L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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30 December 1914
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s.n. 1914, 30 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/639k35nb3h/
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1ère Année N°. 68. 0 cenfn CIO Centimes) Mercredi 30 Décembre 1934 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes le» lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers, ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: > Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile JPairiparé. T— — l- ' ——*^^———pot P°ur les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration di. Journal: N.Z. VOORBURQWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement r En Hollande fi. 1.50 par mois. Le Congo belge cédé à l'Allemagne Quand éclata la déclaration de guerre do l'Allemagne à la Belgique, deux opuscules avaient paru qui traitaient de la question congolaise a un point de vue au moins inattendu, mais parfaitement défendable, —• à l'époque. Cette façon de solution apportée à un problème ardu, nous ne la discuterons pas ici. Mais, aujourd'hui que les colonies allemandes ont enrichi,»l'une après l'autre, le moissonneur britannique, qu'elles sont tombées comme des fruits trop mûrs dans lo tablier tendu des puissances alliées, il convient qu'on insiste sur l'effort allemand, orienté vers la constitution d'un formidable empire colonial. C'était là le débouche imposé aux hommes politiques clairvoyants par la surproduction d'un empire surpeuplé.Remontons donc aux sources. Que proposait M. Geirnaert, l'auteur des deux brochures! La cession à l'Allemagne, d'accord avec les grandes puissances, d'une partie du Congo belge jusqu'à la hauteur du lac Kivu. , Cette zone eût englobé les districts de / l'Ubangi, du Bangala, del'Uellé, deBakum. L'amputation eût porté sur 680.000 kilomè- f très carrés, alors que notre colonie en com- ^ prend deux millions trois cent quatre-vingt j mille. Que M. Geirnaert ait eu raison ou tort, i là n'est pas la question. A l'époqufl où ses « opuscules furent publiés, les rapports étaient ^ amicaux entre les deux pays et 1 auteur g croyait, en échange d'une iractiou de n l'immense Congo, assurer à sa patrie des fi avantages pécuniaires et commerciaux qui ^ méritaient considération, quelque opinion e qu'on eût sur la solution préconisée- d Dans le fait que l'Allemagne suivait avec e\ intérêt le développement d'un problème * dont la solution devait lui permettre un ^ agrandissement territorial, on peut trouver j la preuve du coup douloureux qu'a dû lui _ causer la perte de ses colonies. Précisément, I elle avait manifesté à différentes reprises • la volonté arrêtée de s'adjoindre de nou- j veaux domaines outre-mer: lo le coup 1 d'Agadir avait pour but d'obtenir de la sérieuses compensations territoriales ; 2o. des pourparlers devaient être entamés peur l'achat éventuel de l'Angola portugais; ^ 3c. au lendemain de la rupture aveo Paris, i l'indemnité de guerre à réclamer à la France ^ avait été fixée à trente milliards outre in la cession de toutes les colonies françaises M (conf. : ,,Nationale Zeitung," etc.) Dès les c( résultats connus de la bataille de la Marne, ' c< ces mêmes journaux se défendirent de toute r< idée d'accaparement, aux dépens de la éj France; 4o. Enfin, la preuve existait que ! te l'Allemagne était désireuse de ,,causer" avec ™ notre gouvernement au sujet du Congo. j p] Le projet do M. Geirnaert consistait en j ^ ceci : la partie du Congo serait cédée moyen- j - nant une indemnité minima de deux mil- jo liards. En dédommagement de son droit de 1: préemption, l'Allemagne faisait