L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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18 October 1916
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s.n. 1916, 18 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0r9m32p530/
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2eme Aimee wrygg' 5 cents \ Mercrefll 18 octobre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille, ts- Toutcs les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N- X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: , . „ „ „ . , ( René Chiimbry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Vporburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 pa'p mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I 1 I Baille Hiiysmans le ,,Socialiste Belge" est d'accord: pas de scission. Aprèa quoi il part en guerre avec mie vivacité qui donne plutôt l'impression d'être de la nervosité contre trente-six catégories de Belges qu'il accuse d'être des scission-naires. °C'est excessif. Scissionnaires, oui, les Belges, flamingants ou wallingants, qui complotent contre l'existence même de la Bel®ique. M a isoles autres? Les autres ont bien le droit d'avoir leur »vis sur certaines questions de politique intérieure ou extérieure tout comme le „ Socialiste Belge". Car, eu bien ce sont des éléments de désagrégation, et alors le ,,Socia-I, liste Belge" en est un également. Ou bien... Le raisonnement est trop simple et nous sommes sûrs que le ..Socialiste Belge" reconnaîtra tout de suite son erreur. Quoi qu'il en soit, nous avons été les premiers à protester contre ceux qui criaient à la désunion à propos de'la création du nouvel organe socialiste. Nous sommes doue autorises à protester avec la même énergie contre une campagne qui tend à discréditer ceux de nos amis qui, sans arrière-pensée d'intérêt personnel ou d'intérêt de parti, ne recherchent que le bien général. Les tragiques circonstances où nous domines justifient assez, sans les excuser toutefois, les suspicions et ces fâcheux écarts de langage dont se plaint notre confrère. Mais il s'en"rend coupable lui-même dans le même temps qu'il se lamente. Que signifie, par exemple, cette vilaine expression^ ,.froussards de la mort" qui n'a même pas l'excuse du pittoresque. Oui, nous sommes réfugiés en Hollande ; et puis après ? Est-oe que les rédacteurs du ,,Socialiste Belge" écrivent en pays occupé les articles où ils dénoncent le crime de l'Allemagne? C'est vrai qu'avant d'y venir, en Hollande, ces messieurs ont refus© les cadeaux de 1 Allemagne. Certes il y fallait une certaine dose de courage et nous sommes les derniers à \ le nier. Mais, enfin, il est des Belges de tous les partis, magistrats, fonctionnaires ou particuliers, qui, pour avoir montré ce courage, ont été déportés en Allemagne tandis que notre confrère, lui, a pu venir de son plein gré se fixer ici. ' Je me hâte d'ajouter qu'il n'y a rien de désobligeant dans cette remarque et ce que j'en dis n'est que pour faire comprendre au „Sociali6te Belge" que, s'il^ n'y a pas de quoi se vanter d'être réfugié en Hollande, ce n'est pas une tare non plus» Sinon, il n'y resterait pas, lui, vingt-quatre heures de plus — et nous non plus. En somme il n'y a dans tout ceci qu'une manifestation de mauvaise humeur, bien compréhensible dans ces temps agités.