L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 October 1916
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G cents Samedi 7 octobre !9!6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal auotidien du matin oaraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au (bureau de rédaction: N. Z. VOORBURCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. „ ... . . ( Charles Bernard, Charles Herhleî, Comité de Rédaction: { „ , _ . ( René Chambry, Emile Painparé. l'oup les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eiu journal: N.Z. yoortourfiwal 234-240, Amsterdam Téléphone i I775. Abonnements! Hol!andefi.t.50 par mois. Etranger £1.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Flamands et Belgique M. Bodenstein, le boer-boche, trouve que ,.De ïoorts", la petite feuille qu'il rédige do complicité avec le déserteur belge Rietjens, ne répand pas assez d'éclat. Poussé par'l'ambition d'abriter sa petite lumière dans une plus grande lanterne, il a trouvé au ,,Handelsblad" un accueil complaisant. I-Iâtons-nous d'ajouter que le grand journal d'Amsterdam répond de bonne encre à ce fourrier du roi de Prusse. Et comme le» observations de notre confrère sont imprimées sous l article meme de Jï. Bodenstein, les Allemands se trouvent dans ce cas embarrassant de devoir interdire l'entrée en Belgique de la prose germanophile et anti-belge de l'ami de M. Rietjens, ou bien de tolérer que nos malheureux compatriotes, contraints au silence devant l'abominable campagne antipatriotiquè des activistes flamingants, sachent au moins que, si ces derniers ont avec eux quelques Hollandais, ils sont loin de pouvoir compter sur l'appui de la Hollande. M. Bodenstein n'est pas poussé par un vain désir de polémique. Soit. Il doit pourtant s'attendre à ce que des Belges, dont lui, étranger, attaque le gouvernement avec un manque de modération vraiment inouï, expriment leur parfait mépris pour l'individu qui se permet de leur dire: ,,\otre ennemi n'est pas l'Allemagne, c'est la France." Pour le reste, M. Bodenstein, qui a la prétention d'éclairer le public hollandais sur la question flamande, ne fait que reéditer de vieilles calomnies auxquelles il a même tout l'air de croire. Car il y a chez ce professeur une dose de naïveté qui ne laisse pas de surprendre. Et la mauvaise cause qu'il défend n'est pas de celles qui se défendent toutes seules. Elle a besoin d'avecats retors et de casuistes spéciaux. TJn enfant verrait les trous de l'argumentation de M. Bodenstein et il y a gros à parier pour que ses amis, désormais, le supplient en grâce de rester coi. Tout d'abord M. Bodenstein dit une contre-vérité quand il affirme que les Wallons ou les Wallonisants ont rompu l'umon sacrée ; il en dit une .autre d une sorte plus basse quand il prétend que l armée est composée de 80 pour cent de Flamands et que ces Flamands sont maltraités, M. Bodenstein devrait cependant choisir entre ces deux derniers mensonges : car il est clair que si les Flamands forment les quatre cinquièmes de l'armée, ils ne sont pas maltraités ou que, s'ils sont maltraités, ils ne forment pas les quatre cinquièmes de l'armée. Comme il serait tout à fait indésirable de conduire le pro-allemand Boden stein au front de l'Yser pour qu'il puisse s'y convaincre de son erreur, nous nous contentorons d'affirmer, forts du témoignage unanime de nos amis qui ont visité ce front, que M. Bodenstein se trompe. , , Là où M. Bodenstein veut présenter les scissionnaires flamingants comme des victimes, il n'est certes pas plus heureux. Profitant d'une situation tragique, certains hurluberlus, auxquels on incline à accorder les circonstances atténuantes de l'égarement ou de l'inconscience pour ne pas devoir les qualifier plus durement, ont poursuivi les uns la séparation administrative, les autres l'autonomie de la Flandre avec, en perspective, l'annexion à la Hollande, les troisièmes le protectorat de l Allemagne. Ceci ne touche plus à la liberté d'opinions, c'est la sécurité de l'Etat, son existence même qui est en jeu. Aussi le gouvernement belgo a-t-il mis en demeure les fonctionnaires qu'il paie de choisir entre le serment de fidélité qu'ils ont prêté au Koi ,et