L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 19 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1n7xk85j19/
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3ème Atmêe N°. 999 S cents *ïeM«3i 19 Juillet S9V7 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. L'Union fait la Forcer Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: j ReMé clianthry, EmîIe Fainparé. Roui* les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'ActrrainistraÉilozni du |ournal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hoilanae fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: lé cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. L'Àsitié franso-lelgs Un ordre du jour heureu* Ce nous est une, joie de divulguer l'ordre du jour suivant présente samedi par M. Yanderstegen au congrès des comités belges à, Terneuzen et voté par acclamations: „Le congrès des comités belges de Hollande, réuni à Terneuzen le 14 juillet 1917, jour de fête nationale française, est heureux de saisir cette occasion d'exprimer à 1 hé-Toïque et noble nation française, notre alliée, les sentiments d'admiration et d affection que tous les Belges, Flamands et Wallons, nourrissent pour elle, esperant ^ bien qu'après ces années de guerre, de gloire et <je souffrances communes les liens de traditionnelle amitié unissant nos deux peuples trouveront leuj* consécration dans des ac-(flBrds économiques et politiques." Nous nous réjouissons de ce que l'accord idoi Belges réfugiés en Hollande se soit fait spontanément sur un texte aussi courageux et aussi «précis. Les flamingants loyaux, s'il an était à cette réunion de Terneuzen, avaient là une excellente occasion de montrer qu'une sourde hostilité à la France n'était pas à la base de leur mouvement. Dès l'instant que M.M. Van Cauwelaert et consorts comprennent avec l'immense majorité de tous les Belges que notre politique étrangère de demain doit être commandée par un souci d'étroite collaboration avec nos alliés actuels, à commencer par la France, que c'en est fini de l'amorphe neutralité qui nous livra pieds et poings liés à l'envahisseur félon sans que l'on pût à temps nous porter secours ; Dès l'instant qu'ils comprennent que dans cette Europe pacifiée de demain (où nous espérons bien que la guerre maudite ne renaîtra plus mais où l'on fera bien de prendre quelques précautions élémentaires) Flandre et Wallonie doivent constituer le rempart avancé de la défense du monde civilisé contre l'Allemagne vorace; Dès l'instant qu'ils sont prêts à faire leur ce» cri de : Vive la France ! que lançait en pleine Chamibre belge du haut de la tribune présidentielle feu Sohollaert en réponse à je» ne sais plus quel fanatique Lim-bourgeois ; Alors, nous n'avons plus qu'à leur faire confiance et à examiner toutes leurs revendications linguistiques dans un esprit de tolérance et d'équité. Cependant que les Comités Belges de Hollande réunis à Terneuzen votaient cet ordre dm jour excellent, le ,,Nieuwe Rotter-damsdhe Coursait", samedi soir, consacrait toute sa troisième page aux derniers hauts faits de l'aventure aktiviste inspirée, soutenue, subventionnée par les Allemands et à laquelle la presse néerlandaise, s'exposant à tous les reproches de la part des Belges, fit une bruyante et suspecte réclame. Cette troisième page du ,,N. R. Ct.", samedi soir, on eût dit un numéro du ,,Toefcomst". Le sieur Emmanuel de Bom, correspondant du journal à Anvers, qui jette enfin le masque après avoir longtemps pratiqué la politique du doigt mouillé, publie un long compte rendu dithyrambique de la manifestation par laquelle le 11 juillet dernier, à Anvers, sous les regards amusés des Boches, les gallophobes incurables célébrèrent une fois de plus l'anniversaire de la bataille des Eperons d'or (Groningen, 1302: cela ne nous rajeunit pas, eût' dit Alphonse Allais). Seuls, les ânes et les fanatiques appartenant à la plus basse flamingandaille ont encore le courage de représenter la victoire des communiera flamands, auxquels des gens du Hadnaut vinrent donner un coup de main, comme une manifestation linguistique dans le genre de celle que des malotrus firent à l'exposition de Gandi, à un concert