L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 10 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sf2m61cw4p
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jere Année N°- 230 « ccm» (lo centimes) «Jeudi ÎO juin 191a L'ECHO BELGE UVmon fait la Force. Journal ouotidien du matin paraissant à Amsterdam Beltte est notre nom de Famille Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction : N.Z. VOORBUHOWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: I Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. VOORBU8GWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 pan mois, payable par anticipation \ Etranger il. 2.00 ,, ,< Le Règne du Poilu ( ^L'Indépendance Belge" voudrait un gouvernement national. On appelle ainsi un gouvernement où tout le monde s'assied ] autour de l'assiette au 'beurre. En ce mo-mtnfc il ne doit pas y avoir beaucoup de beurre dessus. Non. Mais tous les partis } veulent pouvoir dire après la guerre, q#nd i on nous rendra notre Belgique appauvrie, sanglante, mais intacte: ,,Nous en étions." Ça veut dire: nous faisions partie du gou- ( ornement, car il est entendu que l'artisan ( de cette restauration ç'aura été le gouver- ^ nenient. N'est-ce pas à lui qu'on s'en prend ( quand ça va mal, quand les petits pois ne £ poussent pas et quand les boulangers aug- ^ mentent le prix du pain. Il est donc juste . que c'est également à lui qu'on rende hom- 1 mage quand ça va bien. Et ici il n'est pas f question de petits pois ni de pain. Il s'agit de nous rendre nos foyers avec notre indépendance et'l'on peut croire que tous les ; membres du gouvernement qui aura ac- ( compli cette grande oeuvre seront taillés dans le marbre ou moulés dans le bronze, pour le moins! _ ] Hé bien, si extraordinaire que cela pa-raisse, on peut penser là-dessus autrement. Et d'avance je demande pardon de cette hérésie à tous ceux de mes lecteurs qui croiènt de bonne foi que l'existence, la prospérité^ et la grandeur d'une nation dépendent de ce que cinq ou six politiciens, jaunes, bleus ou rouges, auront décidé dans une arrière-salle de cabaret, entre deux verres de faro. Car c'est bien ainsi,^ n'est-ce pas, qu'on fait les candidats aux élections, ce sont ces candidats qui font les députés et ce sont ces députés qui font les ministres. Non, la nation, voyez-vou6, c'est autre chose, c'est, en temps de paix, l'ouvrier, le laboureur, l'ingénieur, l'artiste, ce sont tous ceux qui collaborent, à accroître le pa- i triinoine commun, matériel ou moral. Ils I laissent bavarder les avocate et s'amusent de ce bavardage, chacun selon son tempérament ou son degré d'éducation, selon qu'il est spirituel, plaisant ou grossier. Aujourd'hui la nation est intégrée dans son armée. Tout son gouvernement se résume dans le chef de cette armée qui n'a pas d'autre préoccupation que de bouter l'ennemi dehors. Ce sont de ces choses qu'on comprend d'instinct et si bien qu'il n'a fallu aucun ordre, ni d'en haut, ni d'en bas, pour que se fît immédiatement la trêve des partis. Or, c'est au nom de cette trêve des partis précisément que 1',,Indépendance Belge'' voudrait voir s'opérer un remaniement ministériel. Nous découpons dans un de ses numéros les plus récents la lettre et le commentaire qu'on va lire: Londres, le 4 juin 1915. Monsieur le Directeur, L'Indépendance Belge" désire avec raison que la ,,Trêve des Partis", tacitement conclue entre Belges pour la durée de la guerre, soit loyalement respectée de part et d'autre. C'est, soyez-en certain, un sentiment partagé par tous nos concitoyens. Mais ce n'est point favoriser cette trêve, qui doit être basée sur une confiance mutuelle, que de prêter constamment à autrui le dessein de la violer. Or, permettez-moi de vous le dire avec la franchise d'un ancien ami de ^L'Indépendance Belge", c'est ce que beaucoup de lecteurs reprochent depuis quelque temps