L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 09 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/707wm14q83/
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f 4cn,o"flnnee £/cenfs ' Vendredi août 5®>S© L'ECHO BELGE L Union fait la Force. Journal cjjasotïclâeri c3u matin p&raissant en fïoîlarîsSe Belge est noire nom de Famille, Toutes les lettres cîosverat êts'e adressées au J Ibureais die ré«3actîoira: IV- 2Î. VOOHBURGWAJL 234-240, I ' A M ©TJER D A Al. TélépSioraes: 2797 et 1775. j Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers, Comité cl a Rédaction : j Charles BeB-oarcl, Hené Chambry, ) Enraile Paimiiiaii'Q. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0-.7S par mois peysblo par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. i lis ne rient plus • Los journaux pangermanisfces continuent leur campagne contre le défaitisme en Alle-Ktiagne. C'est la meilleure preuve que ce défaitisme existe. Et comment n'existerait-il pas? Le défaitisme allemand, c'est-à-dire cet état d'esprit que donne le sentiment de ia défaite, est raisonnable. Loin de 6e dissiper à l'examen et à l'analyse, il se renforce au contraire. L'Allemagne doit perdre et les Allemands le savent. Et c'est pourquoi, en Allemagne, ou ne rit plus. | Un neutre, venu d'Allemagne tout récemment, donnait force détails sur son voyage. Son récit ne faisait que corroborer d'autres narrations de voyageurs sur la pénurie des, vivres, la cherté des étoffes, le manque absolu de savon qui a déshabitué l'Allemand des plus élémentaires pratiques de l'hygiène. Nous savons tout- cela. Mais ce neutre, dont nous parlons, avait observé une chose, extrêmement caractéristique: il n'a pas vu rire en Allemagne,.il n'a pas vu rire un Allemand. Et, ce qui le frappa le plus à bod retour en Hollande, ce fut de voir tout à coup autour* de lui des visages aux traits détondus, des fronts sans souci et des bouchée rieuses. 'i Sans doute un effort de quatre années, l'accumulation des deuils, des misères et des privations ont mis leur coup, d'ongle sous Je3 tempes et au coin des lèvres. La faim a creusé les joues et tracé un halo noir autour des yeux. Mais on souffre aussi ailleurs, et bien davantage. Et pourtant le sourire, 1 certains moments, y adoucit les masques lès plus ravagés étales plus sévères, tandis que sur les fronts graves, passe une clarté subite comme un rayon venu de l'âme. • C'est qu'ici l'on n'a pas perdu l'espoir, Keet qu'ici le sentiment de la vie, qui se traduit toujours par la joie de vivre, est demeuré tenace et fort, c'est qu'ici l'on 1 croit à domain et que cette croyance profonde, irréductible, donne encore au présent, si sombre qu'il puisse être, un charme 8t un prix. Mais l'Allemand ne croit plus, ne peut plus croire a'domaiu. Et le présent, .depuis que n'y éclatent plus comme des coups de foudre les victoires de Hindenburg, apparaît, ainsi qu'une vaste prison, aux murs fans fenêtres, sourds et noirs, comme les-fearois d'un tombeau. Pourquoi rirait-il? De qui rirait-il, l'Allemand? De lui-même, de sa méchanceté et de sa s-ottise? Hé non. Peur en rire il lui faudrait encore assez d'esprit pour la comprendre. Et il ne la comprend pas; il la sent seulement et il en pleure. Mais l'Allemand', l'Allemand moderne, tel qus nous le connaissons, que nous n avons que trop appris à connaître, a-t-il jamais ri ? Car le rire, a dit Rabelais, est le propre de l'homme. Il est un signe extérieur de la bonté, l'épanouissement naturel 3e "l'être humain devant la vie. Et le rire forcené des bcclies devant leur oeuvre de Sert, leur rire devant les incendies et les issassinats, devant le martyre des peuples juo leurs armées chassaient devant elles à :cups de crc-c-e et de fouet, cet affreux fi-:anemeut n'était, lui, qu'une sorte de crispation de tous les instincts féroces, de la nfîhanccté de la bête réveillée dans l'hom- < ne et qui ev.bjuguait l'homme tout entier. 