L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1280 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 15 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gx44q7rv0k/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

jôre Année 23» S cents 00 Centimes) JKarcii 15 juin 1915 L'Union fait la Forci Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ., _ . _ ( Charles Bernard, Charles Herlbiei, Comité de Rédaction: ■ „ , . , ( René Chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: IM.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fl. I.SO pan mois, payable par anticipation, l Etranger <1. 2.00 „ ,, Cgiébés aiiK travaux forcés Les ouvriers belges sont admirables d'abnégation et d'endurance. Leur esprit de sacrifice est sublime. Leur patriotisme se traduit en actes courageux. Ne préfèrent-ils pas, depuis les dix mois que dure la guerre, toutes les privations à la déchéance, au parjure et à la trahison? L'ennemi, qui a voulu tuer l'industrie belge au profit de ges concurrents allemands, caressait l'espoir que nos ouvriers se seraient jetés à ses pieds. Il était convaincu que la faim les aurait poussées vers 'l'usine où il commanderait en maître. Les événements ont prouvé qu'il ne connaissait pas notre classe ouvrière. Il s'est donc heurté à une opposition farouche et intransigeante. C'est [l'envahisseur qui a fomenté par ses réquisitions sans limites la grève générale en Belgique. Quel spectacle réconfortant que cette grève patriotique des ouvriers et patrons belges protestant les bras croisés contre la violation des traités, refusant de se soumettre, unis face à l'ennemi. Nous devons ce miracle social à Guillaume II. Les Allemands comprennent parfaitement que la résistance passive et le chômage général des ouvriers belges sont aussi préjudiciables qu'une guerre. Ils. en sont tout perplexes. Leur dépit ressort clairement d'un article de la ,,Soziale Praxis fur Volks-wohlfart", une revue connue de tous ceux qui étudient les questions sociales. Un docteur à lunettes y déplore le fanatisme des Wallons et la haine des Flamands unis clans une colère commune contre les Allemands ,,rédempteurs". Ce Boche ingénu se plaint de ce que les tentatives de rapprochement du foudre de guerre von Bis-sing, qui a gagné ses grades dans les salons de Potsdam, sont restées infructueuses. Ce herr doktor croit cependant que quelques dirigeants ouvriers — on demande leurs noms — commenceraient à être convaincus que le moyen existe de concilier le ■ sentiment national belge avec la politique tortueuse de l'administration allemande. L'auteur de cet article très subjectif ajoute que le gouverneur provisoire de Belgique et son administration civile s'entendront à respecter les sentiments nationaux des ouvriers belges. Ah! le bon billet qu'a La Châtre. La réalité ne répond nullement au rêve, car les Allemands obligent les ouvriers belges ' de travailler pour leur compte, malgré la Convention de La Haye. Je le démontrerai succinctement par quelques faits aussi authentiques que .récents. Je ne veux citer que pour mémoire les dragonnades dont les vaillants Borains ont été les victimes au début de la guerre. Il est bon, n'est-ce pas, de rafraîchir la mémoire aux hommes de cabinet, même si ces vénérables raseurs sont des puits de science de la très docte Germania. Il est parfaitement établi qu'un grand nombre d'ouvriers belges de Menin et des environs ont été forcés, sous peine d'être déportés en Allemagne, de creuser des tranchées aux environs d'Ypres, tout comme d'autres civils, paysans et ouvriers, ont été obligés d'en creuser dans le Brabant. Les malheureux ouvriers de Menin n'ont pu que protester. Les journaux