leur démission. Un gouvernement qui eût agi autrement n'eût plus^été un gouvernement; il se serait suicidé. Remarquons encore une fois en passant que ce gouvernement, que M. Bodenstein veut faire passer pour l'instrument d une oligarchie ,,fransquillonne", a le plus sou-[ jnt été composé d'une miaijorité d élus du pays flamand. Loin d'écarter les flamingants des eniplois publics, il les y appelait de préférence. Il suffit pour s en convaincre <le considérer le nombre extraordinaire de fonctionnaires de l'Etat et d'employés d administrations communales qu'on trouve parmi les 104 qui ont signé le manifeste en faveur de l'université flamande de Gand. Budgétivores et parasites, ces gens-là n appartiennent ni à la bourgeoisie industrieuse, ni au peuple laborieux qui ont teit de notre | petit pays une grand© puissance économique. Songe-creux victimes d'un paradoxe littéraire qui ne souffre pas un instant le contact de la réalité, ils calomnient les populations loyalistes au nom de qui ils préten-I dent parler. Le candido Bodenstein en fait j l'aveu lui-même : ils n'ont pour eux ni le capital, ni la bourgeoisie catholique ou libérale, ni les ouvriers socialistes. En ce cas-là lo procès est jugé et il ne viendra à l'idée de personne, queloue sympathie que l'on, puisse avoir pour le trouble idéal de cette minorité infime, qu'une nation tout entière puisse être obligée de se plier à sa volonté. Car voilà, et ici encore M. Bodenstein en fait le candide aveu, le peuple flamand jouit des droits politiques les plus étendus. Ces gouvernants, qui, soi-disant, l'opprimant», août élus par lui. Hé ! qu'il en change et tout sera dit. Car M. Bodenstein n'est, pas du Yeld au point d'ignorer que c'est le régime des majorités qui est à la base du gouvernement des Etats modernes. Le système électoral belge est même conçu de telle façon qu'il avantage le paysan flamand conservateur au detriment de l'ouvrier wallon progressiste. C'est de la politique, cela, répondent nos adversaires agacés. Evidemment, mais nous sommes ici en plein dans une question politique, c'est-à-dire qui intéresse le gouvernement et la conduite de l'Etat. Et je me demande au nom de qui ou de quoi une minorité, d'ailleurs infime, prétend imposer sa tyrannie à la majorité, même 6i la minorité avait raison et si la majorité avait tort. Ce peuple flamand qui a lutte, qui a souffert, il lui faut après la guerre des compensations. D'accord. Nous demandons, si ennemis que nous soyons en théorie du principe même, le suffrage universel pur et simple. Piège perfide, diront les amis dé M. Bodenstein, puisque le suffrage universel non mitigé par le système plural renforcera la majorité socialiste opposée à la séparation administrative. Raison de plus. Ayant le pouvoir de manifester sa volonté d'une façon plus souveraine, le prolétariat belge n'en fera que mieux comprendre qu'il s'oppose à tout attentat contre l'unité nationale. Ce jour-là, les dissidents flamingants, qui s'imaginent être quelque chose par l'appui qu'ils trouvent dans certains milieux hollandais et par l'intérêt soudain et plus que suspect que leur propagande suscite en Allemagne, ce jour-là où le peuple belge, dont font partie quatre millions de Flamands, auna prononcé, ils s'apercevront brusquement qu'ils ne sont rien. Ceci veut-il dire que les droits des Flamands seront méconnus? Certes non. Nul pouvoir en Belgique n'a jamais songé à comprimer le mouvement flamingant qui est d'essence sociale bien plus que d'essence politique. L'essence de ce mouvement n'est-il pas d'élever le peuple vers une condition supérieure au. moyen de sa propre langue ? L'histoire de cette lutte, pour quiconque se rend compte -de la réalité des choses, pour quioonque sait combien il est difficile de changer la machine administrative d'un Etat organisé, nous montre une réalisation lente sans doute mais progressive de réformes dont une des plus âprement disputées : l'Université flamande, était sur le point d'aboutir. En somme le seul point qui restait en suspens était celui de savoir s'il fallait plaoer cette université à Gand ou ailleurs.1 C'est à ce moment que la guerre est venue nous surprendre. Lés Flamands, les flamingants aussi