retour à la 1 ia France des 260.000 Km. carrés que M. Cail- : m; laux abandonna en échange de la liberté d'ac- ^ tion au Maroc. Quant à l'Angleterre, elle . r_- bénéficiait d'une zone neutre de soixante j kilomètres de longueur sur quelques kilo- ; JJh mètres de largeur, partant du lac Kivu et 1 Al rejoignant l'Uganda anglais. Ainsi, d'une J part, toute solution de continuité était im- le possible dans l'étendue de l'empire africain ^ ] allemand tandis que, d'autre part, le chemin ; ^ 3e fer Caire-Capetown aurait pu être Ce tchevé, sans rencontrer de nouvelles et sour- da, , . . > col les oppositions. | ]ÎOj L'Allemagne voulait-elle ,,causer" au ; en i ujet du Congo belge ? Nous en trouvons la ' m->reuve dans un article de la ,,Deutsche lie rageezeitung", le grand journal agrarien: 1 .11 ne s'agit pas, dit cet organe, d'une îroposition à la légère qui émanerait de parlementaires hostiles & la question coloniale, mais d'uu plan arrêté et sérieusement pns en considération par les plus sincères ^artisans de la politique coloniale." L'offi-:ieuse ,,Gazette de Cologne" nous fournit jec ■ne autre preuve de ce que l'Allemagne cai herchait un agrandissement par delà les jac i<?rs : ,,0n cherchera ailleurs, dit ce journal Ie i le besoin s'en faisait sentir, d'augmenter ^ os possessions d'outre-mer, le Congo exi- n0i eant des sacrifices d'argent trop lourds." sot Si le besoin se faisait sentir! On sait ce en u'une telle phrase signifie sous la plume ] ® rédacteurs do la #,Kolnische Zeitung". En exigeant la cession, par M. Caillaux, d'une partie du Congo français, l'Allemagne cherchait visiblement à 6e rapprocher de notre colonie. A présent qu'on connaît la manière allemande, on peut se demander — et d'aucuns l'avaient prévu — si elle n'eût pas un jour tenté un coup de force? René Chambry, Propos de Buerre. Quoique L'appel du pape n'ait point trouvé d'écho, et que les engins de mort n'aient pasJ en cette nuit sainte, cessé de vomir leur plomb d'enfer, on n'a pas, cependant, oublié la Noël sur le front. Et une mitraille de présents est tombée dans les tranchées. Il y en eut de toute espèce: de touchants, de fastueux, d'humbles, d'utiles, de ridicules. Les chefs des armées en présence n'oublièrent pas ceux qui versent si généreusement leur sang ardent et i l'occasion de ce grand anniversaire de la chrétienté envoyèrent, également un souvenir à ceux qu'ils mènent à la victoire... ou à la mort. L'empereur Guillaume leur parla, une fois de plus, de Dieu et leur fit parvenir sa bénédiction; le Roi Albert, nous l'avons dit, offrit à chaque brave sous ses ordres une boîte de 25 cigares portant une bague avec ces simples mots, plus Uoquents que le plus lyrique discours: ,Yser — lOlJf" ; In Princesse Mary fit don i Tommy Atkins, pour l'envoi des présents eurs destinés, d'une élégante boite ciselée; ur le couvercle de celle-ci se détache la fine ilhouette de la jeune princesse au milieu, t dans les coins des cartouches artistiques sortant les mots: Grande-Bretagne, France, iussie, Belgique, Serbie, Japon, Montene-ro. Quant au kronprihz qui, évidemment dû lire l',,Aiglon", il offre à Varmée aile-lande des têtes de pipes à son effigie. évidemment, la popularité colossale du énéral Hindenburg — on vend en Allemagne de Vélixir Hindenburg, des jarre-ères portant le portrait du généralissime i Prusse orientale' la vogue d'IIinden- ' urg détrône celle du ,,Tango" — doit vpêcher le jeune capitaine impérial de ormir. ^ Evidemment, à défaut de grande : décisive victoire, il offre des pipes à ses Jdats. Tout est relatif. Et au moins, de sorte, ces gens sauront, quand ils la cas-nt, que c'est pour le fils du roi de Prusse. G. P. mm 9 mmrn Une explication. M. Maurits