L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hm52f7kw80/
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jôre Année >51. S cents (ÎO Centimes) Mardi 23 mars 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: JV.Z. VOOHBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herfoie», Comité de Rédaction: ■ Gustave Peellaert, René Chambra, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement f En Hollande fl. 1,50 par mois, payable par anticipation I Etranger 11. 2.00 „ „ Représailles. —- Barbares! Le mot lancé en plein Reichstag par le vieux Liebknecht a fait plus d'effet que le bombe que l'anarchiste Vaillant jeta naguère en plein Palais Bourbon. Cette fois aussi la séance continua, mais comment 1 Visages congestionnés de colère, poings brandis, toute la kultur offensée dans la majesté de ses représentants, s'exhala en injures et en vociférations. C'est que le mot, le mot où se résume le formidable réquisitoire du monde civilisé contre l'Allemagne et dont, jusqu'ici, l'Allemagne se moquait, venait de la marquer au front comme une brûlure. Et l'Allemagne féodale, l'Allemagne bourgeoise et l'Allemagne socialiste elle-même représentée par le piètre Scheideman et son troupeau, bondissait sous l'accusation dont pour la première fois elle sentait tout le poids infamant.Ledebour venait d'exprimer son étonne-ment douloureux devant la décision de l'autorité militaire de brûler et de saccager trois villes ou villages en territoire conquis, pour une localité prussienne à laquelle les Russes auraient fait subir le même sort. Ordre barbare vraiment et où l'on ne ueut voir qu'une sorte d'exaspération nérenienne, une manière de défi monstrueux devant l'imminence du destin. Ainsi, non pas parce que les Russes auraient incendié Memel, où eut lieu un combat de rues et qui subit un bombardement violent, mais parce que ces Russes, que l'on croyait avoir chasses pour tout de bon du territoire sacré des anciens chevaliers teutonniques, y revenaient en vainqueurs pour la troisième fois, de paisibles populations polonaises ou lithuaniennes verront leurs villages détruits, leurs foyers dispersés, leurs biens jetés au vent. La voilà bien la méthode allemande et comme ils .sont mal venus, après cela, ces pasteurs suant l'hypocrisie, ces professeurs puants de pédantisme, ces intellectuels où tout de suite, à l'odeur du sang, la bête fauve a fait craquer le vernis d'humanité, de venir parler du rôle civilisateur de leur race. Représailles! Ils ne pouvaient cependant pas demander à Hindenburg de rendre les feuilles de chêne de son ordre Pour le Mérite que l'empereur Guillaume avait conférées en grand tralala à ce libérateur de la Prusse. Rendez le sabre, le sabre, le sabre... Ce sont de pauvres hères de paysans à qui les Allemands vont faire expier le ridicule où les événements ont mis leur meilleur général en passe de jouer le soldat Fritz de la ,,Grande Duchesse de Gerolstein'\ Hindenburg gardera ses feuilles de chêne, son bâton de maréchal, son sabre et le reste, Triais on enlèvera jusqu'à leur dernière vache, leur dernière ■ chemise et leur dernier -kopeck à quelques pauvres diables qui n'en peuvent mais, cependant, si à cent lieues de là les soldats du célèbre maréchal ont reçu une frottée. Est-ce que les insensés, qui n'ont pas craint de souffleter à la face le monde civilisé en confiant à l'agence Wolff le 6oin de rendre publiques les mesures que Ledebour a si justement flétries en plein Reichs-tag, ont bien réfléchi aux conséquences? Trois villes ou villages pour un! Diable. Cela nous promet une jolie fête le jour où nous entrerons