1 Bans doute les Allemands ont encore des ~ * nocifs de 'ricaner. Un do leurs journaux , l'anuoncait-il pas tout réclament que la \ [euxicme bataille de la Marne était encore ? me victoire pour eux, puisqu'elle leur avait 1 'ôrmis de ravager de fond en comble une les plus belles contrées de la France? Et ' ■3pendant les Allemands n'ont pas ri. Ainsi ' e sentiment de leur défaite est devenu plus c ort que leur haine. C'est l'expiation qui ommence. Châtiment moral précurseur, de l'autre [ hîpimont, peut-être plus terrible que lui. ' 1 consiste dans le morne désespoir de ceu* uo le Dante voyait arrêtés devant la porte o son Enfer, où il était écrit: „Ici, laissez 3ute espérance." Les Allemands avaient s lut espéré de leur force et voici que leur ' |rce, à laquelle rien m'avait résisté au cours 9 quatre années de la guerre, commence à 1 ■cuver devant elle une force victorieuse. ' a lutte sera encore longue et dure mais la ïcieion n e:t plus qu'une question de c mps- La fcrce de 'l'Allemagne décroit, c Dtre force augmente. Et quand le général 1 'Ardenne, pour prouver à ses lecteurs que f . deuxième bataille de la Maine n'a pas e -e une défaite pour l'Allemagne, rappelle ' !, ipot de Fcc'n, le vainqueur de la deu- c ène Marne et un des principaux artisans 1 3 la premiere victoire de la Marne, qu'un lef d'armée n'est réellement battu que C fend il ne croit plus à.sa victoire, il con-rcp-e en réalité l'échec de l'armée aile- ^ ande, puisque les Allemands, à partir aujourd'hui, se croient battus. fous, quoiqu'en dépjt de nos larmes et ■•avers nos Jarmes nous n'ayons pas dés- r Ipris le rire, le rire sain qui repose et qui r conforte, nous nous sommes toujours pro- ] is de ne rire que quand l'occasion serait f nue. Cette occasion suprême de rire, que nous f yon£, dans notre victoire, approche. Et ï «s rirons bien alors, car c'est nous qui n rons les derniers. n Charles Bernard. t< // y a un an «j 0 août 1917: Les Français étendent leurs Ogf faau n^rd-ouest de Bix&çhootc. ir S( ! las parlemeniaires i Havre Voici le texte des ad/esses envoyées au Ro et à l'Armée Belge par les parlementaires bel ges se trouvant, hors de Belgique occupée réunis en assemblée amicale plénière au Havre, adresses dont la lecture a été écoutée debout et saluée par d'unanimes applaudissements: Adresse au Roi Sire, Les Membres du Parlement Belge se trouvant hors de la Belgique occupée se réunissent pour la première fois a'ur la terre d'exil. Interprètes des sentiments du peuple qu'ils représentent, ils adressent unanimement à Votre Majesté l'hommage de leur respectueux attachement. Dans cette longue et terrible épreuve le Roi a -donné, à tous les belges l'exemple des plus hautes vertus. Inséparablement uni à l'Armée dont il est le chef glorieux, il est resté, sur le lambeau inviolable de notre territoire, la haute incarnation de la Belgique et (le son indéfectible volonté do vivre. Inspiré par la conscience la plus élevée du Devoir Royal, il s'est imposé à l'admiration de l'Europe et du monde. Demain, dans la Patrie reconquise, c'est autour du Iloi que se grouperont, en un faisceau compact, toutes nos forces vives, — pour réparer, reconstruire, ressusciter nos splendeurs passées, — pour frayer toutes grandes à la Patrie les voies d'un avenir libre et prospère. Sire, Nous honorons en Votre Majesté la bravoure d'un soldat illustre, la hauteur de vues et la rigoureuse droiture du premier d'entre le^ citoyens belges. , Et nous La prions de daigner faire agréer par Sa Majesté la Reine, avec nos voeux pour ia Famille Royale, l'expression de la reconnaissance inoubliable et de l'affection profonde qu'elle a su conquérir par la bonté gracieuse et secourrwle dont elle n'a cessé de donner à N tous ceux qui souffrent pour la Patrie •l'admirable et continuel témoignage. Adresse à l'Armce Nationale. Les Membres du Parlement belge se trouvant hors de la Belgique occupée, réunis en Assemblée Plénière, rendent solennellement hommage à la bravoure, à la ténacité au patrio- : tisme, à l'esprit d'abnégation et de sacrifice dont l'Armée nationale n'a