L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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14 February 1915
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s.n. 1915, 14 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4t6f18tc2g/
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jèr» Année i N°. 114.- - q cCfits cïo centime s j ^ aimaticiie 14 ievriér 19x5 L'ECHO BELGE L'Umon fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille* Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBUROWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef t Gustave Jaspacrs. ( Charles Bernard, Charles Herbief, Comité de Rédaction : : Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOBBUHCWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement < En Hollande H. 1.50 par mois. payable par anticipation I Etranger fi. 2.00 „ „ Propos d'exil. lettre à un jeun® homme qui va partir..> Oui, mon ami, il faut partir,' et j'appuie eur ces trois mots, de tout mon esprit, d tout mon cœur et de toute^ ma volonté. Je vous ai -décrit déjà, je crois, le tnst spectacle dont nous avous été témoins, dan notre pauvre chère patrie, aux mois daou et de septembre. Aux abords des gares, dan nos villages et dans nos villes, des foule Stationnaient inquiètes, avides de nouvelles désoeuvrées, attendant on ne sait quoi d fatal. Parmi ces hommes, qui formaient de groupes nombreux, on en comptait beaucou ,— des centaines, des milliers, qui eus sent fait des défenseurs au pays, jeune hommes solides, paysans ou citadins robus tes, jeunes gens de vingt à vingt-cin< ans, hommes de vingt cinq à trénte-cini oa quarante ans, tous d'allure vaillante de belle santé, de forte ^ sève. J'ai vu de mes yeux, des officiers allemand; s'étonner de la présence de ces hommes On m'a rapporté ce propos d'un comman dant ennemi qui venait de côtoyer cett foule. „Chez nous, ces gens-là eussent ét soldats". Je n'ai pas besoin de vous dir notre douleur seerète de savoir tant de for ces inutilisées au moment oii les horde éta^.ngères pullulaient aux frontières et de boMaieat sur toute la Belgique. Nous n'avons pas été seuls à nous fair cette cruelle réflexion. Des paroles amère étaient prononcées sans cesse autour d nous un peu à voix basse. A quoi bo: d'ailleurs parler trop haut. La loi est 1 loi! Qui aurait pu prévoir ce qui es arrivé? Le temps du fameux tirage au soi n'est pas si lointain ! Quand on pense qu le devoir de défendre la patrie était tiré la loterie comme un lot de ville! Nous .avons lavé déjà toutes ces honte de nos, larmes et du sang de trente 01 quarante mille hommes, d'après les calcul les plus optimistes. Ah, si tous ceux qu avaient des bras, et, dans ces bras, de; forces', " avaient été préparés, la Belgiqu< n'eût pas été si promptement et si inuti lement violée: les alliés eussent eu letemp d'accourir plus vite et plus nombreux notre secours. Mais le temps n'est pas au: vaines récriminations, et puis, nous expion trop notre imprudence pour que l'avenir n nous tienne pas compte que nos larmes re pandues ont eu à peu près le même prix qu le sang que nous aurions pu verser. Vous avez été un moment quelqu'un d cette foule, une force inutile. Vous vou décidez à sortir de l'inaction. Il n'est pa encore trop tard pour bien faire. Aile* marchez. ' Vous diminuez d'une unité no regrets. Si vous avez une heure de loisir, ces jours ci, ja vous recommande la lecture et la médi tation de la Lettre pastorale du Cardina Mercier, de la première partie surtout, cell qui a trait au patriotisme. „J'aspirais, écrit le cardinal, à me fair l'interprète de la reconnaissance qui nou anime, vous et nous, que l'âge, la situatioi sociale, les circonstances font bénéficier di l'héroïsme d'autrui sans nous y associer d'uni façon immédiate et positive." Que vous aimerez sa définition de la patrie ,,Une association d'âmes, au service d'un organisation qu'il faut, à tout prix, fût-ci au prix de son sang, sauvegarder et défendre sous la direction de celui ou de ceux qu président à ses destinées." L'acte que vous avez accompli, en