déclarent même que les autorités militaires allemandes i avaient pris des otages pour imposer à leurs compagnons ces travaux périlleux et antipatriotiques dirigés contre leurs fils et leurs frères. Le personnel des chemins de fer de l'Etat belge a reçu de son chef, le ministre responsable, défense formelle d'aider au transport du matériel ou des troupes de l'ennemi ainsi que de prêter d'une façon générale son concours à toute opération militaire de nature à favoriser l'envahisseur. Nos cheminots ont obéi comme un seul homme. Que font les Allemands? Ils condamnent le chef de gare à Luttre et le vicaire de cette localité parce qu'ils les soupçonnent d'avoir distribué des secours aux cheminots patriotes de l'arsenal de Luttre. Le même fait s'est produit à Nivelles. On y a coffré pour quelques mois MM. Dumont de Chassart, de Lalieux, Chantraine et de Burlet, prévenus d'avoir donné de l'argent à des cheminots. Voyant que ceux-ci restaient intraitables, les Allemands ont eu recours à d'autres méthodes d'intimidation. Ils ont défendu aux communes de fournir désormais des secours aux familles des ouvriers récalcitrants qui obéissent aux ordres de leur gouvernement. Ces braves gens sont ainsi placés entre le choix de travailler sous la schlague et pour le compte de l'ennemi ou bien de crever de faim avec leur femme et leurs enfants. Enfin, le cas des ouvriers de l'arsenal de ^lalines dépasse toutes les bornes. Les journaux ont signalé le blocus municipal de Malines. Le duc d'Albe au petit pied qui gouverne la Belgique a eu l'idée biscornue de faire travailler les 500 ouvriers belges antérieurement employés à l'arsenal du rail-way belge. Or, le gouvernement du Roi, leur seule autoHté légale, le leur défend d'une manière absolue. Freiherr von Bissing leur reproche leur attitude irresponsable — retenons ce terme pour l'appliquer à ce vieux général —. Que fait-il? Ordonne-t-il d'arrêter les ouvriers de l'arsenal pour les déporter au pays du pain K.K. ? Nullement. Il s'en prend aux malheureux Malinois qui n'en peuvent rien. Il ne se pose pas même U question si beaucoup d'ouvriers de l'arsenal n'habitent pas les villages environnants. C'est excessif, malgré que la saison des hannetons excuse tant de fringales. Nous nous trouvons donc en présence de faits indiscutables qui se sont passés en Flandre et en Wallonie. Nous nous permettons donc de rappeler à tous ceux qui ont la mémoire peu fidèle qu'il existe toujours des conventions conclues en la bonne ville de La Haye. Or, l'article 52 de la convention de 1907 dit textuellement: ,,Des réquisitions en nature et des services ne pourront être réclamés des communes ou des habitants que pour les besoins de l'armée d'occupation. Ils seront en rapport avec les ressources du pays et de telle nature qu'ils n'impliquent pas pour, les populations l'obligation de prendre • part aux opérations de la; guerre contre leur patrie."Les faits précités tombent manifestement sous l'application de l'article 52. Qu'en pensent les neutres? Léonce du Castillon. Entente cordiale Il y a quelques mois, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie furent en proie à des difficultés ministérielles : changement du chef du ministère commun en Autriche-Hongrie, le détenteur de la fonction refusant de porter encore la responsabilité de la faillite austro-hongroise; remplacement du ministre des finances en Allemagne, où il fallait, au lieu du vieux fonctionnaire, inapte à soutenir l'édifice en papier des finances impériales, un homme rompu aux finasseries financières et aux trucs de comptabilité. H était indispensable de consoler le public allemand en lui donnant la nouvelle de complications gouvernementales