cessé de donner les preuves éclatantes. La Nation tout entière est fière de son Armée. Ses exploits sont ineffaçableme-nt inscrits dans nos fastes: Liège, Haelcn, Anvers, i'Yser. Autant de pages glorieuses, qui marqueront' en 1914 la première résistance de al Belgique injustement attaquée. Depuis lors, pendant les longues années d'attente douloureuse et de lutte vaillante, ce fut — au prix de quels sacrifices et moyennant quelle offrande de jeunes et nobles existences! — la garde montée le long du KeuTi! désormais sacre, pour défendre ùe l'atteinte ennemie le derniçr lambeau de la Patrio sans que sien, ait jamais pu diminuer la force morale de tels soldats qui, hier encore, remportaient le magnifique-succès de Merckem. Au lointain de l'Europe, ce fut notre phalange héroïque qui galvanisa de son exemple les derniers élans de l'effort militaire d'un grand peuple défaillant. Enfin, vainqueurs incontés, vengeurs sur la terre étrangère du go] patrial violé, ce furent nos troupes coloniales oui firent flotter sur Tabora conquise le drapeau tricolore.Soldats belges! Vous incarnez superbement la fierté, la foi, l'inébranlable confiance de l'âme nationale. Dans la paix victorieuse, que vous aurez îcellée dé votre sang et conquise par votre magnifique courage, la Belgique vous hono-"cra à jamais. Le nom do ceux qui tombèrent ne s'effacera pas de son coeur. Elle prendra soin de leurs infants. Elle veillera sur leurs* foyers. Elle tssurera l'avenir d'honneur — auquel ils ont Iroit — aux glorieux mutilés, témoins vivants it tragiques de tant de hauts faits. A tous •eux qui sur le champ de bataille opposèrent I l'ennemi le rempart de leurs poitrines, elle ;ardera le peilleur de son affection et do sa , econnaissance. v • La Belgique, demain, levée tout entière, acclamera Vos drapeaux triomphants. Ses eprésentants les saluent dès aujourd'hui en on Jiom, dans un sentiment unanime d'indi-ible et respectueuse émotion. tonne réplique s la manoeuvre séparatiste alhanà En première page de la ,,Gazette de Lau-anne" on lit un "article fort élogieux con-acré à l'analyse d'une^ brochure adressée -ux Suisses par M. Struye, sénateur de Belgique, rfur la question, flamande et l'akti-'isme.La propagande allemande s'est efforcée e faire croire à une prétendue oppression us les Wallons feraient peser sur la Mandre. A cela M. Struye répond : cette yraunio est un mythe. Tous les Belges sont gaux devant la loi, comme les Suisses. Le ouvernement royal, depuis l'indépendance e la Belgique, a compté une majorité de ylnistres flamands. Les Flamands ont la upériorité numérique ; ils possèdent, en ■ utre, la majorité parlementaire et, 6'ils 1 .'ont jamais, opprimé les Wallons, ils fi'ont amais été opprimés par eux. Les populations flamandes ont d'Ailleurs • < épondu par d'énergique3 manifestations éprobatrices aux tentatives publiques de là < Topagande séparatiste. Si l'Allemagne 1 éussissait dans son entreprise, ,,on polirait ', écrit M. Struye, ,,sonner le glas de i i Flandre, de la langne et de la culture ' amande". { La question flamande, selon le sénateur ] ama-nd, — M. Struye est un élu de la < landre, — est à peine une question natio- i aie, c'est simplement "une question régio- s aie belge. 1 L'article de la ,,Ga«zctte de Lausanne'' se ( srmine ainsi : < ,,La brochure du sénateur Struye vient } la bonne heure. Elle répand une franche \ imière sur un des innombrables problèmes t ue l'Allemagne s'efforce d'obscurcir afin z d pouvoir les résoudre dans la fausse clarté s historique" que répandent ses professeurs lilitarisés ou dans l'épouvaute que sèment s armées.'