L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 October 1918
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s.n. 1918, 17 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679v3b/
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Aeme Année S454 S cents Jeudi vsr octobre s*?"© L'ECHO BELGE l'Union tait la Force. Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande m Belge est noire nom rie fam.ite. Toutes les lettres doivent être adressées au unreai» de rédaction: N. Z. VOOKBU8GWAL 334-240, «lïlSTERDAIVi. Téléphones: 2797 et 177S. tédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. *omiië rt« RAdnrtlnn.! Charles Bernard.Hené Chambry, ■om.te de Bftdaction:j Emi|e painparé. Abonnements : Hollande 11. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande il. 0.75 par mois payable par antiopaîlon. Annonces: 15 cents îa ligne. Réclames: 30 cents ta ligne» . feisiils ii vaiiqieur La, pensée de réparer les défaites do 187( persiste toujours en France..., * L0 procès historique qui depuis trois ■ Socles est pendant entre nous et la Franc* n'est point fini— ; Si nous 6Uicc:omjboiis, je nnoeja al.ïer ai i fciid de cette idée, mais vous ne me #mtes-terea pas pourtant qu'aussi bien que nous avons battu les Français en 1870, la France, 1 ^ niânie, peut être victorieuse.... La France est infiniment, plus forte qu'elle | ne l'a été- Si, un jour, nous l'avons battue; I œci ne nous garantit pas que nous la bat-r tions encore.... ^ I V Si nos forces restaient insuffisantes et que > nous vinssions à être battue, que l'ennemi victorieux entrât à Berlin, comme noue gommes entrés à Paris, et que nous fussions forcés d'accepter ses conditions de paix, flB3 ^raient-elles, ces conditions? ■ Je no parle pas- de la question d'argent, bien que je ne m'imagine pas que les Français procédassent avec nous en y mettant dee ménagements.... La question d'argent ne serait que peni de ' (te à côte de la reprise ou de la conquêta des territoires tels que L'Alsace-Lorrain-e, Ja rive gauclie du Rhin, le Hanovre, etc.... Mais dans le cas où nous serions victo-rieuz. nous tâcherions de mettre la France iers d'état de nous attaquer pendant trente ans et de nous mettre nous-mêmes en état de nous assurer complètement contre^ la France pour la durée au moins ^Pune génération. La guerre de 1870 serait un jeu d'enfant à côté de celle 'de je ne sais quand...* Aussi, d'un côte comnle de l'autre, ce gérait le même efferfc. Chacun tadhérait de i laigner Vautre à blanc!m Bismarck. (Discours au Reichstag, en 1887.) P. S. En transcrivant textuellement ces paroles de Bismarck,- au ^'Reichstag, nous n'avons pas la prétention de les inscrire au programme des alliés, mais cette leçon d'histoire, donnée à l'Allemagne, vis-à-vis de l'Europe, mérite, croyons-nous, d'être rappelée et méditée à l'heure ci «.'il est. Auger do Busbeck. « ..«O^^qsg^ — Gronique médicaie, La Mis contre te froid Le vent d'automne fait frisonner autre chose que les feuilles jaunies 1 Nos chers compatriotes, en relevant lô col de leur pardessus, murmurent involontairement: Sacré pays ! Heureusement, les communiqués sont chauds de gloire. Sans cela, que de plaintes Eâ confonderaient dans la mélancolie des : jours mouilles de pluie et des soirs nostagli-ques ! • L'invasion de 1914 a été tellement rapi-1 de, le boche s'est rué sur la patrie avec une telle furie, que nous n'avons, pas eu le temps de consulter la géographie, avant de partir pour l'exil. Depuis, nous sommes tout étonnés de nous trouver dans un pays si aquatique, au froid humide, long'et pénétrant.Un examen un peu attentif de la carte de Hollande nous aût averti cependant des' risques que nous courrions ! La Hollande est un vaste delta de fleuves, un marais recon-; quis sur la mer, à force de patience, de ruse et d'ingéniosité. Le climat s'en ressent, î C'est sans cesse, entre le ciéî et la terre, un j échange d'eaux. Le soleil puise l'eau du sol,, et la pluie restitue ce que prend le soleil, [ à moins que le vent n'intervienne entre les ; deux. Le Hollandais s'accommode de ce