dans les pays ennemis. Et l'Allemagne apprit qu'il s'était produit des dissentiments au sein du ministère belge, de 1',,ancien gouvernement", comme disent ces messieurs de la presse teutonne. Et l'Allemagne fut satisfaite et sa satisfaction croissait en raison des malicieuses et prophétiques remarques sur l'indice de décomposition de l'Etat belge offert par ce remaniement ministériel, né dans l'imagination de nos-ennemis.Comment se fait-il que oes mêmes journaux qui commenteront avec tant de joie maligne une nouvelle fausse se contentent d'enregistrer la nouvelle de l'entrée au ministère belge d'éléments libéraux et socialistes, par quoi se confirmerait la splen-dide harmonie réalisée dans l'épreuve de notre peuple devant l'ennemi? En Allemagne, une oligarchie impose ses directions à un peuple sans volonté. Les partis démocratiques, exclus du gouvernement, se préparent à établir^ à la fin de la guerre, les responsabilités. Ils demanderont des comptes et ces comptes seront terribles. Ai Heure, au contraire, à quoi assistons-nous ? En France, c'est le gouvernement ào défense nationale qui assimile et assimilera encore tous les éléments jugés indispensables à la réalisation de la victoire. En Grande-Bretagne, l'adaptation de la direction générale du gouvernement aux différents partis du royaume, que les Allemands interprétèrent comme l'acte de détresse d'un parti voyant se préparer l'effondrement du pays, et qui au contraire est un acte d'union, le présage d'une action énergique à laquelle collaboreront toutes les forces vives de la Grande-Bretagne. Les Allemands se rendent compte déjà, et ceux qui doutent encore l'apprendront à leurs dépens, que lorsqu'il est question chez leurs adversaires de concentration nationale ce n'est pas signe de malaise, mais signe qu'on s'apprête à faire de la bonne besogne Aussi leur silence à propos de la nouvelle venue de Londres qu'il se pourrait que la Belgique aussi jouisse des avantages d7un gouvernement national est-il significatif. A la période de transition et d'attente a succcédé pour nous celle de préparation aux nouvelles destinées, d'activité créatrice, rénovatrice et régénératrice. L'union sacrée va se traduire par des fait palpables, des réalités tangibles. Toutes les forces et toutes les intelligences de notre pays participeront à la grande oeuvre, non pas seulement a titre consultatif, mais par une collaboration effective. Et tout comme en France, tout comme en Angleterre, des hommes éminents sauront se sacrifier, rejetant loin d'eux les vanités personnelles et les mesquineries de caractère indignes des temps que nous vivons, avec la conscience de servir leur pays en' bons patriotes. f Si le ministère national se réalise, il fera beau considérer la tête des Allemands qui oomptaient nous diviser, qui ont mis tout en ceuvre pour isoler le Roi de son peuple, le gouvernement de la nation, pour séparer les partis et les races qui composent la Belgique. Us ne seront parvenus qu'à lier solidement le groupe de toutes les énergies et de toutes les intelligences, sous la direction du Roi-hérôs, grandi par l'expérience, le respect universel, l'autorité acquise et l'honneur dont il a dû. faire une vertu quotidienne.Et une fois de plus s'affirmera ainsi la magnifique vitalité de notre mère Belgique dans la coopération fraternelle de tous tv-s enfants. Charles Herbiet. En Belgique. A Oral s elles. Notre correspondant nous narre ainsi l'arrivée des avions anglais 6ur Bruxelles, raid couronné de succès et dont nous avons parlé. Mais voici la scène inattendue: TotSt à coup, nous écrit-il, vers ' 2 heures du matin, les Bruxellois furent réveillés en sursaut par une vive