à celle-ci. Les soupçons, inspirés à sa vigilance se fondent seulement sur certaines déclarations individuelles, que je ne veux pas discuter ici, mais auxquelles personne ne saurait raisonnablement accorder le caractère d'une attitude prise par ,,un parti." Je crois, pour ma part, que les hommes les plus autorisés de nos trois grands partis nationaux ont à l'égard les uns des autres la confiance absolue, que tous et chacun subordonnent leurs intérêts de partis aux intérêts suprêmes du Pays. Je crois que ma conviction est partagée par la presque unanimité de nos concitoyens. Et je crois, «enfin, qu'eux, comme moi, éprouvent un sentimement extrêment pénible en voyant attaquer cette foi qu'ils ont embrassée avec joie et fierté. Sans doute, et vous avez raison de le dire, les partis reparaîtront après la guerre, les i anciens ou d'autres; mais jusqu'à ce que la Patrie soit définitivement sauvée, nous pouvons bien nous faire les uns aux autres l'honneur de croire que rien ne compte pour nous que Son Salut. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de mes sentiments les plus distingués. E. Carton de Wiart. Ainsi que le constate M. Edmond Carton de Wiart, ,,l'Indépendance Belge" désire (et a manifesté souvent ce désir, depuis le début de la guerre) que la ,,Trêve des partis" puisse exister... De même ,,l'Indépendance Belge" n'a cessé de lutter pour le Salut de la Patrie, et pour faire celle-ci plus forte et plus noble... C'est pourquoi, _ précisément, son premier devoir est de signaler les faits qui sont de nature à jeter l'inquiétude et la méfiance parmi les défenseurs les plus sfcrés du Pays: les officiers et les soldats; c'est pourquoi aussi son devoir est de rappeler SB if EPmgk B3-&9& &K&. i&Qsffla-1 ion d'un parti, dans l'intérêt même de 'union et de la trêve des partis; c'est lourquoi, enfinAson devoir est de réclameF m gouvernement national, armé des pou-roirs de contrôle nécessaires... La réponse à la lettre ci-dessus est, en leux mots: „Gouvernement National." L'Angleterre et la France ont donné 'exemple. I Que cet exemple soit suivi. C'est le seul moyen de ,,subordonner les 1 ntérêts de partis aux intérêts suprêmes du 1 ?ays"... c Et voilà bien des mots pour aboutir à [uoi? A envoyer villégiaturer au Havre c quelques Tartempions libéraux ou socialis- £ es à la place ou à côté des Tartempions g :léricaux qui s'y trouvent. Tout cela en- ( emble ne fera cependant jamais que Tar- i iempiôn car, sauf l'infini respect que nous -c ivons pour les ministres avec ou sans por-;efeuille qui se dévouent à la chose publi- 1 lue, leur labeur, leur personne compte si ( Deu, ôi si peu, auprès du poilu sur le ^ front, que les plus grands de ces messieurs ;ont devenus si petite, si petits qu'on ne se loute même plus qu'ils existent. Vraiment, e jour où, selon la parole du général Foch, e Roi Albert rentrera à Bruxelles à la tête ie ses troupes, est-ce que ce bon M. Hubert ] iroira qu'il y est pour quelque chose'i Et, j à'il le croit, il peut être assuré qu'il n'y ] aura personne pour le croire avec lui. ; C'est donc bien plutôt compromettre la < brève des partis au lieu de la consolider, i }ue de pousser en ce moment à un remaniement ministériel. L'eyemple de la Franco -st de l'Angleterre n'a lien à voir ici. Est-3e qu'un ministère de concentration nous donnerait un soldat, un obus de plus? Non, , n'est-ce pas, et il est dès lors bien inutile. Que 1e Roi, comme Je bruit en a couru, veuille créer ce ministère, le seul résultat sera peût-être de faire cesser une polémique stérile où d'anciennes habitudes jettent certains de nos compatriotes. Mais, pour le grand public, ce changement ne fera ai chaud ni froid et il l'accueillera avec un haussement d'épaules. Surtout que ces messieurs politiciens ne s'imaginent pas non plus qu'aussitôt la guerre finie ils remonteront sur leur ancien