L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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02 January 1917
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s.n. 1917, 02 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38m88m/
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3ê«*e Année 1V°. SOI S cents Mardi 2 Janvier ï917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belqe est notre nom tle Famille. Toutes Ses lettres doivent être adressées flU bureau die rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Cïieî : Gustave Jaspaers. t Charles Bernard, Charles HerbJeî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOpormois. Etpangepfl. 2.00 par mots Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Au gui l'an neuf! Ceci n'est pas line revue des faits de guerre de l'année finissante. Moins encore une vaticination, toujours ingrate, de ce que nous réserve 1917. Je laisse les deux à de plus doctes que moi. Tout simplement c'est, sans plus, l'envoi de 1 annuet souhait et aussi de notre réconfort a nos freres bel-ces C'est également un bref coup d oeil sur l'événement capital^ qui domine cette fin d'année et la datera inoubliablement. L'histoire de la guerre mondiale en est arrivée au second do ses tournants. Le premier fut la bataille de la Marne, qui brisa net l'élan de l'ennemi. Le second est cette preuve indéniable, fournie par le Teuton lui-même, qu'il en est au stade cie l'essoufflement. Sous des apparences encore formidables, certes, il est arrivé au point mort de sa tension musculaire, après quoi il ne lui restera plus qu'à redescendre la pente, descendre toujours, jusqu'à la culbute finale. Alors que, au début, ses ressources en hommes, en matériel et en munitions dépassaient, et cela dans des proportions énormes, celles des Alliés, il se trouv®, aujourd'hui, que cette proportion est renversée et que ce renversement s accentuera avec une rapidité mathématique do jour en jour plus grande. C'est ce dont l'Allemagne se rend parfaitement compte et, c'est le motif pour lequel elle demande H paix. L'aventure de Roumanie est venue a point pour redorer quelque peu les rayons de son soleil couchant mis à mal par les usures de Verdun, de la Somme, du Carso et des Carpathes. Grâce à cette victoire locale, que le faux départ de l'état-major de Bucarest lui a laissé pendre, le Germanique pout, aujourd'hui encore, se proclamer vainqueur et, Sans trop - déchoir, offrir la paix.... avant qu'on la lui impose. Mais cette apparente magnanimité ne trompe personne. Tout le monde sait'qu elle n a d'autre but que de masquer la façade. Qui donc, — à moins d'être le yankee Ford eu personne, — pourrait admettre que cèux qui. après avoir préparé cette guerre atroce depuis quarante-deux ans, l'ont voulue, l'ont brusquée, repoussant dédaigneusement l'apel pdu tsar au tribunal arbitral de La Haye; que les violateurs cyniques de la neutralité belge; que ceux qui ont commis chez nous, et en France, et en Serbie, et en Pologne, et partout où ils ont passé, les. monstruosités que, l'on sait; que les ,.baby killers", les inventeurs des gaz asphyxiants et des liquides enflammés; que tous ceux-là, pn un mot, se sentent tout à coup saisis d'horreur, comme ils le disent, à la vue de cette guerre dont ils s efforcent en vain de rejeter la responsabilité sur leurs adversaires, après l'avoir eux-mêmes déchaînée; qu'ils reculent, aujourd'hui, effarés, devant ce bain de sang qu'ils ont versé de leurs mains; que, au moment de cueillir les fruits de cette victoire si apre-ment poursuivie, ils y renoncent ainsi volontairement, touchés par je ne sais quelle grâce mystérieuse? Qui donc, fût-il dix fois ..neutraal", pousserait la naïveté jusqu'à croire à des déclarations pareilles, véritablement enfantines? La