L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 February 1915
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s.n. 1915, 17 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rn3028qp2k/
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jero Année N°. l¥2* a cents po cennmes) ... Mercredi 17 février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées flii tbureau de rédactions N.Z. VOORBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: s Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: \.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement / En Hollande fl* 1.50 par mois, payable par anticipation ) Etranger fl. 2.00 „ ,, Paul Hymens C'est le nouveau ministre de Belgique à Londres. Choix excellent, choix sagace et intelligent. Pour une fois le ,,right man" est à la ,,right place"; pour une fois, un homme de premier plan est dans une place de premier plan. Bravo à M. Davignon, si c'est lui qui a fait nommer M. Paul Hymans à Londres. Et si c'est le Roi, comme c'est infiniment plus probable, ~ bravo à Sa Majesté le Roi! Bravo aussi à M. de Broqueville d'avoir eu l'audace hélas! c'est une. audace, en effet — d'oublier que M. Hymans fut son .adversaire politique, et qu'il le redeviendra après la guerre. Et enfin, bravo à M. Paul Hymans lui-même, qui reçoit aujourd'hui l'hommage décisif mais pesant que méritent sa rare et probe intelligence, son autorité d'homme d'Etat et son lumineux talent. Dans cette nomination, il n'y a vraiment que matière à applaudissements. Jamais la légation de Belgique près la Cour de St. James — ni peut-être aucune légation de Belgique, n'aura eu de titulaire plus nettement désigné, et plus digne; et que cet honneur vienne à M. Hymans dans le moment même où le poste qu'abandonne le comte de Lalaing prend une importance réellement historique, voilà qui est bien fait pour flatter le nouveau ministre du Roi. Car M. Paul Hymans a toujours aimé jouer la difficulté. Pourquoi pas? Son esprit riche, sa science ornée le lui permettent. Et il sera un ministre excellent, comme il a été un député et un chef de parti admirable. Depuis la guerre, il était ministre d'Etat, — ce qui est à la fois très vague et très vaste. D'ordinaire on donnait ce titre un peu creux à des diplomates honorablement vieillis dans la carrière ou a de*' ministres qu'on n'arrivait pas à caser a la Société Générale; or, M. Hymans, comme d'ailleurs son ami M. Vandervelde, ont fait de cette fonction dz ministre d'Etat, qui n'était • presque- rien avant eux, une fonction utile ; d'un titre honorifique, ils ont fait un rôle agissant. M. Hymans est allé jusqu'en Amérique porter à la République étoilée le cri indigné de la Belgique assassinée; M. Vandervelde s'occupait et s'occupe encore do recruter des soldats. Voilà des ministres d'Etat. Qu'importe qu'ils soient, l'un, un libéral, et l'autre un socialiste! A l'heure actuelle, ils sont conseillers de la couronne, et cette couronne est belge, — belge seulement. Et M. Hymans va à Londres. Il connaît à merveille l'Angleterre, non seulement parce qu'il connaît tout, non seulement parce que son savoir n'a point, à vrai dire, de lacune, mais parce que depuis bien longtemps une sympathie instinctive, un intérêt de savant l'attirait vers ce grand pays. A une heure décisive de l'histoire de la Belgique, à une heure où certains éléments croyaient que l'Angleterre menaçait la Belgique (alors qu'elle ne menaçait, en réalité, que les profiteurs belges du Congo), Paul Hymans vit plus juste que la plupart de ses collègues du Parlement; il comprit ce que le mouvement anglais contre l'exploitation capitaliste du Congo avait, au fond, d'excellent, et combien la Belgique devait gagner moralement à suivre ce mouvement et à profiter de ses indications. Le premier, Paul Hymans — dans un discours que je n'oublierai jamais et que ceux qui l'ont entendu avec moi ne pourront jamais oublier — dénonça le péril que constituait l'ancien