de musique française. Ce fut une victoire des communes sur la chevalerie, du Goedendag sur la lance et l'épée. [Un point, c'est tout. Donc à Anvers, le 11 juillet, René De Clercq, en liberté, revenu en Belgique avec la bienveillante autorisation de ces Allemands qu'il représenta comme les plus lâches des criminels au début de la guerre et qui le sacrent aujourd'hui ,,der grosse flâmische Diohter", prononça un grand discours et prit figure de martyr. Si l'on débarrasse ce discours des couplets lyriques où l'on retrouve un peu du souffle qu'avait incontestablement le poète naguère, il en reste fort peu de chose. L'Ersatz-Mazzini do la Flandre flamingante reproche à Emile Vandervelde d'avoir dit un jour à Lausanne qu'Anvers s'était sacrifiée pour sauver Paris. Quant à moi, s'écrie De Clercq plein de fureur, je ne donnerais pas une pierre de Deerlijk, mon village natal." On le voit: la lutté est entre cette poignée de traîtres et d'égarés aveuglés par une haine de la France, une germanolâtrie ou un pannéerlandisme que la guerre n'a point corrigés, et ceux des Belges qui, par des accords avec nos alliés actuels, veulent, non pas que l'on sacrifie Anvers pour sauver Paris, mais que Français et Anglais soient à temps sur la Meuse pour sauver Liège — sinon Spa. Louis Pférard. ■ —'■ • ■ te— // y a m m 19 juillet 1916: Au Caucase les Eusses :occivpon<t lo> ville de Khygi, progressent oqj> sud de Trlbizonde et da>m le se<yt&wr\ de «g i$yt 1285 Pour ie Ispsau JJn témoin oculaire nous a raconté avoii vu1, de ses yeux, tandis qu'un train de dé portés s'ébranlait- pour quitter la gare d'An-vers, un ouvrier entr' ouvrir sa vesto d€ travail et en tirer un drapeau belge, caché cous ses vêtements, qu'il agita longtemps à la fenêtre... Le drapeau belge est rigoureusement proscrit par l'abominable boche qui s'acharne à détruire notre pays. Au début de l'occupation teutonne, les trois couleurs, interdites sur la voie publique, se réfugiaient dans l'asile qu'on avait espéré inviolable de nos églises. C'en est fait de cette liberté-là comme de toutes les autres ! M. l'abbé Bruynseels nous communique un fait inédit de persécution du drapeau, qui en dit long sur les sentiments de l'oppresseur à notre égard. Le drapeau belge n'a plus le droit d'apparaître devant les autels de la patrie pié-tinée par le£ hordes de la Germanie. A l'église de Ste-Croix, à Ixelles, suivant une coutume que les Allemands avaient toujours permise ou du moins tolérée, on posait le drapeau tricolore sur le catafalque des soldats morts au champ d'honneur. Malheureusement il arriva ceci : A l'offrande, quelques personnes &o sont inclinées devant le drapeau et même quelques autres l'ont baisé silencieusement. Des mouchards allemands (il y en a partout) transformèrent ce geste do piété patriotique en une manifestation punissable. M. le curé Hellinckx a été condamné de ce chef à 5.000 marks d'amînde ou à 500 jours de prison. Comme le prêtre était souffrant, il n'a pu accepter la prison et les Allemands ont empoché les 5.000 marks. Impitoyablement proscrit de nos provinces, le drapeau national n'a-pu trouver un refuge dans nos sanctuaires. On le pourchasse jusqu'aux pieds des autels ! L'ouvrier anversois, qu'on entraînait à la déportation sous la menace des baïonnettes, avait trouvé, pour les couleurs sacrées, une cachette près de son coeur, mais, en réalité, était-elle plue sûre que les autres? J'ai cité, à cette même place, le fait" touchant que j'avais entrevu, en passant, en Hollande, devant la maison d'un Belge. Le fronton d'un berceau était orné d'un gigantesque nœud tricolore. Je voudrais qu'on fit mieux et plus et que chez tous les Belges exilés on vit, à la place d'honneur, grand ou petit, fastueux ou modeste, de soie ou de vulgaire satinette, un drapeau belge arboré, déployé, éclatant de ses riches couleurs. Ce drapeau proscrit, humilié, condamné, qu'il est interdit de faire flotter dans la Belgique salie par la présence immonde du boche, donnons-lui chez nous la plus belle pîace; qu'il soit devant nos yeux, obstinément, comme l'aroen-ciel de nos espérances; l'ayant toujours là, à notre horizon journalier, prêt à s'éployer, nous n'aurons, à