vérité est que personne n'y ajoute foi, personne. Cette ridicule parade du ,,vainqueur" implorant la paix serait du plus haut comique si elle n'était aussi écoeurante. Mais où sommes-nous donc? Chez des bateleurs de foire? Sont-ce bien des diplomates qui parlent, ou n'est-ce pas plutôt Footitt et Chocolat, au Nouveau Cirque? Et* que dire de ce bon monsieur Wilson qui, emboîtant le pas à la douce et sensible Gretchen, trouve, lui aussi, que trop de sang a coulé! Seulement, lui, il est sincère: du moins, tout le donne à croire. Hélas, que n'a-t-il fait ce geste humanitaire à la fin de juillet 1914! En pesant de tout son poids dans la balance, peut-être eût-il, à l'heure suprême, empêché la guerre d'éclater. Qui sait? En tout cas, en protestant contre l'envahissement de la Belgique, il aurait noblement élevé la voix contre un des attentats les plus monstrueux de l'histoire. Sans doute, les autres neutres l'auraient suivi. Et, du moins, la conscience humaine s'en fût trouvée soulagée. Mais non: il s'est tu. Et les autres se sont tus avec lui, laissant le crime s'accomplir! 'Alors, de quel droit et au nom de quoi ,viennent-ils, aujourd'hui, s'interposer et nous crier: arrêtez? Que n'ont-ils poussé ce cri sauveur au moment opportun, au lieu de faire, en fin de compte, le jeu de nos ennemis ! Et voici que, du fond de ses montagnes, le Conseil Fédéral helvétique vien'o joindre sa voix grêle à la grande voix de sa soeur d'Amérique. Et le ,,Berliner Tageblatt" espère bien, dit-il, que les autres aussi y viendront: la Suède, là Norvège, le Danemark et aussi la Hollande. tTu quoque! Ah! comme l'on voit que tous ces bons neutres sont hypnotisés par le cauchemar d'être, eux aussi, entraînés bientôt dans le tourbillon. Pourquoi pas, après tout? Que n'ont-ils protesté dès l'abord? Ils eussent peut-être sauvé tout, en tous cas, l'honneur ! Mai®, qu'elles soient dix, qu'elles soient cent, aucune de ces interventions ne changera un iota aux décisions de l'Entente. De toute nécessité, il faut, ii faut, dis-je, que l'Allemagne abatte son jeu: sinon, pas de t«é7# j>086ibl©J Mais soyez assurés qu'elle ne le "fera pas, pour l'excellent motif que ses cartes sont biseautées et qu'elle ne peut les faire voir. Voilà pourquoi la guerre n'est pas encore près de finir. Quand est-ce qu'elle prendra fin? Sera-ce en 1917? Espérons-le, mais nul ne le sait. Tout ce que nous savons, — mais ceci de science certaine, — c'est que c'est nous qui sortirons .vainqueurs de ce tournoi effroyable où nous combattons, nous, visière levée. Cette certitude-là nous suffit. Au début de l'année nouvelle, raffermissons donc nos coeurs, serrons les rangs de plus en plus et marchons la tête haute, le regard au ciel d'où nous viendra la victoire finale. De loin, envoyons nos voeux à nos frères restés au pays, courbés sous le joug; puis aux autres, à ceux qui, sur le dernier lambeau de notre territoire, incarnent là-bas la patrie indomptée et se battent pour nous : à notre Roi-héros; à notre ,,petite Reine", si grande par sa bonté; à nos ,,jas", nos poilus à nous, à qui vont toutes nos admirations et toute notre reconnaissance. A eux tous, envoyons, avec notre amour et tout le respect qu'ils méritent, une pleine gerbe de ce gui sacré de nos vieux arbres, symbole de l'espérance chez nos aïeux, les Gaulois, dont les Druides le coupaient, en ce jour, avec une faucille d'or! Belga. ■ i n y a un an 2 )amner 1916. Les Russes réalisent des succès au nord de Tc/i art on/sic et sur le front de la Strypa. Ils s'emparent de plusieurs coTlincs au nord-est de Czernovitz. et font 870 -prisonniers.