L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 23 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/319s17tn6s/
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Aè„,e flnnee w s cents Mardi 23 avril 191© L'ECHO BELGE I L'Union fait la Forvo. Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande . " > : ' ï : Belge est notre nom de Famille. I toutes les lettres doivent être adressées au I Mfeau de rédaction: iV. Z. VOORBIIRGWAL 234-240, AjVlSVERÏïAiVY. Téléphones: 2797 et 177S. [ Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction : j Chambry- Abonnements: Holîantie fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires.. au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Deux Politiques Kous avons montré comment l'apparition ^ régiments italiens en France achevait de constituer cette unité d'action sur un front unique, et nous pouvons ajouter: sous un ^ unique, dont nous attendons le salut. Il est indéniable que nous devons oette reforme, que réclamait le bon sens, mais qu'entravaient- tant de facteurs qu'il serait assez difficile et qu'il est surtout inutile de définir» à l'offensive ennemie. Nous sommes toujours une coalition, mais, de cette coalition nous avons exclu toute compétition. Ce j'est plus à son propos que teij. homme d'esprit pourrait dire: ,,Depuis que je sais œ que c'est qu'une coalition, mon respect pour Napoléon a bien diminué." C'est l'unité ans quoi tout le reste ne compte pour oui nous donnera la victoire. i Jolis un certain angle nous devrions mê-j # être reconnaissants à nos ennemis de f /eus avoir dotés de cette unité nécessaire, gecannaissants à Ludendorf dont on peut ^ qu'il a quelque peu rudement mis fin aux hésitations que montraient les Britanniques à se mettre sous le commandement du général Foch. Reconnaissants envers l'empereur Charles aussi dont les louoh.es manoeuvres ont beaucoup contribué à souder l'union entre l'Italie et la France. Nous avons en vue, ici, la fameuse lettre 'au prince Sixte de Bourbon publiée' par M. Clemenceau. Le journal ,,Àz Est", d'à Budapest, a fait à ce propos des révélations dont nous dirons qu'elles sont du roman chez la portière si l'histoire ne se passait à la Cour d'Autriche et que des Habsbourg-Bourbon-Parme n'f fussent mêlés. Le merveilleux parti qu'en aurait tiré Stendhal! Le brouillon écrit en allemand de la main de l'empereur ne visait que les revendications de la France que Charles I se chargeait de faire connaître à son allié et d'appuyer auprès de lui. La traduction en français faite -par le confesseur de l'impératrice Zita, un religieux français, portait ajustes revendications". Si vraiment il en est ainsi il devient bien difficile de parler de faux. Jamais le fameux „tradutoro traditore" n'a moins trouvé son application qu'ici. L'essentiel n'était pas que Vempereur trouvât justes ou njn les revendications de la France, o'était le fait qu'il s'engageait à les soutenir auprès de son allié. Au fond pourquoi tout ce bruit? La let-tre t&Ue. quelle a été publiée par M. Oe-I monceau existe, nul n'en doute plus. Sa révélation a- fait l'effet d'une bombe dont les éclats ont touché ce pauvre M. Czernin tout le premier. A part cet incident, d'ailleurs tout à fait négligeable, elle n'a cependant pas fait trop de casse; l'Autriche-Hongrie est Liée à l'Allemagne plus étroitement que jamais. Nous devons donc en conclure que l'Allemagne, si elle montre à l'égard de l'Autriche une irritation passa-j gère mêlée d'un mépris qu'elle ne s'est jamais donne la peine de cacher, n'a pas pris au tragique la lettre de ^'empereur. Elle s'est rendue compte qu'elle cachait un piège ét elle est arrivée aux mêmes conclusions que le gouvernement français d'alors où M. Ribot siégeait comme ministre des affaires étrangères. Des journalistes français se sont demandés comment il se faisait que le gouvernement n'avait pas tiré un meilleur parti d'un | document aussi important. La question, en : effet, .se. pose de prime abord. Mais remar-[ quons que l'empereur Charles dans sa lettre I parle de la France, de la Belgique et de la [ Serbie, tenant pour juste et equitable ce que nous pourrions