jeu : perpétuel. La nation a fait sur l'eau sa for-i tune et sa gloire. Ses hommes fameux sont j tous des amiraux. Elle a un ministre des Eaux. La question, pour l'heure, n'est pas de faire de la géographie, de comparer le climat de la Hollande, où nous sommes depuis des années, avec celui d'antres pays^où nous ne sommes pas. Le problème est plus sim-| pie: avoir le moins froid possible. Plus sim-| pie. oui; mais plus difficile. Nous sommes, ne l'oublions pas,* des êtres à sang chaud, d'une température moyenne de 37e, et le froid est un ennemi mortel. C'est, entne lui et nous,une lutte de jour et de nuit. Une des meilleures .armes contre le froid, une des moins coûteuse surtout, c'est le mouvement, l'exercice, promenade ou jeu. S'immobiliser, fût-ce dans le meilleur fauteuil du monde, dès que la température ambiante diminue, c'est se livrer, pieds et ' poings liés, au froid. D'instinct, sentant l'engourdissement s'emparer de nous, nous nous levons et nous marchons. Quel foyer réchauffe aussi efficacement qu'un bout de promenade? Il est vrai qu'on ne peut promener du matin au soir. Plus d'un lecteur me fera observer, en outre, qu'à se promener avec trop de conviction, on chasse le ; froid, certes, mais on rencontre un autre i adversaire: la faim. J'en sais qui rentrent, ! d'une ballade aux champs ou le long de la mer, avec un appétit de loup. Un appétit de loup, par ce temps do restriction, c'est presque une calamité 1 On pourrait, en y mettant do la sagesse, faire assez de mou-voment pour n'avoir plus froid, et trop peu pour avoir déjà faim. Aux frileux, recommandons surtout de babiller en raison directe de la température extérieure. Ce principe, de bon sens et même de sens commun, est souvent en contradiction avec la pratique courante. Les hommes, à vrai dire, y manquent moins que j les femmes. La coquetterie dicte à celles-ci j do véritables contresens hygiéniques. Lai mocio féminine impose à ses sectatrices, comme disait un spirituel chroniqueur, des ' robes qui commencent trop tard et qui fiassent trop tôt. L'hiver dernier on pouvait ^autour He soi, de pauvres coquettes, colletées et e& jupes courtes. JE lies gro>-_. j lettaient visiblement, malgré des fourrure® I qui ne protégeaient rien. Voici quelques conseils dont les gens rai-| sonnables feront leur profit. On les trouve dans les meilleurs auteurs d'hygiène. J Dies vêtements légers superposés, même en tissus léger, sont beaucoup plus efficaces 1 contre le froid que des vêtements épais uni-! ques; deux caleçons de toile valent mieux qu'un seul caleçon de laine; deux chemises de toile sont beaucoup plus chaudes qu'une ! seule chemise de flanelle. Le vêtement extérieur doit être en tissu serré et assez ajusté pour se faire sentir sur le corps. Ce vêtement extérieur protège mieux s'il est fermé aux poignets par des j liens, aux jambes par des guêtres, au cou | par un foulard, à la taille par un ceinturon, mais les attaches ne doivent jamais être assez serrées pour risquer d'entraver la circulation. Les chaussures doivent être assez larges en hiver pour permettre de porter deuq paires de chaussettes. Pas de corps gras oignant le pied mais des lavages fréquents à l'eau froide. Les manteaux, vêtements et chaussures, imperméables ou imperméabilisés, sont à recommander pour aller à la pluie, à condition qu'on s'en débarrasse au retour et qu'on ne les porte pas pendant un temps trop long, sinon ils nuisent au bon fonctionnement de la peau. Une grande ressource contre le froid, la ni us grande de. toutes peut-être, c'est la j bonne alimention. L'aliment, c'est le charbon de la machine humaine. Je suis convaincu que, si mous éprouvons si vivement l'impression des premiers froids d'automne, c'est parce que nous sommes sou-alimentés. On nous prépare un programme économique meilleur. Le nouveau ministre d'agriculture, M. van Ysselstein, qui est un sage, à ce qu'on dit, a pris déjà d'excellentes mesures. La viande a reparu. Vendredi nous avons revu les oeufs. Nous ne serons pas rationnés plus étroitement en matières grasses. Enfin, la Hollande