^ j- En Belgique. Le sentiment des Belges occupés, en avril 1918. Les lignes qui suivent sont extraites d'uni lettre venue tout récemment de Belgique é publiée par le ,,Droit des Peuples", organ< hebdomadaire d'action socialiste nationale ei internationale et de défense des réfugiés alsaciens, lorrains, belges et français, paraissant a Paris. Elles sont suggestives à plus d'un titre ,,Un dimanche d'avril, écrit l'auteur de h lettre, dans un chemin sous bois qui borde 1* parc d'un faubourg de Bruxelles, un groupe d'une cinquantaine de personnes s'avance ; pas lents. "Un enterrement? Un blessé qu'on transporte? Une procession? Intrigué, je m'approche. Des regards inquisiteurs me dévisagent. Serais-je un boche? Rassuré, • le groupe poursuit sa promenade tranquille et mesurée, silencieuse. Seule, une voix se fait entendre, que les assistants écoutent religieusement. A travers les rangs serrés, j'aperçois un homme qui lit un journal Hollandais. ' A voix, haute, il traduit articles et nouvelles. Il en est- à 1 exposé de la situation politique^n Autriche. Mais le groupe silencieux est arrivé au bout du chemin et fait demi-tour sans que la- lecture cesse un instant. Qu'un policier boche apparaisse, le cortège se disloquera insensiblement. On ne stationne pas, on se promène. ' r f „Comme source d'informations, nous avons ^outre les journaux hollandais autorisés par l'occupant, tous les journaux ét 'revues allemandes y compris 1 hypocrite ,,Vorwaerts" et la „Leip-ziger Zeitung", plus franche et plus sympa-t nque, die ..Zulumft", do Iviasimilien Harden, et, irrégulièrement, l'„Arbeiter Zeitung", do lenne. La ,,Gazette de Francfort'' est tou-jouis bien documefitee, Parfois arrive un numéro du Temps1'; aussi les livres de Waxwei-ler, dr. Lebop, le ,,Feu", de Barbusse Au-dessus de la mêlée", de Rolland, mais ces idées d avant la guerre ne font pas d'impression sur notre mentalité d'opprimés qui pensons avant tout à la Liberté et a la délivrance. Une paix sans liberté, sans droit, sans réparation, personne n'en veut. Plutôt souffrir encore que d'avoir souffert inutilement pendant quatre ans. Il y a aussi des publications clandestines variées, petits journaux, brochures, feuilles volantes reproduisant des discours des hommes politiques de l'Entente, exposant certaines situations, certais événements de l'intérieur et de l'extérieur. Et l'opinion ne fléchit pas. En mars, quand les Allemands ont repoussé les Anglais, il y eut bien des lames dans les maisons belges! ,,0n critiqua les Alliés qui, après 3 ans 1/2, ne savent pas encore vaincre, q\ii croient toujours que leurs moyens seront suffisants comme aux Dardanelles et ailleurs, qui ont plus d'hôm-mes que les Allemands, mais qui ne les mettent pas au front de bataille ; on critiqua leur manque de conception militaire. Us ont toujours vu ,,trop court". On critiqua les pacifistes de 1 rance et d'Angleterre qui énervent l'action contre Hindenburg et Ludcndorff. Ceux-ci parlent mofris et agissent. Us font la guerre pour imposer la paix allemande à l'Entente comme aux Russes, ces grands naïfs qui ont livré la moitié de la Russie d'Europe' à l'absolutisme allemand et ont démembré la Révolution elle-même, tout en abandonnant à leur sort les peuples privés de leur indépendance. Des révolutionnaires qui ont aussi vu ,,trop court". On critiqya les Anglais et les Français qui parlent de transaction, c'est-à-dire dû maintien du militarisme en Allemagne, et, par conséquent, en Europe, qui se plaignent de-ci de-là, au lieu de tendre tous les efforts pour refouler l'Allemand oppresseur. Puis vint l'arrêt de l'offensive ennemie et l'espérance revint "et ranima les coeurs. On ne veut pas céder. Même ceux qui souffrent le plus ne veulent pas'céder. Transiger, c'est se livrer, c'est, abdiquer comme les Russes devant la force. ..Plutôt 'mourir do franche volonté, que du pays perdre la liberté", dit la devise de la bonne ville de Huy." A BrMxeHes Mme V..., femme d'un officier de l'armée qui est au front, demeurant rue Rubens, à Schaerbeek, avait fait la connaissance, il y a quelques jours, d'une femime nommée R... Cette femme lui avait dit qu'elle possédait plusieurs propriétés à Bruxelles et dans le pays de Charleroi d'où elle était originaire. Avant-hier matin, elle dit à Mme V... qu'elle était momentanément gênée et qu'on lui réclamait les contributions de ses propriétés de Charleroi; elle