L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 20 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5d8nc5t867/
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jêré Année N°. Ï4». S cents (ÎO Centimes) Samedi 30 mars 19ls L'ECHO BELGE «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. L'Union fait la Force. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.25. VOOKBURGWAL, 234-240 Téléphone: 2797. ... Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herhiei, Comité de Rédaction: J Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUROWAL 234-240. Téléphone: !775. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ L'action fa parlementaires belges. Mr. Jules Destrée. De remarque, sur le terrain des opérations militaires, nos soldats ont à occuper une des positions les plus âprement attaquées (c'est la place d'honneur qui leur revient, à juste titre), nos orateurs parlementaires ont reçu la mission, enviée entre toutes, de propager, dans le inonde entier que passionnent les événements de l'heure actuelle, les vérités qui doivent, en dernier ressort, et quelle que soit l'issue de la lutte des armes, décider de notre indépendance. N'a-t-on pas vu nos parlementaires aux Etats-Unis, où ils ont recueilli, outre la faveur de l'opinion publique, l'aide si touchante que les Américains témoignent aux populations de la Belgique, qui mourraient de faim sans les vivres qui continuent à arriver, malgré la menace des sous-m^ins 14 allemands 1 * Nos ministres et nos hommes politiques ont visité la Hollande, l'Italie, la Roumanie, l'Espagne. Dans les Colonies anglaises de l'Afrique -du Sud, où la révolte grondait, favorisée par de perfides agents teutons, la mission belge a moissonné des triomphes, et vous pouvez être assurés que la communauté de langue (car le néerlandais est parlé en toute liberté, au pays des Boers, malgré la conquête anglaise) a compté pour beaucoup dans le recul de l'insurrection. Dans la péninsule italienne, vers laquelle aujourd'hui 6ont tournés tous les regards, notre député socialiste,- Mr. Jules Destrée, s'est dépensé prodigalement pour amener, à nfes côtés, l'opinion publique, cette force qui décide, en dernière analyse, de la paix ou de la guerre, quels que soient les intérêts de 1 a diplomatie, des cercles militaires ou politiques. Il y a quinze jours à peine, le représentant de Charleroi, qui est le président de notre Fédération des Avocats, et.qui s'est révélé comme un écrivain de talent, depuis ses débuts dans la ,, Jeune Belgique", faisait à Venise une conférence qui déchaînait un enthousiasme indescriptible. La police, craignant des manifestations trop vives à l'égard de l'Autriche et de son alliée, se rendit compte qu'il valait mieux, pour le moment, éviter de pareilles occasions de troubles, et c'est ainsi qu'une seconde conférence de Mr. Destrée fut interdite. Mais le courageu^ orateur ne s'avoua point battu. Ce que sa parole vibrante, ce que son éloquence remarquable de fougue persuasive n'avaient plus la possibilité de réaliser, il le réussit avec l'aide de la plume. Il vient d'écrire, dans le ,,Secolo" du neuf mars, un article, que j'ai sous les yeux, et qui est un magnifique plaidoyer pour la Belgique sacrifiée. Avez-vous déjà ressenti combien les idées, pensées hautement, et qui s'appuyent sur des convictions profondes, trouvent facilement les mots appropriés, les tournures de phrases adéquates ? Il semble, quand on lit les oeuvres qui portent en elles ce caractère, que l'on retrouve cette flamme, vivante, lumineuse, et que la banalité des expres-. sions soit dépassée par l'énergie de la personnalité qui les emploie et les asservit à sa volonté. L'article de Mr. Destrée est un de ce* lambeaux de vérité suprême, où l'homme qui en a fait don à la foule apparaît tout entier. La Belgique a-t-elle mérité son sort? C'est le titre de l'étude publiée par l'émi-nent politicien et avocat belge, dans le grand journal milanais. ,,A l'origine de la guerre, dont la Belgique est victime, se trouve un parjure", commence par dire notre compatriote. Il faut noter le caractère spécial de la neutralité belge, qui, d'après les traités du 15 novembre 1832 et du 18 avril 1839, est une neutralité