cessera de mourir de faim pour la plus grande satisfaction du roi de Prusse. ;■ ■ Quand nous mangerons mieux, nous aurons moins froid. Notons, en passant, que les boissons chaudes, le thé, le café, les soupes, le bouillon, sont d'admirables réactifs contre le froid. Quant à l'alcool, quoi qu'en pense le vulgaire, c'est un détestable agent calorifique. Tout au plus pourrait-il être utile comme médicament, à titre exceptionnel. Un usage habituel, même à dose modique, lui fait perdre son efficacité. Enfin, contre le froid, il y a la ressource suprême: le feu, la plus grande et la plus vieille invention de l'humanité grelottante. Oui, mais aurons-nous de quoi faire du feu cet hiver? Angoissante question, à laquelle nulle satisfaisante réponse n'est encore possible à '-l'heure actuelle. L'année dernière, l'administration de La Haye réalisa, pendant de longs mois, cette distribution à bon, marché d'eau chaude, qui la fit bénir des ménagères. Ne pourrait-on, puisqu'on fait du feu administrai veinent, établir ça et là des chauffoirs publics à l'usage de tant de pauvres gens qui man-q\\eroôt de chauffage chez eux? Nous ne manquons pas de ressources contre le froid, mais vous aurez observé que la guerre les a toutes paralysées, diminuées, raréfiées: les vêtements sont chers à l'excès, les aliments rares et coûteux, le charbon et les combustibles font défaut. N'en voulons pas trop à la Hollande ; d'être avant tout un pays d'eaux. Elle n'en peut mais, et nous le savions d'avance. Et si nous murmurons, au milieu des désolations de l'exil, ,;sacré pays", ou bien encore ,,sale pays", que ces mots, arrachés à la rancoeur de tant de douleurs souffertes, aillent à qui les mérite, à l'Allemagne maudite et haïe, à laquelle nous #devons tous nos' malheurs, y comprise la détresse dont souffre la Hollande neutre. Hier encore les Etats-Unis publiaient la longue liste des vivres qu'ils offraient à nos hôtes, et que l'Allemagne refuse de laisser transiter, l'Allemagne odieuse décidément à l'humanité entière. Docteur Durand. _ «g» . O ' «s— Ou calme! C'est à croire qu'une véritable panique s'est emparée d'uû. grand nombre de nos compatriotes résidant en Hollande. Depuis une semaine 1» Légation de Belgique à la Haye, de même que nos consulats 1 belges, sont tous les jours pris d'assaut par une foule impatiente de Belges, et aussi de Hollandais, réclamant, dès maintenant des passeports pour rentrer en Belgique. On ne s'explique vraiment pas cet empressement pa$ trop nerveux. La guerre s'est pas encore" finie que nous sachions et même, dût-elle être finie demain, il est tout naturel qu'on ne permettra pas à tout le monde de rentrer dès le premier jour au pays délivré. A notre avis, il est fort probable que le Gouvernement belge sera amené à prendre des mesures sévères pour éviter un encombrement subit et pour réorganiser les services de ravitaillement et de logement. Ce ne sont pas seulement les Belges qui sont les plus impatients. Les nombreux réfugiés hollandais se pressent sur les premiers rangs pour obtenir un v passeport. Ceux-là aussi devront également noter que leur retour en Belgique ne sera possible que lorsque le calme et la légalité y seront rétablis. Nous ne pouvons donc que conseiller le calme à tous nos compatriotes et aux Néerlandais qui ont habité la Belgique avant la guerre. Tout le monde obtiendra son passeport. Nous croyons savoir que les autorités belges en Hollande s'occupent activement de cette question, mais le public doit les aider en ne surchargeant pas leur besogne par des demandes de passeport qui ne peuvent pas encore être délivrés en ce moment. Nous serons tous servis Jt temps, personne ne devra attendre plus quo do raison. Mais,, pour cela, il faut que nous ayons un peu de patience. Nous %n avons eu pendant quatre i o»s, ne perdons donc pas la tête à la dernière j minute, qu$ diable^.1 ~ V Les opérations militaires, i — Les alliés poursuivent II libération i territoire bip, „Nos jas" avancent da plusieurs kilomètres, atteignent la lisière du Bois de Wynendaele et occupent Win iterhaek et Lendelede, — Les Français enlèvent le plateau d'Hcoglede et la cota de Gits. — Les Anglais s'emparent de Gulleghemi Heule, Meriin et Wervicq. 