L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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02 September 1916
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s.n. 1916, 02 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/610vq2t64f/
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gème Annee : IVO. 679 S cents Samedi 2 septembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force «Journal awotidlen du matin paraissant en Hollande: Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées nti bureau de rédaction : j£_ VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: ?797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles llerblcî, Comité de Rédaction: ^ René Chatnbrv, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 pat* moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Ea ligne. La Décision C'est devenu un lieu commun de dire que la décision tombera à l'Ouest. C'est à 1 Ouest, en effet, que se trouvent les plus grandes forces en présence, c'est à l'Ouest aussi que les intérêts en jeu sont les plus considérables. On peut dire qu'aussi longtemps que les Allemands occuperont la Belgique et le nord de la France et tiendront en échec les armées françaises et anglaises, quels que soient leurs défaites par ailleurs, ils ne seront point vaincus. De même les événements ont déjà prouvé que les revers de nos alliés n'ont aucune importance au point de vue du résultat final, tant qué nous maintenons intact notre front en Belgique et en France. L'Etat-Major allemand a toujours reolier-clié la décision en Flandre ou sur la Meuse. Les trois grandes offensives sur Pans, sur Calais, sur Verdun en sont la, Pr^lve-Comme nous le disions hier, telle était la tradition de Moltke à laquelle demeurèrent fidèle"'son neveu et von Falkenhayn Lorsque celui-ci organisa l'offensive en Pologne, 3 n'abandonna pas cependant 1 idee maîtresse d« sa stratégie. Il ne voulut qu écarter la menace russe de la Prusse orientale et de la Hongrie, .prendre des gages et s assurer sa liberté de mouvements. La victoire diplomatique qui vint ' couronnèr. les succès militaires de Mackensen et d'Hincleiibur*, l'intervention de la Bulgarie, 1 obligea a porter momentanément son attention vers un nouveau champ d'action: les Balkans. Tous ces préliminaires acheves, il entama l'action décisive. On sait comment elle échoua devant la ténacité du corps d'armee de Pétain. , , v , 1)9 nctre côté, lentement, a cause des obstacles à surmonter, nous réalisions ce qu'on'a si justement appelé ^ 1 unité ^ de front. Comme corollaire le théâtre d opérations de l'Ouest perdait son caractère en ce que chaque point de l'immense front unifie acquérait une importance égale. ^ Briand, surtout, fut l'âme de cette stratégie. Ln transportant à Salonique 300.000 hommes que d'autres eussent voulu voir figurer sur le soi-disant champ de bataille principal, sur-la Somme ou sur- l'Aisne, il vient d'obtenir un résultat diplomatique dont les conséquences militaires sont incalculables : ' l'intervention de la Roumanie. Que, grâce au concours de 1 armée roumaine et à la modification s^ia~ tégique capitale dont cette intervention nous asfeure le bénéfice, nous remportions a l'Est une grande victoire qui oblige .les Allemands, à affaiblir leurs lignes de l'Ouest, en sorte que nous puissions rompre ces lignes, la décision aura été obtenue à l'Est évidemment. De même, assure-t-on, Hindenburg eut voulu poursuivre ses succès en Pologne, estimant qu'une défaite complète des ^sses eût amené la décision en faveur de 1 Allemagne. Et il ne s'agissait ici que de .couronner une oeuvre déjà à moitié acjievee ■ tandis qu'une nouvelle entreprise contre le front français comportait une trop grande part d'inconnu. Falkenhayn. en jugea autrement, non qu'il intimât à