L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 17 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kw57d2rd74/
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2ême Année ts°. 603 S cents fto Centimes» samecn 17 juin 916 L'ECHO BELGE L'Union lait la Force, Journal quotidien du iralin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.X. VOORBUBGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 27S7. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ , .. ( Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction: \ , . ( René Chamhry, Emile Palnpare. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoIlandefl.l.âOparmois. Etranger II.2.00par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Histoire belge du Grand-Duché de Luxembourg^ Nous allons indiquer dans l'ordre les arguments d'ordre historique que produit M. Pierre Nothomb dans sa brochure ,,Histoire Belge du Grand-Duché de Luxembourg". Comme nous l'avons écrit, hier, ceci ne doit servir que d'introduction à l'article qu'a bien voulu nous adresser M. le lieutenant général de Bas. Il ne s'agit ici que d'un exposé objectif: Le Luxembourg, débris du duché de la Ba'-e Lotharingie, comme le Brabant, ^ le* Hainaut, les comtés de Namur et de Lim-bourg et la principauté de Liège, devint un Etat autonome qu'un lien purement nominal rattachait à l'Empire. Ces diverses principautés se sentent solidaires, et ce besoin d'unité, ciui s© fait sentir des qu'il y a un lien comîiun, pousse les puissantes d'entre elles à établir leur hégémonie sur les autres. Jean Ir, à Woeriugen, l'assure au bénéfice du Brabant. Le vaincu de Woe-ringen, Henri III de Luxembourg, élevé à la dignité impériale, et son fils Jean l'Aveugle négligent les intérêts généraux de l'Empire pour arracher au Brabant une suprématie qu'ils ambitionnaient pour la maison d'Ardenne. Ils échouent. Plus politique, leur successeur Wenceslas, grâce à son mariage avec Jeanne, héritière du Brabant, réunit sous son autorité le Luxembourg, (1355). Sa veuve commence par promettre son héritage à l'empereur Charles VI, chef de la maison de son mari. Puis, se déjugeant dans l'intérêt de ses duchés, elle en donne l'usufruit à son neveu le duc de Bourgogne» Le fils de ce dernier, Antoine, va *e trouver en compétition avec "Wenzel, fils de Charles VI qui, désespérant de s'assurer la possession du Brabant et du Lim-bourg, veut au moins sauver le Luxembourg. Ses intrigues, avec le duc d'Orléans ; échouent. Antoine épouse Elisabeth de Gor- i litz, nièce de Wenzel, héritière du Luxem- j bourg;. Çelui-ci fera partie des Pays-Bas réunis sous le sceptre des princes de Bourgogne. Il feera Belge. Depuis 1481 il n'y a plus d'histoire du ! Luxembourg, il n'y a qu'une histoire de Belgique. Mutilé en 1659 par Louis XIV qui lui enlève Thionville, Montmédy, Cari-gnan, Ivoy, Dampvillers, cédé en 1711 par Philippe V avec le reste des Pays-Ba3 à l'électeur de Bavière, il est définitivement attribué, comme partie intégrante des Pays-Bas espagnols, à la branche autrichienne des Habsbourg, par la paix d'Utrecht 1713. Mais le lien qui rattachait ainsi la Belgique au Saint-Empire Romain Germanique était purement nominal. Bruxelles était le siège d'une administration indépendante et les puissances étrangères y avaient leurs envoyés spéciaux. (Je fut comme chef de la famille de Habsbourg que François II céda à la France les Pays-Bas > autrichiens par le traité de Campo-Formio, conclu entre la maison d'Autriche et la France, tandis qu'il fallut la paix de Lunéville, conclue entre l'Empire et la France, pour céder à celle-ci la rive gauche du Rliiu. En 1^15, la Prusse, voulant profiter de l'excellente situation stratégique de la ville de Luxembourg pour élever un boulevard contre la France, créa le Grand-Duché de toutes pièces. Le traité de Londres de juin 1814, en créant le Royaume des Pays-Bas au profit de la maison d'Orange-Nassau, ne faisait aucune réserve à l'égard du