piédestal. Pendant une bonne période nous subirons l'ascendant de l'homme qui a été au front, qui a donné à la patrie son sang, ce qui vaut mieux que les plus beaux discours. Ce sera le règne du poilu. A celui-là, il sera assez difficile de demander ce qu'il pense de la querelle clérico-socio-libérale. Et s'il survient un beau parleur dont les sophismes l'embarrassent, c'est toujours lui, en fin de compte, qui entraînera la foule au Capitole en criant: ,,C'est aujourd'hui l'anniversaire de la bataille de l'Yser; allons rendre grâces aux dieux!" Charles Bernard. Par suite d'imef erreur regrettable, l'article „L'Empreinte" de notre excellent collaborateur M. Aûger de Bushech, paru hier, à été inséré non corrigé en seconde épreuve. Nous présentons à nos lecteurs ainsi qu'à Vauteur toutes nos excuses. mu» . c m» Un lerr Professer sur la neutralité belge. Comme conclusion à une étude sur la neutralité .belge, Reinhard Frank, professeur de droit à l'Université de Munich, écrit: „Au point de vue de l'évolution historique, la neutralité de la Belgique -fut un essai passager de résoudre le problème qui est la conséquence de sa situation. Il a déçu, non moins que le système de la Barrière et plus tard l'union de la Belgique et de la Hollande. Quelle solution la paix amènera-t-elle ? Nous ne le savons pas plus que personne. Mais nous espérons que, quand il s'agira de créer un nouvel ordre de choses en Belgique, les intérêts de l'Allemagne auront autant de poids que ceux de n'importe quel autre Etat européen. Et si nos ennemis se refusent à reconnaître la légitimité de nos droits, nous suivrons l'exemple de Brennus et nous jetterons dans la balance de l'équilibre européen notre glaive". Le Herr Prof essor oublie une chose, c'est que, lorsqu'il s'agira de jeter dans la balance de l'équilibre européen le glaive allemand, celui-ci sera passablement émouSsé. nms» . » L'Empire d'Allemagne avait entre autres deux traités. Sous ce titre nous avons publié un parallèle entre le traité de l'Italie avec l'Allemagne et le traité de l'Allemagne avec la Belgique. A la fin nous disions: ,,Nous mettons n'importe qui au défi de prouver que l'attitude de l'Allemagne vis-à-vis de la Belgique n'est pas mille fois plus coupable que celle de l'Italie vis-à-ris de l'Aile magne si ,ce qui n'est pas notre avis, l'Italie ne doit ,au contraire, être félicitée pour l'appai qu'elle apporte à l'oeuvre de civilisation entreprise par les alliés contre les représentants de la force brutale et de laruSe". Nos lecteurs auront saris doute compris qu'il fallait lire: „Nous mettons n'importo qui au défi de prouver que l'attitude de l'Allemagne vis-à-vis de la Belgique n'est pas mille fois plus coupable quo celle de l'Italie vis-à-vis de l'Allemagne, si culpabilité il y a de la part do l'Italie. Celle-ci au contraire doit être félicitée pour l'appui qu'elle apporte à l'oeuvre de civilisation entreprise par les alliés contre les repré- femfeSs ^ éâ li Pêi?« En Belgique. A Bruxelles. Le Bulletin officiel des Lois et Arrêtés iour le territoire belge occupé (numéro du 9 mai) nous apporte quelques ,,Bekannt-nachùngen" que nous ignorions (car les épétitions sont fréquentes dans cette façon [e Moniteur): Avis. Le nombre des dénonciations anonymes [ui me sont envoyées ou sont adressées aux ,utorités allemandes en Belgique augmente • ans cesse. Je refuse de donner une suite [uelconque à de telles dénonciations et j'ai émis des instructions en conséquence aux autorités placées sous mes ordres. Les requêtes présentées par lés particu-iers et signées de leurs noms exacts ontinueront à être examinées avec bien-reillance.Bruxelles, le 4 mai 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freiherr von Bissing, Generaloberst. Dans les arrondissements militaires de Couvain, Malines et Turnhout, l'achat des )ommes de terre de printemps n'est per-nis