Hindenbuig l'ordre de s'arrêter, mais il ne lui fournit plus les moyens de poursuivre une offensive qui s'avérait d'ailleurs de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'elle s'éloignait de sa base, tandis que la résistance russe enfantait des merveilles. Les cinq cent mille .soldats et les tr3is mille gros Canons que l'Allemagne réservait pour le coup suprême fondirent dans le creuset de Verdun. Aujourd'hui que le plan de von Falkenhayn, qui consistait à chercher a tout prix une décision à l'Ouest, a fait faillite, ^ et qu'Hindenburg, qui se montra l'ennemi de ce plan, occupe le poste suprême, va-t-il pouvoir réaliser ses propres conceptions ? Il est trop tard. Falkenhayn, pas plus'que Varus à Auguste, ne rendra à Guillaume des légions perdues. D'autre part, la force de3 alliés vient de s'accroître, à l'Est précisément, de 600.000 hommes. Le premier demi million de soldats qu'Hindenburg parviendrait à transporter de ce côté ne servirait encore qu'à rétablir un équilibre précaire. Et ce demi million de soldats c'est le front de l'Ouest 'qui devrait les fournir. Les armées qui l'occupent-ainsi réduites d'un cinqième, seraient-elles capables d'arrêter plus longtemps la poussée méthodique et sûre des armées fraiicoLbritanni- i ques? Cependant que Hindenburg chercherait à l'Est une décision illusoire, c'est nous qui obtiendrions la décision à l'Ouest. Le moment est passé où une mutation dans l'état-major allemand comme celle qui vient de se produire pouvait avoir pour nous des conséquences graves. L'unification du commandement de§ armées ennemies sous un ^ chef responsable ne fait que suivre l'unification de notre commandement. C'est nou3 qui avons l'initiative et c'est nous qui sommes les maîtres de la situation. Ce n'est j pas le génie d'ailleurs problématique1 de 1 Hindenburg qui nous arrachera cette maîtrise et qui fera passer l'initiative dans 1 autre camp. Napoléon, disait-on jadis, valait à lui seul une armée de 100,000 hommes. Hindenburg ne vaut certainement pas le million-de soldats de première ligne, de soldats'ayant foi dans la victoire et résolus de vaincre qu'il faudrait en ce moment aux Empires du Centre pour tenter — teater seulement — de renverser la situation en iour raveur. Et Eiiideobiug, ii forte que toit sa con viction que la décision ne peut être obtenue en France, n'oserait jamais prendre sur lui de retirer ce million de soldats de Flandre et de Picardie en ordonnant par exemple un repli général sur la Meuse, ce qui réduirait le front de l'Ouest des deux tiers et le rendrait quasi invulnérable pour l'autre tiers. Dès lors la décision serait tombée car l'Allemagne n'est pas dans une situation qui lui permet de faire la part du feu. Pour elle sacrifier une partie serait perdre le tout et c'est pourquoi elle risquera le tout pour le tout. Hindenburg est l'homme qui a dit: ,, Résister n'est pas suffisant, il faut vaincre." Qui sait si la nomination de l'homme à la statue de bois n'aura pas pour effet de réduire de six mois la durée présumée de la guerre. Car, voulant vaincre, il nous donnera à nous l'occasion de remporter une grande victoire. Charles Bernard. ■■8 0 6— Une lettre Monsieur le Rédacteur en Chef de l',,Echo Belge". Je lis dans le ,,Telegraaf" du 28 crt., édition du soir, l'articulet suivant: De Fr iesclie T a a 1. ,,In de jongste zomerzitting van de Provinciale Staten van Friesland werd de heer De Zee door den Voorzitter verzcclit zijn rede in 't Friesch begonnen niét in die taal voort te z-etten. In de jongste vergadering van de ,,Jong-fryske Mieuskip" vcrcl deze kwestie ter sprake jgebraent. De aanwezigen spraken hun ontev'redenheid uit over de houding van cl en voorzitter. In de eerstvolgende vergadering der Jongfryske Mieuskip zal deze kwestie opnieuw aan de orde worden ^e-steld".Ne serait-il pas curieux de connaître à ce sujet l'opinion de Mgr van de Wetering, Mr de Savornin Lohman et consorts ? Vont- ! ils s'agiter aussi pour la ,,Volksopbeùring" | de" la Frise. Me sèrait-il permis de leur signaler que, d'après les principes flamingants genre De Clercq, Borms et consorts, l'emploi de la langue néerlandaise devrait être proscrit en Irise dans tout acte quelconque de la vie publique? Quant aux vrais Belges flamands, ils réclameraient dans une contrée où deux langues sont parlées concurremment le libre emploi de ces deux langues au même titre qu'ils exigeraient la liberté religieuse dans un pays où deux religions existent. Et cela, dans les cas, par respect pour la Liberté individuelle des citoyens. Qu'en pensent ces Messieurs? Enfin que diraient-ils si un groupe de Belges, intervenant dans cette question de politique intérieure hollandaise, levaient l'étendard en faveur des Frisons? Veuillez agréer, monsieur le Rédacteur en Chef, mes salutations distinguées. Votre abonné J. C. Les effets de l'artillerie lourde des alliés. La ,,Gazette de Voss" donne un long article de la première phase de la bataille de 1» Somme : ,,L'adversaire a opéré exclusivement avec de l'artillerie lourde dont il avait concentré das masses insoupçonnées le long de la zone d'attaque. Les canons de campagne peuvent en effet endommager fortement les tranchées, mais sont insuffisants contre nos abris actuels. Ils aie causent aux défenseurs que des pertes minimes; il était indispensable d'atteindre et de démolir les abris afin que toute la garnison,, jusqu'aux plus misérables restes, que toutes les mitrailleuses fussent anéanties au moment de l'assaut. C'est sur les tranchées de troisième et de seconde lignes que s'est d'abord; abattue la grêle des projectiles; le but était d'interdire complètement l'arrivée des réserves.Le bombardement préparatoire s'étendait beaucoup plus loin encore. Toutes les routes principales et secondaires, tous les carrefours étaient incessamment battus, les troupes en marche, les colonnes de munitions, les fourgons de ravitaillement devaient franchir plusieurs lignes de feu, toutes les localités jusqu'à 15 kilomètres au delà du front furent soumises , à un violent bombardement d'artillerie lourde, souvent avec l'usage d'obus incendiaires. Le plan de destruction du front allemand exigeait la maîtrise de l'air. Un grand nombre d'aviateurs français et anglais furent rassemblés sur le champ de bataille. Chaque jour les troupes d'avions réglaient le tir de l'artillerie: lorsque commença le j ,:Trommelfeuer", il ne se passa pas un instant sans qu'on vit au-dessus des tranchées des douzaines d'appareils ennemis. De fortes escadres furent envoyées a-u delà des lignes pour reconnaître la marche <îe nos troupes et opérer, à l'occasion, des bombardements; leurs bombes paraissent avoir visé surtout, les «abris de combat de nos états-majors de bataillon et de régiment." La conclusion de l'auteur de l'a:ticle, qui reconnaît implicitement les excellents effets de notre artillerie, vaut d'être retenue : ,,Cette manière de faire la guerre com-porte-t-elle encore, trace de boa cens et d'intelligence?" " ' En Belgique. A Bruxelles Notre correspondant particulier de Bruxel les nous fait tenir un billet nous annonçanl que la déclaration de guerre.de la Roumanie à l'Autriche-Hongrie a été connue lundi. Ell< y a provoqué un enthousiasme extraordinaire Du coup, les Boches . sont devenus excessivement nerveux et irritables et «l'on a cru qu< les affaires allaient se gâter. Foule animée par les rues, qui manifestait ouvertement sa joie. Jusqu'à une heure très avancée, l'animation fut grande et les Bruxellois excités, L'explosion qui aurait pu se produire n'a pas éclaté, mais les Allemands ont dû avoir la sensation très