permanente. Le 4 août 1914, au Reichstag, le Chancelier de l'Empire a reconnu que la violation de notre neutralité constituait une atteinte au droit des gens, et que l'injustice qui était ainsi commise serait réparée. Il justifiait l'Allemagne en invoquant la nécessité pour elle d'arriver rapidement en France. Les Allemands ont doac reconnu solennellement leurs tort-s, et ne les eussent-ils point reconnus, il est évident qu'eu 1914 ils ne pouvaient renier les traités antérieurs. ,,Attaqués, nous avions donc le droit de [ „nous défendre. Mais certains adversaires ?,de toute guerre, certains pacifistes à ,,outrance peuvent croire que, puisque noua j,ne pouvions pas espérer résister victorieusement à la violence qui nous était faite, niious pouvions bien nous incliner passivement, d'autant plus que l'envahisseur „avait promis de nous accorder ultérieure-,,nient réparation... Je pourrais rcpondre ,,qu'une promesse de plus de la nart d'un ,,empire qui a violé ses propres engagements ne présentait aucune garantie pour ,,l'avenir. Je pourrais ajouter qu'aucun de ,,nous ne pouvait conserver un seul espoir, ,,relativement à la conservation de notre ,, indépendance, après pareils agissements. ,,Nous aurions été voués à un traité de vas-,,salité envers l'Allemagne, et toute notre ,,vie politique et économique aurait été ,,abandonnée au caprice de ceux auxquels —Tious avions consenti et permis h passage. ,,Notre intérêt évident était donc conforme ,,à notre droit. Mais je préfère dire que ,,nous n'avons pensé ni à notre droit ni à ,,notre intérêt. Nous n'avons pensé qu'à ,,notre devoir, et pour ceux qui sont à ,,même d'apprécier les événements avec ,,impartialité, cela confère aux agissements ,,de la Belgique une grandeur incontestable. " Quel était notre devoir? L'article 7 du traité oblige la Belgique à observer la neutralité envers tous les Etats. Les obligations de la Belgique ont été précisées en 1870, et par la Convention de La Haye de 1907 (articles 5 et 10). Bien plus, le 4 août 1914, l'Allemagne faisait savoir à la Suisse qu'elle était convaincue de ce que, grâce à sa courageuse armée et à la volonté résolue du peuple suisse, la confédération helvétique saurait faire respecter son territoire. Donc le jour même où l'Allemagne violait notre neutralité, elle félicitait la Suisse — dont la situa- , tion est comparable à la nôtre — d'adopter une attitude défensive ! Les préparatifs faits de longue date par les Allemands, en vue d'une invasion de la Belgique, se révèlent dans la construction de chemins de fer stratégiques à nos frontières, et dans les écrits du général von Bernhardi, par exemple. Et dire que, le 25 octobre 1910, l'empereur Guillaume, parlant à Bruxelles, émettait le voeu de voir les bonnes relations continuer entre les deux pays, et que le 29 avril 1913, Mr von Jagow, secrétaire d'Etat aux Affaires. Etrangères, affirmait que l'Allemagne respecterait notre neutralité ! Plus fort que cela! Le deux août 1914, le ministre d'Allemagne à Bruxelles déclarait au journal ,,Le Soir": ,,Peut-être le ,,toit de votre voisin flambera-t-il, mais ,,votre maison restera intacte!" Malgré la lésion injustifiée qu'ils nous j ont portée, les Allemands ont encore le front de nous calomnier dans leur presse et dans les ouvrages qu'ils publient: ils tentent de répandre l'opinion que les Belges ont mérité leur sort, parce qu'ils auraient renoncé spontanément à leur neutralité en se vendant aux ennemis de l'Allemagne.Il est à remarquer d'abord que ces accusations ne voient le jour qu'après la déclaration de guerre. Le 3 août, Mr von Jagow déclarait à Mr. le Baron Beyens, notre ministre à Berlin, que l'Allemagne n'avait pas de reproche à faire à la Belgique. Mais il est vrai que le quatre août, le général von Emmich, qui commande devant Liège, affirme que • des officiers français déguisés ont pénétré, en automobile, sur le territoire belge. Le 9 août, le général von Biilow déclare, dans une proclamation, que le gouvernement belge aurait toléré une reconnaissance militaire française. Le 26 août, ou retrouve ces accusations dans l'a „Kolnischè Zeitung", toujours sans l'appui d'une seule preuve. Et le 4 octobre, les 93 intellectuels allemands affirment