allan vous offrir, librement, volontairement ai service de la patrie est un des plus beau: qui soient. Vous le savez bien, vous qu avez fait voè classes et longuement étudia l'histoire. L'autre jour, un journal illustre publiait une carte de l'Europe sur laquelle tous les champs de bataille, depuis ving siècles, étaient marqués de points noirs Vous le croirez sans peine, dans cette grande carte, notre petite Belgique faisai l'effet d'une écumoire tant elle était criblée de points noirs. Depuis des siècles, qui de nous l'ignore, nos aïeux, depuis les lointain! ancêtres jusqu' à ceux d'hier, ont accumulé d< l'héroïsme. C'est grâce à ces sacrifices que nou: sommes aujourd'hui (répétons-le après tan d'autres) au sommet du monde moral. Nous sor tons d'Une longue période de paix, 84 anneés La Belgique future bénéficiera de l'héroïsm passé et de l'héroïsme présent, de celui de ancêtres associé au vôtre, oui au vôtre, e il ne nous est pas interdit d'espérer que dans notre petit pays, nous enterreron la grande Allemagne et que nous connaîtrons grâce aux durs sacrifices de l'heure terribl que nous vivons, un renouveau et uni prospérité inespérés. Allez, mon cher ami, vous battre, souf frir, afin que, selon la belle parole du Car dinal, nous demeurions libres, que la Bel gique garde son indépendance, qu'elle se relève -plus' noble, plus fière, plus pure, plus glorieuse que jamais. Vous avez une fière chance d'être à l'âge )ù l'on peut ainsi réaliser de grandes choses avec un fusil et une baïonnette. Avec la bonne humeur que je vous sais, e devine sur vos lèvres un sourire voilé l'un peu de mélancolie. Oui, il y a le risque. 3'est vrai, j'y pense autant que vous. Mais s'il l'y avait aucun risque où serait donc la beauté ? Et est-ce que le but à atteindre, par sa gran-leur,'aa splendeur morale, ne. vaut pas qu'on le court? Je lis que de modestes soldats risquent mit vie four la défense d'un pont, l'enlè- V DlUOU U IX UUO uauuucc. • • JO Si je vous avais su incapable de rien fair* de vos vingt ans, je vous aurais propos* I de les troquer d'ici la fin de la campagne seulement avec mes cinquante ans.. » Ah mon cher ami, les plus heureux ce ne son pas ceux qui restent à l'arrière comme moi ce sont ceux qui vont à l'avant comme vous, 5 Un journal français, rendant compte de 3 la séance de la Chambre, dans laquelle avaii été votée la croix de guerre, disait: 3 „Un signe certain marquera, au retour s ceux qui, dans leur ville ou leur village, aurom t le droit de marcher les premiers, estimés 3 et fêtés ; grâce à lui, dans les villes et les 3 villages, s'établira tout naturellement 1g sélection d'une qualité supérieure à toutes 3 les jalousies, à toutes les querelles ,.." 3 J'ignore, car c'est un secret de Dieu seul, 3 si vous reviendrez honoré de la croix des " braves. Ce que je sais, à n'en pas douter, 3 c'est que tous ceux qui sont partis, dussent-" ils ne pas revenir, auront contribué è 1 sauver la patrie, et que ceux qui resteronl 1 là-bas au front, aussi bien que ceux que > nous reverrons dans nos villes et nos villa- > ges, que tous, victimes et martyrs, ou bier i couverts de croix et de lauriers, que tous * nous seront également chers, j'allais écrire sacrés. ? Ah, mon ami, je no songe pas sans envie 3 que vous, partez pour une de ces aventures 3 de gloire et d'immortalité, comme les plus grandes nations n'en offrent pas à leurs 3 enfants l'héroïque occasion une fois tous les mille ans. Pol. Demade. e ■ un, i g i in ■„! 5 Propos de Guerre. 