Sabbe nous demande d'insérer lettre suivante: Bussum, 23 décembre 1914. Monsieur le Rédacteur, Je fais appel à l'hospitalité de l'„Echo \ îige: pour les lignes suivantes : 1 Dans le numéro de novembre de la revue >llandaise ,,Onze Eeuw" je ris paraître le : cit littéraire d'un épisode du bombarde- 1 ent de Malinès. % Un Hollandais, M. E. < eier, me demanda l'autorisation d'en publier traduction dans un journal allemand. Je \ insentis sans la moindre hésitation, avec une i rtaine joie^ même, car mon récit met en , lief la bonté et la magnanimité des mes com-itnotes vis-à-vis de leurs ennemis. A une >oque où la presse allemande représentait 1 ut Belge comme un monstre de cruauté, je r us ne pas pouvoir laisser échapper l'occasion t » présenter mes compatriotes sous un jour c us équitable. Je no crois pas devoir regret-r d'avoir agi de la sorte. La traduction vient do paraître dans le C 3erliner Tageblatt" du 25 décembre. Ce urnal fut choisi par mon traducteur à qui ivais laissé toute liberté. s Mais voici où l'histoire se corso. A mon insu i rédaction du „Tageblatt" a fait précéder i i prose d une notice dont je no saurais «c- pter la responsabilité. Il y est dit en sub- 1 mco que mes sentiments sympathiques à I illemagne n'ont pas été ébranlés par la 1 erre, que dans mes conférences on Hollande s fais, état de ces sentiments et que j'ai écrit r m récit dans le but do le faire paraître en r lemagne. 1 La dernière assertion est démentie par le ^ t même que le récit est une traduction dont ^ texte original parut il v a deux mois. Quant c nés sentiments ils sont ce qu'ils ont toujours I . ceux d'un Bel«re inébranlablement atta- 1 5 à sa malheureuso patrie et à son noble Roi. e sont ces sentiments-là que j'ai exprimés us mes conférences en Hollande et dans mes J. laborations à plusieurs revues de ce pays î ipitalier. Mes auditeurs et lecteurs pourront témoigner. t le vous serais bien reconnaissant si, pour ° lider à éviter tout malentendu, vous vou- rt s bien insérer ma lettre. Agréez, Monsieur le rédacteur, l'expression ]< mes meilleurs sentiments. r Maurits Sabbe. n Pour le irai i. ' i SToua répétons qu'il est utile pour nos P teurs qui desirent faire paraître leur te de visite dans notre numéro du 1er vier de nous adresser au plus tôt texte qu'ils "désirent insérer et qui doit d e accompagné de 25 opnts, coût de l'in- h tion. Il est impossible, en effet, que is fassions toucher à domicile cette ime modique. L'administration reçoit paiement les timbres poste hollandais. " î appelons que ces cartes ne fi/ureront ^. > dans notre numéro du Nouvel An , ^ En Belgique. A Brux elles. On colportait la semaine dernière un mot terrible, un de ces mots qui sont plus cinglants que des coups de cravache. C'était lors du sac de Dinant, aux environs de cette ville. Les Allemands avaient mis leurs mitrailleuses en action contre de paisibles civils, prétendant, ce qui est faux, qu'on avait tiré sur eux. Or, il y avait là, parmi ces hommes tristes et résignés, des femmes affolées et des mioches en larmes. Fauchés par les mitrailleuses, les malheureux gisent bientôt épars sur la route. Un officier, de toute la hauteur de sa morgue inhumaine, examinait l'un après l'autre les cadavres étendus, sans marquer ni regret ni pitié, lorsqu'un homme sortit du groupe des paysans qui ont assisté à cette horrible tuerie, et, montrant du doigt à l'officier un pauvre petit enfant de trois ans à peine, frappe, lui aussi, à mort, lui dit: — Celui-là aussi avait tiré, n'est-ce pasî... L'officier, blêmissant et baissant la tête, reprit sa route sans mot dire. * • • La Noël a été fêtée avec entrain par les , envahisseurs Nos vins ont coulé à flots et, j non seulement à Bruxelles, mais