pétarade, venant en même temps des quatre coins de l'horizon. Je me levai et vis tous les balcons et toutes les fenêtres garnis d'hommes et de femmes dans leur accoutrement nocturne, parfois des plus sommaire et des plus récréatif. — ,,On bombarde Bruxelles 1" criaient quelques affolés. Aussitôt toutes les portes des maisons s'ouvrirent alors que la prudence commandait de rester chez soi. Et l'on vit des messieurs en savates, en manches de chemise, des femmes en peignoirs courir au milieu de la rue pour voir... quoi? Une escadre d'avions qu'on fusillait de quatre côtés à la fois. Leur sort, on ne le connut que plus tard par d'autres témoins oculaires qui constatèrent les dégâts dont eurent" à souffrir les hangars à Zeppelins. ^N'importe ! Le spectacle de tout ce monde en toilette de nuit a provoqué des scènes du plus ha^it comique et ont beaucoup fait rire... après coup. On se rappelait la fameuse frousse des habitants de cette petite localité qui crurent un jour que leur ville brûlait et qui s'enfuirent à toutes jambes alors que c'étaient tout simplement les éclats de la lune embusquée (elle aussi!) derrière la tour de l'église et donnant ainsi à la ville des aspects d'incendie. Depuis les habitants (car il y a quelque temps de cela !) ont gardé le sobriquet de ,,maanblussche'rs'\ « • * Nous apprenons la mort de M. Van Volxom, directeur des Etablissements Saint-Sauveur. M. "Van "Volxom était une figure très répandue dans le monde sportif bruxellois, auquel il avait, en natation tout spécialement, eu l'occasion de rendre de nombreux servioes. Frappé d'une congestion sur la voie publique, il est mort presque subitement. * * * La police d'Ixelles a ouvert une enquête pour retrouver les malfaiteurs qui se sont introduits nuitamment dans la demeure de Emile S..., officier dans l'armée allemande^ rue du Monastère, 31. Le coffre-fort seul a été fracturé, mais comme S.... est absent de Bruxelles on ignore l'importance du vol. L'un des cambrioleurs a abandonné ses vieux vêtements. On croit qu'il a revêtu un costume de l'officier absent. Dans le quartier, on s'en est fort diverti. * * * Un pamphlet a été distribué dans toute l'agglomération bruxelloise, à la grande colère des Allemands qui essaient d'en découvrir les auteurs: ,,Les journaux, dit-il, dont la vente est autorisée à Bruxelles, ne publient que ce que la censure allemande autorise. Nous ne connaissons donc pas la vérité entière sur lès événements qui se déroulent à l'extérieur. Nous la soupçonnons cependant grâce aux affiches par trop optimistes que la Kom m a nd ant ur fait apposer journellement sur les murs de la ville. Ces affiches ne parlent que de victoires, alors que tous les. renseignements, qurn'v.s parviennent de source sûre nous apprennent que nos ennemis sont partout en mauvaise posture, reculent d'un côté, piétinent sur place d'un autre côté et ne sont nulle part en progrès. Ce sont là ruses de guerre permises, auxquelles les naïfs seuls peuvent croire. Les envahisseurs jouent leur rôle, mais, ce qui est impardonnable, c'est que des journalistes belges n'envisageant que leur intérêt personnel, — il faut vivre, n'est-ce pas ? — collaborent à des journaux qui sont tous sous la férule allemande et qui, pour la plupart, appartiennent à des Allemands. Pour tous ceux qui savent lire entre les lignes, on sent que les journaux créés en Belgique depuis l'envahissement ont un arrière-goût de choucroute. Boycottons ,,La Belgique", ,,L'Eoho de ■ la Presse", ,,Le Bruxellois", ,,L'Ami de l'Ordre", ,,Le Quotidien", ,,Le Progrès libéral", ,,Le Messager de Bruxelles", la ; ,,Gazet van Brussel", ■ Ne soyez pas dupes des agissements de nos ennemis. Quand le moment