l'heure du retour que la main à étendre pour l'emporter avec nous vers la frontière libérée. Souvenez-vous, mes chers compatriotes, du geste de l'ouvrier anverssois... Quand nous rentrerons, après cet exil qui aura été si long, il faut qu'à toutes les fenêtres des trains qui nous emmèneront apparaissent, joyeux et frémissants, tous ces petits drapeaux confectionnés sur la terre étrangère efc qui auront monte, près de nous, la garde du patriotisme. Je ne sais pas plus que vous quand viendra ce jour. J'ai comme le pressentiment qu'il est plus proche que certains le disent. En tout cas, croyez-moi. confectionnez votre drapeau belge et arborez-le à la plus belle plalce. Qu'il soit prêt. Auger tfa Busbeck. L'avion torpilleur Fiels. Du ,,New-York Herald" : L'avion-torpillour du contre-amiral américain Fiske peut s'approcher de sa cible sens craindre ni mine, ni torpille et fcnême, s'il vole assez haut, comme il lui est loisible, sans même qu'on le, remarque. Parvenu au point d'attaque, il peut descendre justa au niveau de l'eau et lancer sa torpille. Il peut ensuite s'échapper plus rapidement que n'importe quel navire. De plus, son tir n'est pas soumis comme celui des destroyers aux variations de la mer et des vagues. Il est donc plus sûr. Enfin, la nuit, surtout par un clair de lune, il peut agir sans être vu* «s=~ Erraftum Dans l'article publié mercredi matin sous le titre ,,On demande un ministre", le typographe nous a fait dire: ,,...l'amiral von Kintze qui remplace à Christiania le Dr Michaelis, compromis par les bombes de Rautenfels." Au lieu de ,,Michaelis" il faut lire ,,le Dr Mibbaelles". Car c'est ce dernier qui est compromis. L'autre — Michaelis, le nouveau chancelier impérial — ne l'est pas encore.. Mais cela ne saurait tarder* 3£. F. En Belgique. Le régime de la Terreur. S.es assassinats continuent. Un tribunal de campagne à Bruxelles a condamné sept personnes à la peine capitale. Le jugement a été rendu le 25 juin. L'exécution a eu lieu. * * * Le capitaine d'un remorqueur, M. A. Hoegee, de Dordrecht, sujet hollandais, a été condamné à mort par le tribunal de campagne de Gand pour avoir fraudé des lettres. On fait des démarches pour faire commuer cette peine. En même temps que le capitaine, a été condamné le machiniste H. Van der Linden, du même remorqueur. Les Réquisitions. A Gand, les Allemands ont réquisitionné un grand nombre de bateaux pour transporter du sable et des moellons vers le front. On a également réquisitionné de grandes quantités de vivres dans tous les villages de la région. Les Alle^nands ne paient pas, mais délivrent des bons dé réquisitions. A Esschen, tous les particuliers possédant des camions ou charrettes à deux ou quatre roues ont dû les remettre aux Allemands. Cette réquisition a eu lieu le 9 courant. Quelques personnes qui avaient voulu s'y soustraire ont été condamnées à de fortes amendes. Lot nouvelle propagande Il faut croire que les affaires des ,,akti-vis-tes" ne marchent pas sur des roulettes car ils éprouvent le besoin d'appeler de nouveaux neutres à la rescousse pour faire la réclame pour leur triste coanédie. C'est ainsi que nous apprenons de bonne source que le farceur Clau-■\vaert-, directeur de l'ALhambra de Bruxelles, est venu à La Haye en compagnie d'un officier boche pour voir un auteur dramatique hollandais qui sera chargé do fabriquer une pièoo à tendance flamingo-pangermaniste en vue d» provoquer une sorte de ,,rrr évolution'' flamande.Cet auteur hollandais, qui jusqu'à présent était pro-allio, a trouvé fort simple de ne plus l'être après l'offre — probablement fort alléchante — qu'on lui fit.. En ce moment il est pro-boohe et déjà rendu visite au front occidental. Il se rendra à Bruxelles pour prendre les instructions .du sieur Tack, membre du Conseil, des Flandres. Mais que devient dans tout cela le grand poète (?) Rapk Verihulst? et l'autre René (gat) De Clerck, et Méliske? Leurs amis n'ont-ils donc plus confiance en leur (talent) qu'ils aient recours à des étrangers lorsqu'il s'agit de provoquer une résolution ? Ou bien ces grrrrantls poètes auraient-ils déjà la frousse qu'ils n'osent pas prendre la responsabilité d'une telle inèce? A Bruxelles • Nous lisons dans un journal emboché de Bruxelles: Tous les membres du personnel enseignant des écoles primaires des communes du Grand-Bruxelles, instituteurs, et institutrices, n'ayant pas été diplômés dans une école normale flamande du pays, vont être convoqués et seront tenus de se présenter à un examen spécial, qui aura pour but de juger leur connaissance de la langue néerlandaise et leur aptitude à enseigner dans cette langue.Ces examens, qui seront présidés par M. Libbrecht, directeur-général au ministère des sciences et des arts, auront lieu dans les locaux de l'Ecole Normale de l'Etat, rue Berkendael. En application de l'arrêté sur la matière, un très grand nombre de classes flamandes seront constituées dans les écoles primaires pondant l'année scolaire prochaine. * * * Réuni mardi après-midi, sous la présidence de M. Duray, bourgmestre, le Conseil "communal d'Ixelles a reçu notification de la démission de M. le conseiller Barnioli. Malgré les démarches de M. Duray, M. Bar-nich a maintenu sa démission pour des raisons personnelles. M. Joseph Posteaux, conseiller suppléant, a été nommé en remplacement de M. Barnich. On a voté ensuite un emprunt et l'on a ratifié le procès-verbal de vérification de la caisse communale. Enfin, M. l'avocat Aca-rain a été nommé secrétaire communal, après quoi la séance a été levée sur une réclamation d'un conseiller à propos du refus de la Compagnie du gaz de placer des compteurs chez les nouveaux abonnés. En comité secret, le Conseil avait voté une indemnité pour la cherté de la vie égale au montant d'un mois de traitement aux fonctionnaires et employés communaux. Aux ouvriers on a accordé, au même titre une indemnité qui s'élèvera au total de leur salaire mensuel. * * ■» Des élections au barreau bruxellois. Le Conseil de discipline vient de subir une transformation partielle. Trois nouvelles figures y apparaissent et 'non des moins sympathiques: celle de Mo Vandereyken, le doux et distingué professeur de droit commercial à l'Univensité de Bruxelles ; celle de Me Resteau, qui s'est fait une véritable réputation dans la matière si délicate des sociétés commerciales, et, enfin, Me De j Reine. Ces trois avocats sont d'opinion anticléricale, mais ne sont pas des sectaires. Mes Thomas Braun et Stevens, qui avaient été présentés par un groupe d'avocats catholiques, échouent, le premier à une voix de minorité seulement. L'immense majorité du Conseil de l'ordre est donc acquise à l'anticléricalisme.,* * * La section des travaux publics du Conseil communal de Bruxelles s'est occupée de la Jonction Nord-Midi pour constater l'état vétusté de certaines parties des chantiers abandonnés. , C'est principalement la partie située dans l'ancien quartier de la Putterie qui a retenu son attention. On y a établi sous le nom de ,,rue Provisoire" un pont de bois, lequel, construit à titre (Sort provisoire, n'avait pas la solidité nécessaire pour une durée aussi prolongée que celle qui lui est imposée par les circonstances. Le sapin dont il est fait est actuellement dans un fort mauvais état et ses étais ne présentent plus de garanties suffisantes. Au surplus, des mouvements du sol paraissent s'être produits. Malgré le peu de trafic qui s'opérait par la rue Provisoire, le danger pour la circulation des véhicules devenait manifeste. Tout récemment, un cheval faillit passer à travers une brèche qui venait de s'ouvrir sous ses sabots. Apres s'être rendu compte de l'impossibilité matérielle, en l'absence de matières premières, de réfectionner le pont, la section des travaux publies a prié le Collège éche-vinal d'interdire la circulation des véhicules par la rue Provisoire. * * « Les conseillers laekenois viennent de voter un subside de dix mille francs qui sera réparti en primes pour les concours de façades de 1913, 1914 et 1915. D'autre part, une indemnité de vie chère de trente francs par mois a été votée en faveur des pensionnés qui touchent moins de 1,800 francs. Enfin, pour mettre un terme au pillage des plantations, il a été décidé que le Parc royal serait interdit au public du coucher au lever du 6oleil. A Anvers On annonce que, prochainement, va être ooansblée une lacune qui