3. t Une in dê§âg aies se jjournatës tique Il faut avouer que certains organes de le ? presse hollandaise ont une singulière far or a" de comprendre la neutralité à laquelle le nation, suivant le sage mot d,''ordre donni b par le- gouvernement, entend se soumettre. A on seulement, ils ne se fon t pas faute a ? l'occasion de laisser percer leur admiration pour la fameuse organisation allemande, mais ils commettent des excès de zèle pp»r bien montrer au voisin de l'Est, "qu'ih ^ croient invincible et redoutable, que Ja Ilol-lourde n'a garde de. laisser violer sa neutralité — par les Belges expansifs et indisci plinés qui. se refusent, à révérer l'envahisseur comme un maître inexpugnable. L> ® journal, hebdomadaire illustré ,,Iiet Leven" qui n'en est pa$ à son premier excès d( zèle, vient d'illustrer à nouveau ce déplo rable état d'esprit. e On sait qu'un certain nombre d'offi 3 ciers belges et anglais internés en Hollande 5 ayant demandé à reprendre leur parole > ont été envoyés à l'île d'Urk, au milieu (h Zuyderzce, où sous une garde sévère il ; mènent une existence qui n'a vraiment riei d'enviable. Il y a quelque temps, ces offi . ciers reçurent la visite d'un reporter photographe de ,,71 et Leven" qui, après avoir prit 3 un certain nombre de vues de Vile, demande l'autorisation de pouvoir photographier la 3 internés en groupe. Ils refusèrent de se lais-5 ser photographier pour le. journal- maii 1 acceptèrent volontiers de jwser à seule fit. 3 d'avoir un souvenir de leur passage dan * Vile, ce que le journaliste leur offrait, L'opération terminée, les officiers réitérèrent la défense -d utiliser l-a photograplm 3 dans la. j?resse. Et le colonel hollandais qu\ * assistait à l'entretien leur promit qu.e cettt \ défense serait respectée. Quelques jours plut L tard, la rédaction du journal éc. iyit :à . ?m t compatriotes pour leur demander l'autorisation de publier les photo's des interné t ! masqués! Ils s'y opposèrent formellement, ; ainsi d'ailleurs que Voverste hollandais. ^ commMidont de l'île, qui fut photogra- ? phié en même temps, qu'eux. Malgré cela, le ! 8 février, ils recevaient les bonnes feuille•< > du journal contenant un article intitulé: ' ,,Llba. in de Zuyderzce, de geïnterneerden ■ op Urk, of de. kiek met de. gemaskerde offi-1 cieren", article illustré des photographiez : des officiers masqués, déguisés en autant de 1 Fantomas, ridiculisés pour tout dire. La 1 légende qui accompagne cette mascarade s fabriquée par le journal et qui déguise à 5 peine les internés est un mowument d'hypo- * crièic : elle laisse supposer que le reporter avait donné sa parole de rendre les figurez * méconnaissables, alors qu'il s'était engage * sur l'honneur, simplement, à ne rien publier 3 du tout. 3 .Dès ^ qu'ils reçurent ces bonnes feuilles, les officiers manifestèrent leur indignation ' CAf colonel hollandais qui la partagea et 3 téléphona immédiatement, pour faire sus-, pendre le tirage. Le journal ,,71 et Ijcven" 3 dans une. partie seulonent de 3 l édition, grattant le cliché en question mais laissant la légende désobligeante, et ajoutant: ,,Pour satisfaire aux désirs des autorités militaires, nous supprimons le cliché i\ o. 10". La plus élémentaire correction ■ imposait de dire que c'étaient les intéressés ! eux-mêmes qui avaient protesté. Quoi qu'il en soit, les deux versions sont dans le commerce, répandues à des milliers d'exemplaires et le numéro est annoncé partout au moyen d'une affiche avec lu mention: ,,Kiek met de gemaskerde officieren". Les Pierre Petit r^ui ont machiné cette affaire, estiment peut-être avoir fait un chef-d'oeuvre de reportage, un ,, scoop" comme disent les Anglais: s'ils croient servir la neutralité de leur pays en faisant fi de la dignité et en s'amusant du malheur d'officiers honorables, qui ont bien, servi leur patrie, vraiment, nom 7b'envions pas le métier lont là* -Fram. En Belgique. A Bruxelles. L'éleveur, M. Georges t'Serstevens. » trésorier du Jockey-Club Belge, vient de ; mourir à Bruxelles, des suites de la crise rhumatismale dont il souffrait depuis des années. ; C'était un des principaux soutiens du sport en Belgique; son élevage de Baude-mont produisit des chevaux de classe — dont Vert-Vert . qui gagna le Grand Pris de Bruxelles. * * * Nous devons à l'obligeance d'une très haute personnalité, dit un canard belgo-alle-mand imprimé à Bruxelles, la communication de la lettre suivante, dans laquelle le commandant de la forteresse de Glatz, le baron de Grégory, donne sur la vie du bourgmestre de Bruxelles, M. Adolphe Max, les renseignements les plus intéressants.: ,,Le bourgmestre Max a été envoyé aux • arrêts