L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 12 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hd7np1xm6p/
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^ême Année [V°. 567 S cents fio Centimes) Vendredi Î25 mal I©I<5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du iralin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphoner 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. — ., , . „, . y. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: ! „ , ' a, „ 3 , ( René Chambry, Emile Painparé. 1 — —■—> Pour les annonces, abonnemencs et vente au numéro, s'adresser â l'Administration du journal: N.Z.Voopburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl.l.SO par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Seps unanimes dais la iiÉe de l'Allemand Le ,,Tijd" s'émerveillait, l'autre semaine, de constater que tous les catholiques allemands, depuis les évêques jusqu'au dernier des sacristains, constituaient, contre la Belgique, un bloc de mensonge et d'injustice. La même feuille se scandalisait, quelques jours auparavant, en observant qu'un sooialiste, Haase, avait défendu la morale du droit contre un des leaders du centre, le nommé Spahn. Nous sommes nombreux, parmi les catholiques, à nous réjouir du spectacle donné Outre-Rhin. Il nous met à l'aise et nous désigne l'attitude que nous commandait déjà, et avant tout, notre patriotisme. C'est un exemple à donner aux internationalistes que cette unanimité de tous les Belges, les catholiques compris, dans une, hainie vi-vace, vigoureuse et inlassable contre l'odieuse Allemagne. Les Boches, auxquels rien n'est sacré, ont essayé déjà de nous surprendre par cette porte ouverte sur nos âmes qu'est la religion. lis ont osé, timidement il est vrai, " nous faire des avances. Le ,,XXe Siècle" observait, en août 1915: ,,La feuille de Cologne (,,Kôlnische Volkszeitung") voudrait jeter le pont de la solidarité confessionnelle sur le fossé sanglant que la soldatesque allemande a mis entre l'Allemagne et la Belgique. Vains efforts ! Les catholiques belges ne songeront pas un instant à voir dans le Kamerad... autre chose que le cri de grâce de l'agresseur qui sent que sa victime va lui échapper' '. Si le cardinal von Hartmann a de bons yeux, il a dû s'apercevoir, lors de sa fugitive apparition parmi nos chrétiennes 'popula-tions, que nous ne sommes pas disposés à devenir ses diocésains ou ses ouailles. Il est heureux pour lui, hélas! que nos pauvres chera compatriotes aient les lèvres closes, les mains liées, les pieds entravés par la bande à von Bissing, sinon l'expérience eût été à tout le moins mouvementée. Le voyage à travers la "Belgique de son Impudence von Hartmann caractérise le per-, soiinage et met en valeur, une fois de pùus, ce manque de tact et -de goût, ce souci con-star.t de l'attitude odieuse qui est la marque de Berlin. Malgré le zèle de no§ correspondants, nous ignorons encore beaucoup de détails au sujet de cette aventureuse promenade au .cours do laquelle, le mot est du ,,XXe Siècle" dent on ne suspectera pas les principes, ,,l'archevêque de Cologne n'a pas craint de laisser souiller sa pourpre aux yeux des Belges par les hommages d'un général allemand qui les opprime". En tous cas rien ne justifiait ni ne légitimait la présence de ce cardinal, couleur de sang et d'incendie, de meurtre et de. flammes, parmi nous. Il est venu, nous déclarent les feuilles boches, apporter sa bénédiction aux troupes du kaiser ! Ce mauvais prétexte n'exousopas cette absence de vere-cundia, pour parler latin, car le latin dans ses mots brave l'honnêteté. Son Impudence pouvait, sans quitter sa bonne ville de Cologne, bénir tout à l'aise les soudards de Teutonie ! Les assassins de Visé, les incendiaires de Louvain, les démolisseurs de Ter-monde