qu'aux marchands porteurs d'une lutorisation délivrée par un des chefs de :es arrondissements ou, par intérim, par m des commissaires civils compétents. Les contraventions au présent arrêté meuvent être punies d'une amende de 1000 narks au plus, ou, en cas d'insolvabilité, l'une peine d'emprisonnement correspon-lante. En outre, les pommes de tferre ichetées pourront être confisquées. Bruxelles, le 20 mai 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, ' Freiherr.von Bissing, Generaloberst. Les prescriptions du 22 février 1915 relatives à l'application de l'arrêté du 16 janvier 1915 concernant l'impôt additionnel à charge des absents (Bulletin officiel des Lois et arrêtés pour le territoire belge occupé no. 50, p. 267 à 270) sont complétées comme suit, avec effet rétroactif: Art. 9. La confection des rôles et des listes ainsi que la fixation de l'impôt peuvent se faire également par les contrôleurs et les receveurs des contributions compétents.Bruxelles, le 22 mai 1915. Der Verwaltungschef bei dem Generalgouverneur in Belgien, Dr. von Sandt. • • • On annonce la mort de M. Grevenkop Cas-tenskjold, ministre du Danemark à Bruxelles et à La Haye, chambellan du roi du Danemark, décédé à La Haye. • * » Au lendemain du 2 août 1914, lorsque l'Allemagne attaqua la Belgique dans les conditions qui sont connues, des centaines de femmes et d'enfants de nationalité allemande avaient été réunis au Cirque Royal de Bruxelles, en attendant d'être envoyés à la frontière hollandaise et allemande. Une fômme belge, bravant l'impopularité, organisa. aussitôt un service d'assistance pour procurer des aliments convenables, des vêtements, des couchettes et du. lait pour les enfante, etc., à ces réfugiés ; elle s'en occupa personnellement jour et nuit, et les femmes allemandes, qui bénéficiaient ainsi de sa charité, l'en remercièrent les larmes aux yeux. Cette femme était Mme H. Carton de Wiart que nos ennemis viennent d'envoyer, prisonnière, en Allemagne ! * * » Un baptême — le premier du genre, sans aucun doute — vient d'être célébré dans une famille de la haute bourgeoisie du Quartier-Léopold, à Bruxelles. L'eau qui a servi à ondoyer le nouveau-né n'était autre que de ; l'eau de l'Yser. Le parrain de l'enfant devait être le neveu du comte de Mun ; mais, retenu au front, le représentant de cette illustre lignée s'était fait représenter par un ami habitant la Belgique. En- apprenant que l'eau renfermée dans une fiole minuscule avait été puisée dans un fleuve dont le nom est à jamais immortel, l'officiant a dit: L'eau de l'Yser n'est pas moins sacrée que celle du Jourdain 1 A Aovers, Les funérailles de l'échevin Frans Van Kuyck ont été célébrées avec solennité, au milieu d'une grande affluence de monde, ainsi qu'urne lettre de notre correspondant, insérée ici même le 6 juin, nous l'annonçait brièvement. Des détails complémentaires nous parviennent à l'instant, ainsi que la lettre mortuaire: M. Frans Van Kuyck, échevin des Beaux-Arts de la ville d'Anvers; membre du Corps académique d'Anvers; professeur honoraire à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers; ancien membre du Conseil provincial ; officier de l'ordre de Léopold ; honoré de la médaille oomanémorative du regne de Léopold- II ; officier de l'ordre du mérite civil de Bulgarie; chevalier de l'Or dre de la couronne de Roumanie. II y avait foule devant la mortuaire située rue Albert von Bary (fâcheusement baptisée ainsi) et dans les rues avoisi-nantes- v Aux côtés de la famille, on remarquait bi. pxésonoa du bourgmestre Xte Vos-, des. soherins Desguin, Strauss, Cools, Albrecht; du sénateur Rijckmans, des députés Royers, Delvaux, Franck et De Meester, de tous les conseillers et anciens conseillers provinciaux, des conseillers communaux, des mem- • bres du comité des hospices civils et du bureau de bienfaisance, respectivement conduits par