ont estimé justement et logiquement que la Belgique avait à se défendre contre un agresseur qui s'était fait son bourreau. L'union sacrée se fit spontanément. Nous disions, hier, ici même, qu'elle n'avait pas été rompue. Ce n'est pas M. Bodenstein qui réussira là où les De Clèrcq, Jacob, Borms, Kimpe, Henderickx ont échoué. Nous n'avons pas qualité pour défendre le point de vue flamand tel qu'il se présente en acoord avec le point de vue national. C'est ce que fait avec une belle logique et une noble franchise M. Léo van Puyvelde dans le ,,Gids". On ne doutera pas de l'autorité de ce Flamand d'une haute culture, passionnément épris de sa langue et de son pays, on ne doutera pas non plus de l'autorité du grand magazine hollandais qui'publie son étude. Et voilà qui renld un meilleur son que les gamineries des Rietjens et consorts dans des petites feuilles éphémères qui poussent au hasard des 25 florins de l'une ou l'autre caisse obscure de propagande.Le ,,Handelsbla-d", dans sa réponse à M. Bodenstein, où il observe justement que ce dernier néglige totalement le facteur belge, oppose à l'homme du ,,Toorts" l'opinion de M. van Puyvelde pour qui le salut du peuple flamand est inséparable du salut de la Belgique. En effet. Une Bel,gique restaurée " politiquement peut seule permettre au mouvement flamand de se développer par sea propres forces. En dehors de cette voie il n'y a pour lui nul avenir, nulle grandeur. Nous avons dit combien nous paraissait chimérique la crainte d'une orientation politique et économique vers la France. Mais nous devons songer que la question des langues ne peut pas tenir notre vie nationale en suspens. Il y a chez nous des industriels qui doivent écouler leurs produits, des commerçants et des financiers qui doivent faire des affaires, il y a le peuple qui doit^ gagner de l'argent et vivre. La situation internationale après la guerre sera telle que nous ne pourrons pas, sous peine de nous suicider, nous confiner dans un isolement qui n'aurait, hélas! rien de splendide. Nous avons avec les pays de l'Entente scellé un accord sur le champ de bataille qui donnera ses fruits après la conclusion de la paix. Aucun Belge donc de bon sens fie souffrira que nos soldats se soient battus pour rien. Charles Bernard. il y a un an 7 betobre 1915: Succès russes dans les-secteurs de Kosiàny et de Smorgon. Les Russes forcent la Mcidsiolka et p+annent le village de Ljssow au, xiordiOucM de Tsar-torysk*. En Belgique. Des aviateurs anglais ont survolé Bruxelles. j Nos lecteurs se rappellent de la dernière lettre de notre correspondant particulier de l Bruxelles, parue dans notre numéro du ; 30 septembre. Elle remettait au point cer- ■ taines erreurs et quelques mensonges, erreurs de la part de personnes mal informées, 1 mensonges allemands. Le nombre des victimes du raid des aviateurs anglais au-des- J sus de la capitale était assez élevé. Les < Boches et leurs amis voulurent faire croire -que les vingt-deux Belges tués avaient été i victimes de bombes britanniques. Notre cor- ] respondant, qui fut témoin de l'attaque, , nous donnait la raison de ce grand nombre < de tués et de blessés: les Allemands avaient ] réglé leurs shrapnells de façon à ce que î ceux-ci n'éclatent pas en l'air. Mais, heur- 1 tant une façade ou touchant le sol, ils se 1 déchiraient, fracassant tout autour d'eux. 1 Nous avons demandé à un certain journal s neutre s'il reprendrait cette information, j Elle était aussi sûre, sinon davantage, que z eclle qu'il avait insérée sous le titre ,,Men ] meldt ons". Bien entendu, la neutralité consistant, paraît-il, à n'entendre qu'une : cloche et qu'un son, le ,,courant" en ques- ( tion se soucia peu de l'information d'un t témoin oculaire, qui a probablement, à ses ( yeux, le tort de n'être pas Allemand. Au -t reste, il. importe peu; Nous savons, à pré- ^ sent, comment le public neutre est informé. ■] Mais, indirectement, Max de Salm ré- ( pond aux arguments de notre correspon- ( dant, qui avait ,,vu" les avions et assisté ( au bombardement et qui, dans sa lettre, s'était fait l'écho de ce qu'on disait à Bruxelles. Un de nos lecteurs attire notre attention-sur l'article paru dans le journal du renégat Bel vaux sous le titre ,,Des aviateurs anglais ont survolé Bruxelles". Cet article, bâtonné.de bleu, a été répandu paraît-il dans toute la Hollande. Que dit-il? Ceci, entre autres: ,,Le mercredi 27 septembre 1916, entre 8 et 9 heures du matin, délavions anglais ont apparu au-dessus de .l'agglomération bruxelloise. Le communiqué anglais fait grand état, de cette performance ec. énumère coinplai-oamment " les ravages ,,militaires" causés, affirmant sans broncher que lea ,,buts militaires" visés ont été atteint. Or, toute la population bruxelloise a pu et peut constater que, soit erreur de repérage de la part des pilotes des avions de l'Entente, soit maie dresse dans le lancement des bombes je-tée3 du haut des avions, aucun dégât militai- < re n'a été causé par les aviateurs britanniques. C'est là un fait indéniable. I Malheureusement, la grande quantité de bombes jetées du haut des airs a fait beau- c coup de victimes parmi la population civile, c Des bombes sont tombées dans plusieuis r maisons tuant et blessant des innocents. Un détail caractéristique : Il serait main- s tenant prouvé que, sans contestation possible, tous les dégâts causés aux immeubles t ainsi que la plupart des blessures faites aux t victimes sont bel et bien le fait des bombes 1 de3 aviateurs. Des maisons ont été démolies ou éven- j trées; des innocents, une fois de plus, sont • tombés victimes de l'incursion intempestive c de l'Entente. D'heure en heure la liste des victimes < s'allongeait, lamentablement, et en même t temps dans tous les milieux croissait également l'indignation publique contre ces pro- 1 cédés barbares de la guerre moderne. t Nous ne pouvons, pour des raisons de censure que le public devine, citer le nom des : rues ou des quartiers ravagés si malencon- j treusement par les bombes des avions an- 1 glais. c La liste officielle des blessés et des morts c sera d'ailleurs publiée incessamment. Des cliniques privées ont regorgé de blessés de : tout âge et de tous rangs. De nouveaux : décès sont venus allonger la liste funèbre des victimes- Hier, vendredi, on a notam- c ment enterré à Schaerbeek l'une d'elles, Mme de Burgraeve. Aujourd'hui, samedi, ; à 10 h- du matin, on a enterré Mme Bri- 1 coult. Cet après-midi, à 2 h. auront lieu j les funérailles de toute une famille assaesi- 1 née par les bombes des avions anglais. Il s'agit de la famille Decheroaud-Bricoult : ^ trois personnes, dont la mère et un garçon- j net de 3J ans, et ce n'est pas fini.... ^ Les dégâts matériels so chiffrent par des sommes considérables <' La conclusion à tirer de cet incident san- ( glant c'est que les Anglais font fi de tout j droit des gens, que le sentiment de réproba- | tion grandissante qui accueille des promena- I . des aériennes des aviateurs de l'Entente ve- j nant dévaster des villes ouvertes bien loin en ( arrière du front est légitime et que l'opinion -no saurait assez protester contre cette forme inédite de" la barbarie inaugurée par des j Nations soi-disant championnes de la Civi- c lisation, de la Liberté et du Progrès. Naguère 74 enfants étaient tués ou blessés par des j aviateurs français à Karlsruhe, ville ouverte, ] dans le préau d'une école- Le peuple aile- i ; mand répond à cet attentat par un cri un a- : f Rime d'effroyable colère. Certes dos avia- ■ teurs allemands ont également bombardé ^ Londres et d'autres places fortifiées comme ] la capitalo anglaise ou ceinturées d'arse- < laux et de fabriques de munitions de guerre ; nais ici, à Bruxelles, rien de semblable ne >eut être allégué comme excuse ou prétexte i d'aussi monstrueux agissements." Cet article est, en grande partie, mensonger. Nous affirmons, parce que notre corres->ondant n'est pas un Belvaux, mais un îonnête homme, digne de foi, — nous affir-nons que le plus grand nombre des victi-nes ont été atteintes par des shrapnells alle-nands, réglés de façon à ùe pas exploser en 'air, mais en rencontrant un obstacle quelconque. Les douze victimes, tombées Wenuo Brugmann, par exemple, ont été tteintes par un projectile boche. Belvaux l'est pas qu'une crapule, comme l'écrivait ,La Patrie"; c'est encore un calomniateur t un menteur. Son article, qu'il fait ré->andre en Hollande dans le but de nuire à 'Angleterre, est un tissu d'infamies. Il e termine en écrivant: ,,Nous en avons ous assez". Parbleu, après l'offensive de a Somme et les piles épouvantables reçues ur le front oriental, nous comprenons par-aitement que les Austro-Allemands en ient assez. Belvaux demande la paix? Nous ui répondons: fichez-la nous! Un billet de notre correspondant de Brucelles, arrivé à l'instant, nous fait savoir qu'à la suite du plus récent raid des avia-eurs anglais sur la capitale, lundi dernier, [uatre Belges sont tombés; mais ils ont été atteints eux'aussi par le tir des canons alle-nands. Cela sera prouvé sans contestation >cssible, comme l'écrit Mark von Salm, luand les Allemands ne seront plus en état le jeter en prison les témoins oculaires de ette tuerie. A Bruxelles L'audience de rentrée de la Cour de cassation a eu lieu lundi dernier. M. le procureur général Terlinden a prononcé les paroles suivantes : ,,Pour la troisième fois, le deuil préside ï cette audience de rentrée, sans faste, 6ans iolennité, mais cela n'empêche que les évé-tements n'ont pu entraver vos travaux race à votre noble et patriotique attitude, /"ous avez bien mérité de la patrie et la nagistrature belge a heureusement suivi /otre exemple sans hésitation et sans faiblesse, dénigrant les critiques, méprisant i'injustes attaques, n'écoutant que les gra-/es leçons du dévouement et du devoir. Votre dignité a engagé l'autorité occupante à reconnaître vos prérogatives et fous en avez pris acte dans un arFêt qui a >xcité l'admiration de hautes personnalités, îotamment celle d'un de nos plus éminents >rofesseurs d'Université. Vous avez bien fait de dédaigner les atta-[ues de la passion et de l'ignorance qui se achaient parfois sous le voile de l'anonymat.En continuant à vous cramponner à vos ièges malgré tout, vous avez assuré l'existence même du droit et l'éclat de la jus-ice ne s'est pas affaibli : le bulletin men-ionnant vos arrêts est la preuve de votre abeur incessant. Quand une mère est moribonde, ses en-ants se gardent bien de l'abandonner; suivant un exemple venu de haut lieu, vous 11 avez fait autant pour votre patrie. Je requiers qu'il plaise à la Cour déclarer mverte l'année judiciaire et reprendre ses ravaux-" M. le premier président Dupont remercié 'honorable M. Terlinden de ses paroles pa-riotiques et réconfortantes. La magistrature a conservé intacte la souveraineté nationale ; il rend un liom-nage ému aux victimes du devoir, notamment à M. l'avocat Devolder, mortes au hamp d'honneur pendant l'année «judiciaire ui vient de s'écouler Il émet l'idée de faire graver leurs noms mr les murs intérieurs du Palais qui ren-érme de si grands espace? inutiles. L'année judiciaire 1916-1917 est déclarée uverte. Ensuite, bien que ce ne soit pas conforme i la tradition, Mtre Edmond Picard pritàa >arolo pour rendre un vif hommage à la magistrature belge, à la nation belge et à 'âme nationale- * * * Von Hurt a voulu se donner l'illusion d'être naître de l'heure. Il a donc fait publier dans es journaux à sa dévotion le communicjùé sui-'aixt : Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, i 1 heure du matin, toutes les horloges publiées devront être retardées d'une heure, do açon que lies aiguilles marquent minuit au ieu de 1 héure. Par conséquent, dans la diite nuit, l'heure illant de minuit à 1 heure se présentera deux ois. La première fois, elle appartiendra encore au 30 septembre et sera désignée par .2 A, 12 A 1 minute, 12 A 2 minutes, etc., usque 12* A 59 minutes. La seconde fois, elle ormera la première heure du 1er octobre et era désignée par 12 B, 12 B 1 minute, 12 B ! minutes, etc., jusque 12 B 59 minutes.5' Et il y a des gens pour vanter encore l'organisation allemande! Mais quoi de plus.compliqué que cette ordonnance? N'est-elle pas admirable cette phrase ,,dans la nuit du 30 eptemJ>re au 1er octobre, à une heure du nntin, toutes les horloges publiques devront >tre retardées...!" Von Hurt commande aux pendules. Heureusement que ses soldats ne îous les ont pas enlevées comme leurs pères >n 70 volèrent toutes les pendules de France. Les amateurs de musique ont vu reparaître au pupitre des Concerts eymplioni-ques avec une satisfaction unanime, l'excellent chef François Rasse. * * * On annonce le décès, à l'âge de 38 ans, du docteur Henri-Pliilippe De Wallens. A Anvers On signale plusieurs attaques de charrettes à pain. L'une d'elles a éu lieu rue Leys, en plein midil * * * On organise à Hoboken une exposition-concours de poupées habillées, au bénéfice du comité local de secours aux familles nécessiteuses des soldats de la commune. * * * Dimanche dernier, quelques meneurs avaient provoqué une réunion publique en faveur de la flamandisation de l'Université de Gand dans la salle des fêtes de l'Athénée royal. ,,Le plus grand enthousiasme y régnait", écrit le correspondant d'une feuille K. K. Nous nous demandons qui met à la disposition de traîtres ou d'exaltés la salle des fêtes de l'Athénée royal? Est-ce qu'Auguste Borms est à ce point puissant qu'il puisse . dispeser à présent du bâtiment de la Place de la Commune pour y abriter les antibelges?* * * Le ,,Vlaamsche KLonservatorium" a fait sa réouverture. C'est Nicolas Cupérus, l'excellent gymnaste, qui occupe, en l'absence de M. Emiel Wambach, le fauteuil directorial. Une dizaine de professeurs n'ont pas repris leurs cours. Trente anciens élèves du ,,Vlaamsche KLonservatorium" sont au front. * * * La commission provinciale d'Anvers pour l'embellissèment de la vie rurale vient de rédiger un rapport sur l'extension de son activité où il est dit notamment : Le service a été très occupé par la confection de plans, maquettes, etc., nécessaires à nos expositions dans les différentes communes de la province. Disons tout do suite que le résultat a1 dépassé toutes nos espérances. A Willebroeck et à Lierre, notre exposition a été visitée par un nombre très considérable de cultivateurs et de propriétaires. Les conférences données par M. l'agronome Vandevelde et M. l'architecte Berger ont' réuni un nombreux auditoire. Nous développons surtout le côté pratique de l'installation des étables, etc. ; cette partie attire le plus l'intérêt des cultivateurs. C'est par là que nous gagnerons l'entière confiance et saurons dès lors imposer le coté esthétique. • Les expositions ont pour résultat direct que les cultivateurs connaissent notre service technique et que certains nous demandent des conseils pour la reconstruction de leur ferme. Différentes demandeè de bâtisses et d'améliorations sont soumises à notre examen. Nous en formons un dossier complet afin de vous démontrer l'utilité et la nécessité de nos conseils. * * * Notre confrère Antoine De Graef conti-iiue à écrire des revues pour la Scala de Bruxelles et la Scala d'Aavers. Dans l'établissement de la rue Anneessens on joue actuellement: ,,Wat uur is 't?" Les interprètes en sont : Mlle Maria Prick, la commère, M. Aerts, le compère, Mmes Milly-Meriel, Augenot, MM- Janssenc, Kindt et Possemiers. Dan® ies Flandres Le ménage De Vogelaere, à Meirelbeke, se compose du père, de la mère et de cinq enfants. Mercredi, après le dîner, tous ressentiront des douleurs d'intestin tellement terribles que des voisins se chargèrent d'aller chercher le médecin. Dams l'entre-temps, la mère et deux de ses fils, 14 ét 16 ans, succombaient. Vendredi, les trois enfants survivants moururent à l'hôpital en proie aux plus horribles souffrances. Le docteur D'Haenens, malgré ses soins, n'avait pu les sauver; seul le père est encore en traitement mais son issue fatale est attendue à tout moment. Le parquet informe. On ne sait s'il y a eu empoisonnement; les médecins le présument, mais n'osent se prononcer. Il se pourrait qu'on ait affaire à de la cholérine; des praticiens appartenant à la Faculté de médecine de Gand avant la flamandisation ont été consultés là-dessus et on attend impatiemment leur opinion. * * * Dimanche, à l'hôtel de ville de Wetteren, on a fêté en grande pompe le 25e anniversaire de M. le bourgmestre Leirens comme premier magistrat de la commune. En Campinc * Nous recevons la lettre ci-dessous : Monsieur le Rédacteur en Chef, Dans le ho en date du 5 oct. de l',,Echo belgo" je vois, non sans surprise, que l'article intitulé ,,En Campine" présente le bourgmestre* de Calmpthout comme ayant ,,déserté son poste". Puis-je vous prier de bien vouloir constater que, si j'ai quitté Calmpthout et n'y suis pas retourné, c'est que j'ai été menacé par les Allemands de déportation et de diverses autres peines dont l'exécution n'aurait eh rien amélioré le sort de la commune. Do nombreux avis reçus depuis, et conservés, insistent pour que je m'abstienne de>„rentrer en Belgique. Parmi les chefs d'accusation figureraient entre autres certaines mesures prises pour la sauvegarde de la Caisse communale, le pretendu pillage d'un grand établissement allemand d§ bienfaisance, bénéficiant du patronage de l'impératrioe, et arrestation de certains personnages qui, ainsi qu'ils en avaient proféré la menace! sont revenus a Calmpthout en même temps qu y arrivaient' les Allemands. ÏÏ existe de sérieux motifs pour que ie n insiste pas davantage, mais j'espère que oes quelques lignes suffiront à effacer de 1 esprit de vos nombreux lecteurs l'impression que font des accusations de l'espèce et que ies journaux qui auraient reproduit 1 article aient aussi à coeur de reproduire la rect'incation. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur distinguée SSUranCS ^ ™a considérati°n Bareol. Pour Ses petits enfants dans Sa Belgique libre Aous avons reçu pour les petits protégés de S. il. la Reine la somme de S0 florins de la part de M. et Mme Jacques Braye, ■uri BZuxZl!es eo.oo fi. Mue M. Fiepers, Zccnévoort ... 2.00 fl. Pour nos prisonniers de guerre Envoi des commandants P. et B. 60 florins, montant d'une indemnité touchée pour le mois de septembre 1916 60.00 fl De la part de il. et Mme B. en mémoire de leur cher et regretté fils : .ft.OO frs. ■ iiq. ■ Q-^B— Une fondation QffioieSle beige peur ia reconstitution des foyers belges Ériiits. Le Gouvernement bslge au Havre continue à s'occuper activement des mesures qui s'imposent aussitôt après la libération, du territoire. Par un arrêté-loi publié au „Mouiteur ' belgo du 29 septembre 1916, il vient d'instituer une fondation, qui portera le nom de ,,Fonds du Roi Albert" en considération de l'intérêt tout particulier que le Roi Albert a toujours manifesté en temps de paix a^x oeuvres d'habitations des classes laborieuses, spécialement à l'occasion de la découverte des gisements houillers de la Campine.Le but de cette fondation est de pourvoir, à mesure que les circonstances le permettent, aux nécessités les plus immédiates de l'habitation dans les régions de la Belgique dévastées par les événements do la guerre. ,,Le rétablissement des foyers, dit le rapport au Roi, est la première des réparations que réclament les victimes de la guerre et la restauration comme l'avenir de» cités détruites vont dépendre surtout de la reconstitution prompte des agglomérations sociales." ,,L'établissement d'un Fonds dont les administrateurs consacreront à cette oeuvre toute leur activité, doué d'un patrimoine propre, ayant une autonomie financière et administrative, fonctionnant sous le contrôle et la surveillance incessante du gouvernement, permettra la réalisation de cette oeuvre dans d'excellèntes conditions." L'Etat belge a doté le Fonds d'un premier capital de dix millions et garantira les emprunts qu'il pourra être amené à contracter.Le Fonds peut recevoir des dons et des legs,et il semble certain que l'oeuvre des habitations provisoires des populations belges sans abri, sympathique entre toutes, tentera la générosité de plus d'un philanthrope.Le Ministre de l'Intérieur présidera le conseil d'administration de la fondation. Les administrateurs seront nommés par le Roi-Le Directeur général, qui sera un homme d'affaires, prendra les initiatives nécessaires sous îe contrôle du conseil d'administration. Libre dans lo choix de ses moyens d'action, procédant à la fois à la construction d'habitations provisoires, à des réparations urgentes aux immeubles endommagés èt exceptionnellement à des reconstructions défini tives, le Fonds du Roi Albert contribuera puissamment par les solutions pratiques les mieux appropriées au relèvement des ruines et au soulagement des misères dans les régions particulièrement éprouvées par la guerre. gsStefan©" LE clgara à 4 cerîts LP.illil lisiisÉil Tél. 2191u La Haye.

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