^ Car il ne viendra certes pas à la pensée du ,,Socialiste Belge" de nous refuser ce que j'appellerai le droit à l'opinion qu'il récla-I me pour lui. Cependant, comme nous nous sommes permis d'exprimer cette opinion qu'il est impossible de con'cilier en^ M. I Camille Huysmans sa double' qualité de ■patriote Belge et de secrétaire de l'Internationale, le ,,Socialiste Belge" nous ré-I pend que cela ne nous -regarde pas. Cela concerne, dit-il, le Parti Ouvrier Belge dont je ne suis pas. Evidemment, et 1 après une telle réponse il ne me reste qu'à m'aller couoher... Ah! oui, citoyen Huys-| mans, il est des moments où il est doux de llf dormir et où il serait encore plus doux d'être de pierre. Mais la Belgique n'est pas au déolin de Florence, à l'heure où le grand Bunarôtti écrivait sur le socle de sa statue son sonnet sublime et desabusé. Ce S n'est pas la statue de la Nuit où je me la figure mais la radieuse statue du Jour. 'Mieux encore, je la vois pour l'instant I bous un symbole plus émouvant. Elle me [ paraît semblable à une de ces statues ^ de [ prisonniers du même Michel-Ange qu on | voit encore à moitié enganguées dans ^ la I pierre et où le prodigieux génie de l'artiste I a-représenté la lutte de l'intelligence et de la matière inerte. Dans l'affreux bloc de I notre servitude actuelle, ce sont nos héros I de l'Yser qui sculptent la radieuse statue I de notre patrie de demain. Je la vois qui I se dégage du marbre, j'applaudis à son ap-I parition et je m'irrite contre les entraves I que la pierre dure oppose encore à leur Es énergie et à leur volonté. Prenez-y garde, I citoyen Huysmans, votre oeuvre meft une I entrave à l'achèvement de la statue. De I quel droit me défendez-vous de le dire? Pardonnez-moi ce petit écart lyrique. TJne I ivieille habitude. Je me mêle de vos affaires? I Hé, cessez de vous occuper des affaires pu-I bl-iques,' des affaires de mon pays, donc des I miennes, si vous voulez que je garde le I silencè sur vous et sur vos actes. Il me suf-I fira d'ailleurs de vous rappeler qu'en tel I endroit do votre journal vous vous plaignez I de je ne sais quelle conspiration du silence. B On s'occupe de vous : c'est mal. On ne | s'occupe pas de vous : c'est encore mal. Vous êtes, décidément, plein de contra-! dictions. M. Huysmans reviei# toujours à son I argument de l'Internationale noire. Est-ce I que l'Internationale rouge est également une Eglise avec des dogmes et un pape? I Aussi longtemps que la première ne s'occupe I que des choses du ciel nous n'avons rien à I dire. Mais quand son chef juge des choses ■ de la terre d'une façon qui nous paraît in-| juste ou partiale, nous ne taisons pas notre réprobation — ce que nul catholique ne peut nous imputer à tort puisqu'ici ni dogme, ni l'infaillibilité ne sont en jei Cependant nous ne voyons ni Mgr Mercie: ni Mgr Heylen chercher de points de contai avec l'épiscopat allemand en vue de pou: parlera de paix. Le clergé belge resl résolument d'un côté de la barricade et r veut même pas se rendre compte de ce qi se passe de l'autre côté. Mais M. Huysmam lui, voudrait renouer avec les socialiste allemands, médusé comme il est de ce qu'u Haase et quelques autres se soient aperçr après deux ans qu'ils s'étaient rendus con plices d'un crime. Nous ne voulons pas suspecter le remord tardif de ces messieurs. Nous leur en sar rons gré quand le crime allemand aura ét puni et quand les victime* auront obten toutes les réparations nécessaires. Mais s réconcilier avant serait duperie et lâchet< Aussi, lorsque M. Huysmans — si convair eus que nous soyons de sa bonne foi — fai acclamer l'Internationale dans des réunior publiques où se trouvent des internés belges comme samedi dernier à Amsterdam, non lui disons qu'il fait une oeuvre néfaste e qu'il outrage en même temps les principe de Droit et de Justice pour quoi meuren tant de héros sur le champ de bataille, e la mémoire de tant de héros tombés qu attendent toujours leur vengeance. M. Huysmans, dit-il, espère plus de l'ac tion de la minorité socialiste allemand pour la rénovation de l'Allemagne que d l'invasion des armées alliées. Sans doute Mais, pour le quart d'heure, la rénovation de l'Allemagne ne nous intéresse en aucun' façon. Ce qui nous importe, à nous, e'es le salut