19.000 nrisnnniprîs pf 100 rannnQ pn 9 mitre: ! Sur le front belge. Les alliés enlèvent le plateau de Hooglede, Gits Gitsberg, Winklerhoek et Lendelede (Communiqué officiel belge) LONDRES, 15 octobre. Les Franco-Bel ges étendirent leurs progrès sur tout le front d'attaque. Sur l'aile gauch» les Belges avancèrent d< plusieurs kilomètres au nord de la voie fer-réoHandzaeme-Cortemarclî.Au centre les Français conquirent tout 1< plateau de Hcoglede, ainsi que Gits et Gits-berg.La cavalerie française passa la route d< Roulers à Thourcut'et avança dans la direction de Lirihtervelde. Sur l'aile droite les Beiges, en coopération avec les Anglais, engagés plus vers le sud: conquirent Winkilerhoek, Lendelede et atteignirent la voie ferrée Coairtrai-Ingelmunster. On' dénombra pdus de 7000 prisonniers et 80 canons. Les Belges capturèrent l'état-major d'un régiment. Les Belges atteignent la lisière de Thourout et enlèvent Lendelede. Les Français at-* teignent' les faubourgs de Liohter-veldo. Les Britanniques occupent Menin, Wervicq, Gulleghem, Heule et las faubourgs de Courtrai. 12,000 prisonniers, 100 canons, i. (Communiqué officiel.) LONDRES, 16 octobre. Les troupes alliées, sous les ordres du Roi des Belges, ont poursuivi leurs attaques. _ Les Belges atteignirent la lisière du bois de Wynendaele et la lisière de Thourout. Les Français ont atteint les faubourgs de Liclitervelde et plus vers le sud ils dépassèrent en dépit de la résistance do l'ennemi la voie ferrée Rouler s-Lichtervelde. Au sud du canal les Belges se sont rendus maîtres de Lendelede. La 2è armée britannique atteignit Lechat et conquit Gulleghem et Heule. Elle atteignit également les faubourgs do Courtrai et enleva Menin et Wervicq où elle prit pied sur la rive droite de la Lys. Depuis le 14 octobre les alliés firent 12,000 prisonniers et capturèrent une bonne centàine de canons. Les Anglais occupent Menin LONDRES, 15 octobre. (Renter.) Les Anglais ont pris Menin. Les succès des alliés en Flandre. LONDRES, 15 octobre. (Reuter). A 3 heures de l'après-ïfcidi notre ligne courait au nord-est de Menin^ que nous occupons, jusqu'à un milile au nord-ouest de Courtrai, elle se dirigeait ensuite vers Iseghem et Turkjem à mi-chemin entre Roulers et Thourout et ensuite à l'ouest de Cortemarok. Cette progression d'un kilomètre et demi sur tout le front nous amena tout près de la voie ferrée Thourout-Thielt- G and, qui sert au service de transport des Allemands sur ce front. Pour assurer leurs communications lefc Allemands ne peuvent plus employer que la ligne Ostende-Bruges-Gand-Bruxeljes. Ce fait rend leur situation très difficile. Notre progression vers Thourout comporta 2 milles environ. Dans le secteur au sud-est de Lille l'ennemi se retire vers le Ctinal de la Haute Deule. / * La ligne ennemie sur la Lys au nord-est de Lille forme actuellement un saillant très dangereux et l'adversaire doit se préparer à l'abandonner au plus tôt. Les Britanniques dans les faubourgs do Courtrai. LONDRES, 15 octobre. (Reuter.) Officiel. Les Britanniques ont atteint les faubourgs de Courtrai. Les récents succès aHiés PARIS, 15 octobre. (Havas). Les suites probables des Succès en Belgique sont pleines de promesses pour l'avenir. L'importante progression réalisée forma une nouvelle boucle englobant Lille, Roubaix et Tourcoing. Toute la région de Lille se trouve actuellement au centre de cet arc et l'ennemi aura beaucoup de difficultés pour défendre Courtrai qui constitue une des bifurcations, de chemin de fer les plus importantes des Allemands.Notre ligue déborde donc à une dizaine de kilomètres à l'est de Lille. Les lignes de communications entre, les ailes droite et gauche des armées von Arnim deviennent de la aorte très difficiles à maintenir. Par l'approfondissement de la poche à l'est d'Ypres, il ne reste plus à l'ennemi qu'une ligne facilement défendable, la ligne très solide de l'Escaut mais si les Allemands