de forteresse à Glatz où les officiers ; prussiens, eux aussi, purgent leur peine de forteresse. Tandis que ces officiers ne dispo-i sent que d'une seule pièce, meublée très sommairement, on a assigné à M. Max deux pièces (une chambre à coucher et un salon) qui ont été meublées pour lui. Sa nourriture et ses boissons, il les fait venir du mess des officiers, et on ne lui a imposé aucune restriction à ce point de vue. Il a pu s'abonnera un journal suisse, le „Journal de Genève" et reçoit en outre des journaux belges qu'on lui envoie. Un ordonnance a été commandé pour son service personnel. De huit heures du matin à 5 heures de l'après-midi il peut se promener au grand air. Comme le bâtiment, dans lequel M. Max est interné, , se trouve dans la forteresse même, je lui ai permis de se promener non seulement dans la cour, mais aussi sur le chemin de ronde des bastions, de façon à jouir de lej belle vue qu'on y a sur le pa}rsage dé montagnes. Pendant sa récréation, il peut s'entretenir avec les officiers, qui s'y promènent enx- ?ussî.. On a offert à M IVfnv <' faire des excursions dans la ville' et les environs, évidemment en compagnie d'un officier; il l'a reiusé en déclarant que ce serait „en dessous de sa dignité" de ne sortir qu' accompagné. Pour le même motif, : il n'a fait qu'une fois usage de la permission d'assister au service divin. Comme ; je suis responsable de sa personne devant • le ministre de la guerre, je ne puis pas l'autoriser à se promener en ville • et dans les environs aussi longtemps qu' il , refuse de se faire accompagner pi.r un ofli-, cier. L'état de sa santé e3t excellent, sui-; vant les déclarations du médecin de la garnison, qui lui rend visite de temps en temps, . M. Max a affirmé à l'officier d'ordonnance du Commandant, qui vient le voir presque journellement, qu'il se porte très bien et qu'il n'a aucun motif de se plaindre." Nous sommes désolés de devoir contredire : le freiherr von Grégori, dont la lettre-est d'un gentilhomme, mais d'un gentilhomme allemand, —, malheureusement. Car nous avons eu connaissance, nous, d'une lettre du vaillant bourgmestre qui dit : „Cedontje suis le plus privé, c'est de nouvelles du pays." Ce qui laisse à penser que, dans le ., Journal de Genève", le baron von Grégory ' fait passer au caviar (Glatz, ce n'est pas si éloigné de Russie!) les articles en faveur des alliés. Carie,,Bruxellois", „Le Quotidien" ou ,,Le Courrier Belge", si on les envoie à M. Max, doivent plutôt écoeurer ce vaillant patriote. ,,Je demande chaque jour qu'on me juge, qu'on me dise pourquoi je suis ici, disait encore sa lettre, mais il m'est répondu que c'est pour m'empêcher de faire de la politique." Et, pour le reste, il prie ses amis de cesser toute démarche en sa faveur: ,,Puisque je suis prisonnier, écrit-il, je préfère l'être dans une vraie prison et non dans un palace". Comme on reconnait bien Max, qui trouve en dessous de sa dignité de sortir accompagné de quelque garde-chiourme et préfère rester captif! Quelle leçon, de là-bas, il envoie à ceux de ses confrères qui ont pactisé avec l'ennemi, celui-ci roulant dans un auto pavoisé aux couleurs allemandes, ceux-là allant dîner et boire avec von Bosseler, alors que des maisons, à Anvers, achevaient de briller.... Réellement, Max est une grande figure ! * x * Mme. Imbarfc de la Tour, femme de feu le ténor Imba-rt, si populaire à Bruxelles, a essuyé deux coups de feu à la. frontière, au moment où elle quittait le territoire belge. « * * U a été célébré un service funèbre à Ste Gudule à la mémoiie des victimes dinan- t-aisés de la. furie allemande. * * * A Steeuhuffel, village du Brabant, dès que les soldats allemands arrivèrent, toute la population fut par eux arrêtée. Les hommes furent emmenés par une forte escouade jusqu'à Grimbergen, aux portes de Bruxelles, tandis que les femmes et les jeunes filles étaient enfermées dans l'église, sur la porte de laquelle un grand écriteau, portant le mot ,,cinéma", avait été cloué. Pendant trois jours et trois nuits, les soldats se livrèrent dans le temple à un