de la Belgique. Aussi nous tenon pour mauvais tout co qui directement 01 même indirectement pourarit énerve] l'énergie do ceux qui ont le devoir sublim-d'assurer ce salut : nos enfants de l'Yser Et c'est pour eux que noua craignons I ricochet d'une campagne comme celle qu mène M. Camille Huysmans et dont, à dis tance, ils pourraient s'exagérer la portée e la signification. Un dernier mot, M. Huysmans se plain do ce que nous n'ayons pas protesté contr les insinuations dont il a été l'objet. Biei q ue nous I03 repoussions pour notre part nous n'avons cependant à faire la leçon 1 personne. Ensuite M. Huysmans est asse: fort pour se défendre tout seul contre cent Nous vivons à une époque où il y a de: coups à recevoir. Il faut savoir encaisser comme disent les boxeurs — et rendre. Charles Bernard, 1 ■■ Les ambitions fie !'A!lëmayne dans l'Afrique Centrale Sous ce titre le distingué écrivain belge M. Emile Cammaerts, publie dans le ,,National Review" (d'octobre 1916) un article intéressant et actuel où il s'attache à montrer que les ambitions coloniales de l'Allemagne sont pour beaucoup dans les causef de la gtuerre actuelle. L'Empire allemand poursuivait trois buts: l'annexion de la côte belge, de manière à augmenter l'étendue-de ses côtes, la haute main sur la route de Bagdad et l'extension de son empire africain aux dépens du Congo et des colonies portugaises. Les deux premières questions sont connues, la troisième l'est moins. L'auteur fait un résumé rapide de l'histoire de la colonisation allemande en Afrique. Il montre que depuis 1884, et plus spécialement à partir de 1907, les coloniaux allemands espéraient fonder un vaste empir^ colonial africain en rattachant par de nouvelles conquêtes leurs possessions du Cameroun à celles de l'Est Africain. Ce plan, exposé clairement par certains écrivains tels que le Dr. H. Hayer, se reflète dans la politique poursuivie en Afrique par l'Empire et qui tend à s'opposer à la jonction des colonies anglaises du Nord et du Sud (Cap au Caire), à agrandir ses possessions du côté du Congo (convention anglo-française 1911) et à hâter la construction de voies de communications rattachant la région des lacs à la côte Est. En favorisant l'initiative du roi Léopold, Bismarck n'eut qu'un but : empêcher qu'une grande puissance occupe un territoire qui pourrait devenir plus tard une colonie allemande. H y a peut-être plus qu'une coïncidence dans ce fait que Casement et Morel ont révélé, au cours -de la guerre, de violentes sympathies pour l'Allefnagne. La campagne congolaise, en brouillant l'Angleterre et la Belgique, et en diminuant l'autorité du roi Léopold, faisait trop bien le jeu de l'Allemagne, telle que nous la connaissons, aujourd'hui, pour que celle-ci ne l'ait pas encouragée sous main. Avant de songer comme certains le font déjà à restituer à l'Allemagne ses_ colonies africaines, H. Cammaerts est d'avis qu'il serait bon de se souvenir de ses menées et des ambitions inextinguibles de l'Empire dans le continent noir. H y a un an 1S octobre 1915. Les alliés débarquent à Enos. Le ministre anglais sir Edward Carson démissionne. Le général sir Charles Monro prend le commandement des armées des Dardanelles en, remplacement du générai lark Hcmilton* En Belgique. * Le Régime de la Terreur ii # On signale des émeutes à Gand. Nous les j, laissions prévoir hier, à la suite de la dépor- ss tation de deux mille ouvriers que les Boches ri vont employer dans les fabriques alleman- s des de munitions. Les anciens ouvriers de .. l'usine Carels frères notamment, n'ayant pas répondu à l'appel des Boches qui vou- s laient les obliger à tourner des obus, ont - été arrachés, la nuit, de leur lit et incarcérés é sur le champ à la maison cellulaire. Plu-1 sieurs centaines de braves ont subi ce sort, e II y