la pria de lui avancer une somme de 400 francs. Mme V... la lui donna. Dans l'après-midi, elle lui emprunta encore une 6omme de 400 frs. pour faire un autre paiement et, hier matin, voyant que l'argent lui venait si facilement, elle lui demanda 3,000 marks en lui montrant unecar-Le postale émanant d'un notaire de Vilvorde, qui lui écrivait qu'il tenait 58,000 fr. à sa iisposition, . somme provenant des fourrages }u'il avait touchés. Prétextant qu'elle ne oouvait se rendre à Vilvorde, l'emprunteuse lemanda à Mme V... de se. rendre ohez le ictaire à sa place et de touolier les fonds, lui lisant qu'elle pourrait ainsi rentrer immédiatement en possession de l'argent déboursé. Mme V... accepta, remit les 3,000 marks demandés et, l'après-midi, munie l'une procuration, elle partit pour Vilvorde. 511e chercha vainement le notaire signataire le la carte. " Mécontente — on le serait à beaucoup moins '— d'avoir été dupée, Mme V... revint che~ elle et,.là, une autre décep-;ion l'attendait: ee3 meubles étaient fractu-"és, se6 bijoux et ses meilleurs vêtements ivaient disparu. La carte était un prétexte x)ur soutirer de l'argent et pour éloigner de ■hez elle Mme V... Plainte fut immédiate-n s ni portée à la police et, le.'soir même, la oi-disant propriétaire fut arrêtée par M. 'officier de police Va-n Holder, d'Ixelles. ,"'est une femme galante, qui habitait haussée d'Ixelles ; elle a été écrouée à la >rison de Forest. Sur elle on a encore trou-é 2,000 marks • environ, qui ont été restitués : avec le restant de l'argent elle avait chcté des objets de toilette, qui ent été aisis. * * * Pour mettre .a fortune en sûreté, un ha-•itant de la rue du Vivier, à Ixelles, M, Emile D..., qui craignait les voleurs, n'avait rien trouvé de mieux que d'enfermer toutes ses valeurs dans un tonneau à bière et d'enterrer celui-ci dans son jardin. Pour ; effectuer ce travail, M. D... avait choisi ' une nuit bien sombre. Or, il y a quelques jours, M. D... voulut déterrer le tonneau. Il eut beau creuser la terre, le précieux tonneau avait disparu! Quelqu'un a donc dû assister à l'inhumation", car il n'avait confié son secret à personne. Il y avait dans le, tonneau 34 actions des Chemins de fer réunis, 10 actions de dividende des Trarn-L ways d'Anvers, 3 actions privées de la Société d'Electricité du Brabant, 15 actions ordinaires de la même Société ; 5 actions de capital de la Société des Tramways d'Anvers, 4 actions des Usines de Baume et Marpent, 7 actions de parts de fondateur des mêmes usines, 10 actions de capital du Crédit Général de Belgique, 16 actions de la Société. Immobilière, 15 actions de^, capital des Brasseries du Hainaut, 139 obligations des' Chemins de fer de Porto Rico 3e hypothèque, 6 actions de capital des charbonnages Ougrée-Marihaye, 4 actions Sud-Kameroun, 10 obligations de capital Tramways ^d'Odessa, 35 actions de la Société Générale des Nitrates, 20 actions privilégiées Aluminium Permakoff, 30 obligations Bruxelles 1905 et quelques autres valeurs. * * * La nuit de jeudi, vers 2 heures, M. l'officier de police Petrorus, de Saint-Gilles, reçut d'un particulier un pli cacheté dans lequel on annonçait que la nommée F..., de la rue Defacqz, se donnait volontairement la mort chez elle. A l'arrivée de M. Petrorus une Defacqz deux médecins administraient un oontre-poison à la désespérée ; mais malgré tousv leurs soins la malheureuse expira vers 5 heures du matin. On croit que des chagrins d'amour l-'ont poussée au suicide. * * * Une scène dramatique s'est déroulée la nuit dernière rue Haute. M. Louis J..., employé de commerce, âgé de 23 ans, demeurant rue Yerte, à Saint Josse-ten-Noode, .Venant de Saint-Gilles avec sa femme, où ils avaient passé ]a -soirée chez des amis, longeait la rue Haute, lorsque, à hauteur de la rue des Renards, deux individus surgirent tout à coup devant eux, et l'un de ces individus, armé d'un couteau-poignard, en porta un coup violent à Louis J..., qui fut atteint au côté gauche et s'affaissa aussitôt