appeler le programme de guerre de ces pays; il ne souffle mot de l'Italie. Et c'est ce qui fait dire justement au journal espagnol la ,,Epoca", «qu'on ne I soupçonnera pas d'être "partisan ou adversaire do l'un ou de l'autre gouvernement français, ces choses fort justes: ,,La diplomatie de l'Autriche-Hongrie a pas changé à travers les siècles. Par les I déclarations dont il pourrait trouver des [ témoignages, même en Italie, l'empereur Charles s'est efforcé d'appliquer le prin-' cipe ,,divide ut impera" aux relations entre h France et l'Italie. Sans la loyauté et ; l'amitié françaises, sa tentative aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour la France. En effet, si la France, négligeant les intérêts de l'Italie, avait accepté de trai-tsr la paix' sur la base de la rétrocession de l'Alsace-Lorraine, elle aurait soulevé, en Italie, une grande indignation. ,.Au cours des négociations, l'Allemagne, sous le prétexte qu'elle n'aurait pas été Iconsultée par l'empereur d'Autriche sur la question de l'Alsace-Lorraine, se serait mon-fa'ée intransigeante, et la France, privée du concours militaire de l'Italie, aurait dû se résigne,r à une paix quelconque." Ainsi l'Italie a pu se rendre compte de la loyauté absolu de la France aux yeux de lui, l?ien souvent, l'Allemagne a fait militer d'énormes avantages si elle avait voulu séparer sa cause de celle de ses alliés. Mais 'a France ignore l'égoïsme 6acré qui a des allures de trahison. La devise, un pour tous, tous pour un, est dictée tout ensemble par 'a raison et l'honnêteté.. Elle a, cette devise, tant de clarté et de force de persuasion qu'elle s'impose à tous. L'Allemagne peut s'accommoder de la politique tortueuse de l'Autriche. L'Italie est tout naturellement subjuguée par la politise droite et loyale de la France. Charles Bernard. — m 9 m fl y a un an 23 avril 1917. Les Britanniques occupent vraveUcg et Guemappes (Scarpe) et font 1000 prisonniers. Les Fraisais et les Italiens pifrclcoment lmbpenjl<tQçe, de, tfAlfycmé*; > Un Point de Vue Notre bon - confrère ,,Les Nouvelles" — de La Haye — s'est hâté de se tailler une petite récdame"a propos de notre artï-culet : ,,Rendons à César...." C'est incontestablement son droit. Mais s'il a lieu d'être fier de la sûreté et de la , rapidité de ses informations, il nous per-| mettra à notre tour d'être assez fiers du ' nom de Belges pour trouver regrettable que nulle agence d'information n'ait cru devoir signaler immédiatement la nouvelle de la brillante victoire de nos troupes, du 16 avril dernier, à la presse de ce pays. La grande majorité des journaux hollandais ont igneft-é cette victoire et continueront toujours de l'ignorer. Quand nous avons écrit: Rendons à César c'est-à-dire à notre armée ce qui appartient à notre armée, nous n'avions, certes, aucune arrière-pensée à l'égard des ,,Nouvelles". Ce journal peut trouver bon que l'univers entier demeure ignorant des prouesses de nos soldats pourvu que ses lecteurs en soient informés. C'est évidemment un point de vue. —■ Cl ■ Le change allemand. Depuis quelques semaines, le change sur Berlin s'est- sensiblement amélioré dans les pays neutres .Fini le plaisir de pointer tous les jours la baisse dans son journal et d'entrevoir la ruine économique prochaine des Centraux! Au contraire, la venue de Phiver et le commencement des pourparlers avec les comparses do Leninee ont changé subitement la situation: le mark, qui valait à peine 30 cents à Amsterdam le 25 octobre dernier, ést coté maintenant 45, tandis que les changes $es pays alliés restent stationnaires. Que faut-il en conclure? Inutile de nier que les événements politiques de ces dernières semaines expliquent dans une certaine mesure la hausse du mark. spéculation a profité des nouvelles favorables aux Centraux pour acheter leurs devises; c'est bien naturel. D'autre part, l'Allemagne est pour la Hollande et pour la Suisse l'unique fournisseur de comïyistible. Elle s'est engagée à ravitailler ces pays en charbon, mais elle a exigé en même temps l'ouverture de crédits qui lui permettraient de raffermir le oours de son chancre .L'opération est encore