eut évidemment de l'opposition, de la i, rébellion et les Boches, à plaisir, tirèrent sur - de nombreux Belges. Il y a des tués et des t blessés parmi les courageux Gantois. s A la suite de cet événement, dit le ,,Tele- , graaf';, les Boches ont fait dresser un relevé s de tous les chômeurs qui se trouvent en Bel-t gique. Tout comme à la visite des mobilisa- s bles, on pose aux chômeurs la question: t — Avez-vous de l'ouvrage? t Leur sort dépend de leur réponse! i Dans le pays de Charleroi, par la force, l'ennemi a obligé dés ouvriers à travailler. - A Chimay, à Marienbourg et dans plusieurs 3 autres localités, de nombreux civils sont 3 obligés de surveiller les voies ferrées. Ils doivent même participer à l'actif trafic 1 des chemins de fer, nécessité par les événe-3 ments militaires qui ont la Somme pour b théâtre. Plusieurs Belges ont été obligés de 5 convoyer des trains de marchandises, les i uns jusqu'aux environs de Reims, les autres • jusqu'à Lille. Des malheureux appartenant 3 au personnel des chemins de fer, qui refusèrent d'obtempérer aux ordres boches, furent, 3 sous 4a conduite de soldats, arrêtés chez eux > et menés au travail par la force armée. On . sait ce que le manu militari signifie pour , les Barbares ! * * * . M. Paul Egline, bourgmestre de Chimay, ^ est décédé des suites d'une maladie de coeur L contractée pendant la première partie de la guerre lorsque les autorités allemandes se ' servirent de lui comme otage, le faisant , marcher — avec nombre de ses administrés 1 —, pendant la bataille, devant les courageuses troupes de S. M. l'empereur d'Allemagne.A Eruselîes Le coffre-fort de la sacristie de l'église S. S. Jean et Nicolas vient d'être fracturé par d'audacieux cambrioleurs. Quatre calices des cuillères en argent ciselé, un ciboire, huit burettes, une patène ont été enlevés. L'ôstensoire du tabernacle a été enlevé à 1 l'autel ainsi que deux statuettes. En outre, » «plusieurs troncs ont été fracturés; * * # Depuis le 27 septembre, les pâtissiers en Belgique occupée ont cessé leur fabrication. La crainte qu'éprouvait le ,,Comité de ce-cours et d'alimentation" de voir diminuer les réserves de -farine l'a amené à prendre 1 cette mesure rigoureuse. Ceux qui pouvaient encore, à prix d'or, se payer gâteaux ou friandises devront, désormais, se contenter de l'officielle ration de pain gris. * * «s Lo journal patriote clandestin, la ,,Libre Belgique", circulant sous lo couvert dans lo territoire occupé, apporte, à propos de la manifestation patriotique du 21 juillet, à Bruxelles, un détail impressionnant pour tous ,les Belges connaissant la situation politique de leur pays. La cérémonie se déroulait à la collégiale de Ste. Gudule où un service solennel était célébré par Mgr Mercier, archevêque de Malines. ,,A tl'Evangile, dit la „Libre Belgique", le cardinal, ia chape aux épaules, la mitre au front, suivi solennellement par le Conseil communal de Bruxelles, M. Lemonnier en tête, s'avance, au milieu d'une émotion poignante, vers la chaire, au pied de laquelle nos édiles prennent place." Pour saisir toute la portée symbolique de co geste, il faut savoir que le Conseil communal de la capitale es£ composé, en majorité considérable, par les "délégués des partis libéraux et socialiste, qui revendiquent l'absolue séparation du pouvoir civil et de l'autorité religieuse, en -ce sens qu'ils n'admettent aucun acte public qui tendrait à donner une place spéciale au clergé dans l'Etat, la province ou la commune. En vertu de ce principe, les mandataires libéraux et socialistes, croyants ou incrédules, s'abstiennent de paraître aux cérémonies officielles de l'Eglise, même aux ,,Te Deum" chantés à l'occasion des fêtes nationales. Mais, sous le-joug de l'envahisseur, les manifestations publiques des civils sont- interdites. Il