L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 26 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m61bk17w0h/
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annee^o ~*s cesiîs Mardi 26 mars i9is L'ECHO BELGE L'Union teit Fores. Journa! Quotidien dis irmtlri paraissant en HoElande Belge est notre nom de Famille. K- ;;,:,ltes les lettres doivent être adressées au Ji?tdefédaction: N. Z. VOORBIRCWAL 334-24jO, I x ^«IIËBDAV. Téléphones: 3797etl77S. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. , . I Charles Bernard, Bené Chambrs, Porc».té de Réduction:; Etw}le Palngaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les nfilitaires internés en Hollande il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la liqne. | Osafianse. Nous traversons un nouveau temps d'ê-I meuve Nous gnrderons le coeur terme en ■£^,ant aux «-dite qui vereeut leur sang ■ TOÙr nous. Toute autre attitude serait une ISe à leur courage, une insulte a leur I BubHrne sacrifice. Us ont entre leurs maaoas i r otre sort, le sort de notre paye le sort do I là civilisation de l'Occident. Nous avons | C°SansCdoute, l'Allemagne n'a rien négligé I rour s'assurer dans l'Ouest la décision par I il armes Elle a forme une masse de tou-1 tes ses divisions et de tous ses canons pour I accabler sous son poids les lignes britamu-nuès ja bataille, commence© le 21 mars, dure toujours. Elle durera des semaines et. . reut-cfcre des mois. Mais ei la configuration S réographique du front de naguère peut se ■raodifier sous l'action d'aussi terribles ■ s'-ocusses ce front, puisant une force nou-Bvellç dans son élasticité, demeure inviolé. B Cinquante divisions boches appuyées de K <!iz ou quinze mille canons on*) pu faire Brrouier quatre-vingts kilomètres de front -M britannique; le poids formidable de cette accumulation d'hommes et de matériel n a ■ tciS réussi à le rompre. H Est-ce que les Allemands peuvent encore ■faire plus? Ils renouvelleront les divisions H'fatiguées, les canons hors d'usage. D'in-Hpomibrables trains continueront d'amener B-yors la ligne de feu des millions et des _ mil-Vivons d'obus. L'Allemagne industrielle, ■ comme chauffée à blanc, aura beau multi- ■ plier sa production, il lui faudra des se-■maines,' voire des mois pour réparer dans ■les stocks les brèches produites par la con-^■eommation d'un jour. Et en évaluant même ■à cent- cinquante le nombre des divisions Ej qu'Hindenburg a décidé de jeter dans la B fournaise, cétte réserve d -hommes, elle ■aussi, si énorme qu'elle soit, peut fondre B au creuset de la bataille. [• Dans sa première phase l'ennemi a réussi S à rèprendre une partie du terrain qu'il F, avait dû abandonner après la. bataille de la \ Somme sous la pression franco-britannique. If Ces champs, ces beaux vergers de France, m naguère dévastés et qui avaient commencé de revivre, sont à nouveau foulés sous la botte du Germain. C'est un© tristesse que nous devons écarter de nous; il ne faut #' pas qu'on ce moment même les plus nobles K* considérations sentimentales amollissent K nos courages. Regardons seulement la bail taille. L'ancien front ou à peu près marque - rl la ligne où les adversaires sont aux prises. v§ Ce front va-t-il 6e fixer? Car notez que rien n'indique une brèche, une fissure dans la W ligne de bataille continue où se maintien-Hf. lient les armées britanniques en connexion W avec les Français et les Américains qui *" combattent à leur droite. Cet ancien front I a fait 683 preuves. Il est demeuré inébranla- ■ ble pendant deux ans sous les coups les I plus furieux ; ce n'est pas l'ennemi, c'est I nous qui l'avions percé. La digue peut se ■ reconstituer et braver les flots tumultueux | des armées boches. Mais le haut comman-| desment allié peut aussi donner la préfé- ■ ren.ee à la manoeuvre. A la manoeuvre en- ■ nemio il peut répondre par une contre-K manoeuvre. En ce cas il faut du champ, ■ d'énormes espaces pour permettre l'évohi- ■ tien des formidables armées. Que d'heures ■ d'angoisse, encore, pour nous qui ne savons k pas. Mais aussi, après l'épreuve, quel I magnifique redressement! Songeons à la Marne. Et c'est pourquoi, confiants dans la vertu I de3 soldats et dans 1© génie