dans toute j la Belgique I Partout où les officiers ou les soldats allemands sont accoutumés d'habiter, un sapin garnissait la salle à i manger et le salon. Quelques curés et pas- j teurs ont meme été envoyés spécialement d'Allemagne _ aux fins d'exalter le noble courage guerrier et la fête sacrée qui réunit tous les coeurs allemands. La Noël est, en effet, la plus grande fête que célèbre l'Allemagne.Et plusieurs des vainqueurs d'Aerschot et de Louvain eurent peine à retenir leurs larmes au moment pathétique où les repré- . sentants de Dieu, venus en droite ligne de Cologne, parlèrent des mères restées au foyer, des femmes, des enfants des soldats; >n entendit même de bruyants 6anglots 1 * * * On a vu passer, il y a huit jours, quelques jeunes gens qui venaient, paraît-il, d'Anvers. Ils avaient essayé de franchir la frontière hollandaise sans papiers et étaient conduits, en expiation de cette faute, eu Allemagne, comme prisonniers de guerre! Vision d'autant plus lamentable que ceux lui vivent en Belgique comprennent, eux ;urtout, le désir de ces jeunes gens de fuir .m pays où l'atmosphère de suspicion qui tous entoure, devient de jour en jour plus étouffante. « * • L'autorité militaire apprend à ceux de 10s compatriotes restes à Bruxelles que le système en vigueur pour les chemins de fer, ît qui est si défectueux, va subir de sensibles modifications. Actuellement, dix-neuf ignés sont exploitées. Mais c'est une exploitation, comme le dit très justement l'auto-'ité allemande, une exploitation susceptible l'être améliorée. Il est inconcevable, par exemple, que le ;rajet de Bruxelles à Anvers dure deux îeures et coûte, aller-retour, 8.80 francs. D'est trop long et c'est trop cher ! A Bruxelles, ceux qui, avant la guerre, •antaient les >,incomparables qualités d'ad-ninistrateurs" des Allemands, se montrent rès déçus- Il semble que l'initiative man-[ue totalement aux Allemands lorsqu'ils ne lisposent pas des conseils d'un grand nombre le personnes autorisées. * » » Le freiherr von der Goltz, comparé à 011 successeur, était un gouverneur débon-laire.Et cependant, nui n ignore qu'il se lissa aller jadis à écrire quelques phrases udes et définitives qui ie faisaient passer our un homme sans coeur et sans pitié, tépétons-nous : à côté du freiherr von Bis-ing, le freiherr von der Goltz était tout lieu et tout sucre ! Pourtant, voici une lirase que le bon général-pacha turco-alle-:iand prononça, a Bruxelles, lorsqu'il es-lya de gouverner la Belgique, avec le sucés que l'on sait, succès qui fut récom-tensé d'ailleurs par un retrait d'empioi... •oui' cause (le croirait-on?) de modération t de mansuétude. Cette phrase, la voici : Ce n'est pas la peine d'essayer de justifier ' i destruction des monuments et des objets 'art. Pour ma part, je suis prêt à anéan- ' r tous les trésors d'art du monde, si, à 1 3 prix, je puis sauver le petit doigt de la 1 tain gauche d'un grenadier poméranien." Jetons-lui, maintenant qu'il contemple )s rives azurées du Bosphore, un dernier ' îgard; le pacha von der Goltz a été nom- ] îé pâr le sultan: Ghazi ! Ghazi signifie: . Victorieux, titre mérité du reste, von der ( oltz ayant préparé l'armée turque lors- i n'elle vainquit la Serbie, la Grèce et la j ulgarie et s'accapara de la plus grande irtie des territoires de ces paysl A Anvers. Devant les établissements où la soupe est ^ istribuée gratuitement le nombre des mal- [ sureux croit de jour en jour. * * » c Les Allemands chantent souvent le ( Wacht am Rhein". Dans l'un des couplets j ' trouve cette phrase: ,,Deutschland musz s •osser sein". Seulement, les gens du peuple 1 Ji suivent souvent les chanteurs et les r accompagnent à pleine voix, ont changé cette phrase