sabbat abominable, dont les malheureuses prisen-nièros lurent les. victimes, *Jk* M. Adolphe'May, qui fut dans la législature de 1910 à 1912, député libéral de Nivelles, vient de mourir à Bruxelles. M. May a été emporté par la crise hépatique dont il souffrait depuis de longues années, * * * Au détriment de la Société du Louvre de Paris on a soustrait, escroqué ou perdu quelques bons du trésor dp 1914 déposés à la Société belge du Crédit industriel à Bruxelles. A Anvers. Voici la composition du département du commerce" adjoint au Comité de Secours et d'alimentation et qui s'occupe de la partie technique do la comptabilité. Président: M. Ed. Bunge; vice-président: Alf. Cools et Montens; secrétaire: H. Gyse-lyncsk; administrateur-gérant: W. Friling; membres: M. Blaess, Delannoy, Leemans et Yerbeeck. Le siège de ce département est situé au Marché aux grains no. 2. A présent, citons les membres du comité exécutif : Président : M. Victor Desguin ; vice-prési-dent: Alf. Rijc.kmans: trésorier: Jos. Soeten ; trésorier-adjoint; Alfr. Boelens; secrétaire: L. Ritchie. Membres: Alfr. Cools, Ad. HendericKx, Mme Rob. Osterrietb, Fr. Steger et Is. Van Doo&selaere. Membres-'adjoints : Collins et Goyvaert.s; secrétaires-adjoints : Adriaenssens et H. Mulder; administrateurs: Leemans, Matthys, Dessain, Lamborelle, du Four et Homans. Siège social : Hôtel de ville d'Anvers. Le mercredi 10 février a eu lieu, à 11 heures du matin, le tirage des lots et des obligations remboursables de l'emprunt de cent millions de francs (1913). Jjes obligations sorties seront remboursables à partir du 1er mai 1915, — dit l'avis émanant du collège! • • • Le nommé Pierre Seutgens a été condamné ;i un an do prison pour injures à l'adresse du kaiser. * * * Le bourgmestre, on application de l'art. 94 de la loi communale, et aveo Tapprobation de l'autorité 'allemande, décide : Art. I. Cette année., le Carnaval n'aura pas Heu. Il ne pourra donc pas être organisé de fêtes particulières. Les masques ni les déguisements ne seront admis, pas plus que les bals publics ne seront autorisés. Art. II. Les contrevenants seront arrêtés et passibles de poursuites judiciaires. * * * Nous apprenons le décès du sénateur baron de Neve de Poden. bourgmestre de Waesmun- stér, décédé en son château du ,,Blauwhof". • * » Des malandrins ont légèrement endommagé la statue d'Allewaert qui se trouve au Parc. Un morceau de bronze a été enlevé. Mais, parce qu'elle est en bronze, elle a des chances d'être, un de ces jours, déménagée tout comme le monument Ferrer le fut. * «• * Nous avons annoncé la création d'une association contre les risques de guerre, basée sur d'autres ,,mutuelles" créées, il y a quelque temps déjà, dans d'autres villes belges. On nous demande comment cette association fonctionnera. Nous ne pouvons faire, mieux que publier un extrait du prospectus, qui fut répandu dans Anvers, à plusieurs milliers d'exemplaires : L'ne personne possédant uue propriété, déclare pas exëmple vouloir l'assurer contre les risques de guerre pour 20.000 francs ; elle aura à payer lors de son admission un pour mille de cette sonune, soit 20 francs. Dans le cas où aucun fait de guerre ultérieur ne se. produit, cette somme est restituée à l'adhérant sous déduction d'environ 10 pour cent, ou 2 francs pour frais d'administration. Mais si des dégâts par faits de guerre se produisaient les pertes seraient supportées par tous les membres de l'association, qui' peuvent alors être appelés à faire des versements supplémentaires. En aucun cas la cotisation totale à laquelle cet assuré peut être tenu ne peut dépasser 2 pour cent de la-somme assurés soit -100 francs pour une assurance de 20,000 francs. Si le total des dommages dépassait le montant des recettes, la répartition des indemnités se ferait en appliquant la règle proportionnelle.De toute façon, quoiqu'il arrive, l'assure est garanti contre une ruine ,,complète". Si aucun dommage ne se produit, la dépense qu'il aura faite sera insignifiante. Dans le cas contraire,' l'assuré n'exposera qu'une minime partie de son avoir