sensiblement facilitée par le fait que la Hollande et la Suisse n'exportent presque plus de marchandises vers les Centraux grâce à la pression de l'Entente. Les comptes laissent ainsi toujours un solde favorable à l'Allemagne. Il s'en suit que les neutres, ayant besoin de change allemand pour payer leurs achats, celui-ci augmente de valeur par le simple excédent de la demande sur l'offre. Cette hausse ne peut cependant être considérée oomme définitive, car ce n'est qu'après la conclusion de la paix que commenceront les difficultés économiques de l'Allemagne. Jusqu'à présent-, sa*situation financière relativement favorable provient précisément de l'isolement du pays. Mais, les événement^ actuels terminés, il lui faudra faire d'immenses achats à "l'étranger — spécialement aux Etats-Unis — pour reconstituer les- stocks complètement épuisés. Qu'on imagine à combien se monteront les seuls achats de cuivre et de caoutchouc. Il est à remarquer que pendant plu-( sieurs années ces achats serviront uniquement à satisfaire la consommation intérieure. Cette nécessité empêchera l'Allemagne d'exporter et lorsqu'elle sera de nouveau en mesure de le faire, elle se trouvera devant une clientèle dispersée, amoindrie et souvent peu disposée à renouer ses anciennes relations d'affaires. Au fond, la hausse actuelle du mark n'a qu'une signification de sentimentalité. Elle est plus fictive que réelle et quand des relations d'affaires normales pourront être reprises, il sera impossible de maintenir un taux avantageux .En outre, cette hausse du mark ne coïncide pas du tout avec une baisse des changes allies. Ceux-ci sont depuis longtemps stationnaires. Voici quelques chiffres comparatifs: BOURSE D'AMSTERDAM Change sur Cours min. fin juill. fin déc. Dépr. pend. Dépr. 1914 1917 en % la guerre en % Paris 49.40 40.85 17 39^35 20.35 Londres. 12.16 11.02$ 9£ 10.90 10.35 Berlin 59.15 45.—" 24 30.60 48.25 Vienne 50.— 27.— 46 19.20 61.60 Ce qui s'est produit à Amsterdam s'est répété à, Zurich, h, Copenhague, bref dans toutes les Bourses des pays neutres. Si bien qu'à présent donc la valeur de la couronne autrichienne n'est guère* supérieure à 50 p. c. de sa valeur nominale et pourtant le territoire austro-hongrois est libre d'ennemis; le mark est beaucoup plus déprécié que la livre sterling et encore sensiblement plus que le "franc. Or, une grande partie du territoire français est envahie. C'est celle qui comprend les plus riches départements de la République, ceux qui occupaient les deux cinquièmes de l'industrie, qui possédaient les principales houillères. Les neutres savent que ces industries ont été ,,scientifiquement" détruites, que non seulement elles no produiront plus d'ici longtemps, mais qu'il faudra dépenser des sommes énormes pour les rétablir; malgré cela ils ont plus de confiance dans l'avenir financier de la France envahie que dans celui de l'Allemagne soi-disant victorieuse. La conclusion s'impose: les Centraux ont évité, il y a quelques semaines, une catastrophe financière. alors que leurs changes avaient atteint une dépréciation de 48 et de 61 p. c. Les neutres n'ont cependant pas repi& confiance tt restent persuadés que, si la débâcle a pu être évitée une première fois, elle n'en e«fc pas moins certaine et devra se produire tôt ou tard. L'argument des chiffres est irréfutable. Extrait de ,,La Libre Belgique", no. du 12 janvier 1918. 1—«BP»- Appel aux membres de chambres de commerce belges Le Comité d'Enquête économique du Gouvernement Belge*prie les personnes qui, avant la guerre, faisaient partie, à un titre quelconque, d'une Chambre de Commerce et qui auraient omis de se faire inscrire, d'envoyer leurs noms et adresse actuelle au bureau de l'enquête économique. Buitenhof $), La Haye, avant le 30 avril l&l&j En Belgique. En rsuie pour i'ASIamapel Noua sommes en mesure d'annoncer que les Allemands vont procéder, par toute la Belgique, à de nouvelles réquisitions de travailleurs, destinés à être envoyés en Allemagne. Ce sont surtout des spécialistes qu'ils désirent enrôler, afin de remplacer dans leurs usines d'Outre-Rhin tous les hommes qu'ils en retirent afin de les envoyer