en : ,,Dat zal tegen U... zijn !" Mais l'envahisseur n'y entend pas malice! • « • M. Louis Franck a profité de la visite dans notre ville du général von Bissing, j gouverneur général de Belgique, pour lui j demander moins de sévérité dans la remise des ,,passierschein". A présent, il est impossible d'en obtenir. Or, telle ne.semblait pas devoir être la situation au lendemain de la reddition de la place. Le freiherr von Bissing a promis de soumettro cette question à l'examen d'officiers et d'administrateurs compétents. • i » Les rémunérations aux femmes et aux parents des soldat» belges ont été légère- : ment augmentées à l'occasion de la fête de Noël. * » * On parle de frapper d'une taxe ceux qui ont quitté la ville. Ceci manquait, en effet! Nous voulons douter jusqu'au dernier moment, confiant dans le patriotisme dô nos conseillers communaux. Il ne faut pas que la ville de Gand fasse exemple. • • » Los Allemands font la concurrence aux feuilles flamandes et françaises! Ils ont fait paraître, sous le titre de „L'Avenir", un i petit papier qui s'imprime chez De Vos, ! rue Rouge. • * * Le „Rotterdamsclie Courant" annonce que le capitaine Van den Berge, qui conduisait le „Telegraaf V" de la raison sociale H. Braakman et Cie venant de Bruxelles, a été arrêté par les Allemands à hauteur du fort Ste Marie. Parmi les papiers du bord se trouvait une lettre particulière, dont le capitaine ignorait la présence. Le bateau fut reconduit à Bruxelles, après avoir pris quelques soldats à bord et, sitôt la capitale atteinte, le capitaine — qui est Hollandais — fut incarcéré. Le „Telegraaf V" put ensuite repartir, après avoir été pourvu d'un autre commandant. A yano. Lorsque les Allemands ne réquisitionnent pas les matières premières des usines, — ce qui fut partout le cas en Belgique — ils obligent „par la force" les industriels à fabriquer du matériel de guerre pour leur armée, — ce qui est absolument contraire aux conventions de La Haye. Et nous le prouvons: à Gand, aux Usines Carels frères, le directeur de l'usine a été emprisonné et gardé sous les verroux durant trois jours pour avoir refusé de fabriquer des pièces do mécanique destinées au matériel de guerre allemand. Nous signalons cette nouvelle violation des lois de la guerre aux juristes américains qui seront chargés, par M. Rockefeller, d'enquêter en Belgique sur les inqualifiables procédés dont on a usé envers une malheureuse population vaincue et désarmée. * • » Nous donnons ci-après le texte exact de la décision prise par le Conseil communal de Gand au sujet des personnes ayant quitté la ville et qui refusent de vivre sous la domination allemande, — ce qui est leur droit, après tout, mieux ce qui est patrio- ' tique et digne: Le conseil vote à l'unanimité de lever un impôt à charge des absents, à savoir: (a) Deux francs par jour d'absence à charge du chef de famille qui paie plus de ' 25 fr. et moins do 40 fr. de principal sur les contributions personnelles. (b) Cinq francs par jour d'absence à 1 charge du chef de famille qui paie plus de « £0 fr. et moins de 100 fr. La femme mariée paie 0.50 fr., l'enfant -3.25 fr. par jour d'absence. : (c) Dix francs par jour d'absence au chef 1 ie famille qui paie plus de 100 fr. < La femme mariée paie 1 fr., chaque enfant 0.50 fr. par jour d'absence. < Par chef de famille l'on entend un père 1 le famille, une mère veuve et les céliba- 1 baires majeurs. | La taxe qui n'est pas payée le jour échu < Kt augmentée de 5 pour cent. | i Donc, même les femmes et les enfants < levront payer! Nous protestons avec force j contre cette décision qui n'est pas légale et < lue le Gouvernement belge n'approuvera j 3as. ^ Que les nombreux Gantois, réfugiés ' ^ 