— ■ ■ ■ |Ç< » i ijl — ' » Pour les Universitaires en Hollande. Plusieurs journaux néerlandais ont annoncé , que, d'après une communication faite par le Ministre des Sciènces et des Arts de Belgique au recteur de l'Université d'Utrecht, les jeunes Belges qui fréquentent les cours de l'Université et qui y auraient conquis des diplômes verraient ces diplômes validés après la guerre par les autorités belges. Le gouvernement belge proposera en effet au Parlement, dès la rentrée, les mesures opportunes pour valider, sur la base de •l'équivalence, les études faites dans les pays neutres on alliés par les jeunes gens en règle au point de vue militaire. Cette décision a été prise à l'unanimité des membres-du Conseil des Ministres. Mais il doit être bien entendu et tel est l'esprit dans lequel a été. prise la décision gouvernementale belge que seul les jeunes gens en règle au point de vue militaire pourront efficacement suivre les cours des Universités hollandaises. Un arrêté-loi -du 1 mars 1915, dont les dispositions ont été étendues le 6 novembre 1915 aux Belges résidant en Hollande, a décrété la levée obligatoire des jeunes gens de 18 à 25 ans. En conséquence seuls les jeunes gens reconnus inaptes au service militaire par les juridictions belges compétentes peuvent avoir la certitude de voir la Chambre belge valider leurs c^plômes. .Hlffll . fr— Il faudra qu'ils paient. Nous abolis dit que les Boches s'acharnent sur notre belle forêt de l'Hertogen-wald au point qu'il n'en restera bientôt plus rien. Cela aussi, il faudra qu'ils le paient au jour du règlement des comptes, et de même que les alliés devront reprendre en Allemagne de quoi outiller de nouveau les usines belges et françaises dont les agents du kaiser ont organisé le pillage, de mémo ils devront exiger qu'on reprenne dans les forêts de Germanie la valeur du bois volé aux nôtres et qu'on reboise celles-ci aux frais des voleurs. Jamais on ne réparera complètement le mal que ces gens nous ont fait: il faut, au moins, qu'on le répare dans toute la mesure possible. A coupe réglée. coupe réglée et demie...; La paix allemande Gustave Hervé écrit dans ;,La Victoire", journal socialiste : Mais quel mal y a-t-il, hic demandait encore ce matin, un bon socialiste, quel mal y a-t-il à ce qu'on les voie venir, les Allemands, avec leurs propositions? Quel mal y a-t-il à ce qu'on les oblige à vider le fond de leur sac ? Supposez qu'ils lâchent sans combat, non seulement toute la Belgique mais tout notre territoire envahi et l'Alsace-Lorraine par dessus le marché? Le mal, c'est que les trois quart des gens en France, sans voir plus loin que le bout de leur nez, crieraient aussitôt: ,.Vive la paix!", qu'ils ne voudraient plus se battre et, qu'ils obligeraient nos gouvernements à faire une. paix séparée, en lâchant nos alliés. Or, lâcher des alliés, en pleine guerre, ce n'est pas seulement une trahison, c'est une imbécilité ; c'est le meilleur moyen de ne trouver plus jamais d'alliés, quand on se trouve dans le pétrin ; en l'espèce, ce serait se livrer pieds et poing-s liés à l'Allemagne qui. domain, nous obligera, s'il lui prend fantaisie, de 110.13 retourner contre ses ennemis.. ••• En Belgique. Autour de la „VSaamsche Hsoyeschool". Le Wolff-Bureau enregistre, dans line dépêche câblée au monde entier, le fiasco de l'Université flamaude de Gand. ,,Contrairement aux bruits qui courent, dans les journaux belges de réfugiés, dit le correspondant bruxellois du fameux bureau boche, l'Université flamande ne fermera pas ses portes. Elle compte, en effet, plus de cent élèves." Plus de cent élèves, — vous avez bien lu. Or, au total, ils sont trente-cinq! Et quels élèves! Des fruits secs qui n'ont pas obtenu leur diplôme de sortié à l'athénée, des fonctionnaires venus suivre certains cours et qui n'ont dû passer aucun examen d'entrée, un ou deux soldats prisonniers en Allemagne et qui ont voulu se donner un peu d'air. Trente-cinq! Le beau triomphe. Le ,,Belgisch Dagblad" a