de leurs chefs, | confiants dans ces armées dont les drapeaux K déployés dans la mêlé© inscrivent dans le ■ ciel des noms de victoire, nous devons gar-H der notre foi dans le triomphe final. Nous ■ avons pour nous la justice de notre cause ■et les meilleures armées du monde pour la ■ servir. Que notre esprit soit à la hauteur ■ de l'aune de ce3 armées. En ce moment où ■ 69 décida l'existence de l'Empire Britanni- ■ que, chaque soldat anglais comme aussi ■ chaque soldat gallois, ou écossais, ou ir-I landais, ou canadien, ou africain, ou I australien, doit avoir présent à l'esprit le | mot de Nelson, que la patrie attend dé cha-I cun d'eux qu'il fasse son devoir. Et ils [ feront leair devoir, le grenadier tapi dans | Un trou d'obus, le tirailleur devant son créneau, le canonnier à sa pièce. La Germanie pourra vomir sur eux tout lè feu et [ tout l'acier de ses entrailles, ils tiendront. ! Et maintenant aussi que sonne de nouveau ■ l'heure de la France, maintenant que l'armée français©, l'armé© de la Marne et l'armée de Verdun tient entre ses mains les destinées du monde, elle saura bien et pour toujours les fixer par la victoire. Charles Bernard. Toujours des mensonges. La ,,Gazette de Cologne" du 12 mars prétend que la Colonie Bàge projeterait de vendre sa flotte fluviale aux savonneries anglaises ,,Lever Brothers" qui ont des établissements an Congo et y voit la preuve . d'une dépendance économique envers l'Angleterre. La Ministère Belge des Colonies interrogé déclara qu'il n'a jamais en l'intention de gendre sa flotte à quiconque. Au contraire la prospérité économique de la Colonie augmentant toujours, le Ministère a établi pour l'extension de la flotte un vaste programme actuellement en voie de réalisation.m m m _j î Pour nos œuvres ?m* î« soldat* belges aveugles „x pfâ fl, < Représailles! En lisant, ce jour, que de nouveau raids de dirigeables allemands avaient e lieu sur Paris et sur 'Naples, j'ai songé ces vers d'une ancienne chansoin: ,,Le sentiment, Pour un moment iC'est très joli... mais le canon mène 1 ronde..." Le canon, les gaz asphyxiants, les bon bardements de villes ouvertes... Cependar nos alliée et nous continuons à faire du sei timent... beaucoup trop de sentiment!. 'Des discours aussi... de beaux discours, traduisant en paroles éloquentes un Idé; Supérieur dont nous pouvons, certes, not enorgueillir, mais... Mais, pendant c temps, les Boches, causant moins, agisser plus, survolent nos capitales, tuent de femmes et des enfants, détruisent nos m( numeuts et nos trésors d'art... Dans uai superbe envol de nos âmes vei cet Idéal dont nous nous glorifions, noi nous t sommes, jusqu'à présent, refusés mettre en pratique la loi du talion, et ne avions candides se bornent à allumer que que incendie en l'une ou l'autre usine c guerr© de l'ennemi ou à viser, en Flandre quelque garage ou quelque voie ferrée, de marche entraînant fatalement la mort d'u certain nombre de nos compatriotes. Oi le peuple allemand, désireux de la paia sans oser la réclamer à haute voix, se ré jouit de ces représailles bénignes. — >,Plr on nous détruira d'usines, pense-t-il, plu tôt la guerre sera finie!" — Raisonnemen naïf, mais certain. Si, changeant de tac tique, nous devenions impitoyables à notr tour et faisons payer aux bandits „deu: yeux pour un oeil et deux dents pour une' ...si nous allions, nous aussi, par la rout des airs, massacrer leur population civil et mettre en miettes leurs édifices et leur richesses artistiques, ils useraient avec pd/u de parcimonie de leurs Gothas et de leur bombes, non seulement pour éviter la réed proque, mais, parce que se sentant plu directement atteint, le peupjj.e-esdlave aiguillonné par la peur et par la souf franco de plus en pthis vive, oserait enfin sortir de son mutisme et se rebeller contr la guerre maudit© ©t leurs chefs qui l'on déchaînée. On ne comprend parfaitement la douleu qu'à la condition d'en être soi-même vie time. C©tte vérité est à appliquer en l'cccur rence. Nous voulons la Victoire et le triom phe prompt et complet du droit et de 1; justice. Mais, terrasse-t-on un fauve assoif fé de sang à l'aide de discours ponupeai: et de sentences idéalistes? — Il faut