Julien Vermaut, professeur de religion à l'Athénée de Bruges, vient d'arriver eu Suisse, libéré pour motifs d'el santé. Il avait été déporté en 1914, et enfermé successivement aux camps de Gûtersloh, de Munsterlager et de Holzmindon. Il a rencontré à Celle-Sohloss M. Max avec lequel il eut l'occasion de s'entretenir. Tous deux se communiquèrent leur résolution inébranlable d« tenir et leur profonde admiration pour le cardinal Mercier j Lorsqu'il se trouvait à Munsterlager, les Allemands essayèrent d'intéresser l'abbé Vermant à leurs menées linguistiques. Sur son énergique refus il fut destitué de son poste d'aumônier des Flamands et envoyé à Holzminden, qui est un des plus mauvais camps d'Allemagne où les oivils sont forcés de voisiner avec des criminels de droit commun» Aux ipoEitlères A Opoeteren, petit village frontière. Passe un officier à bicyclette, qui écrase utie pou'e appartenant à la veuve .Jacobs. Celle-ci d'invectiver le Boche et de lui réclamer le prix du bipède. Mais que fait l'écraseur? Il ouvre séanco tenante l'animal, trouve dans, son gosier des é grains et du maïs — nourriture qu'il est interdit de donner aux oisea\ix do basse-cour — ét condamne la veuve Jacobs à sept c-ents marks d'amende [ Les opérations militaires Violentes actions d'artillerie à l'Ouest Les batteries françaises dispersent des concentrations de troupes ennemies dans la contrée ds Verdun. — L'artillerie allsmanda bombarde vigoureusement les positions anglaises aux environs d'Ypres. Nouveaux progrès des troupes britanniques en Palestine. Sur le front accidents). Actions diverses ( Commimiqué officiel J LONDRES, 26 novembre. Sur le front de combat vers Cambrai aucune nouvelle action d'infanterie n'eut lieu.. Sur le front d'Ypres nous fîmes des prisonniers au cours d'escarmouches de patrouille.L'artillerie ennemie fut à wouveau très active pendant la journée au nord-etst d'Ypres, surtout ver; Passçhendaele, où un feu violent fut dirigé de temps à autre sur nos positions. Combats d'artillerie (Co-mmwniqU'C officiel) PARIS, 27 novembre. Combats d'artillerie assez vifs en Belgique et au nord du Chemin-des-Dames. 'Sur la rive droite de la Meuse les batteries françaises prirent sous leur feu et dispersèrent des concentrations de troupes allemandes au nord des positions conquises hier. Dans ce secteur la lutte d'artillerie continua avec une vigueur particulière. Rien à signaler sur le reste du front. La récente victoire française LONDRES, 26 novembre. Le correspondant de Reuter au front écrit au sujet de la victoire remportée le 25 sur le front de Verdun par les Français: Après la première attaque, les nouvelles colonnes françaises explorèrent soigneusement le terrain conquis par leurs camarades et ils trouvèrent 800 Allemands dans de profonds abris dans les ravins des Caures et des Sérieux. Leur résistance fut prompte-ment brisée et tous les Allemands furent faits prisonniers. Toutes les tentatives dé réaction allemandes subirent un échec complet et aujourd'hui les Français furent en mesure de consolider toutes les positions conquises, malgré le. violent bombardement èxécutè par .l'ennemi avec des pièces de tout calibre. Cette victoire assure aux Français une liberté d'action absolue dans le secteur de la cote 344, sur les perjtes septentrionales de laquelle ils furent continuellement menacés depuis deux mois et où ils eurent à tenir tête à de nombreuses attaques allemandes. Un télégramme du roi George au maréchal Haig LONDRES, 26 novembre. (Reuter). Le roi a envoyé le télégramme suivant au maréchal Haig:. ,,Je présente mes félicitations à vous, au général Byng et aux troupes à l'occasion du succès des opérât-ions dans la contrée de Cambrai. ,,Alors que cette tactique promet beaucoup pour l'avenir, il est surtout un événement réjouissant que les ,,tanks", qui sont une invention purement britannique, ont contribué si largement à la victoire." Echange de télégrammes entre le président et le roi George PARIS, 26 novembre. (Havas). M. Poincaré a envoyé le télégramme suivant au roi George: ,,Je prie Votre Majesté d'accepter mes félicitations à l'occasion) des victoires remportées par les troupes britanniques en France et en Palestine". Le roi George répondit par un télégramme de remercîments. Sur te front italien. Les tentatives des Allemands dans la vallée de Lugana. L'Agencé Stefani annonce que la grande activité des patrouilles sur le plateau d'Asiago et les mouvements des colonnes dans la direction du Col Capriles sont des indications que l'ennemi veut faire de nouvelles tentatives pour gagner du terrain dans le flanc de la vallée do Luo-ana. Pour le reste l'adversaire continue à attaquer aveo acharnement les lignes fortifiées dans les montagnes entre la Brenta et le Piave. On signale ensuite l'apparition d'un corps de chasseurs alpins allemands, dont certaines fractions se battirent déjà dans, le temps avec les Italiens dans les monts de Cadore, mais qui actuellement opère comme un corps indépendant, équipé et exercé spécialement pour la guerre de montagnes. Les opérations en Palestine Les Britanniques s'emparent de la gare de Bittir et d'Ain Karim. (Communiqué officiel.) LONDRES, 26 septembre. Le général Allenby mande : Les patrouilles britanniques qui avaient passé sur la rive septentrionale de la