ne reste, aux Belges de toute opinion, libres-penseurs bu catholiques, protestants ou juifs, que l'Eglise, le Temple ou la Synagogue, pour exprimer, en une liberté relative, leur exaltation patriotique. Voilà pourquoi, au nom de 1',,Union sacrée" de tous les Belges, libéraux, socialistes, conservateurs, libres-penseurs et catholiques confondirent leurs rangs, le 21 juillet, en la vénérable collégiale de Bruxelles, afin de communier, tous, en un même amour de la Patrie torturée. * * * Le Collège des bourgmestre et échevins de Laoken porte à la connaissance des habitants que le Conseil communal a approuvé les couclusions du rapport du jury spécialement chargé d'émettre son àpprécation au suiet du concours de façades et mai-sons érigées sur les terrains communaux pendant l'année 1913 et, en partie, en 1911 et 1912. Le jury était composé de MM. Bonduelle, délégué do la Société centrai d'architecture j DiengrOj délégué des architectes • \ auuouxs uro piaaioy, eu je i'tUMvtjju, uiv/iiitevuv provincial. * » » On annonce le décès de M. Louis Houba secrétaire honoraire de la résidence royal< de Laeken, administrateur du Comptoir d'escompte de la Banque Nationale à Ma-iines.* * * La police a arrêté les auteurs présumé? du vol de cuir — se montant à 30.00C francs — commis au préjudice de M. Morris, le tanneur de Cureghem. A Anvers Ce n'est pas devant Cruybeke que les Boches vont placer le nouveau pont flèttant qu'ils ont décidé de construire, mais bien à hauteui du fort de la Perle. Quelques lignes droites tracées sur carte fourniront d'ailleurs les raisons du choix _ de cet emplacement. La boucle de l'Escaut, de quelque manière que l'on s'y engage au départ de Gand, constitua une position bien périlleuse pour des troupes en retraite. Ces messieurs auront beau retournei le problème, ils en viendront à -la conclusion que leur ligne de fuite doit laisser Anvers sur la gauche bien sagement, bien tranquillement, faute de quoi nos Boches s'exposeront à un mémorable massacre. Pour Cruybeke, on y a placé quelques piquets et planchers en effet, mais il ne s'agit que d'un petit ponton d'accostage.... * * * L'excellent von Huene signe l'arrêté que voici. On excusera la tournure allemande de ce petit papier, l'excellent von Huene n'étant pas très familiarisé avec la langue française : A partir du 16 courant, le contrôle des Belges masculins nés de 1885 à 1899, et habitant la ville d'Anvers, subira un changement. Les personnes de ces levées soumises au contrôle ne viendront plus, comme précédemment, 1 aux jours de contrôle fixés, à volonté entre 9 [ heures et midi, à la chambre No 1 du Mel-deamt, pour faire estampiller leur carte ; ils doivent, dans la suite, se réunir à leurs jours de contrôle, à 8,45 heures du matin (H. d. 1. T.), dans le hall de la.Bourse de Commerce et se conformer aux ordres de la garde de se ranger d'après les numéros de leur carte de contrôle. Le# contrôle commence à 9 heures. La liste des. jours de contrôle des mois d'octobre, novembre et décembre 1916 reste en vigueur. L'entrée pour la réunion du contrôle est uniquement par la rue de la Bourse, la sortie uniquement par la rue des Douze Mois. Les jours de contrôle la Bourse est interdite pour tout passage de 8.30 à 10,30 ,heures du matin. L'entrée pour la Heichsentschâdigumgs Kom-mission et pour le Tribunal de Commerce est, pendant ce temps îà, par la rue des Israélites. Les ordres de la gardé et des agents de police. de la ville doivent être suivis ponctuellement. Les troupes présentes sont autorisées au besoin de faire usage de l(^irs armes. Pendant le contrôle il e6t défendu de porter des insignes, de parler dans rangs, de fumer ou de troubler l'ordre public. Après la fin du contrôle chacun doit s'éloigner par le plus court chemin conduisant à la maison