'étranger, principalement en Angleterre, ! je rassurent. Le Conseil communal, (il î :aut l'incriminer tout entier puisque cette 1 itrange décision a été prise à l'unanimité) 1 i manqué à son devoir patriotique. Nous • 1 ie nous cachons pas pour le lui dire. Tous I es journaux belges qui ne paraissent pas ' ivec l'autorisation des Allemands, — ce s [ui revient à dire: les journaux belges pa- * aissant en Angleterre, en France et en • Jollande — ont désapju-ouvé cette mesure. ' j'un d'eux se demande en vérité si ce sont r [es Belges qui ont osé voter un texte por- à ant une telle atteinte à la liberté indivi- 0 iuelle ? Il serait suprêmement injuste, cela va • '.e> soi, que, seuls les Gantois qui n'ont à >as quitté leur ville soient frappés de taxes n u profit — en grande partie — de l'enva- à tisseur car les sommes ainsi rassemblées & .'iront pas qu'aux pauvres. Le gouverneur _ _L. ^— allemand se sent bien le maître, allez! Et cela se voit. Ne dit-on pas que la ville d'Artevelde a fourni, à elle seule, pour plus de neuf millions de réquisitions, payées en chiffons de papier? Que le Conseil communal frappe Monc tous les habitants indistinctement, c'est dans la logique, mais que cet impôt ne porto donc pas sur ceux qui sont partis, pour le motif qu'ils sont partis. Le Conseil communal gantois, dit à son tour ,,L'Indépendance", paraît ne pas 6e douter que la taxe qu'il prétend imposer est une taxe qui pourrait s'appeler ,,la taxe sur la dignité"... L'édilité gantoise, avec une inconscience incrovable, fait monnaie, grâce à la dignité de certains de ses concitoyens... C'est là une chose qui ne s'oubliera pas. Ajoutons que la taxe en question est tout à fait illégale — car elle ne peut être régulièrement perçue que pour autant que la députation permanente de la province l'ait approuvée — et ceux qui seront victimes ; de ce ,,coup do guerre" auront recours au pouvoir central avant qu'on puisse l'exécuter...En attendant, constatons que l'édilité gantoise estime n'avoir pas encore suffisamment donné d'argent aux Allemands. Oui, on s'en souviendra! Ce n'est pas la première fois à tort ou à raison, que de sévères critiques trouvent à se faire jour et s'élèvent contre l'attitude de ceux qui ont à diriger la ville de Gand. Cette fois, ils emploient mal leur mandat. Répétons le avec tous nos confrères: on saura s'en souvenir.* # « La.viande est très chère. Quant au pain, on ne peut en obtenir que grâce aux bons délivrés à la Kommandantur. La soupe populaire est d'un goût douteux. • • • Dans les petits villages des environs, sitôt qu'un fil téléphonique est dérangé, même par le vent, la population est rendue responsable et des otages sont pris. A Tongres. Nous avons publié récemment l'évaluation des dommages et dégâts causés en Belgique par les troupes allemandes durant les 82 premiers jours de guerre. Cette statistique, ' dressée par les soins de M. Henri Masson, | ne tait pas mention de la ville de Tongres . où dix-huit maisons furent incendiées dans la nuit du 18 au 19 août. Parmi les immeubles détruits figure notamment celui qu'habitait M. Huybrecht et contenant sa remarquable et célèbre collection d'anti- j quités romaines. D'autres maisons furent endommagées, certaines mises au pillage, j Quinze civils furent, du reste, tués au cours de cette sinistre nuit. A Beverloo. Depuis plusieurs jours, les Allemands essayent des canons pris à Maubeuge et j à Anvers et ils forment dans notre ancien r ^amp, des artilleurs. Quelques habitants : :>nt pu lire les inscriptions françaises qui se trouvent sur ces prèces. Il y a quelque ! temps, l'une de celles-ci a fait explosion et ; • tué quatre de ses servants. Ces exercices de ; tir ont lieu dans la grande plaine du