dans la Prusse rhénane, et quelle belle vengeance nous préparons aux mânes des fusillés de Dinant, Andenne, Visé, Louvain, Aerschot! Il n'y a vraiment que cette horreur invétérée que nous avons des méthodes allemandes, même lorsque comme ici elle6 pourraient 6i bien servir notre colère, pour nous détourner de ce projet. Et nous nous contenterons de nous venger à la Belge, à la Française, à la Russe — voyez la réponse du grand état-major russe à la menace de représailles allemande — en respectant la vie des citoyens, 1 honneur des femmes et les biens des particuliers.Espoir chimérique? Non, nous avons la certitude raisonnée qu'un tel jour viendra bien plus encore pour des motifs d'ordre moral que parce que nos alliés patiemment, ardemment, formidablement ont forgé les armes et levé les armées qui nous donneront la victoire. Quand nous voyons qu'en Allemagne, enfin, la conscience du peuple se révolte et qu'elle 6'exprime librement en plein Reichstag par la voix de ses représentante, quand nous voyons ce Reichstag offrir le spectacle lamentable de la désunion et de la discorde, il y a lieu pour nous de nous réjouir. Et ce n'aura pas été une des choses les moins étonnantes de cette guerre que de voir le Parlement Français, uni, résolu, digne, offrant le spectacle d'une > admirable unanimité patriotique, vis-à-vis d'un Reichstag soulevé de fureur, de haine et de passion. Charles Bernard. Propos de Guerre. L'argot de la guerre. Tout ce qui touche à la guerre nous passionne en ce moment-ci. Et surtout son langage. Nous commençons à -parler son argot. Plus d'une jau-nc fille eut rougi jusqu'aux oreilles, si avant la guerre dans un salon par exemple quelqu'un eut osé parler d'un ,,poilu". Aujourd'hui cette langue verte ne la trouble pas du tout et l'Académie française admettra ,,Boche" dans sa prochaine édition du diction/naire. Aussi l'argot de la guerre s'est-il singidière-ment enrichi depuis le commencement des hostilités. Sa grossièreté ne choque personne, 2)arce qu'elle est tempérée de bonhomie.On dit les ,,grands blessés". En ce terme on dénomme ceux que leurs blessures rendent définitivement inaptes au service. ,,Poilu" veut dire le héros, le gaillard courageux qui n'a 2>as froid aux yeux. Les bleus ce sont nos Marie-Louise, pareils à ceux des armées improvisées en 1813 et 181£ et dont Napoléon écrivait à Sainte Hélène: Mes jeunes soldats, le courage et l'honneur leur sortaient par tous les jpores. ,,L' erribus-qué" c'est l'opposé du poilu". Il est au feu, oui, mais au feu de bois d'un bureau. On dit ,,buffin" pour désigner un fantassin, ,,diable bleu" pour dire brave alpin. ,,Cuir'i ou bien ,,Gros frère" ainsi se nomme le cuirassier. Quand il parle de ses copains il dit: les zèbres et les gas. On appelle ,,adjupète" le gradé. ,,L'amalgame" est l'assimilation définitive des troupes de la réserve à celles de l'armée aciivc. , ,,Le débochage" signifie la dènaturaU-sation des sujets ennemis en France. ,,L'cmbochage" c'est l'invasion des uhlans en veston qui est non moins redoutable que celle des hussards de la mort sous leur brandebourgs. ,,Les Huns" c'est le titre de plus à donner à ceux de la race ennemie. ,,Les machines à écrire" ce sont les mitrailleuses, qui tapotent leur alphabet tac, tac, tac. Il en est qui emploient le mot de ,,machine à découdre" pour désigner la mitrailleuse. ,,Rosalie" c'est la baïonnette. Le poilu dit d'elle, qu'elle entre en rougissant dans quatre ou cinq boches. On emploie le mot ,,marmite" pour désigner les obus de fort calibre; on dénomme le shrapnell un. ,,rageur": l'explosif un ,,percutant"; le „75" est