se retirent vers ce point ils devront évader la côte belge et renoncer ainsi à leur action sous-marine, ce qui constituerait pour enix : un événement très fatal. Les progrès de Mangin ne sont pas moins importants. S'il continue à les étendre, la position allemande dans le centre, sur l'Aisne, sera enfoncée et débordée à l'ouest de Retheil eit le fait rendra inévitable une retraite vers la Meuse- L'offensive des alliés. Les Français se rendent maîtres de Seïre et do Nizy-le-Comte. (CJomm unique officiel. ) PARIS, 15 octobre. Au nord de l'Oise les Français réalisèrent des progrès dans la ré-1 £ÎQS d'AionvUle^ Ils .occupent la rive méri- J | dionale de la Serre jusqu'à PouiTJly-sur-Serre. Ils progressèrent .également au nord-est de Marohois, où ils iirent 400 prisonniers. Plus vers l'est ills se repolirent maîtres de Selre et de Nizy-le-Comte. A l'est de Granclpré les Français occupent la rente de Vouziers à Grandpré. Ils firent plus de 400 prisonnière dans 1 : cette région. j Au coure de la journée les avions de j reconnaissance constatèrent plusieurs incen-' | dies, allumés par les Allemands, dans toute j la région qu'ils sont forcés d'évacuer. Nous abattîmes ou mîmes hors combat 7 1 ; appareils ennemis et incendiâmes 4 ballons. Dans la nuit les avions de bomibardement i lancèrent, en dépit du temps très mauvais, I du brouillard et du ciel nuageiix, 6 tonnes j de bombes sur les gares tout particulièrement importantes de Hirson-Vervins, Maries et Mont Cornet. Les Britanniques s'emparent d'Esteveîles, Meuchin et Auvin. (Communiqué officiel.) LONDRES, 15 octobre. Les Britanniques passèrent le canal de la Haute Deule de part et d'autre de Pont à Vendin et conquirent Estevelles, Meuchin et Auvin. Plus vers le nord nos troupes progressèrent aux environs de Haubourdin. Rien à signaler sur le reste du front britannique au sud de la Lys. Les Américains réalisent de nouveaux progrès sur la Meuse. (Communiqué officiel américain.) PARIS, 15 octobre. (Reuter.) Des deux côtés de la Meuse nous continuâmes nos attaques, malgré le résistance acharnée de l'ennemi qui reçut des renforts. A l'est de la Meuse les Français et les Américains gagnèrent du terrain et nous réalisâmes des progrès importants à l'ouest de la Meuse. Nous nous emparâmes entro autres de la cote 299, qui fut prise et reprise trois fois. Nous avons parcé la ligne Kriemhilde sur d'autres points. Pourquoi les Allemands reculent PARIS, 16 octobre. (Havas). Le repli général/des troupe^ allemandes en France a commencé. Lês communiqués de Berlin ne manquent point de dire que cette retraite est volontaire et qu'elle s'exécute ,, conformément au plan". Il faut nous attendre à ce que bientôt les journaux d'outre-Rihin expliquent que l'Allemagne était décidée à accepter les conditions du président Wiilson et qu'elle a procédé par avance à ces évacuations sans y être contrainte par la force des armes; à qui pourrait-on le faire accroire? C'est au contraire parce qu'elle a compris que ses armées allaient être reconduites à l'intérieur de ses propres frontières, l'épée dans les reins, et sans doute au prix d'une catastrophe militaire immense, que l'Allemagne a demandé l'armistice.Quoi qu'il en soit, j elle a déjà été battue et ne peut plus sa relever de sa défaite. Les offensives incessantes des alliés ont enfoncé son front, forcé ses lignes Hinden-burg, Siegfried et autres, réduit ses effectifs au point qu'il ne lui reste plus que quelques divisions fraîches, toutes les autres étant engagées dans la bataulle, diminué de 1/3 la force de son artillerie. Depuis le 15 juillet les troupes françaises, anglaises et américaines ne lui- ont-eilles pas pris plus de 4500 canons? L'offensive victorieuse des Britanniques à l'ouestfoe Cambrai l'a privée de ses communications ferrées essentielles dans la région du Câteau et de Bohain où-s'opéraient toutes les rocades de ses troupes. Eille ne dispose plus aujourd'hui pour ravitailler 5 au moins de ses armées que de 2 lignes de chemin de fer: celile d'Hirson et ceMe de Mézières. Quelques kilomètres encore et Iiir-son sera sous le feu des canons anglais. Ce serait alors la débâcle de la moitié de l'armée allemande. Voilà pourquoi les Allemands reculent; l'Allemagne ^e -pouvait être acheminée à la paix que par une grande défaite militaire-Cette défaite est aujourd'hui consommée. Eille est la seule réponse au revirement qui s'est manifesté dans l'attitude des ennemis de l'Entente- ! L'action rîe l'avfoiion britanniquo. LONDRES, .1.5 octobre. (Reuter.) 