reçu la visite d'un ami belge qui lui apporte — toutes fraîches — des nouvelles de cette savante institution où professent quelques ânes. Cueillons-en quelques-unes. , On sait pourquoi Paul Fredericq fut arrêté et déporté en Allemagne. Or, un certain flamingant du nom de Vlaemynck, employé aux archives de l'Etat, critiqua publiquement la conduite du grand Flamand; dont ces BoGhes se vengeaient. Vlae- mvnck? ,Un nom à retenir. * * * Bien entendu, Gand est plus anti-boche que jamais. Le peuple, qui a encore le courage de chanter, répète un refrain, devenu bientôt populaire: Wat krijgt de keizer. Op den IJzer? Toebak, toebak, Een vollen zak! Des gamins q'ui chantaient ce couplet, jugé licencieux par les Allemands, furent arrêtés. L'un d'eux, entre deux policiers, eut l'esprit cie crier à ses petits camarade» au moment qu'on l'emmenait: ,,Allez dire à mes parents que je suis prisonnier de guerre !" ° » * » Les aktivistes n'ont pas la faveur des honnêtes gens. Suivant que ceux-ci parlent français ou flamand, ils les appellent ,,fla- minboches" ou ,,Vlaamsche Moffen"i * * * Les renégats, qui ont accepté de se vendre à von Bissing en échange d'un traitement de professeur à l'université flamande, ne sont salués par personne. On les méprise. On leur tourne le dos. Mais un jour qu'il se promenait, très satisfait de sa personne, sur la place d'armes, Alphonse Van Roy vit venir à^ lui deux gamins qui, très poliment, le saluèrent d'un sonore: ,,Bonjour, monsieur le Professeur. ' Flatté, Van Roy répondit par un grand coup de chapeau (c'était dimanche, le jour que ,,Patate" sort en haut do forme) et continua sa promenade, tandis que gravement les gamins — riant aux éclats — lui lançaient un vibrant ,,Zo-ot" qui provoqua l'hilarité unanime des témoins do cette petite scène. Alphonse marche plus vite et s'éclipsa, * * * Le jour de l'ouverture de l'université flamande Julius Obrie se trouvait parmi le corps des renégats. — Quel âge à ce vieux monsieur, demanda un officier au sieur Van. der Linden en désignant Obrie. — Cinq ans de moins que moi, répond l'autre, en se redressant. — Il a l'air tout à fait gaga, fit le Boche, tandis que .Van der Linden pinçait les lèvres. *. * y Les Judas de l'université flamande sont devenus les domestiques des Allemands. Pour s'attirer les faveurs de ceux-ci, ils vont constamment se mettre sous la protection dé la Kommandantur. Bel exemple! Le peti personnel de l'Université a refuse de travailler pour ceux qui se sentaient tout d'un coup les cousins germains de ceux-là même qui bombardèrent Termonde. — Nous aimons mieux crever de faim, (firent-ils, que servir ces sal... ! • * » "U11 employé de l'Université fut convoqué chez le professeur Haerens, à côté duquel se trouvait un officier en uniforme. Haerens voulut tranquilliser le fonctiçn-naire. Il lui montra l'article de la Convention de La Haye, d'après lequel les employés de l'Etat doivent rester en service. — Et jo pars, conclut-il. Haerens essaya de le retenir, mais le Boche prit rudement le recteur par le bras en criant: ,,Taisez-vous !" Et Haerens se tut. Quand on a renié sa patrie, on n'est bon qu'à so laisser commander par un Boche. ^ * * » Un jour, le professeur De Vreese prétendit. avoir besoin d'un document qui se trouvait aux archives de la ville. Il alla lui-même le chercher. — Je ne vous le remets points, dit l'employé, à ce domestique des Allemands. Je reste en cela fidèle au règlement qui m'enjoint de 11e pas me dessaisir d'une seule pièce, sans autorisation écrite de l'archiviste eu chefjde Bruxelles.. ^ jt De Vreese prit sa course vers la Kom-'■ mandantur où il alla se plaindre. Imbécile et pleutre! De Vreese est l'individu qui, durant les premiers jours de l'occupation allemande à Gand, reçut à une heure insolite* un rat de