ou au travail. Il est cependant défendu do rester dans les rues adjacentes à la Bourse de Commerce et d'y former des rassemblements.Les absences non motivées ainsi que les contraventions aux mesures ci-dessus seront punies. * * * Parmi les volontaires qui ont répondu à l'appel de la première heure se trouvait le jeune acteur du Théâtre Royal Flamand d'Anvers, Mathieu Croes. Il a fait toute la campagne: Liège, Haelen, Anvers, l'Yser et toujours avec le même courage et la même bonne humeur qu'il montrait en partant. Dans toutes ses lettres du front il répétait qu'il no voulait pas rentrer à Anvers sans avoir ét-i décoré. Et voici que la nouvelle nous arrive qu'il est blessé à l'hôpital de Liguge et qu'il a été décoré par le Roi de la Croix de guerre. L'ardre du jour disait: ,. Croes, Mathieu, sergent mitrailleur: Pendant un bombardement violent de la première ligne, s'est porte spontanément aveb un de ses soldats à l'emplacement d'un lance-bombes en action, dont ïe brigadier chef de pièoe venait d'être grièvement blessé, et ont à eux deux, avec l'aide d'un soldat bombardier, continue le tir de la pièce.'*■ A l'hôpital de Liguge, Mathieu Oroes n'a qu'une pensee, pouvoir-rejoindre ses camarades dans» les tranchées. Toutes les corporations auront eu leurs héros. A îLlêgl© Les mineurs des charbonnages du Many et de Thier Potet, à Séraing, viennent de se mettre en grève parce qu'ils ne peuvent obtenir du pain à suffisanoe pour se nourrir pendant leur séjour au fond. * * * Le bief Despas, du côté de la rue Froid-mont, est comblé. On a construit un petit chemin de fer qui part des terrains de l'exposition, passe par la rue Saint-Vincent, emprunte une partie de la rue des Venne» jusque l'emplacement de l'ancien moulin Despas. Ce chemin de fer transporte les terres provenant des déblais de fondation de la future école normale et va les déverser dans le lit de l'ancien bief, depuis le moulin jusqu'au pont Natalis. Le bief Despas, qui coulait entre des prairies et des jardins et qui n'était pas sans charme, ne sera bientôt plus qu'un souvenir. * * * Le Dr Closset va ouvrir, sous le nom de Facultés Moderne un institut avec le pro gramme complet des universités. Il y ser« enseigné le droit, la philosophie, la phar macie, la médecine, les sciences, le com mer ce. pn se demande quels étudiants fréquente : ront une école dont les diplômes — qui de vraient être des diplômes universitaires — n'auront d'autre valeur que celle que leu: porteur voudra bien leur donner ! * * * On vient de donner au Théâtre du Troca déro de la rue Lubay la centième repré sentation de la pièce wallonne ,,Li Cusii Bébert", de l'écrivain Duysens. On a remi: à celui-ci des palmes et des gerbes tandii que le ^public acclamait l'excellent scénarû et ses bons interprètes,. * * * H y a quelques semaines, des patrouille recrutées dans le monde agricole avaient éti organisées pour la protection des récoltes è Bressoux. Ce service vient d'être élargi ei une garde bourgeoise est instituée. En pré sence de la multiplicité des vols et dans lt but d'assurer la sécurité des propriétés l'administration a fait appel par voie d'af fiches aux hommes valides de 21 à 45 ans, , Sont exempts: les membres du clergé, les médecins et les pharmaciens. Le service est obligatoire. Celui qui n( se présentera pas ou qui essayera de ,,tirei des carottes" sera passible d'une amende de 5 à 25 francs et d'un emprisonnement de 1 à 7 joure. A darasS Les nouveaux professeurs de l'Université de Gand, flamandisée par l'envahisseur, ont reçu l'assurance officielle, en due f(fraie que l.'Etat allemand leur paiera régulièrement une pension, dont le montant est stipulé, dans le cas où ils seraient l'objet d'une mesure de révocation de la part du gouvernement belge. Ce n'est qu'à cette condition que oes messieurs ont consenti à travailler pour le compte de l'envahisseur. Le ,,chiffon de papier" du gouverneui général von Bissing aura-t-il quelque valeur, après la guerre, aux yeux des gouvernants de Berlin? * * * Un correspondant, qui connaît de ,,a" jusqu'à ,,z tous Mes bonzes qui ont accepté une charge des Allemands dans leur oeuvre de ,,flamandisation" (?) de l'université gantoise, envoie à ,,L'Indépendance" l'amusant croquis que voici du herr rector de la nouvelle institution boche: ,,Hoffmann—le ,,recteur!"