perdant du sang à flots. Les deux hommes prirent alors la fuite. Aux appels de Mme J..., des agents accoururent et transportèrent le blessé à l'hôpital Saint-Pierre. L'interne de service constata immédiatement ^ue la blessure était mortelle; la lame du cJîiteau avait atteint le coeur. Le malheureux a, en effet, expiré une heure après, sans avoir proféré une parole. Mme J... a pu donner un signalement assez détaillé des assassins. * * * Un crime vient d'être découvert à Water-mael. Rue des Bégonias, non loin de la place Communale, dans une villa entourée d'un jardin, et située en retrait de la-voie ' publique, habitait seule depuis plusieurs années une nonagénaire, Mme "VV..., qui n'avait qu'un vieux jardinier qui occupait une partie de la villa et qui faisait toute la besogne. Mme W... ne sortait jamais. Dimanche matin, le jardinier prévint le commissaire de police de Watermael qu'en rentrant à la villa, vers 9 heures, après une absence de deux heures, il avait trouvé sa maîtresse étendue morte dans la cuisine: - elle avait le crâne fracassé et une affreuse blessure au cou. Le ccftnrnissaire 6e transporta immédiatement sur les lieux. Il constata que l'arme qui avait servi au crime.devait être ..une barre de fer de forme carrée. La malheureuse semble avoir été assommée à l'improviste. D'après l'enquête, lé vol a été le mobile du crime; tous les meubles ont été fouillés et une somme de 20,000 à 22,000 francs en espèces, billets et valeurs qui était1 enfermée dans une armoire avait disparue. i A Âsivers La Ville d'Anvers s'occupe depuis avant la guerre à développer son service de propagande à l'étranger. Un organisme, dont M .l'échevin Desguin était le chef, avait été créé ; il avait pour mission de faire connaître les beautés de la ville dans tous les pays du monde et d'attirer les touristes. La guerre est venue interrompre les travaux de cette commission, mais il y a quelque /temps les études ont été reprises et l'administration communale senge à faire — après la conclusion de la paix — de la propagande à l 'aide de films. Elle a mis M. Grégoire Baeyens -r— le compétent chef de bureau du secrétariat communal — à la tête de ce service. * * * A l'intervention do M. Robert Osterrieth, président du Yacht Club, l'autorité occupante vient de donner l'autorisation de canoter sur l'Escaut jusque Tamise et Boom. L'aspect du fleuve y a -évidemment gagné en' pittoresque, car nombreux sont les sports- men qui ont mis cette autorisation à profit. * * * M. l'échevin de l'Instruction publique, M. Victor Desguin, s'est retiré le 1er août et a été admis à l'éméritat de ses fonctions à partir do cette date, ceci à la' suite d'un vote du Conseil communal. M. l'avocat Charles Weyler, ff. d'échevin, rfempla«ra M. Desguin et. sera, à son tour, remplacé au Collège échevinal par M. Léon Van Pcborgh ou par M. F. Verrept. Cette nomination se fera probablement à la prochaine réunion du Conseil communal. * •a' 73* Les opérations militaires, Itaveaux proqrès des alliés Les troupes franco-américaines passent la Vesle à l'est de Braisa ét repoussent deux violentes contre-attaques allemandes. Succès pour nos armes au nord de Reims et à l'est de Robecq. La confre-offensivs des aillés. Les alliés réalisent do nouveaux progrès à l'est do Bs'aine et au nord de Reims (Communiqué, officiel.) m PARIS, 7 août. (Havas). Entre l'Oise et l'Aisne les Allemands, après un violent bombardement, essayèrent de nous surprendre près de.Bailly et près de Trace-le-Val, mais ils furent repoussés. A l'est de Braine des détaobements français, coopérant avec les Américains, passèrent la Vesle et se nichèrent sur la rive nord de la rivière. Malgré deux violentes contre-attaques allemandes les alliés conservèrent' leurs positions. Au nord de Reims les Français avancèrent leurs lignes de 400 mètres entre les lignes de chemin de fer de Réthel et de Laon. Les Américains passent la Vesle à l'est de Bazochos (Communiqué officiel) LONDRES ,7 août. (Reuter). A l'est de Bazcohes nous