champ 1 de tir, dont l'accès est sévèrement interdit. • * # La nuit, de nombreux trains arrivent ' : i. Beverloo, composés en grande p irtie de ' wagons fermés; ils sont conduits jusqu'au x>mniencement de la plaine. On dit que ce iont des convois macabres, venant de i'Yser avec leur lugubre chargement qu'on 1 înterre séance tenante. Les officiers, au nombre d'une centaine, | ] )nt voulu fêter dignement la Noël. A cet j ( îffet, ils s'étaient réunis à l'hôtel du camp, . ;enu jadis par un Français nommé Calot. '■ Lies salles étaient magnifiquement déco- J •ées. Les sapins garnissaient le local ; bref out eut été pour le mieux, si la crainte i l'un avion ennemi n'eut empêché les artil- 1 eurs de jouir en paix de ce que la vie a * le bon, même en pays conquis 1 Quelqu'un i es prévint-ils qu'un aviateur allié allait renir troubler la fête? Toujours est-il qu'à • ous moments, ils entr'ouvraient la porte \ >t prêtaient l'oreille, croyant entendre un ^ 'rombissement d'hélice. Bref, au lieu d'oc- :uper les chambres retenues pour la nuit, t ls préférèrent rentrer chez l'habitant où, c lu moins, ils se sentaient en sécurité. * * * 1 Pour conquérir la sympathie des habi- c ants, les envahisseurs dressèrent un arbre 3 le Noël et invitèrent les enfants du village c , le dépouiller. Mais les gosses ont été très ,r éservés et le nombre de ceux qui répondi- ent à l'invitation, fut des plus minime. c . • « g Certains cavaliers qui avaient fait ici un r éjour de convalescence vont retourner au. 6 ront. f ♦ Y> * Les pavillons des officiers et des fonction- r aires mariés, du Camp de Beverloo, sont s peu près vides de leurs mobiliers et des p- bjets qui s'y trouvaient. d # * * a Pourquoi mettons-nous tant d'hommes la frontière hollandaise, du côté de la c 1er? Pour éviter un débarquement anglais n Zeebrugge. Ainsi s'exprimèrent certains c }ldats locaces. ; g ' ... 4..UU M If A Stavelot. Aucun dégât n'a été commis à Stavelot ni aux environs de cette commune. La vi--est relativement normale, mais très triste! On y a reçu des nouvelles des alliés, par 1 intermédiaire de journaux anglais, assez vieux, mais toujours agréables à lire. • • • Les Allemands gardent toutes les routes, ce qui fait qu'on ne peut quitter Stavelot sans passeports. * » # Les scellés ont été apposés sur les tanneries de cuir de la région, mais ils n'ont pas été levés, — ce qui fait qu'aucune matière première n'a été réquisitionnée. # * * Les Allemands ont fait savoir que tous les jeunes gens rencontrés sur les grand' routes et qui n'auraientpas un „passierschoin" en règle seraient expédiés en Allemagne —-fusillés disaient même certains! I H » lettre lie Londres. 21 décembre 1914. Le sérieux problème du travail pour les réfugiés est en voie do solution graduelle. D'une communication très intéressante de Lord Gladstone, l'honorable trésorier du War re-fugees Committee, il ressort qu'un grand nombre de Belges ont déjà trouvé à s employer dans les centres industriels de Glasgow, Birmingham, Cardiff, Sheffield. Certaines industries travaillent sans relâche pour le War office et peuvent utiliser les services d'artisans belges capables et énergiques. Les mécaniciens, les métallurgistes, les armuriers, les tailleurs sont à l'ouvrage, beaucoup d'ao-ricul-teurs sont occupés dans les campagnes. 11 était évident que les milliers de Belges réfugies ne pouvaient rester ici inactifs, un peuple aussi laborieux que ie nôtre ne saurait vivre dans l'oisiveté. Une tâche plus difficile est le placement de comptables, professeurs,, musiciens. Le problème complet du travail des réfugies a été étu-dié à fond pendant le mois dernier par un co-mue départemental sous la présidence do Sir . uost Hatch. Il est entendu cependant que les emplois sont limités à la durée do la guerre On estime qu'il y a environ 1.5,000 Belges^ hommes, on Angleterre en dehors dos 20,000 soldats blessés, soignés dans lc>! hôpitaux.' ..f® .