MM. v. Nieuwenhuizen et v. Doo-selaere, des professeurs de l'Académie des Beaux-Art^, du conservatoire flamand, du Commissaire en chef M. Sobuit, entouré de nombreux adjoints, des chefs de bureau de l'hôtel de ville et d'une délégation du personnel, des chefs du mouvement flamand, etc M. Jan de Vos pronoça un discours ému, dans lequel lequel il retraça longuement la carrière si bien remplie du défunt. Il redit tout ce qu'Anvers lui devait et termina par un hommage vibant rendu à ses grandes qualités d'administrateur et à sa probité légendaire. On se mit en marche vers les 4 heures pour le nouveau cimetière de Schoonselhof où un -dernier adieu fut adressé au défunt. A Lié|e. Le régime de la terreur sévit. C'est partout que des malheureux doivent prendre place devant un peloton d'éxécution. A preuve cet avis, affiché sur les murs de. Liège : ,,Ont été fusillés aujourd'hui, 7 juin 1915, en vertu de l'arrêt du Conseil de guerre du 5 juin 1915 : Louise Frenay née Derache, marchande, de Liège; Jean Victor Bourseaux, marchand, de Liège; Jules Descheulter, marchand, de Liers; Pierre Pfeiffer, ouvrier, de Haut-Pré; Oscar Lelarge, employé de chemin de fer, de Statte (Huy) ; Justin Lenders, de Liège; François Barthélémy, marchand, de Giivegnée; Charles Simon, dessinateur, de Namur, tous sujets belges, sauf Simon, sujet anglais. Ils avaient pris une part active à une organisation qui transmettait à l'ennemi des renseignements sur les mouvements de nos troupes d'après le service militaire de nos chemins de fer. Ils ont été condamnés à mort à raison d'espionnage." L'émotion a été vive, en ville et la foule ne cessa de stationner devant les proclamations annonçant cette nouvelle façon ^ de rendre la justice. H semble bien qu'on n'ait pas laissé l'occasion à ces malheureux de faire la preuve de leur innoncençe. L'affaire a été bâclée et la condannation prononcée était connue avant que le tribunal^ militaire eût fait paraître les accusés. A. Liège, on n'oubliera ni les noms des victimes ni ceux de leurs juges. Le nouveau journal dont nous avons mentionné la parution s'appelle ,,L'Eolio de Liège". Sa rédaction est logée au no. 15 de la rue du Mouton-Blanc. r A Malines. Le général von Bissing cherche à expli-quer pourquoi, il a établi un blocus autour de Malines dans le but d'affamer les habitants: ,,Le gouverneur-général avait fait annoncer à Malines, le 30 mai, que si le mercredi 2 juin,' à 10 heures du matin, 500 ouvriers belges, qui travaillaient naguere dans l'arsenal, ne s'étaient pas présentés au travail, il serait obligé de couper, en guise de punition, la ville de Malines, et ses environs de tout trafic économique, jusqu'à ce que les ouvriers en nombre suffisant soient retournés au travail. ,,Cela ne s'est pas produit et il s'agit ouvertement, dans ce refus de travailler, d'un accord préalable. Il est à noter que par la communication du chef de la région, il ne s'agit pas dans le travail désiré par l'autorité allemande de services à rendre à ! l'armée allemande mais seulement de favoriser les relations économiques du peuple belge. ,,L'attitude irresponsable des ouvriers malinois de l'arsenal a rendu nécessaire l'exécution des mesures de rigueur qui ont été publiées par voie d'affiches, et cela à partir du 3 juin à 6 heures de matin. La population de Malines doit donc s'en prendre au goût de faire grève des ouvriers, si elle est coupée du reste du monde jusqu'à ce qu'un changement dans la situation intervienne.! ,,Par de pareils agissements, dont l'origine est facile à reconnaître, les bonnes intentions de Son Excellence le j^ouvrneut-général tendant à faire prosperer la vie économique en Belgique sont donc mises en échec de la façon la plus méchante et cela au préjudice de toute la population belge." Nou6 ne commenterons pas ce document mais nous serions quand-même curieux de savir ce que pensent de cette contrainte les messieurs de la Sozial-Demokratie ? Dans les Flandres. Le ,,Neptune" journal anglo-belge maritime et commercial publie une information de Maestricht annonçant que de nombreux wagons de chemin de fer remplis tc[g bffuMkâ |té.