nette que c'était partie remise. Ils ont eu la vision de ce qui les attend lors de l'annonce d'une victoire absolue. On ïk pourra pas endiguer le torrent do la joie populaire et il serait ibon que leurs soldats, leun bureaucrates et leurs espions soient filés avant! Cette fois, Vil y a eu plus de bruit que de mal :■ quelques Boches rossés dans les coins, quelques arrestations pour port des couleun roumaines. A la suite de l'iiistoire que nous avons racontée relativement à l'usage d'une sorte de Marollien dans nos tramways, notre correspondant nous écrit que la grande distraction reste malgré tout la traduction des noms des rues par les employés des tramways, que toute la population aide de sa verve. La dernière que l'on raconte en ville se passe à l'arrêt de la rue Belliard, où le conducteur crie d'une voix de stentor ,,Car-rembolle straat" ! Hilarité générale lans toute la voiture oîi un officier allemand s'aperçoit qu'il a dû so passer quelque chose. Et il esc naturellement très inquiet, ce qui augmente le plaisir de tous ! Ainsi, tous les jours. Vraiment, les initiatives de von Bissing n'ont pas toutes pour résultat de nous chagriner. Car, après tout, il est difficile d'arracher aux Bruxellois cet amour de la zwanze. A présent qu'on travaille peu, l'on a d'autant plus de loisirs à faire des blagues «]iii ennuient les Boches, à raconter des histoires qui les ridiculisent. Témoin celle-ci, l'une des dernières en date, qu'on colporta au lendemain de la mort du chef de l'état-major - T'?mand von Molkte. Après avoir rendu son âme au vieux Dieu allemand — car ce n'est pas le même que celui auquel croient les civilisés, — von Moltke- se présente à Saint-Pierre.' — Que faisiez-vous de votre vivant ? questionne le Saint Portier. — Général de cavalerie, crie von Mol Mie d'une voix tonitruante. St. Pierre le calme d'un regard et lui déclare tout de gô qu'il ne peut le recevoir qu'à cheval puisqu'il fut, de son vivant, général de cavalerie. —• Allez dono chercher une monture convenable, répond lé concierge du Paradis. En grommelant, von Moltke redescend sur terre. 11 se dirige vers le front de l'Ouest et arrive à un endroit des lignes allemandes où l'effort dos ,,feldgrauen" fut particulièrement violent. Ces troupes sont commandées par un personnage dont il a été beaucoup question et dont l'histoire parlera en termes plutôt secs. Inutile qu'ici nous le désignions plus clairement, mais à Bruxelles on dit son titre, ouvertement, bien entendu. Impérieux, — pas encore impérial — nerveux, bruyant, fouettant ses bottes d'une cravache fine, il accompagne von Moltke en répétant tout le long du chemin qu'il va laver d'importance la tête au saint portier pour son outrecuidance incroyable. On voit qu'il a l'habitude du commandement. vSt. Pierre les S'oit arriver, von Moltke toujours à pied, flanqué de... qui vous devinez. — Comment, encore vous, dit courroucé St. Pierre à von Moltke. Vous ne m'avez donc pas compris? Je vous avais dit de revenir à cheval et vous m'arrivez avec un âne! Et, ainsi, le temps passe pour ces. braves gens sur qui pèse le poids du sabre allemand. Mais ils s'en vengent, comme vous voyez. * * * Le déserteur Rietjens a trouvé un journal hollandais pour accueillir sa prose ! II. s'agit du K. K. Liinburger Kurier auquel est advenu la mauvaise plaisanterie de se voir, un jour, démasqué, ce qui permit de savoir, documents en mains, qui inspirait cette ' feuille boche. Aujourd'hui, le déserteur Rietjens y fait l'historique de la Belgique. En 1830, écrit-il en substance, les manigances françaises ofit arraché la Belgique à la Hollande. Les Flamands furent d'ailleurs hostiles à la Révolution qui fit de la Belgique un état indépendant où Charles Rogier s'évertua pendant quarante années à ,,exterminer" les Flamands. C'est