passâmes la Vesle et nous atteignîmes la grande route de Soissons vers Reims. Des contre-attaques ennemies furent enrayées. Les Anglais poursuivent leur marche à l'est d* Robecq (Com m unàqué offici el) LONDRES, 8 août. (Reuter). Le maréchal Haig annonce: De nouvelles attaques ennemies entreprises ce matin et cet après- midi des deux côtés de la routa de Bray-Corbic furent repoussées. A l'est de Robecq nos patrouilles continuèrent leur marche et avancèrent de nouveau leurs lignes de 1000 yards sur les rives de la Clarence sur un front d'environ 5 milles. Les avions britanniques détruisent cinq appareils allemands (Communiqué officiel) LONDRES, 7 août. (Reuter). Nous lançâmes 24 bombes sur les chemins de fer, ks champs d'aviation et les quartiers ennemis. Nous détruisîmes également cinq avions allemands.Les opérations en Albanie. Un succès local Italien. (Communiqué officiel) ROME, 7 août. (Ag. Stefani.) Sur la Semeni notre cavalerie et nos détachements de reconnaissance découvrirent un détachement ennemi qui fut dispersé. L'ennemi ' abandonna de nombreux blessés sur le ter- : rain. Nous fîmes 72 prisonniers et nous nous emparâmes de 5 mitrailleuses. Durazzo bombardé. Stefani annonce officiellement que, dans la nuit du 2 août, des hydro-aéroplan es > bombardèrent les ouvrages militaires et la rade de Durazzo. Ils lancèrent 600 kg. de ' matières explosives. Plus tard ils en lan- : cèrent 1500 avec sjiocès. Tous les avions ■ rentrèrent indemnes. i il la Chambre Un discours de M, Llovd George.' Le travail accompli par la flatte et l'armée britanniques au cours de cette guerre. LONDRES, 7 août. (Reuter). M. Llcyd George fit à la Chambre des Communes les déd aratiens suivantes : Il y a quatre ans, l'empire britannique résolut de participer de toutes 6es forces à la plus grande lutte qui ait jamais éclate. 11 agit de la sorte non parce que le territoire britannique avait été occupé ou menacé, mais parce que le droit international avait. été violé. Au début de la guerre nous* avions une flotte aussi puissante que les trois flottes suivantes ensemble. Nous avions un traité avec la France, en vertu duquel nous devions appuyer ce pays 6'il était attaqué. 'Il n'existait aucun arrangement au sujet des effectifs que nous fournirions et au cours de toutes les discussions on n'envisagea jamais l'éventualité que nous pourrions employer une armée de plus de six divisions. Le rôle de la flotte britannique Si les alliés eussent été battus sur mer, la guerre serait terminée. L'Allemagne ne pourra triompher que lorsqu'elle aura vaincu les alliés sur mer. Cette lutte importante et déoisive fut menée surtout par la flotte britannique. Au début de la guerre, la flotte britannique, la plus forte. au monde, représentait 2 1/2 millions de tonnes. Aujourd'hui, elle compte 8 millions de tonnes avec la flotte auxiliaire. Sans cette augmentation la mer n'eût pas été libre pour le commerce mondial.Pendant quatre ans la flotte britannique patrouilla -dans toutes ks mers ; elle constitua un obstacle insurmontable pour l'Allemagne, elle convoya les navires de commerce, elle posa des mines, elle en déblaya d 'autres et en'fin elle pourchassa les sous-marins. Elle détruisit au moins 150 sous-marins, dont une bonne moitié l'année dernière. Après la proclamation de la gùerre sous-marine . illimitée la tâche de la marine de protéger les communications maritimes fut i promp.tement et systématiquement organisée. Une métsode de guerre navale toute nou- • velle fut créée afin d'assurer l'efficacité de la participation des Etats-Unis et de protéger le transport des troupes américaines. Le '27 juillet 1918, on avait déjà transporté un million' d'hommes, dent la moitié à bord de navires britanniques. Ils furent transportés par 51 grands convois et par 393 convois de contre-torpilleurs. Nos navires de convois parcourent en moyenne 11/4 million de milles chaque mois/. L'action sous-marine nécessite en outre la vigil'ance ininterrompue de toute une flotte de navires de patrouille, qui croisent dans les eaux anglaises et qui parcourent au moins 6 millions de milles par mois. Le lr novembre 1917 M. Geddes déclara qu'on avait coulç 40 à 50 peur cent des sous-marins allemands opérant dans la Mer du Nord, l'Océan Glacial et l'Atlantique. En mars 1918 il put déclarer que notre flctte, en coopération avec les unités américaines, faisait couler les sous-marins aussi prompt ornent qu'on les construisait. Avant l'institution du système de convoie-ment, dans la période comprise entre mars et juin 1918, les pertes subies sur les veies maritimes les plus importantes diminuèrent de 1,23 pour cent et do 93,8 pour cent pour les navires convoyés. On convoya 61.691 navires de commerce; 373 de ces navires furent coulés; les pertes comportent donc 0,61 pour cent. ' La flotte de commerce, qui fait partie aujourd'hui de la marine britannique,- sur- • monta les mêmes dangers que la marine aven le même courage et transporta au profit : de notre pays et de l'Entente la majeure partie des troupes américaines qui 6e sont comportées si brillamment dans les réceoita combats. La flotte employa au moins 11/2 million d'hommes, dont 8 à 900.000 en âge de ser- ; vir. Nous avons tout tenté pour libérer quel- ; ques hommes, mais le plan fut jugé comme impossible sans nuire à la valeur de la flotte et par conséquent aussi à la valeur combative des alliés. Les deux cff^slves allemanctss Les deux années dernières les Allemands tentèrent d'obtenir une décision à deux reprises, d'abord sur mer, puis sur terre. Ils -déclenchèrent l'offensive sur terre parce que l'action sur mer avait édhoué. Si elle eût réussi c'eût été la dernière. Si les sous-marins eussent réalisé des succès, ,ncs armées en France eussent été épui- j | sées. Aucun Américain ne serait arrivé en * France. Nous n'aurions pas pu envoyer de i i munitions, ni le charbon et lee matières né- i cessaires pour mettre la France et l'Italie en ' mesure de fabriquer des munitions. < Si la Frauce, l'Italie, la Grande-Bretagne ■ eussent été menacées de famine, la guerre ! eût été terminée avant que cet objectif eût été atteint. Je n'ai nullement l'intention de sous-estimer la grande aide prêtée par les flottes ! américaine, française, italienne et japonaise, mais la flctte britannique est infiniment plus ' grande et ses opérations sont donc beaucoup plus étendues. Si, dès 1q début, les alliés n'avaient pas possédé la prépondérance sur nier, aucun effort sur terre m'eût pu les sauver. Ce triomphe, dû en majeure partie à la flotte britannique, n'eût été durable sans l'emploi ' d'énormes ressources en hommes et matériel. Chaque répartition1 des ressources, nuisible, à la flotte, eût été néfaste pour la force des alliés. ■ En dépit des exigences de la marine, de la flotte de commerce et du pourvoi de char- ; bon-, 6 1/4 millions d'hommesN ont pris du service, depuis le mois d'août 1914, dans l'armée et la flotte, la plupart comme volontaires. C'est un fait sans précédent dans l'histoire. Si les Etats-Unis fournissent des troupes dans la même proportion, l'armée américaine comptera environ 15 millions d'hommes.Les Dominions fournirent un million d'hommes et leurs représentants, notamment leurs chefs de cabinet, ont fourni des services précieux au cours des. discussions auxquelles il» participèrent. Depuis le début de la guerre les Ir^dc-s fournirent 11/4 million d'hommes. Le 21 mars l'ennemi débarrassé au front oriental par la paix de Brest-Litcvek, avait transporté de l'Est vers l'Ouest sas meilleures divisions, tandis que ncs tropi^s étaient fatiguées par une longue offensive. Le 21 mare- il n'y avait qu'une division américaine au front. Le temps était favorable à l'adversaire. Nous n'avions pas encore obtenu l'unité de commandement. L'ennemi nourrissait le plan d'obtenir une décision militaire avant l'arrivée*de l'armée ameri- • caiiie. 11 voulait d'abord infliger de fortes pertes aux armées f rancp-britanivques,

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