ëgzqy.éAd|,'4Ug- magne par Liege vers les Flandres. Les bouteilles seront briées et les morceaux répandus sur toutes les routes pour couvrir une retraite allemande contre les attaques de cavaleries ou d'auto-mitrailleuses.; A Gand. Parce que le commune de Molle n'a pas été en nesuro de payer les 20,000 Marks d'amende lont elle fut frappée (motif : destruction de :ils téléphoniques), son bourgmestre a été fait prisonnier et conduit à Gand. • « # L'autorité militaire a interdit toute représentation au Cinéma Pathé, dans la rue des Champs, parce qu'on y a donné des représentations de contrées détruites dans les Flandres. A la suite de ce fait, une ordonnance générale a été prise: ,,11 est défendu, ,,dit-elle", d'exposer ou de vendre des vues de localités détruites dans les Flandres. Toute contravention sera-punie d'une amende de 3.000 marks ou d'une peine de prison.'' Au Pays de Waes M. le sénateur Van Naemen, bourge-mestre de St. Nicolas, âgé de 80 ans, a été arrêté et ne peut plus sortir de son château. Aaax frontières. Les Allemands deviennent, comme nous l'avons constaté, de plus.en plus rigoureux vers Selzaete et le Sas-de-Gand. Ils vont jusqu'à supprimer' les routes de -grandes communications, ce qui oblige de pauvres ouvriers à un détour d'une heure de marche! La cause de ces exigences, je viens de L'apprendre exactement. Il paraîtrait qu'ils sont dans une fureur ,,Kolossaal" d'avoir échoué dans leur tentative d'avancer vers Ypres il y a une bonne quinzaine de jours et ainsi de conquérir le reste de la Belgique et peut-être de marcher sur-Calais. Ils prétendent que leur échec est dû aux renseignements exacts donnés sur leur mouvement de troupes en Flandre par ceux qui passent clandestinement, porteurs de lettres et de renseignements précieux. Leur soupçon était si grand qu'ils ont arrêté des personnes de bonne foi, complètement innocentes. Telles des personnes de la haute société belge ainsi qu'un inspecteur et 3 chef-gardes de la ligne Gand-Terneuzen. Il faut que cette situation change, disent-ils, et ils viennent de prendre de nouvelles mesures. En premier lieu, ils viennent de supprimer le trafic de la ligne précitée sur le territoire belge. Chose cpii immobilisera des centaines de personnes qui gagnent encore leur vie. Pour la visite des trains, ordre est donné d'être des plus sévève. Ainsi, on soulève les banquettes bourrées de le et 2e classe afin de se rendre compte si rien ne s'y trouve caché. La visite des voyageurs se fait à l'avenant. Les agents de la ligne, tels que magasiniers, ouvriers etc., ' porteurs de passeports pour la Hollande, sont obligés do ne plus se servir du fourgon, mais d'entre^dans les voitures comme voyageurs. Le garde est seul responsable de son fourgon. Tout est soumis à une vérification serrée et malheur celui qui se fait prendre! Partout, dans les villages-frontières, l'emploi du français est absolument interdit. Ceci afin que les soldats puissent comprendre les conversations. Les paisibles douaniers qui sont encore en service aux abords de la frontière ne peuvent plus à aucun prix entreprendre la moindre conversation, surtout en français, avec une personne se trouvant sur le territoire hollandais ! La frontière vers le Sas-de-Gand est complètement fermée. Personne ne peut plus passer, à ce qu'il parait pendant 3 ou 4 jours. Même les ouvriers venant de Belgique travailler en Hollande ont à choisir entre rester en Hollande ou en Belgique. Les boulangers belges venant s'approvisionner au Sas ne pourront plus passer non plus; en un mot ,,la Belgique est fermée". La troupe à Selzaete est consignée et