1x3 maréchal Haig mande: Les aviateurs britanniques lanceront lundi 46 tonnes do bombes, abattirent 35 appareils ennemis et perdirent eux^mêmas onse appareils. Un hangar pour Zoppsiins attaqué. _ LONDRES, 15 octobre. (Reuter.) Offi- j ciel. N03 avions ont fait une attaque sur ! le champ d'aviation de Frescaty. D'uno hauteur de 40 pieds une bombe fut lancée sur un hangâr pour Zeppelins avec le résultat que tous les carreaux se brisèrent. Une autre bombe détruisit un hançar. Les mécaniciens furent attaqués à-coups de mitrailleuse.M. Clemenceau à Cambrai. PARIS, 15 octobre. (Havas.) M. Clemenceau, président du conseil, est allé dimanche apporter aux vainqueurs de Cam-braises félicitations personnelles et celles du gouvernement de la république. Ce fut pour Cambrai libéré un dimanche historique. Le matin, dans la cathédrale remplie de soldats britanniques, la messe avait été célébrée par le curé de St. Druon, dont on connaît la belle attitude sous la domination _aUemande. libér^, au nomb^q d.e !h.uit, assistèrent à l'office qui se termina par le chant du Te Deurn. i M. Clemenceau» est arrivé à une heure et } demie. Il été reçu à l'entrée de Cambrai | par le maréchal Hai^ et par les généraux Byng et Horne, que le président du conseil a chaudement félicités. Le sénateur Bersez et le député Leroy étaient présents. M. Clemenceau a serré 3a main des quelques civils de Cambrai et du prêtre qui les avait soutenus, puis il a entrepris la visite de la ville. Lorsqu'il 6'est trouvé devant les ruines : encore fumantes de la Place d'armes le président du conseil, se tournant vers les assistants, s'est écrié: ,,Quelle abomination!" Le vandalisme allemand. PARIS, 15 octobre. (Havas.) Le journal danois ,,Politicien", traitant des destructions abominables effectuées dans les régions envahies du nord de la France et de j la Belgique par les troupes allemandes, laisse entendre et semble insinuer c^ue ces destructions sont imposées par les nécessités militaires et que ce n'est que la mort dans l'âme que les soldats allemands se résignent à effectuer ces destructions. Une pareille affirmation, jointe à tant d'autres du même ordre que la propagande | allemande se plaît à répandre depuis quel-I ques jours, révèle une pensée de chantage odieux. L'Allemagne espère que, pour sa-u-j ver de la ruine complète les villes et les ' villages qu'un ennemi traqué doit nous res-; tituer, nous accepterons facilement lçg pro-j positions d/armistice qu'il nous fait. Ce , calcul infâme sera déjoué. Mais ce qu'il importe dès à présent • de retenir c'est la constance avec laquelle l'Allemagne, soit directement, soit indirectement, altère la vérité. Les destructions auxquelles se livrent I ses armées, elle les laisse accomplir avec joie par calcul, sans regret. Tous ceux qui ont pu , voir les ruines accumulées en ces derniere mois dans les villes et les villages que nos troupes viennent d'arracher à l'envahisseur . peuvent témoigner que, dans les endroits 1 mêmes où, après avoir préparé son oeuvre i de destruction, l'ennemi, devant la marche j triomphante des alliés, ne peut exécuter ses desseins, des traces manifestes de ses inten-1 tions malfaisantes étayent la vérité aux ! yeux des plus profanes. On sait comment Cambrai a été ruiné, incendié, détruit. A Saint-Quentin, dans la magnifique basilique en ruines, on a pu relever les preuves les plus manifestes dJactes de vandalisme conçus par l'ennemi. H n'est pas à l'heure actuelle dans la cathédrale un seul pilier qui ne porte sur une de ses faces, et toujours dans la même direction, une excavation rectangulaire de 30 centimètres sur 