se faisait très vivement sentir. Place de Meir, coin de la Longue rue des Claires, le Comité National ouvrira un magasin de chaussures où. la population pourra se procurer, au prix de 20 à 25 francs, une paire d'excellents souliers. Voilà une nouvelle qui sera reçue avec allégresse, car le problème de la chaussure était devenu, pour la bourgeoisie, l'un des plus angoissants. * * «• On a maintenant à Anvers, comme dans une fouis d'autres localités, du pain hollandais, ce qui provoque les protectations des faubourgs qui n'en ont pas. ALIêge Par suite de nouveaux arrivages, la Ration de pommes de terre est portée à 2 kilos par personne. Lund soir, vers 6 h. 1/2, grand émoi, rue Cathédrale et dans les environs. Des individus porteurs de sacs contenant des pommes de terre allaient les offrir chez les habitants à raison de 2 francs le kilo. Surviennent trois agents de police, qui parvinrent à arrêter quelques individus et saisirent les tubercules. Les policiers réquisitionnèrent deux charrettes, y placèrent les sacs et, suivis d'une foule nombreuse, conduisirent vendeurs et marchandises à la permanence. * * ■* Jamais les amateurs de bonne musique n'ont été aussi nombreux que depuis la guerre. La grande salle suffisait à peine à contenir la foule qui se pressait pour entendre les concurrents du concours de violon. Lundi et mardi a eu lieu le concours de musique de chambre. Le public était plus nombreux encore. Que voulez-vous 1 Le désoeuvrement e3t grand, et on ne sait quel remède trouver à l'ennui et à l'angoisse qui nous obsèdent. Ne serait-ce pas le moment pour des conférenciers — prêtres, avocats, professeurs, etc. — d'organiser des causeries sur des sujets religieux, scientifiques ou philosophiques ? * * * Voici le résultat du concours de musique de chambre au conservatoire de Liège. Piano: 1er prix à l'unan. et dist.,'à Mlles Clémence Delbouille, Lucienne Haueis, Antoinette Offerman et M. Charles Lanoker; par 4 voix, à M. Marcel Louis; 2e prix à l'unan. et dist., à Melles A. d'Andrimont et Mathilde Joris; 2e prix à l'un, à Melles Andrée De Cock, Marie Dujardin et M. Jules Thiry; par 3 voix, à Mlle Mario Radoux; 2e acc. à l'unan. à Mille Louise Henquin. Violon. — 1er prix à l'unan. et dist., à M. Jos. Tummers; par 4 voix, à M. Alex. Pommer; 2e prix à l'unan. et dist., à M.M. Jacques Simon et Louis François; par 3 voix, à M. Gaston Rasquin; 1er acc. à l'unan. à MM. Xhéodore Delvenne et Oscar Géminé; par 3 voix à M. Eugène Bragard; 2e acc. à l'unan., à M. Guillaume Robert. Alto: 2e prix à l'unan. et dist. à M. Henri Sougné; par 4 voix, à M. Jules Simkay. Violoncelle: 1er prix à l'unan. et dist., à M. Ferdinand Carabin; à l'unan. à MM. Lucien Kirch et Marcel Dorssers; 1er ac. à l'unan. à M. Robert Frenay. * * * Les Allemands se servent du champ d'aviation d'Ans. Là 6e trouvent des Zeppelins et des avions. Il n'y a à Liège pas plus de 2.000 soldats. Le gouverneur général réside à Liège. Il occupe la maison do l'abbé Coméliau, Coin de la rue des Rivageois. , Les Allemands occupent à Cointe le couvent des Bénédictines. Ils y ont rassemblé, beaucoup d'artillerie de toute espèce.et la population ne peut approcher. Eterss le Ftosx&MroIs A Eche en Rafaille, à 15 ou 20 minutes de Peruwelz, dans la province de Namur, il y a au moins 700 réfugiés français. A Peruwelz, il y en a deux à trois cents venant •de Salominnes et Lens. En 1915-1916, il y avait beaucoup de soldats, mais maintenant il y en a peu. Les travaux de défense que les Français ont fait dans le temps sont enlevés. Cinquante à soixante ouvriers civils travaillent dans les environs de Narnur, autour des forts, pour enlever le fil de fer barbelé. Jusqu'au mois de mars, le c&iemin de fer Gembloux-Andenne était toujours en exploitation, mais maintenant il a été mis complètement hors de service. Jadis, il y avait une kommandantur à Peruwelz, mais elle a été déplacée, il y a deux ou trois mois, à Eche en Rafaille. Il n'y a plus de sentinelles sur les ponts et les quelques gardes qu'on voit sont des hommes à cheveux grisonnants. A Des employés des chemins de fer ont été mis en prison parce qu'ils refusaient de travailler pour les Allemands. Les machinistes