domaine de la Couronne, si cher à Léopold II. Et pourtant, Paul Hymans était lui-même conseiller juridique de l'Etat du Congo ou quelque chose d'approchant. N'importe. Il était avant tout député, représentant élu du peuple et à cet égard son devoir était clair. Ce fut, on s'en souvient, grâce à sa dénonciation claire, lumineuse, mordante, mais d'un poids formidable, que le Domaine de la Couronne dut de disparaître. Ses dernières années de Parlement ont été pour le nouveau ministre de Belgique des années de travail acharné. Qui ne se souvient de son rôle pendant la tempête scolaire de 1911 et de l'effort surhumain qu'il fit alors pour faire comprendre au pays les périls de la politique scolaire du gouvernement catholique. Je me rappelle — comme tous ceux qui furent là — de l'inoubliable meeting du Cirque royal donné au plus fort de cette agitation, et en plein été. Comme les'passions qui bouillaient alors dans Bruxelles paraissent étranges, aujourd'hui que la guerre a fait en Belgique une sorte de grande réconciliation nationale! A ce meeting, Hymans parla le dernier. Mais comme il parla! Il succéda à la tribune à M. Vandervelde et ce fut merveille de voir ces deux hommes également éloquents, également convaincus, mais doués de qualités oratoires diamétralement opposées, cribler le projet Schollaert, le déchiqueter, le piétiner. Jamais peut-être M. Hymans ne fut meilleur que se soir-là, plus simple plus ferme, plus fort, — plus latin. Voilà le mot. M. Hymans est l'intelligence la plus latine, la plus française qu'ait vue la. tribune belge. Il a le trait, il a le geste, il a l'image, il a, par dessus tout, la clarté et l'intelligence, il a la noblesse, le savoir et la mesure. Tous les dons. On ne peut mieux parler, ni dire plus fortement et plus simplement de Plus Sortes choses. Son éloquence n'est pas peut-être du goût de tout le monde ; elle n'est point romantique à la manière d'un Jaurès ou cocardière à la façon d/un^ de Mun. Elle est dépouillée de tout ce qui n'est pas son essence. Elle est l'éloquence même, l'éloquence de la ^ raison, d'une raison éclairée par la conviction et ennoblie par la passion ! Oui, l'éloquence même. On n'est pas plus éloquent que M. Paul Hymans; on peut peut-être l'être autrement... L'accueil que recevra le nouveau ministre à Londres sera naturellement le plus chaleureux. Il y sera fete non seulement comme ministre d'un Roi qu'on n'admire nulle part avec plus de ferveur qu'en Angleterre même ; il y sera reçu comme un envoyé non pas seulement du Souverain et de son gouvernement, mais comme un envoyé de tout le pays, de toute cette Belgique opprimée qui donne dans son malheur à toute la terre une si magnifique leçon de dignité et de silence. Personne mieux que M. Hymans ne représentera, — et avec une plus fière dignité — la Belgique, en ces heures d'angoisse et de deuil, et Sir Edward Grey trouvera en lui non seulement un ami et un collègue, mais encore un collaborateur précieux et averti. Quant aux Belges qui sont à Londres, ils trouveront à la Légation un homme délicieux — je parle de science personnelle, — qui saura se pencher sur leurs chagrins et leur donner le réconfort de ses conseils et de son imperturbable confiance dans les destins immanquables de la Belgique. Mais, il faut souhaiter que quel que soit l'éclat de la mission que M. Paul Hymans va remplir à Londres, il faut espérer que cette mission se terminera avec la conclusion de la paix. C'est bien ainsi, je suppose, que le gouvernement belge et le Roi l'ont entendu. Actuellement, la Légation de Belgique à Londres est pour M. Hymans un poste où il pourra donner toute sa mesure et rendre à son pays les services qu'on est eh droit d'attendre de ce grand citoyen. Mais lorsque viendra l'heure de reconstituer la Belgique, lorsque sur les ruines de l'occupation allemande, sur toutes les souillures de l'étreinte ennemie, il faudra refaire une Belgique neuve, c'est à Bruxelles que M. Hymans aura sa place toute marquée. Car la Belgique, si riche qu'elle soit, ne peut pas être prodigue au point, de se passer des meilleurs de ses enfants ; et elle aura impérieusement besoin de l'intelligence ferme et du fécond génie politique d'un Paul Hymans au jour tant attendu de la délivrance. René Felbelman, ■■ i > 0 ■ ~in ■ les CBpœsfa après la paix. M. Jean Finot publie dans ,,La Revue" l'intéressant article suivant: Sans parler des autres dédommagements que l'Allemagne devra à l'héroïque Belgique, il lui faudra céder une grande province située au delà de Liège, wallonne d'origine et qui n'a cessé de l'être malgré sa germanisation à outrance.Depuis 1815, la Prusse s'est appropriée toute une partie do la province de Liège et du Luxembourg belge où l'on parlait français. Les noms mêmes de ses principaux bourgs en témoignent: Mantjoie, Malmédy, Saint-Vitli, etc. Persécutés par la Prusse, les Wallons de ces régions ont gardé intact leur amour pour le génie belge et français et il serait juste de les affranchir d'un joug qui ne les a point transformés.Des amis mal avisés rêvent pour la Belgique d'autres conquêtes en Allemagne. Cadeau funeste! Derrière les annexés, des millions de Germains afflueraient en Belgique qui se trouverait de la sorte débordée par les non-dési-rables.Les Alsaciens fidèles à la mère patrie sauront épargner à la France le même danger. Et pourtant, le retour de l'Alsace-Lorraine présentera quelques difficultés pénibles à résoudre. Mais une trouée allemande faite dans un tout petit pays pourrait provoquer des maux irréparables. Le peuple belge, conscient de son avenir national, sera sans doute le premier à décliner l'honneur d'absorber une trop grande dose d'Allemands... D'autres récompenses attendent ce peuple héroïque. Et, en tout premier lieu, la ville neutralisée de Oonstantinople. On confiera ainsi à la Belgique une mission qui, outre sa grandeur et sa beauté, lui apportera des avantages considérables. Cette idée, émise par nous il y a deux mois, a rencontré dnas certains milieux diplomatiques un acceuil chaleureux. La loyauté et l'esprit de sacrifice avec lesquels les Belges ont su défendre leur neutralité seront les meilleurs garants de leur vaillance future. Or, la ville de Constantinople, comme le disait avec raison Napoléon 1er, est la clef du moade. En témoignant cette confiance sublime au roi Albert et à son peuple, les Alliés et les neutres rendront immortelles leurs vertus héroïques. Comme ils viennent de sauver Phumanité, ^ il sera juste de leur confier la tâche, de liberer le bonheur du monde pour la deuxième fois, car les convoitises, rivales et séculaires ^ qui guettant Constantinople ne pourront être résolues pacifiquement que sous une forme qui, en apaisant toutes les susceptibilités, ralliera tous les suffrages... AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par ia poste et dont l'abonnement expire le 15 février, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement. En Belgique. A Bruxelles La budget de la ville de Bruxelles pour l'année 1 1915 a été arrêté comme suit: Dépenses ordinaires et extraordinaires ..»••••« frs. 39,325,606.83 Divers .••.»••••»•* 10,113,53c, <0 • Total . . ♦ . frs. 49.439,142.53 .Recettes: En caisse • • • • frs. 8,068.14 .Recettes arriérées 764,287.50 .Recettes du service ordinaire 39,353,568.96 Recettes du service extraordinaire .......... 7,537,63o.38 Prélèvement sur l'emprunt de 1905 . . . 1,800,000.00 Total ... i frs. 49.463,559.98 Excédedt des recettes sur les dépences. 24,417.45 * * Il paraît que certains s'étaient flattés de réussir, par des acrobaties savantes, à publier un journal à Bruxelles dans des conditions de dignité suffisantes. L'expérience devait échouer. La preuve est faite. Les journaux paraissant à Bruxelles doivent servir la cause allemande ou disparaître. Sous la rubrique : ,,Communiqués officiels des armées alliées", la ,,Belgique" a publié plus d'une fois des textes soigneusement expurgés de tout ce qui signale les revers allemands, autrichiens ou turcs. Le ,,Bruxellois", lui, ne se donne même pas la peine de dissimuler le licoi allemand. L'„Information" publie des protestations d'impartialité sous la signature... i d'un fonctionnaire autrichien. • Tous ces I journaux insèrent naturellement avec dôci-i lité les notes et articles imposés par le gouvernement 'allemand. Le „Belge"r qui ; s'était jusque là soumis, à la férule l'a jugée : un jour trop dure. Le gouvernement -allemand avait envové aux „journaux" bruxel-| lios un résumé -d'un article de la „Neue ! Freie Presse" accusant les Belges d'avoir i aidé l'Angleterre à préparer la guerre et les ' „marchands anglais" d'exploiter la Belgique. Le „Belge" estima ces mensonges par trop odieux et refusa de les insérer. C'était j par trop d'indépendance. Le „Belge" fut aassitôt supprimé. • • • Il y a à Ixelles 3.512 personnes qui profitent de l'Œuvre du chômage. Cette œuvre, qui est alimentée par les fonds de la commune, est instituée pour venir en aide aux ouvriers sans ressources. Les indemnités se paient tous les quinze jours, le mardi pour les ouvriers ; syndiqués, au délégué qui représente les chômeurs ; les mardi et mercredi, de 8 heures du matin à 7 heures du soir, et en main propre, pour les non-syndiqués. Le syndicat des ouvriers remet à l'administration communale la liste des chômeurs. Les autres doivent faire leur demande au bureau de la population ; ils doivent être munis d'un certificat de leur patron. | Jusqu'à ce jour, les sommes reçues pour l'œuvre du chômage s'élèvent à 79,900 ffancs. j Le premier paiement a nécessité 4.500 francs ; ; les paiements suivants ont été de i0,500, ..11,700, 12,300, 12,900, 13,400 et 13,573.75. | * * * | L'administration communale d'Ixelles va organiser la visite hebdomadaire chez tous les habitants de la commune, à l'effet de recueillir des dons pour le Comité national de secours et d'alimentation. | Toutes les sommes quelconques, tous les ; dons en nature seront reçus avec reconnaissance.Pour l'organisation de cette vaste collecte, l'administration a divisé la commune en vingt-cinq quartiers. Chaque comité de quartier comprendra un président, membre du Conseil communal, et un certain nombre do délégués. De nombreux concours se sont offerts spon-| tanément. i II est cependant nécessaire qu'il y ait un assez grand nombre de membres dans chaque comité de quartier afin que, par une répartition judicieuse, chacun des délégués n'ait que quelques rues à visiter chaque semaine. L'administration communale fait appel aux sentiments généreux et à la bonne volonté de ses habitants honorablement connus et dispo-I sant de loisirs. ! Les fonctionnaires et employés des divers départements ministériels, des administrations publiques, des banques, et les commerçants sont particulièrement désignés pour faire partie des comités de quartier. , * • * Des marchands de timbres-poste vendent des timbres belges oblitérés du cachet ,,Havre- " Sainte-Adresse". Ces timbres sont, pour la plupart, faux; le cachet dont il s'agit ayant été mis avec un composteur à Bruxelles même. A Anvers. Le bruit avait couru que les élèves de plusieurs écoles, auraient été atteints par le typhus et la variole. Il n'en est rien. L'échevin Desguin s'est chargé de démentir I ce bruit. 1 La mortalité ne diminue pas. On a 1 compté durant le mois de janvier 373 décès, dont 194 hommes et 179 femmes. Par contre, : les naissances se sont élevées à 171 enfants du sexe masculin et 188 du sexe féminin. On n'a célébré que 73 mariages durant ce mois. ! * * * Le tribunal du gouvernement allemand de la position fortifiée d'Anvers a condammé notre concitoyen M. Constant Goovaerts, le propriétaire du magasin St. Job, à 6 mois de prison pour avoir fait opposition aux ordres de l'autorité gouvernementale. ( Le magasinier Alph. Hens a été condamné à une semaine de prison. # * # Les communications télégraphiques entre Envers et l'Allemagne et le Grand-Duché le Luxembourg sont autorisées. * * * On peut écrire, à présent, aux prisonniers le guerre en français, flamand . . . ou.alle-nand!Le transport des lettres des prisonniers /ers la Belgique est gratuit. Mais d'aucuns >nt jugé bon de prélever un droit de 2 francs par lettre. La police recherche les personnes qui se sont livrées à ce petit ;rafic lucratif. * * » Enfin, l'autorité allemande a fait rappeler me fois de plus qu'à partir du 28 janvier .'on ne pouvait plus utiliser les bureaux de poste du camp de Beverloo, de Baelen. Beverloo, Exel, Hechtel, Heppen, Moll et 3ostham et la ville de Lierre. A Liège. Le brave général Fivé, dont nous avons dit la glorieuse condamnation, est en prison 3, Rheinborch, près de Bonn. Il est traité avec une dureté sans pareille. Ce vieillard de 70 ans doit 6e soumettre à toutes les rigueurs d'un régime pénitentiaire abominable. Il est vêtu de l'uniforme des forçats et doit partager le repas des prisonniers ordinaires: voleurs, assassins, etc. Il ne peut même pas fumer et il est obligé d'apprendre à, coudre ! Voilà la vie de ce ,,brave". Les Allemands n'ont pas plus de respect pour un ennemi courageux que pour un vieillard affaibli par l'âge. Encore un effet de la ,,kultur", sans doute? * * * L'autorité allemande annonce qu'elle sévira rigoureusement contre ceux qui enpêchent les travailleurs de n'importe quelle profession de continuer ou de reprendre le travail. Le jour où l'industrie et le commerce auront 3e l'argent, des oommandes, des matières pre-nières et les moyens de transport nécessaires, e travail reprendra de toute pièce. * # * Un commerçant de Liège, qui désirait aller m Hollande s'approvisionner, a été condamne x une année d'emprisonnement pour s'être trouvé près de la frontière hollandaise, sans 3tre muni de passe ports. Pour la reprise du service télégraphique mtre Liège et l'Allemagne, l'autorité allemande fait savoir que les télégrammes peuvent 3tre rédigés indifféremment en français ou en allemand. Sont défendues les communications relatives aux mouvements des troupes et des eaisseaux de guerre (sic) ! Le drix des télégrammes comprend, outre une taxe initiale de 5C centimes, droit fixe, un droit de 0.09 c. par mot pour lés télégrammes ordinaires. Les télégrammes urgent coûtent le triple des envois Drdinaires. Le dépôt des télégrammes doit se faire rue de l'Université, 30. Ne sont pas admis les télégrammes pour l'intérieur de la Belgique, pour l'étranger neotre ainsi que les communications privées avec les prisonniers. • » » Le gouvernement allemand enjoint aux armuriers, si nombreux au pays de Liège, de remettre à leur fabricant respectif toutes les armes st pièces d'atmes finies on non, qu'ils possèdent et qui sont la propriété des fabricants, Cette rentrée doit s'effectuer avant le le février. Sera punissable l'ouvrier chez qui oe découvrira des pièces d'arme après cette date, • # * Les gardes civiques liégeois ont vu avec plaisir leur besogne allégée. Depuis le 31 janvier, ils ne seront plus de service qu'un jour sui vingt-six au lieu de onze. Les patrouilles ne circuleront plus avant 20 h. 45 et. 23 h. 45. * * * II est question de porter de 250 à 325 grammes la ration journalière de pain. Il est granc temps ! A Narranir. En vue de prévenir l'extension de la stoma tite aphteuse dans l'Entre-Sambre et Meuse les autorités communales de Namur ont décidt que le marché au bétail se tiendra le lund près de l'abattoir, de 10-£ heures à 2 heures te marché aiix porcs et aux veaux le jeudi même emplaoement ; le marché des nourrains le samedi au pied du Château. Les mesure: sanitaires seront strictement appliquées. La commission pour l'évaluation et le paiement c.ijs bois abattus par l'autorité allemand* ra opérer sous peu. Seule la valeur marchande des bois- entre en ligne de compte et la commission n'expertisera que les bois coupés ou utilisés par l'armée allemande. • • * A Mariembourg, il y a 74 maisons détruites par le bombardement et l'incendie; 5 civils iusillés. A Tournai. La garde civique a été mobilisée et la po-ice fait actuellement le service sous les ordres des Allemands. Toutes les ambulances et tous les couvent; .ont remplis de soldats allemands blessés. * * « La ville e6t privée de journaux ; on paie 2 fr. 50 pour un journal datant de huit jours: j'est dire que les habitants sont privés d( iQuvelles. * * * Tous les jours on entend le bruit du canon Il est défendu de sortir en ville après S îeures du soir, à partir de cette heure toute-es lumières doivent être éteintes. Voilà le régime sous lequel Tournai vit ei ;e moment, attendant la suite des événements es craintes pour l'avenir sont grandes car le: Allemands ont construit des tranchées du côt< do Marquai^ sur la route de Lille* Les Allemands ont tracé à la Belgique, de nouvelles frontières. Tournai qui est considéré comme étant sur la ligne de feu fait, pour les Allemands, actuellement partie de la France. Les douanes allemandes ont ét placées à Leuze, à Frasnes-lez-Buissenal et à Renaix. Les voyageurs qui quittent Tournoi doivent donc subir la visite à l'une de ces trois gares. Pour voyager, il faut un permis dont le coût est de 10 marks; les passeports s'obtiennent au Palais de Justice, où sont établis les bureaux de la Kommqndantur. De nombreux officiers et médecins aile-' mands logent chez les particuliers ou dans les maisons inhabitées. Au Pays de Waes. Tout est calme au Pays de Waes. Les Allemands réquisitionnent encore continuellement! Bientôt il n'y aura plus de bétail à abattre et plus de pores; ils réquisitionnent même les vaches laitières, à tel point que le lait et le beurre se font rares. La population souffre avec patience, mais s'exaspère, et la colère gronde dans les coeurs. Si la population n'était pas secourue par le Comité hispano-américain, ce serait bientôt la famine. L'industrie ne marche pas, l'exportation étant entravée par les Allemands qui invetnent chaque jour des mesures draconnienes. Le chemin de fer de Gand à Anvers est mis en exploitation par les Allemands et un chef de gare allemand est en fonctions à St. Nicolas; mais la population n'en profite pas. Il y a un train par jour, partant de Gand vers II heures. Il arrive vers I heure à la Tête de Flandre et en repart une bonne heure après pour Gand. Les voyages, pour autant que l'on peut obtenir un passeport, se font à pied ou par cariole ou par les quelques tramways vicinaux. Le nombre de soldats augmente dans la contrée et l'on travaille activement à mettre les forts du Pays de Waes en état de défense; tout semble indiquer que les Allemands s'attendent à devoir y résister. Ils ont réquisitionné les noyers dont ils en-voyent les troncs en Allemagne pour la fabrication des crosses de fusils. Bientôt, il n'y aura plus de matières premières pour l'industrie car tout, absolument tout, est réquisitionné. Le comité hispano-américain fournit actuellement la farine en abondance, mais bientôt les vivres commenceront à manquer. Le passage de la frontière devient de plus en plus difficile; le contrôle de nos ennemis sui la vie journalière devient de plus en plus dur et si la population reste calme, c'est que l'espoir d'une prochaine délivrance lui donne courage et patience. Era Flandre. Les Allemands ont procédé à de grandes réquisitions .de jute à Eecloo, au nord-ouest de Gand. L'intendant allemand vint il y a quelque temps demander au directeur de la fabrique de l'India Jute Company s'il voulait continuer à travailler pour les Allemands. Le directeur refusa. L'usine arrêta le travail. Toutes les réserves, d'une valeur de 600.000 fr., furent expédiées à Francfort. Le prix fut fixe au cours du 28 juillet. Mais depuis lors, le prix des matières premières a haussé de 35 p. 100. Si l'on ajoute 20 p. 100 pour les bénéfices, la fabrique a perdu 55 p. 100. Le payement se forait d'ailleurs au moyen de traites sur les preneurs du jute en Allemagne auxquels les fils ont été livrés. * * * Un haut fonctionnaire belge, commissaire d'arondissement dans la Flandre occidental a en à comparaître devant le conseil de guerre siégeant à Gand, sous la prévention de manque de respect vis-àvis des autorités allemandes. Il s'était exprimé en termes un peu vifs, paraît il, sur le caractère d'une réquisition faite h nuit et- sans 'bon régulier, prétendait-on, ohea un fermier, par des soldats de l'armée en campagne.oetté attitude lui a valu d'être mis en état d'arrestation, et il a eu à expliquer en justic< son attitude et ses propos. Il n'a pes été oondamné à la peine d'emprisonnement, qui était requice contre luit, mai; bien à une amende de 500 Mk. Ata Luxembourg, A la suite des constatations faites au cour; de voyages effectués par quelques personne possédant des propriétés dans le Luxembourg et en présence de la détresse profonde, il fu décidé ct3 constituer à Bruxelles un comité d< secours. Le Luxembourg ayant été envahi dès 1< jour de la déclaration de guerre et ayant ei 1 à subir depuis lors des passages constants d< troupes, se trouve tout entier dans une 6i tuation très pénible; le pain est rare presqm partout et des objets de première nécessité tels que îe sel, la levure, le café, le charbon ' le pétrole, et le savon 60ilt épuisés ou sur 1< point de l'être dans la plupart des régions. Pourtant, il était impossible au comité d< ' 6onger dès le début à étendre 6on action i l'ensemble de 1a- province, la tâche de ravitail 1er une population de 230,000 personnes dis séminées sur un territoire de 4,500 kilomètres carrés dépassant évidemment ses forces; de; lors, il convenait de recherher quels étaient Iec districts sui- lesquels il fallait concentrer .ta premiers efforts. C'est le triangle compris entre Florenville Habay-la-Neuve et Virton. Le comité fondé à Bruxelles résolut de ra vitailler d'abord les régions sinistrées au moyei d'achats faits dans le grand-duché de Luxem • bourg. D'autre part, un grand nombre de familles > ayant eu leur garde-robe, leur mobilier e leurs instruments de travail détruits, on du-songer d'urgence aux moyens de les mettre i < même d'affronter lies rigueurs de l'hiver ar dennais en leur procurant des vêtements et d< 1 la literie. Enfin, il était indispensable de faciliter h création d'abris provisoires. Le comité décida donc de ravitailler le plu; 1 tôt possible la population des régions parti i culièment atteintes, par l'envoi, de farine, sel café, levure, pétrole, savon matelas, couver i tures, vêtements, carton bitumé, etc. ; Il décida en outre d'étudier l'installation d< ! magasins généraux dans certaines localités ; afin de parer à la hausse exagérée des prix de denrées,. ' Pour se procurer les secours nécessaires, le comité s'adressa d'abord au Comité national de secours et d'alimentation. Il reçut un premier subside de 2,000 francs. Et les listes do souscriptions mise£ en circulation par le comité rapportèrent 29,292 francs. Une mission fut envoyée dans le Luxembourg. Les rapports des délégués constatèrent que la distribution des secours s'accomplissai4. normalement. Le comité s'occupa également du rétablissement des moyens de communcations dans la province; grâce à son intervention, plusieurs lignes vicinales furent remises en exploitation. Il obtint également la réouverture des agences de la Banque Nationale et la reprise du service de la Caisse d'épargne. A la demande du Comité national, le comité développa bientôt son action et l'étendit à l'alimentation do toute la province. Le Luxembourg fut divisé en seize zones, et un comité régional fut constitué au chef-lieu de chacune de ces zones: Arlon, Bastogne, Bertrix, Bouillon, Durbuy, Florenville, Houf-falize, Laroche, Libramont, Marbehan, Marche, Neufchâteaiij, St.-Hubert, Vielsalm, Virton et Wellin. Afin de parer aux frais de cette nouvelle organisation, le Comité national alloua au Luxembourg un subside hebdomadaire de 30,000 francs et une nouvelle souscription ouverte par le comité provincial atteignit , 14,000 francs. I Pour pouvoir disposer d'un capital assez élevé, le comité, suivant l'exemple d'autres comités provinciaux, se oonstitua au mois de décembre en société coopérative au capital de 650,000 francs, capital dont une grande partie fut souscrite par les communes intéressées, *U8 ■ » ■ 4Li,m Le service des postes. Le service des postes est autorisé pour i les populations belges des communes suivantes : lo. depuis le 17 février, les bureaux des postes de Neufchâteau et d« Libramont fonctionneront; le 19 février: Marche et Bastogne ; le 21, Tirlemor»' et les communes de Cumptich, Esemael, Hoegaarde, Meldert (Brab.), Roosbeek ; 1 22: Diest, Zeelhem, Meldert (Limb.), Lum men, Herck-la-Ville, Haelen, Becquevoon Montaigu, Sichem, Testelt, Averbode; le 2S Willebroeck; le 25: Hasselt, Alken, Asc! Beeringen, Coursel, Diepenbeeck, Genc' Helchteren, Heusden, Houthalen, Kemj Zolder, Zonhoven. Le service des postes, à partir du 25 févrû transportera les lettres à destination de : Argenteau, Aywaille, Barchon, Bergilei Esneux, Fouron-le-Comte, Glons, Hollogri sur-Geer, Louveigné, Milmort, Momalle, Nr sonvaux, Oreye, Othée, Remicourt, Rosou Crenwick, Rotheux-Rimière, Sprimoi Tilff, Trembleur, Viemme, Villers-l'Evî que, Visé, Waremme. 2. Eelen, Eysden, Kessenich, 4 Kinro Lanklaer, Leuth, Mechelen (Limb.), Mol Beersel, Neeroeteren, Ophoven, Rothem, ; 3. Zwijndrecht et la Tête de Fland A partir du 27 février, Aersohot, Betekc Beggijnendijk, Haecht, Rillaert, Thi< i Tremeloo, Werchter, Weepelaer. Seules, les lettres ouvertes sont autorisé Kulturl Kulturi En cortèges lamentables rentrent -les pau\ civils belges dont les Allemands ont fait c prisonniers de guerre. Ils ont des cheveux k tombant sur les épaules, des barbes jusqu'à poitrine. Us n'ont pas eu le moyen de chan de linge depuis le jour de leur interneme ' c'est-à-dire pour certains depuis six mois, vermine les ronge. A leur retour des familles belges avaie ' préparé des dîners complets pour tes récon. ter. Ils n'ont pu dépasser le premier plat, loi estomac refusant toute nourriture substanti-. le: c'est que pendant leur captivité, on o leur a donné que de maigres portions de soir ' aux pelures de pommes de terre, dès navets ' des betteraves, et, pour combler les vides, tr ' biscuits secs. Les jours de fête, l'ordina ' s'améliorait: du bouillon où surnageaient d : i yeux de porc et des déchets de poissons. | On les a employés à balayer les rues. T 1 ' écritêàu sur le des annonçait leur qualité 1 ' „Kriegsgefangen" et, pour la majorité, d'ent * j eux, la mention était peinte à l'huile à mê , leurs vêtements. 5 j Et les passants Kultivés leur lançaient d ' injures et des ordures. 1 Notons que dans les; lettres qu'on leur d ' tait, ces pauvres gens ee déclaraient encha tés du régime qu'on leur accordait. A préso ® à peine osent-ils parler. Us craignent d'êt L réexpédiés pour un oui, pour un non „au pa où fleurit l'officier". Et maintenant les Allemands peuvent déme 1 tir à leur aise, officieusement ou officie1 ' ment. Ce ne serait pas la première fois qu' 1 contestent l'évidence. C. H. . . .i i SO-- -<5>-»-Onr ■ . Administrations des Chemins ife 1er, Po?' : Télégraphes et Téléphones de f'Etst be!r Avis! ; Le directeur du service des paieme - d'Amsterdam nous prie d'informer les inte 1 ressés que le paiement des traitements et s. ' laires pour décembre 1914 et mois précéder ! aura lieu au Camp des réfugiés belges Nv/nspeet samedi prochain 20 et., à 10 h< res dÂt, matin, pour Kampen, Nunspeet, C ; debroek, Zwolle et la provinoe d'Overyr Les épouses des internés résidant d . les environs et les ayants droits sont p " de s'y rendre. Les pensions pour décembre ne sor1 * encore payables g Les paiements dans les autres localités suivront,.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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