ont dû dçfiler sous ses fenêtres avant d'arriver chez nous. Ils avaient passé dans son ombre. Quoiqu'il en soit des détails, que nous connaîtrons plus tard, il est un fait: c'est que von Hartmann avait encore sur la joue le soufflet retentissant de la lettre de protestation et d'accusation de l'épisco-pat belge. Qette pourpre de la honte cachait un peu l'autre, heureusement. C'est égal, en descendant à Bruxelles, il devait être un peu moins fier que le jour où il lançait son télégramme au kaiser, affirmant sa douloureuse indignation de ce qu'on eût calomnié la ,,glorieuse armée allemande" dans ce bon livre de France: ,,La guerre allemande et le Catholicisme". Il m'a paru que l'équipée a tourné .brusquement à la fugue. Malgré le cortège de casques à pointes qui servit de rempart à l'Eminence boche, j'ai cru deviner que von Hartmann avait eu la frousse. Il a dû lire, quelque part, dans les yeux des Belges^qu'il a rencontrés, une telle haine qu'il a hâté le pas, se sentant plus en sûreté dans son palais épiscopal. Noifs avons eu, contre nous, non seulement le haut clergé allemand, inexorable { pour la Belgique^ mais tous les gens de la j politique. La voix protestatrice du prince i Maurice de Saxe, prince ^prêtre, est, hélas ! une voix isolée. Les catholiques belges, ou poiir parler plus exactement les Belges catholiques, se feraient une grosse illusion s'ils espéraient en quelque justice venue de leurs coreligionnaires d'Outre-Rhin. ^ ( Le Centre, ce glorieux Centre (qui n'est plus celui de Windthorst) et qui nous a fait jadis baver de béate admiration, est premier rang de nos plus acharnés persécuteurs. ' ( Monseigneur Batiffol, dans son étude sur les alliés et le catholicisme, avait obser- 1 vé bien avant le ,,Tijd" que les catholiques allemands n'avaient jamais eu seulement l'ombre d'une hésitation et il observait à ** sujet £u,&4| " ' ,,Jamais peut-être on n'avait vu pareille abdication de la conscience religieuse, pareille sujétion de peuples cabhoiiques à une hégémonie matérialiste et athée." Tombés aux mains de l'abominable Allemagne et même gouvernés par un Centre catholique, notre sort s'égalerait à celui de la^ Pologne catholique,, de l'Alsace-Lorraine, aux quatre cinquièmes cathodiques-, c'est-à-dire à la plus cruelle tyrannie et nous ji'aurions vraiment d'autre ressource, pour nous libérer de telles entraves, que dans la révolte à perpétuité. Les catholiques allemands n'ont cessé, et il faut le crier bien haut, afin que tous nos compatriotes l'entendent, d'être parmi les tortionnaires de la Pologne et de l'Alsace-Lorraine. Je renvoie' ceux de nos amis qui auraient des doutes à ce sujet au 2e volume de Mgr. Baudrillart: ,,L'Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne". Ils y retrouveront les déclarations des hommes politiques du Centre, celles des théoriciens et des practiciens du Pangermanisme. Le mot fameux d'Erzberger, chef catholique : ,,Semons la terreur et la mort. Tous les moyens doivent nous être bons" et cet autre de Spahn, autre chef catholique : ,,Que la guerre soit la plus effrénée possible". Jamais un parti qui ©a dit religieux n'avait bafoué avec cet aveuglant cynisme les principes formels de l'Evangile. Il faut oser le dire à la fin sans tremblement, ni périphrase. Les catholiques allemands sent l'opprobre du christianisme et nous, Belges catholiques, nous n'avons rien et nous ne voulons rien avoir de commun avec eux. Nous sommes contre eux, unanimes d'un seul coeur, avec tous nos compatriotes souffrants, opprimés, affamés, exilés, luttant dans la patrie ou hora d'elle, dans les hôtels de ville eu dans les tranchées, pour la liberté et la délivrance de la Belgique. Auger de Busbeck. ■■nu tji 1-^-^3111 ii ; Pour !a fête du Roi Nous recevons la lettre suivante: Légation de Belgique. La Haye, le 10 mai 1916. Monsieur le Directeur, Me référant à ma lettre du 21 avril dernier, No. 3940, j'ai l'honneur de vous faire connaître que M. le ministre des affaires étrangères a transmis à la Croix Rougè de Belgique les sommes recueillies par ,,L'Echo Belge" à la l'occasion de la fête du Roi et a fait part à Sa Majesté de la généreuse initiative prise par votre journal. Je suis chargé d'exprimer la vive reconnaissance du Gouvernement du Roi' à la direction de ,,L'Echo Belge" et à tous les souscripteurs qui ont répondu à son appel. C'est avec plaisir que je m'acquitte de cette agréable mission et je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, les assurances de ma considération très distinguée. Le Ministre de Belgique : (S.) Baron Â. Failon. Pour les familles des militaires belges décédés eu disparus Le ministre, de la guerre de Belgique a décidé par arrêté ministériel du 17 mars qu'un secours immédiat et non renouvelable sera alloué aux conditions ci-après aux familles des soldats et sous-officiers belges décédés au cours de la présente campagne ou disparus depuis 6 mois et présumés morts : lo. un mois dé traitement ou de solde aux veuves des militaires ou aux épouses des militaires disparus. Ce secours n'est en aucun cas inférieur à 150 francs. 2o. 150 francs à l'ensemblev des enfants âgés de moins de 18 ans du militaire veuf du divorcé. 3o. 100 francs aux ascendants ou à l'ascendant du degré le plus proche du militaire célibataire, veuf ou divorcé sans enfant. Les personnes qui estiment avoir droit à ce soutien sont priées de se faire connaître soit directement, soit, ce qui est préférable, par l'intermédiaire du Comité Belge de leur localité, au secrétariat du Comité Officiel Belge, Nassau Zuilensteinstraat 21, La Haye. Ce Comité leur fera parvenir au plus tôt [es formules à remplir pour les demandes de secours et les renseignera sur les pièces justificatives qu'elles auront à produire. Aucune distinction n'est faite sur la cause du décès des militaires. Aucune enquête n'aura lieu sur la situation matérielle des intéressés. Les ascendants, dont plusieurs enfants jont décédés ou disparus au cours de la présente campagne, ont droit au secours pour chaque enfant décédé ou disparu. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ]ul reçoivent leur journal par la posta et dont abonnement expire le 15 mai de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fi. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste: j Renouvellement d'abonnement. | En Belgique. ©II © S figures que sans cesse on évoque. Les Aile . mands, dont l'ironie est lourde, qualifien Comment vit-on vraiment à Bruxelles? cette adoration des Belges pour la«.FamilL Dans quelle atmosphère? Dans quelles con- royale de ,,manie peu dangereuse" et il ditions économiques ? L admirable cité con- laissent faire. tJn jour viendra où ils com tinue-t-elle à se dresser, de toutes ses forces prendront qu'à cette ,,manie peu dange et de toute son âme, -contre l'occupant? reuse" correspond une exécration pour leu: N y a-t-il point de défaillances^ # pays et pour leur race qui fera de la Bel Non, il n y en a point. Bruxelles reste gique une terre où nul Allemand, même 1< Bruxelles, la ville des libertés et des fiertés paix faite, ne pourra mettre impunémen nationales, dit au ,,XXe Siècle' -une per- le pied. D'ailleurs, ceux d'entre eux qu I sonne qui y vécut jusque dans les derniers doivent être renseignés le sont: Ils peuven jours et qui la connaît bien pour y être née lire la vaillante ,,Libre Belgique" qui tou et ne l'avoir jamais quittée jusqu'ici. jours paraît et se distribue à leur nez et i Et voici le récit qu'elle fit à notre con- leur barbe é.t ils y voient comme on le: frere de 1 existence actuelle dans notre capi- aime et l'avenir qu'on leur réserve. D'autre: ^a^e: peuples pourront oublier; les Belges, le: Ces nouvelles de Verdun. Bruxellois'n'oublieront jamais. — Et notre armee? Qu en dit-on? Verdun fut un coup terrible pour les — Ah ! i,l n'est point de louanges et d'af Bruxellois. Lorsqu un peu partout, nous fection qu'on ne lui prodigue. Bruxelles lu vîmes placarder la petite affiche bleue, —r promet un retour!... Il y a quelque temps couleur des informations sensationnelles, •— les Boches eurent l'imprudence de laisse] annonçant la prise du fort de Douaumont, voir trois prisonniers belges en tenue khak ,,clé des positions françaises" — ce fut tandis qu'ils les transbordaient d'un traii de la stupeur et bien des yeux se mouillé- dans un autre. Ce fut une ruée folje de h r®nt de larmes et d angoisse. Puis, ce fut foule et des acclamations assourdissantes 1 affiche bleue, — ce bleu atroce qui nous La nouvelle tenue étonna un peu et on ei faisait mal, — annonçant la prise du fort parla beaucoup, mais chacun se réjouit d( de ^ Vaux. Tous les doigts aussitôt cher- savoir ainsi à n'en pas douter que notre chaient sur la carte l'emplacement de ce armée est vêtue de neuf et qu'elle est une fort et il semblait que tout fût perdu. Mais force de première ligne avec quoi l'ennem l'affiche bleue ne resta pas longtemps collée doit toujours compter. Cet amour poui aux murailles. Il vint des afficheurs qui l'armée a pour conséquence de faire tenir ei la grattèrent:^ alors Bruxelles comprit et ce extrême défaveur les jeunes Belges qui n'onl fut une joie immense. Verdun était bien pas eu jusqu'ici le courage de la rejoindre une défaite allemande. Sans doute, le voyage est de plus en plus ,,Vous _ me demanderez pourquoi Bru-, périlleux; mais le patriotisme n'admet pa: xelles, qui reçoit des informations; neutres, que les jeunes gens hésitent. Aussi, chaque qui peut lire tous les communiqués, s'ênfiè- .jour, nombre de ceux-ci affrontent la mori vre ainsi. C'est que les premières nouvelles ou les prisons d'Allemagne pour tentei sont toujours allemandes et que nous con- d'aller prendre part à la délivrance de h tinuons à être inondés par le flot des patrie. fausses nouvelles dans quoi, au premier ^ . moment, se noie la vérité. Il faut du temps pour s'y reconnaître et,,en attendant, cha- _ Et que faut-il croire de tout ce qui se cun est la proie de toutes les inquiétudes et raconte sur la pénurie des vivres et des den de toutes les chimères. ^ C'est ainsi, par rées de toutes espèces, sur les drapeaus exemple, qu'il n'est point de semaines où noirs de famine hissés au haut de* certain! Bruxelles n'apprenne la prise de Lille par clochers.? les Alliés. t — Les drapeaux noirs, c'est de la pur* ,,Malgré tout, malgré- les incertitudes, légende. Mais ce qui n'est point de la lé- malgré la lenteur des événements, l'opti- gende assurément c'est l'accroissement ex- misme des Bruxellois ne fléchit point. C'est traordinaire des prix. la certitude absolue de la délivrance et de> „En voici quelques échantillons: Le ki- la victoire. Qui en oserait douter serait sur log. de boeuf est à 8 francs; le kilog. de veau l'heure traité en suspect." et de porc est à 12 francs; le kilog. de — Et les Allemands? graisse ordinaire est à 9 francs, mais il a •— Us se disent toujours assurés de l'em- déjà atteint certains jours 18 francs ; 1< porter ou de lasser tout au moins les Alliés, jambon est d'un prix inabordable; le sucre Mais ils ne parlent plus de garder la Bel- est à 2 fr. 35 le kilog. Ce qui est relative- gique; cela paraît pour eux une affaire en- ment le plus cher c'est le savon. Pour un tendue et réglée : ils évacueront la Belgique, kilog. de très mauvais savon noir, impropre vainqueurs ou vaincus. Ils ne s'en expli- aux usages de toilette, il faut payer 6 à S quent point; mais c'est ainsi. Ajoutez-y francs. C'est vous dire qu'il est bien diffi- qu'ils sont d'une politesse obséquieuse, cile de faire la lessive et de nettoyer les Dans les tramways, à la descente ou à la maisons. Pour la toilette, les gens fortunés montée, ils se précipitent pour aider les se servent d'un savon en poudre, extrême- dames et les enfants. Mais croyez bien que ment coûteux et qui abîme la peau. On cela ne désarme point les colères et qu'on mange peu de viande : une petite tranche continue à leur tourner le dos et à faire le aux principaux repas. Les pommes de terre silence autour d'eux. D'ailleurs, les prisons manquent souvent, aussi la base de l'aïi- sont toujours remplies et l'on sait que la mentation est-elle le pain, les pois chiches, fusillade du peloton d'exécution crépite en- l°s fèves de toutes espèces et la céréaline. core de temps en temps.* ^a céréaline, —un produit nouveau qu'a Une scène épique à l'Institut Saint-Louis. naître la guerre — est à base de maïs. ,,A propos d'arrestations, ladssez-mod Son pût est agréable. Elle est nourrissante: vous conter la scene épique qui se déroula à fn, s-en se,r P01^r epa!ssar le po âge. Une l'Institut Saint-Louis lorsque la police al- de c,ere^lne ? ,fte/.^he a,fLou- lemande voulut se saisir du directeur et et 011 m a dlt ^ elIe falt d«s affaire£ de deux professeurs, M. le chanoine Coche- * 4 teux, M. l'abbé Truyens et un autre prêtre* Que nos soldats so rassurent. dont j'ai oublié le nom. L'escouade de poli- . . . ciers boches était commandée par le commis- ,,Mais, si la/vie est chere, il n empeche aaire Pinkoff, un adieux individu qui a ac- 5U on continue a faire les plus grands sacri- cumulé sur sa tête de terribles haines. Tous ?Pour ^es femmes et les enfants de nos les élèves étaient dans la grande cour de soldats et pour les familles dans le besoin. l'Institut. En voyant entrer les Boches, l'é- Lo Fund ' fonctionne admirable- motion fut vive, mais, lorsque les policiers ment d,an,s îout le PWS- , 11 a notamment séparèrent le directeur et les professeurs de °rganise de façon parfaite le service de vente leurs élèves pour les enfermer dan? une f f5 distribution du pain. Dans toutes les salle, l'émotion ne connut plus de bornes, boulangeries, - coopératives, fabriques de Les élèves ameutés sifflèrent, crièrent et P,am ou petites boulangeries - tout mar- traitèrent les Boches comme ils le méri- ch® Pour sms} ^ militairement. Ni gas- taient. Ce fut un tapage énorme et les po- Pllla§6' ni favoritisme Chaque client, liciers allemands furent pris d'une telle in- Pa7ant ?" reçoit la quantité de quiétude que leur commissaire invita le V**.*™ lul revient et le pain bien pétri directeur à intervenir. Celui-ci lui dit: 6fc bien cjiit, - comme on sait le prepa- , .Laissez sortir mes élèvœ . et peut-être se rer en Belgique, - est d excellente qualité. calmeront-ils." La grande porte fut ouverte 1 <;st bon d aJ0?ter <1U9 ,les fu^ures m"'!s , , i • • , n i v Ln , s •] et les îeunes meres reçoivent des comités et les policiers s employèrent a persuader rJ ... , t , , , , , , -v s ... vr * i r un© alimentation spéciale, abondante et les élèves a quitter_1 établissement, leur di- nourrissante aussi lsJ raoe/née ou à naître sant qu il ne serait fait a leurs maîtres aucun -, , , , ,, ,• v 4 tt » . j -i -î pendant la guerre, sera-t-elle particulière- mal Une fois dehors les eleves se mas- £ ^ Q nQ3 cheTg s/dats se.ra^ serent sur le boulevard Botanique face a surent dono. £urg femmeg et )eurs enfants r Institut, et les clameurs de protestation , , ' v , n i i • sont soignes on ne peut mieux, recommencerent auxquelles la foule, qui T • y v > , j ., , o ^ r-, i tA i. — Le pain vendu ou distribue est du rapidement se forma, iib chorus. Devant cette situation critique, le commissaire Pain §yis. . -n• V t* T • i. • • — Oui; mais il y a du pain blanc pour Pmkoff n osa point emmener ses prisonniers , , j , J , Jf . , -, r- . , r • n ^14. les malades, les convalescents et les fai- et il somma ceux-ci de se rendre seuls et par ,. . . ' , . . , les voies les plus rapides au bureau aile- ?es" Auf,1'. doIS-Je ™,u,s dlreJlue beaucoup mand, sis 2, rue de Berlaimont. Les trois d? découvert une maladie prêtres obéirent et, leur départ n'ayant d «stomac pour pouvoir obtenir du pain • i. -j.' i i blanc. Mais il ne suffit point de se dire at- pomt ete aperçu, la fouie des eleves et des , . , , . ,ju • -i r i. i i c _ _ j:,nûrcû. teint de gastrite pour 1 obtenir: il taut le passants finit par se disperser. u & v > p • r t + • ,1,™;» + «mprouver. Et voici les formalités, rnmo: — Le patriotisme est donc toujours aussi ^ ... , ,, . , t bêlant? certificat du medeem traitant: secundo: inscription à la Commission de la boulange- „Une manie peu dangereuse. ]ie\{ej^ rue du Gentilhomme; tertior — Aussi brûlant qu'est brûlante l'horreur visite médicale à l'hôpital Saint-Jean. Ce du Boche. C'est un vrai culte que l'on pro- n'est qu'après avoir, heureusement fran-fesse pour le Roi, la Heine, les jeunes prin- chi Charybde\et Scylla qu'on obtient, pour ces. Le cardinal Mercier, le bourgmestre une durée déterminée, le délicieux pain Max, le général Léman sont les grandes j blanc* Bruxelles, „viile de plaisirs", — Et la question des loyers? Et le ,,mo-ratorium."— Je ne saurais beaucoup vous renseigner à ce sujet. Tout ce que je sais de . science personnelle c'est qu'au Palais de . Justice il y a eu une courte reprise d'acti-} vite au Tribunal de Commerce. Mais on di-3 sait que généralement les créanciers avaient fait preuve du plus grand esprit de' conciliation et qu'il en est de même des proprié-. taires. — Le bhiit avait couru que Bruxelles l était, dans une certaine mesure, redevenue 3 une ville de plaisir. [ — Quelle plaisanterie ! Tous les théâtres - qui comptent sont fermés et resteront fer-. niés. Il n'y a d'ouverts que quelques tout i, petits théâtres sans importance fréquentés . surtout par les Allemands. Même les bour-5 geois font l'économie du cinéma. Parmi les j petits théâtres, il s'en est ouvert un au boulevard Anspach dans l'immeuble, proche de la Bourse, où étaient installés naguère . les magasins de M. Rolland, le président de la Chambre do Commerce française. Ce théâtre était dirigé par la divette Angèle van Loo et elle était ,,commanditée" par le [ prince von Ratibor, un des nombreux ,,em-l busquée" de la Kommandatur. Cela s'appe-, lait le ,,Pathé-Palace". Or, la divette vient de- brûler la politesse à von Ratibor et ses traces sont perdues ainsi que celles du jeu-> ne premier de son établissement, i ,,La ville n'a point, je vous l'assure, un ! air de fête. Elle est morne. Il n'y a guère l d'animation qu'aux grands boulevards et rue Neuve. On ne voit plus circuler en ville l d'automobiles si ce ne sont celles du Comi-; té de Ravitaillement et de quelques légations de pays neutres. Les Boches eux-i mêmes ne circulent plus en autro; raison: i l'essence et le caoutchouc sont trop rares. • ,,Le seul luxe à quoi l'on sacrifie encore i un peu c'est à la toilette. La Bruxelloise est à la mode et elle la porte élégamment: . jupe courte et hautes bottines. Ce n'est pas un bien grand crime: il faut cependant bien s'habiller et s'attifer un brin. Et cela fait passer le temps qui est bien long, i ,,Je vous aurai dit tout ce que, je sais en vous annonçant que le gouverneur von Bissing, — que Dieu n'ait point son âme ! — s a prescrit aux paysans des Flandres de planter du colza sur, je crois, le tiers de « , j leurs terres. Il s'agit, en effet, pour les Allemands, de se procurer de l'huile à tout prix. Petit fait révélateur d'une grande gêne." Dans le Limbourg En ce moment les Boches paraohèvent la construction d'une route pour autos dans le Limbourg. Elle leur servira de chemin de route et fera réaliser une économie d'homr mes à poser aux postes frontières. * * * Le dernier arrêté du gouverneur du Limbourg réglemente... le droit de fumer. Lisez plutôt : „Afin d'éviter autant que possible les incendies, on ne peut fmner dans les bois ni dans les champs pendant les mois d'été, c'est-à-dire jusqu'au 1er octobre. ,,Pendant les autres mois, on ne peut employer que des pipes avec couvercle. ,,Dans les trains, on ne peut jeter ni des allumettes, ni des cigares par la portière. Il est défendu d'allumer du feu dans les bois. „Les communes devront éteindre les feux qui se produiraient, même • si les bois ne sont pas leur propriété." Voilà donc les Limbourgeois contraints db se procurer des pipes à couvercle. Il serait curieux de savoir si quelque marchand boche n'est pas venu s'établir dans la province... Autres ordonnances non moins tyranniques: ,,Les personnes qui veulent cueillir des mûres sauvages doivent se faire inscrire ; les fruits seront achetés pour 30 à 35 centimes le kilo. Les peisonnes qui sont sans travail et les enfants peuvent ainsi obtenir un bénéfice pour le ménage." „Après 11 heures, personne ne peut plus se trouver dans les rues sans autorisation. Cette autorisation est délivrée par le kreis-chef."/ A Mohs De Mons on écrit au ,,Kolniisclie Volks-aeitung" : Dans le Borinage, un grand nombre de mineurs ont fait grève. Ls désirent plus de vivres et surtout plus de pommes de terre. Ils protestent au surplus contre "la cherté.,, des vivres. Les bourgmestres borains envoyèrent des délégués auprès des autorités allemandes de l'administration civile. D'après le ,,Courrier de l'Avenir' ' ces négociations aboutirent à Un bon résultat. Le bureau de la répartition des pommes de terre à Bruxelles a fait aussitôt des démarches en vue de faire distribuer une plus grande quantité de ces tubercules dans ^e Borinage et de garantir une répartition suffisante de la récolte prochaine. Sur quoi les chômeurs ont repris, en partie, le ,■ travail. On ,,espère" que le travail sera repris complètement cette semaine. Au Littoral Le vicaire d'Oudenburg près d'Ostende se trouve actuellement au camp d'internement d'Holzminden. On sait qu'il a été déporté il y a un an. Cet ecclésiastique appartient à une famille très estimée en Flandre. Il a 1 beaucoup, vieilli à la suite des privations en durées. On a défendu à sa famille en Belgique de lui envoyer quelques vivres. On se perd encore toujours en conjectures sur les motifs de cette déportation. ■ o.. // y a m an 12 mai 1915. — Au nord d'Arras, pendant la nuit, Vennemi a contres-attaque à diverses rejsrises et sur -plusieurs points: devant Loos, il a reconquis quelque terrain; à 'Ncuville-Saint-Vaast, repoussé, il a essuyé des pertes énormes; entre Carency et Ablaihy même échec sanglant. Nos troupes progressent à l'est et au* nord de Carency, occupant une nouvèlle partie du village, ainsi qu'à Neuville-Saint-Vaast. En trois jours, tfius de J/.,000 prisonniers allemands. D'autres offensives ennemies sont repoussé es à Berry-au-Bàc, à Beauséjour, à Marie-Thérèse et, à Bagatelle. m m mmi En souvenir d'un fieras Au tableau d'honneur des soldats morts pour la Patrie on vient d'inscrire encore un nom glorieux. ,,Citation à l'ordre du jour de l'armée du 19-4-'16. Lambinet Maurice, sous-lieutenant auxiliaire au ...me régt. de ligne, nommé chevalier de l'Ordre de Léopold et décoré de la Croix de Guerre. Officier remarquable par son courage, son audace poussée jusqu'à la témérité. Blessé mortellement d'une balle au front devant Dixmude en dirigeant le feu de ses soldats sur les tranchées ennemies." ^Maurice