au front. On sait, en effet, que l'Allemagne appelle tous )es hompies disponibles, même dans les usines où se font les munitions, pour les mettre à la disposition .de l'autorité militaire; la plupart des ouvriers, appartenant aux classes actuellement sous les armes, sont appelés à aller se battre et à combler, dans la mesure du possible, les trous énormes faits dans les armées allemandes par les canons anglais et français. Dans ces conditions, la plus «grande partie de l'industrie allemande, y compris les usines de guerre, serait obligée de s'arrêter dans un délai prochain. A vrai dire, les boches y remplacent déjà, partiellement du moins, la main, d'euvre masculine par l'embauchage, pratiqué sur une grande échelle,* de femmes et de jeunes filles allemandes.- Mais nombre d'emplois doivent être tenus par des spécialistes, mécaniciens et autres, et c'est pour cela qu'on espère, à Berlin, trouver dans la population ouvrière belge le personnel nécessaire. Des ordres ont été donnés en conséquence ; et l'on travaille déjà dans les bureaux des ,, Verwaltungchef ' ' de nos diverses provinces à établir les listes dé réquisition/ On tâchera d'abord d'attirer, par des offres alléchantes de rémunérations, le plus grand nombre possible de nos compatriotes. Et si, comme cela est absolument certain et comme les boches le savent pertinemment d'avance, cela ne suffit pas, on procédera à la manière favorite de nos envahisseurs: par la force. De même que, dans nomibre de localités, les jeunes gens ont été enlevés en masse pour aller exécuter ici Ou là, et jusque dans la région du front, des travaux d'utilité militaire, les hommes faits vont être brutalement, de bonne volonté ou non, en» voyés par centaines dans les usines allemand des. Reste à savoir si tous se laisseront faira On peu s'attendre, en certains centres iu-dustiels, à des incidents violents. La Terreur boche. En attendant que fonctionnent les nouveaux tribunaux, composés de juges venus du Brandebourg ou de la Silésie, le général-major von •Soden, gouverneur du Brabant pour le compte du roi de Prusse, continue à faire pleuvoir des condamnations, à tort et à travers, sur les malheureuses populations soumises à son bon plaisir de vieux soudard en goguette. Voici une des plus récentes listes des victimes de ce Gessler teuton : M. Charles De Kuyper, fonctionnaire pensionné, boulevard Lambermont, à Schaerbeek, 6 mois de prison et 500 mark,, d'amende ; M. Pierre Brunei, voyageur Se commerce, avenue Van Volxem, à For est, 5 mois et 400 mark ; M .Elias Simmi'iion, cultivateur à Herve, 2 mois et 1200 mark; M. Nestor Leroux, cultivateur-propriétaire à Bogaarden, 2000 mark d'amende; M. Charles Poitou, compositeur, rue de la Bascule, à St. " Gilles, 5000 mark; M. Léon Neneue, -brasseur, à Teraath, 1500 mark; M. Etienne Vanlathen, marchand de bestiaux, à Saint-Renelde, 2 mois de prison et 1000 mark ; M. Jean Baptiste Poellaer, cultivateur à Cureghem, 3 mois et 2000 mark; Madame Thérèse Dehandschutter, propriétaire à Tollenbcek, 1500 mark d'amende; M. Jean Vandenkamp, voiturier à Duisbourg, 3 mois de prison; M. 'Isidore Bosmans, mécanicien, 198, chaussée de Saint-Pierre, à Etterbeek, 1000 mark; M, De Smedt, négociant, rue de Terre-Neuve à Bruxelles, 2 mois de prison et 500 mark ; M. Verbeok, manoeuvre,x rue Haute, à Bruxelles, 8 mois de prison; M. Eugène Bril, employé de commerce, chaussée d'Ixelles, à Ixelles, 1 mois de prison et 500 mark d'amende.Toutes ces condamnations ont été prononcées pour les motifs, ou plutôt sous les prétextes les plus futills: tentative d'échapper à une réquisition de marchandises, attitude irrévérencieuse en présence d'un officier allemand, contravention à l'un des milliers d'arrêts pris par l'autorité boche, etc. etc. Qu'est-ce que cela va être quand fonctionnera — ce qui ne saurait tarder — 1® magistrature boche que Von Falkenhausen impose à notre malheureux pays? A Bruxelles Sept cents jeunes gens habitant l'agglomération bruxelloise, nés en Belgique de parents allemands et devenus citoyens belges par option, viennent encore de partir pour l'Allemagne. Au mépris de tout droit, ils vont être