un ,ysans pitié". Quand il crache, il envoie le ,,bon jour de Charlotte". La; ,,preussenmarmeladc", marmelade des Prussiens, se prépare avec les ,,W olffer les" ; ce sont des feuilletons publiés par l'agence Wolff sous forme de livraisons quotidiennes. Ce feuilleton, au fur et à mesure de sa publication, est transmis en pays neutres, où il fait l'amusement de tous les lecteurs. En voici un exemple : le journal turc ,,Terdjiman I-Afkiersous l'inspiration de la maison Wolff à Con-stantinople, donne sur la guerre ces indications légèrement surprenantes: ,,Le discours prononcé la semaine dernière par Sa Majesté islamique Guillaume II. du trône installé dans l'ancienne Chambre du Parlement français, est un document inoubliable. Entouré par les vaincu*, il offrit son impériale main à baiser à tous les anciens députés de la Chambre française. Conformément à une dépêche radiotélégraphique reçue de Belgique, toute la population belge a prêté serment de loyauté a Sa Majesté islamique. Les Belges de toutes classes se font convertir à la vraie foi islamique. Ils transforment volontairement leurs églises en temples mahométans. Puissent leurs bons exemples être suivis par les autres infidèles." ,,Kultur" désigne les incendies, viols, assassinats, ainsi que le paragraphe 175 de leur code pénal. Soulographie de la jeunesse studieuse. Hauptmann von Koepe-nick, Eulenbourg, Saucisse de Francfort, Choucroute, Lieutenant von Forstner3 Prince de Wied. % >)Mazurka". On dit aussi Danses Mazu-nermes". Habile manoeuvre journellement executée sur les lacs Mazuriens par les généraux de Hindenburg. Dénouement fatal des mouvements stratégiques combinés par le général de Falkenhayn. On appelle les habitants des tranchées ,,Troubadcs" (habitant des trous). Dans les tranchées voisines d'Arras les poilus avaient même dernièrement une grande premiere. Figurez-vous une salle de danse de village que les obus allemands ont épargnée. On y voit une scène dont, les coulisses et le rideau sont faits de toile de tente. Figurez-vous une revue gaie et alerte jouée avec entrain par une troupe de ,,poilus" pour quelques jours en rupture de tranchées et vous connaîtrez le cadre de fortune où ,,Débochons-nous"s revue en deux actes et tdbleauo:, connut le plus franc et le plus mérité des succès. Vauteur de .,Débochons-?ious" est n-otre. confrère, parisien Albert Acremant, offirer--poète et poète-officier» Henri Habert. En Belgique, A Bruxelles. II paraît que l'échevin Max Hallet songerait à démissionner pour motifs de 6anté. Il vient, en effet, de sortir do convalescence, après une grave opération. Son successeur serait Camille Huysmans. * * a Il serait question do rendre enfin la liberté aux pigeons que le gouverneur allemand fit enfermer jadis. Les colombophiles no se tiennent plus de joie. * * * A AncTerleclit, on aurait affiché que tous les jeunes gens de la commune devraient se présenter devant les autorités allemandes. Nous n'avons pas pu obtenir de renseignements complémentaires. Nous croyons qu'il s'agira pour ces jeunes gens de se présenter à certains jours fixes à la Kommandantur. Il y a un tel enthousiasme parmi la jeunesse belge, qui ne demande qu'à trouver l'occasion do rejoindre l'armée, que les Allemands multiplient les mesures de rigueur pour empêcher ce courageux exode. * * * Les journaux hollandais sont souvent passés au caviar. Bien entendu, la vente du ,,Tele-graaf" n'est jamais autorisée. Il paraît dix journaux, dits bruxellois, mais qui, pouii la plupart, sout rédigés par des Allemands ou des individus dignes de le devenir. On n'y prête aucune attention. * * * On