passe aux actes décisifs. Il faut terrasser la bête Il faifb venger tous nos martyrs. Il fau faire expier aux civils boches les crime multiples perpétrés par leur soldatesqu sur nos civils. En ne le faisant pas, nou prolongeons la guerre... Nous J>rolongeon les maux de nos défenseurs dans les tran ohées; nous prolongeons la misère, la famin et la domination sous lesquelles gémissen nos compatriotes en pays occupé; nous pre longeons l'exil de tous ceux qui aspiren au retour! L'ennemi, que n'atteignent pas assez pro fondément nos quelques vols au-dessus d leurs fabriques, de leurs gares ou de leur aérodromes, nous m argue et multiplie se forfaits... Représailles!... Ce sont tous le peuples des pays alliés qui le demandent à l'unanimité. Ce sont tous nos héros qu l'exigent!... Nos morts glorieux, nos bles sés, nos déportés et nos prisonniers subis sa'nt là-bas toutes les tortures... Nos fem mes, nos filles, insultées, maltraitées, no fillettes même (de 12 à 14 ans) arrachée par les bourreaux des bras de leurs mère et emmenées vers un destin dont la seul pensée nous fait frémir! Ce sont les innom brables voix des opprimés, des veuves e des orphelins, des mutilés et des exilés, e aussi de nos statues et de nos cathédrales qui clament: ,,Représailles ! représailles!' Notre moral est magnifique, c'est vrai Mais il ne faut pas oublier que l'endurano himiaiue a des bornes, et que cette attenta vaine après des représailles trop justifiée peut faire naître des pensées que l'enném 5'empressera d'exploiter, de propager... L'oi se demandera avec raison: ,,Si les nôtre n agissent pas comme eux, c'est donc qu'il n'en possèdent pas les moyens matériels Nous n'avons donc pas assez de dirigeable, ou d'avions? Nous ne possédons donc pa: d'aviateurs assez intrépides? On a donc in béret à prolonger nos misères?"- Inutil© d© poursuivre plus avant cetti plaidoirie. Les hauts intéressés, en méditan sur les quelques points effleurés ici, com prendront, dans toute son étendue, lè dan ?er de persister dans l'idéalisme sublime qu aura lieu d'etre, après la Victoire seulement pour l'édification des nouvelles générations mais qui, actuellement, n'est pas de forc< à terrasser le matérialisme bestial que nou: avons à combattre, et que nous ne pouvon: vaincre qu'aveo ses propres armes. Ces in teresses saisiront'toute la valeur stratégique diplomatique et. morale, de représailles se vères et immédiates. En ayant donc, les escadrilles alliées Faites voir ^ce dont vous êtes capables ! Al lez rendre à Berlin, à Cologne, à Munie! "t à tant d'autres l'équivalent décuplé de ;e qu'ont reçu Londres, Paris, Venise el N" aples ! Rex. '■■Mll'i » Q r // y a m an 26 mars 1917: Lcj Français occupent Fo eiïlbray et Laferville (foret de Coucy) e es Britanniques Lagnicourt, entre Bafau ne et Cambrai. Au Caucase les Eusses enlèvent les posi ions turques vers Kalaichathoun (sectew, h Kmyki®l\ En Belgique. : On monmnsnt. Lo Gouvernement allemand vient d'adresse à la presse des nations neutres un mémorai dum sur la situation do l'industrie belge. a Do tous les documents qui sont sortis de officines administratives, c'est peut^tre 1 L_ monument le plus parlant et le plus démon s tri k tif do l'hypocrisie et de la fourberie teutonne et de l'esprit mensonger allemand dans c qu'il jx de plus abject et do plus méprisabl< Savourez ce travail de haute culture inte lectuelle : w ,,11 y a quelque temps, la presse bruxelioi [S ,,(berlinoise ?) s'est occupée de la questic e ,,<■« savoir si un devoir patriotique oblig t ,,effectivement l'industriel belge d'arrêter s< g ,,exploitations uniquement dans le but d'en ,,pêcher l'autorité allemande de tirer i'u ,,ou l'autre avantage do la continuation ât ,,affaires. Naturellement personne no pei "s „demander que l'industrie belge livrerait de s ,,armes et des munitions aux ennemis d à „pays, mais elle aurait pu continuer la fabr ts ,,cation sur l'ancien pied. Les houillères l'or [. I ,,immédiatement compris et ont poursuii Q „l'exploitation du charbon sous la surveillanc „aliomande. ,.De cette façon non seulement nombre d ,,mineurs ont été maintenus au travail, ma: n ,,on a pu éviter de trop grandes pertes au '> ,,actionnaires, en