Luxembourg. Mais le traité du 31 mai 1815, qui fixait, les limites du nouvel Etat, en excluait l'ancien département des Forêts pour le rendre d'ailleurs au roi des Pays-Bas par l'article suivant en compensation de ses principautés patrimoniales de Nassau-Dillenbourg, Siegen, Hadamar et Dietz. Le Grand-Duché entrait au point de vue militaire dans la Confédération Germanique, mais n'en faisait pas moins partie intégrante des Pays-Bas comme Guillaume Ir eut soin de le déclarer lui-même à la commission chargée de reviser la Loi Fondamentale. Sur cinquante-cinq représentants que cette commission assignait à la Belgique, quatre étaient Luxembourgeois. Belges et Luxembourgeois ignoraient en pratique que l'ancienne province fut devenue un Etat distinct. Au fait l'administration était commune à ce point que le produit des ventes des forets domaniales du Grand-Duché était versé au trésor central. Enfin Guillaume Ir, qui avait eu un moment l'idée de donner après sa mort le Grand-Duché à son fils cadet, le prince Frédéric, y renonça. Son intention était bien de placer- les Pays-Bas et le Grand-Duché sous le même régime. * * * En 1830 le Luxembourg se souleva comme les autres provinces. Ses volontaires accoururent à Bruxelles en même temps que ceux de Liège, de la Flandre et du Hainaut. A Waelhem c'èst la compagnie luxembourgeoise qui, la première, au milieu des balles, atteint la digue de la Nèthe. Quant à Guillaume Ir, il renvoie de La Haye les quatre députés du Luxembourg avec les cinquante et un autres députés belges à la seconde Chambre des Etats Généraux. Ce n'est que plus tard, se ravisant, que le cabinet de La Haye suggère à la Conférence de Londres un nouveau système de partage d'après lequel le Grand-Duché de Luxembourg serait maintenu comme tel. Le 1) Un vol. par Pierre Nothomb — Librairie ocadémiau© Perrin — Paris, protocole du 20 janvier 1831 exceptait de la Belgique le Grand-Duché de Luxembourg ,,possédé à un titre différent par les princes de la maison de Nassau". Le ministère Laffite — ignorait-il l'histoire? — s'obstinait à considérer le Grand-Duché comme un Etat allemand.. Le Congrès belge protesta -avec force. ,,Sans le Luxembourg, dit M. Lebeau, le roi ne régnera pas six mois en Belgique!" Les diplomates de Londres firent des concessions. Le traité des Dix-liuit articles ne stipulait pas l'abandon du Luxembourg.... Le prince Léopold accepta le trône qu'on lui offrait. Guillaume Ir, brusquement, jeta une armée en Belgique et battit, à Louvain, nos forces mal organisées. Fort de ses succès il réclama la plus grande partie du Limbourg I et le Luxembourg. Les Puissances, pour en 1 finir, nous imposèrent une transaction; elles ' ,,annexèrent à la Belgique" la moitié occidentale du Grand-Duché et donnèrent en compensation au roi Guillaume Maestricht et le Limbourg oriental. Guillaume n'accepta pas ce traité, dit des Vingt-quatre articles. Les troupes tenaient Anvers. L'Angleterre et la France mirent l'embargo suç les navires néerlandais et le maréchal Gérard s'empara d'Anvers. Ce n'est que le 21 mai 1833 que Guillaume s'engagea à respecter provisoirement l'état de choses et à ne plus envahir la Belgique. Celle-ci put reposer en paix en attendant la signature définitive, et toute la nation :— y compris le Limbourg et le Luxembourg oriental — étroitement unie dans un idéal commun, vers des destinées communes, se mit au travail. Brusquement, le 14 mars 1838, le roi de Hollande adhère au traité des Vingt-quatre articles et en demande l'exécution aux cinq Puissances. Les pages d'un exposé, d'ailleurs très sobre, et composé de faits que M. Nothomb consacre à cette courte et douloureuse période de notre histoire nationale, entre cette date et le fatal moment où, devant la volonté de l'Europe, il fallut bien s'exécuter, sont véritablement poignantes. Mais elles n'ajoutent plus aucune preuve à ce qui était prouvé déjà suffisamment et confirmé par une possession d'état de huit années: à savoir que le Luxembourg est belge. Nous renverrons donc le lecteur à la brochure même de M. Pierre Nothomb pour les détails qu'il sera certainement curieux de lire sur la fameuse séance historique de la Chambre belge où le Luxembourgeois Jean Baptiste Nothomb, conscient de sa haute responsabilité vis-à-vis de cette Belgique qu'il appelait sa grande patrie, arracha le vote qui mutilait notre pays. La Prusse avait mobilisé.... * * * M. le lieutenant général de Bas traite dédaigneusement de ,,pamphlet" la brochure de M. Pierre Nothomb. Sans doute, ces pages que nous passons volontairement sous silence l'irritent. Rappelons ce bref passage de la lettre de M. Pierre Nothomb en réponse à sa brochure: ,,Valsche Staat-kunde". Elle est digne et juste: „Cette révolution de 1830, pouvais-je la passer sous silence, ainsi que les pourparlers diplomatiques qui aboutirent à la séparation de 1839 ? Ils appartiennent à l'histoire, et je crois en avoir parlé avec modération. Pourquoi vous en voudrais-je si, jugeant aujourd'hui des événements d'alors du point de vue hollandais, vous me reprochez de les juger du point de vue belge? Mais je m'étonne que, de votre côté, vous, m'en veuillez d'apprécier autrement que vous la politique d'un souverain défunt depuis longtemps. L'amitié de deux peuples fnxv permet sur leurs divisions du passé des controverses sereines. Me serais-je trompé en croyant les événements suffisamment éloignés? Vous ne me reprocherez point, en ce cas, de ne pas poursuivre avec vous la discussion sur un sujet que je découvre irritant. Vous ne soutiendrez pas surtout que la reconnaissance due à votre pays par le mien ôte à celui-ci In liberté de son jugement historique et celle de parler avec émotion de souvenirs qu'il estime sacrés!" Demain nous publierons la première partie de la réponse de M. le lieutenant général de Bas. Cliarles Bernard. —aB ' 9 < rnmm l Il y a un an 17 juin 1915. Autour d'Arras, de violents combats sont engages. Des deux côtés de la route d'Aix-N oulettes à Souciiez plusieurs lignes de tranchées sont, enlevées aux Allemands. Nous continuons de progresser autour de Souciiez, dans le parc dit château de Càrleul, dans le cimetière de Souciiez, sur les pentes sud-est du village et autour de NeuviUe-Saifit-Vaaèt, où nous prenons une ligne de tranchées, repoussons plusieurs contre-attaques et faisons 600 prisonniers. Villers-Cotterets (Aisne) est bombardé , par une pièce allemande de 380 à longue portée. En Alsace, combats acharnés: les Français s'emparent d'AHenhof, faubourg de Metzeral, puis de Steinabruck ; les Allemands incendient alors Metzeral, nous faisons 500 prisonniers et nous nous emparons d'un matériel de guerre important. Front oriental: en Lithuanie, retraite des Allemands autour de Popelianrj; sur le Niémen, à l'est de Mariampol, les Russes occupent plusieurs villages ; combats en Galicie, sur le Dniester. Front italien: l'offensive italienne se développa dans le Trentin et sur l'Isonzo. En Belgique. Le Régime de 3a Terreur Le baron von Hirschberg, gouverneur de la position fortifiée de Namur, vient de condamner Une- Hollandaise, Mlle Henriette Paulus, • à neuf mois de prison (défalcation faite des trois mois de prison préventive) poûr avoir transmis des lettres en Hollande. Une jeune femme, âgée de 25 ans. environ, a été arrêtée entre Middelburg et Lap-scheure et conduite à Bruges. On ignore son sort. D'autres condamnations à de lourdes peines de travaux forcés ont été également prononcées. A Bruxelles Le directeur de la Société contre la cruauté envers les animaux, M.