bibliothèque boche. Pour la circonstance, le professeur belge s'était mis en redingote et avait arboré toutes ses décorations ! • m • Les élèves de l'université flamande saluent, avec déférence, tous les officiers allemands ! Ils portent un béret de velours — qui les a fait surnommer les ,,geitewachters", — avec des rubans blapcs, bleus, oranges oit rouges. Ils sont tous munis de gourdins, — sacha.nt combien ils sont populaires. Souvent, parce qu'ils se sentent protégés, ils attaquent" les anciens étudiants qui refusent de suivre leur bêlant troupeau. pf. in Parmi les 35 étudiants on ne compte que deux Gantois. Les autres sont des paysans du pays de Waes pour la plupart. Au début, ils étaient bien moins nombreux. La peur des déportations a fait monter sensiblement le nombre des élèves: On voit que ceux-ci so recrutent parmi les coeurs de lièvre et les froussards de la mort. * La population "est très montée contre Hippolyte Meert, secrétaire de l',,Aïgemeen Nederlandsch Verbond" et de la fameuse Volksopbeuring, récemment bombardé directeur-général de l'enseignement moyen flamand, en Belgique, — en gratitude! Il a donné l'occasion aux Gantois d'écrire à son propos, sur les murs de la ville, une équation qui s'établit ainsi : Meert is st en st... is Meert. Meert est le même individu qui s'est rendu en Allemagne où il s'évertua à engager les étudiants flamands prisonniers à venir suivre les cours de l'université von Bissing. Il fit un fiasco complet. C'est tout juste si, de dégoût, on 11e lui ci t.T&a pas à la faco. Venir tenter de rendre traîtres à leur pays de braves soldats qui avaient combattu les. Boches, — qui donc iui pardonnera? Et, croyez bien que Meert ne trouvera pas grâce devant ses juges. Son ami Raymond Kimpe 11e sera ]Das davantage oublié. Figurez-vous que les autorités allemandes avaient décidé de faire donner, malgré tout, des conférences aux soldats belges prisonniers en Allemagne par un herr prof essor quelconque. Au jour dit, le savant en ,,us" commença. Ce fut une levée de gamelles, des cris, des invectives. Piteusement, le magister chercha son salut dans une fuite désordonnée. Mais il revint accompagné d'un major et de soldats, baïonnettes au canon. Personne ne l'écouta. Entre soi, on plaisantait, en flamand, en wallon. Bref, un échec pitoyable. Le kommandant avait cependant reçu des instructions précises. Il devait continuer la propagande en faveur de l'université flamande de Gand. Et il dépêcha un petit bleu à vôn Bissing, le priant de lui fournir quelqu'individu assez lâche pour venir, en Allemagne, devant des soldats belges, piétiner l'image de la patrie. Il ne fallut pas que von Bissing chercha longtemps. Il so trouva plus d'un misérable, mais le vieux gouverneur, — qui s'y connaît en hommes, — eut la prétention de choisir. Et voici Raymond Kimpe reprenant la tournée. D'abord, il parla tout bas aux soldats rassemblés, du ton du mouchard qui, au commissaire de, police, rapporte quelque potin entendu' sur ses voisins. Quand il haussa la voix, une huée formidable s'éleva. Puis un cri: ,,Tout le monde dans les cantonnements!" Instantanément, la salle se vida, au chant de ,,Flamands, Wallons, ce ne sont que des prénoms," etc. Et Kimpe resta seul avec son déshonneur. Ce misérable ne semble pas avoir compris la leçon que de braves soldats belges lui ont donnée. Et il continue sa propagande pro-boche ! Le marquis de Villalobar, ministre d'Espagne à Bruxelles, à quitte la Belgique pour accomplir dit-on une mission importante, ... | ,,Le Bruxellois" fait campagne afin que l'autorité allemande rouvre l'Université de Liège. C^s messieurs s'imagnent qu en jetant en prison quelques professeurs l'université pourra fairo une réouverture sensationnelle. • * » Voici un avis allemand. Comme suite à mon arrêté du 8 juillet 1916, concernant les commissions do la récolte, et aux dispositions réglementaires du 8 juillet 1916, du dit arrêté, j'ai, sur la proposition -de la Commission Ccntralo de la récolte, fixé, jusqu'à nouvel avis, les prix maxima suivants, applicables aux ventes do blé battu, farine, pain et son: Les 100 kg. Froment au dépôt ou au moulin ...... 50.95 Seigle idem 28.73 Méteil idem 30.11 opeautro non pelé idem 27.58 Son pris au moulin 21.50 Farine de de froment livrée aux boulangers ou aux consommateurs 63.25 Farine do seigle idem 36.1o Farine de méteil idem .81 Pain de froment livré aux consommateurs le kilog. • -oo Ces prix maxima entreront en vigueur le 1er janvier 1917. Los commissions provinciales de la récolté auront le droit, «ans certaines communes, sur la demande du bourgmestre ou après avoir entendu ce dernier, d'abaisser le prix maximum du pain de froment, ainsi que d'établir des prix maxima, pour le pain contenant de la farine de seigle. Pour, le blé vendu par les producteurs au Comité national de secours et d'alimentation les prix maxima déterminés dans les dispositions réglementaires do l'arrêté du 8 juillet lait concernant les commissions do la récolte restent en vigueur. Fur der Generalgouverneur in Belgiën in Vertretung des dienstlich abwesen-den Chefs des Stabcs, SYDOW, Oberstleutnant u. Oberq. meister. A. G £& £1 â Parmi les signataires des listes que la Kommandantur de Bruxelles fait circuler par les soins des embusqués de la ,,Gazet van Brussel" — en faveur de'l'université flamando de Gand, — nous notons le nom de V. Mertens, employé s de l'Etat à Seliaerboek. Il y ■ a aussi une ' , .Kunstzangeres' ' de Jette-St-Pierre, un ,,mu-zikant de Schaerbeok et quelques marchands de pommes, cuisinières, vivangeurs et instituteurs. Parmi les littérateurs : Gustave Ver- : meersch, Gustave van Hecke, C. de Visschere. I •* * * La commission communale d.'assistance et de secours aux déportés et à leurs familles est composée! de membres do tous les partis, représentant toutes les classes so- i ciale3. Elle e3t fixée Roskamstraat, à Gand. | Cette commission a été reconnue officielle- | ment par le conseil communal et l'autorité boche. Elle peut ouvrir des enquêtes sur les cas de personnes déportées et soumettre celles-ci aux esclavagistes. Elle est chargée aussi dei l'envoi de colis postaux. Les famil- j les de déportés peuvent donc s'adresser' en toute confiance à cet organisme. A Liège Des ouvriers sont chargés de s© rendre do 1 café en café, d'estaminet en estaminet pour j recueillir les bouteilles vides. En effet, le prix du verre ayant considérablement augmenté, on est obligé de se livrer à une chasse eu-rieuse aux flacon^ yides pour éviter de faire payer aux clients un prix trop élevé pour une bouteille de bière. * «■ * Le corps"• médicinal liégeois est' très éprouvé depuis quelque temps. Ou enregistre en effet les décès de MM. les docteurs Augustin Seeliger, Fernand Pumet et Dcwez. * .* Les Boches ont donné l'ordre de rebâtir les maisons qu'ils ont mises à s^c, puis incendiées place de l'Université. Mais la ville veillait. Elle n'accorda pas les autorisations nécessaires. Peu importait à certains entrepreneurs qui voulurent faire le jeu des Allemands. Si bien que cinq immeubles sont presque sous toit. La ville fit alors dresser procès-verbal à oss singuliers patriotes et le tribunal de po-lioe les condamna à démolir les maisons qu'ils avaient construites. Mais les fameux entrepreneurs interjetèrent appel et choisirent comme, défenseurs les avocats Pètte. Vandenkiekeboom et Leroy. Le 27 décembre, jugement sera rendu. A NarsrfiiBr Le tribunal continue à sévir rigoureusement contre les. falsificateurs. Pour avoir falsifié du beurre, Eugénie W...., épouse M...., do Fali-solle, est condamnée