fait une chasse acharnée à la monnaie belge de 1914. Voici les prix payés: 25 francs pour un louis à l'effigie d'Albert 1,25 pour un franc. Il n'est pas rare qu'on voit payer 65 centimes pour une pièce de dix sous. Le florin est côté 2 f. 26 et. 2 fr. 30 et les billets français sont couramment payés 125 francs! # # # Au Théâtre communal de la rue de Laeken, Mmes Claire Friché et Fanny Heldy et Mlle Verdoot donnent des représentations de bienfaisance. * * * Il n'y a plus de .militaires au Palais de Justice. Néanmoins, il n'y a qu'une salle à la disposition de la cour d'appel. Lorsqu'il y a plusieures affaires inscrites, il faut emprunter les salles dont disposent en temps ordinaire les avocats. * * * Malgré les avis Braun-von Bissing, très peu de fugitifs sont rentrés à Bruxelles. * * * Le service des ministères est plus ou moins bien fait, d'abord parce que les Allemands contrecarrent sans cesse les Belges, ensuite parce que tous les fonctionnaires n'ont pas repris leurs fonctions. * * # A Evere, les Allemands ont logé un Zeppelin. Pour éviter que les aviateurs alliés découvrent l'existence du hangar, ils ont peint le toit de celui-ci de façon à faire croire que se sont des maisons^ * * * La pétition pour que la liberté soit rendue au bourgmestre Max est déjà couverte de plus de 200,000 signatures. . * * * Les femmes de soldats internés en Hollande qui veulent aller voir leurs maris doivent présenter leur carnet de mariage aux autorités allemandes qui inscrivent immédiatement sur celui-ci qu'il est interdit à leurs détenteurs de rentrer en Belgique. Plusieurs cas de ce genre nous ont été signalés. # Le6 cinq fonctionnaires belges qui avaient été arrêtés sous l'accusation d'avoir aidé des douaniers à franchir la frontière pour s'enrôler dans l'armée belge et qui étaient inculpés de haute trahison ont été acquittés faute de preuves. •x- •?{■ Les Allemands n'ont jamais brillé par leur tact, chacun sait ça. Mais voici vraiment où le cynisme touche à l'impudence. Lisez ce couplet de la 3, Gazette do Cologne" : ,,Samedi soir, une grande représentation de gala a. été donnée au théâtre do la Monnaie de Bruxelles par la troupe d'opéra do Cologne. Toute la colonie allemande était présente, ainsi que tous les officiers des troupes d'occupation, dont on admirait beaucoup la nouvelle tenue, sobre et gracieuse, dans l'éclat des lumières. Les Belges se sont généralement abstenus. On a joué l'ouverture du ,,Frei-schutz" et des morceaux choisis de Beethoven, Mozart et Brahms. On a beaucoup applaudi les artistes ainsi que le général von Bissing, qui assistait à la représentation. A l'issue, un joyeux souper a été servi. On a bu à la paix prochaine qui permettra à l'Allemagne triomphante de restaurer la Belgique. 31^ S ® • Les commerçants qui avaient coutume de se fournir à Maastricht ont reçu avis qu'il leur était défendu, dorénavant, de passer la frontière avec leurs camions, parce que la morve règne dans le nord de la province. * * * Les jeunes gens de Hacourt, Heure-le-llomain et Vivegnis, de 17 à 25 ans, et les gardes civiques ont été priés de signer des déclarations, par lesquelles ils reconnaissent qu'ils ne prendront jamais les armes contre l'Allemagne. Les Belges ont tous refusé do signer Devant leur détermination si énergique, les Allemands ont décidé de modifier le texte de la déclaration. * * * Le pilote d'un bateau à vapeur de la firme B., de Maestricht, qui avait été arrêté parce qu'il était porteur d'un grand nombre do lettres, a été envoyé à Munster-Lager. Il paraît qu'on l'aurait rer-iis en liberté moyennant caution de 40.0a'> Francs. • * * Les gardes civiques de Liège seront, sou peu, définitivement remplacés par des agent de police aidés par des soldats. A Anvers, Nous apprenons avec satisfaction, dit ne tre confrère ,,Neptune", qui reparaît à Lor dres,^ que la firme Brijs et Gylsen dont l'a< tivité a redoublé depuis la guerre, vient d'ac quérir un nouveau steamer, justement lar cé, de 6.500 tonnes de portée environ. D'à près ce que nous apprenons la firme en quee tion est en négociations pour l'achat d'au très steamers, et bientôt la flotte atteindr sa vingt-sixième unité. Nous espérons qu'i la fin de la guerre la firme possédera un belle flotte qui sera un des noyaux de notr nouvelle marine marchande. • • « Les cafés De Patnv et du Phare, Place d la Gare, et le café Vénitien, avenue de Key zer, ont été vendus judiciairemnt. A L ouvain Au canal sont amarrés quelques bateaux hol landais qui nous apportent de la farine, di riz, du lard et un chargement complet d froment, — pour compte du Comité américain Quelques allèges sont également arrivées ave du matériel de construction dont on a le plu grand besoin. * * * Personne, ou presque personne, n'emprunt' les chemins de fer tant ils sont mal organisés Tout ' le trafic s'effectue par tramway m cinal. * * * Le commerce des pommes de perre prend d< l'extension, mais les prix ont une tendanc très marquée à monter. Au* fatsrs WaSSon. Dans le Namurois, la vente de l'alcool es-tolérée, mais on ne peut en débiter aux sol dats. * * * Par suite de la prochaine mise en exploi tation des lignes de chemins de fer Huy Sud-Cincy et Statte-Lincyonden, les chefs di gare ont été invités à quitter les locaux qu'ils occupaient dans les stations où von' être installés les employés allemands chargé: du servjce. Moralité : ôte-toi de là que je m'y mette Deux trains circuleront journellement dan: les deux sens. Oatrss Ses IFliatidlres. A l'institut St. Caries, à St. Nicolas, tout^est normal. Les religieuses belges e un certain nombre de soeurs hollandaise sont à leur poste. L'orphelinat est ouver airsi que le pensionnat. * # • Dans toute la Flandre Occidentale, l'in dustrie est entravée. De là quantité ce chô meurs que doivent secourir les bureaux de bienfaisance et les comités de secours. Les ouvriers flamands ne peuvent plus aller er France faire leur campagne annuelle, les pâturages sont ravagés et le bétail, par suite de réquisitions innombrables a quasimeni disparu. L'industrie dentellière qui occupe à Bruges seulement 3500 femmes, malgré les ef forts de comités spéciaux, trouve malaisé' ment un débouché, nos ennemis s'ingénianl à contrecarrer tout trafic. Deux mille ouvriers travaillent dans l'industrie métallurgique. A présent, il n'y a guère que 30C ouvriers occupés six heures par jour. Bref; c'est le marasme complet. * * * Du 1er septembre au 31 décembre il a été délivré à Bruges, 388,420 cartes de pain. 36,863 bons pour des rations de pommeî de terre et 694,972 litres de soupe. Sur le modèle de ce qui se fait à Bruges, on a créé une institution de secours à Thielt. Bientôt, 900 ménages pourront être secourus.Dans les Flandres, le comité d'Ostende secourt 4000 ménages et a consacré déjà une somme de 121,500 francs (dans laquelle ï. faut comprendre un don de 75,000 frs.) à aider les sans-travail. Le comité provincial a également versé 300,000 francs. Ces chiffres, bien entendu, ne se rapportent qu'aux quatre derniers mois de l'année 1914. » # • A Bambrugge, près d'Alost, un jeune homme de 18 ans jouait de l'harmonica dans la cuisine. Sa mère lui fit remarquez que le moment était mal choisi pour faire de la musique. Le jeune homme fut si frappé de cette observation qu'il mourut sur le champ. La mère, prise d'une crise de nerfs, tomba sur le corps de son fils et expira à son tour. * * * A Mariakerke, la grande fabrique de carton bitumé, appartenant à M. Serruys. a pris feu. Les dégâts sont évalués à cent mille francs. » » # Des Taubes assassins sont venus, au nom d< ; la Kultur, tuèr quelques civils, dont trois en j fants, à Poperinghe. Onze bombes ont été lancées. Le ciel était couvert. Vers deux heures, or aperçut un avion allemand.. p' La première bombe tomba dans la rue de; Fin m and", sur une annexe de l'école de dessin, où Victor Lemaire, d'Ypres, et une femme, qu venaient s'inscriro 'comme réfugiés, furem I blessés. La deuxième bombe éclata près du trottoir 'sur la Grand'Place, en face de la maison dt M. Jos. Notredame-Van Eeckhoutte, où ta vitres furent brisées et où les plafonds fureir fendus. Deux hommes, une femme et un on fant furent tués sur le coup. Il y eut auss s plusieurs blessés. s La troisième bombo tomba dans le jardin d< M. Henry Thery, boulanger, rue do Furnes pas de dégâts. La quatrième bombe éclat* dans le carrefour Notre-Dame, où une autc d'ambulance anglaise fut détruite et une autr< endommagée; les vitres furent brisées dans le: environs; pas d'accidents personnels. La cinquième bombe, une bombe incendiaire tomba dans le jardin de M. Goemaere, curé d< Notre-Dame ; la sixième, dans lo jardin de M Van den Bulcke, Petit Marché ; la septième dans le jardin du Collège, près de l'hôpital ; h _ huitième, qui n'éclata pas, sur la brasserie d< ± M. Bataille-Moncarey ; la neuvième, dans L ^ rue St. Jean, entre l'église et le couvent det 3 Pénitents; la dixième, dans la même rue, de 3 vant la maison de M. Maurice Capoen-Piet tijn, où tout fut détruit, mais où personne ne fut blessé ; la onzième, dans le jardin de M Banckaert, curé de St. Jean. 3 Voici la liste des morts : 1. Henri Tecliel, 5 ans, ruo des Dix-Com mandements, Poperinghe ; 2. Julien Roetynck, 16 ans, Poperinghe; 3. Henri Cayzeele, 13 ans, Vojelhoek; 4. Emma Descamps, épouse Haveyseerne . Westroosebeke ; ! 5- Maurice Back, soldat à la 4oe compagnie 3 de travailleurs, Wondelghem ; 6. Georges Gosset, soldat à la 85e compagnie y de travailleurs, Charleroi ; i 7. Qustave Dewuf, 20 ans, rue du Pont, Poperinghe ; 8. Firmin-Beheyt, Wootslede. ; Voici la liste des blesses: Désiré Dehulster, de Staden ; Auguste _ Yvens, soldat à la 4e compagnie de tirailleurs; Victor Timperville, 11 ans, rue de l'Epine, Poperinghe; Hector Timperville, le ; ans, son frère; Haveyseerne, de Weshooselieke, 3 dont la femme a été tuée ; Paul Decommeerc, de Oostniemvkerke ; Gérard Vanbelle, rue de Dunkerque, à Poperinghe; un soldat anglais qui a eu les d»2ux jambes brisées; un officier anglais, qui a une balle dans le genou ; Irma Dcmey, de Langemarck ; François Bagein, qui ' habitait chez M. Jos. Notredame-Van Eeck- ■ houtte et qui se trouvait sur lo seuil do la maison, reçut plusieurs balles dans le dos ; Léon Bagein, son frère, qui était à l'intérieur, fut blessé à la tête par des éclats de verre; Jules Pitteliven, do Poperinghe, qui fut blessé à la poitrine et qui eut les poumons perforés ; Maurice Capoen, 13 ans, rue Waton, Poperinghe; Julie Caulier, <lo Oostnieuwkerke ; Victor Lemaire d'Ypres. Les deux soldats Maurice Back et Georges Gosset 6ont morts eu héros. I Maurice Back était lo planton de l'officier . d'administration qui habite chez M. Notre-dame-\ an Eeckoutte. Il se trouvait sur le seuil de la maison, quand la deuxième bombe éclata sur la Grand, Place. Il eut les deux ( jambes fracassées. L'amputation immédiate était nécessaire. M. l'abbé M. Jaegher lui administra l'extrême-onction. ,,Vive la Belgir que!'' cria Maurice Back tancîis qu'on le transportait a 1 ambulance du Collège — où il mourut tandis qu'on l'amputait. La deuxième^ bombe tua aussi Georges Gosset qui passait à bicyclette Grand, Place. Terrassé et blessé, à un officier qui se précipitait a son secours, Gosret dit: ,.J'ai des ordres urgents à transmettre, qui s'en char-5 géra?" A Eecloo Depuis le commencement du mois, de nouvelles mesures de police ont été prises. Il est interdit, notamment, de qiiitter la ville en dehors des heures fixées par l'autorité allemande,. soit de 6 heures du matin à 8i heures du soir (heure allemande). Il faut des passeports pour rouler à bicyclette. Les auberges doivent être fermées à 8 h. 20 du soir. Les i clients et les patrons sont également frappés s'ils ne se conforment .pas strictement à cet arrêté. Q^l ne permet pas davantage les jeux i de hasard les bals, les concerts: ceci est fort bien. Les Flarrs^îîsSs ; Le correspondant de guerre du ,,Berliner Tageblatt" avait conseillé à ses compatrio-; tes de parler allemand aux Anversois afin qu'ils éprouvent les liens de fraternité racique qui unissent Flamands et Allemands au dire >le nos conquérants provisoires. Est-ce le long séjour qu'il fit à Anvers qui a donné tant de bon sens à un Mr. Friederichsen lequel répond à ce correspondant téméraire d'une façon bien caractéristique. ,,Certes, dit-il, le Flamand est de race bas-allemande et il le sait. Il en est fier et a puissamment travaillé en faveur de sa langue depuis vingt ans, mais, même avant la guerre, le Flamand ne nous a jamais considéré comme des ,,frères" et ce ne sera pas non plus le cas actuellement. Bien au contraire. Pour le moment, la haine contre ses ,,frères" (?) allemands lui ronge le coeur. Celui qui a entendu le menaçant: ,,liever doocl als Duitsch", qui s'élevait de milliers de gosiers dans les rues d'Anvers, chaque fois, qu'au début du mois d'août, un Allemand était pris et rmmené, me donnera sûrement raison lorsque j'affirme que le Flamand préférera s'entendre adresser la parole en Français, si l'on ne con-nait pas son cher idiome, plutôt que d'entendre des officiers, des soldats ou des civils allemands lui parler allemand : Les ..fransquillons" ne sont certainement pas , plus sympathiques au Flamand convaincu ■ actuellement qu'avant la guerre, mais nous, s il nous hait plus profondément que jamais et il préfère provisoirement entendre le moins possible notre langue". Voilà le langage d'un sage égaré dans une maison d'aliénés. Et Mr. Fri drichsen ne se rend peut-être pas encore suffisamment compté de la haine qui groupe Fla-j mands et ^Vallons contre leurs ennemis. Nos jeunes héros Dernièrement dans une de ses interview que ses secrétaires accordent avee tant de complaisance aux journalistes espions allemands établis à Bruxelles, Freiherr von Bissing^ affirmait qu'on avait beaucoup exagéré l'importance de l'exode de jeunes Belges vers l'armée de l'Yser. Jusqu'à présent, disait-il, il n'y eut que quelques gamins en âge d'école qu'on a d'ailleurs ramenés à leurs parents". Or voici que ce vilain bonhomme de Max ECochdorf avoue que malgré les mesures sévères édictées et malgré une surveillance de tous les instants, 3000 Belges en âge de servir ont passé la frontière pour se rendre en France. Est-ce que Mr.-von Bissing n'aurait pas dit la vérité? Et puisque nous parlons de nos jeunes héros, ne pourrait-on, après que les Allemands auront quitté notre territoire, mentionner dans un ordre du jour spécial, ceux qui, n'écoutant que leur conscience, ont déjà affronté la mort avant de se joindre à notre armée. Honneur à eux et à leurs parents qui s'exposent aux châtiments dont les menace le Freiherr. ; Comité officiel poor les Pays-Bas Lo ,,Moniteur Belge" du 12 au 16 mars publie un arrêté royal instituant un comité officiel pour les réfugiés belges en Hollande. Voici le texte officiel de cet arrêté : Albert, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Considérant que les Belges réfugiés en Hollande ont constitué de nombreux groupements d'assistance mutuelle auxquels il importe de donner un centre commun reconnu par le Gouvernement ; Sur la proposition de Nos Ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, Nous avons arrêté et arrêtons : Article 1er. Il est institué à La Haye un Comité chargé de veiller, d'accord avec les autorités officielles et les institutions privées hollandaises, aux intérêts des Bélges réfugiés en Hollande. Art. 2. Ce Comité prendra le titre de ^Comité officiel ibelge pour les Pays-Bas" (Offi-cieel Belgisch Komiteit voor Nederland). Il aura seul lo droit de prendre ce titre. Art. 3. Sa mission sera d'aider, sous la haute direction de la légation du Roi, de toute façon utile, les nombreuses organisations qui se sont formées ou te formeront encore pour l'amélioration de la situation morale et matérielle des Belges en Hollande. Son rôle sera principalement consultatif. Il n'aura pas à se substituer aux institutions officielles et privées hollandaises qui doivent conserver la direction de leur action et auxquelles il n'aura qu'à prêter, si elles font appel à son concours, une collaboration dont le présent arrêté a pour but de consacrer la compétence. . Art. 4. Sont nommés membres de ce Comité : Messieurs : Abbé Bruynseels ; Buysse, membre de la Chambre des représentants;Comto de Baillet-Latour, sénateur, Gouverneur honoraire de la. province d'Anvers; Delliez, président de l'Union belge* d'Amsterdam ; Dierckx, ancien chef du cabinet du Ministre de l'Intérieur et de l'Agriculture, (commissaire de l'arrondissement d'Anvers; Dupont, avocat, président du Comité local des réfugiés belges à La Haye; Fléohet, industriel, ancien membre de la Chambre des représentants ; -Hermans-Ausloos, sénateur -^suppléant de l'arrondissement de Louvain; - Baron Pecrs, apiculteur; Raemdonck, membre do la Chambre des représentants ; Albëric Roi in, professeur honoraire de l'Université elo Gand, secrétaire do l'Institut de droit international ; André Simonis, industriel; Terwagne, membre de la Chambre des représentants ; . Van Cauwelaert, membre de la Chambre des Représentants ; Van Damme, mémbre de la Chambre des Représentants ; Van den Wouwer, président du Comité local des réfugiés belges à La Haye; Van Hal, président du Conseil provincial d'Anvers. Art. 5. M. le comte de Baillet-Latour remplira les fonctions de président: M. Albéric Rolin, celles de vice-président; M. Van Cauwelaert, celles de secrétaire. Art. 6. Notre INIinistre de l'Intérieur et Notre Ministro des Affaires étrangères sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. Donné en Notre quartier général, îe 10 mars 1915. ALBERT. — Comité Central du Personnel des Chemins de 1er, Postes en Télégraphes de l'Etat Belge Avis! Les machinistes, ajusteurs; chaudronniers et tourneurs habitant Amsterdam et environs, sont priés de passer par notre local ,,De Pool", Damrak 43, mercredi 24 et. entre 10 h. et 12 h. pour recevoir une communication de la part de Mr. le chef d? service. Au nom du comité, le Président J. vsn Vlass£ia$r.

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