et il peut attendre l'avenir avec la confiance de ne jamais être privé entièrement de son bien. L'association assure, non seulement les bâtiments, mais aussi les objets mobiliers et notamment le5 marchandises. Elle est fondéo sous des auspices très sérieux qui donnent toute garantie. Parmi les constituants, nouf relevons les noms de MM. Alpli. Aerts, ancien vice-président de la Chambre do Commerce; Dr. FU Boonroy, directeur de l'école industrielle ; E. Cas-telein, vice-président de 1a. Chambre de commerce ; Baron Cogels, gouverneur honoraire de la. province d'Anvers; L. Cramvels, directeur de la ..Banque Populaire' ' ; D. De Lescluze, industriel, juge au tribunal de commerce; A. Hesbain, président de la Chambre syndicale des entrepreneurs; C. Lambrechts, vice-président de la Chambre d'industrie; E. Lemineur, notaire; G. Royers, ingénieur, membre de la Chambre des représentants; A. RyckmanS, sénateur, vice-président de la Commission intercommunale; Van Dijk-De Vlain, entrepreneur, trésorier de la Chamln-e syndicale des entrepreneurs, etc. Les bureaux de cette société* se trouvent avenue des Arts 04. <ù C » On compte dang l'industrio diamantaire 6.70Q chômeur^ a rongres. On a peu parlé des événements qui se sont déroulés à Tongres, lors de l'invasion allemande. Et pourtant, ici aussi, que de ruines, de meurtres, de désolations! Durant la semaine du 9 au 10 août, les pionniers allemands arrivèrent à Tongres, venant de Visé. Ils s'arrêtèrent à un kilomètre de la porte de Maestricht, quartier habité généralement par des ouvriers qui ont fait bâtir en cet endroit de coquettes maisons. Les ouvriers se prêtèrent d'ailleurs à toutes leurs exigences, leur procurant tout ce qu'ils réclamaient. Malgré cela, à un moment où aucun habitant ne s'y attendait, les pionniers mirent proprement le feu séparément à chacune des habitations. La preuve que l'incendie fut porté dans chaque bâtisse, c'est qu'elles étaient toutes trop éloignées les unes des autres pour que le feu se communiquât de l'une à l'autre! Les ouvriers avaient d'ailleurs si peu prévu une telle malveillance que la plupart dentre eux n'ont pu ni n'ont osé sauvèr leurs maigres économies, battus et pourchassés qu'ils étaient par la soldatesque. Est-il vrai qu'un de ces ouvriers, nommé Detrée, fère d'une nombreuse famille et que les Allemands, prétendaient avoir vu tirer sur eux, a été enterré vivant, que ses gémissements ont été entendu par certaines personnes qui en témoigneront à l'heure dite ? Son cadavre fut, en tous cas, retrouvé huit jours après son massacre, dans une prairie des environs. Un voison de Detrée, père de famille également, après avoir été bâtonné et maltraité, fut fait prisonnier, envoyé en Allemagne et relâché après deux mois de détention. Son fils, molesté également, n'est pas encore rétabli. Un détail qui a son importance: les soldats lui prirent toutes ses économies, soit une somme de 157 frans et incendièrent ensuite sa maison. Une dizaine, habitations, aux abords de la Korne bilométrique 85 de la route de Maestricht, habitations bâties à plusieurs métrés de la chaussée,4"ont été incendiée à leur ;to'ur. Les habitants ont été chassés de chez eux, les "bras levés, furent pourchassés, frappés à coups de crosse. Ils durent fuir ét se cacher dans les bois des environs. Le samedi 15 août, jour de l'Assomption les troupes s'installèrent à Tongres. Certaines maisons durent hospitaliser jusqu' à 20 et 30 hommes! Dans la première maison occupée Avenue de la Gare, les Allemands s'installèrent au nombre de «37. Durant les journées du samedi, dimanche et lundi, ils firent bombance, s'habillèrent de vêtements de femmes et quelques — un3, abominablement ivres, coururent dans les rues, offrant aux habitants un spectacle lamentable. Le mardi 18 août, ils mirent le feu aux rideaux et bientôt la maison fut la proie des flammes, ainsi que les maisons voisines portant les nos 28 et 32. Cette dernière, était habitée par le chevalier Sclioutzen, membre de la "Chambre qui put, à grande peine, sauver sa fauille. Le feu aurait pu être éteint