Nahr Auja, à 4 milles au nord de Jaffa, ont été refoulées par des fantassins ennemis. Elles occupent actuellement la rivo méridionale, où elles défendent les passages de la rivière. Des cavaliers enlevèrent la gare de Bittir et Ain Karim, à 3i milles à l'ouest de Jérusalem. De forts détachements turcs ocoupent le terrain élevé - à l'ouest .de Jérusalem et défendent la route de Jérusalem à Shechein vers le noxd1. la proposition maximaiiste Les Alliés n'envoient pas de répons» LONDRES, 26 novembre. (Reuter). A la Chambre des Communes M. Richard1 Crambert demanda : lo si le gouvernement russe ou un de ses représentants avait proposé un armistice .sur tous les fronts en laveur des négociations de paix; 2o dans l'affirmative, quelle fut la réponse. M. Bal-fcur répondit affirmativement à la première question ; en ce qui conoerne la seconde question il déclara: Pour autant que je sache ni la Grande-Bretagne, ni aucun pays allié ,r;e répondit à la note. L6s mesures de Lenine et Trotsky. PETROGRADE, 24 novembre. (Reuter). Lenine et Trotsky ont donné ordre de dissoudre tout conseil militaire qui appuie le* délégués des partis socialistes au front, qu'ils nomment ,,ennemis du peuple soumis aux hommes d'affaire britanniques, français et américains". Ils désapprouvant surtout l'opposition contre la fraternisation avec les soldats allemands qui tend à mettre fin à la guerre. Au cas où les comités opposent de la résistance ils serdnt arrêtés. Les maximalistes prétendent être mai très de Pétrograde, Moscou, Kief, Nisjni Novgorod, Charkof, Odessa, Samara, Saratof, Kasan-, Rcstof, Rêvai, Pskof, Minsk, Tsa-rin, Ulfa et d'autres villes importantes. Un appel aux neutres PETROGRADE, 24 novembre. (Reuter). M. Trotsky adressa aux représentants des pays neutres une circulaire où il les prie de prendre toutes les mesures possibles pour faire parvenir par la voie officielle à tous les pays belligérants la proposition relative à un armistice en faveur de l'ouverture des négociations- de paix. Il fait appel à la médiation de. ces repré-. sëntailts pour qu'ils mettent leurs compatriotes au courant des mesures de paix des commissaires et qu'ils exposent la misère d« la classe ouvrière dans.les pays neutres en tant que conséquence de la guerre, ainsi que sur le danger que des pays non-belligérants soient entraînés dans le gouffre. L'attitude des maximalistes PETROGRADE, 24 novembre. (Reuter). Retardé. Les maximalistes ont arrêté le directeur de la Baçque dé l'Etat à Moscou. Le personnel s'est mis eu grève. Ont continue la publication des soi-disant traités secrets. Elle n'apprend rien1 de neuf. Les faits contenus dans cette correspondanca sont déjà connus depuis longtemps par >!« public dans les pays alliés. On laisse le peuple russe dans l'ignorance en ce qui concerne la réception che^s les alliés des nouvelles relatives au coup d'Etat maximaliste. On retient les dépêches des agences étran* gères. Les articles des journaux maximalistes parlent de la désillusion des classes ouvrières en Grande-Bretagne, en France, aux Etats-Unis et exposent la situation comme si les peuples alliés étaient dénués à la fois de patriotisme, de courage, de loyauté, d'amour-propre et d'autres vertus civiques. Les trompes menacent de mettre bas les armes Le ,,Rouskoïe Slovo" annonce que le délégué de l'armée du front russe a envoyé une information à Pétrograde disant que, dans le cas où il ne sera pas conclu un armistice, les troupes quitteront simplement les tranchées et mettront bas les armes. L'armistice Jeniniste et l'opinion française. PARIS, 26 novembre. La presse française accueille avec sang-froid les propositions d'armistice des maxinialistea russes, qu'elle déclare dénuées do toute valeur, puisque, dit-elle, le ,, pseudo-gouvernement" dont elles émanent ne représents lui-même ,,aucun pouvoir constitué et aucune action régulière". Elle estime néanmoins que la situation est serieuse en Russie et que les gouvernements alliés doivent accorder aux Russes tout leur appui pour les aider à conjurer le grave danger qui le3 menace. Le ,,Journal" écrit: ,,Ce n'est pas le moment de se cacher. Il est facile de pronostiquer l'écroulement spontané de la dictature Len-ine-Trobzky. Les crimes et les ma-lheura accumulés suffiraient évidemment à préparer le châtiment» des coupables. Mais, si on se contente d'attendre l'inéluctable revanche dty bon sens et de la justice, l'heure de la réparation ne sonnera qu'après la consommation de la catastrophe; il sera bien temps, en vérité, quand la Russie désarmée sera livrée à l'en-neoni, par sa faiblesse aussi sûrement que par la trahison. Il est fort opportun qua les délégués qualifiés des gouvernements alliés viennent conférer à Paris. On a trop longtemps pratiqué vis-à-vis de la Russie la politique des bras croisés. Une situation entièrement nouvelle est née: elle exige de l'imagination, de l'audace, de la rapidité d'exécution. Quand on veut exercer une action dans un pays, on envisage un certain nombre de moyens; ils apparaissent plus ou moins efficaces. Dans le doute, au ii'eu d'attendre, de réfléchir à l'excès et de demander des conseils, il est préférable!, an temps | de gu&itei, ,d«• lea;

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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