sera venu, nous considérerons que ce sera pour nous un devoir de signaler à qui de droit tous ceux, quels qu'ils soient, qui se sont rendais et se rendent coupables d'aussi viles turpitudes. Nous livrerons leurs noms à la postérité. A oe devoir ' de patriote, nous ne faillirons pas. En 1 attendant, nous continuerons ' à dresser notre acte d'accusation. Méfiez-vous des espions allemands et ; autrichiens. Prenez acte des noms et adresses d'Allemands et Autrichiens cachés ou non, connus comme tels. Notez aussi tous oeux qui pactisent avec eux. Quand 9onneTa l'heure de la retraite, jl faudra que ni un Allemand, ni un Autri- i chien ne reste dans le pays et que leurs frères félons du jour soient stigmatisés et c subissent le châtiment de leur lâcheté." < Bravo 1 j ( 1 A Anvers, «Lare qu il iauti que nous lisions presque quotidiennement, par devoir professionnel, dit „le XXme Siècle", les feuilles qui paraissent en Belgique sous la censure allemande ! Cruel supplice. Espérons qu'on nous en tiendra compte làhaut, au jour, du jugement. Les journaux nés depuis l'occupation sont particulièrement attristants. On dirait qu'ils tiennent à démontrer eux-mêmes leur filiation germanique. Nous avons sous les yeux un article publié par ,,Het Vlaamsche Nieuws" d'Anvers, numéro du 14 mai. Cet article est intitulé ,,La parole d'un Flamand". On y rend compte d'une conférence faite, quelques jours auparavant, à Anvers, pour la société ,,Eigen Taal eigeh Zeden", par M. Borms, professeur à l'Athénée royal de la ville. Après avoir constaté avec orgueil qu'on parle beaucoup plus flamand à Anvers qu'avant la guerre, le rédacteur du ,,Vlaamsche Nieuws" insulte au courage de la population bruxelloise, coupable ,,de faire une figure effrontée au deuil national", c'est-à-dire de rira au nez des Allemands.,,A Bruxelles, écrit-il, les Flamands restent prudemment dans leur coquille. Ver-meylen et Van de Woestyne étouffent Dwelshauvers. Dwelshauvers a fait une gaffe, mais si vous laissez vos amis en panne pour une gaffe, vous vous trouverez bientôt seul dans le monde, entouré de l'auréole de Vos propres bêtises. A Bruxelles nous ne voyons que Franz Reinhard qui, depuis maintenant, ose braver le régime de la terreur antiflamingante et Mau-ritz Josson contre lequel on a déjà vociféré des menaces de mort." Dwelshauvers, Reinhard et Jossin: voilà, pour M. le professeur Borms, les trois seules victimes de la guerre, les seules qui soient dignes de sa pitié et de son admiration. Le premier a été expulsé de l'Université de Bruxelles, par ses pairs, à la barbe des Allemands, avec un coup de pied moral, si nous osons ainsi parler, vous savez où. Les deux autres sont traités, comme des pestiférés, et à bon droit, par leurs compatriotes Flamands et Wallons révoltés de leur servilisme à l'endroit des Prussiens. A part ce châtiment moral, ces Messieurs ne manquent de rien. Ils mangent à leur faim et ils boivent à leur soif, et il y a lieu de supposer que M. le général von Bissing reconnaît de temps en temps leurs services autrement qu'en paroles. N'importe! Pour M. le professeur Borms, ce sont des martyrs de la cause flamande. Quant aux prêtres, aux bourgeois et aux ouvriers flamands déportés ou assassinés par les Allemands, ce Ganelon les ignore. Du moment qu ils n'ont versé leur sang que pour la Belgique ils ne sont pas intéressants à ses yeux... La sottise de ce traître dépasse encore sa méchanceté. Le lendemain, au même local, deuxième conférence du même Borms résumée, elle aussi, par le ,,Vlaaansche Nieuws". C'est un plaidoyer pour un peuple, pour une race opprimée. Le peuple belge rançonné par la Prusse, nos deux races nationales opprimées par l'armée