simplement que la France a eu Vintention de violer la neutralité belge. Les propagandistes allemands, si prompts à nous accuser d'un accord avec la France, se gardaient bien de signaler au public que notre artillerie ne venait point du Creusot mais sortait de chez Krupp ! Quant à un accord avec l'Angleterre, les ! „~§iàur-parlers" Barnardiston et Bridges sont ' suffisamment connus en Hollande, pour que j'en refasse l'histoire, que Mr. Destrée explique, par le menu, à ses. lecteurs italiens. L'erreur fondamentale que commettent les Allemands, à ce sujet, consiste à attacher à ces pourparlers une valeur de convention. Ils oublient aussi que l'état-major belgé, qui seul a participé à ces pourparlers, n'avait pas qualité pour conclure une convention. On sait que la Belgique est un pays constitutionnel et que les officiers ne sont pas des plénipotentiaires.D'ailleurs une lettre de Sir Edward Grey au gouvernement belge, du 7 avril 1913, affirme expressément ceci: ,,Tant que la neutralité belge n'aura pas été violée par une autre puissance, nous n'enverrons certainement pas de troupes sur le territoire belere." Enfin, c'est le 19 août seulement que les premières troupes anglaises pénétrèrent en Belgique. Il est clair que si un accord préalable avait existé avec l'Angleterre, cette puissance n'aurait point perdu tant de temps précieux pour envoyer du secours à son alliée de longue date. Ce retard exclut l'idée d'un concert préalable. Quelle conclusion pouvons-nous tirer de cet exposé concis et définitif de la question belsre ? C'est celle que Mr Paul Hijmans, dans un exposé qui étudie nombre des points traités par Mr Destrée, tire de sa préface au livre édité par notre gouvernement sous le titre ,,La neutralité de la Belgique": ,,S'il pouvait être impunément permis, au vingtième siècle, de déchirer les traités, ,,de piétiner les faibles, d'écraser un petit ,,peuple pour satisfaire l'ambition des ,,grands, il faudrait désespérer du monde ,,moderne. L'édifice de la civilisation ,,s'écroulerait. Le droit international', le ,,respect des nationalités, la liberté des ,, peu pies, l'observation des pactes les plus ,,solennels, tout serait sacrifié aux caprices, ,,à l'arbitraire de la force. ,,La Belgique, fière et confiante, s'offre jugement de l'univers." JEusène Cox. En Belgique. A Bruxelles. Si" la période des violences et des atrocités .paraît momentanément suspendue, nous en sommes maintenant à ce que j'appellerai la période du ,,pompage économique", rapporte mi industriel au ,,XXe Siècle". On nous prend nos macliines-oiitils, après nous avoir pris nos chevaux, notre bétail, nos grains, notre cuivre. On nous prend aussi nos cuirs. Vous savez l'importance de l'industrie du cuir en Belgique. Elle occupe la seconde place dans la hiérarchie des industries rangées dans l'ordre de leur chiffre d'affaires. Or ,les Allemands s'emploient à la ruiner. C'est ainsi qu'avant le 15 janvier, ils ont réquisitionné tous les cuirs dans les tanneries de province. Ils eu ont pris ainsi po"ur 25 à 30 millions. On a pris également toutes les matières tannantes. Je me demande avec quoi l'on fabriquera la chaussure en Belgique. Tous ces cuirs ont été transportés à Berlin où ils seront estimés par les soins d'une société formée sous les auspices du ministère de la guer.re, la Kriegsleder-actien-gesellschaft et dont font partie tous les notables industriels allemands. Ces cuirs seront estimés sans que les intéressés soient à même de se défendre et sur la base du prix du mois de juillet. Un journal technique allemand, le Ledermarkt, avoue cyniquement que la différence de prix entre les prix de juillet et ceux d'aujourd'hui, prix auxquels ces cuirs seront distribués aux industriels allemands, sera versée à des oeuvres de bienfaisance. Les cuirs qui ne sont pas utiles pour la fabrication de chaussures militaires seront vendus en vente publique. Or l'article 52 des conventions de La Haye, signées par le kaiser, stipule: ,,Des réquisitions en nature et des services ne pourront être réclamés des communes et des habitants, que pour les besoins de l'armée d'occupation." Je voUs laisse le soin 4e concliure. Les délégués de la société que je viens de citer sont venus voir tous