prête à partir à la première alerte. Le bruit court qu'Ostende serait abandonnée par les Allemands. Toujours est-il qu'aujourd'hui on a_ entendu le bruit du canon beaucoup plus rapproché que d'habitude. Est-ce une attaque d'aéroplanes? On n'en sait rien. Mais il se passe quelque chose. Le Zeppelin qui a été détruit par les avions anglais au-dessus de Gand est tombé sur un couvent à St. Amand. Deux soeurs furent tuées et plusieurs blessées. De tous les occupants 20 sont morts ; les autres sont grièvement blessés. ,,L'accident" fe'est produit à 3 heures du matin. Le dirigeable est complètement détruit. En Campine; M. le député Lpuis Franck, président du Comité de secours et d'alimentation de la province d'Anvers, et M. Ed. Hunt, délégué américain, ont fait, en ces derniers temps, plusieurs visites dans l'arrondissement de Turnhout pour y contrôler l'action des principaux comités locaux.A Turnhout. Le torchon intitulé ,,De Kempenaar" publie à notre adrese deux colonnes de vers. Nous ne les avons pas lues, faut-il le dire? Vraiment, ne trouvrez-vous pa9 qu'on a du temps à Turnhout, dans les milieux boches ? *. * * Le château de M. De Ruytter et la propriété de M. Ed. van Bael sont occupés par les Allemands. A Maeseyck Lo bourgmestre de Maeseyck, M. Driessen, a. été arrêté. On ignore la raison de cette mesure qui a atterré la population, le bourgmestre s'étant montré ,,the right man in the right place". Les Allemands ont donné une heure do temps au notaire Sommens pour prendre les fonctions laissées vacante par M. DrieS' sën. L*émotion- est .vive dans toutei la .contrée. Pages de Gloire Sur l'Ysei" A Dixmude. (Suite) Arrivés à Dixmude le 15 octobre, les fusiliers marins avaient immédiatement commencé, avec l'aide de quelques pionniers belges, d'organiser la tête de pont quo l'ordre reçu prescrivait de tenir à tout prix. La position choisie par l'amiral Ronarch enveloppait la ville d'un arc de cercle recoupant successivement la route de Beerst à hauteur du premier moulin qu'on y aperçoit, le canal de Handzaeme près du coude qu'il formo au Nord de Blood-Putteken, la voie ferrée au kilomètre 18, la route de Eessen à hauteur de la brasserie, et la grande route d'Ypres.au sud du cimetière. Quelques tranchées, en outre, orientées de l'Est à l'Ouest, reliaient, au nord de Dixmude, le hameau Keierlioek à l'Yser, et suivaient au sud de la ville le tracé du chemin de fer. Sur la rive occidentale du cours d'eau, la digue avait été organisée depuis la borne 16 jusqu'à la borne 1915. Quelques fermes et lisières, mises en état de défense de part et d'autre do la halte de Caeskerke, constituaient enfin, avec un certain nombre de tranchées, une position de repli éventuelle d'où l'on pouvait battre le® deux ponts sur lesquels la grande route et le chemin de fer de Nieuport franchissent l'Yser. Sauf entre le canal de Handzaeme et la route de Eessen, où elle était tracée à 200 mètres seulement d'une petite crête, la position disposait d'excellents champs de tir. Faute de temps et de, moyens, il n'avait pas été possible de créer des défenses accessoires en avant des tranchées. Celles-ci n'étaient elles-mêmes qu'à peine ébauchées, quand les fusiliers marins durent s'opposer, le 16 octobre, à la reconnaissance énergique effectuée sur Dixmude par les Allemands. A ce moment, les trois batteries du groupe Pontus avaient pris position à l'ouest de Caeskerke, en deux fractions échelonnées sur la route de Nieuport. Après un bombardement par l'artillerie do campagne, qui ne causa heureusement que des pertes assez légèues aux fusiliers, quelques bataillons allemands se portèrent à l'attaque en rangs serrés. Un feu nourri des mitrailleuses et des fusils français les accueillit à bonne portée, se mêlant aux rafales ajustées de nos canons. Les pertes de l'assaillant, sérieuses dès le début, brisent son élan. Poussés par