aisément d'ailleurs, mais les soldats s'interposèrent, ne permettant pas qu'on éteignit le foyer au moyen des distributions d'eau auxquelles j les maisons sont raccordées. Les personnes ! de bonne volonté étaient menacées de mort si elles essayaient de combattre l'incendie. Aucun Chef ne s'est montré d'ailleurs, là où leur présence eut pu être utile afin d'arrêter les soldats déchaînés. Ceux-ci j hurlaient, tiraient des coups de feu de tous les côtés vers des eunemis imaginaires. Bref, une. scène de furie inénarrable et telle qu'on n'en vit plus depuis la furie espagnole. Le résultat fut d'ailleurs qu'un des tueurs trouva la mort, tué par un de ses frères d'armes, ainsi que le prouva la forme de la balle qui l'atteignit. „Sie haben geschossen", tel était le cri de guerre, mensonge que cela d'ailleurs, car il a été démontré qu' aucun civil, que personne n'avait tiré. Quand le feu eut achevé de consumer trois des grandes maisons de l'avenue de la gare, et que quelques sceaux d'eau eussent empêché l'incendie de s'étendre à la quatrè-me, un voisin voulut placer une échelle etes saver d'éteindre le foyer, mais les soldats qui défendaient l'approche des maisons s'y opposèrent sous menace de mort. Ainsi, l'incendie se propagea à et la 4e 5e maison. Commencé le mardi 18 a oût, c'est seulement le mercredi 19 que le feu s'est communiqué lentement à la 6e et à la 7e habitation. Cette sixième maison était habitée par M. Iluybrigts, l'archéologue bien connu, qui a consacré quarante ans de sa vie à réunir une des plus belles et des plus nombreuses collections d'antiquités constituant un fragment définitif de l'histoire de la Belgique aux temps anciens. De cette collection, on avait souventes fois parlé en Allemagne et les directeurs des musées de Weimar, de Munich, Bonn, Cologne, Trêves, etc., en connaissaient la valeur. Elle se composait de nombreuses pièces des époques néolithique et celtique, haches taillées et polies, vases et ornements des temps les plus reculés, sans compter 1146 vases, 7.055 pièces de monnaies des époques romaine ét franque, 102 tableaux des 15e, 16e, 17e et 18e siècles, 2.052 incunables et volumes traitant de sciences archéologiques et historiques. L'un des tableaux, le siège de Tunis, par Vermeyen, avait trouvé jadis amateur pour 35.000 francs. M. Huybrigts avait égale- u i^upei ue juamex oegers et a autres toiles signées par les meilleurs peintres. Cette collection comportait également le fameux tombeau du 2e siècle du peintre Colon de Herve, l'une des plus intéssantes trouvailles qu'on ait faite en Europe, perte archéologique irréparable à ajouter au passif de la stupidité des soldats allemands. Ajoutons que l'ensemble des collections avait été évalué à plus de 350,000 marks! Lorsqu'un officier, enfin découvert! eût été mis au courant de cette destruction inutile, il se montra honteux "_de ce qu'avaient fait, les soldats du kaiser et, instantanément, il fit clouer sur ce qui restait de façade, un écriteau portant, ces mots: „Mu-seum zù schonen". Les nombreux magasins de toute la rue de Maestricht, depuis la gare jusqu'à la place, ont été dévalisés et saccagés. Partout, on a enlevé les vins, les liqueurs, les étoffes, les marchandises. Quant aux malheureux habitan ts, hommes, femmes et enfants, les souffrances qu'ils^ ont endurées sont inénarrables! Ils ont été chassés de leurs maisons et* les bras levés, ils ont dû courir, frappés à coups de crosses de fusils, à travers les champs, les haies, les bois, — jusqu'à une on deux lieues ^ de la ville. Quinze d'entre eux ont été tués et, des suites de ces scènes affreuses, plusieurs sont décédés, notamment M. le notaire L}-sens. * * * Maintenant, les Allemands veulent faire rentrer les Belges sous les peines les plus sévères. Mais peut-on se mettre à la merci de gens qui ont maltraité, ruiné et tué ainsi de paisibles populations sans défense? Ceux qui préconisent ou approuvent le retour dans leurs foyers de populations ainsi malmenées ont-ils songé aux tourments soufferts par ces habitants ? Nous ne le pensons pas ! ■ Ml ! % ! !»