sans doute pourquoi Charles Rogier a sa statue à Bruxelles? Il n'est pas douteux que certains journalistes neutres, mais de mauvaise foi, .vont sauter-sur cet aveu pour prouver que René De Glercq est un martyr. S'ils s'adressaient d'abord à Henri Pireiine, qui est considéré comme un historien un peu mieux au courant que Rietjens, lequel, en fait d'histoire, ne connaît que celles que lui cherche le gouvernement belge. Car, figurez-vous — n'est-ce pas incroyable? — que le gouverne-j ment belge en veut à M. Rietjens parce que celui-ci a déserté ! Il est vrai aussi d'ajouter que Pirenne est prisonnier des amis du rédacteur en chef du ,,Limburger K. Kurier" et qu'il ne pourra pas répondre aux Labberdoen et autres farceurs, pardon docteurs ! qui mettent un masque à la vérité. * * * 1 Le tribunal d'arbitrage de Uccle-lez-Bru-xelles, institué par l'autorité allemande, ayant oondâmn^ un Belge, disparu de son domicile depuis le 19 août 1914, à payer une certaine somme pour loyer écliû, le juge des référés à suspendu la vente des meubles. Cette vente ne pourra être opérée qu'un mois après la sign^tjire de la paix pu à l'ex piration de la huitaine qui suivra lè retour du créancier. ** * * Les Boches ont affiché que tous ceux qui possédaient des dépôts de cuivre devaient déclarer ceux-ci sous peine de 10 années de prison ou de 20.000 francs d'amende! * * * Les souliers de dames coûtent de 40 à 45 francs. On paie" 50 francs pour les chaussures d'hommes. Et la marchandise est mauvaise.A Anvers Une' exposition très originale vient de s'ouvrir dans un local de la rue des Lombards. On y exhibe des denrées falsifiées ou contrefaites, saisies par 1'.Union contre la falsification des vivres et denrées, notamment des échantillons de soi-disant saucisson de Boulogne et d'une infecte matière présentée en vente comme pâté de foie; des contrefaçons de savon de Marseille, de tabac, de confiture, de bouillon en cubes, de farine, où apparaît l'esprit ignoble de certains fabricants, qui ne cherchent qu'à exploiter ignominieusement leurs malheureux compatriotes. v * * * On apprend la mort à Anvers du Révérend Père Théophile Dewinden, ancien recteur des couvents des Rédemptoristes à Anvers et St. Trond. * * * L'annonce de la mort de M. Louis Nieuwland, aïicien conseiller communal, est controuvée. Nous sommes les premiers à nous en réjouir. A Liège Les oeufs sont actuellement à fr. 0.25 pièce. Le lard du pays se paie 11 francs le kilo. Certains charcutiers refpsent 'de délivrer du jambon au détail, cette vente ne leur occasionnant que du mali. Au Pays «Se L,iég§e Les communes rurales ont organisé des patrouilles civiles afin dé réprimer les vols et, le3 maraudages. Des soldats boohes à pied et à cheval circulent également. Des individus se cachent dans les champs d'épis et coupent ceux-ci à l'aide de ciseaux. De loin, il est très difficile aux gardes de les apercevoir. Or, le garde de Milmort, ayant remarqué des formes suspectes dans une terre de froment, se mit en embuscade-côté de cette terre se trouvait une mare dont l'eau était grossie par suite do l'orage , de vendredi. A un moment donné, le garde vit, venant de la terre en question, quatre, jeunes gens de Votrcm s'arrêter au bord de la mare, se déshabiller et entrer dans l'eau. Le garde sortit de sa cachette et s'empara des vêtements des baigneurs. . C'est en costume d'Adc-m et en implorant j pitié en miséricorde que les maraudeurs durent décliner leurs r-oms et domicile. C'est au Comité Appel aux Bonnes Volontés que l'on doit l'oeuvre si méritoire des dîners scolaires. Inaugurée le 15 avril dernier, sur la base d'un repas unique par semaine, près de 2,000 dîners furent servis en quelques jours Sous la vigoureuse impulsion de personnes charitables, sitôt la rentrée de Pâques, les enfants reçurent trois dîners par semaine, et au début clé juin^on put enfin établir le régime parfait des repas quotidiens fonctionnant dans quatre réfectoires. En juin, 41,920 dîners furent servis- Lorsque fiu septembre nos écoles se rouvriront, les petits écoliers retrouveront avec une joie non dissimulée le3 délicieuses soupes grasses et les copistus ratas qui leur étaient offerts. Eu attendant, leurs protecteurs continuent à veiller sur eux, et le Comité des Dîners scolaires, dans le double but d'assurer lo bien-être de i'enfant et de favoriser les promenades scolaires, a décidé que chaque jour, à partir du 7 août., cinq cents enfants 'recevraient un goûter à la campagne. Les enfants des écoles fréquentant les réfectoires scolaires sont divisés en deux sections, de façon à former des groupes d'environ 250- La çarte d'admission n'est pas requise, de sorte que l'enfant qui n'a pas sollicité son admission au réfectoire soolaire peut prendre part au goûter. Les goûters sont servis à 5 heures, alternativement à Kain et à Orcq (propriété de M. Crambez). * * * Au cours de sa dernière assemblée, le Conseil communal a décidé la création de deux coopératives qui auront pour objet, l'une l'alimentation en général, l'autre la vente de la viande de boucherie et de charcuterie.C'est dans une réunion tenue il y a peu de temps à l'Hôtel de Arille, et à laquelle assistaient les représentants' officiels deë communes du canton, que fut décidée la création de çette nouvelle société, qui aura pour titre: Magasin du Tournaisis. Grâce aux achats fait6 en commun, les prix de vente pourront être réduits. (Toutes les communes du canton ont ad héré à cette combinaison, et, naturellement, bon accueil sera fait aux localités de l'arrondissement qui désireraient en faire partie. La nouvelle société est fondée au capital de 500,000 francs, soit 10 francs par tête d'habitant de chaque localité; la part d'intervention de Tournai est de 370,000 francs, dont un 1/5 à verser de suite. Les autres communes contribuant pour une q\ji.ote-part proportionnelle, les fonds dont on dispose en commençant se montent au joli chiffre de 100,000 francs. La ville de Péruwelz vient d'envoyer aussi son adhésion- Pour ce qui est de la boucherie communale dont la création vient également d'être décidée, elle sera installée à la Grande Boucherie, rue des Chapeliers, et son ouverture n'est plus qu'une question de jours. Le Conseil communa} a nommé cinq de ses membres comme commissaires chargés de veiller à la mise en marche de la Société} à savoir, MM. Wibaut, échevin, G. Debai-sieux, Demars, Desmet et Valcke. MM. Stiénon du Pré, bourgmestre, Wibaut, Louis Carbonnelle et Faignard, composeront la commission des Magasins du Tournaisis. \ A Gand Gérard De Bondt, élève de la classe d'architecture de notre académies de beaux-arts, vient de se distinguer au camp de prisonniers de Soltau. Dans un concours international pour l'érection d'un monument en l'honneur des prisonniers morts, le sujet de De Bondt a été primé. Le monument sera construit sous sa surveillance. *- * * Le ,,Etappen-Inspektion" a décidé du prix des fruits. Les poires devront se vendre, suivant les espèces, 14, 10, 12 centimes, les prince Frédéric 0.10, les Dyselingen 0.17, les Philippe de Malines 0.12, les poires à vin 0.17, les Wetteren 0.12. Les pommes vaudront: paradis .0.17, Canada 0.17, Américaines 0.17, rainettes 0.14. Les mirabelles sont fixées à 30 centimes le kilo. A ©stesracle Les officiers allemands résident dans les hôtels et sur la. Digue. Sur. la plage, une place est réservée aux officiers, une autre aux bourgeois et, bien loin de celle-ci, une pour les soldats, qui se plaignent amèrement d'être.ainsi relégués dans un coin. En dehors des affaires de service, les officiers ne veulent avoir rien de commun