—natif des environs d'Eohternaoh, doit tout au gouver-nemeoit belge: sa position, son rang, son titre. Il a joui pendant plus de vingt-cinq ans de notre hospitalité et il a élevé sa famille avec l'argent de tous les Belges. Cet individu, professeur de morale à 1' Aima gantoise ( !), n'a pas même la pudeur de la reconnaissance. J'ajoute qu'il était naturalisé, ce qui aggrave sa félonie- ,,Comme savant, ses titrés sont minces. Il s'occupe surtout de pédagogie. Imbat de germanisme jusqu'à la moelle, il méprise souverainement tout ce qui n'a pas la sanction allemande. Il est buté dans ses idées jusqu'à la manomanie. D'esprit, pas un brin; Hoffmann est l'auteur de cette phrase qui a longtemps fait la joie de ses collègues: Après tout, les professeurs sont aussi pour ainsi dire des hommes! De gaffeur, onques n'en vit de pareil. Son absence de tout tact était légendaire à Gand. Indélicat, lourd, pataud, il sent le Boche à plein nez. La civilité générale et honnête ne fut jamais in-\entée pour un tel apôtre. ,,Aui physique, c'est un grotesque qui fait penser aux illustrations de Hansi." N'est-ce pas que c'est finement croqué et pris sur le vif... A juger du maître, que doivent être le-5 valets! Au Brabaîit La faim rend ingénieux. Dernièrement, c'est un corbillard que des malins chargeaient de pommes de terre. Cette fois, c'est un attelage de brasseur dans les tonneaux duquel roulaient les, tubercules rarissimes. Malheurëusement pour ceux qui assuraient le transport de la marchandise, tout comme le corbillard avait versé, l'un des tonneaux roula sur le sol et se, défonça ! Au lieu du flot de bière vers lequel les feld-grauen se précipitaient déjà, des patates roulèrent jusqu'aux pieds des Allemands. L'histoire ne dit pas ce que firent ceux-ci, l'attelage, emballé d'un coup de fouet, ayant disparu au grandissime galop. On peut croire qu'ils sacrèrent, — mais un peu tard — et tempétèfSnt contre les Belges, nés malins, * * * On achète aux chômeurs de la province de Brabant les glands, les faines et les marrons qu'ils apporteront à l'abattoir de Bruxelles à raison de 15 et 25 francs les cent kilos. Ces fruits sont destinés à nourrir les porcs. * * * Un honnête commerçant avait cru pouvoir remplacer le café par un produit qu'il baptisa pompeusement du nom de ,,Pou-dango 1er choix". Un chimiste-expert a eu l'excellente idée d'analyser ce nouveau produit. Il y a trouvé très peu de café, mais beaucoup de glands pulvérisés et la police a aussitôt saisi le Poudango en question. * * * En septembre, 117 bateaux hollandais ont débarqué à Bruxelles 1.343.500 kilos de moules.. 1 wuJ»wfa«iiWiMifcaiw>(vuwWi^ffigawyBaBaawBBM^Bp J Jt isdteIZion : PARDESSUS W4 D'HIVER jt j -lepuisfl. 