allemande? Du tout. M. Borms s'est occupé uniquement de la Flandre française où la langue flamande est, d'après lui, proscrite. Car voilà, selon lui, le grand, l'unique crime du temps que nous vivons. L'invasion, les assassinats, les pillages, les viols: cet homme s'en moque. Peccadilles que tout cela auprès de l'oppression sous laquelle gémissent les populations flamandes de la Flandre française, obligées d'apprendre et de parler la langue de Bossuet! Le reporter du ,,Vlaamsche Nieuws" termine 6on compte rendu par les lignes suivantes: ,,La vie tenace de l'âme flamande et de la langue flamande inspira à Borms une péroraison fulgurante, et le tout dernier mot était: ,,ni Français ni Allemands, rien lue Flamands, et Flamands avant tout." La Belgique donc n'existe plus pour le professeur Borms, qui la supprime à lui :out seul, sans doute pour fournir un pré-îédent au gouvernement prussien. Flamands, rien que Flamands: voilà sa de- ! /ise, voilà le mot d'ordre qu'il hurle, à la ! grande joie de l'envahisseur, aux trois ou quatre douzaines de malheureux réunis ?our l'entendre. Le peuple flamand, grâce à Dieu, ne pourrait, sans injustice, être confondu avec ces ;ourriers de la conquête allemande. Le peuple flamand se bat, dans les tranchées, 30ur la Belgique libre et indépendante, ou 1 résiste silencieusement, dans les villes ît dans les villages, aux hypocrites avanies de nos vainqueurs d'un. jour. Les Borms, les Reihard, les Josson, les Styn Streuvels, et deux ou trois autres avée eux rat fait le rêve insensé d'être de grands îommes, par la grâce du Prussien, dans me Flandre asservie. Stupide calcul : ils le verront bientôt, et ils le paieront cher. * * * La session de la Cour d'assises de la province d'Anvers 6'ouvrira le 14 juin. Deux affaires sont inscrites au rôle jus* [u'à présenti une affaire de moeurs avec irconstances aggravantes à charge d'un eune garçon boucher de Boom, et un infanticide commis rue d'Egmont, à Anvers, par une jeune fille de Hoogstraeten, Jeanne Roos, aidée dans son crime par son amant, Gustave Bogaerts, qui essaya de faire disparaître le cadavre de l'enfant en le jetant dans les eaux des fortifications. Il y aura probablement une troisième affaire: un meurtre commis au cours d'une intervention de la police. A Liège. I Le Wolff-Bureau publie une information relative au service d'espionnage organisé en Belgique au profit des alliés. Et il se plaint de la régularité avec laquelle celui-ci fonctionne. Tant mieux ! Nous en éprouvons un réel plaisir, si tant est qu'il en soit ainsi, parce qu'avec Wolff on ne sait jamais ! Et ce pourrait bien être une façon d'expliquer la fusillade des huit Liégeois que nous avons été, parmi les premiers, à dénoncer. On peut semblablement se demander de quelles garanties jouissent les accusés au sujet de la stricte impartialité des juges? Sont-ils défendus par un de leurs compatriotes? Les débats sont-ils publics? Wolff, à ce sujet, reste muet. Il se contente d'annoncer l'arrestation de dix-sept espions ( ?) qui ,,travaillaient" pour compte d'une sorte de bureau central, établi à Maastricht. Onze de ces malheureux ont été condamnés à mort et les six autres ont encouru des peines de prison qui, totalisées, s'élèvent à 77 années- Le 7 juin, huit des condamnés ont été mis à mort et, en ce qui concerne les trois autres, on n'a pris encore aucune décision. Il semble qu'ils seront priés d'aller passer le restant de leur vie dans une forteresse allemande. De cette méthode, qui s'exerce sans contrôle, à huis clos, nous rapprocherons la façon de faire de nos alliés français qui, dans un cas identique, firent la pléine lumière sur les débats sauf en ce qui concerne