10, d'une profondeur d'environ 20 centimètres. Ces excavations étaient destinées à contenir les charges de poudre qui devaient faire sauter les piliers et ensevelir la basilique dans un anéantissent^ total. La progression rapide de nos ararees a pu partiellement sauver l'édifice, mais d'autres forfaits du même genre, et qui ne resteront pas impunis, n'ont pu être prévenus. Les alliés n'accepteront de l'Allemagne ni chantage, ni altération de la vérité: les sinistres exploits de ses troupes s&nt inscrits jour par jour à son passif. L'Allemagne envoie la classe 1920 au feu. PARIS, 15 octobre. (Havas). D'aprè3 les déclarations d'officiers allemands prisonniers les^dépôts de l'intérieur 6ont autorisés : depuis six semaines d'envoyer la classe 20 dans les formations au front. Les premiers éléments de cette classe commencent deouis quelques jours à arriver dans les unités combattantes. Les opérations dans les Balkans. La oavalcrle française entre dans Pirot. (Communiqué officiel.j PAIHS, 15 octobre. (Renter.) Après un com-i;at les Serbes ont occupé les cotes a.u nord de ! Nish. La cavalerie française entra dans Pjrot. Détails sur l'occupation do Durrâzo, (.Communique officiel.) ROME, 15 octobre^ (Stefani.) Le matin du 14 octobre nos troupes entrèrent oans Duraz-zo. A 10 heures le drapeau italien flottait &u Konac. Les opérations pour îa possession de Duraz-zo se développèrent dans des conditions difficiles, augmentées encore par le mauvais temps qqui transformait les routes en marécages et par l'action do l'arrière garde ennemie qui offrit de la résistance sur tous les points favorables. La dernière résistance fut offerte dans l'après-midi du 14 octobre sur la cote à l'ouest d'Aezon, surtout à Sasso Rianco. Durafczo fut en effet une base pour les opérations militaires dans la partie sud de l'Albanie et dans la contrée des lacs. Le transport par mer eut lieu par le port de Dura"zzo, d'où part un chemin do fer militaire qui passe par Ragozina et so dirige ensuite vers le sud jusqu'à El Bassan et Liabinot dans la vallée de &krum!bi. L'avance des alliés en Serbl® SALONIQUE, 15 octobre. (Havas). La 13 octobre les troupeô^erbes, progressant au nord de Nish , se 6cnt emparées sur un large front des hauteurs qui dominent les deux rives de la Morava. E Ail es ont capturé quatre pièces de campagne. Un avion allemand a été abattu derrière nos lignes à coups de fusil. A Nish les alliés ont capturé un énorme matériel et plusieurs centaine» de wagons. La situation en Russie. Les troupes allemandes évacuent la Fin3ar.de. STOCKHOLM, 15 octobre. (Havas). Selon le ,,Nya Dagligt Allehande" les troupes allemandes sont en train d'évacuer la Finlande. La situation générale e^t telle qu'il reste douteux que le prince de Hess©, bien qu élu par la Diète, se rende jamais à Hel-singfors. La réponse de M. Wilsors. L'Eatests d'accord aioc la président des Etats-lnis. L'opinion dans les milieux officiels anglais. — Une déclaration du „Labour Party". - Ce que dit la presse britannique. -)L'opinion des 'journaux français. LONDRES, 15 octobre. (Reuter.) Ce1 après-midi la commission parlementaire dr congrès des syndicats et le comité exécutij national du parti ouvrier ont approuvé la réponse de M. Wilson. Les crimes des sous-marins et la note de paix des „Centraux". •LONDRES, 15 octobre. .(Reuter.) L',,Evening News" annonce que le gouvernement britannique dispose d'informations qui démontrent net-i tement quo le sous-marin qui coula le ,,Lein-I ster"'avait reçu des instructions spéciales pour détruire les navires de passagers navigant entre ' l'Angleterre et l'Irlande. Lo sous-marin reçut ces instructions après que lo chancelier allemand, au début de la semaine dernière, eût envoyé sa note de paix au président Wilson et il est probable quo M. Wilson ait été mis au courant de ce fait avant qu'il envoya sa réponse au gouvernement allemand. Les divergences de vues entre Hindenburg e1 Max de Bade. WASHINGTON, 15 octobre. (Reuter.) Suivant des renseignements reçus via un pays , neutre, il est évident que c'est Hindenburg et non Max