27.50. | V |~^ Hofweg 11 ' 1 la Haye. Aaax frontières ; Le ministre néerlandais de l'Agriculture, ■ .de l'Industrie et du Commerce a institué > une ,,Commission du ravitaillement des communes frontières belges", afin de ■ venir en aide aux habitants de ces villages, placés dans une situation particulièrement ; difficile. Les frais de cette commission se sont ' élevés, dit le ,,Algemeen Handelsblad", à 16.998 florins 21^ en 1915, compensés en » grande partie par la recette de 15.033 florins 66J constituant le montant des droits d exportation du pain, de septembre à décembre 1915. Le ministre de l'Agriculture communique a ce propos qu'il a favorisé l'institution de la commission en question, parce que journellement arrivaient au département de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce des demandes d'autorisation d'exporter vers la Belgique des denrées alimentaires et d'autres substances pour lesquelles existait une défense d'exportation. Dans le but d'examiner impartialement ces demandes en vue de s'assurer qu'elles correspondaient aux besoins réels de la population belge, il a institué une organisation centrale. La commission a pour tâche de contrôler les demandes et, après avoir avisé le gouvernement de la suite qu'elle juge utile d'y donner, la décision est prise par le ministre, au besoin après consultation de ses collègues. En ce qui concerne le pain cependant, la commission a le droit d'accorder des autorisations. « L'Uiiversité m lissing Les Belges en Hollande ont tenu à faire entendre leur protestation contre l'oeuvre de démoralisation et de désunion du gouvernement allemand et contre ceux qui la soutiennent. Ils l'ont fait au Congrès des Comités tenu le 14 courant à Bois le Duc et qui réunissait plus de 50 délégués de tous les Comités Belges de Hollande. On peut donc affirmer que l'énergique et patriotique résolution votée à l'unanimité et au milieu d'enthousiastes acclamations représente l'opinion des Belges réfugiés en ce pays. Elle sera une consolation ét un réconfort pour nos compatriotes dans l'impossibilité de manifester leur opinion. Voici le texte de la résolution votée: Considérant qu'à l'heure actuelle la délivrance de la Patrie doit êfre le souci exclusif des Belges et l'abstention de toutes querelles à propoe de questions de politique, de religion ou de langues leur devoir le plus impérieux; considérant qu'il ne s'agit pas de contester à une partie de la population belge le droit et la liberté de poursuivre en flamand les études du degré supérieur; considérant que le Gouvernement provisoire institué par l'ennemi n'avait pas à prendre une mesure dont l'initiative appartient exclusivement au peuple belge représenté par sa législature; qu'en allant ainsi au delà des droits que l'occupation confère. l'Allemand poursuit à l'évidence un seul but, celui de diviser les Belges et d'affaiblir leur résistance; considérant qu'à l'heure où toutes les forces vives dé la Nation se groupent autour du Gouvernement du Roi, et alors que les conseils académiques des universités belges ont jugé digne et équitable de reculer la date de la réouverture des cours jusqu'à la délivrance du pays, certains Belges, en acceptant la mesure prise par l'envahisseur, en la favorisant ou en la défendant, profitent lâchement de l'impossibilité où se trouve la Nation de manifester sa volonté et font le jeu de l'ennemi; que leur attitude est d'autant plus condamnable que les personnalités les plus notoires du mouvement flamand se sont élevées en avril 1916 contre les projets de l'occupant et que les deux plus illustres professeurs de l'université de Gand, Pirenne et Fredericq, ont payé de la déportation en Allemagne le refus d'être les dupes ou de se faire les complices de l'ennemi; considérant que ces Belges, en faisant ainsi tant en Belgique qu'à l'étranger la propagande la plus odieuse au profit de l'oeuvre de division imaginée par l'Allemand, se rendent coupables d'une trahison infâme envers la Patrie; Le Congrès des Comités, sachant qu'il est l'interprète de tous les Belges dignes de ce nom, approuve toutes les mesures qu© le Gouvernement du Roi prendra en temps opportun, lorsqu'il se prononcera sur les . responsabilités encourues et les sanctions i qu'elles méritent

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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