- ouïes Ruhl, écrit dans ,,La Belgique" do Bruxelles: ,,Depuis l'article de ,,La Belgique" sur les chiens de bouchcrie, nous sommes assaillis de tous côtés de réclamations: qu'il nous soit permis d'éclairer le public en quelques morts. Depuis le début do ce malheUrefux commerce de boucherie dei chiens, nous nous en sommes occupé. Chaque dimanche, notre inspecteur est au marché. Il fait7 abreuver tous les chiens sans exception exposés en vente et nourrit les plus malheureux. Dimanche dernier, il avait assisté au départ de» chiens qui étaient emmenés non à Anvers, mais à Boom. Au départ, tout alla assez bien; c'est en cours de route que la situation s'est aggravée. A l'avenir, il accompagnera l'homme aux chiens pendant un quart d'heure pour voir si les chiens- marchent bien. S'il y en a qui se font traîner, il les rachètera et les enverra- à l'asile. Chaque dimanche d'ailleurs nous achetons au marché deux ou tiois chiens parmi les plus malheureux. Naturellement, nous ne pouvons acheter tous les chiens faméliques du marché: où cela nous mènerait-il ? Le public nous signale fréquemment des chiens d'attelage squelet-tiques, des chevaux émaciés, lamentables haridelles, impropres à tout service. Chaque fois nous faisons une enquête à cette fin. Puis nous signalons ces chiens ou ces chevaux à la police ,,qui a le droit d'en interdire l'emploi", ce que nous ne pourrions pas faire, nous, sans empiéter sur les droits de la police, fort jalouse en la matière et sans nous faire remettre à notre place. Malgré les difficultés nées de la guerre, nous avons continué depuis deux ans à recueillir comme jadis, tant la semaine que le dimanche, les chiens et les chats dont leurs propriétaires veulent se débarrasser. Ils-sont légion. Eu 1915, leur nombre s'est élevé à plus de 10,000. Nous continuons à fournir gratuitement les cartouches pour l'abat âge du bétail à Curegliem, tandis qu'à Bruxelles ces cartouches nous sont remboursées par la Ville. Nous avons continué à entretenir notre inspecteur qui surveille chaque semaine le marché au bétail. Noua ne nous dissimulons pas combien nos efforts sont peu fructueux et souvent impuissants en présence du débordement de misère animale qui surgit de toutes parts. Malheureusement, nos ressources n'ont jamais été plus limitées qu'à présent. La Ville de Bruxelles nous a retiré depuis la guerre son subside, bien que nous ayons cointinué à la débarrasser chaque année gratuitement de 3,000 chiens et chats. Les autres communes ont fait do même à l'exception de Saint-Gilles et Saint-Josse, qui ont maintenu leurs subsides. Ceux-ci ont été employés à éditer les cours pour conducteurs de chevarux professés par M. F. Laurent, ff. de commissaire adjoint à Saint-Gilles. La plupart de nos membres nous ont boudé également depuis deux ans et ont ajourné le paiement de leur cotisation jusqu'après la guerre. C'est l'excuse à la mode ! Dans ces conditions difficiles, notre bonne volonté a été frappée souvent d'impuissance.Mais, ouire notre société, une autre existe à Bruxelles: la Société royale protectrice des animaux. Il faut bien l'avouer, elle ne fait pas grand' chose. Jamais son inspecteur — si tant est qu'il vive encore — n'a mis les pieds à l'abattoir ni au r.»arche au bétail. La Société royale dispose d'une réserve de plus de 20.000 francs. Les perse mes qui lui ont fait des ïegs les ont faits dans l'intention bien arrêtée de les voir profiter aux animaux et non pas de les voir croupir dans les coffres-forts à'line banque. Jamais plus belle occasion ne s'e6t offerte de les employer. -La misère animale grandit chaque jour sous V.-s formes le-i plus diverses. Elle appelle un prompt soulagement. Nous invitons les membres de la Société royale à secouer l'inertie devenue proverbiale de son comité et, puisque malheureusement nous sommes en temps de guerre, à lui mettre l'épée dans les reins. Qu'elle dépense pour le bien des animaux l'argent qui lui a été légué à cette fin ! Avec 20,000 francs, que d'infortunes animales ne pourrait-on pas soulager! A l'oeuvre donc pour le bien et sans tarder!" A Anvers (D'un de nos correspondants particuliers. Le prix de la v,ie devient exorbitant. Oi paie le café ordinaire de 9 à 10 fres le kilo le rostbeaf de 9 à 10 fres, les carbonnade flamandes 8 fres, le lard 8 fres, le riz i fres, le beurre 