^>r refugees Committee a ete avisé par lo gouvernement quo pendant les deux mois prochains il peut s'attendre Chaque semaine à l'arrivée de 2000 Belges réfu-venant la Hollande. 11 y en a déjà ' 1CJ. Angleterre hospitalisera gratuite-ment tout ce monde. Le Canada vient d'envoyer 500,000 sacs do farine pour les Belges. De plus un ..cab'logramme" reçu à Londres annonce 1 arrivée prochaine d'un navire hôpital de 500 lits, complètement équipé. Co navire est un présent des princes indiens, lo Vfaharajah Sindhia de Gwalior et 1e Begum de lihopal. Depuis la guerre lo Maharainh Sind-a donné déjà £ 38,600 pour diverses couvres dont f 6000 pour lo Belgian Rufuiee Fund L hospitalité gratuite pour les femmes enfants des soldats en activité de service est garantie dans les états du prince et il i occupo personnellement pour le moment des Jadeaux do Noël pour l'armée et la marine. n télégramme privé de Berlin, arrivé via Homo, à Londres, annonce que des «dateurs jfiies auraient jeté des bombes sur les usines Krupp à Essen. La nouvelle aura produit une ■erieuse paniqito à Berlin. Il sera intéressant pour le public belgo de Donnaitre la valeur approximative des fonds publics et la situation financière en général. -ie marché monétairo anglais présente d&s œndances excellentes, l'argent est abondant >t 1 escompte du papier à 60 jours est do 2} i %. Lo taux des prêts à la Banque tl'An-;leterre est de 5j- %, le taux des dépôts en janquo 2 I,cs fonds se maintiennent à les cours raisonnables. Les consolidés anglais valent 681, le Brésil ! % 1913 vaut' 58, Russe i % (1839), 72, Russe ' % 1906 est à 941, 10 Chinois 9 % (1913) •ant 81, le Cana-dian Pacific common shares lo9:t ex dividende. Les valeurs pétrolifères naintiennent leurs cours: Anglo Egyptian B 12,6, Mexican Eaglo preforred 1 15/32 Nort.li yaucas'an 25, Royal Duteh 36, Shell trans->ort 5-pr. Le Rio Tinto coto 49. A la bourse do Bordeaux, qui fonctionne 8ffi-•lellement la rente française 3 % coto 74, le aponais 5 % 1907 85, La Banque de Franco •aut 4500, le Crédit Lyonnais 1014, 1© Iîio into 1270. La Brazilian Traction, Light and Po^ver Co. • déclaré un dividende de H % pour les 3 mois .o 1 exercice finissant le *31 déc. 19Î4 pour 3s actions de préférence. Oe dividende est ►ayable le 2 janvier prochain. Si la situation financière de la Banque 'Angleterre est brillante et que l'argent est bondant et Uréservb d'or considérable, il' n'en st pa-s de même de la P.eichsbanilc. Dans sa evue financière du mois dernier la Swiss ankverein écrivait que lo gouvernement prus-len avait émis £ 75.000.000 oui avaient été pr> n totalité pîir la Reichsbank ; la banque peut arantir l'émission à la War Loau Society et ecevra en échange des billets émis par cette 3cioté ; elle pourra cons'dérer comme de l'or t émettre à son tour un montant'égal de illets de banque. Les banquiers américains upposent que le stock d'or figurant dan* le* ip]x>rts 'hebdomadaires de la Reichsbank con-stent en grande partie en ;,darlehens kr«.<=$er.. îheine". Ce qui veut dire qu» l'or possédé soi-isant par la Reichsbank n'est pas eu sa position. Do plus les certificats émis par les War Loau Soc'eties" (Kriegs-darlehenskasse) e valent que 75 % de leur montant nominal, ette situation, dès qu'elle sera connue dans !• imde financier, aura une réperenssi^n sur liange des billets allemande oui- n<? rr.-t plus arantis yar une réserv~ Armand «fosse.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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