avec leurs soldats; ils se font raser et coiffer chez des coiffeurs qui ne peuvent pas servir des non-officiers. Des avis en grandes lettres indiquent ces coiffeurs. Bien sduvent des officiers ivre-morts se promènent en ville. Au palais Royal est établie une installation de désinfection. De temps en temps des matelots allemands donnent des représentations au Grand-Théâtre. A os Pays Wallon Xous ' apprenons la mort de M. le sénateur Henri Neuman, bourgmestre de Braine-lc-Comte, des suites d'une angine de poitrine. Lee funérailles ont eu lieu le dimanche 27 août, dans l'après-midi. ( Aaa7£ fE°oirBt3âs*S!£5 De notre correspondant particulier.j Un officjer allemand est venu lire, lundi dernier, à tous les postes-frontières un non-veau règlement très important, paraît-il, pour les feldgrauen. . Dorénavant, il sera défendu à ceux-ci d'approcher lés fils de' fer a moins de cinq mètres. D'autre part, ils ne pourront, sous aucun prétexté, entretenir de conversations avec des civils ou dc3 soldats se trouvant sur territoire hollandais ou se laisser photographier. Si, la nuit, des personnes passent sur les routes mitoyenne^s aux deux pays, ils devront les arrêter et s'informer de la raison pour laquelle ils se trouvent à pareille heure à un tel endroit. Chaque jour, au départ comme au retour, il? seront soumis à une visite corporelle au poste frontière. Défense formelle est faite — l'officier insista sur ce point — de recevoir ou de transmettre quoi que ce soit en territoire hollandais, tel que paquets, lettres, journaux, etc. Les soldats qui n'appliqueront pas à la lettre ce règlement seront traduits devant un conseil de guerre. * -X- w Cette année, les Boches laissent rentrer les denrées des cultivateurs belges qui se trouvent en territoire hollandais. L'année dernière, cette autorisation leur avait été refusée. Mais défense est faite aux paysans de faire passer eux-mêmes la frontière aux récoltes, directement. Un transbordement a lieu à la frontière même, où se fait une visite minutieuse. * * * Un soldat boche, de faction aux frontières, près de Selzaete, fut trouvé porteur d'une lettre à cfestination de la Hollande. Il a été expédié au front, sans autre forme de procès. n y a un %n 2 septembre 1915. — Les Russes progressent sur la Wilja et font 7000 prisaiiniers dans le secteur, de. Louzk, ' Un portrait du général Hindenburg ,.Lc "funday Pictorial" contient une inter- c, T Hollandais> M- do lieaiifort, a eue ci mare dernier avec von Hindemburs. Muni d une lettre d'introduction écrite par on S d" 7\Hinden.lburS' M. de Be^fS' , fe mr'tes espeoas de difficultés sus-etat-major, roussit à s'introdui"e dans le quartier général du feld-maréchal Non Hindenburg lo reçut avec amabilité. ,,-L împ^ssion générale que je reçus de von Hindenburg, _ écrit II. de Belùfort - se ré sume par ces mots „force et cruauté» îl est long de plus de 6 pieds, toute sa personne respire la force - une for'ce énorme, • bestiale. Il a soixante-dix ans mais il naraît beaucoup plus jeune. Sa moustache et ses che veux sont poivre-et-sel. Sa face et in fronr sont profondément, ridés, ce qui rend sou aspect plus repoussant encore. j,( nez; et le menton sont saillants. Mais, ce qu'il a de plus expressif dans la face so sont ses yeux.. Ceux-ci sont d'un bleu d'acier' mais très petits, beaucoup trop petits pour râ , 1"! eIle-meme est trop petite proportionnel- • sonta r rr- ?lais>si - ^ ^ S, i.» sont d an,mt plus aigus et pénétrants Avant que j eusse rencontré von Hmdenbur-J a^ aïs toujours cru que les yeux du rustre mexicain \ îlla étaient les plus cruels que j'aie jamais rus pourtant ils sont encore doux lors-qu on les compare à ceux du général prussien. Jamais je n ai vu des yeux aussi durs, cruels et bestiaux que ceux de von Hindenbuig, Des que je les vis