7 fres et l'on ne parle plu de pain. Devant les magasins d'alimentation, i faut faire queue durant des heures, souven en vain. D'autres fois, lorsqu'on a patient longtemps et que le tour impatiemmen attendu arrive, on reçoit une ration d sucre d'un demi-kilo, comptant pour deu: personnes et pour un mois! Combien n'on plus mangé de pommes de terre depuis 1; fin de l'année dernière? Mais on peut >s procurer à présent les tubercules précieu: dans les magasins communaux. Seulement il faut attendre depuis 4 heures du matii pour recevoir 2J kilos de pommes de terr par personne et par semaine et payer celles ci à raison de 22 centimes le kilo. On manque de tout. Les rapports de docteurs attachés aux écoles, aux hospice et aux hôpitaux sont terribles. Il paraî même qu'on étudie les mesures à prend r d'urgence pour combattre la déchéance qu menace la race. Dans toutes les écoles, le élèves doivent être pesés et liiensurés tou les 15 jours. Un second repas est servi au: enfants débiles et, prochainement, ceux qu reçoivent chez eux une nourriture insuffi santé vont |tre nourris en arrivant à l'écol le matin, car le nombre est grand de ceu: qui viennent en classe sans avoir mangé D'autres, depuis dès semaines, sont au paii sec. N'est-ce pas affreux? * * * Nouvelle poursuite, à charge d'un directeu de théâtre cinématographique, du chef d'inol sorvation des règlements édictés pour assure l'ordre et la sécurité publique. A la suite d procès-verbaux dressés par l'adjoint de polie Lautem, quatre faits forment l'objet dé la con travention dont l'intéressé a-vait à répondre ; l'audience de la 5e chambre, présidée par M Montens. Pendant *une représentation, il y avait dans 1 salle huit enfants en bas âge sur les bras de leu mère ; les deux sorties do sûreté qui ét-aien pratiquées pour l'éventualité d'un iriqendi étaient fermées à clef et au verrou, et les clef étaient introuvables ;. la place réservée pour 1 circulation, à droite et à gauche, était com plètement obstruée par des spectateurs debout le couloir do gauche conduisant à la sortie, ; côté de la sortie de sûreté, était égalemen obstrué. ; Me Leclair a défendu le contrevenant' en fa sant observer qu'il n'est . que directeur sup pléant, le directeur en titre du théâtre ayan été appelé au front quand la guerre a écleté; ; la suite d'un cV.ssentiment qui s'est élevé entr les personnes qui sont propriétaires de l'établis sement, les portes ont été fermées par l'un d'elles, qui n'a pas voulu les rouvrir. L'avoca a réclamé des circonstances atténuantes, qu ont été accordées. M. B.... n'a été condamn qu'à une amende de 10 francs! * * * Nous lisons dans le ,,Bôlgisch Dagblad" ,,M. Hubert Mélis, secrétaire communs à Anvers, se trouve actuellement en Hol lande. Comme il n'a pas 40 ans, il tomb sotis le coup de l'arrêté-loi par lequel tou les Belges, jusqu'à 40 ans, vont être appelé sous les armes. Le sieur Mélis profitera-t-i de l'occasion pour obéir à sa conscience d Belgo et se rendre à l'appel du gouverne ment, ou se soustraira-t-il à ses obligation militaires en retournant à Anvers?" A Oês su «3 De nombreux soldats allemands se repo sent, aux environs de Gand, des fatigue qu'ils ont dû endurer au cours de la lutt autour de Verdun. Ils sont tous encon sous l'impression épouvantable de ces com bats sanglants. Devant le fort de Vaux notamment, leurs pertes ont été énormes Les corps des morts restaient debout! L; plupart de ces hommes espèrent n'être plu envoyés dans cet enfer que représente pou: eux la bataille de Verdun. * * * M. Jos. van Hoorde, ancien rédacteur or chef de la ,, Gazette van Gent", s'est éteirr à Bruxelles, à l'âge de 70 ans. Il avait ét< l'un des promoteurs de l'association de h presse et fut membre du comité. Il avai été aussi instituteur et, en cette qualité, i écrivit plusieurs livres, devenus populaires A Namur Depuis le 20 mai, le prix de la farine < été abaissé à fr. 44.50 les 100 kilos et celu du pain à fr. 