les négociants en cuirs de Bruxelles et voici comment ils parlent: ,,Nous venons pour vous acheter vos cuirs et vous avez tout intérêt à vous arranger avec nous à l'amiable car sinon vous êta* exposé à voir ces cuirs saisis par l'au-nÂl&aire. ' '■ -C-e qu'ils osent appeler un achat n'est en réalité qu'une réquisition. Or les Allemands se sont interdits toute réquisition par le contrat en vertu duquel ils reçoivent 40 millions par mois, grâce à l'émission des nouveaux billets de la Société Générale. Mais les Allemands tentent d'avoir réponse à tout et, à l'objection, ils ont le front de riposter que le cuir pourrait être déclaré en quelque sorte contrebande de guerre et être traité comme le cuivre qui a dû être déclaré à l'autorité militaire ! Quand on a un revolver à braquer sur la poitrine de celui avec qui l'on discute on a toujours' le dernier mot. * * * La commune de Schaerbeek se préoccupe de la question de frapper d'u:ie taxe de cinquante centimes les sociétés anonymes et les entreprises industrielles. Les autos seraient taxées à raison de 25 centimes et les théâtres cinématographiques paieraient 75 cent. * * * En l'église de Laeken eut lieu dernièrement une audition d'orgue donnée par M. Louis De Bondt, professeur au conservatoire de Bruxelles, au profit de l'oeuvre de l'alimentation populaire. L'église était trop petite pour le nombre des assistants. Au programme des oeuvres de César Franck, Gilson, Chopin, Borodine, De Boeck, etc. Le concert avait commencé par l'exécution des hymnes américain et espagnol et finit par une vibrante Brabançonne. * * * Le président du syndicat des fabricants de cigarettes, M. Lorber, a expliqué en détail la situation faite aux négociants en tabac par la guerre. Et il a dit pourquoi les prix ne devaient pas être haussés, d'autant qu'il n'y a guère que dix grands fabricants qui, à Bruxelles, verront leur gain diminuer, alors que 900 autres petits fabricants pourront continuer à vivre, pour autant, bien entendu, que les prix restent aux cours actuels. * * * Il n'est pas vrai que M. Charles Woeste soit parti pour Berlin, ainsi que le bruit en avait couru à Bruxelles. A Anvers, Nous affrenous le dècès de M. Max Bau-sart, à l'âge de 74 ans. Le défunt était membre du barreau depuis quarante neuf années. 11 avait été élevé à la dingité de bâtonnier trôis fois de suite. Il avait représe té le canton d'IIoog-straeten au conseil provincial et le parti meetinginste à la Chambre. # * * Arrêté de notre maïeur: Le Bourgmestre porte à la connaissance des intéressés que les. charbons tout-venant, de provenance belge, déposés sous les hangars nos 15 et 16 du quai Cockerill, seront délivrés tous les jours ouvrables entre 7. et 11. heures du matin et 2 à 6 heures de rele vée, contre paiement de 38 francs lea 1000 kilos, par quantités de 50 à 1000 kilos. Des "braisettes lavées, 15/30 m/m. y sont également à obtenir, moyennant 44 francs les 1000 kil., par quantités de 50 à 1000 kilogrammes. Après de multiples demandes et prières, un couple belge obtient un passeport pour la Hollande. La femme, au moment du départ, remercie l'officier et, croyant parler l'allemand, dit : ,,H}- dank jou." L'officier aussitôt redemande les passeports octroj'és et,,payés" et les déchire en disant: „Nous ne donnons pas de passeports aux femmes anglaises. Vous êtes Anglaise. Je l'ai entendu à la façon dont vous m'avez remercié!" Malgré les protestations et les explications, l'officier resta inébranlable, bien que la preuve lui eût été fournie que le couple belge se rendait en Hollande auprès d'un enfant gravement malade. Ceci est authentique. Ce qui prouve, une fois de plus, qu'il est toujours dangereux d'être trop aimable avec nos ennemis ! * * * M. Jâger, le footballiste allemand, a été décoré pour action d'éclat. Nous mentionnons ce fait parce que les assistants du dernier match belge-allemand se souviendront encore de ce brillant gauche-back. Et l',,Handelsblad" allemanisé est tout heureux de pouvoir mentionner le fait qu'un ennemi de 6on pays a reçu quelque distinction. Quelle mentalité I A Liège. Un a-vis d»3 M. le bourgmestre. rappelle que la loi belge punit ceux qui lacèrent les affiches apposées sur les nmrs de la ville.... même si elles émanent de l'autorité allemande. Plusieurs gamins se-sont vù dresser procès-verbal de ce chef. La police surveille, parait-il, tout particulièrement les jeunes oisifs qui se réunissent pour se livrer notamment à des jeux de hasard. * * * » Elles sont nombreuses, à Liège, les aimables dames qui s'en vont, dans les rues, en quête d'aventures faciles. On a pris des mesures énergiques, depuis longtemps, pour limiter leurs promenades. Il faut croire que c'est là un sport qui fleurit particulièrement en temps de guerre. En effet, en 1814, lors de l'entrée des alliés à Liège, le maire, M. Desoer, fit afficher un avis où' on lisait: ,,A l'entrée des troupes des puissances alliées, l'ordre suivant sera exécuté : Aucun attroupement d'hommes ne feera souffert, ni dans les rues ni sur les places publiques. Toutes les personnes du sexe resteront dans leurs maisons." * * * * Depuis deux mois fonctionne à Liège un Comité central du Secours, discret" sous le patronage de la Ville de Liège et du Comité National de Secours et d'Alimentation de la province de Liège (secrétariat : 57, rue des Guillemins, 1er étage). Vingt-deux sous-comités de section ont été organisés; en vue de faciliter le travail, en a adopté la délimitation actuelle des paroisses pour déterminer le ressort de chacune des sections. En outre, il a été créé au sein du comité central quatre comités spéciaux : un sous-comité des collectes; un sous-comité du logement; un office du travail ; un comité des ,,Restaurants économiques" (à F étude). * u • La pénurie de monnaie divisionnaire se fait sentir. Les grands magasins de la ville en sont réduits à acheter la monnaie de nickel à 102 frs. # * * L'Ecole du livre a repris ses cours. Celle des tailleurs également. Enfin, l'école de mécanique a rouvert le 16 mars. * * * La ville vient de nommer 60 agents de police. Il y a donc à présent 330 policiers en ville. * * * Une exposition d'oeuvres d'art s'est ouverte vous les. auspices de Mme la baronne de Pitteurs et de Mme Trasenster. L'oeuvre est destinée à soulager la misèrèe des artistes. Les entrées seront remises à la Croix-Rouge. # * a Tous les jours des troupes passent encore par Liège. Ce sont, pour la -lupart, des jeunes gens qui se rendent au front. Us sont pleins d'enthousiasme, chantent le ,,Wacht am Rlierin" et agitent des drapeaux allemands et autrichiens ! 400 prisonniers français, venant de l'Argonne, ont également passé par ici, ainsi que 300 Allemands malades ou blessés. Au Pays Wa!Ion = L'autorité allemande n'aime pas avoir sous les yeux les ruines accumulées par les soldats teutons. Delà l'ordre donné à Huy et Andenne, de reconstruive, dans le plus bref délai, les maisons incendiées par les chevaliers de la KuH-ur. * * * D'un témoin oculaire, la narration d'un incident qui montre, une fois de plus, la bonne foi des Allemands. A Mouland (maison blanche), il y a une zone neutre de trois à quatre mètres de chaque côté du poteau, indiquant la frontière hollando-belge. Un certain nombre de jeunes gens, le 12 mars, se trouvaient appuyés contre la barricade que les Allemands ont dressée du côté de la frontière belge Un sous-officier teuton arriva bientôt, le sourire aux lèvres, Il fit enlever le fil de fer qui barrait la zone neutre et s'y promena, sans cependant dépasser le poteau-frontière, puis il poussa brusquement un' jeune homme au delà de la barrière et, pour cette infraction aux règlements (?), l'emmena à la kommandantur de Mouland. Là, il fallut bien le relâcher, ce jeune homme habitant la Hollande! Or, c'est la seconde fois que les Allemands agissent ainsi. Peut-être touchent-ils quelques pfennigs à chaque prisonnier qu'ils font? Mais comme c'est noble! A MLaliraes. Arrêté pris par le bourgmestre, pour éviter les abus.de commerçants peu scrupuleux: Art. 1. Toutes les provisions de pommes de terre se trouvant dans la commune sont réquisitionnées dès ce jour. Exception est faite pour les provisions qui doivent servir à la consommation personnelle ou à la reproduction. Art. 2. Le trafic des pommes de terre en dehors de la commune est strictement interdit. Pour le ravitaillement des autres communes, des provisions pourront être expédiées à condition qu'une enquête préalable ait été faite et que le bourgmestre accorde une permission écrite. Art. 3. Chaque infraction à cet arrêté sera punie d'une peine de prison variant de un à sept jours et d'une amende infligée en vertu de l'art. 78 du code pénal. A Ostende La situation ne s'améliore pas pour la malheureuse population œtendaise. Et les Allemands les tiennent prisonniers dans leur ville, c'est épouvantable. * * * La gare maritime a particulièrement souffert du bombardement des aviateurs alliés. * * * , C'est l'Hôtel de la_Couronne qui eut le privilège de loger 'officiers du kaiser. Actuellement, il est fermé. Les avions anglais et français ont laissé tomber des bombes à proximité, notamment sur le pont qui conduit vers la gare et l'hôtel a failli être endommagé. De là, fuite générale de tous les éperonnés qui avaient pris leur quartier-général dans l'hôtel. * * * . La rue de la Chapelle a assez bien souffert du. bombardement. Sur le boulevard, quelques villas ont été endommagées. Les batteries allemandes se trouvaient à proximité de ces maisons. Il y a peu de soldats entre le front et la seconde ligne de défense ennemie. De nombreux blessés arrivent chaque jour du front, principalement de Lombaertzijde. Les corps des officiers tués sont ramenés dans les ^unes, à proximité du nouvel hôpital militaire. * * * Par proclamation, la population est prévenue qu'elle ne peut sortir de la com-. mune, ni se promener dans les environs de l'hôpital militaire, la gare maritime, la digue de mer, non plus que dans la direction de Mariakerke. Un énorme drapeau allemand indique le commencement du terrain interdit sur la digue. A Herve Hervo a été l'une des premières localités éprouvée au cours des événements d'août dernier. De nombreux Herviens ont émigré dans les communes environnantes et dans l'agglomération verviétoise. La plus grande partie des éprouvés a été recueillie à l'Hospice Sainte-Elisabeth, au Pensionnat des Soeurs de la Providence et de l'Immaculée Conception et au Couvent de Saint-François. Un ,-omité oe secours, à la tête duquel se-trouve M. TéeLevin Adolphe Cajot, ff. de bourgmestre, et composé de plusieurs notabilités herviennes, parmi lesquelles MM. Raoul de Francquen, juge cle pa;x, les vicaires Trinon et Thomsa; Borboux, Chapelier, etc., a beaucoup fait pour les ma.'heureux en ces moments difficiles1. Tous les réfugiés sont hébérgés et nourris aux frais de la commune. En outre, la nourriture est distribuée gratuitement aux indigents de la ville, deux fois par jour, dans les trois établissements précités. A midi, un bol de soupe avec une tranche de pain. Le soir, à 5 heures, des pommes de terre et du pain. A certains jours aux pommes de terre s'ajoute un légune: dos hari-oots ©u des choux. Pour donner une idée des charges de la commune, disons qu'à l'Hospice Sainte-Elisabeth seulement, on distribue la nourriture deux' fois pa.r jour à 6C0 personnes minimum,- soit 1,200 rations journellement. Dans les couvents, les rations sont distribuées par les soeurs. A l'Hospice, ce sont deux jeunes gens qui font ce service gratuitement.' De nombreux secours sont arrivés de partout. Des sommes d'argent variant de 100 à 180 francs ont été remises aux nécessiteux qui ont aussi reçu, qui des literies, qui des couvertures, qui des cabans pour les enfants ou un costume. ✓ * * * Le nombre de sans-travail est grand. Dans les charbonnages, on travaille par équipe : dans certaines houillères, les ouvriers travaillent un jour sur deux ; dans d'autres ils travaillent quatre journées par quinzaine. La cordonnerie, industrie principale de Herve, ;• vu sa production réduite. La hausse considérable du cuir et de toutes les matières premières empêche les . fabricants de travailler normalement. ■* * # Depuis le 22 décembre est imposé le rationnement du pain, à raison «le £55 gramme? par jour et par habitant. Le yiain - -mte fr. 0 40 le kilo. Les pommes de terre ont fort augmenté ces derniers temps. Les prix varient entre 16 et 20 francs les 100 kilos. Le marché au beurre, rétabli depuis la mi-îeptembre, est très prospère et t rès f réquenté : le beurre coûte fr. 1.60 la livre: les ceufs, fr. 3.30 les 26; les fromages, fr. 0.70 la pièce. * # * Le service des postes est