même temps que les mine ', ,,sont restées étrangères aux sérieuses requis I- ,,tions qui devaient frapper les autres il s ,,dustries arrêtées. s ,,Dans l'intérêt, supérieur de la Belgique, j. ,,est à regretter que les chefs des autres il ,,dustries n'aient pas suivi le bon exempi ,,soit par une notion mal comprise du patri< 0 jjtismo, soit par la crainte de futures mesure ï ,,de représailles, ils ont ainsi détruit la vi ,,économique en Belgique...." a Suit une tirade destinée à jeter la désunie 9 dans le monde industriel belge. s Et voilà le factum! N'est-ce pas qu'il es s stupéfiant d'audace et de mensonge? Pour e g comprendre tout le venin, il faut le lire à têt reposée et analyser chaque phrase. Si donc la vie industrielle est morte en Be s gique, il faut que les neutres sachent que 1 , faute en incombe exclusivement aux patron qui, par obstination ou peur, n'ont pas* voul 1 poursuivre le travail national. Les Allemand: 3 eux, ont tout fait ponr maintenir i'activit k industrielle et commerciale, et si malheui*eus< ment ils n'ont pas réussi à la sauver d désastre, ils peuvent s'en laver les mains. r Comment donc! Au début de l'occupation belge, l'Angleterr refusa, comme de juste, d'envoyer chez nou des matières premières qui devaient favorise i l'inû .strie allemande. Pour se venger, le Allemands firent tout simplement main bass - sur les matières premières se trouvant dan r nos fabriques. Ce fut un désastre.; les patrons faute de travail, durent fermer les usines € ' des centaines do milliers d'ouvriers étaien " jetés sur le pavo d* nos grandes villes. 3 Pour sauver l'industrie belge . et. la class b ouvrière si méritante et menacée de famim s l'Angleterre proposa-d'expédier en Belgiqu 3 des matières premières suffisantes pour occi per les masses des travailleurs, mais à 1 9 condition, juste et raisonnable, que les pre k duits manufacturés ne profitassent pas direc tement à l'ennemi. L'Allemagne, dans so " grand souci pour l'industrie belge, refusa nel " et le sort do nos ouvriers était scellé : il devenaient chômeurs malgré eux définitivèmen Cependant, il existait encore un cer.tai g. nombre d'usines où les patrons pouvaieu 3 .convenablement employer leurs ouvriers, a 3 moins partiellement. Dans son amour pou l'ouvrier et îe patron belges, l'autorité-aile mande s'empara brutalement des usines e activité; c'est ainsi qu'elle prit possession de 1 grands établissements wallons et que dan certains d'entre eux — Herstal et Seraing pa exemple — elle força ,,l'industrie belge à livre des armes et des munitions aux ennemis d 3 pays." . . 3 Parmi ces usines qui travaillaient encore 3 un grand nombre furent dépouillées des niachi ' neries: c'était la mort, c'était une nouvelle e effrayante fournée do travailleurs réduits a chômage involontaire. k i Vint le grand coup, le vrai coup de la brute b Devant le monde entier, le gouvernennent aile , mand accusa la olasse ouvrière belge do refuse ' tout travail, do préférer vivre dans la paress et de rester à la charge do la bienfaisanc publique ; 1* but des Allemands so dévoila soudain, presquo sans préavis, les Allemand commencèrent sur tout le territoire la ,,chass aux chômeurs" ; ils razzièrent des centaine do mille de pauvres diables, pères de famille jeunes gons, adolescents, chômeurs, travail leurs, intellectuels, et ces masses immense furent expédiées clans des wagons à bestiau: pour aller rejoindre le matériel volé dans le usines; ils furent traités en esclaves, odieuse ment maltraités, affamés. JD'auouns furen envoyés aux tranchées, d'autres furent ein ployés à la construction do routes militaires Ce fut une explewion d'indignation dans 1 pays et dans tout le monde civilisé, et le bandits durent mettre une soujdine à leur lâches besognes. Mais leur but était atteint l'industrie belge avait définitivement vécul Ils -n'en poursuivent pas moins leur oeuvr do destruction; on ne se contenta plu d'expédier les machines-outils en Germanie mais on ordonna la destruction bestiale de appareils qui ne furent pas emportés et, comble do la cruauté ! ce furent souvent' le ouvriers mêmes des fabriques frappées qu durent procéder à ces sinistres exécutions. 