0.40 le kilo, pour toute la pro vince de Namur. En outre, il sera délivré ; kilo de saindoux et 1 kilo de lard par'per sonne et par mois. Voilà la manne céleste tombée dans le désert. On fournira au? pharmaciens des suppléments d'alcool et dei matières qui leur font actuellement défaut Une diminution de prix sur certains arti des, est annoncée, notamment sur le riz. C< n'est pas tout. Le Comité d'alimentatior viendra eu aide dans la plus large mesur< possible aux institutions do soupes scolaire! et pour indigents : il leur fournira, des mar chandises à prix réduits. Les cultivateur pourront dorénavant tuer leurs porcs che: eux et l'on annonce l'installation' à Namu: d'une-boucherie économique. Enfin l'impor tante question du sucre est résolue égale ment de façon satisfaisante: pour le moi de juin, il en sera délivré 600 grammes pa: tête. Jusqu'à nouvel ordre, une pareille quantité sera distribuée chaque mois suivant. Pou!' les confitures, le ravitaillement en sucre est d'ores et déjà assuré. Puisse la mise en pratique de ces excellentes mesures amener une amélioration de la situation présente ! ) D'autre part, on annonce qu'une distri-l bution de savon vient d'avoir lieu à Namur, Jambes et Saint-Servais. Les ménages de ^ six personnes et plus ont obtenu 750 grain-^ mes et les autres 500 grammes. On va — enfin — pouvoir se laver. Ce sera un jour s de fête pour beaucoup de braves gens. ! : t A Charleroi " L'affaire Paternotte n'est point terminée! On so rappelle que Mme Olignct-Laurent et 3 MM. Léon et Camille Paterrçptte s'étaient £ poi»rvus en cassation contre l'arrêt de la Cour b d'appel. Ils se basaient, pour justifier, leur i pourvoi, sur différentes considérations dont 3 voici les principales : „Violation des articles 9G ^ et 97 de la Constitution, 153, 155, 189, 190, 211, 408 et,413 du Code d'instruction criminelle, en > ce que la Cour d'appel, annulant d'office le 1 jugement dont appel pour cause de non publi-5 cité des diverses audiences et notamment des audiences au cours desquelles les témoins avaient été entendus en première instance, et ^ évoquant aux termes de l'art. 21o, s'est ab-5 stenue d'entendre elle-même les témoins dont [. l'audition était frappée de nullité, et, statuant sur des éléments de preuve irréguliers, s'est f ainsi approprié la nullité commise par le pre-1 mier jugo. Violation tout au moins des droits 3 de la défense, en ce que la Cour d'appel, con-3 statart d'office, après la clôture des débats, : la nullité des témoignages reçus en première i instance, et statuant néanmoins au fond par le même arrêt, a privé la défense, à son insu, du droit d'invoquer les dits témoignages sans ^ même lui laisser la possibilité de conclure tout au moins à ce que 'les témoins en question fussent cités à nouveau devant la Cour", i L'affaire vient d'être examinée par la Cour do cassation, présidée par M. Van Iseghem. M. le conseiller-rapporteur Remi s'est attaché à présenter un exposé très clair des incidents qui ont précédé l'arrêt de la Cour d'appel.- M. l'avocat général Pliolien a déclaré qu'il considérait comme un devoir de réclamer la cassa-3 tion pure et simple avec renvoi, ainsi que le _ préconisait le mémoire remarquable rédigé par t Mes Paul-Emilo Janson et Maurice Sand. La Cour s'est ralliée à cette manière de voir et a prononcé, séance tenante, la cassation x avec renvoi devant la Cour d'appel de Liège. r ei Agj Pays c2e Liège s La situation industrielle est tout à fait * mauvaise. A la Vieille-Montagne on ne travaille plus qu'avec un seul four. Les ' verreries, tant de Chênée que de Vaux, con-j. tinuent à rester fermées. On travaille chez Bailly-Mathot, rue des Grands-Prés, aux _ fonderies Malherbe à Vaux et aux Lami-. noirs Gomrée à Sauheid. Les charbonnages t de Ransy et de Fond-Piquette ont assez i d'occupation. Ce dernier notamment vient s de recevoir de fortes commandes qui lui per- - mettront de travailler à pleins bras. Mal-■ heureusement, il n'occupe que 300 ouvriers J environ. î Voilà une occasion unique pour les chômeurs de ne pas rester les bras croisés, à la charge des. administrations communales, déjà considérablement endettées. I J&.M IPays Wallon 3 Ce n'est pas dans le domaine alimentaire , seul que les pouvoirs publics doivent lutter [ contre Ja fraude et la falsification ; dans le 3 domaine agricole, l'audace des falsificateurs a atteint dans ces derniers temps un degré 3 extraordinaire. Le laboratoire d'analyses de l'Etat à Mous a reçu un échantillon d'un engrais dénommé ,,Guano", qui n'est qu'un mélange de phosphate minéral et de Kal-nite. Ce produit était- garanti comme ayant 10 à 12 p. c. d'acide phosphorique total, s 4 à 6 p. c. de potasse pure soluble dans î l'eau, 1/2 à 3 p. c. d'azote total, 20 à 30 5 p. c. d'humus et de magnésie. Il était vendu - treis ou quatre fois plus cher que n'eût j été sa valeur réelle, si la teneur en acide phosphorique et en potasse eût été acquise, 1 ce qui, faut-il le dire, était très loin d'être ' atteint. D'autre part, le laboratoire d'analyses do l'Etat, à Gand, a analysé un échantillon d'un engrais magnésien qui a donné à l'ana-L lyse: eau, 32.46; chaux 33.20; magnésie, ; 25.92 ; acide carbonique, 3,56, oxyde de fer ; et d'aluminium, 1.40; matière insoluble, sa-1 ble, argile, etc., 4.07. La valeur réelle -do cet engrais no dépassait pas 100 francs le ' wagon de 10,000 kilos, cependant il avait été vendu ;jde confiaoïce" ,à 617 fr. 50 c. Les agronoires de l'Etat ont reçu pour instructions de mettre les cultivateurs en ^ garde contre les courtiers marrons qui vien-; nent leur offrir ces marchandises indésira-. bles. * * * On annonce le décès de M. Charles , Wauters, frère de l'ancien député de Huy-Waremme, directeur du ,,Peuple". Le . défunt, qui n'avait- que 28 ans, était rédacteur en chef de ,,La Gazette de Waremme" et administrateur de la coopérative ,,La , .Justice". * * # Le prix du beurre a encore diminué : j fr. 6.50 au iieu de fr. 6.80, ainsi que celui . du riz: 315 fr. au lieu de 325 fr. ; par-, contre. celui du café torréfié a monté.: ^ ; fr. 9.50 au 'ieu de 9.00, ainsi que celui de * la chicorée- 142 fr. au lieu de 130 fr. : . l'huile d'olive est. à 25 fr. la. bouteille au lieu de 22 fr. ; le savon en poudrex est à ; 25 fr. au lieu de 23 fr.: les pois verts sont * descendus de 310 fr. 'à 270 francs.- Bochonneries Le 30 mai dernier, l'„Echo Belge" publiait mon article: „Le Nerf do la Paix". Un journal allemand', qui s'édite dans la Belgique occupée, sous lo titre de ,,Le Bruxellois", a, le 6 juin, reproduit et surtout falsifié certains passages de cet article, pour chercher à en dénaturer la portée. 11 ne peut nie convenir de me livrer à une polémique avec une publication ennemie, ce sera-'t luii faire trop d'honneur. Toutefois, un exemplaire de cette feuille do propagande teutonne, contenant ce maquillago impudent, m'ayant été adressé, j'entends montrer jusqu'où peut aller l'effronterie des faussaires.Pour mieux circonvenir nos rares compatriotes ,,intramuros", qui parcourent, bien à tort, ces délétères élucubrations, l'auteur audacieux de la dite sophistication ose écrire: , Voici ,,textuellement" quelques passages de cet article „optimiste" intitulé ,,Le Nerf de la Paix". ,.Textuellement" ! quelle scandaleuse outrecuidance ! Que l'on en juge par ces quelques exemples : J'avais écrit: ,,Evidemment, il y a heu d'es-,,pérer avec ^ ferveur quo les indemnités do ,,guerre, payées à notre chère Patrie, contri-,,bueront largement à atténuer ces charges. „Quiconque a le coeur bien placé, et se rond un ,,compte exact de la progression des événements ,.favorables à la Belgique et à ses Alliés, pos-„sède une foi de plus en plus robuste dans la ,,glorieuse Victoire libératrice. Cependant, ne „nous illusionnons point: Si beaucoup a été fait ,,dans ce sens, il reste encore beaucoup à faire". Et, sous la plume de l'imposteur, tout ce passago devient: „Evidemment, il y a lieu ,,d'espérer avec ferveur que les indemnités do „guerre, payées à notre chère Patrie, contir-, ,,bueronfc largement à atténuer ces charges. (En ,,est-on sûr? N.D.L.R.). ,,Cependant, no nous illusionnons point': il ,,reste encore beaucoup à faire. (Pour la jjvr.ctoiire. N. D. L. 11.)". Jj alinéa suivant, de mon article, évidenazient gênant pour le grimaud boche, a été totalement amputé du corps de sa citation „textuelle" ! Voici cet alinéa : , ,,La déloyauté, le mensonge systématique, ,,l'hypocrisie de nos ennemis augmentent puissamment la haine que nous inspire la maté-,,rial té de leurs crimes. Soyons-donc, nous-mêmes, en toutes choses, plus sincères, plus ,,francs, plus catégoriques encore si possible ,,quo nous no le fûmes jadis". Le folliculaire teuton a évidemment consridé.é co cri du coeur, franc et loyal, comme une insinuation personnelle à son endroit! Aussi 6 abstient-il soigneusement de la reproduire!J écrivais aussi : ..Lorsque, le 9 octobre sui-,,vant, Anvers capitula, la Victoire ne semblait ,,point encore vouloir sourire à l'héroïque Na-,,tion. qui ava/.t tout sacrifié au respect de la ,,parole donfcée". •>Et cependant, la volonté de résister, à toute ,,outrance, était à ce moment, si possible, plus ,,solidement que jamais chevillée dans l'âme du „Peuple Belge". ..Et depuis ces vingt mois d'alternatives de ,,Vicissitudes et de succès, quelle merveilleuse progression constante des chances de Victoire, ,,pour nos Alliés et pour nous-mêmes, jusqu'à „la conviction formelle de vaincre bientôt, définitivement, nos ennemis communs". , ,La \ icto re. à laquelle nous ne songeâmes ,,même point, à la première heure, nous jip-,,partient, dores et déjà, et ne saurait plus nous ..être ravie". L expres^ on de cette eônviction profonde, ainsi sincèrement formulée, devient sous la plume mensongère du paraphrastc : ,,Lorsoue, lo 9 octobre suivant, Anvers capitula, la Victoire ne semblait point encore vouloir sourire" (?) —- Je disais plus loin: ..Seul, l'optimisme ..raisonné, logique, basé;sur des éléments posi-,,tifs^ d'appréciation, mérite d'être pris en considération. II faut, par contre, se garder d'ac-^corder lo moindre crédit à l'optimisme né, par-,,fois, de l'obsession d'un pessimisme trop prolongé, à l'optimisme inconsidéré et en quelque ,.sorte systématique, incapable de discerner en-,jtre les résultantes diverses des événements, ,,après lesquelles il aspire, instinctivement, par ,,lassitude, par manque do persévérance." Tout ce paragraphe est transformé, par lo mystificateur, en: .,11 faut so garder d'accorder le moindre crédit à l'optimisme inconsidéré et en quelque sorte systématique." — J'ajoutais: ,.Ni fleurs, ni couronnes ! ,,Ce ne sont point des apothéoses dont nous ,,avons besoin. Nous avons de l'honneur, nous ,,avons (le la gloire, autant et plus que quiconque ! Nous avons la science, nous avons la puissance productrice, nous possédons l'amour du ,,travail." Ce que l'écrivailleur hypocrite réduit sciemment à: ,,Ni fLeurs, ni couronnes! Ce ne sont point des apothéoses dont nous avons besoin." Un point, c'est tout! — Parlant do nos ennemis exécrés, je m'écriais: ,.Ce qu'ils ne nous rendront point, ,,ce sont nos fils adorés* nos parents chéris, nos „a-mis affectionnés, qui payèrent généreusement, ,,dc _ leur vie, jadis pleine d'espérances, la „gloire immortello dont ils ilustrèrent la Belgique."Et le contrefacteur d'oser écrire: „Ce qu'ils ,,(les Alliés) ne nous rendront point, ce sont ,,nos fils adorés, nos parents chéris, nos amis affectionnés, qui payèrent généreusement, de ,,leur vie, jadis pleine d'espérances, la gloire ,,immortelle dont ils illustrèrent la Belgique." On n'est pas plus rosse! * # * Tous les communiquée reproduit^ par .,Le Bruxellois", dans cet unique numéro dont j'aie pris connaissance, et émanant soi-disant des

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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