rétabli, dans toute là région, depuis le 22 février. Une crise ministérielle!? Le Havre, 3 mars. (Communiqué du Bureau Documentaire Belge.) Les agences allemandes, par une série de notes concertantes lancées à la fois dans la presse austro-allemande et la presse des pays neutres, foqt courir le bruit d'une crise imminente dans le ministère belge. ,,Des dissentiments auraient éclaté entre M. de Broqueville et ses collègues; les difficultés proviendraient de ce que l'état-major belge aurait été obligé de s'effacer devant les états-majors français et anglais; seul l'appui du Roi Albert aurait empêché la crise de devenir publique, etc." L ineptie de ces prétendues informations saute aux yeux et révèle la manoeuvre. Les agences allemandes invoquent notamment, comme preuve de leurs allégations, le fait que ,,le chef des libéraux belges, M. Hymans, va quitter le Gouvernement pour aller occuper le poste de Ministre a Londres." Or} le libre choix fait par le cabinet belge catholique homogène de^ l'un des chefs de l'opposition parlementaire, pour aller occuper la Légation de Londres vacante, et l'acceptation immédiate par M. Hymans de cette collaboration diplomatique de premier, ordre à l'oeuvre actuelle du gouvernement, sont la démonstration1 la plus éclatante de l'union nationale persistante qui anime les partis politiques belges. Faut-il rappeler, en outre, que le titre de ,,Ministre d'Etat" que porte M. Hymans est en Belgique purement honorifique et n implique ni la qualité, ni lés responsabilités gouvernementales du ministre en exercice? Par suite M. P. Hymans, ne faisant pas partie du cabinet, n'a pas à l'abandonner pour pouvoir devenir diplomate. Eh s'éloignant de sa résidence du Havre pour aller occuper son poste à Londres, ce n'est pas le Gouvernement qu'il a quitté : ce n'en est que le siège. On peut être Allemand et rester en état d'apprécier la portée de cette distinction. Le reste des notes allemandes est à l'avenant; il serait oiseux, en particulier, d'insister sur la solidité du' bloc militaire des alliés. Quant à l'opinion publique neutre, elle pourra une fois de plus juger sur oet exemple du crédit à attacher aux informations belges des agences allemandes. —wm ■ 9 ■ g»»» Pour les soldats réformés. A la demande de divers lecteurs, le ,,Courrier de l'Armée", croit utile de fournir quelques précisions au sujet de la situation des soldats réformés à la suite de blessures ou de maladie. Une allocation journalière de 2 fr. 50 est accordée aux soldats beiges réformés régulièrement qui séjournent en Angleterre ou en Hollande et dont la conduite à l'étranger ne laisse pas à désirer. Les soldats belges réformés résidant en France sont hospitalisés au Dépôt des Réformés du Havre. L'indemnité de 2 fr. 50 ne leur est pas allouée personnellement, comme elle représente le prix de revient moyen de la journée d'entretien au Dépôt du Havre. D'autre part, une circulaire ministérielle du 8 mars stipule, pour lever les doutes qui sont nés concernant l'exécution de prescriptions antérieures: lo. Que tous les militaires proposés pour la réforme qui sont en situation de se faire admettre à leurs frais, en France ou à l'étranger, dans un sanatorium privé ou de se faire soigner dans une famille qui déclare par écrit vouloir les Héberger à titre gracieux, doivent être immédiatement envoyés en congé sans solde, jusqu'à nouvel ordre, s'ils en expriment le désir : 2o. Que tous le6 militaires proposés pour la réforme qui sont en situation d'exercer un métier ou une profession et oui trouvent un emploi capable d'assurer leur subsistance, doivent jouir de la même faveur. Pour obtenir éventuellement du travail, ils peuvent adresser directement une demande au Comité de patronage du Dépôt des réformés belges à Sainte-Adresse. Les militaires proposés pour la réforme et envoyés sur leur demande en congé sans solde n'auront en aucun cas droit à l'indemnité de 2 fr. 50 accordée aux réformés-séjournant en Angleterre ou en Hollande. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire la 15 mars, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste da fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement.

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