Lambinet était le fils de l'ingénieur Adhémar Lambinet, industriel, ancien directeur de charbonnage à Auvelais, une figure connue dans le monde industriel spécialement du pays de Charleroi. Après avoir achevé ses humanités au Collège Notre-Dame de la Paix, à Namur, il passa à l'Ecole Commerciale de l'Université de Louvain.Des examens brillamment réussis lui assurèrent bientôt le diplôme de licencié du degré supérieur en sciences commerciales et consulaires, ce qui l'amena à pousser plus avant une étude commencée déjà au cours de ses années d'Université. Ses amis savaient que son désir eût été de faire de cette étude le sujet d'une thèse pour l'obtention du Doctorat en Sciences Commerciales. Toujours dans cette même idée il fit successivement un séjour en Angleterre et en Allemagne et il venait à peine de rentrer au pays quand la guerre éclata. Ceux qui le connaissaient ne pouvaient douter qu'il serait parmi les premiers à courir aux armes. Une santé de fer, une poigne d'acier, un corps robuste prêts à servir admirablement un coeur loyal et généreux et une âme accessible seulement aux nobles sentiments: c'était plus qu'il n'en fallait pour devenir un des plus glorieux défenseurs de la Patrie et de l'Honneur. Il avait adoré surtout ce beau pays de Namur dont il aimait, fervent chasseur, à parcourir les côtes boisées et c'est à la défense du pays qui lui était cher par dessus tout que ce volontaire de guerre lit ses. premières armes. Il fut ensuite de tous les combats, de tous les dangers. Il n'avait jamais connu qu'une règle de vie? le devoir, et rien n'aurait pu faire reculer cette volonté acharnée. J'aurais voulu le voir à cette héroïque défense de l'Yser. Je me le figure se cramponnant aux lambeaux de terrain, se jetant avec une rage féroce, la haine au coeur, sur les derniers ennemis qui ont réussi à passer et veulent le déloger de la position où il tient, et hurlant dans son noble entêtement: , ,11s ne passeront pas ! Ils ne passeront pas !" Il vient d'être tué sur ce dernier 'lambeau de la Patrie belge et il dort dans la douce terre du pays de Flandre, entouré de ses anciens camarades, honoré de tous ceux qui avaient pu le connaître et l'admirer. Quel plus noble hommage que cette lettre de l'officier qui s'est chargé d'annoncer la glorieuse mort à un ami: ,,Cher Monsieur, La nouvelle que j'ai à vous annoncer est des plus pénibles: le pauvre Maurice Lambinet vient d'être tué. 11 a reçu cet après-midi une balle à la tête et. est mort quelques heures après sans avoir souffert. Nous pleurons tous ce brave officier qui avait su gagner l'estime et l'affection de ses camarades et de ses chefs, qui avait su s'attacher le coeur de ses soldats par sa droiture, son caractère, son calme et son incomparable courage. Seule l'idée qu'il est tombé pour la Patrie est une consolation à notre douleur et j'espère, cher Monsieur, qu'elle allégera aussi le chagrin qui vous envahira lorsque vous aurez appris ce malheur. Je pleure cet excellent ami que je m'étais fait pendant la guerre, que j'ai connu comme soldat, caporal, sous-officier et officier, mais surtout comme modèle des belles vertus militaires pour tous ses camarades. Mais je l'envie aussi car c'est un héros, car il est mort en brave en regardant l'ennemi en face et en soulevant chez tous ses hommes un cri d'admiration douloureux. Je ne sais si vous pouvez être en communication avec la famille de Maurice. Si oui je vous prierai de bien vouloir être auprès i'elle l'interprète de nous tous, ses frères l'armes, pour lui exprimer nos sentiments de respectueuse condoléance et de sincère admiration." Tous les Belges s'associeront à ce tribut d'hommage payé à la mémoire d'un héros.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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