■! Lettre d'Amérique. Sparta, Wis, 2o janvier 191ô. l'ierr Karl Sonnenschein, cité dans votre no. du 27 décembfj dernier, a constaté que *les combats en Belgique ont provoqué iin formidable revirement d'opinion en Hollande, dans ce pays qui, étant voisin, a pu tout entendre et-tout voir. ' En Amérique l'opinion publique, dès le commencement, a été e\i faveur do la Belgique. Voyant la victoire lui échapper, l'Allemagne cherche par tous les moyens à se justifier devant le peuple américain. Efforts inutiles. A part l'élément germanique, et quelques rares fanatiques qui voudraient voir l'Angleterre humiliée à tout prix, le peuple entier accorde à la Belgique, et sa pjtie et son admiration. Comme preuve du peu d'effet produit par les sophismes germaniques, je vous envoie la lettre du professeur Small, qui a paru dans le no. du 10 courant du ,,Chicago Tribune". Elle sera, je.crois, lue ave# plaisir par vos lecteurs, et ouvrira les yeux aux i intellectuels qui représentent la ,,Kultur" ^'Outre-Rhin.* * * Mr. O. . Merkel, secrétaire de la récente . .German University League" à New-York, a écrit au prof. W. Small, doyen de l'école graduée des arts et littérature à l'université do Chicago, lui demandant de commenter le mémoire envoyé par les prof. Rudolph Eucken et Ernst Haeckel de l'université d'Iena, aux universités américaines et relatif à la position de l'Allemagne dans Ja présente guerre. Le prof. W. S'mall est éditeur de 1',,American Journal of Sociology" et voici la traduction de sa réponse à Mr. O. J. Merkel. Monsieur, Comme suite à votre circulaire, je crois que la meilleure réponse à faire est de vous envoyer copie d'une lettre, que j'ai écrite en date du 29 octobre dernier à mon ami de \ongue date, Prof. Simmel de Strasbourg. U m'avait .fdressé une longue lettre, amplification du mémoire des universités, envoyé de par le monde entier, et par lequel celles-ci prétendaient faire connaître lu vérité chez eux, ainsi qu'au- monde entier. J'ignore si cette lettre est jamais parvenue; en tout cas je n'ai pas reçu de réponse, malgré que j'en eusse demandé un accusé de réception. Voulant parler un peu. plus personnellement, et 11e pas toucher aux questions mêlées directement à la guerre, mais à la question, déjà soulevée, de l'attitude des professeurs allemands dans ces problèmes, je prends la liberté d'indiquer en premier lieu ma propre attitude vis-à-vis des Allemands en général ét du méthodisme scientifique allemand, en particulier. Ma femme est allemande. Elle appartient à une vieille famille d'officiers prussiens. Nous nous sommes maries à Berlin en 1881. J'ai acquis presque toutes mes connaissances de l'Allemagne, soit directement, soit indirectement, par modification et reconstruction sur la base de travaux faits précédemment par des Allemands. Pendant toute ma vie intellectuelle, mes pensées ont été plus influencées par les Allemands que par tous les autres peuples du monde entier réunis. Pendant trente ans, j'ai essayé de convaincre mes élèves de ce que les Américains avaient plus' à apprendre des Allemands que de n'importe quel autre peuple au monde. Rien de eo qui peut arriver dans la présente guerre lie sera de nature à 'porter grand changement à cette idée, bien que j'aie déjà dû faire quelques restrictions sur des détails importants. Pendant vingt ans j'ai été classé par mes propres collègues en sociologie, comme un homme voulant transplanter le vGermanisme" dans la pensée et la vie américaines. Avec de tels antécédents, je ne puis être accusé d'avoir des préjugés envers l'Allemagne. Nous, professeurs américains, avons le droit de juger nos collègues allemands, comme ceux-ci se sont arrogé le droit de juger tous les autres. Dans l'exercice de ce droit, je me vois avec regret obligé de constater, par sizlte de la présente crise, que j'ai trop espéré de la sagesse des professeurs allemands. Les nécessités fondamentales du méthodisme scientifique allemand, ont eu, ^enda-ni îin,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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