de Bade qui fdrça le goaivernement allemand à accepter les conditions de M. Wilson et à tendre à obtenir un armistice. L',,Associated Press'* signale que, suivant cette version, Hindenburg exposa le situation désespérée de l'armée allemande et l'état d'usure du stock de matières premières et qu'i] exigea la conclusion d'un armistice. Max de Bade s'opposa énergiquement à la proposition, mais il dut céder devant la majorité du conseil de guerre. Ceci explique le* fait que la récente note allemande est signée par Soif, bien que Max de Bade ait commencé la correspondance. ■ Suivant les mêmes renseignements la défensive allemande ne pourra plus se maintenir encore trois mois sans amener une débâcle complète. Le point de vue des alliés. LONDRES, 16 octobre. (Reuter.) On annonce que le point de vue du gouvernement anglais et celui des gouvernements alliés est qu'en ce moment "il ne faut plus rien ajouter à la réponse très» nette et directe du président Wilson. On peut être certain que tous les alliés sont en général d'accord avec lui, pour autant i que cela concerne le ton de la réponse et la ! réponse même. Les alliés n'ont pas l'intention : de créer une occasion pour des négociations. L'Allemagne a maintenant sa réponse et cette réponse est absolue et décisive. Pour autant quo cela concerne les alliés, il s'agit d'urw question traitée par leurs' armées en campagne et ces armées semblent la traiter d'une façon très satisfaisant^' . ' vxwukci . f jjes jour- naux du soir commentent la réponse de M. Wilson au peuple allemand. La ..Westminster Gazejte" dit que la réponse n est pas adressee au gouvernement allemand mais au peuple allemand. Si les Allemands ont le courage d'être indépendants commo tous les peuples hl.res, ils doivent le prouver en chassant la classe, régnante qui les conduisit à. leur perte. S'ils ne réussissent pas à faire cela nous devons çn conclure qu'ils n'out ni la volonté, ni le pouvoir de so débarrasser de la tyrannie. Dans, cas, dit M. Wilson ce la „aix doit venir a la suite de nos actes et non pas parles démarche» du peuple allemand Ç'estf>our S i3r? n0U,S ^?rons aToir patience et aiipuycr M. Wilson de la façon lj, plus ïosoluo quand . exig0 1 anéantissement du militarisme prussien comme un élément nécessaire pour la paix. La ail itail Gazette" dit que tous les soldats oii civils allemands sont coiyraincur. de la nécessité de sacrifier le kaiser, les généraux et toute la hiéarchie prussienne poitr venir à L rencontre du désir général. Toutes les autres influences qui causeront la chute de l'impérialisme sero.nt fortifiées par la conviction que la guerre durera aussi lor^timps quo les Hohen-zollern et leur régimo durvont. LONDRES, 16 octobre. (Router.) De tous les points du pays arrivent des informations parlant de la r^tisfact^n que la réponse de M. Wilson à l'Allemngne a causée. La presse de Londres, comprenant les journaux do toutes les couleurs, exprime unanimement son approbation. Elle loue h clarté avec laquelle M. Wilson exposa le point de vue britannique.Le „Daily Telegraph" dit que la réponse de M. Wilson constitua un des documents d?^lo-„ matiques les f lus direjts qui aient jamais été* publiés et^ qu'il semblera être v.n coup diplomatique historique pour le régimo qui déchaîna cette guerre. * Les paroles du président démontrent que le peuple américain ne recuira pas plus que nous devant l'oeuvre do réparation. Le ,,Daily Chronicle" écrit : Sans doute M. Wilson exprime l'opinion de toutes les démocraties alliées. M. Wilson, écrit le ,,Morning Post". mérite la gratitude de tout le monde civilisé m- e qu'il sauva la situation. Aujourd'hui l'Allemagne se rend compte qu'une capitulation sans conditions constitue la base inévitable de la conclusion d'un armistice. D'autre part la conclusion d'un armistice ne nous engage absolument ■■■—H.l, 4U M_JL_ | ,u,, H y a un ats 17 octoi/ra 1917. Les Français réussissent des caufps maim\ çjnj Bjfyiqu-e, ef, me pied des

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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