les points regardant la défense nationale. Et tant que les Allemands rendront la justice aussi sommairement qu'ils le font depuis leur arrivée en Belgique, nous n'accepterons leurs jugements qu'avec toutes les réserves que nous commande la prudence. Nous avons prouvé à maintes reprises les erreurs teutonnes, notamment à propos du meurtre de Canne. II est trop facile d'accuser et de juger entre aniis. Donnez aux débats une large publicité : c'est la seule manière de ne pas voir mettre en doute vos jugements. D'autant qu'il s'agit là de la vie de citoyens qui nous sont chers et pour lesquels nous sommes en droit de réclamer des débats impartiaux. ÂMalities. La situation n'a pas changé. C'est toujours le procède qui tend à affamer les Malinois, victimes de leur superbe patriotisme. Gloire à ceux-là qui font voir aux Allemands que les Belges, tous les Belges, veulent rester maîtres de leurs destinées. Seules, les allèges destinées au Comité de ravitaillement arrivent en ville. Mais c'est bien maigre pour alimenter une population aussi importante ! Les Allemands sont énervés et furieux, mais la population continue à faite preuve d'un calme impressionnant. Bravo les Malinois I ©aras Ses Flaradres. La Commission pour la restauration de fermes détruites pendant la guerre a décidé de faire rebâtir le plus tôt possible toutes les fermes détruites dans les communes de Melle, Quatrecht et Gentrode. Les plans et devis seront exposés dans différentes localités. Les fermes seront installées d'après les dernières inventions au point de vue agricole. Une dizaine de petites brasseries de Gand ont dû fermer à cause du manque d'orge et de malt. Les prix de l'orge sont montés de 60 à 160 francs les 100 kilos pour les brasseurs qui ne peuvent rien recevoir du Comité d'alimentation.La province de la Flandre orientalo a reçu 2.130 tonnes d'orge. Celle-ci sera distribuée aux communes au prix de 42 francs les 100 kilos. L'orge est destinée exclusivement aux cultivateurs et ne peut être vendue aux brasseurs. Pour l'arrondissement de Gand est destinée une quantité de 100,000 kilos, pour Eecloo", 10.000 kilos; pour Alost, 40.000 kilos; pour Audenaerde, 30.000 kilos ; pour Saint-Nicolas, 7000 kilos, et pour .Termonde, 2-5.000 kilos., A Eecloo. Deux jeunes gens d'Eecloo, qu'on avait trouvés en possession de revolvers, les nommés Louis Buyck et Hippolyte De Mynck, ont été conduits en Allemagne. Il a été affiché par la coinmandanture d'Eecloo ce qui suit: ,,A partir du 25 mai, on pourra ouvrir les oafés jusque 9 h. 45 du soir. A 9 h. .50, chacun doit quitter les débits de boisson. Entre 9 h. 45 et 5 heures du matin, personne ne peut so trouver dans la rue.'' A Bruges. Voici quelques détails 6ur les circonstances dans lesquelles fut arrêté le baron Ru-zette, relâché depuis; Le sympathique sénateur désirant un passeport pour se rendre à Bruxelles ne parvenait pas à l'obtenir. A chacune de ses démarches, le commandant de Bruges répondait: ,,Le commandant en chef de Thielt ne donne pas de réponse," Le baron Ruzette" écrivit alors lui-même à Thielt et reçut du commandant en chef cette réponse: ,,Ce passeport peut vous être donné si le commandant de Bruges me la demande. " Armé de cette lettre, le sénateur retourna chez le commandant de Bruges qui lui répondit de nouveau: „Pas de réponse de Thielt". Le baron Ruzette tira alors sa lettre et la montra au commandant. Celui-ci la lut, parut piqué, mais délivra le passeport. Le lendemain, M. Ruzette partit pour Bruxelles. Pendant son absence, les Allemands vinrent chez lui et y firent une perquisition. Le soir le sénateur rentra de Bruxelles et c est le lendemain vers trois heures du matin que des