0: alla oh certains endroits jusqu'à enlever le fondements des machines et même à démoli les bâtiments qui les abritaient. En même temps, on frappa de paralysi toute industrio du transport; les chevau: furent inexorablement réquisitionnés e aujourd'hui il ne reste plus que quelque pauvres haridelles qui succombent misérable ment sous le poids trop lourd de charge légères. Le but poursuivi par les Allemands étai évident: détruire totalement toute Pindustri belge, de façon à empêcher, après la guerre uno concurrence redoutable et ensuite rendr notre pays tributaire de l'industrie allemande Oh dérision! C'est au moment où notr brillante et riche industrio gît par terre, aim • qu'un cadavre inerto, que les Allemands adres sent au monde neutre le fameux mémorandur destiné à établir que c'est le patron belge que c'est l'ouvrier belge qui ont tué ]& vi économique et que c'est uniquement grâce i eux que la répercussion de ce crime atteindr; { la Belgique future. Qu'ils vaticinent et trompent et mentent : c'est leur affaire.... Mais pendant ce temps, la colère et la haine s'accumulent dans l'âme des opprimés. Jadis, dans les maisons, quand r on parlait de leurs exploits, on les désignait t. encore sous les noms bénins de Prussiens et de Boches; aujourd'hui, ce sont d'autres s épithètes qui s'emploient partout: bandits, e salauds, voleurs, cochons.... et les épithètes de mépris resteront éternellement; et après la s guerre, quand ils viendront sournoisement 0 nous tendre la main et dire t vivons en bons voisins ! il y aura dans les regards de nos [_ populations une telle concentration de rage qu'ils reculeront et diront: Nous avons ;e décidément et pour toujours perdu l'estime de n la Belgique. e ESO. s (Extrait de ,,1*1 libre Belgiqueno. du t- 5 janvier 191S. n s A Anvers u !_ Nous pouvons rassurer nos lecteurs sur le 1 sort du dr. François. L'éminent praticien est -j ttoujours à Anvers, où il se prodigue aveo un e dévouement inlassable à ses malades. Il tra> vaille à sa clinique depuis 8 heures du matin e jusqu'à 7 h. du soir, sans repos. Voilà une s heureuse nouvelle. x s A Gand Les 17 étudiants gantois de l'université il pseudo-flamande de G and reçoivent, une t- gratification mensuelle qui paut s'élever jus-e qu'à 200 marks; ils ont dreit à une double î- ration alimentaire; ils sont autorisés à por-s ter des armes sur eux. La protection de e l'autorité allemande leur est assurée parce qu'ils sont en butte à l'animosité de la po-n puiation. Et à ce prix-là on trouve dix-sept jeunes t gens dans toute la population de Gand! n An Petys Wallon a Voici encore des détails au sujet du crime s à Villorsrl'Evêque. il II résulte do l'autopsie que l'enfant a reçu huit* formidables coups de hache. La partie é inférieure droite do la tête a failli être sectionnée. Après l'autopsie, le petit cadavre a été 1 mis en bière. L'Oeuvre des nourrissons, qui protégeait l'enfant, a fait une collecte dans la commune pour e l'achat d'uno couronne. Cette collecte a pro-s duit 201 francs. x s ° Aux iroîîfièpes Le mouvement des troupes, devenu si im-£ portant en Belgique et derrière le front depuis k | quelque temps, a pris depuis venelredi passé uno intensité inconnue jusqu'à ce jour. Les q soldats allemands et les charrois mettent dans 5 les moindres communes une animation extra-0' ordinaire. Tout le Jomg de la frontière, partout, c'est un grouillement do feldgrauen qui 2 ne cachent pas leur sentiment et annoncent tous une prochaine grande offensive à la fois ^ contre les Français, les Anglais et les Belges. q Iliiidenburg et Ludendori ont installé leur état-major à Spa, où ils logent erux-mêmes à g 1 Hôtel d'Angleterre. Le transport des voya- - geurs 6ur les chemins de fer est totalement q* interrompu depuis le 28 février et les frontiè- res sont fermées sévèrement depuis samedi, i L'arrêté pr.ts par le gouverneur général éta. r bîûssamt l'obligation d'un passeport spécial dans la région do Verviers a pour cause, non la Q lutte contre la fraude comme quelques naïfs le s pensaient, mais l'installation des états-majors g allemands à Spa. r J Dans Ea grand-duché de Luxembourg On sait cpie, depuis la guerre, les Allemands t détournent systématiquement nos jeunes gens i des universités étrangères. Stricte défense d'aller suivre les cours universitaires en France! S'ils vont en Suisse, innombrables dif« - ficuités, sinon refus du passeport à l'aller ou v au retour. En guise de compensation, on leur 3 offre un tas de conr.