à 200 francs d'amende. So présentent ensuite deux femmes de Beez, Marie D... et Octavie J..., qui ont vendu du lait contenant 45 p. c. d'eau. La première, récidiviste, voit prononcer à sa chargo une peine de 8 jours de prison, plus 100 fr. d'amende. Le tribunal ordonne, en outre, l'affichage du jugement. Quant à la seconde, elle est frappée d'une peine de 200 fr. d'amende. Au LtîïïMfo&Mrg On annonce le décès de M. Firmin Engle-b&rt Jaccbs, bourgmestre de Haelen (Lim-beurg) depuis 1871, décédé à Weort (.Hollande) à l'âge de 85 ans. Au Bralbeant Le Wolff-Bureau s'essaie à prouver que les Allemands sont d'inoffensifs agneaux et les Belges des loups assoiffés de sang. Elle C3t très amusante cette dépêche. Elle nous montre trois Belges devenus émules du fa-meux capitaine de Kopenick pour les besoins d'une mauvaise cause. Le truc a réussi. Par une sombre nuit, les trois Brabançons, en effet, s'introduisirent dans la demeure d'un Belge, à Lennick-St-Quentin, où logeait — hôte indésirable et indésiré — un officier prussien. Us eurent vite fait, l'ober étant absent, de se partager ses uniformes et, fiers comme le cordonnier boche lui-même qui s'était promu capitaine, ^ ils se rendirent chez un marchand de bétail d'Anderlecht auquel ils déclinèrent leurs titres et qualités. Sons prétexte de perquisitions. ils firent ouvrir le coffre-fort et s'emparèrent de la somme de 19.000 francs qui s'y trouvait. Le volé n'eut garde de crier. Moins encore s'étonna-t-i'l, — car ce sont là pratiques courantes ches nos ennemis.L'anecdote fera rire, car elle prou\^, d'une part, que les Allemands ont l'habitude de vider les coffre-forts des Belges, d'autre part, que leur ..strenge" surveillance permet., malgré tout, à trois gaillards résolus de se faire passer pour officiera allemands. On voit qu'ils n'ont pas trop mal réussi. . ' Les Cette d'instruction de l'Armée Belge (Suite ) VII. L'école d'aviation. L'école d'aviation de Bra-ssohaet cessa <2o fonctionner lors de la mobilisation. U fallut bientôt penser à augmenter le personnel, devenu insuffisant. Do nombreux pilotes civils £e mirent à la disposition de l'armée dès les premiers jours de la guerre et furent remis à l'entraînement, d'o-bond à Bruxelles, puis à Anvers, et en dernier lieu à Calais. Ce n'est toutefois que le 1er mai' 1915 que s'ouvrit à Etampes une école d'aviation où l'on n'admit au début que les candidats possédant lo brevet civil, pour Jes préparer aux épreuves d'obtention du brevet militaire. Au mois de juin 1916 on décida d'y admettre également les candidats l'ayant jamais pratitiaué l'aviation. Les cours emlbra-ssent, outre 1 aviation pratique, l'enseignement de la météorologie, l'orientation, Jes monteurs, la télégraphie, la signalisation, la photographie, lo maniement des bombes l'usage des mitrailleuses, etc. Les élèves doivent satisfaire aux épreuves du brevet civil et à celles du brevet militaire, qui diffèrent sensiblement des premières. Au 1er novembre 1916, 20,000 vols avaient été effectués, atteignant en durée un total de 3,000 heures. Le camp d'instruction des infirmiers* brancardiers. Ce centre d'instruotion fut créé le 1er mai 1915 pour faire face aux besoins sans cesse croissants de brancardiers et d'infirmiers dans les hôpitaux et dépôts de convalescents. La période d'instruction fut fixée à 20 jours. Lo personnel fut d'abbrd pris parmi les inaptes au servie» de guerre et parmi les miliciens affectés par la loi aux services humanitaires; plus tard on fit appel aux militaires d'anciennes classes. A 3a date du 30 juin 1916, 700 brancardiers-infirmiers avaient été dressés. L'école de grenadiers. Quand la grenade fit son apparition dans la guerre de tranchées, on eut d'albord reoours en Belgique à des matériaux de fortune, en ^attendant 1° résultat dos recherche:; entreprises par des ingénieurs pour réaliser un modèle susceptible d'être fabriqué industriellement. Les soldats furent exercés au lancement dans Des centres d'instruction. Plusi tard, quand l'importance de l'emploi tactique du grenadier eût été démontrée, 011 résolut do le spécialiser. Afin do profiter de l'expérience acquise sous c# rapport dans les armées alliées, une équipe d'officiers et de sous-officiers des centres d'"in-struction fut détachée aux cours do. la 2e armée anglaise. L'on avait d'abord l'intention do créer à proximité du front un centre unique où les troupes au repos viendraient se dresser, mais la préférence fut accordée à des cours organisés dans les divisions. L'Ecolo projetée fut alors installée à Fécamp et l'on y établit un polygone comprenant un lacis de 800 mètres de tranchées bétonnées avec blockhaus, abris, dépôt de munitions, etc., do façon à mettre les élèves grenadiers, pour lo lancement des grenades, dans des conditions so rapprochant le plus possible de la réalité. Comme il s'agissait do multiplier rapidement les équipes, les écoles divisionnaires fonctionnèrent parallèlement à celle de Fécamp. M£is en août 1016, le ■ nombre d'équipes étant atteint, Fécamp fut seul chargé du dressage des équipes de l'armée de campagne, qui y viennent tour à tour séjourner pendant deux semaines. Un certain nombre d'officiers assistent à chaque période. Lo soldat issu de l'école de Fécamp reçoit un Ibrevet d'aptitude et les chefs de corps choisissent leurs grenadiers parmi les meilleurs éléments pourvus du brevet. Des matches sont organisés à la fin de chaque période. Lo record du lancement en portée est do 69 m. 40; le record en vitesse et précision (à 29 m.) est do 28 grenades au but sur 50 lancées en deux minutes. Le service de la signalisation militaire. Après la retraite d'Anvers, la compagnie dë télégraphistes, de p'iace fut dirigée sur Calais, où elle servit de réserve d'alimentation aux pelotons do télégraphistes de l'armée de^ campagne. En présence du développement pris par la téléphonie, le ministro do la guerre décida, en mars 1915, la création d'une direction da la télégraphie et do la téléphonie militaires. Une compagnie de télégraphistes de base fut chargée d'assurer le service des ateliers et magasins et d'instruire lo personnel d'alimentation des unités du front; depuis décembre 1915 elle est également chargée do l'enseignement de la signalisation. Jusqu'ici 1,200 hommes ont été dressés au service des liaisons. Le centre d'instruction des anciens militaires d'infanterie. Au printemps de 1915, le nombre des militaires évacués des hôpitaux établis en France et en Angleterre fut considérable et les dépôts se trouvèrent engorgés. Parmi ces soldats, les uns étaient inaptes au service de campagne^ et les autres devaient être remis en condition avant de retourner au front. Un grand nombre d'inaptes furent d'abord employés dans les différents organismes de 'a base de Calais, mais, comme les dépôts étaient encore encombrés, on décida de répartir les hommes dans les centres d'instruction pour y être employés aux services permanents. C'est ainsi qu'en mai 1915 un détachement de 5ÇK) hommes fut envoyé au camp d'Auvours, où ils furent soumis, 6elon leur état de santé, a des exercices de gymnastique suédoise, des massages, des marches, etc. Après un séjour relativement court dans ce camp, ils furent versés dans les établissements militaires de l'arrière, où ils rendent do très grands services. Le retour au front des hommes évacués des hôpitaux sa fait actuellement de la façon suivante : En sortant des hôpitaux, ces hommes sont d'abord envoyés au camp d'Auvours, où ils . ' . aicr.-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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