incorporés dans l'armée du kaiser. A voir la mine plutôt déconfite qu'ils avaient en quittant Bruxelles, on devinait l'enthousiasme plutôt mince qui les anime à l'idée d'aller servir le roi de Prusse. * * * Malheur à qui cherche à dissimuler aux boches quelqu'une de oes marchandises dont nos envahisseurs se plaisent à nous débarrasser de gré ou de force, comme le caoutchouc, l'essence, la'benzine, l'alcool, etc. Pour avoir été trouvé en possession de quelques litres de benzine, qu'il avait soigneusement omis de déclarer aux réquisitions des Allemands, Firmin Méys, conducteur d'automobile, rue du Commerce, à Bruxelles, s'est vu infliger six semaines de prison et 600 marks d'amende. C'est pour rien ! * * * On a découvert, ces jours-ci, *dans la Senne, sur le territoire d'Anderlecht, près du champ de courses, à hauteur de l'impasse du Vernis, le cadavre, déjà en état de dé-composifeipD, d'un ,,feldwebel"£ Il aparté- ruait à un détachement récemment encore en garnison à Bruxelles. On doit se. trouver en présence d'un crime dû à la vengeance; ce sous-officier était» paraît-il, très haï des hommes, qu'il avait sous ses ordres, en raison de son extrême sévérité et de sa brutalité, et il n'est pas impossible qu'il .ait été, un soir, attiré dans un guet-apens par quelques-uns des soldats boches qui avaient été ses victimes. Ce qui tendrait d'ailleurs -à confirmer cette hypothèse, c'est que les autorités militaires allemandes ont formellement interdit aux journaux de rien publier au sujet de cette sinistre découverte, dont d'ailleurs a été*témoin toute la population de ce quartier d'Anderlecht. Le meurtre remonterait à un mois. On sait également à la police bruxelloise qu'un officier allemand — un ,,ober-leut-nant" — a disparu vers la même époque dans des circonstances restées mystérieuses. Cette disparition serait probablement due à des motifs identiques. L'autorité allemande s'est livrée à ce propos à de nombreuses recherches, d'ailleurs restées inutiles.Dans l'année boche les relations entre chefs et subordonnés sont, on le voit, empreintes de la plus grande cordialité ! lin grave accident de tfam way est survenu pla\V> Lradts, à l'entrée de la rue de Bra-banit\ Mme B..., demeurant rue Maraîchère, à Fo.rest, voulut sauter sur un tramway en marche. Malheureusement, elle s'y prit mal et tomba entre le tramway et la bordure du trottoir. Mme B... fut grièvement blessée La victime a été transportée à l'hôpitail communal où l'on a constaté que l'amputation de la jambe droite était urgente, les os ayant été broyés. A Anvers Le ,,N. R. Ct." apprend ce qui suit au sujet de l'arrestation de M. Louis Franck et de 9ci déportation en Allemagne : Les autorités allemandes avaient requis de la ville d'Anvers l'usage des Entrepôts du port ainsi que la main-d'oeuvre qui y travaille d'ordinaire. On lui • fit observer que ceète réquisition constitue une violation de la liberté du travail et que la Viiîle ne pouvait naturellement ordonner cette violation. Sftr oes entrefaites, M. Franck, qui venait d'être condamné encore il y a une couple de mois à une amende de 1000 marks pour un discours très court et qui ne contenait rien d'offensant pour l'occupant, fut arrêté et incarcéré. A quelques jours de là, il fut •condamné à deux mois de prison sans avoir été entendu. H se trouve actuellement à Bonn où il purge sa peine en cellule sans pouvoir correspondre avec l'extérieur. On lui a fait connaître qu'il ne serait pas autorisé à rentrer en Belgique après avoir purgé sa peine. On ignore si M. Franck devra séjourner en Allemagne ou s'il seça admis à gagner un pays neutre. A Liège Sept individus ayant pénétré, à Renory-Angleur, dans les ateliers de chaudronnerie Chaudoir, les gardes accoururent, accompagnés cT'un-chien policier, mais les bandits les menacèrent de leurs revolvers, les bâillonnèrent et les ligotèrent. Après quoi, tandis que l'un d'eux les gardai^ à vue, les autres visitèrent les ateliers et s'emparèrent des courroies qu'ils emportèrent : on évalue le montant du vol à 35.000 francs. A Charleroi A Charleroi, M. Oscar Hiernaux ayant été signalé par les policiers secrets à Ja