> sur la législation fran-3 çaise à l'Université de Bonn! La ,3Luxemburger ; Zeitung", dont la renommée boche n'est plus s à faire, publie à ce sujet lés indications sui-3 vantes, qui, dit-elle, ,,ont été mises à sa dispo-8 sition " : > ,,'Pendant le semestre d'hiver 1917 à 1918, - les Professeurs Crome et Schreuer feront dif-s férents cours sur la législation française, entre c autres sur le droit civil français, sur la Jégisla-3 tion commerciale française, etc., etc. Le professeur Landsberg parlera du Code Pénal français, bel ge \ et lu xemb o u rgeois. ' ' U <>,t facile de se rendre compte do la propa-■ gando insidieuse à laquelle les -Allemands se 3 livrent de cette manière, cherchant à attirer 3 nos jeunes gens à leurs Universités, afin do 3 leur inculquer la mentalité teutonnique. Relevons à ce sujet, qu'à Luxembourg une revue littéraire, ,}La Voix des Jeunes", se 3 développe très favorablement. Organe de l'As-5 sociation Générale dfes Etudiants luxembour- > geois, elle contient des poèmes très crânes où 1 l'Allemagne est assez audacieusement traitée. « • * i Fait 6ymptomatique: dans les journaux nous ! trouvons une annonce de tous les chapeliers de 3 Luxembourg informant lo public qu'en raison r du. manque de marchandises les magasins seront maintenant fermés tous les dimanches et , jours fériés. * * # !> Même lo cidre de pommes et de poires qui i jouait avant la guerre» un rôle plutôt secon- - daire dans l'alimentation de nos compatriotes i a été l'objet d'un arrêté gouvernemental. Un comité avait été constitué par le Gouvcrne-b ment, mais il vient d'informer le public de ce 3 qu'il ne peut plus accepter do nouvelles com-, mandes do cidre, toutes les quantités disponi-3 bles étant vendues. Le cidre so vend maintenant 650 fr. lo foudre, c'est-à-.d.ire au prix i auquel lo ,,Grechen" se vendait avant la i : guerre. - I En ce qui concerne le ,,Grechen", on a pro- ii posé de le venelre aux cafetiers, au prix de faveur cïo 3,750 francs le foudre, à condition que • les pafetiers vendent le ,.Pattchen" 1 franc; mais il parait que les cafetiers ne sont pas très i enchantés de cotte proposition. Les opérations militaires. La lutte acharnée continue à l'Ouest Les Allemands poursuivent leurs attaques vigoureuses. Les Anglais offrent une résistance héroïque. — Les pertes effroynbïss d l'annemi. — La covianca ' iu.iis les pays a liés. La situation aux autres fronts. L'offensive allemande à i Ouest. , L'attitude brillante des 9e et 19e divisions britanniques. (Communiqué officiel) LONDRES, 23 mars. Sur tout le front au sud de la Scarpe la bataille continue avec un acharnement extrême. Au sud et à l'ouest de Saint-Quentin nos troupes ont occupé leurs nouvelles positions où se déploient d'âpres luttes. La nuit dernière de violentes attaques en- ; nemies ont été repoussées dans les environs | de Jussy avec de grosses pertes pour l'en- : nemi. Dans la partie septentrionale du front de , combat les attaques ennemies sont menées avec une énergie extrême et sans compter les pertes. Sur la majeure partie du front nos troupes se maintinrent sur leurs positions à l'issue d'une lutte continue et âpre. Les troupes britanniques engagées dans cette région et au sud ont montré une grande bravoure. Les 19e et 9e divisions se sont distinguées par leur brillante défense. Dans un secteur une de nos brigades d'infanterie repoussa déjà 6 attaques allemandes, dont deux furent appuyées 'par la cavalerie allemande. Les attaques ennemies continuent avec une grande violence. 30 apparoii3 allemands abattus et 20 autres contraints d'atterrir. (Communiqué officiel.) LONDRES, 23 mars. Dans la première partie de la journée un brouillard épais empêcha l'action de l'aviation. Dès qu'il se fût dissipé il régna sur le front de combat une activité1 aérienne très vive. Les appareils ennemis, volant à une très faible altitude, montrèrent une activité particulière et attaquèrent nos troupes à coups de mitrailleuse.Les masses de troupes, ennemies offrirent une bonne cible à nos appareils volant très bas. On lança 8^ tonnes de bombes sur les gares à l'arrière du front ennemi et sur les cantonnements de l'adversaire. Les combats aériens sont très violents. Ils ont lieu, presque tous, entre Arras et Saint-Quentin. 27 appareils ennemis furent abattus et 20 autres contraints -d'atterrir. Deux appareils ennemis furent abattus dans nos lignes par nos batteries spéciales et un autre par nos fantassins, 8 appareils britanniques ne sont pas rentrés au camp. La nuit dernière nos escadrilles lancèrent plus de 14 tonnes de bombes sur des cantonnements et. des dépôts de munitions ennemis ainsi que sur les peints où les vagues ' d'assaut ennemies se concentraient. Les pertes de l'ennemi. LONDRES, 23 mars. Le correspondant de Reuter au front écrit: On peut admettre que 50 divisions ont déjà été lancées au feu et qu'environ 25 autres se trouvent encore en réserve. L'armée allemande applique à nouveau sa tactique traditionnelle consistant à tenter d'écraser coûte que coûte l'adversaire. Tout en infligeant des pertes terribles à l'ennemi, ! nos troupes se retirent très lentement, d'ans ; un ordre parfait, même volontairement en certains endroits, pour maintenir un front intact devant les masses compacte^ de l'ennemi. Dans la journée d'hier et la nuit dernière le front de combat continua à s'étendre vers le sud et on m'a signalé ce matin que, 6ur notre aile droite, l'armée française se trouve également engagée dans la bataille. < Aujourd'hui les combats les plus■ violents se sont livrés vers Roisel et Tircourb, où I nos troupes disputent avec un courage in-j domptable chaque pouce de torrain à l'ad-; versaire. .Nos troupes provoquent un terrible carnage dans les rangs ennemis. Le feu de tous les canons disponibles a été concentré jusqu'à douze reprises sur les masses compactes de l'ennemi. Nos aviateurs borbardent et attaquent i ces masses à coups de mitrailleuse et re-: tournent chercher sans cesse de nouvelles munitions pour pouvoir recommencer leur action. La nuit dernière l'ennemi pénétra dans Mory, mais il en fut délogé par une contre-attaque brillante. Un grand nombre d'ennemis furent encerclés et probablement, faits prisonniers. Il est impossible de décrire l'activité régnant à l'arrière du front, mais on ccyistate partout une organisation excellente et une confiance tranquille. Le coup décisif. LONDRES, 23 mars. (Reuter.) On lit dans le ,,Westminster Gazette": Si à l'Ouest les alliés peuvent tenir seulement jusqu'à l'entrée ven action de l'armée américaine, ils posséderont à nouveau la supériorité numérique et cette fois-ci d'une façon définitive. Plusieurs indices montrent que la situation intérieure de l'ennemi ne lui permet pas d'attendre la marche des événements. En dépit de la rupture du blocus au front oriental le temps aemeure contre lui. C'est pourquoi la bataille Actuelle est décisive pour lui et nous pouvons envisager les événements aveo une confiance absolue jusqu'à 1 ce que l'aurore paraisse à l'horizon. Le pian aa l'ennemi. LONDRES, 23 mars. Le correspondant de Reuter au front télégraphia oet après-midi:Nous avons la conviction que l'effort extrême et peut-être désespéré des Allemands échouera, mais l'épreuve est vraiment terrible. A tort ou à raison, nos soldats sentent que cette bataille est la derûière de la guerre. Cette opinion raffermit leur volonté de consentir à des sacrifices indicibles. Les brillantes armées britanniques acceptent la force écrasante de l'ennemi comme un hommage mérité à leurs qualités militaires. L'ennemi exerce sa pression surtout sur la contrée qu'il évacua après la bataille dé la Sewnme. Sur ce point, ni ses avantages tactiques, ni ses gains de terrain ne peuvent avoir beaucoup de valeur et il paraît même possible que le motif de pouvoir annoncer la reprise du terrain perdu prime chez lui celui de l'obtention d'un but stratégique décisif. Ce matin, à 10 h. 50, l'ennemi s'avança en masses compactes sur Saint-Léger. A 11 h. 35 on signala de nombreuses troupes ennemies qui, parties de Lagnicourt, a'avan-* çaient sur la route de Lagnicourt