je crus à tous les réoits de cruauté a la fois raffinée et sauvage qu'on raconte a son sujet. Il a l'habitude désigreabla de vous fixer comme s'il ne croit pas un mot de ce que vous lui dites. Au cours le la con. versation, il ferme fréquemment les yeux mais meme alors la flamme de son regard semble percer les paupieres". ■L«o « — Jusqu'au bout Pour la vérité, la justice et la liberté. Il y a U11 an que, sous cette rubrique, nous écrivions: ,,C est la constatation de l'évacuation volontau-e donc préparée, des autres villes fortifiées de la Pologne, après l'exécution continue d'une retraite méthodique, accompagnée de contre-attaques • énergiques, qui forme l'un des éléments principaux de notre confiance dans la sagacité du haut commandement russe et dans la bravoure de ses soldats pour l'issue d'une lutte dont le front russe constituait, depuis plusieurs mois, et constitue encore en ce moment, l4un des éléments essentiels, en attendant qu'ailleurs se produisent tous les elfets économiques, politiques et militaires résultant des événements diplomatiques ou des faits de guerre qui se préparent et auxquels nous attribuons plutôt le carac-j tere véritablement décisif pour l'affaiblis-: sement de l'ennemi et le succès des alliés, j ..bans aucun doute, il nous serait plus j ao-reable de constater dos maintenant l*cc-. cupation de la Prusse par l'armée russe j que de voir les Prussiens envahir la Pologne, mais rompre n'est pas fuir, et. nous devons nous féliciter de ce que nos puissants alliés n'aient pas accepté la grande bataille que voudraient les Austro-Allemands avant d'être en mesure de la gagner contre ^ ceux-ci. Les armées russes ne se sont réfugiées dans les forteresses ni en j Gahcie ni en Russie ; cela nous suffit pour i avoir la conviction profonde que leur moral j reste , bon, qu'elles ont conservé la force et la volonté de coopérer jusqu'au bout à 1 usure de l'ennemi pour la victoire finale, et qu ainsi le terrain gagné momentanément par l'ennemi, à l'Est comme à l'Ouest, en Pologne comme en Belgique, ne lui profitera pas. "Que les Allemands et les Autrichiens avancent encore de cent ou deux cents kilomètres en Russie ou qu'ils s'établissent dans le voisinage du front que leurs armées tracent actuellement dans l'Est, le moment viendra où ils devront faire face en même temps à d'autres objectifs où, à leur tour et^ au moment choisi, nos braves apparaîtront formidables et impétueux sur les points décisifs : Sur mer, sur terre et dans l'air,* la victoire couronnera alors l'effort des alliés. Soyons-patients.!' -x- * * Avec quelle attention nous avons suivi lés événements depuis cette époque! Et < quelle "satisfaction nous avons éprouvée lorsque, cessant de reculer, nos braves Russes ont pu considérer que, désormais, l'offensive austro-allemande était enrayée et que, sous le couvert d*s positions jalonnées par leurs armées sur un immense front, ils allaient silencieusement, mais méthodiquement et obstinément, avec le concours de la France, de l'Angleterre et du Japon, préparer les nouvelles troupes, le matériel et les munitions nécessaires pour les prochains et glorieux événements auxquels nous apprenions que même les ,,petits Belges" allaient contribuer par le transport en Russie d'autos-canons, de cyclistes, etc. Et notre attente ne fut pas vaine. Et elle ne fut même pas aussi longue que d'aucuns,, voire les Allemands et les pessimistes, le supposaient. Au moment où l'ennemi, se croyant toujours à l'abri du côté de la Russie, persistait au front Ouest à attaquer inutilement par les cornes le taureau meusin, servi par les poilus de Joffre et de Pétain, à Verdun, oit vit tout à coup_ l'ours se,. réveiller - et.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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