Kom-mandantur comme ayant donné abri à plusieurs jeunes gens qui avaient pris la fuite pour échapper aux réquisitions, une perquisition eut lieu dans sa maison, rue de l'Egalité. On ne trouva naturellement rien. A leur sortie, les policiers et les soldats allemands furent sifflés et hués par une foule énorme qui s'était massée devant l'immeuble.» * * C'est l'arrondissement de Charleroi qui tient le record pour la superficie de terrain cultivé sous forme de ,,coins de terre". Cela tient évidemment Ji ce *jue la population y est beaucoup plus dense que dans les autres arrondissements de Belgique et aussi parce que c'est le Pays de Charleroi qui, jusqu'en ces derniers temps, a été le plus mal ravitaillé. Sous l'impulsion du Comité régional d'alimentation, une oeuvre du Coin de terre existe dans chaque localité et chaque famille possède actuellement autant d'ares de terrain qu'elle compte de bouches à ravitailler, Au Paya Wallon A . Ciney le bétail réquisitionné par les Allemands est groupé dans de3 écuries ou des étar bles : C'est ainsi que les écuries de M. Capélle et celles de M. Ro'd ont été désignées pour cet usage. Pour arriver à ces locaux, il faut emprunter les rues très étroites des champs et des vieilles Pierre-vennes. Les ménagères ingénieuses, au moyen de bâtons et de râteaux, attrapent au passage betteraves et navets que transportent, à destination des bestiaux germanisés, de longues charrettes. Ces denrées qui, à défaut de mieux, en vaient bien d'autres, sont immédiatement cachées dans les corridors et derrière les haies. Ces chariots sont traînés par des boeufs, que conduit Bailly (qui prétend que ses attelages n'obéissent pas aux Allemands). On a vu dernièrement un soldai teuton, avisant un attelage de boeufs stationnant devant la maison de M. Debry, essayer de les mettre en marche. Les boeufs, impassibles, ne bougèrent pas. Le boche s'entêta, les bêtes aussi. Rien n'y fit. La scène dura près d'une heure à la grande joie des' badauds accourus Enfin, Bailly se présente et immédiatement les boeufs, obéissant à la voix belge bien con-i\uex s'ébranlent à la barbe çiu boche ahuri,. Les opérations militaires. Combats d'infanterie et duels d'artillerie Les alliés repoussent des attaques locales ennemies et exécutent plusieurs raids réussis. Un nouveau succès belge en Flandre. L'offensive allemande. Un nouveau succès beige dans la région de ! Nieuport, FRONT BELGE, 'A0 avril. (D'un témoin oculaire.) Les Belges remportèrent vendre- ' di un nouveau succès dans la région de Nieuport. Après un violent bombardement un fort : détachement de stoss^ruppen et de fusiliers marins s'élancèrent à u h. 30 à l'attaque contre les avant-postes belges au sud et au nord du canal de Passchendaele à l'Yser et du G-root Beverdyk. Une contre-attaque^ immédiate des carabiniers avait complètement rétabli la situation avant 9 heures. L'ennemi abandonna de nombreux cadavres sur le terrain et nous laissa quinze prisonnier, dont un aspirant et deux sous-offi-ciers.Le général anglais Plumer félicite les troupes belges pour leur brillant succès, LE HAVRE, 21 mars. A la suite du brillant succès remporté par .les troupes belges entre Kippe et Langemarck, le 17 avril, le général Plumer adressa au chef de l'état-major général de l'armée belge le télégramme suivant : Veuillez accepter nos plus vives félicitations pour l'éclatant succès remporté par vos troupes. La deuxième armée britannique est très reconnaissante, pour l'assistance prêtée par l'armée belge, avec laquelle nous avons travaillé en si étroite coopération depuis si longtemps. Une attaque allemande à l'est de St. Mihiel. ( C'ommuniqu é offi ciel. ) PARIS, 20 avril. (RëTïter). Hier matin, à l'est de St. Mihdel, l'ennemi fit une attaque sur un front d'un kilomètre, près de Peiclie-Prey-ïpprit pied ferme dans des parties de tranchées avancées, mais par des contre-attaques il en fut en partie, immédiatement rejeté. Des avions lancèrent 4 tonnes de bombes sur un champ d'aviation à Champion et sur des camps dans la contrée do Ham, Guiscard et Noyon. Dans la nuit du 19 au 20 septante avions bombardèrent la station de St. Quentin ainsi