J. Laurens et Louis Wallon, ainsi que le chef-garde Elis ont été condamnés aux travaux forcés en Allemagne. A ai iLirr&fi5©&£B"â On sait que, depuis la guerre, M. Car-tuyvels avait résigné ses fonctions de bourg-mestre de St. Trond par ordre des Allemands. Le docteur Quintens le remplaça^. En raison de ses menées flamingantes, i celui-ci étant devenu impossible a été remplacé par M. l'échevin Goffin, La vie est de plus en plus dure. On paie 400, 500 fr. pour un sac de froment ou de farine. Les Liégeois viennent ici acheter .15 fr. pièce nos grands pains de 2 KG. et les revendent ensuite 25 à 30 fr. la pièce à Liège ! Il n'y a plus qu'une brasserie en activité à St. Trond. C'est celle de l'asile d'aliénés de Zieckeren. Aux environs, seule la brasserie Clerinx de ICerckcm travaille encore. * * * Les Allemands ont construit à la gare une rampe d'accès langue de 300 mètres. On suppose que c'est pour y faciliter le déchargement des pièces d'artillerie lourde. Sous la conduite des Allemands, on con-I tinue à draguer avec la plus grande activité ' dans la Meuse. On extrait journellement 500 tonnes de gravier que l'on expédie vers les Flandres. Le chemin de fer Hasselt-Maeseyk ne ; circule plus qu'à raison d'un train par jour dans chaque sens. * * * L'entrepreneur bien connu M. Gérard Smeets est gravement malade. A MaSistes La population de Malines est sous le coup d'une profonde émotion provoquée par le tragique «suicide d'une jeune personne très estimée. Mlle C..:, professeur à l'Académie de musique, a été soudainement frappée d'aliénation mentale. Sous l'empire de cette excitation cérébrale, elle ouvrit la fenêtre de sa chambre à coucher, située au deuxième étage, et s'élança dans le "vide. Des passants s'élancèrent et la ramassèrent dans un état pitoyable. Tous les membres de la malheureuse étaient brisés. Elle respirait encore faiblement, mais ne tarda pas à succomber à ses blessures. La veille, une amie du voisinage avait, sous le coup d'une surexcitation nerveuse, voulu en finir avec la vie. Quatre hommes eurent grand peine à l'empecher de mettre son projet à exécution. Aaax frontières (De notre correspondant particulier.) Le courant électrique pour les fils de fer fermant nos frontières est fourni par une locomobile-dynamo se trouvant sur un bateau amarré au quai du canal Gand—Terneuzen, à environ 200 mètres de la frontière. Pendant la nuit de dimanche à lundi un avion allip est venu bombarder ce bateau. Malheureusement, la bombe est tombée à une quinzaine de mètres du bateau et a atteint la maison de Florimond De Clerck. L'immeuble est entièrement démoli et il paraît — mais je ne puis vous garantir le fait — que trois des 5 personnes composant la famille De Clerck seraient mortes. La maison De Clerck était encore la seule habitée, dans la zone frontière. Volontaires. Parmi tous les braves qui risquent chaque jour leur vie.pour le salut du pays et de •notre civilisation, un groupe doit être mis à part, celui des volontaires, des hommes qui ne sont pas tenus de faire quelque chose et qui le font, ceux que leur âge, leur physique, les règlements, les lois, préservent d'un danger et qui y courent. Ce sont les plus beaux, les plus enthousiasmants, les plus romanesques. Je ne puis m'empêcher de leur décocher mon salut amical au passage. 1) Il est toutes sortes de volontaires, et je voudrais examiner quelques-unes des catégories où il faut aller les chercher, en prenant des exemples dans quelques-uns des textes de citations qui ont consacré leur héroïsme. D'abord le jeune engagé qui avait de 17 à 20 ans en août 1914 et qui est parti dès le début de la guerre. Parmi ces enfants, combien en est-il qui restent encore au feu! Les pleurs de leurs mères parlent pour eux. Ils ont été, tous et toujours, d'un entrain, d'une audace superbes, poussant le mépris du danger au-delà des limites do la raison. C'est la plus tragique moisson de la guerre: ils attendaient tout de la vie. Et leur destinée est sublime Idans son élégance charmante. Ils ont su tout trouver dans l'élan de leur jeune coeur. Ils ont eu des mots de vieillards stoïques. , Le 13 juillet 1915, en Argonne, le sergent Corberand, du 66e bataillon de chasseurs, agenouillé près d'un chasseur qui lui recommande de prendre des précautions et de se coucher comme les tirailleurs, lui répond: ,,C'est mon devoir de rester, à genoux." Il est tué au bout de quelques instants. Voilà l'exemple qu'il faudra répéter aux générations futures. ,,C'est mon devoir..." Il n'y a que ce mot-là qui compte. Parmi les jeunes encore, celui qui est toujours prêt à marcher, l'éclaireur, îe patrouilleur, l'homme du ,,groupe franc", des incursions nocturnes dans les tranchées ennemies : ,,Labbé (Adolphe-Marc-Julien), soldat à la 17e compagnie.du 271e rég. d'infanterie: jeune sqldat, remarquable d'entrain et de bravoure. Parti commô volontaire Sffir le front, toujours prêt à marcher, s'offrant volontairement pour les patrouilles difficiles et particulièrement dangereuses. A été blessé grièvement le 28 novembre 1914 en se portant à l'attaque des tranchées ennemies. Brillante conduite au cours de ce combat. Ankylo'se partielle du coude. Paralysie de la main gauche". Mais voici un autre volontaire des missions dangereuses, un vieux, un territorial: ,,Dupont (Eugène), soldat de le classe au 57e rég. territorial d'infanterie, lie ccHnpagnie: soldat très courageux, d'un dévouement absolu. Toujours prêt pour accomplir les missions délicates et dangereuses. S'est offert spontanément, le 3 mars 1916, pour une patrouille exécutée à quelques mètres des tranchées ennemies et a été très grièvement blessé. Amputé de la cuisse droite". Comme le mot amputation prend de l'importance, lorsque l'on sait que c'est volontairement que ce vieil homme est allé, à la place d'un camarade, reconnaître la tranchée ennemie! Nous avons vu, (bien des fois, dee territoriaux partir en patrouille avec nos hommes, et nous sommes heureux de leur rendre ce témoignage: il y a chez eux presque autant de volontaires pour les missions dangereuses que chez les jeunes troupiers. Voici maintenant les réformé-s et les hommes du service auxiliaire qui n'ont pas attendu qu'on leur fit passer des conseils de revision et qui sont partis dès le début de la mobilisation, dès qu'on leur a permis de partir. Ce sont les engagés pour la durée de la guerre. Ils avaient tous de l'âge, de l'acquis; beaucoup n'avaient pas une santé florissante; presque tous avaient la charge d'une famille. Rien ne les a arrêtés. Ils ont pensé qu'en un pareil moment personne n'avait le droit de rester en arrière. Ils ont été la grande incarnation du dévouement intégral, du sacrifice consenti et de l'égalité. On ne leur a d'ailleurs jamais tenu compte de leur geste que dans des citations après leur mort, du genre de celle-ei: ,,Marie-Jean Renault, sergent à l'escadrille M. F. 41: ayant été réformé lors de son service actif, a contracté un engagement pour la durée de la guerre. Chargé d'une mission dangereuse, a ,£enté de l'accomplir, malgré la présence de plusieurs ennemis, et a été tué bravement au cours du combat qui s'était engagé". Nous avons eu encore les étrangers, comme Chapman, Than et tant d'autres, qui sont venus combattre pour la France, cette seconde patrie dp tous les civilisés. Voici la citation de l'un d'eux, mort glorieusement au service de notre pays: ,,Garcia-Calderon, sous-lieutenant observateur à la 30e compagnie d'aérostiers: sujet péruvien, engagé volontaire pour la durée de la guerre. A montré dans ses fonctions d'observateur autant de courage que de hardiesse et de zèle intelligent. Le 5 mai 1916, les amarres de son ballon ayant été rompues par l'ouragan, n'a quitté son bord pour descendre en parachute qu'après avoir jeté la sacoche contenant ses papiers et les renseignements recueillis. A trouvé la mort dans sa chute". Un autre groupe encore, les retraités, qui ont voulu revenir avec les jeunes qu'ils avaient préparé à la guerre: ,,Guillache (Léonce), capitaine au 75o rég. d'infanterie: étant en instance de retraite au moment de la mobilisation, s'est engagé volontairement pour la durée de la guerre. Admirablement brave, d'un calme impassible sous le feu, a été tué le 26 septembre, en dirigeant j lui-mêua®, debout, en

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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