à Ba* paume, par Vaux et Arrancourt. Cet après-midi on vit des escadrons de cavalerie sur les routes d'Ham à Menigny; et d'Ham à Saint-Quentin. Le bruit court que des fantassins ennemis ont forcé le passage du canal de la Somme. Si la nouvelle est exacte on peut en déduire que l'ennemi tente un mouvement enveloppant avec Ham comme pivot. Le temps demeure superbe. Nos troupes continuent à faire un carnage dans les masses allemandes. Lss combats acharnés continuent. (Communiqué officiel.) LONDRES, 24 mars. (Router.) Ce matin de nouvelles attaques enneïmies se développèrent sur tout le front de combat. Ces combats continuèrent pendant toute la journée. 'Au sud do Péronne, après un violent combatr l'ennemi réussit à franchir la Somme sur certains points. Les combats continuent. Au nord dé Péronne les attaques ennemies furent dirigées avec une grande violence Contre la ligne de Tortille. Sur cette partie du front nos troupes, en combattant, se sont repliées sur de nouvelles positions. Plus au nord de fortes attaques ennemies répétées, entreprises par de forts détachements d'infanterie allemands, furent repoussées aveo do grosses pertes pour l'adversaire. Au cours de ces combats la 17me et la 40me d iris ion se distinguèrent. Les Anglais se maintiennent dans leurs positions depuis la Somme jusqu'à Péronno (Communiqué officiel.) LONDRES, 24 mars. (Reuter.) Au cours de la nuit, èn général, la situation ne changea pas sur le front de bataille, quoique sur de nombreux points la lutte continua. Nos troupes tiennent les positions sur la Somme jusqu'à Péronne. De petits détachements ennemis, qui essayèrent de franchir la rivière près de Parcrny, furent rejetés. A notre aîle droite nous sommes en contact avec l'armée française et au nord de la Somme, près de Péronne, nos troupes se maintinrent .dans leurs positions, après avoir repoussé au début de la nuit de nombreuses attaques sur plusieurs points de ce front. On peut s'attendro encore à de violent» combats. Le contact ent-a les divisions britanniques n'est pas rompu. LONDRES, 24 mars. (Reuter.) L',,Observer" dit:.Les armées anglaises ont dû se replier mais le moral de nos troupes n'est pas ébranlé e# les armées sont intactes. Si l'ennemi était parvenu à provoquer le désordre parmi nos troupes et à rompre le contact entre nos divisions, il l'aurait bien annoncé dans ses communiqués. Les informations publiées jusqu'à présent de source allemande sont très exagérées. Les Allemands annoncent qu'ils ont fait ■ 25000 prisonniers et capturé 400 canon*. Il nous est impossible de contrôler les chiffres mais il est probable qu'ils sont exagérés. Mais, si réellement ils sont exacts, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter, car pour un combat sur un front' ele 50 milles, auquel des deux côtés plus d'un million d'hommes pretinent part, ces chiffres ne sont pas du tout élevés. Les réserves, les renforts, les canons et les munitions doivent former la elef de "cette lutte et, pour parer à cette avalanche ^allemande, l'Angleterre doit faire tous les sacrifices nécessaires pendant les mois prochains. La seconde phase de l'offensive. 7 Le correspondant de Reuter près de l'armée britannique en France ainncmoe en date du 24 mars que, dans les milieux militaires, on est . plein de confiance et généralement satisfait de la situation. La perte de quelques milles de terrain dévasté ne signifie rien aussi longtemps que la force principale de l'armée reste intacte. Les troupes allemandes ont été envoyées au fen aveo de la nourriture pour deux jours et on leur a dit que. Dieu et le pays (le pays ennemi naturellement) n'avaient qu'à soigner pour le reste. Comme nous avons emporté tout avant d'évacuer le terrain il est évident qu'il n'y aura pas question du fourrage pour l'ennemi. Si on lit les chiffres des prisonniers que les Allemands annoncent dan» leurs radio? télégrammes on ne doit pas oublier qu'on se "bat actuellement sur un front de la distance Londres-Brighton et que les meilleures, troupes allemandes appuyées par une artillerie formidable, prennani part à cette

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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