que les chemins de fer et les champs d'avis tion dans la contrée de Jussy. Succès focaux britanniques vers Hébuterne ©t au sud de la Scarpe. (Communiqué officiel./ LONDRES, 20 avril. Ce matin les Britanniques réussirent do petites opérations au sud d'Hébuterne et au sud de la Scarpe. Ils avancèrent quelque peu leurs lignes, firent, 37 prisonniers et capturèrent 3 mitrailleuses.L'artillerie ennemie fut active vers Ayette et au sud du canal de la Bassée. Rien à signaler sur le reste du front britannique. Succès franco-américains d'ans la contrée de Seicheprey. (Communiqué officiel.) PARIS, 21 avril. (Ha va s.) Sur la rive gauche de l'Avre, ainsi qu*entre Montdidier et Noyon, les actions d'artillerie continuent. Un raid allemand au nord de Reims fut repoussé. Au cours de la nuit le combat dans la contrée de Seicheprey continua. Les Français reprirent presque tout le terraW occupé. Des détachements américains, qui combattirent à côté des Français, repoussèrent également une i violente attaque allemande dans ce secteur. | En Lorraine et, dans les Vosges les troupes françaises firent plusieurs raids. pas d'actions d'infanterie. (Communiqué officiel./ PARIS, 21 avrîk (Reuter). Aujourd'hui aucune action d'infanterie no se produisit sur la Somme, sur l'Avre, sur l'Oise et sur la rive droite de la Meuse. Au nord de Seicheprey notre ligne a été complètement rétablie. L'ennemi bombarda Reims et provoqua plusieurs incendies. Près de Rcbecq les AMo-rands sont rejetés de quelques positions avancées. (Communiqué officiel) LONDRES, 21 avril. (Reuter). Ce .matin un combat local, qui se termina à notre avantage, eut lieu près de Robecq, où les troupes ennemies furent chassées de quelques positions avancées. Dans ce secteur l'artillerie ennemie déploya une grande activité. Excepté des actions d'artillerie réciproques dans plusieurs secteurs la journée fut relativement calme. Succès locaux anglais. (Communiqué officiel.) ( LONDRES, 31 avril. (Reuter). Sir Douglas Haig annonce: Une attaque sur un de nos postes au sud de la Scarpe fut repoussée après un combat. Des tentatives de l'ennemi pour avancer au nord-est d'Ypres furent enrayées par notre artillerie. Hier nous exécutâmes avec succès des opérations locales aux environs de Robeoq. Quelques Allemands furent tués ; d'autres furent faits prisonniers. Nous nous emparâmes également de mitrailleuses. Hier après-midi et hier soir l'artillerie ennemie déploya de l'activité dans la contrée de la Somme, de l'Ancre etk aux environs du canal de La Bassée. L'activité dans les airs. Le rapport anglais dit que, le 20, le temps s'améliora mais que les nuages empêchèrent les ' vols à grande altitude. Cela n'empêche que de nombreuses reconnaissances furent faites et j que les avions collaborèrent avec succès avec j l'artillerie. Douze tonnes de bombes furent lancées, entre autres sur Menin, Armentières et la station de Tliourout. Six avions ennemis furent abattus; trois autres furent obligés d'atterrir. ^ Trois avions anglais manquéat. Pendant la nuit des avions bombardèrent Ba-paume ainsi que des cantonnements ennemis. La station de Chaulnes fut également bombardée avec le résultat qu'un violent incendie éclata, ainsi que la station de Jumiville, à 20 milles au nord-est de Reims. Au total 11 tonnes de bombes furent lancées. Tous les avions anglais rentrèrent indemnes. Commentaire Havas, PARIS, 20 avril. (Havas). Dans le secteur occupé par l'armée anglaise il fit relatievemejit calme hier. Les Allemands sont probablement épuisés à la suite de leur violente tentative de jeudi dernier à leur aile gauche pour élargir le saillant qui étreint leurs lignes. Leurs attaques ' cependant ne donnèrent pas de résultat et aujourd'hui les Allemands furent obligés de rappeler leurs six divisions qui avaient été décimées par le fefti de l'artillerie anglaise. Au nord de Béthune l'ennemi subit une défaite complète que l'état-major allemand reconnaît en se bornant à annoncer dans son communiqué 'que l'infanterie allemande monta à l'assaut des- positions alliées et que le combat resta indécis. Sur le front français les Français complétèrent leur succès de