soldats vinrent le tirer du lit pour l'emmener ën auto jusqu'à Gand qù il fut retenu plusieurs jours. i Am. Pays Wallons. On lit dans ,,La Belgique" de Bruxelles-,,Dernièrement, 58 membres de la gardé civique de Rhisnes et 40 membres de la garde civique d'Emimes (province de Nain ur) ont refusé de signer l'engagement de ne plus prendre les armes contre l'Allemagne et de ne commettre aucune action hostile à la cause allemande pendant la durée de la présente guerre. Par leur refus ils ont montré qu'ils se considéraient comme ,, appartenant encore à l'armée belge" (sic). Par conséquent, conformément aux stipulations de la Convention de La Haye, ils ont été internés comme prisonniers de guerre en Allemagne. ' -■ Que poncez-vous de ce ,,appartenant encore à 1 armée belge" ? Et il se trouve des journaux belges pous insérer cela .' —-=ag>~»-0 ' fn . Oeuvre internationale pour prisonniers de guerre. Section belge. Qui veut adopter un prisonnier, que sa famille ne peut pas secourir, et nous charge do l'envoi mensuel ou bi-mensuel à son adresse d'un carton contenant des vivres et du tabac contre fl. 1.50, franco de tous frais? Montant de la liste précédente 330. frs. ^ H-. 1473.35 fl." De Witte ;q M. Ghilain .......... 3 M. Pittevi, Domburg io. M. Is Leens oq fr<. M. M. Seener lû'._ M. Is. Leens 20. frs* M. L. Cats 3. fi." M. Sam. Walevvyk 10. frs. M. I. van Emden ... 10. M. G. Vomberg 20. * M. Ph. Hening ., . r 20 M. E. Suikerman 20. M. L. Seemer .. 10. M. Alf. Danglowicz .5 S. H 20— M. J. Foks 2. fl. M. S. Vomberg 20.— frs. M. Fuld 20.— Mme. G. Vomberg 5 M. C. Louël 10. fl. M. I. de Jong 20.— frs. M. Marc de Marque 5 M. J. Oesterman 20.— M. J. Agtseribbe 10 M. L. Davids 20.— M. M. ViscTiraper .. 5.— M. Henry Meyer — 5.— M. B. Beets 5.— M. Drukker ., 5.— M. Cats 5.— M. L. Kumps, Zeist 1.50 fl. M. A. Màillien, Harderwijk 1.50 M. René Schier, Zeist 1.50 M. A. Pittevil, Domburg ... 10.— M. E. Delhaye, Simpelveld . 1.50 Mme. Belinne, Amersfoort * 1.50 Dr. Somer, . 3.— M. Le Docteur Ed. Waersegers 20.— frs. M. Jules Fortens '.50 frs. Mme. Le Clement de St. Marcq 1.50 M. Henry de Neve, Amsterdam ... 1.50 M. L. Forget, Harderwijk 1.50 M. F. van den Bergh, Vuglit ... 1.50 M. G. De Ligne, Domburg 2.50 M. Georges Levy 10.— Mme Regout Desoer 10.— Nous rappelons aux donateurs généreux, qui nous ont fait parvenir des sommes d'argent soit par lettre, soit par mandat, de bien vouloir considérer la publication de leur nom dans ce journal connue un accuse de réception. Adresser les dons : Parkstraat 73a, La Haye. — S »■ • Comité Miational de secours eî d'alimentation. Section pour la Collecte en Hollande. Comité local d'Amsterdam. Les comptables de l'Etat 'belge nous ont fait parvenir les différentes collectes effectuées lors des paiements du personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes dans leurs sections, savoir : Versement du mois de mai : M. Mauroit à Amsterdam : Pour les Sections de: Amsterdam, Utrecht, Zwolle, Groeningue, Leeuwarden, les camps de : Ede, Olddbroek, Harderwijk, Nunspeet, Alkmaar, Nimègue, Dordrecht, Gouda, Leiden, La Haye, Haarlem. Florins : 347,74*. Francs : ' 81,70. M. Van Belle à Rotterdam; Florins: 40,21, Francs: 1,50. M. Smets à lloosendael ; Florins : 7,40. M. Marteau à Roosendael : Pour les sections do Roosendael et de Breda : Florins : 20,20. M. Fitchy à Maastricht : Pour les sections de: Maastricht, Eysden, camp die Uden: Florins: 127,55. M. Boevkens à Bergen op Zoom: Pour les sections de : Flessingue Florins : 2^,30, Goes Florins: 10,28, Bergen .op Zoom Francs: 40,CO. Nous publierons d'ici quelques jours-les versements pour jui»«

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods