L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1381 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 21 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/df6k06z26p/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

3érno Année IM°. iQ32 «s cents Mâfidi 21 aotit 19K L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin p^rsEâssaîiî en Hollande RrIhr est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: VOORÏ55JRG1VAL 234-240( AMfêYERDAlVl Téléphones: 2797 et I77S. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: . René chambra, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent( au numéro, s'adresser à. l'Administration dh iournahN.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdan Abonnements: Hollande f!. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Pour les militaires au Iront et les militaires internes en Hollande fl. 0.7 par mois payable par anticipation. La voix du canon Est-ce que le bruit du canon britannique qui tonne à Ypres se ferait entendre en Belgique? Il semble que oui si l'on en croit la nervosité qui 6'empare des milieux activistes flamingants. On peut lire dans leurs petits journaux les objurgations les plus comiques. „Flamands! L'heure est venue. Hésiteriez-vous à donner , votre sang?" Sans doute le point de vue de ces messieurs change selon qu'il s'agit d'accepter une prébende de 10 ou 12 mille francs par an ou de risquer sa peau. L'activisme est une de ces causes qui suscite bien des appétits mais nul goût pour le martyre. ^ Si, chez ces traîtres, la crainte des alliés augmente c'est un signe que leur confiance dans les Allemands diminue. Quand les »,sept " allèrent à Berlin, ils avaient reçu l'assurance que le front allemand était inviolable et qu'à l'abri de ce mur d acier ils pourraient impunément trafiquer de leur conscience et de leur patrie. Ils reçurent de nouvelles assurances après la révolution russe et, confiants dans l'avènement d'une paix séparée entre la Russie et l'Allemagne qui aurait permis à celle-ci de tourner tout son effort contre la France et l'Angleterre, ils provoquèrent le sabotage de notre adini-. nistration et ruinèrent l'unité du pays. La Russie sut se ressaisir. Les Verniewe, qui, là-bâs, s'appellent Lenine, ont été mis dans l'impossibilité de se rendre utiles au roi de. Prusse. Même si cette branche de la pince dont parlait Lloyd George à propos de l'armée russe ne parvient plus à se refermer, elle paraît toujours assez solide pour résister à la poussée-germanique. La Russie est loin d'être mise hors cause militairement. Malgré le mal que lui ont causé les sous-marins, la Grande-Bretagne continue — et continuera — de dominer les mers et la France, que les Allemands nous représentent volontiers comme saignée à blanc, n'a jamais été aussi forte. Est-ce que Bethinann aurait trompé ses hôtes de Berlin et von FaLkenhausen se 6erait-il moqué proprement des activistes qui venaient lui offrir leure services ? Que ceux-ci se consolent. Us ne 6ont pas les premiers que les Allemands auraient roulés et c'était vraiment de la présomption de leur part que de croire que les boches auraient pour eux plus d'égards qu'ils n'en ont eu, le 2 août 1914, pour le gouvernement du Roi, pour le peuple honnête et laborieux de la Belgique.Le canon tonne en Flandre et, bien que l'empereur — leur empereur — fasse sonner les cloches en l'honneur des victoires — leurs victoires — que ses soldats remportent sur la côte beige, ce bruit du canon se rapproche d'une façon inquiétante. Si cependant les alliés allaient percer le front?... "Un de ces activistes, un précurseur! car ceci remonte à septembre 1915, confessait que, lors de l'offensive française en Champagne, il n'avait dormi de trois nuits. La Flandre est moins loins et les Anglais sont plus près. Borms doit avoir bien des insomnies.Il lui reste toujours les légions fia- ' mandes de GôttingUe. Mais il nous revient \ . que ledit Borms et son lieutenant Verhulst sont rentrés assez déconfits de la tournée qu'ils y ont faite. Ils y ont bien trouvé quelques mécontents et quelques hurluberlus, mais la grande majorité n'a rien voulu savoir. ,, Lie ver dood dan Dutsch!" Il sera assez difficile de déterminer ces gaillards à marcher contre les troupes du Roi, retour do l'Yser, en sorte que nos activistes se trouvent placés devant un dilemme pénible. Vont-ils se résoudre à la soumission ou à l'héroïsme? ,,Liever dood dan Belg!" Mais il faut croire que ceux qui inclinent à cette formule un peu radicale se heurtent à une résistance sérieuse. Il y a du tirage. Les petites plaoes à 2400 et même les situations " à 12.000 ne paraissent plus 6i désirables, aujourd'hui qu'elles sont moins sûres. De Clercq veut se rendre utile en chambardant un peu les tableaux du musée Wiertz qu'il conserve. Peine perdue. Il viendra un temps qui n'est plus loin où il regrettera ,,la maison confortable et le beau jardin." Pour se faire une pelote il fait vendre son portrait avec signature autographe à un franc vingt-cinq. Tous n'ont pas la célébrité locale de De Clercq et ils n'ont pas la ressource du portrait à vingt-jpinq sous. Us songent g. mettre les pouces. Spectacle qui 6erait amusant s'il n'était profondément triste. Mais que nous importe, au fond, la ruée de peur qui trempe ces misérables, si elle ne nous révélait en même temps l'allégresse qui fait bondir le coeur de l'immense majorité de la nation au bruit du canon de la délivrance. Trois années de la plus atroce misère n'ont pu fléchir ce coeur indomptable. Même quand Je grondement du canon, qui n'a cependant jamais cessé de tonner, s'éloignait jusqu'à devenir iiioertain comme s'il était sur le point de mourir, jamais oe coeur serré d'angoisse n'a ce&sé d'espérer et de battre. Aujourd'hui, battant à l'unisson du grondement formidable qui se rapproche un peu chaque jour, de plus en plus il s'exalte et s'élève vers l'esporance. Et nous, Belges en exil, 61 souvent découragés et lassés par la longueur de l'attente, haussons-nous au niveau de ce grand coeur de la patrie et, confondus dans un même frisson, par dessus ne® misères et nos deuils, sachons attendre «fc «spér'.r,. Charles Bernard. Types et croquis du front Steenstraete. Elle étaio oubliée — trop oubliée même -cotte bataille de Steenstraete évoquée par M Vivdani dans le discours qu'il prononça . Ottawa. Commencée à fin avril, — et 11011 c février comme un lapsus linguae le fit dir< au ministre français, — elle ne prit fin qu vers la rai-mai. C'est au début de cette afiair que l'ennemi employa, pour la première fois les gaz asphyxiants. Surpris, déroutés, le Français lâchèrent d'abord pied et cédèren du terrain. Mais les grenadiers belges gauche, puis les Canadiens à droite, secondé ensuite par deux régiments français amené: dare-dare en autobus, firent échouer la der nière tentative sérieuse des Boches pour per cer le front de l'Yser et marcher sur Calais. M. Viviani a célébré avec raison l'héroïshn des Canadiens. Les Français n'ignorent poin le rôle magnifique joué par le 135e et le 418 et les zouaves. Je ne doute point qu'un jou on ne mette en pleine lumièro la part pris* par les grenadiers et le 3e dé ligne — ainsi qu par notre artillerie — dans la résistance ; l'effort allemand et dans les contre-attaques qu l'annihilèrent. complètement. Je garde un souvenir à part de notre arri véo dans ce sectenr par un matin pluvieu: d'avril 1915. Les grenadiers revenaient pré cisément des tranchées. Il y avait plusieur jours qu'ils y étaient et qu'ils s'y battaient Ils étaient harassés et le village ver; lequel ils marchaient leur apparaissait commi un Eden. C'était le cantonnement de repos là, ils auraient enfin un toit do grange sur 1; tête, un peu do paille sous les reins : il étaient contents. Par couches succèssives la boue avait cou vert la plupart d'entre eux, des chaussures ai col de la capote, et, dans le petit jour livide ils semblaient habillés — déjà — de khaki Les visages étaient également boueux, mai plus noirs que le reste ; dans toute cette fange les yeux étaient étonnants, — de,s yeux où 1j fièvre de la bataille n'était pas encore dis sipée On les interrogeait et, par bribes, ils raeon taient des péripéties do la .bataille, ils éve quaient des visions à jamais imprimées dan leurs mémoires. Oh! rien de la phraséologi que les écrivains mobilisés dans le journalism guerrier prêtent volontiers — ou ne prêt' évidemment qu'aux riches... — aux poilus ai sortir des fournaises. Non : les ,,jasv nar raient simplement leurs impressions. C'étaien celles d'hommes contents d'avoir fait leur de voir et satisfaits d'avoir échappé à la mor qui, en cette affaire, avait pris une forra nouvelle et horrible Je regrette non pour vous, camarades lec teurs, mais pour moi, qu'une relation détaillé» de cette affaire de 'Steenstraete sorte du cadr< de ces propos que vous voulez bien accueilli: d'un regard favorable et d'un esprit indulgent. Il m'eût été particulièrement agréable de mettre en valeur le rôle joué par les grenadiers et le 3o de ligne, sans oublier celui di l'artillerie lourde et de campagne, pendan ces fameuses journées d'avril et de mai 1915 Mais je n'ai pas voulu laisser passer l'occa sion qui m'était offerte d'adresser un mol d'adieu aux morts do Steenstraete et un salut d'admiration aux autres. Courrier de l'Armée".) Sîalky. Les déportés belges derrière le front de Sa Sosrame On trouvera ci-après le témoignage d'un célibataire de 19 ans, des environs d'Alost, filateur de métier: ,,11 a été déporté vers la Somme à la mi-octobre 1916. Il y est resté 3 semaines, forcé de travailler à la construction d'un nouveau chemin de fer. Pour ces 3 semaines de travail il a reçu, en plus des coups, 3 marks et la nourriture: 250 grammes de pain noir, 2 assiettes de choux-navets et de brouet de glands et de son. Le lever se faisait à 4 heures du matin. Ils se mettaient en route, en groupe, à 4 h. 1/2, et revenaient à la tombée de la nuit. „Hs étaient traités comme des esclaves, travaillaient sous la surveillance des soldats qui ne manquaient aucune occasion de les brutaliser. Beaucoup de déportés en furent blessés et malades. Un jour, un millier de déportés réclamèrent de la nourriture. Ils furent frappés violemment et plusieurs durent être transportés à l'hôpital de Saint Quentin. Après trois semaines de ce régime, le témoin parvint à s'enfuir et à rentre** dans sa ville natale où il resta jusqu'au 16 mars 1917. A cette date, dénoncé par un espion allemand, il fut arrêté et dirigé vers l'Allemagne, à Duisburg, où il resta un jour, et le 22 mars il entrait en Hollande. ,,H a quitté la région d'Alost.le 16 mars 1917 et le moral de la population est très bon, dit-il. La classe laborieuse, à laquelle il^ appartient, n'admet de paix qu'après l'écrasement complet des Allemands qui les ont tous maltraités". — m m Pour nos Pauvres. M elle K. ... ; 1.60 fl. Il y a un an 21 août 1916: Les Busses occupent Tcres-Ts&ul et Jablvmtza sii/ft ho Tshc^emmk, (ri-, gioîv de. EoutyJ. En Belgique. A BrwxeUes Parmi les conceptions du Conseil d'adrainis- i tration des Hospices et secours de la Ville de i Bruxelles, une des plus importantes et aussi de* 5 plus controversées est la laineuse Cité des Or- 0 phelins que l'on se propose d'ériger sur des ter-3 rains situés à front do la c-haussée de ltoode-» beek, à proximité du Tir National. 5 11 y a quelques années, le Conseil des Hos- k pices fit rédiger par trois pédagogues un rap- 1 port très étudié et qui concluait à la réforme s complète du système d'éducation des pupilles de 1 la \ illè. C'est en conformité avec les voeus émis par les rapporteurs que l'on fit étudiei un avant-projet d'édification de la Cité des ( Orphelins. L'examen des voies et moyens aboutit à un tel chiffre de millions que rien ne fut j décidé. Toutefois, l'architecte qui étudia l'avant projet présenta une note qui ne s'éleva pas à j moins de 30,000 francs. ^ Cette somme rondelette fut l'objet de lon-l gués négociations de la part de l'administration [ et, jusqu'à ce jour, un accord n'est pas intervenu. Pour éviter un procès, les avocate négocient en ce moment. * * * Parmi les projets, soutenus avec le plus d'ar-3 deur par la direction des Beaux-Arts, figure la prochaine création d'un musée de l'architecture, ; à Bruxelles, aux musées des arts décoratifs du > Cinquantenaire. .On y fera connaître les travaux ; qui ont rénové l'architecture en Belgique, par-i ticulièrement pendant ces dernières années. > Dans ce but on réunira les plans des grand* architectes: Cluysenaer, qui a édifié le Marché de la Madeleine et les Galeries St-IIubert; Bey- i aert, qui s'est inspiré de la Renaissance flamande; Emile Jaulet, Schoij, Van Isendyck, Balat, qui construisit lé Palais dos Beaux-Arts s et apporta dans la construction la lumière et l'aisance : Poelaert, célèbre par le Palais de i justice; et parmi les derniers venus: Maquet, - auquel on doit le nouveau palais du Roi et l'élaboration du Mont des Arts; Hankar, Hor- - ta. créateur d'un style; G. Hobé, etc. Un musée el'architectura a toujours manqué 5 en Belgique et sa création qui s'imposait aidera, 3 sans doute, nos architectes à trouver les formes 3 neuves de l'esthétique qui s'appliquera le > mieux à la satisfaction de nos besoins et à la 1 représentation de nos idées. * * A On installe dans les locaux de l'Ecole nor-t maie de la ville de Bruxelles, boulevard du 5 Hainaut, un atelier pour le travail du fer. Ce travail est fait en vue du cours normal de ferronnerie, destiné aux instituteurs chargés ) des cours du quatrième degré dans les écoles > primaires. Dans les milieux pédagogiques on discute ■ assez vivement le point de savoir si les cours s normaux pour les branches professionnelles ne doivent pas être donnés par des spécialistes, > c'est-à-dire par des hommes de métier. Il -, paraît logique qu'il en soit ainsi, puisqu'il , s'agit de connaissances spéciales très éloignées ■ des études ordinaires en matière d'enseignement, r Toutefois, jusqu'à présent, on ne s'est pas engagé dans cette voie. De même que pour le cartonnage et le travail du bois, les cours normaux de ferronnerie seront donnés par lin instituteur ayftnt acquis dans ces derniers temps une connaissance que l'on estime suffisante pour la communiquer à ses collègues. * * * Dans la grande salle do réunion du ,,Château d'Or" s'est tenue une assemblée monstre des membres de la Fédération nationale des maraîchers de Belgique. Près de 2,000 personnes y étaient réunies, sous la présidence do. l'ancien député Hellinckx, président de la Fédération nationale. S'y trouvaient aussi de nombreux délégués de l'Union Fruitière de Belgique. L'ordre du jour portait notamment une protestation à adresser aux autorités supérieures contre la réglementation du prix des légumes ignorée par lo public et par les producteurs eux-mêmes. Les maraîchers — ne confondons pas avec ,,les paysans" — ont adopté par acclamations la résolution suivante: — La .Fédération nationale exprime le voeu auprès des administrations publiques et des ministères des finances et de l'agriculture do voir les autorités supérieures, d'accord avec le Comité national de secours et d'alimentation, exonérer les exploitants horticoles et maraîchers de Belgique de la patente dont depuis plus d'un an ils sont frappés." Les motifs de cette exonération sont les pertes énormes qu'ont déjà subies cette année par la grêle et les inondations les exploitants en question. Une longue série de voeux et desiderata fut rédigée au cours de la séance et réunit les signatures de MM. Dcfect, président de l'Union Fruitière de Belgique, Hellinckx, président do la Fédération nationale maraîchère, et Van den Brock, président du Syndicat national des marchands de légumes, chacune d'elles représentant la ligue désignée. A Anvers j Le docteur Démets, le réputé oculiste an-versois, a été arrêté par les Boches en son domicile de l'avenue des Arts. On ignore la raison de cette arrestation. * * * Le total des recettes du Mont de Piété est de 116.976 fr. 39; celui des dépenses e3t de fr. 125.064.39. Il y a donc un déficit de fr. 8,088.20. • Vu la situation financière du bureau de bienfaisance, à raison des charges écrasantes qui pèsent aujourd'hui sur lui, il a été obligé de solliciter l'allocation d'un crédit supplémentaire de là commune en vue de régulariser le compte de 1915. Il y a eu un découvert de fr. 1,654,812.06, que la caisse communale doit garantir. * * * Voici la statistique du mouvement de la population d'Anvers en juillet. Elle est v tout simplement effrayante : Naissances, j sexe masculin, 100; sexe féminin, 91. Total; 191. Décès, sexe masculin, 178; sexe fémi: nin, 140. Total, 318, Mariages, 108. * * * A partir du 21 août, le prix de la farine est de fr. 67 5/8 les 100 .kilos et celui du pain de 58 centimes le kilo. Pour la seconde quinzaine du mois d'août, les rations ont été fixées ' comme suit : 100 grammes de saindoux à 4 francs le kilo, 75 grammes de café torréfié à 6 francs le kilo, 50 grammes d'amidon ù 4 francs le kilo. Il n'a pas été distribué de lard, comme il a été annoncé erronément au Conseil communal. A Liège M. Coune, le comptable victime du lâche assassinat dont nous avons parlé, était âgé de 27 ans et habitait à Chênée avec ses parents. Il était comptable aux Laminoirs de l'Ourthe. Il avait toute la confiance de ses ohefs, puisque c'était lui qui était chargé de venir à Liège encaisser dans les banques d'assez fortes sommes. M. Coune était un garçon très probe et très prudent. Félix Cambresy, âgé de 19 ans, un des assassins, est le fils d'un ouvrier lamineur de la Vieille-Montagne. Depuis la guerre il fait le marchand de métaux, vrai courtier marron vêtu à la dernière mode, fréquentant le monde de la noce. Le second assassin se nomme Gustave Beck, âgé de 21 ans, et demeure à Em-bourg. Son père est président dii Comité < de ravitaillement, de cette commune. C'est une famille honorable, mais Gustave Beck était un noceur fini. Ces deux individus avaient loué une gar-; çonnière rue de la Sirène, à Liège, Ils s'y rendaient notamment le lundi. Les ,,petites femmes" étaient convoquées et on se livrait à des ,,bombes" carabinées. Après la découverte du crime, M. Zand, adjoint, et sée hommes se rendirent rue de la Sirène. Beck et Cambrosy y étaient. Ils ne purent réprimer un mouvement de surprise en apercevant le commissaire. — - Qu'avez-vous d'argent? leur demanda M. Zand. — Une oentaine de francs, répondirent-ils.-— Tout l'argent qui est ici est-il à vous? — Oui, ripostèrent lés bandits. Le commissaire empoigna alors la clenche de la porte donnant accès dans la place contiguë. Ce que voyant, Cambresy s'écria: — J'avoue!... Dans cette deuxième place se trouvaient des vêtements de la victime, l'argent et les valeurs volées. Les bandits savaient que Coune allait souvent à Liège le lundi encaisser de l'argent dans les banques pour le compte de la Société des Laminoirs. Ils avaient guetté son passage à Chênée. Ils lui avaient donné rendez-vous rue de la Sirène en lui faisant accroire qu'ils avaient du grain ou des denrées à lui fournir. C'est Cambresy qui lui porta à la nuque un terrible coup de bouteille, d'autres disent un coup de hache. Puis Beck s'efforça de l'étrangler, mais, la mort n'arrivant pas assez vite, ils l'auraient achevé à coups de candelabre. On sait le reste. * * -* On distribue cette semaine 2 kilos de pommes de terre par tête d'habitant. La semaine passée on n'avait pu donner qu'un kilo. Nos braves cultivateurs en ont immédiatement profité pour augmenter le prix de tous les légumes et de tous les fruits. Oasis S© Narsitsi*pis Sept hommes, qui travaillaient dans les champs de la ferme de Haillot, ont été frappés par la foudre. Trois d'entre eux furent brusquement jetés à terre, mais, tandis que deux en étaient quittes avec de légères contusions, le troisième, nommé Joseph Del auge, demeurant au ,,Fourneau", hameau de Marchin, ne se releva pas. Il avait été tué net. Le malheureux était marié et père de famille. A ©-Siarler ©t Des instructions viennent d'être données aux différents comités locaux qui s'occupent de l'organisation de la soupe populaire pour mettre fin aux abus constatés en ces derniers temps, ot auxquels on estime qu'il est temps de mettre un terme. Dans certains comités, la proportion de personnes admises à la distribution de la soupe semble exagérée. Le barême d'admission y sera dorénavant plus rigoureusement observé. L'autorisation, donnée aux bénéficiaires de la soupe, • à faire prendre par des tiers les rations qui leur reviennent ne permet pas de s'assurer si les rations reçoivent leur destination. Ce système sera abrogé. Des exceptions seront seules autorisées en ce qui concerne les personnes malades ou trop âgées pour se déplacer facilement.Enfin, il a constaté que les comités locaux utilisent presque uniquement les produits exotiques pour la préparation de la soupe. Les denrées indigènes entrent dans celle-oi pour une trop faible part. Dans le but de constituer des réserves pour l'hiver, il vient d'être ordonné que seuls les vivres saisonniers, produits par le pays, entreront •actuellement dans la fabrication de laj soupe populaire.} Au surplus, des mesures vont être prises pour améliorer la fabrication là où elk laisse à désirer, notamment par défaut ox. insuffisance de cuisson. A Gand Il convient' de signaler la belle initiative prise par le personnel enseignant de noi écoles. Ayant pu se convaincre de la nécessité de venir en aide aux enfants de la classe qui souffrent particulièrement en ce moment, les instituteurs et les institutrices se sont déclarés prêts à sacrifier leurs vacances pour organiser des promenades et offrir des distractions à la population scolaire. Nombre d'institutrices des écoles payantes et les élèves des écoles normales se sont joints aux premiers pour alléger leui tâche. L'oeuvre du réfectoire ne chômera pas et les enfants débiles, qui ne pourront être envoyés aux colonies scolaires, continueront à bénéficier de repas supplémentaires.A CourÉrai Les Boches publient à nouveau les noais des Belges tombés lors de bombardements aériens, oubliant naturellement de publier en même temps les noms de leurs soldats tués et de citer les dégâts occasionnés par ces bombardements à leurs installations militaires. Voici la liste pour Courtrai lors d'un raid d'avions alliés pendant la nuit du 27 au. 28 juillet. a) Tués : Charles-Vincent Egels, 50 ans, rue du Jardin 17, Marie-Louiso Egels-Clamv, 44 ans, lue du Jardin, 17; Suzanna-Emma Egels, 21 ans, rue du Jardin 17 ; Marie-Maga Sagaer, 24 ans, rue Longue des Pierres, 22 ; Exuperse-Con-corde Dumortier, 68 ans, rue du Jarelin, 8. b) Grièvement blessée : Emma Decanter, 40 ans, rue du Jardin. 3. c) Blessés: René Kembrouck, 53 ans, rue du Jardin, 3; Valère Bossuyt, 21 ans, rue du Jardin, 3; Elisa-Julia Egels, 21 ans, rue du Jardin, 17 ; Célestine-Célina Egels, 18 ans, rue du Jardin, 17: Julien-Joseph Egels, 10 ans, rue du Jardin 17 ; Marie-Louise Six, 62 ans, rue. élu Jardin 3. Pour Dour ils publient les noms suivants: a) Tuée : Marie Léonie, âgée de 52 ans. b) Blessé : François De Brabander, âgé de 79 ans. D'autre part voici une liste pour les deux Flandres : 1. Middelkerke (Flandre occidentale), bombardement du 25 juillet. — Gravement touché : Théodore Schutter, 20 ans. 2. Wilskerke (Flandre occidentale), bombardement du 25 juillet. —- a) Tués : Arthur Baey-aert 21 ans ; Eugénie Lingier, 67 ans. b. Blessés: Henri Van Craynest, 39 ans; Emile Trateaer, 34 ans. 3. Jabbeke (Flandre occidentale), jets de bombes du 27 juillet. — Tué: Auguste Vanhee, 47 ans. 4. Gand-Ledeberg-Melle (Flandre orientale), jets de bombes du 28 juillet. — a) Tués : Mme Adolphe Legon, 25 ans; Louise Legon, 24 ans; Guillaume Legon, 12 ans; Raphaël Legon, 2 ans; Marie Ilemme, 57 ans: veuve De Ruydk, 45 ans; Rosalie Poelman, 64 ans; Marie De Mey, 23 ans, Irène Boxstaele, 12 ans; Adolphe Palink, 64 ans. Blessés: Marie Lefroid. 43 ans: Jeanne Fo-vret, 6S ans: A. Legon. 38 ans; Aima De Vlie-gen, 25 ans; Robert Steyaert, 12 ans: Irma Meerschaut, 34 ans; Gustave Boxtaele, 15 ans; Léon Boxstaele, 50 ans. 5. Melle-Heusden (Flandre orientale), jets de bombes du 29 juillet. — Blessés: Marie De Put-ter, 32 ans (son frère est à l'armée belge) ; Ra-chel Cackebeke, 8 ans. Au Psisfs Wallon Depuis quatre mois le comité de ravitaillement de Beyne Heusay lez Liège ne délivre plus rien dans les magasins. On se nourrit comme on peut et de la ration de 4 kgs. de pain gris pour dix jours, et parfois du pain de Hollande de qualité'médiocre. Depuis un mois le bourgmestre Dujardih est revenu de ,1a prison malade; le curé a encore un an à faire. Les charbonnages peuvent livrer du charbon aux Allemands tant qu'ils veulent, mais les mineure préfèrent vaquer à d'autres travaux.Il y a pénurie de mineurs. Beaucoup travaillent dans le Luxembourg et dans les exploitations forestières du coté de Dolhain où ils touchent frs. 5 par jour, dont on leur retint frs. 2.50 pour la nourriture, soupe et un demi kilo de pain par jour. Ceux qui travaillent dans le Luxembourg sont mieux nourris. Le riz et le lard manquent absolument.Aux îrontSères Depuis le samedi 4 août les patrouilles allemandes qui circulent continuellement la nuit le long de la frontière belge se font j actuellement accompagner par des chiens policiers. On signale l'arrivée en Flandre de grande troupes arrivant directement du front de Galicie Les Allemands qui retournent en congé font tout leur possible pour pouvoir rapporter des vivres à leur famille. Dans les villages, ils vont de maison en maison pour demander du pain, du beurre et du lard. Ceux qui ont de l'argent» offrent de fortes sommes en échange de ce qu'ils demandent. Le bétail gras se vend dans la zone frontière de Sippenaken, Teuven, etc., à frs. 3 le kg. sur pied; les Belges ne peuvent plu6 vendre leur bétail directement en Hollande, où il se vendait fr. 4.50 par kg. et sur pied. Les chevaux qui sont payés de 1.600 à 2.100 francs en Belgique se vendent en Allemagne de 5.000 à 6.000 marks. ! Vue d'ensemble. En ce temps de chômage parlementaire, l'heure est opportune pour faire un examen d'ensemble de la situation et tâcher de dé-i gager quelques indications utiles pour un avenir prochain. Sur le front occidental, les affaires de l'Entente n'ont cessé de s'améliorer, et, , malgré la peine que nous nous sommes donnée pour diminuer la portée des récents faits de guerre, ils sont tout à notre avantage.Il ne me semble pas que l'on ait suffisamment mis en lumière la nouvelle défaite que les Allemands viennent de subir sur le front , de l'Aisne. Il n'est pas dans les habitudes de notre état-major d'attribuer à l'ennemi des objectifs qu'il n'a pas réalisés pour en conclure, qu'il est battu. Cependant, il faut . bien admettre que, si les armées du kron-prinz se sont livrées, pendant plus d'un mois, aux violents assauts qui se sont multipliés presque journellement sur le plateau des Dames et sur les deux plateaux des Casemates et de la Californie, ce n'était pas uniquement dans le but de se faire tuer du monde. Il n'est pas possible que les chefs allemands ne se fussent pas promis un avantage territorial quelconque : pour le moins, ils comptaient nous faire redescendre les pentes sud du plateau, peut-être même nous rejeter à la rivière. Oi^après un effort inouï et des sacrifices immenses, il§ n'ont rien-obtenu, ou si peu que leurs propres communiqués n'en font pas