leurs officiers, les fantassins ennemis tentent néanmoins de progreser; quelques groupes, qui parviennent jusqu'à faible distance des défenseurs, sont anéantis. Se rendant compte que Dixmude est bien gardé, les Allemands cessent bientôt d'insister; leur hardiesse coutumière leur a coûté beaucoup de monde; elle n'a nullement impressionné les marins, dont la confiance n'a fait qu'être fortifiée par le sanglant insuccès de l'ennemi. Au soir tombant, celui-ci se retira. Il restera à peu près inactif pendant les journées suivantes ; son artillerie seule continuera un bombardement intermittent. L'effort réel des Allemands se produit, du reste, plus au Nord. Entre-temps, un sérieux renfort d'artillerie avait été envoyé à l'amiral Ronarch par le Grand Quartier Général belge. Dans la nuit du 16 au 17 octobre, le 3e régiment d'artillerie, dont les six batteries constituaient, sous les ordres du colonel Do Vleeschouwer, l'artillerie divisionnaire de la 3e division d'armée, était mis, en effet, à la disposition de la brigade des fusiliers marins. A 3 heures du matin, le 17, le colonel allait prendre les instructions de l'amiral à la halte do Caeskerke, où celui-ci avait installé son poste de commandement. Il recevait mission do tenir sous lo feu de ses batteries toutes les approches de Dixmude. Le groupe Pontus passait sous ses ordres et se réunissait en entier à hauteur de la borne 2,200 de la route de Nieuport, pour battre de là les buts qui se présenteraient à l'est de la localité, dans la direction de Eessen. Lo premier groupe du 3e d'artillerie (49e, 50e et 51e batteries), se mettait en batterie vers la borne 2 do la route de Caeskerke-Oudecapelle, avec mission de tenir sous son feu la région au sud de la ville. Le 2e groupe du régiment (37e, 38e et 39e batteries) prenait position, enfin, vers la borne 3 de la route de Nieuport, d'où il devait battre le terrain au nord do Dixmude. Les batteries se bornèrent ce jour-là à envoyer quelques obus sur divers objectifs, tout en évitant do dévoiler leur force et leur emplacement. L'ennemi ne se montra guère d'ailleurs et la journée s'écoula dans le calme. Celle du lendemain également. Vers 2 heures de l'après-midi, l'amiral faisait savoir au colonel Do Vleeschouwer que les Allemands attaquaient vigoureusement Iveyem et Beerst, et occupaient Vladsloo. Lui-même dirigeait un bataillon de marins, appuf é par des auto-mitrailleuses belges, en reconnaissance vers Eessen, et ordonnait qu'une batterie fût portée entre ce village et Dixmude, pour con-trebattre Vladsloo et les abords orientaux de Beerst. La 50e batterie fut chargée de cette mission vers 3 heures. La reconnaissance terminée, elle rejoignit les autres batteries du groupe près de Saint-Jacques-Capelle, où il s'était transporté. * # * On se souvient du violent effort livré par les Allemands le 18 octobre sur le front occupé par notre 4e division, et comment ils parvinrent à s'emparer de Keyem, pour en être toutefois chassés par une fougueuse contre-attaque. L'ennemi recommençait son effort le 19, en l'accentuant. La canonnade faisait rage et, dès 7 heures du matin, l'amiral Ronarch pouvait sô rendre compte de l'intensité de la lutte livrée au nord de Dixmude. Comme, devant la tête de pont, l'adversaire demeurait à peu près inactif, l'amiral se décidait, pour soulager la 4e division belge, à pousser de nouveau un bataillon de marins sur Eessen, avec une avant-garde vers Vladsloo. Lo premier groupe du 3e d'artillerie devait, pour soutenir cette action, se porter tout entier à l'est de la ville, face au Nord, un peu au sud do Kapelhoek, entre Eessen et Dixmude. A 10 heures du matin, les 49e, -50e et 51e batteries, en position à l'endroit désigné, ouvraient le fen.s.w.lea: lisià^iiLPraetbaaçK

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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