la veille en détruisant quelques emplacements pour mitrailleuses sur les rives de l'Avre. La prochaine coopération avec les troupes italiennes est une prouve de l'unité complète dans l'action des alliés, qui tous les jours devient meilleure et qui est un -bon signe pour le triomphe de la cause de l'Entente. t Le rapport hebdomadaire. LONDRES, 20 avril. Le correspondant de Reuter au front britannique écrit: Les Allemands doivent la majeure partie de leurs gains de terrain à notre retraite stratégique et non pas à leurs attaques. Pour prouver le fait, passons en revue les résultats obtenus par l'adversaire depuis dimanche dernier. Il a occupé une nouvelle position sur le sommet de la crête de Messines, à Bailleul et Nieuwekerke. Tous ces points o»t une certaine importance tactique. C'est pourquoi nous l'avons contraint à se nicher à nouveau dans le saillant aride de Passchendaele.Et quelles victoires les Allemands ont-ils" donc réellement remportées la semaine dernière? Nulle- part leur progression ne dépassa quelques kilomètres. L'ennemi, lorsqu'il cessa ses attaques au sud d'Arras, pour tenter fortune vers Armentières, comptait indiscutablement frapper un grand, coup. Les cartes saisies sur les prisonniers le prouvent. Il concentra toutes ses troupes I disponibles en vue de rompre notre front. Mais dans la semaine son action fut pour ainsi dire arrêtée et il vécut au moins deux très mauvaises journées. Comme il a perdu sa force offensive, nous pouvons attendre désormais de plus petites actions de sa part. Tout indique également qu'il dirigera ses prochains efforts contre la chaîne de collines comprise entre nos lignes actuelles et un point au sud-est du mont Kemmel. Si les Allemands parvenaient à dépasser vers la nord-oust Haese-broeck et Ypres et Steenv(oorde vers le sud-ouest, ils porraieut éviter cette chaîne de collines et entreprendre un mouvement convergent vers l'ouest, mais ceci apparaîtrait comme irréalisable, même à un Hindenburg. /Telle est donc la situation stratégique. Le plan initial de pousse^ jusqu'à Abbe-ville et de séparer les armées françaises et britanniques a été brisé i\ y a 14 jours dans le saillant devant Amiens. Et, bien que l'ennemi teintera à nouveau de séparer les deux armées, le plan apparaîtra comme irréalisable.' Nous avons, élevé une digue contre l'offensive sur les ports d# la Manche. Mais le commandant allemand concentre des effectifs énormes au pied de la digue, dans l'espoir de rendre sa pression à la longue irrésistible. Cependant celle-ci n'augmente pas en proportion des effectifs lancés au. feu, parce que ceux-ci forment une cible excellente et que nos canons et nos fantassins causent sans cesse de grands ravages dans leurs rangs. De l'avis des prisonniers les Allemands se trouvent devant un problème plus difficile qu'ils ne l'avaient prévi\, maintenant que leur offensive n'a pas ^ 'uit sur l'armée et le peuple britanme . ;'effet qu'ils espéraient. Nous combattons encore toujours le ,,dos appuyé au mur" et nous rendons grâce au ciel de ce que ce mur se consolide .graduellement. C'est pourquoi il est improbable qu'il fléchira devant une attaque brusquée. La première phase de la lutte. PARIS, 21 avril. (Havas.) L'ennemi emploie la pause dans la bataille pour préparer les moyens à l'aide desquels il espère briser la résistance qui lui apparut jusqu'ici comme trop forte. Cette entreprise à laquelle il ne peut plus renoncer, amène à présent de notables difficultés.Les alliés sont oertains de pouvoir pôur-sa-ivre onoore longtemps leurs efforts. Ces trente journées de combat,» loin d',avoir entamé leur unité, l'ont au contraire re?~ sorrée. Us luttent encore toujours côte, avec la même solidarité qui ne font qqu'une armée des troupes d'es deux puissances démocratiques.La résistance fut si énergique qu'Hiaden-burg dut cesser ses entreprises pour réorganiser 6es troupes décimées. La dernière partie sera gagnée par celui qui aura Vu employer le mieux ses ressources et il ne semble que l'Allemagne se rend© compte de ce fait.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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