état. C'est bel et bien une défaite allemande, une défaite comme la première bataille d'Ypres et comme celle de Verdun, toutes proportions gardées. Nos troupes ont été, une fois de plus, admirables. Nous avons conservé tou§ les observatoires importants. Nous dominons la vallée de l'Ailette et les débouchés vers Corbény. Les résultats des deux offensives d'avril et de mai sont entièrement consolidés et les Allemands ont renoncé à nous les contester. Par l'acharnement des contre-attaques allemandes, la lumière s'est faite sur la véritable portée de nos deux offensives. L'ensemble de la bataille de l'Aisne — offensive et défensive — constitue un beau, un très beau succès, à la fois tactique et stratégique. Nous restons solidement accrochés à la charnière du massif de Laon-Saint-Gobain. Nos chefs auront à apprécier s'ils doivent, un jour ou l'autre, tenter d'enfoncer cette porte, désormais entr'ouverte.Nos alliés, secondés par les troupes du général Anthoine, ont mené non moins heureusement leur offensive, soigneusement préparée, dans le Nord ; ils se sont rendus maîtres du saillant d'Ypres avec^ le point d'appui de Messines, difficile région tant disputée depuis le mois d'octobre 1914 ! Là aussi, l'attaque a réussi et la contre-attaque échoué. La pluie est venue en ^aide aux Allemands et a empêché, peut-et-re, les armées alliées d'exploiter a fond ces beaux résultats. Il ne faut pas oublier cependant que le commandement britannique avait fait connaître, dès le premier jour, que les• objectifs qu'il se proposait étaient atteints. Les Allemands épiloguent; mais, depuis la reprise du village de Saint-Julien, il est établi que la fameuse manoeuvre ,,élastique" n'a donne que des résultats illusoires; Tout le reste est do la prose à l'usage des communiqués. Les fameux ,,grands stratèges", tant vantés par l'empereus dans son télégramme au président du Reichstag, ne peuvent mordre sur le front occidental. S'ils avaient obtenu le moindre succès effectif, quel ^tapage à Berlin! Or, l'empereur lui-même en est réduit à exprimer le voeu qiie l'Allemagne, ,,malgré soucis et privations", puisse se maintenir jusqu'à la paix. ^ Le seul réconfort pour les empires du Centre, dans ces dernières semaines, est venu du front oriental. Nous n'avons pas à pallier les graves échecs subis par l'Entente de ce côté. La crise révolutionnaire russe a eu pour contre-coup la plus lamentable cles catastrophes militaires. Après une offensive qui avait 6uvfi pour démontrer l'affaiblissement du front austro-allemand, la défection des troupes russes a- produit un recul désastreux sur toute la ligne! A l'heure actuelle, les armées russo-roumaines sont menacées d'être tournées par ICarne-netz, Godolsky et Czernovitz. Mackensen recommence contre elles la îameuse manoeuvre de lia. tenaille. Kerensky et le nouveau gouvernement constitué à Pétrograde auront-ils le temps de se ressaisir et d'envoyer les l'en fort s urgents? En présence d'une situation si grave, les puissances alliées de la Russie ont pour premier devoir de répondre à l'appel du nouveau généralissime russe Komilof et de l'aider, soit en construisant les voies ferrées dont il a besoin, soit en lui envoyant des missions d'officiers et (le sous-officiers chargées d'instruire les innombrables soldats russes imparfaitement éduqués et entraînés. Mais ce ne sont que des palliatifs à effets assez lointains. La Russie doit, d'abord, se sauver elle-même. Les belles déclarations des soviets n'y feront rien si le-soldat n'obéit pas et abandonne de nouveau, devant l'ennemi, les nouvelles lignes où il a dû se replier. Les puissances alliées ont aussi pour devoir strict d'aborder oe sujet avec franchis?; elles ne sont pas démunies de moyens d'action à Pétrograde. Quelles responsabilités seraient celles des gouvernements s'ils se con-'.tentaient d'assister à lai débâole les mains

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods